Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.
Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.
Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :
Copyright © 1998-2025 Home Solutions
• CGU Site
• CGU Logiciel
• CGV
• Cookies
• Design by Home Solutions
Page générée le 21/03/2025 à 07:32:36 en 0.0751 sec
C’est assez rare pour être noté mais j’avoue être d’accord (pour une fois !) avec Erik67.
J’ai lu ce premier diptyque sur le tard, après avoir découvert le dessin d’Henriet sur Dent d’ours. Une nouvelle fois, c’est bien fait graphiquement, très propre.
Par contre scénaristiquement, si c’est cohérent, c’est 1. Verbeux (plein de bla bla, de réflexion pseudo-intellectuelle sur richesse et violence) et 2. C’est moralement discutable, car les personnages principaux sont soit des mercenaires à la solde d’une boîte privée qui protège les ultra-riches, soit ces riches et leurs progénitures…
Au final on s’ennuie ferme, le fond ne raconte rien. Et au bout d’un moment les planches vides de décors avec juste la tronche des gugusses et des grosses bulles, non merci…
Je ne connaissais pas du tout Pemberton, et finalement assez peu Sirius (sinon de réputation).
Grâce aux éditions AD HOC, j'ai pu découvrir ces fabuleuses courtes histoires maritimes et humoristiques.
Tout est parfait dans cette intégrale :
- L'objet en lui-même (belle maquette, papier épais, cartonnage relié de qualité),
- Les graphismes de Sirius (avec encrage de Forton au départ) qui sont précis et très réalistes
- Les histoires qui sont très originales, avec un humour qui fait mouche et des personnages attachants (Pemberton et Jonathan)
- Les éléments apportés par François Deneyer, qui sont toujours précis et pertinents.
Un must read, must have, à lire et relire sans modération.
Après des années à en entendre parler, j’ai enfin fait l’acquisition de l’intégrale du premier cycle de cette série.
J’en sors un peu mitigé. L’histoire est effectivement très originale, elle sort des sentiers battus et même 40 ans après, cela reste unique. Je n’ai jamais lu autre chose comme cela.
Mais là où beaucoup mettent en avant le scénario et certains parlent même de graphismes un peu vieillots, je dois dire que ce sont justement les dessins qui m’ont fait continuer jusqu’au bout.
Les deux premiers tomes sont exceptionnels à tout point de vue.
Le premier nous laisse totalement dans le flou, avec un photographe parisien qui va dans les marais brumeux pour prendre des photographies… et qui se retrouve sans aucune explication dans une prison moyenâgeuse et sordide. Les questions fusent dans la bouche du héros, Arthis, autant que dans la tête des lecteurs. C’est un pur régal.
Le second nous donne quelques éléments de réponses en plus, ouvrant à de nouveaux enjeux très intrigants : l’histoire d’un royaume caché à travers les limbes du temps, entouré par une forêt et des marais.
À ce moment-là, le suspense reste énorme et l’envie d’en savoir plus est à son paroxysme.
Et les deux derniers tomes, bien que toujours magnifiquement dessinés, sont plus convenus : on nous raconte l’histoire de rivalités internes à ce royaume, avec des complots politiques, des trahisons, de l’espionnage, des secrets à propos de la Reine disparue et d’enfants bâtards.
Bref, il y a de tout, et si en soi ce n’est pas désagréable, force est de constater que le rôle du photographe parisien de notre temps et de son amie venue l’accompagner dans les marais ne fonctionnent plus des masses (en tout cas pour moi).
On a finalement un récit d’intrigue politique durant le Moyen Âge avec une touche de fantastique. Mais, si c’est bien fait, c’est aussi bien plus convenu. Je suis resté sur ma faim et ce sont surtout les splendides décors proposés par Vicomte qui m’ont fait continuer.
Vraiment, les ambiances sont dingues dans cette histoire.
A lire au moins une fois dans sa vie, sans aucun doute. Une réussite, à n’en pas douter. Surtout, c’est le genre d’histoire qui mérite d’autres lectures vu la densité des mystères et des informations !
Et cela n’a pas vieilli, vraiment : c’est intemporel.
Toutefois, je ne crierais pas au chef d’œuvre absolu du fait de la deuxième moitié du cycle.
Avis portant sur la série :
J'avais acheté et dévoré le tome 1 à sa sortie, et j'attendais la parution du 3e volet pour relire le 1 puis enchaîner avec le deux et le trois. C'est désormais chose faite...
... et QUELLE CLAQUE !
Tout d'abord, cette trilogie est époustouflante en terme de graphismes. Tout est maîtrisé : décors précis, ambiances remarquables, personnages bien campés, expressions faciales très dynamiques, colorisation parfaite.
Ensuite, scénaristiquement, le récit est très riche, très dense. Il propose de nombreuses choses, entre enjeux politiques et militaires, questionnement sociétal, idéologie du pouvoir, rancoeurs, secrets, trahisons, amours, etc.
La narration est très fluide, Martino proposant avec énormément de talents des planches sans bulles mais très riches d'informations, et des dialogues efficaces et maîtrisés. Vraiment, il n'y a pas de point noir.
Après, le récit est tout d'abord très classique (ce que j'adore, j'aime ce qui est simple et efficace), ce qui pourrait en dérouter certains... mais ces derniers devraient aller jusqu'à la fin du tome 3 ! Car, pour le coup, c'est la dizaine de planches de fin qui m'a dérouté, je m'attendais à du pur clacissisme et en fait Martino nous emmène sur de nouvelles pistes.
Je résumerais donc l'histoire comme étant un récit très intéressant, intelligent et riche, proposant des séquences variées (jungles, montagnes, ville, mer), des personnages très divers (Eoden, Leoden, Leyon, Naeel pour ne citer que les principaux) et un enchevêtrement de relations entre les personnages et entre les personnages et leurs environnements.
Martino a mis tout son coeur dans cette trilogie, cela se voit et se ressent. Et les cahiers graphiques et dossiers explicatifs en fin de chaque album sont des vrais plus, qui justement montrent pourquoi et comment Martino s'est lancé dans ce projet.
Une des meilleures lectures de fantasy et d'aventure de ses dernières années. Un must read, must have.
Sans être au niveau de Renaissance, ce tome 1 d’Apogée reste une mise en place de grande qualité.
Graphiquement, c’est toujours aussi joli. Une vraie maîtrise des décors non-terrestres. J’ai adoré le début de l’histoire, sur la planète Otone.
Les décors m’ont fait penser aux premières zones du Norfendre dans World of Warcraft (pour ceux qui auraient joué à l’époque) - Toundra Boréenne, Fjord Hurlant, Grisonnes.
