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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71932 avis postés dans la bedetheque
    Zablo Le 09/10/2024 à 20:47:31
    La grippe Coloniale - Tome 1 - Le retour d'Ulysse

    Mettre en BD un sujet historique n’est pas chose facile...

    Dans La Grippe Coloniale, il s’agit de mettre en lumière l’épidémie qui sévit dans la colonie réunionnaise, en 1919.

    Cette BD, en deux tomes, a été réalisée par le scénariste Appollo et le dessinateur Huo-Chao-Si, familiers de l’île indo-océanique, au début des années 2000.

    Le style d’Huo-Chao-Si, que j’aime beaucoup (les gesticulations des personnages et leurs grands sourires sont désopilants), me rappelle la patte sympathique des autres membres de son groupe - je pense aux auteurs de la revue réunionnaise Le Cri du Margouillat, dont fait partie Appollo mais aussi Li-An ou encore Téhem (Malika Secouss), ce dernier ayant d’ailleurs été chargé des couleurs du premier tome de La Grippe Coloniale – et me fait aussi penser à la fameuse nouvelle vague BD. Les personnages, au style particulièrement expressif, m’évoquent ceux de Blain (Isaac le pirate) – avec leurs nez étrangement longs - ou la désinvolture de ceux de Jouvray (Lincoln).

    Ce qui saute aux yeux quand on observe les planches, ce sont ses contrastes de style, entre photo-réalisme des décors (cargos, maisons coloniales...) - non sans lien avec l’hygiénisme de ces villes nouvelles - et expressivité bédéesque des personnages – beaucoup plus vivants. Avec ces changements de style, Huo-Chao-Si accentue la force émotive des événements ou pointe les analepses. On retrouve ainsi une forme d’impressionnisme, qui tourne presque au fauvisme au climax du récit, ou des ambiances plus pâles, évoquant à rebours l’horreur des tranchées.

    Enfin, La Grippe Coloniale est un livre particulièrement bien inspiré, avec une forte ambition historique. C’est une porte d’entrée idéale pour découvrir l’empire colonial français, au sortir de la Grande Guerre (1914-1918).

    En effet, Appollo et Huo-Chao-Si racontent l’histoire de quatre frères d’armes, qui reviennent chez eux, à la Réunion, 5 mois après la fin de la guerre. Or, la vie n’est pas si heureuse à leur retour et ils sont loin d’être accueillis en héros :
    - Le narrateur, Evariste Hoarau, cherche du travail, afin de subvenir à ses besoins et se réintégrer à la société. Il est finalement recommandé par son oncle auprès de l’un des rares médecins de la colonie. Ce qui l’entraîne à conduire les victimes de la « grippe coloniale » vers l’hôpital... ou plus généralement la fosse commune, en tant qu’auxiliaire médical.
    - Camille de Villiers dit « Frankenstein » doit quant à lui accepter son nouveau visage. Avec cette gueule cassée, qui doit le faire souffrir affreusement, il fait peur à sa femme et se retrouve stigmatisé socialement par les autres colons.
    - Monsieur Voltaire, vrai-faux tirailleur sénégalais (il est cafre), est confronté au racisme de ses contemporains, alors qu’il a risqué sa vie pour eux. Cruelle désillusion... Mais il n’est pas le seul citoyen de seconde ordre... A l’image de son amante finalement.
    - Enfin Grondin, force de la nature, aura bien du mal à faire le deuil de ses proches, sombrant peu à peu dans l’alcool... Car, l’épidémie peut toucher tout le monde et le virus ne se soucie ni du sexe, ni de la couleur de peau, ni du niveau de richesse de ses victimes... On pourra en tirer des leçons...

    Ainsi, l’ambiance coloniale de l’après-guerre, qui sied admirablement bien à cette BD pince sans rire – car, malgré la liesse de la victoire, la paix retrouvée et les fraternisations entre soldats blancs et noirs... la grippe espagnole fait entre 30 et 50 millions de morts dans le monde, les discriminations sont criantes dans l’empire colonial français et les femmes sont majoritairement cantonnées à un rôle de potiche, sans droit de vote - est intelligemment brossée.

    Par cette BD, les auteurs ont su me faire sentir diverses formes de domination coloniale - symbolisée notamment par le salacot des policiers et autres administrateurs peu scrupuleux – sans toutefois omettre les résistances potentielles, la complexité des situations, la diversité culturelle de l’île (origines géographiques, religions, nourriture, fêtes...) ainsi que ses particularités, comme la langue créole, qui finalement les rassemble.

    C’est donc finalement une réussite sur le plan didactique et un diptyque fort sympathique à lire.

    addrr Le 09/10/2024 à 19:23:39
    Héros de guerre - Tome 1 - Albert Roche . France

    Un héros français par trop méconnu, et cet album lui rend un très bel hommage.
    Les dessins et le découpages sont vifs, incisifs, et l’histoire se lit vite mais intensément. C’est ce qu’il faut pour ce type d’ouvrages.
    Super lecture qui nous apprend des choses en plus de divertir.

    Udangeureux Le 09/10/2024 à 18:12:58
    Bruce Kid - Tome 1 - L'initiation

    Un petit plongeon dans l’univers nippon, avec une bonne dose d’humour. C’est bon enfant et ça se lit d’une traite. Dommage qu’il n’y ait eu que ce tome 1, on ne connaîtra probablement jamais la suite de cette aventure.

    ODGEST Le 09/10/2024 à 18:01:22
    Les aigles de Rome - Tome 7 - Livre VII

    On attendait le revanche de Falco sur Arminius, et cela arrive doucement dans cet album. Le dessin est impeccable et pour ceux qui aiment les grandes planches afin des scènes de batailles ils vont être servis. Concernant le scénario, en une demi heure c'est lu! on peut donc le relire une seconde fois dans la foulée, mais nous n'avons pas grand chose à se mettre sous la dent, à moins que ce soit un album de transition avant la grande confrontation entre nos deux héros!

    Eotran Le 09/10/2024 à 16:51:02
    Lanfeust des Étoiles - Tome 3 - Les sables d'Abraxar

    Un tome au scénario plutôt classique. Comme le précédent, on a une impression de déjà vue. Par contre, le final, qui lui est tonitruant, relève l'intérêt pour cet épisode.

    Graphiquement, Tarquin, fidèle à lui même, nous régale avec ses dessins truffés de références aux mondes de la BD.

    On a de bonnes doses d'humour, dont le duo d'auteurs à le secret.

    Bref, un bon Lanfeust qui ne se boude pas

    Ekho Le 09/10/2024 à 14:51:32

    Star Wars Invasion se déroule après la chute de l’Empire, lorsque la galaxie doit faire face à une invasion extraterrestre menée par les terrifiants Yuuzhan Vong. De nouveaux personnage, la famille Galfridian, se retrouve en première ligne... Ce comic apporte une dimension sombre et intense à l’univers Star Wars, mais se termine HELAS sur un cliffhanger.

    Lisez ma critique complète ici :
    https://www.alphabulle.fr/star-wars-invasion-quest-ce-que-cest/

    italia Le 09/10/2024 à 13:49:12
    West Legends - Tome 1 - Wyatt Earp's Last Hunt

    Cette série est intéressante et permet de survoler pour certains quelques moments assez importants qui ont immortalisés ce pays. Merci d'avoir permis à sitting bull de son vrai nom Tatanka Youtonga d'avoir son Tome car malheureusement nos frères indiens sont souvent laissés pour compte. Espérons qu'il y est un Tome consacré aux Buffalo Soldiers avec les massacres commis sur le peuple indiens, ceux là sont souvent ignorés.

    Blue boy Le 09/10/2024 à 10:58:59
    Métal Hurlant (Mook) - Tome 12 - H.P. Lovecraft, murmures et chuchotements

    Très belle réussite que ce numéro consacré à un maître de la littérature horrifique, Howard P. Lovecraft.
    Toute la crème du neuvième art actuel a participé au projet, ainsi que de nouveaux talents. C’est avec un délice mêlé de frissons que l’on cède à l’appel de Cthulhu et des Grands Anciens. Ressentir la terreur face à l’horreur cosmique, c’est trop fun !
    De quoi peaufiner sa connaissance de Lovecraft et de son univers. Même s’il n’aura jamais publié un seul bouquin de son vivant, l’écrivain, être tourmenté à la santé fragile et enclin à la dépression, a contribué à poser les fondations d’un genre devenu incontournable dans la pop culture, qui a inspiré et continue à inspirer les auteurs dans les domaines du cinéma, de la bande dessinée ou de la littérature.

    Ci-dessous, les courts récits que je retiendrai en particulier dans ce numéro, car il est impossible de tous les détailler, mais y a du niveau !

    - Lumière noire, de Vincent Bonavoglia (scénario) et Matthew Allison (dessin) : un dessin très chouette
    - L’antithèse des créations, de Salvador Sanz : une croisière très malaisante, par l’auteur dont je viens de faire la chronique de l’impressionnant « Mega »
    - Cher journal, de Emen : une descente vers la folie, en mode « Shining »
    - Bienvenue à Dunwich, de Nicolas Pisarev : un dessin saisissant et une atmosphère angoissante, par un habitué de Métal
    - Cthulhu à la plage, de Pixel Vengeur : une parodie sympathique
    - Kadath, de Richard Guérineau : Guérineau, au top comme d’habitude, avec une chute décalée et très rigolote
    - Pastorius, de Pog (scénario) et Nicolas Gaignard (dessin) : ambiance fifties dans la nouvelle Angleterre et hommage aux comics horrifiques
    - Le Cauchemar, de Juliette Pinoteau : l’autrice témoigne de ses cauchemars et de son rapport à l’univers lovecraftien. Troublant.
    - L’Appel à tarte, de Mo/CDM : autre parodie de Cthulhu, désopilant !
    - The Things, de Laurent Queyssi (scénario) et Oriol Toig (dessin) : rencontre entre Lovecraft et John Carpenter. C’est court mais bon, voire immanquable !
    - Mater, de Jorg De Vos : Lovecraft en mode surréaliste. Amazing !

    On retiendra bien sûr « Le Chaos rampant – Vie et mort d’Howard Phillips Lovecraft », de Pochep. Une biographie décalée et hilarante de l’écrivain qui sert de fil rouge à ce numéro.

    franp Le 09/10/2024 à 10:37:02

    Soyons honnête, cette série n'a de bon que son dessin précis, maniéré et extravagant. Au niveau des scénarios, ça ne vaut absolument rien. C'est une suite de situations loufoques à peine reliées, à peine drôles, à peine philosophiques, répétitives et d'un ennui mortel.

    Bedelisse Le 09/10/2024 à 09:40:59
    Valhalla Bunker - Tome 1 - Sweet Revenge

    Dans cette suite à Valhalla Hotel, les dessins sont toujours aussi sublimes, par contre côté scénario, cela péche un peu. Le texte manque de verve, les dialogues sont moins drôles et l'intrigue est beaucoup plus linéaire sans réelle surprise contrairement à Valhalla Hotel.

    Ca serait sympa d'introduire de nouveaux personnages et peut-être d'en perdre certains. J'espère que le tome 2 s'améliora.

    Une bonne série dans son ensemble.

    Bedelisse Le 09/10/2024 à 09:38:06
    Valhalla Hotel - Tome 1 - Bite the Bullet

    Absolument génial ! Quel scénario, franchement bravo aux auteurs. De l’action, de l’humour bien dosé et surtout, que de rebondissements. Je ne me suis pas ennuyé une minute sur le triptyque Valhalla Hotel. Il y a de la créativité et une mise en scène aux petits oignons :-)
    J’ai beaucoup ri sur le premier tome. Le deuxième est beaucoup plus centré sur certains personnages et le déballage de la grosse artillerie. Pour le troisième, on renoue avec l'humour du premier avec toujours beaucoup d'action.

    Le dessin est incroyable, c’est un storyboard complet et achevé pour une trilogie au cinéma. C’est fluide, c’est beau avec des personnages aux caractères bien trempés . Les cadrages sont parfaits et les véhicules… que de réalisme. Les pickups, muscle cars et hélicoptères sont superbes. 

    Une sacrée découverte et c’est une BD que j’ai pris vraiment plaisir à relire. On espère voir plus d’œuvres créant la surprise comme celle-ci.

    Erik67 Le 09/10/2024 à 07:23:51

    Nous allons faire la connaissance d'un couple presque comme tous les autres à savoir Yari et Hide. On va pénétrer dans leur intimité afin de voir que l'amour peut être souvent compliqués quand on ne partage pas les mêmes valeurs.

    La question est de savoir si l'amour triomphera malgré toutes les différences ? Jusqu'où peut entraîner une relation basée sur la jalousie et l'exclusivité ? Bref, toutes ces questions constitueront le fil conducteur de ce récit de romance moderne ayant pour cadre la capitale parisienne. On retiendra qu'il existe différentes façons d'aimer quelqu'un.

    L'autrice Laura Nsafou est une écrivaine qui s’intéresse à l’afro féminisme dans notre pays marqué parfois par des discriminations racistes. L'héroïne est d'ailleurs une belle africaine qui va tomber amoureuse d'un asiatique adepte du polyamour ce qui peut poser des problèmes si on souhaite se projeter sur le long terme.

    J'ai vraiment bien aimé ce récit qui se suit assez agréablement même si le graphisme manque parfois de finesse et de précision. Il y a du rythme et les dialogues sont vraiment intéressants à suivre dans leur authenticité. Le récit parvient à être assez touchant car les personnages sont crédibles.

    A noter cependant que j'ai également trouvé la fin un peu confuse car je me suis demandé si le garçon qu'on voit est le même mais avec une nouvelle coupe de cheveux plus court. En même temps, cela répond sans doute à la question que je me posé dès le départ. Bref, on aimerait y croire en l'amour qui triomphe de l'adversité.

    Un titre que je recommande pour avoir une autre vision de l'amour sur le mode de la diversité et qui sort des stéréotypes habituels qui nous abreuvent. Il sera surtout question d'épanouissement personnel avec une belle intelligence du propos.

    addrr Le 09/10/2024 à 00:13:48

    Lu via la version « House » grand format sortie plus tard, cela rend hommage aux exceptionnelles ambiances tout en N&B de Josh Simmons, pour une fois sage et peu trash.

    roquevidal Le 08/10/2024 à 20:34:02

    Cette histoire, tirée d'un roman de Douglas Kennedy, est magnifiquement interprétée par Cyril Bonin

    A travers l'histoire de Sara on retrouve l'Amérique des années 40 et 50 soumis notamment au Maccarthysme et la chasse aux communistes. Une histoire prenante et dramatique assez émouvante.

    Cyril Bonin s'est parfaitement emparé de cette histoire. Les personnages sont attachants et les dialogues bien construits.

    A lire absolument qu'on connaisse ou non le roman

    minot Le 08/10/2024 à 15:48:55

    Un album qui joue sur notre nostalgie pour ce dessin-animé mythique des années 80. Le dessin comme le scénario sont parfaitement dans l'esprit de l'animé d'origine, avec toutefois une légère mais appréciable différence pour les visages des personnages, qui sont plus dans un esprit "européen" que "manga".
    Un album pour les quadra et les quinqua qui, enfants, rêvaient devant les épisodes télévisés du CAPITAINE FLAM.

    minot Le 08/10/2024 à 15:41:06
    Habemus Bastard - Tome 2 - Un coeur sous une soutane

    Excellente suite au T1, qui clôture ce récit de manière particulièrement ... explosive ! Le scénario est remarquablement ficelé et le dessin toujours aussi bien maîtrisé. Au final, un excellent polar !

    minot Le 08/10/2024 à 15:38:12
    Yoko Tsuno - Tome 13 - Les archanges de Vinéa

    Sur la planète Vinéa, Yoko découvre l'existence d'une cité sous-marine. Elle va tenter d'y percer ses secrets mais les dangers seront nombreux ...

    Un des meilleurs albums de la série, principalement grâce à l'univers sous-marin décrit et aux décors subaquatiques qui sont magnifiquement mis en image et particulièrement propices à l'imaginaire. Le scénario multiplie les rebondissements et la lecture est très plaisante au final.

    roquevidal Le 08/10/2024 à 14:51:46
    Jeremiah - Tome 41 - Casino céleste

    Malheureusement d'accord avec Diablotin. Cette histoire n'a aucun sens. A mourir d'ennui.
    Je ne comprends pas comment un éditeur laisse passer une telle histoire. Il faut avoir le courage de dire stop même à un grand génie.
    J'ai tant d'estime pour le grand Monsieur Hermann que j'en ai mal au coeur.

    fredom Le 08/10/2024 à 13:14:56
    Habemus Bastard - Tome 2 - Un coeur sous une soutane

    Une suite crescendo ... La "farce" bascule dans le grand banditisme avec violence pour les protagonistes de ce second album. Un scenario classique mais sans failles et toujours ce dessin si caractéristique . Un vrai plaisir !

    Sweethy Le 08/10/2024 à 11:00:54

    Je viens de finir, là où gisait le corps d'Ed Brubaker et Sean Philips.

    En achetant cet Comics, je pensais que je découvrirais une histoire de meurtre, et que cela ressemblerait à un thriller version Cluedo. Eh bien pas du tout, le corps n'est pas le centre de l'histoire. Ce scénario est encore mieux.

    Au démarrage de cet album, on nous représente un petit plan de la ville, pour bien nous imprégner de la localisation de chaque habitant. Nous remarquons que tout le monde peut observer qui que ce soit. Nous disposons également d'une galerie de personnages du récit, afin de faciliter la compréhension de cette histoire en prenant en compte les points de vue de chacun des ces protagonistes.

    Le scénario est construit de telle sorte, que nous en apprenons de plus en plus sur la vie de chacun, grâce à un découpage de l'histoire très bien élaborée, qui est une sorte de puzzle. Cette enquête addictive tire son intérêt de l'association des petits récits de chacun, nous menant petit à petit là où gisait le corps.

    Du point de vue du graphisme et de la couleur, il n'y a rien à reprocher, c'est vraiment à la hauteur d'un bon comics. La couleur est en adéquation avec la situation, qu'il s'agisse de violence, de la petite super-héros, ou des scènes de sexe... La couleur sélectionnée renforce la situation.

    Je ne connaissais pas Ed Brubaker, mais c'était une découverte très intéressante avec cette intrigue très bien construite.

    J'ai vraiment hâte de me procurer d'autres œuvres.

    Erik67 Le 08/10/2024 à 07:33:39

    Je n'arrête pas de lire des BD dénonçant des scandales qui sont arrivés dans les îles. A la Réunion, il y a eu le récent « Piments zoizos » qui dénonçait les enfants arrachés à leurs pauvres parents afin de les éduquer loin d'eux dans l'esprit de la République.

    Maintenant, je découvre que les femmes habitantes natives de cette île pourtant paradisiaque ont été victimes d'avortements forcés suivi d'une stérilisation dans les années 70 à cause de médecins peu scrupuleux et avec la complicité de la Sécurité Sociale et avec également le soutien du ministre Michel Debré ! En fait, il s'agissait d'une politique anti-nataliste afin d'éviter une surpopulation de l'île entraînant une émigration massive vers la Métropole.

    Oui, c'est une triste histoire que je ne connaissais pas et qui met en lumière un épisode fort méconnu et plutôt honteux. Oui, c'est bien une sombre page de l’histoire du droit des femmes à disposer de leur propre corps.

    On va suivre deux récits séparés à savoir une jeune étudiante de la Sorbonne Marie-Anne qui vient d'avorter afin de poursuivre ses études et qui milite pour le droit à l'avortement. Cela pourrait venir en contradiction avec ces pauvres femmes réunionnaises qui voulaient avoir beaucoup d'enfants. Lucie vient de perdre son bébé ainsi que le fait d'en avoir d'autres par une décision brutale venant d'un groupe de médecins solidaires.

    En réalité, tout est basé sur le consentement à avorter ou pas. C'est cela le dénominateur commun et qui est l'axe central de cette BD pour bien appréhender ce problème. Cela constitue le droit des femmes à disposer de leur propre corps là où la religion et la loi nous indiquent que ce fœtus ne leur appartient pas.

    Que dire également de la décision de justice notamment en appel par rapport aux crimes commis ? Ils s'en sortent toujours très bien dans tous les cas. Ils sont acquittés pour la plupart et les victimes sont déboutés de leur droit à l'action civile. Encore une fois, ce n'est pas de la Justice, c'est de la complicité totalement inacceptable entre gens de catégorie sociale élevée. Et dire qu'on appelle cela un Etat de droit ! Ce n'est qu'une apparence pour se donner bonne conscience.

    Pulp_Sirius Le 08/10/2024 à 04:06:09
    Parallèle - Tome 1 - New York, New York

    Mouais, bof. Une histoire de terre parralèle, c'est bien, mais lorsque le récit se contente de présenter une simple histoire de zombies avec des dialogues médiocres, un développement convenu et des batailles ici et là, c'est pas fameux.

    ArvoBlack Le 07/10/2024 à 22:01:19

    Avec "Retour sur Belzagor", j'ai senti tout de suite l'inspiration avec "Les mondes d’Aldébaran" : exploration d'une exoplanète aux ressources intéressantes, place de l'être humain dans cette nouvelle colonisation, bestiaire surprenant et original. La proposition est de qualité, dans un premier temps grâce aux traits et dessins appliqués de Laura Zuccheri. Les couleurs sont agréables, mais leurs aspects "numérique" et froids ne permettent pas au dessin de s'exprimer totalement. Avec 2 tomes uniquement pour la série, difficile de s'étaler sur l'univers de Belzagor qui semble avoir de belles choses à montrer, l'histoire se focalise donc sur l'essentiel avec un arc narratif principal. Ce qui m'a plus, c'est que les personnages montrent une réelle profondeur, la rivalité entre les deux femmes (Seena/Dorothy) et les deux hommes (Eddie/Jeff) donnent de l'impact et de l'humanité, tout comme le concept mystique de renaissance, pièce maitresse du diptyque.

    Mise à part la couleur et quelques incompréhensions scénaristiques, c'est une belle série : intéressante, violente, sensuelle, la narration sait nous surprendre et surtout nous tenir en haleine jusqu'au moment décisif.

    Bourbix Le 07/10/2024 à 20:49:35
    Museum - Killing in the rain - Tome 3 - Volume 3

    Une trilogie qui lorgne sans vergogne vers le film "Seven" pour la mise en scène. Du réchauffer pas incroyable malgré quelques bonnes idées (la météo notamment...)

    Udangeureux Le 07/10/2024 à 19:50:51
    Michel Vaillant - Tome 60 - Victoires oubliées

    6 histoires courtes, passant en revue différents sport moteur: F2, moto sur glace, motonautique,… un bon album reprenant divers récits édités à l’époque dans le journal tintin.

    Flitwoodmac Le 07/10/2024 à 17:31:25

    Je trouve cet album bon mais sans plus, c'est loin d'être celui qui m'a le plus marqué cette année... Il n'y a pas vraiment de scenario en fait.
    Je soulignerai la technique du dessin qui est remarquable.

    JCP92 Le 07/10/2024 à 17:26:58
    Le loup en slip - Tome 1 - Le loup en slip

    sympatrique oui
    cet album réservé aux plus jeunes
    pas pour moi ? a bientôt 80 ans !
    ni politique ou syndicaliste
    je préféré les vieux fourneaux

    MARTHY Le 07/10/2024 à 16:04:07

    Terminé cet album il y a quelques minutes , que c'est noir ....à souhait , pas énormément de dialogues , mais pas vraiment nécessaire , le dessin suffit amplement ...seule petite note de couleur le moment ou Gus , amoureux de la belle Anna veut l'inviter à danser , malheureusement , elle finit dans les bras de cette brute épaisse de Paradis !!
    Et nous replongeons dans le noir et blanc , atmosphére parfaite pour cette bd , ou tout finira malheureusement mal !!!
    Conseillée par mon libraire , je ne regrette pas mon achat , une excellente bd ...ou chaque personnage est à sa place , y compris le chien de Gus !!

    minot Le 07/10/2024 à 14:38:15
    Yoko Tsuno - Tome 10 - La lumière d'Ixo

    Yoko enquête sur un mystère se produisant tous les cinq ans sur Ixo, le satellite naturel d'une planète proche de la planète Vinéa : l'apparition d'une lueur incandescente sur un point précis d'Ixo, visible depuis Vinéa. Une enquête qui verra notre héroïne confrontée à une secte d'origine vinéenne, qui endoctrine ses adeptes qui meurent irradiés pour fournir de l'énergie à une cité-planète en errance dans l'espace.

    Si le dessin en ligne claire est comme toujours superbe de précision, le scénario n'est en revanche pas hyper emballant et est parfois peu lisible, ce qui fait que la lecture est parfois un peu difficile. Néanmoins le message sous-jacent est intéressant : R.Leloup montre qu'au nom de la Foi, on peut accomplir le meilleur comme le pire. Ici, les dirigeants de la planète Shyra, fondateurs d'un culte religieux les déifiant, ne veulent pas revenir sur Vinéa car ils y perdraient leurs privilèges. Ils préfèrent donc continuer à berner leurs sujets, préférant les sacrifier pour satisfaire leur soif de pouvoir que de leur offrir un monde meilleur.
    Un album qui par conséquent, même s'il ne fait pas partie des meilleurs de la série, a le mérite de sensibiliser les jeunes lecteurs aux dangers de la tyrannie et de l'obscurantisme.

    franp Le 07/10/2024 à 10:11:15
    Prométhée - Tome 0 - Au commencement

    Quand une série de 24 tomes démarre en trombe avec une notation à 4/5, puis s'étiole inexorablement pour terminer en dessous de 2/5, c'est qu'il y a un problème aux fondements mêmes de la série. Ce tome "0" donne la clé : tout ça n'est que commercial, l'éditeur aurait sorti 73 tomes s'il avait pu. Mais qui sait ? Peut-être vont-ils y parvenir à grand renfort de séries dérivées ? Quand on voit l'indigence de la série principale, on peut s'attendre à tout.

    minot Le 07/10/2024 à 09:35:48
    Yoko Tsuno - Tome 8 - Les titans

    Sur Vinéa, Yoko découvre la présence d'une race d'aliens à l'aspect d'insectes géants : les Titans. Quelle est la raison de leur présence sur cette planète ? Leurs intentions sont-elles amicales ou belliqueuses ? Notre héroïne mène l'enquête.