Scénaristiquement, si c’est moins prenant que le début de Renaissance pour ma part, je pense que cela vient du côté « plus loin dans le temps (époque romaine pour nous), plus loin dans l’espace (autres planètes que la Terre) ».
Là où dans Renaissance on pouvait avoir un sentiment de « ça pourrait nous arriver » qui personnellement me scotchait à la lecture, j’ai ici un détachement plus marqué, un ressenti moins viscéral.
Passé ce sentiment, il n’y a rien à dire sinon que le récit est parfaitement maîtrisé : un peuple, les Ouroboros, tentant de conquérir d’autres planètes, membres ou sous la surveillance du Complexe (sorte d’ONU inter-galactique déjà vue dans Renaissance), ce qui suppose une réaction de l’organisation. On se dirige donc vers une guerre inter-planétaire massive.
Dans le même temps, les personnages sont déjà bien campés :
la lanceuse d’alerte Ouroboros et les adolescents venant de perdre leur père, avec la jeune Jadd qui pilote particulièrement bien.
Le seul reproche que je ferais est finalement assez simple :
pourquoi mettre des terriens dans tout cela ? Pour le moment j’ai l’impression que ce n’était pas nécessaire, un récit purement Space opéra sans humains paraissait vraisemblable.
Car forcément, à moins de tordre l’histoire, il n’y aura pas d’intervention de la Terre dans cette guerre ou la venue massive d’Ouroboros sur la Terre dans le cadre de la guerre, sinon Renaissance en aurait parlé.
Peut-être que les autres tomes me donneront tort et fourniront des explications à ce sujet, mais pour le moment je demeure dubitatif sur cet aspect.
Toutefois, ce n’est rien en comparaison de tous les autres atouts et enjeux présentés dans ce tome 1, donc j’en serai pour la suite avec grand plaisir !
Un excellent polar/thriller se déroulant au Mexique, à Ciudad Juarez, vers la frontière américano-mexicaine.
Le scénario est classique mais bien mené : les femmes disparaissent par centaines dans la ville, sur fond de trafics et violences par les cartels, le tout encadré par une corruption latente aussi bien de la police que des pouvoirs politiques.
Dans ce contexte un jeune homme, Gael, arrive en ville à la recherche de sa sœur, disparue depuis plusieurs mois. Les faux-semblants vont se multiplier, les intrigues et personnages secondaires se croiser.
Le tout arrivant à bon port, avec un très bon twist final (même si effectivement j’y avais déjà songé à quelques reprises, un côté « déjà-vu »).
Et que dire des graphismes de Corentin Rouge, sinon qu’ils sont comme toujours d’une maîtrise impeccable. C’est LE dessinateur réaliste que je préfère depuis plusieurs années maintenant. Un très très grand talent.
Découvert récemment par le truchement de ce forum, cette petite pépite qu’est Timothée Octave Wang conserve, de son époque (années 1970-1980), tous ses atouts mais aussi ses faiblesses.
Point fort, des graphismes très intéressants de Luc Warnant, avec beaucoup de dynamisme dans les scènes et d’expressivité chez les personnages. On déguste les détails dans les décors et le jeu d’acteur des personnages secondaires qui oscillent autour de notre héros (notamment le truculent Philbert, dont les actions risibles sont souvent en totale inadéquation avec le sérieux des enquêtes/aventures de Wang).
Autre point fort, un esprit de liberté total comme le voulait le journal de Spirou à l’époque : aventure débridée, qui part dans tous les sens, avec des rebondissements en pagaille.
Mais du coup le point négatif de tout cela est la faible structuration de la narration et finalement des récits, qui partent dans tous les sens… pour au final demeurer assez simples. On reste sur une impression de « peut mieux faire » sur le scénario global.
Cependant la lecture est vraiment fort plaisante !
Avis portant sur la série :
J’ai attendu la parution du tome 4 pour acheter la quadrilogie et me la lire d’une traite.
Grand bien m’en a pris, car c’est effectivement une très belle histoire, simple et maîtrisée, avec un rythme redoutablement efficace et des dessins qui conviennent parfaitement (je ne suis pas forcément fan du dessin de Pont de base, d’où le fait que je n’avais pas fait cette série : mais mes librairies et les forumeurs de ce site ont su me faire changer d’avis).
J’ai adoré le tome 1, celui que j’ai préféré de la série : plein de mystères et d’enjeux sont posés, cela est mené tambour battant : toutes les 5-6 pages un nouveau rebondissement émerge.
J’ai bien aimé le tome 2 mais je l’ai trouvé un peu en dessous, tous les passages dans la forêt sont trop lents pour moi, pas beaucoup de texte, pas énormément de variété.
Mais les 3 et 4 s’imbriquent ensuite parfaitement, avec une montée crescendo avant l’excellent final (bien qu’attendu, il faut aussi l’avouer). Finalement rien de bien neuf sous le soleil, tout était attendu et prévisible hormis un élément que je ne spoilerai pas.
Cependant la maîtrise de la narration des deux auteurs permet de se laisser porter par le récit et ses acteurs, pas forcément les personnages les plus charismatiques de la BDFB mais suffisamment attachants (surtout Baïa en fait) pour que l’on ait envie d’aller plus loin avec eux.
Une belle réussite, qui se relira avec plaisir.
Petit recueil d’anecdotes assez sympathique sur la vie de Walthéry.
Si au départ le livre se lit comme une biographie, assez vite nous basculons dans un enchaînement d’anecdotes racontées par Walthéry en personne et de témoignages de ses proches collaborateurs et amis.
C’est souvent intéressant, parfois touchant, mais forcément le côté « passage du coq à l’âne » nuit un peu au rythme et au plaisir de lecture, en particulier vers les derniers chapitres.
Cela reste tout de même un apport sur la vie de Walthéry, même pour ceux ayant déjà « Une vie en dessins » et les intégrales de Natacha et Rubine : ayant tout ça, j’ai quand même appris des choses.
Graphiquement, les planches sont sublimes… mais ce n’est pas de la bande dessinée pour moi.
Il s’agirait plutôt d’un recueil d’illustrations sur le thème de la mythologie nordique, avec beaucoup de textes narratifs relatant les événements de cette histoire, de la naissance d’Odin au crépuscule de sa vie (Ragnarök, etc.).
C’est très joli, mais cela se lit très vite et c’est ennuyeux pour qui connaît déjà la légende (ce qui est mon cas). Rien de neuf, rien d’intéressant, rien de rythmé.
Dans le même genre privilégiez plutôt le Mjöllnir de Peru/Goux, qui est une vraie BD.