    Un bon album, aux décors et personnages une nouvelle fois fantastiques (la représentation des fameux Titans est vraiment chouette), qui, derrière une histoire de SF très classique qui respecte les codes du genre, véhicule des messages de paix, de compréhension universelle et d'acceptation de la différence d'autrui, afin d'arrêter de considérer régulièrement un étranger comme un ennemi potentiel.
    Comme le dit Yoko durant l'album : "Les formes qui différencient les êtres importent peu si leurs pensées s'unissent pour bâtir un univers." A méditer.

    minot Le 07/10/2024 à 09:18:04
    Infinity 8 - Tome 8 - Jusqu'au dernier

    L'ultime volet de cette série au scénario aussi original qu'ambitieux n'est ni meilleur, ni pire que ses prédécesseurs. Si l'intrigue globale est relativement plaisante, son principal défaut reste l'accumulation de termes inventés à connotation futuriste qui alourdit pas mal la lecture (défaut déjà présent dans les albums antérieurs).
    Visuellement, le dessin très underground de Killofer risque de ne plaire qu'aux amateurs de graphismes décalés (ce qui est mon cas) et ne fait pas particulièrement dans l'esthétisme. Mention spéciale toutefois pour la représentation de ses nombreuses races d'aliens, que Killofer parvient à rendre originales.

    Un tome de conclusion au final relativement satisfaisant, pour une série de SF qui malgré son originalité graphique et scénaristique, ne m'aura pas convaincu.

    MRANN Le 07/10/2024 à 08:32:32

    Enfin ! Mandryka - qui doit le Concombre au Copirit - l'appelait de ss voeux depuis des décennies, et ne l'aura donc jamais vu. Il faut dire que publier en album une série de quelques planches c'est risqué, et de fait c'est forcément vite lu. Il reste que les choix d'édition sont malins (à l'italienne, dans un beau format permettant de plonger dans les planches tout en lisant confortablement contrairement à des éditions patrimoniales impraticables), la préface est courte mais pose les enjeux, le fait d'avoir ajouter quelques reproductions de planches originales ajoute un contenu intéressant, sans en faire trop. On y trouve aussi une courte biblio et quelques dessins du Copirit dans d'autres contextes qui viennent nourrir l'ensemble patrimonial.
    Le Copirit (dont l'orthographe change sans cesse) est une série de gags sur les chapeaux de roues, où l'on sent toute l'influence du strip américain et de Segar. On se rappelle que Forest était un bédéphile érudit, lecteur de Fiction (ou se créa le premier club de BD) et présent dès la création de Giff Wiff. Cela se ressent dans cette bande dessinée qui n'a pourtant rien de théorique, mais s'ancra dans un humour absurde clairement nourri des états-unis. Le Copirit sort ce qu'il veut de sa poche et martyrise un pauvre chasseur-cowboy, en simili western du désert, avant de se projeter dans une maison de banlieu en venant parasiter le family strip.
    C'est agréable de lire le Copirit sur papier, dans une belle édition, on se laisse emporter, on sourit, on admire la vitalité graphique et on regrette que ce soit fini... tout en se rappelant que la quantité ne fait pas la qualité !

    Erik67 Le 07/10/2024 à 07:31:50

    Lorsque leur amie d'enfance disparaît dans des conditions bien étranges, 3 copains se mettent en quête de la retrouver ce qui ne sera pas facile au milieu d'une énigme artistique, une légende urbaine et un fabuleux monde imaginaire autour d'une ancienne mer ayant existé dans la cuvette parisienne il y a bien longtemps.

    On s'attache plus particulièrement à celui qui est un écrivain Maxime Faubert et qui a eu un commencement d'histoire amoureuse avec Neige lorsqu'ils étaient adolescents. Il est aujourd'hui un père célibataire bénéficiant de la garde alternée de son fils. Visiblement, il y a un traumatisme caché qui se révélera.

    J'ai bien aimé cette introduction qui fait très roman graphique dans l'approche et puis, il y a ce basculement dans le monde du fantastique et qui intervient sans vraiment crier gare. Il est question d'une fresque mystérieuse qui était cachée sous une tapisserie dans une belle demeure d'un quartier de Clamart. L'enquête peut commencer et elle révélera bien des surprises...

    Le scénario de Serge Lehman monte en puissance comme à chaque fois pour nous offrir ce qu'il y a de meilleur dans un univers à la fois parisien mais onirique. L'intrigue est assez accrocheuse avec un récit qui ne manque pas de rythme.

    Il y a en effet une lente progression vers le mystique avec une frontière plutôt floue entre le réel et l’imaginaire. Cela ressemble d'ailleurs un peu à « l'homme gribouillé » dans son approche et qui était sa dernière œuvre.

    Par ailleurs, j'ai été tout de suite séduit par le dynamisme des premières planches de Stéphane de Caneva qui nous entraîne dans un Paris mystérieux et fantasmé.

    On sent l'influence du comics mais avec un charme qui fait assez rétro. Les visages ne manquent pas d'expressivité. Comme dit, j'ai toujours aimé le style réaliste qui donne dans la crédibilité.

    Au final, voilà un conte des temps moderne tiré d'un passé très lointain avec toujours la capitale en toile de fond. On peut naviguer dans Paris. Certes, on ne trouvera pas un requin dans la Seine mais des créatures bien plus inquiétantes...

    addrr Le 06/10/2024 à 22:23:31

    Sous des aspects propres et classiques, peu originaux, cet album mène mine de rien bien sa barque et est à la hauteur de la promesse.

    ArvoBlack Le 06/10/2024 à 22:07:15
    Alef-Thau (Les Aventures d') - Tome 4 - Le seigneur des illusions

    "Alef-Thau" propose un univers trop machinéen, les personnages n'ont aucune personnalité avec des dialogues qui tournent autour de l'action en cours. Ainsi les péripéties s'enchainent avec la terrible impression que c'est la seule chose qui compte. Sur les 2 premiers tomes, rien n'est vraiment expliqué. Le postulat de naitre sans bras et sans jambe aurait pu fonctionner, mais le genre fantastique le rattrape avec des situations délicates qui permettent à chaque fois à notre héros de s'en sortir facilement. Cependant, aucune base sur les pouvoirs d'Alef-Thau n'a été posé au départ, donc notre héros fait ce qu'il veut de son pouvoir, sans logique apparente, et s'arrange à chaque fois pour échapper à l'ennemi. Dans le découpage, c'est très maladroit également, des enchainements trop rapides, parfois illogiques, avec des dialogues aux contenus excessivement pauvres ; pas d'introversion sur les personnages, leurs psychologies et leur conditions. Au niveau des couleurs, rien de bien satisfaisant. Quant au dessin, il est correct mais manque de caractère et surtout de détails.

    "Alef-Thau" ne sait pas trouver son public, on pourrait proposer la lecture de cette bande dessinée pour des pré-ados/adolescents, pourtant la violence de certaines scènes ainsi que les fées nues au généreux attributs laissent penser le contraire...C'est insuffisant pour une lecture plus adulte, sans un développement plus poussé des personnages. J'ai continué la lecture jusqu'au T4, mais je ne suis pas convaincu par cette narration à trois francs six sous.

    Blue Bird Le 06/10/2024 à 20:51:01

    L’album de BD de super-héros américains "Wolverine-Snikt !" ( 2004 - Panini Comics) du grand mangaka, Tsutomu Nihei , nous présente un voyage dans le futur, en 2047, de Logan, malgré lui, où seul avec son adamantium, le métal invincible présent dans ses griffes et ses os (d’où le titre) sont capables de sauver l’humanité survivante d’une bactérie dominante, féroce et impitoyable et sa matrice vulnérable à l’adamantium.
    « SNIKT », pour les fans de Wolverine, c’est le bruit que font ses griffes quand elles sortent des mains de celui-ci. Ici, c’est le Logan/Wolverine des années 90/début 2000 avec son costume noir de cuir, à la Matrix (voir les films X-MEN au ciné).
    Du point de vue scénario et dessins, c’est un futur complètement imaginaire et post-apocalyptique. Aux Planches libres et gigantesques. C’est quasi du noir et blanc, vu les origines du manga de son auteur. En effet, dans ces années 90, Marvel s’ouvre aux auteurs japonais. Il y a donc peu de paroles dans cette BD et beaucoup de dessins sombres.
    À lire.

    Danvorst Le 06/10/2024 à 18:56:29
    Neige - Tome 5 - Il diavolo

    Le principal défaut de cet album est la colorisation. Les couleurs sont parfois criardes, parfois presque absentes. Certaines planches oscillent entre le blanc et le bleu clair : c'est fidèle à l'environnement de la série mais le rendu est médiocre et peu agréable pour le lecteur. Ce soucis de couleurs est surtout présent depuis le tome 4. C'est dommage, car côté scénario c'est agréable à lire, l'histoire avance plutôt bien et réserve son lot de surprises, notamment vers la fin. Quant aux dessins, ils restent dans le même style depuis le début de la série, en très bonne adéquation avec ce monde de glace.

    Angel-Diablotin Le 06/10/2024 à 18:43:21
    Jeremiah - Tome 41 - Casino céleste

    Super je viens d'acheté le "dernier" Jeremiah super content de le dégusté tout chaud. Mais Bigre! au bout de 20 pages déception! la mayonnaise ne prends pas! je m'étouffe d'ennuis! et d'incompréhension avec l'intrigue qui pour moi n'en est pas une! j'hésite à le finir, à le revendre de suite! les 28 dernières pages me resteront soit inconnues soit un super coup de génie. Pour l'instant c'est Poker face. Check

    namlik Le 06/10/2024 à 18:36:55
    Urban Vampires - Tome 2 - Rencontre avec une ombre

    douze ans qu'on attend le tome trois, je pense qu'on ne le verra pas, quoique pour Sasmira entre le 1 et le2° tome il y avait quatorze ans.

    Sweethy Le 06/10/2024 à 17:12:31
    Nains - Tome 3 - Aral du temple

    Ce nouvel album des Nains nous dévoile un nouvel ordre de cette race : l'ordre du Temple.

    Pour nous présenter ce nouvel ordre, nous allons nous plonger dans l'histoire d'Aral. Malgré lui, il se retrouve embarqué dans une expédition pour découvrir les secrets d'un artefact.

    J'ai trouvé son récit un peu long, ennuyeux. Cependant, l'auteur fait tout son possible pour retenir notre attention, mêlant énigme mystérieuse, suspense, humour et action. Mais hélas, cela n'a pas trop pris avec moi.

    Actuellement, c'est le scénario qui m'a le moins captivé concernant la saga des Nains. Peut-être en raison d'un sentiment de déjà vu.

    Les couleurs et les dessins sont toujours superbes, mais j'ai une préférence pour la représentation de l'ambiance des Elfes.

    amphipat Le 06/10/2024 à 15:37:30

    Depuis le début des années (20)20, une pléthore d’albums a été publiée sur des acteurs ou des faits de résistance durant la seconde guerre mondiale. Certains remarquables, d’autres plus anecdotiques. Les citer prendrait trop de place, les bédéphiles pourront les retrouver sans souci. Ces ouvrages font partie d’un ‘devoir de mémoire’ à transmettre aux générations (dont je fais partie) qui n’ont pas connu cette guerre.
    Un certain nombre d’albums ont aussi décrit des pages plus sombres de la même époque, notamment sur le régime de Vichy, Pétain et sa clique… Là aussi les bédéphiles reconnaîtront.
    Par contre, l’ouvrage de Koenraad Tinel est un ovni extraordinaire dans ce contexte. Il décrit le parcours d’un gamin, belge flamand, dont les parents ont adopté l’idéologie hitlérienne avant le début de la guerre, et qui ont, en toute logique, suivi la débâcle de l’armée allemande suite au débarquement des Alliés en juin 44. Ce n’est pas un mystère de dévoiler que de nombreux flamands ont, à l’époque, été collaborateurs de l’occupant nazi. Mais la collaboration a aussi été active en Belgique francophone (Degrelle et sa Légion wallonne).
    C’est un ouvrage TERRIBLE, dur, sec et violent. Fait de dessins majoritairement à l’aquarelle dans toutes les nuances de brun (de l’ocre clair au noir), et dans un style expressionniste fantastique. On n’en sort pas indemme.
    Il est à noter que le titre original (en flamand) est ‘’Scheisseimer’’ (seau à merde), seau qui restera le seul bien de la famille Tinel durant son périple.
    A lire absolument

    Laurent57 Le 06/10/2024 à 15:01:08
    Le guide du Mauvais Père - Tome 1 - Le Guide du Mauvais Père 1

    On l'a offert l'intégrale (avec énormément d'enthousiasme) et je dois admettre que je n'ai pas été vraiment emballé (je me suis arrêté à la moitié).
    Ce sont des petites annectodes un peu amusantes et mignonnes qui defilent les unes après les autres, souvent bien trop longues.
    Un strip de 3 images aurait largement suffit, surtout que les dessins sont souvent "copiés/collés".
    Edit : en fait en regardant le marque page, j'en suis au tiers...