À la sortie de cette intégrale, mes libraires m’ont particulièrement bien vendu cette série, dont je n’avais jamais entendu parler. Ils m’ont dit de surtout bien tout lire d’une traite, car le récit est paraît-il assez complexe et dense.
Je viens d’en finir la lecture… et je me suis ennuyé comme rarement.
Le récit est lent et mou, il traîne en longueur, il n’y a pas de rythme. Les personnages sont froids et lisses, on ne s’attache à aucun. Je n’ai eu aucune envie d’en savoir plus sur l’un ou l’autre.
Graphiquement, les décors sont qualitatifs, les ambiances sont bonnes, les personnages aisés à reconnaître. C’est propre, mais sans vie, sans âme. Très technique, très soigné. Mais pas ce côté rond et chaleureux (école de Marcinelle) ou ce côté grandiloquent (Lauffray, Alice, Montaigne & cie).
Enfin, scénaristiquement, l’histoire fait un énorme plouf. En effet, si la fin était exceptionnelle, donnant des clés sur tout et offrant une nouvelle perspective pour une éventuelle relecture, cela aurait pu passer. Mais là on a le sentiment de « tout ça pour ça ».
J’ai perdu 35 euros et 2h30 de ma vie…
Un beau diptyque sous forme de récit un peu sombre lorgnant vers le polar mafieux dans la New York des années 1930.
Les graphismes sont soignés et proposent de belles ambiances d’époque.
Les deux récits sont classiques mais bien menés. J’ai adoré le premier, sur l’univers de la boxe et des paris sportifs. La deuxième histoire m’a moins touché, n’étant pas très fan de musique (je lui ai toujours préféré le silence), donc tout le côté « jazz » m’a laissé de marbre, mais la vie de ce jeune musicien idéaliste reste tout de même intéressante à suivre.
Surtout les liens entre les deux récits sont bien réalisés, cela offre un vrai enchevêtrement de qualité. A lire une fois.
Un tome 2 dans la même veine que le premier : récit classique (l’histoire d’une semi-elfe et des difficultés qu’elle a pu rencontrer de sa prime jeunesse à son âge adulte, en passant par son intégration à une compagnie de mercenaires) et graphismes très soignés, aux belles ambiances.
L’histoire est maîtrisée narrativement, même si les récitatifs sont encore une fois très nombreux, beaucoup de textes qui alourdissent parfois la lecture.
Mais le récit est suffisamment intéressant pour nous accrocher jusqu’au bout. Rien de révolutionnaire, mais une nouvelle fois une belle détente.
Un excellent opus, petit chef d’œuvre graphique et scénaristiquement très solide.
Certes le Marsupilami n’est qu’un personnage secondaire, mais l’idée d’évoquer l’ancêtre de « notre » Marsupilami au temps des conquistadors, avec le mythe de l’El Dorado et la naissance de la Palombie est juste excellente.
Historiquement, il y a plein de petites références très sympathiques.
Et, surtout, on est dans une histoire pour toute la famille, loin de récits jeunesse parfaitement niais qui pourraient paraître aujourd’hui.
Je rejoins Diddu : c’est un conte assez enchanteur, aux graphismes absolument extraordinaires.
Un ouvrage très intéressant, dans lequel j’ai appris beaucoup de choses, ne connaissant Ava Gardner que de nom.
Graphiquement, Ana Mirallès propose une partition sublime et offre toute une palette à la fois de visages, de décors et de couleurs.
Scénaristiquement, c’est simplement 48h dans la vie de l’actrice. Il se passe des choses, mais finalement il n’y a pas vraiment d’enjeu. Ma déception vient de là (c’est ma faute, j’aurais dû mieux lire le pitch) : je pensais avoir une biographie de la vie de Gardner, et pas juste une photographie de 2 jours de sa vie.
Je reste donc sur ma faim et, à 22 euros la BD, je me dis que malgré tout ce que j’ai appris, ce n’est pas le genre de BD que je relirais : il n’y a pas d’aventure, pas de suspense, pas d’univers détaillé et développé. C’est un peu réduit et trop simple pour moi.
Une très belle BD à lire, mais pas forcément à conserver.
Un très bon et beau polar nordique, sombre et glaçant à souhait.
Le récit est parfaitement narré, on sent qu’Antoine Tracqui, médecin légiste à la retraite, maîtrise tous les éléments de la médecine légale. Les informations sont distillées de la bonne manière, en rythmant le récit sans le précipiter.
Ainsi, nous suivons Jennie, une jeune médecin légiste de Göteborg, appelé un soir sur une scène de crime car elle est la seule disponible (sa supérieure est au Canada avec d’autres médecins, tandis que le seul titulaire restant est cloué au lit). Cela va l’emmener dans une suite macabre de découvertes, l’entraînant sur les traces de son passé.
Progressivement nous découvrons une partie de son (sombre) passé, ainsi que des éléments venant expliquer le pourquoi de ces meurtres.
C’est là que le récit bascule justement avec les révélations très intéressantes sur l’origine de Jennie, enfant adoptée, et sur les enjeux qui entour(ai)ent ces meurtres.
La dernière planche, bien intrigante également, ne peut que laisser songeur (et espérer une suite).
Tradition viking, vengeance, secte « new âge » : tous les ingrédients sont là, avec de surcroît des graphismes très propres garantissant une ambiance de nuit polaire quasi-permanente.
Très bon cru !
Je réitère mon avis dithyrambique du tome 11, car ce tome 12 est dans la droite lignée : une rampe de lancement pour un final explosif dans les Guerres d’Arran tomes 5 et 6 vraisemblablement.
On retrouve un enjeu fort : l’asservissement des mages aux rois humains via le Grimoire des serments, caché dans la Citadelle des ombres.
Le connétable Irebor vient pour inscrire un nouveau groupe de serments, contraignant de jeunes mages à servir des brutes qui veulent détruire les autres races des Terres d’Arran.
Dans ce contexte, des meurtres arrivent, la citadelle est confinée… et un huis-clos sombre et sanglant est lancé.
Sans spoiler, la fin de ce tome est fondamental pour suivre le fil des Guerres d’Arran et le dénouement à venir, dans lequel les mages joueront un rôle-clé.
Seuls bémols :
1. Graphiquement, c’est un peu moyen sur les visages par moment.
2. Sans une bonne connaissance des 11 tomes précédents de Mages, de nombreux éléments ne sauront pas être appréciés ou ne seront pas compris.
Mais c’est un must-have pour moi, avec le tome 11 je les place dans le top 10 de toute la série (sur plus de 105 tomes, c’est pas mal !)