    Au Fil des Plumes Le 06/10/2024 à 13:40:02

    Max, Arthur et Sébastien, trois amis d'enfance, voient revenir dans leur vie Neige, une amie de longue date. Cependant, elle disparaît mystérieusement après quelques jours, absorbée par une étrange tapisserie. Les garçons se lancent alors dans une enquête qui les conduit dans un monde fantastique.
    Le scénario est fascinant et m'a totalement captivée. L'histoire nous transporte dans un univers singulier, riche en légendes, dissimulé sous Paris.
    Présentée en noir et blanc, l'esthétique de la bande dessinée est saisissante. Chaque vignette regorge de détails minutieux, les traits délicats insufflent une vie réaliste aux personnages, et l'univers souterrain dévoilé est d'une richesse inouïe.
    Cette bande dessinée m'a émerveillée par son récit et son esthétique.
    Un véritable coup de cœur.

    Zderth Le 06/10/2024 à 13:30:46
    Devil's Reign - Tome 3 - Volume 3/3

    Quelle fin intense et très intéressante !
    L'arc se termine sur tout ce qui fait de l'excellent Daredevil : les déboires d'un héros, avant tout profondément humain et croyant, face à ses plus grandes peurs ( pour un homme "sans-peur" ! ) et doutes.
    Du gros Zdarsky comme j'adore, et il me tarde de lire Le Poing Rouge qui s'annonce absolument génial.

    En conclusion, Devil's Reign était un arc certes en dents de scie, mais qui a su renouveler Hell's Kitchen, trouver un nouveau but à Daredevil ( lui qui doutait d'être le héros qu'il est dans la série précédente ) et qui a opéré des changements qui peuvent paraître mineurs, mais dont on se délectera par la suite !

    Arkadi Le 06/10/2024 à 13:09:12
    Margot (Charyn/Frezzato) - Tome 2 - Margot queen of the night

    Ouh la la....

    Comme le 1er album, Frezzato nous offre une ambiance fantasmagorique de Big Apple. Autant beau que glacé, avec des brouillards à la lumière incandescente virginale et une multitude d'objets détails qui racontent l'humanité mortifère et sa décadence. Les personnages sont sublimes, tous sont des déesses et dieux grecs sans aucun défauts physiques. Et quand ils sont moches, et ben, ils sont moches.
    Charyn, lui, était carrément en vacances. Les personnages sont interchangeables et sans aucun enjeux (ou incompréhensibles du côté des gentils comme des méchants). Les démolisseurs (quand même l'atout majeur de la BD) ne sont plus que des silhouettes. A la place, on a une histoire d'amour qui n'a aucun sens, une dualité entre deux gonzesses totalement abscons, et des virages scénaristiques qui fait " What's euh fuck " !!!!! Tellement que l'on n'y comprend rien.

    C'est donc un album excellent pour montrer aux futurs scénaristes tout ce qu'il ne faut pas faire dans un scénario.

    Même pas un nanard....un bon gros gloubi-boulga de navetitude....

    pedrograto Le 06/10/2024 à 12:28:35

    Emprunté il y quelque temps déjà dans ma chère bibliothèque (de Belvès) , je n'arrivais pas à me lancer.. c'est chose faite et ce fut un grand plaisir ! Le dessin est très beau et colle parfaitement au récit . L'histoire joue avec les codes du conte et le bestiaire fantastique, avec intelligence et malice, Fabien Vehlmann fait comme d'habitude du super boulot. Une perle

    Au Fil des Plumes Le 06/10/2024 à 12:18:29

    Cette bande dessinée raconte la vie d'Eadweard Muybridge, un photographe renommé. Le livre détaille son processus pour parvenir à capturer un instant en une fraction de seconde. J'ai trouvé cette approche particulièrement fascinante car elle nous révèle toute la réflexion qui sous-tend sa quête. L'effort déployé par l'auteur est remarquable, avec des explications techniques, des anecdotes, et surtout des photographies de l'artiste qui révèlent ses œuvres originales. Eadweard Muybridge est un personnage hors du commun, faisant preuve d'une persévérance exceptionnelle dans ses recherches. Sur le plan esthétique, le style est épuré avec peu de détails, ce qui souligne le message. Le choix du noir et blanc s'accorde à merveille avec l'ambiance des photographies de cette époque. Ainsi, l'ouvrage est ingénieusement conçu pour éveiller la curiosité du lecteur.
    Une bande dessinée éducative.

    Dunyre Le 06/10/2024 à 11:37:25
    Mages - Tome 12 - Enarath

    Je réitère mon avis dithyrambique du tome 11, car ce tome 12 est dans la droite lignée : une rampe de lancement pour un final explosif dans les Guerres d’Arran tomes 5 et 6 vraisemblablement.

    On retrouve un enjeu fort : l’asservissement des mages aux rois humains via le Grimoire des serments, caché dans la Citadelle des ombres.
    Le connétable Irebor vient pour inscrire un nouveau groupe de serments, contraignant de jeunes mages à servir des brutes qui veulent détruire les autres races des Terres d’Arran.

    Dans ce contexte, des meurtres arrivent, la citadelle est confinée… et un huis-clos sombre et sanglant est lancé.

    Sans spoiler, la fin de ce tome est fondamental pour suivre le fil des Guerres d’Arran et le dénouement à venir, dans lequel les mages joueront un rôle-clé.

    Seuls bémols :
    1. Graphiquement, c’est un peu moyen sur les visages par moment.
    2. Sans une bonne connaissance des 11 tomes précédents de Mages, de nombreux éléments ne sauront pas être appréciés ou ne seront pas compris.

    Mais c’est un must-have pour moi, avec le tome 11 je les place dans le top 10 de toute la série (sur plus de 105 tomes, c’est pas mal !)

    Flemeth Le 06/10/2024 à 11:29:31

    Un album qui plaira probablement aux p'tits jeunes biberonnés aux films d'aventure (Indiana Jones, Mission impossible), jeux vidéo (Uncharted, Tomb Raider) dont on comprend immédiatement l'influence. Le dessin aquarellé est beau et plein de poésie, mais malheureusement le scénario ne suit pas. On est dans de la bd très légère, à l'histoire complètement attendue.

    Zderth Le 06/10/2024 à 11:18:18
    Devil's Reign - Tome 2 - Volume 2/3

    Peu d'avancement dans la série principale malgré un gros plot twist.
    L'impact de l'antagoniste principal ( ici le Caïd ) se ressent un peu plus que dans le premier album, bien que je continue de penser que l'équipe créée par notre maire de Hell's Kitchen me semble assez faiblarde pour pouvoir rivaliser avec des Avengers...

    Cependant tout cela se développe peu à peu, avec un final qui s'annonce assez grandiose si on prend en compte plusieurs tie-in ( celui d'Elektra étant toujours aussi bon, et gros plus à celui de Moon Knight qui tease un superbe retour du héros de Konshu ! )

    Sweethy Le 06/10/2024 à 10:44:18
    Elfes - Tome 12 - La Reine des Sylvains

    Une fois de plus, j'ai eu le plaisir de me plonger dans l'univers merveilleux des Elfes.

    Le scénario est toujours aussi bien maîtrisé et plaisant.
    Ici, nous allons faire la connaissance d'Ora, une jeune elfe sylvaine recueillie par des Orcs après le décès de son père. Celle-ci, élevée et formée aux coutumes des Orcs, ne sera pas familière avec le monde elfique. En grandissant et en devenant une combattante, ayant réussi les épreuves Orc ; Ora va chercher à se venger de la mort de ses parents en se rendant à la rencontre de la reine des Elfes sylvains.
    Cette histoire incroyablement captivante est bien écrite et s'inscrit dans la continuité des autres tomes.
    En ce qui concerne la qualité graphique, il est regrettable que certaines planches manquent de qualité. (baisse de la note d'une étoile).

    Je suis vraiment fan de cette saga.

    Erik67 Le 06/10/2024 à 09:18:29
    Les aigles de Rome - Tome 7 - Livre VII

    Les aigles de Rome sont sans conteste une de mes séries favorites et ceux depuis le début. J'adore cette histoire de frères ennemis que tout semble séparer car l'un des deux a des origines barbares alors que l'autre est un pur romain. Malgré leurs différences, leur rivalité inspire le respect.

    C'est toujours un plaisir pour moi de retrouver la patte de l'italien d'Enrico Marini qui excelle véritablement dans son art. Il est pour moi l'un des meilleurs au monde et je pèse mes mots. Les planches sont réellement de toute merveille à l'image d'ailleurs d'une couverture assez épique et combative.

    Ce tome est encore une réussite bien qu'au niveau de l'histoire, il ne se passera pas grand chose mis à part un enlèvement. On assister à une montée dans la tension qui oppose nos deux frères ennemis à savoir Arminius et Falco alors que Germanicus s'apprête à lancer sa campagne militaire contre la population germanique afin de laver l'affront de la défaite de Varus qui a perdu trois légions quelques années auparavant. Cela motive d'ailleurs à la recherche de ces fameux aigles de Rome, des enseignes ayant une valeur morale inestimable.

    Il faut savoir que Germanicus, chef militaire très populaire, est considéré comme le potentiel successeur de l'empereur Tibère à Rome. Nous savons cependant que c'est un des fils de Germanicus à savoir Caligula qui lui succédera. Nous l’apercevons d'ailleurs dans un passage alors qu'il se révèle déjà en un enfant assez hargneux. On sait que son destin sera tragique.

    Sinon, je suis un peu surpris du regain d'attention que cette série procure surtout parmi les plus jeunes lecteurs car elle fut très décriée dans le passé par les tenants de la vieille et classique bande dessinée se référant toujours aux mêmes maîtres. On a parlé d'un « sous-Murena » se laissant aller à des scènes de sexe assez futiles et racoleuses. Je n'ai jamais été de cet avis bien au contraire...

    Je ne peux que constater que la série a pris de la maturité avec l'âge et qu'elle s'est grandement bonifiée afin de coller au plus près des événements historiques réels qui sont décrits avec une grande précision. Bref, l'exigence est devenue de mise.

    La lecture des aigles de Rome procure plus que jamais un véritable plaisir grâce notamment à des personnages d'une grande profondeur dans leur complexité. Les amateurs d'histoire et d'antiquité seront conquis à l'image de la Germanie.

    ArvoBlack Le 05/10/2024 à 21:34:28

    Pour "Là ou vont nos pères", ma note sera surement un peu moins objective car j'ai lu l'édition de 2014 dans un format plus petit que les éditions précédentes, ce qui dénote quelque peu l'appréciation picturale et graphique qui fait beaucoup à la lecture de cet œuvre, avec quelques doubles pages fascinantes dans l'univers présenté par Tan Shuan. Concernant l'approche, je suis à moitié conquis car je n'ai pas su capté l'essence de ce nouveau monde dans lequel évolue notre personnage. Ainsi ce surréalisme qui présente de magnifiques fresques ne possède pas la logique cartésiennes de notre planète, nous sommes ainsi dérouté, pour ne pas dire perdu sur cette nouvelle façon de faire, et c'est tout l'enjeu de l’œuvre. Mais j'aurais apprécié en comprendre un peu plus de ce monde, son fondement, son mécanisme et sa manière de vivre, ce que la narration ne fait pas et propose d'évoluer dans le mystère sur l’entièreté du récit.

    pedrograto Le 05/10/2024 à 21:01:13

    Très bon album, le dessin, qui fait pas mal penser à Blain, fait mouche, le scénario est bien ficelé, les personnages ne manquent pas de profondeur.
    Attention, on est pas chez Yakari, pas mal de violence, de noirceur mais rien n'est gratuit.
    Une lecture haletante, dont la fin , surprenante, est assez morale, et ça fait du bien de temps en temps..

    Yovo Le 05/10/2024 à 20:38:16
    Green Class - Tome 5 - Dernier sacrifice

    Je suis cette série depuis le début et j’étais vraiment curieux de savoir comment elle allait se terminer.

    Pour rappel, le 1er tome commençait comme un survival post apo assez classique, puis les auteurs ont viré de façon inattendue vers une intrigue occulte, en remettant au goût du jour les Grands Anciens, les Shoggoths et le Necronomicon. Bref, tous les fondamentaux du mythe de Cthulhu. Dans ce 5ème et dernier tome, on retrouve même l’emblématique université de Miskatonic. Autant de créations sorties tout droit de l’imagination de l’écrivain H.P. Lovecraft. L’affiliation avec son univers est donc totale, claire et assumée.

    Cette réinterprétation étonnante du genre mérite à elle seule une lecture.

    Ce qu’en ont fait les auteurs est, en revanche, plus discutable.
    La trame est relativement simple, mais elle parait souvent difficile à suivre. D’ailleurs, le résumé présent au début de chaque album n’est pas là par hasard. Sans ça, de nombreux lecteurs – moi le premier – seraient perdus.

    C’est à la fois la force et la faiblesse du scenario :
    - Une volonté d’aller vite, en introduisant régulièrement des éléments nouveaux.
    - Une place de choix laissée aux scènes de combats, dans lesquelles le dessinateur David Tako excelle (les 3 planches d’ouverture de « Dernier sacrifice » sont géniales).
    - Des cadrages et une mise en page ultra dynamiques électrisent le tout avec une efficacité redoutable.
    Bref, on ne s’ennuie pas et on en prend plein les mirettes.

    Malgré cela, c'est parfois l’impression de confusion qui l’emporte. La faute à un récit un peu abscons, comme à chaque fois qu'il est question de portails interdimensionnels et d'invocations d'entités d'outre-monde. Mais également à une profusion de créatures quasiment toutes identiques, de décors plus ou moins uniformes durant de longues séquences et d’action tous azimuts, jusqu’à l’overdose.

    En réalité, derrière les monstres et la pyrotechnie, on a une histoire qui aurait pu ne faire que 3 ou 4 tomes, sans les dizaines de pages de baston pas toujours digestes. Ces 5 tomes auraient pu donner le temps aux auteurs de développer encore davantage les personnages. Personnellement je les trouve tous intéressants et j’aurais eu envie d’en savoir plus sur eux.

    Là, on a un joyeux bordel sous stéroïdes, qui hésite entre manga et comics, sans apport significatif à la mythologie de Lovecraft, auquel il emprunte pourtant 95% de son ADN.

    Cette conclusion propose tout de même une fin satisfaisante, logique et cohérente, mais sans éclat notable.

    En définitive, c’est une bonne série, bien réalisée, très bien éditée par Le Lombard (les couvertures texturées sont incroyables !) mais qui s’adresse essentiellement aux grands ados qui pourront s’identifier sans peine aux jeunes héros.
    Peut-être ai-je tout simplement passé l’âge pour l’apprécier pleinement ?

    addrr Le 05/10/2024 à 19:05:18

    Une très belle maitrise narrative, soutenue par des graphismes épurés et efficaces.
    Cette fin ambivalente nous laisse remplis de questions. Bien joué à l’auteur !

    Udangeureux Le 05/10/2024 à 19:02:23

    Racheté pour une bouchée de pain, j’ai redécouvert ce personnage gentillet et sympathique qu’est Bonaventure.
    J’en avais gardé un vague souvenir de lecture de quand j’étais jeune, probablement dans les revues Tintin a l’époque.
    C’est gentil et amusant, sans prise de tête, l’idée de base est chouette et amène son petit lot de gags.

    janharmony Le 05/10/2024 à 16:18:50

    Ce roman graphique crée une véritable symbiose entre le texte en voix off et les dessins d'ambiance sans dialogue. On obtient juste assez d'indices visuels et de clés biographiques (le meurtre-euthanasie de la mère de Ciro, le meurtre par Ciro de la jeune amie d'un chef mafieux, ...) pour comprendre la froideur de Ciro. Son seul sentiment humain, à savoir une forme de haine envers Pupa le ventriloque, car Pupa fréquentait la même pute, motive Ciro à tuer Pupa et ainsi mettre fin à son sans faute de carrière d'assassin froid. Le patron du ventriloque envoie Aldo, un boxeur raté, sur le chemin de Ciro. Le duel entre les deux assassins n'est plus représenté, car tout a été dit et peu importe qui sortira vainqueur ?
    En conclusion, ce polar ne vous prend pas par la main et demande également au lecteur de faire preuve d'imagination. C'est magistral de voir comment Igort parvient à jouer sur les tropes du genre et comment la conception graphique d'Andrea Serio vous entraîne dans l'histoire.

    ArvoBlack Le 05/10/2024 à 15:38:10

    "Les Maitres de l'Orge" présente une maîtrise implacable de la part de Van Hamme, entre les faits historiques, la profondeur des personnages et la combinaison de nombreux arcs narratifs au fil des tomes, nous avons ici là une œuvre à la fois limpide et complexe. On se prend rapidement au jeu avec des bonds dans le temps de près d'un siècle sur les 8 tomes, c'est un beau défi. Les personnages sont charismatiques, nous avons plaisir à les suivre sur plusieurs générations. Le fait de faire des bons de 20-25 ans sur chaque tome permet de capter l'essence de la famille Steenfort et les secrets qui s'y cachent. Le découpage est impeccable, les découvertes et retournements sont fréquents, sans forcément qu’ils soient véritablement prévisibles. Les dessins de Vallès coïncident avec l'ensemble, dans un style réaliste et soigné, les personnages ont un beau trait, et d’une constance remarquable sur les 8 tomes. Les couleurs semblent parfois un peu passées mais restent agréables. Difficile de proposer mieux dans le genre (Aventure, Chronique sociale, biographie), là ou toutes les recettes sont réunies pour passer un excellent moment de lecture, combinés autour de la convivialité du brassage de la bière et de son histoire, mais aussi du passé difficile de l'Europe traversant les épreuves (guerre, reconstruction, crise). Quelques longueurs sont tout de même notables sur le T4 et T5.

    Pour conclure, c'est une série pointue et maîtrisée en plus d’être tirée de faits réels avec un dessin réussi. La série sait se démarquer par ces nombreux retournements, ces personnages impactants et surtout sa structure de génération en génération au fil des tomes qui proposent une approche unique à la série. Pour moi, c'est du grand 9ème art. Un "must to read" pour sur et pourquoi pas un "must to have" dans sa bibliothèque.

    italia Le 05/10/2024 à 13:50:42
    Six - Tome 2 - Une montagne d'or

    J'aime cette série prévue en quatre Tomes le dessin est très réussi avec de belles couleurs nous attendons la suite avec impatience. Dommage qu'il y est cette scène inutile d'humour où un chien est tué. On aime les animaux

    Ekho Le 05/10/2024 à 13:23:37
    Shaman (Peru) - Tome 2 - Les géants de porcelaine

    Shaman T2 approfondit les intrigues en ajoutant des enjeux plus vastes et des motivations plus ambivalentes. Les personnages, en proie à des dilemmes moraux, évoluent dans un univers encore plus menaçant. Les frères Peru réussissent à maintenir une tension narrative constante avec un style visuel diablement efficace. Note finale : 7/10.

    Lisez l’article complet ici :
    https://www.alphabulle.fr/les-motivations-se-complexifient-dans-shaman-2/

    Laurent57 Le 05/10/2024 à 11:31:47
    Le cercle (Bad) - Tome 1 - Rodéo à Vegas

    Comme dit le spectre dans son commentaire, les visages ne sont pas terribles contrairement aux décors et paysages. C'est dommage car BAD a fait une dédicace absolument superbe.
    Le sens de lecture des bulles est plutôt raté.
    Quand au scénario, l'histoire en général est assez simple mais tout à fait correct.
    Par contre il y a beaucoup d'incohérences, dans les dessins, les événements, les éléments.
    Peut-être avec quelques relectures et corrections tout cela pouvait aisément être corrigé.

    Flemeth Le 05/10/2024 à 11:15:36

    Vision ado et féministe un peu grossière mais néanmoins nécessaire. On retrouve du Pénélope Bagieu dans le trait et le propos, mais j'ai trouvé l'ensemble convenu, attendu.

    thorntrop Le 05/10/2024 à 10:53:53
    Thorgal Saga - Tome 1 - Adieu Aaricia

    J'ai beaucoup de mal à mettre une note. Le dessin est un bel hommage à la série originale (la couverture est magnifique), la relation entre les deux Thorgal est intéressante, mais parfois traitée de manière un peu légère ou simpliste.. bref, pas très convaincu par le scénario, mais j'ai aimé redécouvrir Thorgal

    roquevidal Le 05/10/2024 à 10:50:32
    Mitsuo - Tome 1 - Tome 1/2

    Mon grand coup de coeur de la rentrée.

    L'histoire de Sacha, bientôt 8 ans, enfant devenu asocial, qui s'enferme dans son monde imaginaire inspiré d'un Manga appelé Mitsuo, un aventurier intergalactique. Ses parents sont désespérés car ils ne savent pas comment gérer, ni même communiquer avec lui simplement. Renvoyé de tous les établissements scolaires, sa mère refuse de le laisser dans un établissement spécialisé et s'enfuit avec lui. Pour communiquer avec Sacha, elle se décide à rentrer dans l'univers de son manga préféré. Pour comprendre, pour simplement retrouver des moments de tendresse avec lui.

    Cette histoire tendre et émouvante est merveilleusement racontée. Tous les personnages sont extrêmement attachants. On est totalement immergé. L'émotion se retrouve à chaque page. La révélation à la fin nous secoue particulièrement et on attend avec impatience la suite de ses aventures, cette fois, avec son père.

    A lire absolument

    thorntrop Le 05/10/2024 à 10:43:03
    Thorgal Saga - Tome 3 - Shaïgan

    Je suis assez déçu. L'histoire est d'une banalité ennuyeuse (et les états d'âme de Thorgal sont peu lourds) et le dessin n'est pour moi clairement pas au niveau. Les visages sont trop différents dune planche à l'autre, on peine parfois à reconnaître Thorgal et surtout Kriss. Les couleurs sont un peu criardes. Cette série hommage mérite un peu mieux, surtout pour son prix

    thorntrop Le 05/10/2024 à 10:40:22
    Thorgal Saga - Tome 2 - Wendigo

    Un album qui se lit bien, sans être extraordinaire. Le dessin est de qualité mais l'histoire est un peu convenue. Au passage, quelle magnifique couverture!

    Laurent57 Le 05/10/2024 à 10:15:51

    Je viens d'en terminer la lecture.
    Indéniablement, c'est une belle histoire.
    Une bande dessinée qui pourrait réconcilier ceux et surtout celles qui ont du mal à s'intéresser à ce media.
    Le dessin est plutôt brut, l'ambiance est palpable. Parfois beaucoup de cases pour pas grand choses, on passe très vite dessus (ou au dessus).
    Mais ce n'est pas une BD à conserver dans sa bibliothèque, je ne m'imagine pas la relire et elle n'invite pas à une relecture ni à s'attarder sur le dessin.
    Je pense que la mienne va tourner, de plus elle est dedicacée par l'auteur à mon nom. Il y a une petite chance qu'elle me revienne un jour, pour repartir de plus belle.

    Arkadi Le 05/10/2024 à 10:15:18

    Si les mots "Steam punk", "Uchronie Napoléonienne" et "Quentin Tarentino" vous font picoter l'échine, alors vous devez foncer à Grandville.

    Parce que l'inspecteur LeBrock (Blaireau), il dépote. Le personnage est bougrement bien écrit comme l'ensemble des autres personnages. Certes sans finesse mais, chez Tarentino, on ne finaude pas. Et l'anthropomorphisme ajoute, avec talent, au brossage (de poils) des connectiques entre eux. Je rajouterai que les dialogues autant "So british" que "Parigot" donnent une verve supplémentaire.

    Question scénar, il y a de la surprise. Certes, le fil général est bien connu mais la manière de nous y amener est surprenante. Il y a de vrais moments de tensions et d'émotions à la lecture. Le rythme est celui d'un film à la Tarentino, la violence aussi. Là encore, ça dépote. Et ça tient en haleine tout du long. Et l'auteur sait dessiné le mouvement.

    Du côté uchronie, l'époque prise le fut tant de fois en BD mais pas la direction et, là encore, il peut y avoir des cases surprenantes (celle du quai de gare par exemple).

    A chaque fois, on ressent que Bryan Talbot prend un chemin connu mais, à chaque fois, il nous surprend par les directions et les virages qu'il prend. Et les éditions Délirium permet à l'auteur de raconter ses inspirations et ses clins d'œil à la BD Franco-Belge comme à la peinture classique, planche par planche. Et ça c'est vraiment bien.

    Reste la couleur. Mouais....On s'y habitue et ça donne une patine singulière...mais bon, on sent que c'est mécanique et pas humain. Bref, un mauvais choix à mon avis...
    Mais qui ne plombe pas de trop une BD franchement jouissive.

    Erik67 Le 05/10/2024 à 08:05:23

    On imagine que la cuisine des ogres doit être immense à l'image de ces géants qui ne semblent être jamais rassasiés. Maintenant, on sait que les ogres raffolent de mets délicats comme une bouchée d'enfants qu'ils doivent capturer quand ils se mettent en chasse. Pour autant, ils vont avoir fort à faire avec l'orpheline Blanchette qui ne se laissera pas déguster de sitôt !

    On entre dans un univers certes peu enchanteur qui est assez gore et souvent inquiétant. Il faut le voir également comme une espèce de quête qui arrive à attirer toute notre attention à chacune des péripéties rencontrées. Il y a incontestablement une dynamique ainsi que du rythme qui rendent la lecture assez agréable.

    Il est cependant dommage que le loufoque soit aussi présent dans ce scénario qui fait un peu dans la boucherie tout en passant par la vaisselle tout de même. Pour moi, cela entraîne un peu de confusion dans la véritable compréhension de ce récit fantasmagorique. Cependant, on se laisse aisément entraîner par le récit dont le thème serait la survie dans un monde hostile qui ressemble d'ailleurs à celui des humains. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié la fin qui ne nous laissera pas indifférent.

    Le dessin de Jean-Baptiste Andréae avec son trait expressif est toujours aussi magistral car il fourmille de mille détails plus intéressants les uns que les autres. C'est une véritable contemplation des planches qui se succèdent. Le choix des couleurs est également assez satisfaisant. Oui, on pourra admirer toute la richesse des décors avec une mise en page de toute beauté.

    En conclusion, un conte très loin d'être poétique et qui nous entraîne dans un autre monde pour une lecture somme toute très spéciale. C'est presque comme un véritable cauchemar éveillé dans cette cuisine ! Appelez tout de suite Philippe Etchebest !

    Pulp_Sirius Le 05/10/2024 à 02:37:23

    !!!
    ???
    ...
    !?!?!?!?!?!?
    (Non, vraiment, c'est sans queue ni tête! Je ne suis pas fan des BD sans paroles en général, et là avec une sorte de monstre amoureux au design censé se heurter au monde glauque et sombre du héros... non merci.)