Je trouve les avis très durs. Avec la sortie du tome 2, je me suis relu le tome 1 avant d’enchaîner et après deux lectures, ce tome introductif donne toujours autant de promesses, du Léo pur jus : mystère planétaire, mystère spatial, enjeux humanistes (ici la situation des femmes dans une société rétrograde type Etats-Unis au XIXe siècle).
Certes les dessins sont encore et toujours figés, peut-être même plus avec l’avancée en âge de l’auteur. Mais cela reste tout à fait cohérent et propre.
La narration est rythmée, les dialogues sont simples mais vrais. Les méchants sont caricaturés ? Oui, enfin sortez un peu de chez vous, regardez les informations… c’est terriblement d’actualité. Notre société est devenue un réservoir de caricatures, à tous les niveaux (dirigeants politiques comme opposants, manifestants et syndicalistes comme forces de l’ordre).
C’est ça qui m’impressionne le plus chez Léo : cette capacité à toujours transposer les enjeux du réel et du moment dans un univers futuriste, comme pour mieux nous montrer jusqu’où nous pourrions aller…
Le tome 2 est à l’avenant du 1 et le récit avance, avec toujours cette place des femmes problématique, la question de l’inceste venant désormais s’insérer là-dedans.
Du tout bon comme Léo sait faire, certes sans nouveauté majeure mais avec toujours le même fonctionnement: une dizaine de nouvelles bébêtes sur 2 tomes, des décors plus simplistes mais efficaces, un récit engagé, Kim & Manon au top de leur forme.
Et quand je lis « wokisme fétide » dans certains commentaires, je me dis que justement il y a besoin de BD de ce genre pour faire bouger les choses… Le progressisme a du plomb dans l’aile de nos jours, Léo a vécu l’obscurantisme religieux et militaire au Brésil il y a 50 ans, on peut comprendre qu’il ne souhaite pas revivre ces âges noirs dans son pays d’adoption.
Un peu de prise de conscience, pour une fois qu’une BD d’aventure sert à cela également.
Nouvelle série concept de fantasy de la part du duo Istin/Jarry, ce « Empires » sent le réchauffé, tant au niveau des graphismes que du scénario (du sous-Mondes d’Aquilon dans les deux cas).
Mais, passé une intro un peu lourdingue (Jarry retrouve ses travers des premiers tomes de Nains, où le récitatif était très présent, trop à mon goût), on plonge petit à petit dans cet univers plus antiquisant que médiéviste, plus sombre que celui des Mondes d’Aquilon, et sans les multiples races chères à Tolkien : ici, des Humains et quelques races venues des profondeurs, à peine évoquées.
Et force est de constater que la maîtrise narrative de Nicolas Jarry est toujours là, on creuse de plus en plus profondément, le récit se densifie, les enjeux se renforcent, les décors se font plus grandioses au fur et à mesure.
Et on termine l’album avec une seule envie, connaître la suite. C’est donc au final un bon album, à la construction classique mais totalement maitrîsée, qui offre un divertissement qualitatif pour tous les fans de fantasy, en particulier les aficionados des Mondes d’Aquilon (dont je fais partie).
Bonne pioche.
Encore un récit somptueux dans cette série, qui les accumule. Si le récit est simple (une rançon à délivrer à travers la montagne), les nombreuses péripéties et les embûches, les faux-semblants et les dialogues : tout est maîtrisé narrative ment.
Et que dire des décors de montagne, qui sont fabuleux. Hermann semble maîtriser son sujet sur le bout des doigts. La demi-page avec le pont de cordes, les scènes dans les cavités souterraines (notamment la pleine page) ou encore l’arrivée dans les brumes des hauteurs. C’est magnifique.
Énorme claque que ce tome 7, le récit est parfaitement rythmé, nous tenant en haleine du début à la fin.
Les ambiances sont absolument fabuleuses : une forêt côtière du Canada en plein incendie, une mer déchaînée. On sent les embruns autant que le souffre et la fumée. C’est vraiment remarquable.
Un must absolu de la BD d’aventure.
Après deux tomes introductifs, présentant les personnages et l’univers sans être des récits intrinsèquement transcendants, ce 3e volet ouvre enfin les portes de l’Aventure.
C’est le premier envol de cette série à mes yeux, avec des graphismes à couper le souffle (scènes pluvieuses, toute la partie du récit dans les marais) et un scénario d’une efficacité redoutable, avec des dialogues savoureux et plein d’humour et un méchant cruel et retors.
Un pur dépaysement.
J’avoue avoir du mal à comprendre les avis négatifs sur cet album…
Je ne l’avais pas acheté et lu à l’époque, car les retours n’étaient pas très bons. J’aurais dû me faire mon propre avis, je m’en rends compte aujourd’hui, car après lecture je me suis régalé du début à la fin.
C’est un vrai « vu par » : on prend les personnages de l’univers (Spirou, Fantasio, Spip, Seccotine, le Comte, Zorglub, Zantafio, etc.) et on modifie leurs rôles et leurs places.
Le tout dans le cadre d’un Space opéra digne de Valerian, d’Orbital ou de Star Wars. Les graphismes sont magnifiques, plein d’inventivités, et le scénario est dense mais facile à suivre, la narration est de haute volée (vocabulaire recherché, dialogues de qualité).
De plus la fin est magistrale (même si je l’ai un peu senti venir à quelques pages de la résolution du récit), car elle permet de « boucler la boucle ».
Sûrement le meilleur ou au moins l’un des meilleurs de cette série (hors ceux de Bravo), comme quoi il ne faut pas toujours se fier aux avis des autres mais bien lire et se forger le sien !
Un spin off très intéressant en terme d’apports à la série-mère (cette trilogie raconte ce que Cixi a vécu entre les tomes 5 et 6 de Lanfeust de Troy).
On en apprend davantage sur les réflexions de Cixi et ses difficultés (ses rêves se brisent et elle devient l’Ombre Ténébreuse pour contrer ce qu’elle voit de Thanos), ainsi qu’une belle présentation de la tyrannie de Thanos et du mal qu’il cause à Eckmül (enlèvement de tous les Sages du continent, répression dans la ville, appauvrissement et inégalités, etc.).
Cependant, l’histoire est parfois anecdotique sur plusieurs aspects (Lotus de sel et ses femmes-pirates notamment) et, surtout, les graphismes sont très en dessous de ceux de la série-mère.
J’ai eu énormément de mal, en (re)lisant tout à la suite. Le passage du tome 5 de Lanfeust au premier de cette trilogie sur Cixi montre un énorme décalage dans les détails des décors et la précision des visages des personnages.
Cela s’améliore ensuite à chaque tome je trouve (même scénaristiquement), mais les débuts sont compliqués et je pense que nombre de personnes pourraient s’arrêter au tome 1, car il est un gros cran en deça du reste.
Cependant, avec cette nouvelle intégrale grand format parue en 2024, ce fut une belle découverte. Une lecture agréable à faire d’une traite, avec, pour cette intégrale justement, une joli cahier graphique à la fin qui montre de belles illustrations !
Une quadrilogie intéressante mais qui fait désormais un peu daté, un peu vieillot (ou disons que ça a mal vieilli).
Le récit est lent, les dialogues sont très lourds et compliqués à suivre, les noms sont multiples et les protagonistes se ressemblent graphiquement, à tel point qu’il est difficile de les distinguer par moment.
Les données historiques sont néanmoins pertinentes et la documentation très riche. L’intrigue est techniquement complexe, alors que l’idée est simple : une jeune aristocrate qui a couché avec le mauvais garçon et qui est tombé enceinte, contrainte de se cacher chez les bonnes sœurs pour accoucher puis à qui l’amant, prenant peur, a menti sur la destinée de l’enfant (soi-disant mort, pourtant bien vivant).
Le reste n’est que succession de circonstances pour amener mère et enfant à se rejoindre.
Une narration plus simple et plus souple aurait aidé à la compréhension du récit : avoir mal à la tête en sortant d’une lecture n’est jamais bon signe…
Les décors et ambiances de Lax sont de grande qualité, on ressent la pauvreté et la crasse autant que l’opulence et le dédain. Un travail bien documenté, mais comme dit plus haut des soucis au niveau des personnages (trop de ressemblances).
Une très belle biographie de Robert Louis Stevenson, narrée de main de maître par Rodolphe (c’est efficace, rapide et rythmée : on ne s’ennuie pas, mais on parvient à apprendre beaucoup d’éléments sur la vie de l’auteur) et magnifiée par les dessins de René Follet.
Fan de l’île au trésor, je suis ravi de découvrir la vie de l’un de mes auteurs préférés, avec des points que j’ignorais (même si sa santé fragile et ses problèmes pulmonaires sont malheureusement assez célèbres).
Une belle découverte que je recommande !
Dessins de grande qualité, vraiment très joli avec des ambiances remarquables. Mais le scénario est fouillis, on se perd dans la temporalité, avec une narration évoquant des avants/après très déstabilisant.
C’est un peu dommage, cela gâche le rendu final.
Un univers original et intéressant, bien construit autour d’une dictature elfique au sein d’une cité multi-ethnique (humains, nains, elfes, etc.).
La rébellion d’un elfe (« La Flèche »), l’exclusion des druides dans la forêt, la répression des humains. Tout cela donne beaucoup de pistes pour la suite.
Les graphismes sont efficaces, sans être incroyables. Ils servent le récit, les décors sont plutôt bien travaillés, mais au niveau des visages et personnages d’arrière-plan il y a parfois des détails à reprendre.
Un début prometteur.
Une belle histoire émouvante et tragique, magnifiée par les dessins de Fournier. Voilà ce que ce diptyque propose.
Dans les hauteurs de l’Himalaya, entre Tibet, Népal et Inde, nous suivons une famille de paysans et éleveurs autochtones, avec ses difficultés (fils sourd-muet victime de moqueries dans le village, rivalité entre les deux autres frères au sujet d’une femme) et ses enjeux (quête du père qui a abandonné son fils, quête d’un des fils pour retrouver sa famille puis son père, enjeux géopolitiques de l’époque entre les royaumes rivaux et la présence des britanniques).
Tout est beau et bien fait, le récit est poignant et marquant.
Une vraie belle lecture, dépaysante et enivrante à la fois.
Excellent petit ouvrage proposant de nombreuses anecdotes et jalons de l’histoire du Journal de Spirou, avec à chaque fois un court texte avec une date sur la page de gauche et un dessin humoristique (et souvent bourré de références et de second degré) sur celle de droite.
J’ai beaucoup ri (ou du moins esquissé des sourires) et j’ai aussi appris deux-trois trucs intéressants, même si je connaissais déjà ces anecdotes.
Un très beau et bon moment de passé avec cet ouvrage, que je recommande (petit format en plus, donc il ne prend pas énormément de place).
Un excellent album : dix ans après, je ne pensais pas que les auteurs auraient encore de quoi nous proposer des récits coups de coeur dans l'univers des Mondes D'Aquilon, qui ronronnent un peu depuis quelques mois maintenant.
Mais ce tome 11 de Mages est une pépite, et ce à tous les niveaux :
- Le récit peut se lire en one shot (même s'il s'articule dans le contexte des Guerres d'Arran, cf mon 3e point), et propose une histoire dynamique et intéressante, avec des enjeux, des personnages attachants et des lieux de toute beauté.
- En parlant de beauté justement, les graphismes de Vukic sont époustouflants. Une double-page fabuleuse présentant Le Havre, des pages entières sur la Forteresse des Ombres, le Nodrënn, etc.
Les personnages sont parfaitement représentés, y compris les anciens (cf mon 3e point justement, en y ajoutant la fin à Dal'Darum avec Redwin & cie)
- Enfin, le récit s'insère particulièrement bien dans l'univers (références aux tomes 2 et 4 de Mages, aux tomes des Guerres d'Arran, etc.) : plein d'éléments qui font plaisir, comme le retour d'Eragan, de Belkiane et, bien sûr, d'Arundill, les nouveaux éléments sur l'Ordre des Ombres, la Forteresse des Ombres, le fameux "Havre" des mages, etc.
Nous avons ici droit à un récit central pour comprendre le déroulé des Guerres d'Arran, un véritable indispensable !
Franchement, même sans avoir réalisé un véritable classement/une hiérarchie de tous les tomes du Monde d'Aquilon, je pense qu'on peut aisément mettre celui-ci dans le top 15 voire top 10.
Une très belle série que je découvre tardivement grâce à l’intégrale. Le récit est de grande qualité, proposant un polar aussi efficace que rythmé.
L’histoire est prenante, on la lit d’une traite, et les graphismes sont impeccables. Réalistes et cohérents, les décors et les personnages sont tous reconnaissables meme avec le changement de dessinateur au milieu du cycle.
Une très bonne pioche !
Depuis plusieurs années que l’on me parlait de cette série, j’attendais un récit digne du Troisième testament (autre histoire à laquelle celle-ci m’était souvent associé en référence : « tu verras, c’est un peu comme… »)
Sauf que non, ce n’est quand même pas du tout le même niveau.