    Pulp_Sirius Le 05/10/2024 à 02:24:21
    West Fantasy - Tome 1 - Le Nain, le chasseur de prime & le croque-mort

    Éditions Oxymore? Où sont passées les éditions Soleil? Qui sait... Bref, West Fantasy représente le même genre qui a fait le succès de l'auteur et de ses collègues -- 5 tomes, 5 histoires indépendantes, et si ça fonctionne bien, on va monter à 10 tomes, et si ça se vend bien, on va monter à 15 tomes, etc, etc. C'est un concept qui m'attire toujours, mais le gros problème, c'est que les histoires sont souvent très inégales. Il est quasi impossible de garder la barre haute sur chaque album.

    D'abord, le positif. Le dessin de Benoît. La qualité du papier et du livre. Le chapitre 1.

    Pour ce qui est du reste du scénario d'Istin...

    D'abord, la description du site : "Quand l'esprit de Tarantino rencontre la magie de Tolkien". Je ne vois absolument rien qui fasse penser à Tarantino là-dedans! On fait un Western? Placardons le nom de Tarantino! N'importe quoi...

    Quoi qu'il en soit, le talent d'écriture d'Istin n'est simplement pas à la hauteur cette fois-ci (désolé, s'il faut comparer à Tarantino...). L'histoire est écrite à la manière d'un roman, mais ça ne fonctionne pas. Je n'ai rien trouvé dans le style qui m'aurait fait dire que c'est un bon roman. D'ailleurs, cette série a de particulier qu'elle comporte des pages blanches composées de texte uniquement, justement, à la manière d'un roman.

    De plus, le personnage du prêtre m'a dérangé. Typique de chez Istin, d'ailleurs. "Cependant, votre frère s'est suicidé et la loi de Dieu est très claire à ce sujet." Ah bon? Quelle loi? En fait, c'est complètement faux. Au contraire, la Bible relate divers suicides, certains sont même commis pour accomplir la volonté divine, mais ils ne sont jamais condamnés explicitement, plutôt présentés comme une conséquence qui découle du mal. Par contre, l'Église Catholique a en effet à partir du VI siècle considéré le suicide comme pratiquement impardonnable, alors le prêtre agit de manière conforme à son époque (même si, aux É.-U., on était plutôt protestants, pas catholiques).

    Mais le raisonnement de Kendal est tout aussi bancal et difficilement attribuable à son personnage plutôt qu'à l'idée que s'en fait l'auteur. Parce que son frère était pieux, "[Dieu] naurait-il pas dû le protéger du malheur? Non?", question qui reste sans réponse. C'est une idée fausse très répandue qui présente un raisonnement assez superficiel, mais l'explication dépasse le cadre de cette critique. Au moins, quand ce sont des religions inventées par les auteurs pour les elfes ou les orcs ou peu importe, on s'en fout un peu.

    Bref. Le nain, Okaar, n'est pas beaucoup plus intéressant. Il cache un lourd passé, mais son stoïcisme implacable ne lui permet pas pour autant de se démarquer. Son rôle dans l'histoire demeure somme toute assez sommaire, quoique nécessaire. Le croque-mort est probablement le personnage le mieux écrit, même si ses répliques sont parfois un peu farfelues : "Je suis une sorte d'expert dans ce domaine".

    Et je n'ai pas aimé la bataille finale. Mais vraiment, la narration était trop faiblarde à mon goût. Vive les bibliothèques municipales, parce que j'aurais été vraiment déçu de payer pour ça! Dommage, parce que le livre en tant que tel est vraiment beau et le dessin également. On verra pour le tome 2!

    Flemeth Le 04/10/2024 à 10:42:32

    Je ne sais pas si je suis passée à côté ou si ce livre est juste sans grand intérêt, mais je sors de ma lecture déconcertée. Cette petite histoire de deux amis cherchant leur chemin vers la ville aurait pu éveiller quelque chose chez moi, s'il y avait au moins eu une chute. Mais la fin ne révèle rien et fait plouf. Pas compris.

    Erik67 Le 04/10/2024 à 07:26:12

    Quel bijou que cette BD ! Voilà une œuvre hors norme qui mérite vraiment une lecture jusqu'à la dernière page qui m'a totalement bluffé comme jamais. Je dois bien avouer que j'étais très loin d'imaginer une telle conclusion qui remet tous les événements en perspective. J'ai été littéralement bluffé !

    En effet, j'ai rarement vu une maîtrise aussi parfaite au niveau du scénario. Cette œuvre coche véritablement toutes les bonnes cases pour nous plaire. Il n'y a absolument pas la moindre place à l'incohérence. Cela m'a procuré un sentiment de grande satisfaction.

    Nous avons un western assez âpre qui se passe dans la province canadienne de l'Alberta où après la ruée vers l'or, on assiste à l’exploitation pétrolière de ces beaux espaces ayant appartenu jadis aux tribus indiennes.

    En effet, il est question d'un bras de fer entre un riche exploitant sans scrupule et le propriétaire d'une colline ne cédant pas à l'intimidation. Le combat promet d'être rude et sans aucune concession !

    Au niveau du graphisme, le dessin est assez avenant et expressif avec une colorisation tout à fait adaptée en fonction des scènes. Certes, le coup de crayon est plutôt gras mais on reconnaît assez facilement le faciès des différents protagonistes de ce récit. Une mention spéciale pour un chapitre en flash-back qui se fera en noir et blanc. Bref, rien à redire sur la forme non plus.

    Au final, on a droit à un album qui sort incontestablement du lot et qui réussit l'une des meilleures performances de l'année.

    Pulp_Sirius Le 04/10/2024 à 05:11:04
    Nains - Tome 10 - Abokar du Bouclier

    [RELECTURE]

    Abokar du Bouclier ou Dohan du Bouclier? En fait, j'ai trouvé le personnage de Dohan, petit frère de Tiss, beaucoup plus intéressant que celui qui prête son nom à l'album. Pourtant, cette maladie qui ronge Abokar et qui fait qu'il veut mourir avant de perdre toute sa motricité est un canevas qui aurait pu être fascinant.

    Mais en fin de compte, on n'apprend pas à le connaître suffisamment. Son histoire aurait pu être très touchante, mais son personnage m'a un peu laissé de marbre au final. Surtout que les injections médicales qui lui permettent de se tenir debout encore et encore sont un peu trop farfelues pour moi. J'aurais préféré qu'un mage lui administre une bonne dose de magie. Et ces nains sauvages qui ne font pas partie des cinq Ordres? Sitôt présentés, sitôt abandonnés?

    L'album en soi n'est pas mauvais, mais j'ai trouvé que le développement de l'histoire manquait un peu de profondeur. On passe quand même un bon moment.

    Mon classement des tomes 6 à 10 :
    1. Jorun de la Forge
    2. Sriza du Temple
    3. Derdhr du Talion
    4. Abokar du Bouclier
    5. Dröh des Errants

    addrr Le 03/10/2024 à 21:01:30

    Quelques superbes histoires, dont la faille d’Amigara, vraiment excellente, tout comme la chaise humaine.

    minot Le 03/10/2024 à 18:16:28
    Renaissance (Duval/Emem) - Tome 6 - Les Ouröbörös

    La série se conclut sur ce dernier tome, en tous points excellent. Les dernières révélations tombent, et ne déçoivent pas. La tension va crescendo et l'action n'est pas ce qui manque dans cet ultime opus. Tout juste pourrait-on reprocher à cet album une impression de "rush" dans le scénario, comme s'il y avait trop à dire et à expliquer, trop d'intrigues secondaires à amener au bout, trop de personnages à amener au bout de leurs destins, le tout en seulement 48 pages.
    A part ce défaut (très) mineur, on ne peut que saluer l'imagination et l'excellent travail des auteurs, qui aussi bien graphiquement que scénaristiquement, auront su faire de RENAISSANCE l'une des meilleures séries de SF des vingt dernières années (et même au-delà).

    minot Le 03/10/2024 à 18:08:05

    L'action se passe de nos jours, dans la campagne suédoise : une jeune inspectrice, fraîchement diplômée de l'école de police et venant d'être affectée au commissariat de sa petite ville natale, a pour première mission d'enquêter sur la disparition d'un jeune trentenaire, signalée par les parents du jeune homme. Une enquête qui va faire resurgir certains fantômes du passé de notre héroïne et la confronter à des faits dont l'horreur dépasse l'entendement.

    Un bon polar, qui bénéficie d'un cadre d'action original (la campagne suédoise en été), d'un scénario glauque à souhait parfaitement maîtrisé et du dessin de Berthet, comme toujours très élégant. Rien de révolutionnaire pour ce genre ultra-codifié, mais lecture très plaisante toutefois.

    Udangeureux Le 03/10/2024 à 17:57:41
    Les schtroumpfs par... - Tome 1 - Qui est ce Schtroumpf ?

    J'étais un peu dubitatif avec cette adaptation. C’était sans compter le talent de Tebo pour nous pondre une aventure ma foi, fort sympa.
    C’est drôle et décalé et on passe un bon moment de lecture.

    Sweethy Le 03/10/2024 à 15:59:42

    Une bande-dessinée avec une ambiance fantastique et très mystérieuse qui conviendra parfaitement pour la lecture ce mois-ci, avec sa couleur orangée et ses feuilles mortes présentées dans de nombreuses pages.

    Le scénario est aussi réussi qu'un bon roman à la Stephen King.

    Ici, nous allons suivre Kate et sa fille dans la ville de Comfort Notch, où elle espère trouver un équilibre de vie.
    Mais, dans cette ville mystérieuse, les enfants récitent des comptines d'une femme incroyablement étrange. Est-ce que cette personne est authentique? Et ces feuilles mortes que tout le monde ramasse, sont-elles annonciatrices d'une mauvaise chose?

    Une bande dessinée horrifique de grande qualité, avec une fin un peu précipitée.

    Erik67 Le 03/10/2024 à 07:06:49

    Le Larzac est un territoire situé dans le département de l'Aveyron. Cette région au sud du Massif Central ne s'est pas faite connaître sur la base de sa géologie ou de son tourisme local. Non pas vraiment !

    En fait, il y a eu une révolte paysanne en 1971 qui a surgit dans l'actualité de la France entière. Parfois, la revendication et les manifestations marchent mieux qu'une campagne de publicité. Mais bon, on aurait sans doute pu s'en passer au vu du contexte.

    Visiblement, le Larzac est devenu un symbole de la résistance contre l’arbitraire politique, de ces gens qui décident de tout dans la capitale alors qu'ils sont assez éloignés des préoccupations des paysans français qui les nourrissent indirectement.

    La particularité également est qu'il s'agissait d'une révolte non violente à savoir plutôt une désobéissance civile afin de faire pression sur le pouvoir en place. En gros, l'Etat sous la présidence de Georges Pompidou voulait agrandir un terrain militaire en expropriant des centaines d'agriculteurs qui se sont rebellés. Après tout, ces terres sont plutôt perçues comme un immense désert impropre à la culture et leurs habitants sont des arriérés.

    Il a fallu une longue bataille notamment judiciaire et surtout l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir en 1981 pour que les habitants dans leur dignité obtiennent gain de cause avec l'arrêt de ce projet. Il est vrai que son prédécesseur Valéry Giscard d'Estaing soutenait également ce projet d'agrandissement du camp militaire au détriment des agriculteurs du Larzac. On se souviendra qu'il ne les a pas reçus quand ces derniers voulaient avoir un entretien avec lui. La raison ? Il se cachait derrière les institutions.

    Cependant, pour gagner cette bataille, il a fallu se mettre l'opinion publique dans la poche grâce aux médias qui couvraient les événements comme par exemple les brebis broutant sur le Champ de Mars au pied de la Tour Eiffel. La ligne qui prônait la non-violence a fini par l'emporter avec le résultat que l'on connaît.

    Il est vrai que cela ne se passe pas toujours ainsi et que cela aurait pu mal tourné également après l'attentat à l'explosif contre une famille orchestrée sans doute par les Autorités dont la Justice avait très rapidement refermé le dossier par un non-lieu de circonstance...

    Graphiquement il n’y a rien à redire, même en cherchant bien et en passant les planches à la loupe, il n’y a pas de fausse note. Le trait en noir et blanc est réellement fin et délicieux. Cela ne gâche rien à magnifier le beau plateau du Larzac, objet de tant de convoitises.

    A noter également une préface signée par José Bové ce qui peut apparaître comme un choix judicieux pour le sujet de ce récit. On apprendra qu'il a joué un rôle pour donner une autre dimension à ce combat sous la forme d'expérimentation d'idées nouvelles pour l'agriculture.

    Il faut savoir qu'aux paysans se joignent également les ouvriers ainsi que d'autres corps de métiers. C'est aller également au-delà des sympathies politiques de gauche ou de droite. Il s'agissait de protéger une région en pleine mutation. Ce combat aura duré quand même toute une décennie.

    Personnellement, je suis plutôt admiratif de ces gens qui se battent pour une cause juste et qui le font de manière intelligente dans la non-violence car cela laisse la place au dialogue nécessaire dans toute démocratie qui se respecte.

    Ainsi, cette BD nous conte un bel exemple sur lequel on peut méditer. Il est vrai que j'ignorais un peu ce qui s'était passé et que cette lecture m'a permis de découvrir. A vous le tour !

    addrr Le 03/10/2024 à 00:08:17

    Deux uchronies radicalement différentes, la seconde étant vraiment en dessous la première, très qualitative

    Zablo Le 02/10/2024 à 22:14:05

    La série Nausicaä s’achève de manière assez abrupte je trouve...

    Tant j’aurais adoré que Miyazaki développe encore plus cet univers. Mais, il était déjà très occupé avec ses films, au succès grandissant.

    Dans ce septième tome, la guerre entre Tolmèques et Dorks, mais aussi entre les Hommes et leur propre environnement, qu’ils peinent à domestiquer, arrive donc à son terme. Nausicaä va devoir faire preuve de maturité, d'esprit de contraste, pour neutraliser la source du problème.

    Miyazaki aura su jouer tout de même avec le rythme de la série, entre des moments de pause, parenthèses paradisiaques et sereines, et des épisodes extrêmement intenses, monstrueux et violents, pour ne pas dire cataclysmique.

    Son extraordinaire sens de la narration, de la fable écologique, m’aura fait passer par toutes les émotions, ou presque.

    Il y a aussi, c’est vrai, une forme de philosophie par l’image... Après avoir déroulé ses arguments, qui sautent au yeux... Miyazaki fait donc la part belle au pacifisme, à l’amour de la vie et de la nature, mais aussi à la sagesse, à certaines formes de technologie et à une science éthique.

    Il aura aussi su montrer l’ambivalence de la civilisation, entre construction et destruction, culture et technique, naturel et artificiel, merveilleux et cauchemar, réel et magie, dévotion et liberté.

    Enfin, sa série Nausicaä aura aussi servi de laboratoire pour un autre de ses chefs-d’œuvre graphiques, Princesse Monoké.

    Néanmoins, la fin n'est pas la même...

    (Spoiler : puisque dans Nausicaä, il s'agit finalement de faire front commun contre un dieu occulte ; alors que dans Mononoké, il s'agit au contraire de sauver le dieu cerf, envers et contre tous)

    franp Le 02/10/2024 à 19:21:19

    Ça se lit bien, les dessins sont impecs, mais coté scénario, j'ai trouvé ça un peu simpliste et manichéen. Les gens sont tous des salauds, et le méchant candidat aux élections est d'extrême-droite et populiste, bien sûr. Dommage, l'idée de départ était sympa.

    Zderth Le 02/10/2024 à 19:15:45
    Devil's Reign - Tome 1 - Volume 1/3

    Je me suis empressé de lire la suite du run Daredevil de Zdarsky, pour lequel je suis tombé en amour de notre Matt Murdock !
    Cette suite est à mon sens une bonne proposition, où les enjeux ne sont peut-être pas assez visibles aux premiers abords.
    Les tie-in sont très inégaux ( celui sur Elektra étant clairement le meilleur, celui des X-Men étant assez mauvais ), mais ont le mérite d'apporter un peu plus d'actions concrètes dans Devil's Reign même.

    Si vous avez aimé le run de Zdarsky, foncez pour avoir la suite directe.
    Pour les autres, ne vous attendez pas à un event aussi marquant qu'un Civil War, bien que les idées scénaristiques sont là.

    A voir dans le tome 2 comment toute l'intrigue se développe !

    Yovo Le 02/10/2024 à 18:42:52

    J’ai lu le roman d’Albert Camus il y a plus de 20 ans. J’avais oublié les détails de l’histoire, mais pas son écriture sèche et son atmosphère désenchantée.

    De mon point de vue, l’album de Jacques Ferrandez en est une excellente adaptation dans la mesure où il retranscrit précisément le souvenir que j’avais de cette ambiance très particulière. On y suit le personnage de Meursault, en Algérie française, habité par une forme d’indifférence et de lassitude. Incapable d’avoir une prise sur son environnement, refusant de mentir par convenance, il va finir par rendre sa vie et son destin complètement absurdes.

    Visuellement, le style de Jacques Ferrandez, très coloré, offre une lecture chaleureuse. De grands décors aquarellés ornent souvent les fonds de planches. C’est beau et fort dépaysant.

    C’est un bel album, fidèle à l’œuvre originelle. Une bonne façon de la découvrir pour ceux qui ne la connaitraient pas.

    Shaddam4 Le 02/10/2024 à 15:22:16
    L'ogre Lion - Tome 3 - Le dernier lion

    Avec une gestion du rythme remarquable et une fluidité de l’avancée narrative qui déroule les étapes de l’histoire avec des temps de passage parfaits, Bruno Bessadi reprend donc son tome de conclusion juste après que son héros ait été livré aux sbires du tyran. De retour sur sa terre natale, le voilà qui, accompagné de ses deux petits acolytes, va renouer avec ses anciens affidés pour récupérer son trône… ou pas. Car l’intérêt de cette série repose dans la cohérence psychologique des personnages qui les sort d’un cadre trop classique d’une histoire de vengeance vue mille fois. L’auteur sait alors déjouer les attendus du lecteur. Hormis le mécanisme initialement très fun du démon tout puissant qui rend le héros invincible… qui affaiblit inévitablement la tension dramatique, l’intrigue politique et les interactions historiques entre dominants, dominés et revanchards fonctionne parfaitement, faisant de l’Ogre lion une des toutes meilleures séries anthropomorphique de ces dernières années (et on peut dire qu’il y a de la concurrence, ici, ici, ou là).


    Jouissant d’une galerie de personnage pléthorique qui parviennent (presque) tous à jouer un rôle, on pourra simplement regretter que l’idée initiale très influencée par l’univers de Robert E. Howard et de Moorcock, ait vu notre protagoniste évoluer vers des sentiments moins… barbares. Rassurez vous, les éviscérations et découpages au laser restent bien présents mais l’on voit poindre quelques bons sentiments au contact de l’enfant et des gentils herbivores qui entraînent une prise de conscience de la tyrannie des lions. On reste donc dans du (relativement) grand public mais l’ensemble se lit avec grand plaisir de bout en bout pour une conclusion cohérente qui n’oublie pas la grande bataille finale et met un terme finale à la vengeance de Kgosi.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/09/21/logre-lion-3-le-dernier-lion/

    Shaddam4 Le 02/10/2024 à 15:20:37
    Les 5 Terres - Tome 13 - « Rester vivants »

    Me voilà rassuré! Malgré une écriture et des dessins toujours remarquables, le cycle de Lys m’avait fort déçu par l’absence de rythme et de cette étincelle qui faisait flamboyer le premier cycle des 5 Terres. Après lecture du premier spin-off et de cette entame du cycle des Ours, ce qui avait tant plu est de retour. Profitant de la formidable conclusion du tome douze les auteurs font directement débarquer leurs vikings sur l’intouchable Angleon et évitent de longues présentations en nous plongeant intelligemment au cœur d’une troupe d’élite, la Pointe de Drun, chargée d’attaquer aux avant-postes et de monter des expéditions commando. Option militaire implique échanges viriles entre soldats de différentes espèces qui facilitent la découverte et justifient la simplicité de l’intrigue résumée à la prise de la citadelle d’Angleon. En bonne compagnie on savoure alors le montage d’opérations, l’attente lors du siège, avec un intéressant prisme visant à exclure totalement les lions de notre perception et en nous plaçant dans l’unique vision des Ours.

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    Réglages de confidentialité
    La team de scénaristes ne nous fait pas patienter puisque l’on rencontre tous les personnages présents sur l’intérieur de couverture histoire de démarrer ce cycle confortablement. L’affaire étant entendue après quelques péripéties, restent ainsi cinq tomes pour développer une trame complexe qui saura sans doute relier encore un peu plus les différents peuples. La principale faiblesse de ce tome réside (comme toujours je dirais) dans l’intrigue secondaire autour de l’otage revenu d’Angleon, dont la présence semble obligatoire mais qui sent un peu le réchauffé après les atermoiements de Keona au cycle précédent. L’affaire des otages a bien sur pour but d’illustrer le changement dans chacun des peuples avec ce ver dans le fruit de traditions que les détenteurs du pouvoirs ne veulent surtout pas voir changer. Le risque est de reproduire à chaque cycle la même recette. Si cette sous-intrigue fonctionnant comme aération sur le cycle d’Angleon, elle semble depuis le précédent un passage obligé qui peine à se justifier.

    Démarrant bien plus solidement que Lys, très bien présenté et doté de personnages attrayants et facilement lisibles, ce nouveau cycle des 5 terres entame donc sous les meilleurs auspices en retrouvant l’alliance d’une fine écriture et d’une approche grand public bienvenue. L’espoir retrouvé, il ne reste plus qu’à attendre le prochain opus de cette série au rythme qui ne cesse d’impressionner.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/09/14/les-5-terres-13/

    Shaddam4 Le 02/10/2024 à 15:17:04

    Avec un sens du timing assez terrifiant, ce récapitulatif didactique de l’inextricable bourbier moyen-oriental arrive dans nos librairies au moment où les fous de guerre qui dirigent l’Etat israélien semblent décidés à régler une fois pour toute l’ensemble des problématiques engendrées par la disparition de l’Empire Otoman puis par la survenue du foyer juif sur cette mosaïque de peuples séculaire. La qualité première de cette tentative (et pas des moindres!) est de rester concentrée sur le sujet syrien, tant l’actualité aurait tendance à nous faire oublier que le régime de Damas reste l’un des régimes les plus stables de la région. De façon absolument sanglante mais néanmoins stable. De l’Irak, de la Libye, d’Israël et du Liban bien sur on entend parler régulièrement. De Bachar Al-Assad un peu depuis la guerre civile commencée en 2011. Mais cette dynastie semble étonnamment capable de se faire faire oublier, de se fondre dans le décors d’une normalité barbare mais qui sait parfaitement tenir compte du bruit du monde pour disparaître parmi les autres dictateurs qui parsèment la planète. Revenant à l’origine de l’Etat syrien et les choix des colonisateurs de promouvoir certaines minorités, l’album rappelle aussi que pour une fois tout ne viens pas des européens et que les équilibres de puissance au sein de l’Empire Otoman joueront au moins autant que le finalement court mandat franco-britannique après les célèbres accords Sykes-Pikot. On revient en somme à la responsabilité des occupants, qu’ils soient chrétiens ou musulmans…


    La partie graphique est assez minimaliste, Nicolas Otero travaillant principalement sur des photographies retouchées, appuyé par sa femme sur les couleurs. On comprend l’économie de temps par rapport à des planches classiques, même si l’aspect BD en souffre, faisant de ce Paris-Damas un objet plus proche du reportage La Fissure que d’un véritable album séquentiel.

    L’album commence par un descriptif de l’ascension vers le pouvoir d’un ambitieux militaire de la minorité alaouite qui sut s’appuyer sur l’efficacité soviétique dans un contexte de Guerre Froide pour, très tôt, ambitionner la recréation d’une Grande Syrie incluant le Liban. Arrive vite le cœur du sujet avec l’explosion des attentats en France comme mode opératoire de pression diplomatique. Se souvenant des années sanglantes et du nombre d’attentats que les drames de 2015 nous avaient presque fait oublier, on réalise la faiblesse des puissances occidentales face à la menace terroriste, a fortiori quand elle est utilisée par un Etat dont on attend des avantages économiques sur place. Jean-Claude Bartoll nous relate ainsi (beaucoup au style narratif mais il n’oublie pas de scénariser d’hypothétiques échanges entre chefs d’Etat et dirigeants des services de renseignement pour justifier le format BD). La course entre attentats plus ou moins directement commandités par Hafez Al-Assad (en instrumentalisant la lutte des Palestiniens ou directement en employant le terroriste international Carlos) et les représailles des opérations noires de la République française nous laisse sans voix tant l’écart entre le vernis journalistique actuel et la réalité crue est abyssal. Les frasques de Nicolas Sarkozy sont les dernières à nous rappeler combien cette sale géopolitique était habituelle à l’époque.


    En suivant chronologiquement les luttes internes dans la famille et l’inattendue arrivée au pouvoir de celui qui se voyait médecin à Londres, l’album parvient à nous tenir la tête hors de l’eau, tant les explications internes, historiques, religieuses, sont multiples et complexes. Et l’on comprend pourquoi il est très difficile d’expliquer les soubresauts meurtriers dont le Liban est victime depuis toujours. A la fois détaillé et synthétique, l’ouvrage de Bartoll et Otero a nécessité un sacré travail documentaire, en témoigne l’importante bibliographie indicative en fin d’album.

    En refermant l’album on reste marqué par l’inefficacité des puissances occidentales face à une détermination froide, amorale des Al-Assad, et par la permanence de deux abcès géopolitiques: la Syrie qui occupe et dirige de facto le Liban depuis plusieurs décennies et l’occupation israélienne du Liban, du Golan et des territoires palestiniens qui créent une tension géopolitique et militaire permanente. Et on remercie les auteurs pour ces rappels ardus mais très didactiques sur un régime plus influent qu’il n’en a l’air.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/?p=38886

    franp Le 02/10/2024 à 15:13:35
    Nuit blanche - Tome 5 - Shangaï

    Après un très bon tome 1, la série perd un peu en qualité : les situations sont quelque fois difficiles à suivre, les personnages trop nombreux et parfois difficiles à identifier, les digressions de scénario inutiles et on s'enlise un peu dans le mélodrame, le triangle amoureux est une ficelle trop facile et d'un intérêt limité. La déception est à la hauteur du plaisir suscité par le premier tome.