L’histoire est lourde et pesante, avec beaucoup trop de textes et du blabla inutile, qui nuisent au rythme du propos. Le récit proposé une relecture historique à faire grincer des dents le moindre passionné d’histoire (certains disent qu’on ne doit pas jouer avec la nourriture, pour ma part je dirais qu’on ne doit pas jouer avec certains faits historiques)
Les ambiances sont bonnes dans le T4 avec le remarquable travail de Dellac, mais les 3 tomes précédents nous avons droit à des personnages qui se parlent, des intérieurs ou des ruelles, des vues du désert et seulement quelques rares panoramas sympathiques.
Très déçu de ma lecture, un mélange de genres qui ne convient pas et, contrairement à ce qu’Erik67 dit, les personnages encapuchonnés n’ont rien à voir avec le Seigneur des anneaux, mais sont bien une référence directe à Assassin’s Creed (jeu vidéo que j’abhorre personnellement, mais qui est très populaire chez les jeunes).
Ne vous ruinez pas dans l’acquisition de cette série en tout cas.
Empruntée à la bibliothèque parce qu’elle était mise en avant, je ne connaissais absolument pas cette série, dont j’étais passé totalement à côté à l’époque.
Le fait est qu’après la lecture des 4 tomes (1h30 pour le tout, c’est déjà un signe…) je comprends pourquoi personne ne l’en avait parlé.
Pourtant j’aime beaucoup Griffo et j’apprécie plutôt ce que Desberg propose mais là, hormis la mise en place intrigante du tome 1 et la première moitié du tome 2, le reste est complètement inégal.
La deuxième portion du tome 2 qui nous fait avancer de 6 ans en quelques pages sans que rien ne change vraiment (pas même un léger vieillissement des personnages), le regroupement du tome 3 sans aucun sens et la fin qui est totalement bâclée et qui nous donne à penser « tout ça pour ça »… car finalement il n’y a pas de fin, aucune chute.
Enfin, dernier point et pas des moindres, il y a beaucoup de répétitions dans le texte, notamment tout le jeu des serments du groupe et l’idée du « il y a un traître ». Cela donne une impression de remplissage inutile et alourdissant la narration.
Vraiment dommage, les ambiances de Griffo sont pourtant très bonnes.
Je viens de lire ce nouveau Thorgal Saga… quelle claque !
Graphiquement c’est exceptionnel, chaque planche est un régal et certaines sont vraiment de très très haute volée :
SPOILER
Notamment celle de la première vue aérienne sur l’Amérique du Nord, après la sortie des brumes, ainsi que l’incroyable double-planche de l’arrivée vers l’Arbre de vie ou encore toutes celles dans ce même arbre, jusqu’au saut final de Thorgal dans l’eau.
SPOILER (fin)
Scénaristiquement c’est bien fait, cohérent et structuré. Mais ça reste très simple, comme beaucoup de Thorgal d’ailleurs.
Un récit mêlant deux entités divines, deux clans divisés et soutenant chacun une de ces entités, un arbre de vie, des guerriers courageux mais opposés dans l’épreuve, etc.
Il y a cependant des bonnes trouvailles, comme :
SPOILER
Jormungandr tentant de s’implanter comme Manitou amérindien après avoir été chassé d’Europe, le concept de l’arbre de vie avec l’évolution des paysages dans les branches ou le petit clin d’œil au Vinland avec l’implantation de Vikings localement.
SPOILER (fin)
Au final cette lecture fut un véritable voyage, un petit moment de détente hors du temps. J’ai été happé pendant plus d’une heure à arpenter avec Thorgal ces contrées qui lui étaient inconnues.
J’ai préféré ce tome à celui de Recht, graphiquement parce que je préfère le travail de Corentin Rouge (très subjectif je vous l’accorde) et que l’ambiance plus colorée et plus chaude m’a plu, ce fut moins triste et sombre.
Et scénaristiquement parce que j’ai trouvé que le récit était moins truffé de références aux autres tomes, donc plus facile à lire et plus original.
En tout cas c’est un vrai petit bijou que ce Wendigo.
Mais quel gâchis ! Je me faisais une joie de lire cet opus, surtout que j’adore le cycle sur Green Falls dans la série-mère et notamment Judith.
J’adore également le personnage de Jessica, énorme coup de cœur pour elle.
Et en un one shot, van Hamme propose un récit insipide et incohérent, avec un lesbianisme absurde et voyeuriste entre Judith et Jessica…
On retrouve une Jessica en fuite mais particulièrement fade et sans pep’s qui loue une chambre chez Judith, installée désormais à Santa Barbara… et tout tourne autour d’une histoire alambiquée entre un responsable administratif local très vicieux, un journaliste (Danny Finkelstein) qui débarque comme un cheveu sur la soupe et le FBI qui traque Jessica.
Une course-poursuite sans intérêt s’engage, et la fin est encore pire… c’est affligeant…
C’est assurément l’un des plus mauvais titres de cette saga. Une histoire qui n’apporte pas grand chose et dont le déroulé comme la fin sont vraiment trop faciles, trop basiques.
En fait il s’agit d’une descente aux enfers d’Alan Smith du Vietnam au Costa Verde, avec une succession de faux-semblants et de twists trop évidents et tirés par les cheveux.
Les scènes au Vietnam sont bien dessinées, avec de bonnes ambiances… mais ce n’est vraiment pas intéressant, et surtout trop éloigné de XIII.
Un très bel opus que ce récit sur la vie de Jason et Jonathan Fly. L’histoire est touchante et intéressante, et quel plaisir de retrouver Green Falls ! C’est mon cycle préféré dans la série-mère, donc j’étais ravi.
Objectivement, cette histoire apporte du contenu pour mieux comprendre cette partie du récit originel, tout en développant la relation père-fils des Fly, avec des beaux moments de réflexion sur le sentiment d’exclusion et de trahison ressenti par Jason… alors que Jonathan ne peut pas forcément s’expliquer.
Les graphismes sont remarquables, les ambiances très bonnes.
Un album graphiquement sublime, mais scénaristiquement convenu.
Calvin Wax est un immonde avocat et manipulateur de l’ombre aux idées extrémistes abjectes. On le savait déjà avec XIII, c’est d’autant plus confirmé avec ce spin off.
Le récit nous offre toute la palette de la cruauté et du vice de Wax, en révélant qu’il a manipulé Wally Sheridan afin qu’il devienne le numéro 1 de la conspiration des XX. Cet ajout donne de la profondeur au personnage, mais le rend encore plus détestable.
Il n’y a aucun point positif ou aucun espoir avec ce genre de personnage et c’est cela qui rend la lecture de ce tome instructive mais dérangeante.
Par contre quelle claque pour les graphismes, Corentin Rouge est un maître des décors naturels, des ambiances. Remarquable.