    Shaddam4 Le 02/10/2024 à 15:00:02

    La sortie de films DC et Marvel entraine toujours une étrange danse de publications plus ou moins liées à un plan com’ devant soutenir le métrage. Joker: folie à deux et la production de The Batman 2 voient ainsi s’associer une commande au magnifique duo King/Gerads qui n’a produit jusqu’ici que de très grandes BD. Avec une petite centaine de page, ce nouveau one-shot sur le Joker se situant à l’époque des débuts de Batman n’a guère le temps de développer une intrigue intéressante (que d’autres histoires comme White Knight ou The killer smile réussissaient parfaitement) mais se concentre sur une mise en scène aux petits oignons en forme d’exercice de style sur un mode parfaitement rodé du duo.


    Reprenant le classique gaufrier coutumier de Mitch Gerads, le volume voit Batman lancé à la poursuite d’un serial killer inaccessible qui semble cibler des notables de Gotham, que l’on voit terrifiés face à des policiers (et un Jim Gordon) surs de leur force protectrice. En vain… Cette version du Joker, plutôt terrifiante, est la version croque-mitaine de la nemesis de Batman, que l’on peut rapprocher de l’acmé de la terreur qu’il incarnait dans Le deuil de la famille, peut-être le meilleur album de Batman paru jusqu’ici. Invisible, métamorphe, increvable, le clown est ici un fantôme quasi-fantastique capable de frapper n’importe où et n’importe qui, jusqu’à mettre le chevalier noir dans un état critique. On pourra simplement reprocher aux auteurs de ne pas faire l’effort de jouer sur l’aspect psychologique permettant d’expliquer ces facultés hors norme et de se contenter de cet état de fait.

    Pour le reste, avec la place dont ils disposent, Gerads et King installent un étonnant duo entre un Bruce Wayne assez creux et un chef de gang dont la gouaille détonne et prend la lumière, sans que l’on sache trop à qui on a affaire. Comme dit plus haut, toute l’énergie créative est mise sur un découpage et des interventions du joker qui jouent sur d’élégants cartons de cinéma muet comme s’ils invoquaient l’expressionnisme des années 1920, alternant images violentes et blagues du criminel. Visuellement cette petite expérience est magnifique et peut se justifier en tant que tel. Sans l’ambition de vouloir détrôner les chefs d’œuvres autour du Joker, les auteurs se font simplement plaisir avec cet exercice luxueux qui ne marquera ni l’univers de Batman ni votre vision du clown de Gotham mais se savoure simplement pour ce qu’il est, une belle pièce one-shot sur l’un des plus riches méchants de la création séquentielle d’un des plus intéressants duo de l’industrie comics.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/10/02/joker-the-winning-card/

    Ekho Le 02/10/2024 à 08:40:08
    Batman - No Man's Land - Tome 1 - Tome 1

    Le premier tome de No Man’s Land nous plonge dans une Gotham ravagée, où factions et super-vilains s’affrontent pour le contrôle de la ville. L’univers sombre et brutal rappelle Mad Max, tandis que Batman intervient tardivement pour rétablir l’ordre.

    Des récits croisés et des dessins variables composent une mosaïque intéressante de ce nouveau statu quo.

    Lisez l'article complet ici :
    https://www.alphabulle.fr/no-mans-land-1/

    Bourbix Le 02/10/2024 à 08:30:14

    Dessin de qualité contre scénario obscure. Un personnage centrale ni vraiment sympathique ni complètement antipathique. Cet album penche sans cesse d'un coté ou de l'autre sans vraiment oser les choses à fond. Vite lu, vite oublié.

    Erik67 Le 02/10/2024 à 07:27:36

    Encore une BD dans l'ère du temps où notre jeune héroïne en quête de sens à donner à sa vie va vouloir préserver une petite île des menaces écologiques d'un groupe de recherche scientifique sur la transition énergétique.

    L'auteur a tout de même fait des efforts pour que son récit reste crédible puisqu'on verra au départ le parcours conduisant cette jeune cadre démissionnaire à accepter une mission de vivre en autarcie au beau milieu de l'Océan Pacifique. Eva a décidé de tout quitter pour se retrouver isolée, loin de la civilisation et proche de la nature. Mais bon, il va y avoir pas mal de difficultés à affronter quand même.

    J'ai beaucoup aimé le dessin qui reflète toute la richesse de cette vie aquatique dans les atolls perdus des océans. C'est à la fois beau et coloré à l'aquarelle ce qui rend la lecture plutôt agréable et dynamique. On ressent véritablement une approche tendant à apprivoiser l'environnement.

    Pour le reste, le récit prend des allures un peu manichéens alors que les enjeux ne sont pas vraiment clairement définis. Visiblement, la moralité serait de ne pas laisser aller le progrès alors que des scientifiques essayent de trouver des solutions alternatives à l'utilisation du pétrole et du plastique dans nos sociétés.

    Le titre également ne laisse pas de place au doute: la brute et le divin. Mais bon, on arrive quand même à cerner là où l'auteur veut en venir à savoir la préservation de la nature. Qu'importe si ces méchants désigner ont sauver Eva d'une blessure à la main qui commençait à s'infecter sérieusement. Elle va rendre coup pour coup et de façon assez inventive pour détruire ce bateau intrus.

    Au final, on pourra tout à fait apprécier ce récit d'aventure aux thématiques assez actuels. Personnellement, j'ai préféré la première partie où elle s'acclimate à cette île en tentant de survivre que la partie de sa lutte avec ce scientifique mettant à mal ses convictions écologiques dans une sorte de caricature mal dosée. Mais bon, ce n'est pas mal dans son ensemble !

    Erik67 Le 02/10/2024 à 07:22:40
    Gil Sinclair - Tome 1 - L'île truquée

    Les aventures de ces deux pilotes de l'US Navy pendant la Seconde Guerre Mondiale ne m'ont guère inspiré dans la mesure où il n'y a véritablement rien de nouveau. Le duo très sympathique me rappelle étrangement celui des "tuniques bleues" à savoir Blutch et Chesterfield. Humour caustique et aventure sur fond de guerre seront au programme pour cette série qui a tenu quand même sur 4 tomes dans les années 90.

    Nous retrouvons une série d'intrigues que j'ai déjà maintes fois vu dans les films de guerre, le pompon étant de reproduire la fameuse fusée d'Hergé au carreau rouge et blanc dans le premier tome (l'île truquée). On peut certes penser qu'il s'agit d'un hommage appuyé. En gros, cela manque singulièrement d'originalité. On peut très vite s’ennuyer ferme ce qui n’est jamais signe d’une lecture agréable.

    A part cela, l'humour peut paraître assez douteux. En effet, les japonais sont par exemple traités de faces de citrons par nos héros américains ce qui n’est guère politiquement correct. Non, je n'adhère pas vraiment même si je peux contextualiser ce récit par rapport à une époque donnée.

    Et justement, la vieille bande dessinée ne m'attire pas des masses malgré tout le respect que je dois à mes vénérables aînés et de leur incontestable apport au neuvième art. Je pense que ce n'est sans doute pas un mal de préférer une certaine forme de modernité.

    Je préfère passer mon tour car cette BD franco-belge dans la plus pure tradition fait un peu datée. Cela m’apprendra à piocher dans les vieux titres. Certes, on me disait souvent que c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure confiture. Force est de constater que parfois la confiture peut paraître périmée.

    Pulp_Sirius Le 02/10/2024 à 04:49:54
    Nains - Tome 9 - Dröh des Errants

    [RELECTURE]

    C'est le premier album de la série Nains qui me déçoit. Mais procédons en ordre chronologique.

    Ce tome fait directement suite à l'excellent tome 4. Dröh revient de voyage, et veut reprendre les choses là où son père les avait laissées. Il retrouve sa famille, qui vit désormais paisiblement, et ils ne souhaitent pas repartir en guerre. Les différents points de vue qui les séparent créent une belle dynamique. Les retrouvailles sont touchantes.

    5 étoiles.

    Mais là, on rencontre les orcs. Pour coïncider avec la sortie du premier album d'Orcs & Gobelins, Jarry se sent obligé d'inclure des orcs dans son histoire. Marketing oblige. Ça peut fonctionner, mais ça vient édulcorer l'univers de Nains. Tout de même, la guerre entre les orcs et les nains s'intègre assez bien dans le récit, même si on perd un peu l'origine de l'histoire des Errants.

    4 étoiles.

    Là où je déchante complètement, c'est à la fin. C'est quoi, cette histoire de réincarnation!? Dröh aurait déjà été un elfe, un humain, un gobelin, un orc, etc. Et dans la grande chaîne de la vie, il serait maintenant... un nain, et il aurait rencontré Kria un nombre infini de fois auparavant, sous d'autres formes... Et tout d'un coup, il n'a plus les mêmes préoccupations que son père!!! Et on tombe aussi dans du bla-bla philosophique sur la nature de la liberté et de la justice!! Arghh!! Quel gâchis!

    À noter que je n'ai pas mentionné les fautes de français jusqu'à maintenant dans les précédents albums, mais celui-ci est celui qui en comporte le plus depuis le début de la série! Beaucoup de confusion entre le passé simple et l'imparfait, comme d'habitude. Mais aussi des aberrations telles que, page 35 "À tous les regrets que j'allais LAISSÉS derrière moi..." Au secours!!

    3 étoiles, et c'est tout juste.

    Pulp_Sirius Le 02/10/2024 à 04:29:10
    Nains - Tome 8 - Sriza du Temple

    [RELECTURE]

    Les excellents tomes continuent de s'enchaîner! Cet album fait suite au tome 3... mais 500 ans plus tard, et il mène à la fin du troisième tome. Il semblerait que Sriza apparaisse aussi dans Elfes 17, mais je ne m'en souviens plus, ça fait trop longtemps. Ce n'est pas nécessaire de l'avoir lu pour apprécier ce volume.

    Cet album alterne le présent et le passé de Sriza, ce qui nous permet de comprendre sa psyché. C'est bien réalisé et je n'ai pas trouvé que ça fracturait le récit. On continue avec cette histoire de traité et de démons qui veulent s'en emparer, ce qui, il me semble, va disparaître de l'histoire générale après ce volume. Jarry a déjà clamé qu'être seul à bord du navire de la série Nains lui permettait de mieux naviguer (je paraphrase), mais à trop vouloir l'ancrer dans l'univers d'Aquilon (avec les personnages), la série va quand même perdre de sa cohérence par endroits.

    Le dessin de Deplano est superbe, encore mieux que dans le tome 3. J'aime beaucoup la prière de Sriza écrite en fioriture de style, ça donne une belle touche à l'album. Une histoire de fantômes, de démons et d'exorcisme superbement réalisée.

    anhkhoido Le 01/10/2024 à 22:16:14

    L'album "Miss Octobre" fut initialement publié en quatre tomes. Nous sommes dans les années 1960 à Los Angeles. Un tueur en série terrorise la population de Los Angeles chaque mois avec des photos du cadavre d'une belle femme. Ces photos font penser au publication mensuelle de "Playboy".

    L'inspecteur Clegg Jordan tente d'épingler ce tueur en série. Viktor Scott, une blondinette d'une famille aisée, est une voleuse d'œuvres d'art. Leurs chemins se croiseront lorsque le tueur décide que Viktor sera la Miss Octobre, ou plutôt la victime du mois d'octobre.

    Même si le scénario n'est pas original, cette série se démarque grâce aux dessins réalistes d'Alain Queireix. Il a accordé une belle attention à la mode et aux voitures des années 1960. Que dire aussi des personnages féminines toutes aussi belles les unes que les autres. La grande réserve que j'ai, c'est le manque de clarté du dessin lorsque nous analysons l'écrasante majorité des personnages masculins qui semblent tous conçus à partir du même moule. Il est difficile de différencier les personnages masculins.

    Quant au scénario, Desberg a fait un excellent travail en recréant l'ambiance des années 1960 avant la montée en puissance du mouvement pour les droits civils des noirs. Le scénario et le dessin trace la ligne entre les parties bien urbanisées et semi-rurales de Los Angeles (les collines). De plus, le racisme de l'époque de certains blancs est bien illustré, surtout de la part de la femme de l'inspecteur Jordan qui craint la présence grandissante des noirs et des hispanophones à Los Angeles.

    Une fois que l'inspecteur Clegg Jordan coffre le tueur dans le troisième tome, je m'attendais à ce que le récit finisse là. Le troisième tome est la fin naturelle de la série. Par contre, le quatrième tome est un épilogue qui pourra diviser l'auditoire. Certains diront que cet épilogue, ou le quatrième tome, illustre la descente aux enfers pour les inspecteurs Jordan et Samson après l'enquête. D'autres comme moi affirment que ce quatrième tome est trop tiré par les cheveux. La fuite vers un avenir incertain de Viktor aurait pu être dans le troisième tome. En somme, cette série m'a accompagné durant un été.

    Udangeureux Le 01/10/2024 à 21:38:36
    L'instit Latouche - Tome 1 - Seul contre toutes!

    Série dérivée de l’élève Ducobu, l’instit Latouche n’est pas en reste.
    Les aventures du bonhomme au tablier gris fonctionnent plutôt bien.
    Ce premier tome où Latouche se retrouve seul face à toutes ses collègues de sexe opposé. Pas évident.