Un récit remarquable, des graphismes magnifiques, une tentatrice diabolique qui a marqué la série-mère de son empreinte par ses allers-retours incessants.
Insupportable, narcissique, manipulatrice : Felicity est une femme fatale, et ce tome vient confirmer tout le mal que l’on pensait d’elle.
C’est une redoutable joueuse de poker, une anguille filant entre les doigts du FBI, un animal à sang froid prêt à vendre tout ce qu’elle a pour le pouvoir et l’argent.
Et ce récit montre tout cela avec brio : dés le départ, elle est présentée comme une jeune veuve qui dépense l’argent de son défunt mari pour s’acheter des bijoux, son corps encore tiède. Le reste de la BD est à l’avenant : course-poursuite avec le FBI, manipulation d’hommes riches et puissants en usant de tous ses charmes, aussi bien sa plastique de rêve qu’elle expose sans pudeur que son intelligence démoniaque.
L’égoïsme et l’opportunisme à l’état pur, guidé par un cerveau calculateur et organisé.
Ce tome explique de surcroît comment Felicity s’est retrouvée au Costa Verde, au bras du président. Un vrai ajout.
LE meilleur album de la série. Une réussite totale !
Et pourtant ce n’était pas gagné pour ma part : comme Billy, Martha fait partie de ces personnages très peu présents et finalement anecdotiques. Par conséquent, quel est l’intérêt de développer leur histoire ?
Une médecin radiée de l’ordre et alcoolique qui sauve XIII avant de mourir dés le tome 1 : end of the story pour moi. De surcroît, je pense réellement qu’un spin off doit développer l’intrigue principale de la série-mère, y apporter une contribution.
Et c’est justement la force du scénario de Giroud : un vrai apport totalement imprévu, un lien ténu mais tout à fait pertinent. Une histoire d’amour impossible entre Martha et William Sheridan, entre une obstétricienne et un député issu d’une riche famille de Boston.
C’est beau, bien raconte et graphiquement impeccable. Un vrai coup de cœur, Martha remonte dans mon estime grâce à ce tome.
Betty, un personnage adorable sur lequel on a envie d’en savoir davantage. Ce tome répond bien à la commande et Vallée propose graphiquement quelque chose de très soigné.
Mais je suis tout de même un peu resté sur ma faim, avec cette impression que Betty est sans cesse ballottée par les événements et pas vraiment maître de ce qu’elle fait par moments.
Toutefois le récit est suffisamment intéressant pour nous accrocher jusqu’au bout, sans que ce soit totalement prenant de bout en bout (quelques longueurs sur les moments de Betty dans les SPADS).
Un récit faiblard et inutile, centré sur le co-détenu psychopathe de XIII à Plains Rock.
Un personnage inutile et détestable, autant dans XIII qu’ici.
Sa folie et ses problèmes psychologiques sont détaillés sur 50 pages. Ce n’était pas nécessaire pour comprendre qui était vraiment Billy…
Un très bel album, intéressant et bien relié à la série-mère.
Ce one shot nous en apprend plus sur Steve Rowland, jeune étudiant proche des mouvances d’extrême droit, approché par les services secrets états-uniens.
On en apprend davantage sur ses motivations, son côté sociopathe et son engagement dans le projet d’attenter contre le président Sheridan.
Un vrai plus pour comprendre la série-mère : voilà à quoi devraient correspondre tous les spin off. Un ajout indéniable, de surcroît magnifiquement mis en image par Guérineau.
L’un des pires albums de cette série de spin off. Quel intérêt de faire un spin off sur un personnage d’une série si c’est pour raconter une histoire totalement déconnectée de la saga originelle ?
Non vraiment je ne comprends pas…
Une obscure histoire d’espionnage entre Israël et les Etats-Unis, avec un rôle de taupe pour Amos… qui rend le personnage encore plus détestable que dans XIII. C’est finalement ce qui ressort de ce récit : Amos est un sale con, qui n’aime rien ni personne et qui n’apprécie que le pouvoir que lui offre la manipulation.
Sans patrie, sans amis… et pourtant une histoire est produite dessus…
Si vous aimez Boucq, vous aurez au moins ses graphismes. Pour ma part j’y suis totalement insensible, je me suis donc ennuyé tout du long.
Un album sur la jeunesse de Jones. Le personnage est très attachant, que ce soit dans XIII ou dans ce one shot.
Mais le scénario est ici trop classique et trop basique pour sortir réellement du lot. La petite Jones est excellente, les décors sont jolis, mais on reste sur sa faim au niveau du scénario… d’autant plus qu’on devine déjà les twists et la fin (recrutement dans l’armée par Carrington).
Se laisse lire, mais pas inoubliable.
Un album assez affligeant. Le personnage de La Mangouste est déjà assez inutile et dispensable dans la série-mère, donc l’intérêt de développer un récit sur sa vie avant même de le lire est discutable.
Et finalement, après la lecture, le sentiment est le même : quel intérêt ? Un tueur sans scrupules que l’on tente d’humaniser par une obscure histoire familiale alternant Allemagne de l’Est et États-Unis. C’est du déjà vu et globalement nombreux sont les lecteurs à ne pas s’intéresser au tueur à gages de la série : son rôle est lambda.
Vite lu, vite oublié.
Un remarquable one shot. Le personnage d’Irina m’a toujours laissé froid quand je lisais XIII, c’est pourquoi j’ai mis autant de temps avant de lire ce spin off centré sur elle.
Mais grand amateur de Berthet j’ai sauté le pas et je ne regrette pas. Le récit est tout à fait cohérent et s’imbrique parfaitement avec la série-mère.
Les dessins sont comme toujours sublimes et l’on finit par s’attacher à Irina (sans oublier le plaisir de retrouver Jessica même de manière fugace), c’est dire !
Du très bon.
Encore une fois, je vais partager l’avis de Rody Sansei mais aller totalement à l’encontre de celui d’Erik67 (décidément je ne suis jamais en accord avec ses avis, c’est assez dingue).
Ce diptyque est d’une platitude sans nom, le scénario n’a rien d’original, nous avons droit à du vu et revu (le riche officiel du Nord-Est des États-Unis participant à l’essor de la civilisation et notamment du rail et du train se retrouve opposé à de farouches partisans de l’Ouest sauvage, des rustres sans foi ni loi).
L’intrigue est inexistante à partir du moment où, dans le tome 1, il nous est révélé que le personnage principal avait pour travail de signer des décrets dans des bureaux à Washington, et qu’en ce moment il s’agissait justement de signer un document sur l’extension du rail vers la frontière Sud du pays.
Dés ce moment-là j’ai su que les morts de sa femme et de sa fille étaient liées à son poste et à son pouvoir décisionnel.
Tout le reste du tome 1 et l’intégralité du tome 2 devient alors un enchaînement de séquences classiques de l’Ouest (ville bordélique, saloon mal-famé, ouvriers avinés, prostituées aguicheuses, patron magouilleur, hommes de mains moches et sales, etc.), avec peu de dialogues et beaucoup de textes narratifs alourdissant le propos, en nous rappelant toutes les 5 minutes que le héros se demande bien ce qu’il a pu faire pour que sa femme et sa fille soit tuée…
Un héros qui bosse au Ministère de La Défense à un poste important et qui à AUCUN moment ne se dit que c’est justement pour cela que sa famille a péri…
Beaucoup de scènes de sexe et de violence gratuites par ailleurs, qui sont assez détestables.
Au final le récit est affligeant, Desberg nous a habitué à beaucoup mieux (421 notamment). Quant à Marini, je ne suis définitivement pas fan de ses graphismes, même s’ils sont qualitatifs je le reconnais.
Avis portant sur la série. Et d’emblée, je vais être clair : mon avis ira à l’opposé de celui de Yovo, présent un peu plus bas.
La BD franco-belge classique est la « vraie » BD de mon point de vue, elle est celle par quoi tout le reste est venu, à l’image de titres comme Tif et Tondu.
Or, j’avais quelques réticences en apprenant qu’un prequel sur Choc paraissait chez Dupuis. Pour moi, le personnage n’avait pas besoin d’avoir un background. Il était et demeure un mystère, avec une aura et un charisme.
Mais j’ai tout de même essayé de lire cette trilogie, prêtée par un proche.
Si le premier tome est intéressant, les deux autres sont confus et n’apportent absolument rien. Ni aux fans de Tif et Tondu dont je fais partie, ni aux néophytes car l’histoire en elle-même est un sac de noeuds et d’invraisemblances. Il y a des dizaines de séries historico-policières bien meilleures.
C’est dommage car graphiquement Maltaite fait du bon travail, mais l’histoire ne suit pas.
Quand on veut raconter la genèse d’un personnage, il est nécessaire selon moi d’être précis avec un scénario linéaire et chronologique. Les flash-backs ne sont que des trucs et astuces artificiels, pour faire croire à un récit compliqué… alors qu’il ne l’est pas. Ce qui le rend confus et compliqué, c’est justement de sauter de périodes en périodes (années de guerre, années 1920, années 1930, années 1940 et 1955, le « présent »).
L’idée de départ du rachat d’un manoir lié à l’enfance de Choc était une belle piste… qui n’aboutira jamais. On se perd dans la guerre et ce personnage du duke, en particulier dans le tome 3.
De surcroît, le scénario expurgé des longueurs et flash-backs aurait tenu sur un seul gros tome, alors que nous avons 3 BD à plus de 80 planches. Il faut apprendre à découper les BD avec plus de synthèse, il faut faire du tri…
Très décevant, relisez plutôt vos Tif et Tondu, vous serez bien plus détendus !
Une lecture intéressante, que j'ai beaucoup apprécié.
Selon moi, il y a 3 points forts dans cette BD :
- La qualité des graphismes d'Olivier Roman, qui sont d'une rare précision (décors, habits d'époque, ambiances urbaines, ambiances plus naturelles avec les parcs, etc.). Je me suis retrouvé dans le Paris de la Belle Époque tout au long de la lecture.
- La documentation historique, avec des faits précis qui m'ont permis d'apprendre un certain nombre d'éléments sur la vie du couple Curie et de conforter mes connaissances sur le fonctionnement des séances de spiritisme réalisées à l'époque (pour avoir lu l'intégrale des nouvelles de Conan Doyle dédiées à cela, j'ai trouvé le même niveau de détails... et de mystère, car tout ne peut clairement pas être expliqué).
- La science de la narration de Rodolphe, qui nous embarque dans son récit dés le départ sans jamais nous en faire sortir. Aucune longueur, aucune lenteur. Tout va vite, peut-être un peu trop, c'est vrai : une plus forte pagination ne m'aurait pas gênée, afin d'avoir davantage de détails sur les séances de spiritisme ou sur la difficile relation entre science et spiritisme.
Je ne suis pas resté sur ma faim pour autant, c'est un vrai bon tome bien réalisé. Je suis étonné que seul l'éditeur Anspach se soit positionné, au vu du pédigré des deux auteurs...
Très belle découverte que celle de cette série jeunesse se déroulant au Moyen Âge.
Les dessins sont de très grande qualité, avec un vrai réalisme dans les décors (château-fort, cathédrales, etc.).
Les récits sont simples mais avec un soupçon de magie et d’onirisme et des personnages hauts en couleur (Prune, Biscotto, etc.) qui permettent de nous évader, sans autre prétention.
Seul bémol : le caractère un peu répétitif des trames narratives, avec un problème rencontré par Hugo ou un proche, une enquête… qui aboutit à la nécessité de se rendre dans l’Outremonde (monde magique), où une solution sera trouvée.
Cependant le tout est bien rythmé et, à moins de tout lire d’une traite, on peut savourer un par un chacun de ces tomes.
Une belle réussite et un univers qui aurait mérité davantage, si l’éditeur avait suivi.
Un très beau catalogue d’exposition, revenant sur la vie d’Uderzo et son œuvre. Le propos est chronologique, agrémenté de belles planches originales et de quelques photographies.
On (re)découvre tout le talent du génial dessinateur d’origine italienne, véritable maestro du graphisme, autodidacte depuis ses 13 ans. Et c’est peut-être cela qui est le plus impressionnant : contrairement à beaucoup d’autres dessinateurs de sa génération, passés par l’Institut Saint-Luc ou d’autres écoles, Albert Uderzo s’est fait tout seul grâce à son seul talent et à partir d’observations du monde qui l’entourait.
Cet ouvrage de qualité montre fort bien cela.
Une chasse aux reliques sacrées du passé, dans un univers de space-opera où un groupe de 4 « divinités » a décidé de supprimer toutes les autres religions. Voilà le cadre de ce récit.
Nous suivons donc un duo de chasseurs de reliques, les meilleurs, qui se voient affublés d’un ancien soldat ayant déserté la Légion (et qui en connaît donc bien les rouages). Cette Légion est au service des 4 divinités, et sert avant tout à réprimer les athées et les chasseurs de reliques.
L’histoire est basée sur l’idée qu’un objet sacré très précieux, liée à une antique religion, se trouverait caché dans un lointain regroupement de planètes, tellement isolées que même la Légion n’y met plus les pieds. Et notre trio va être engagé par un mystérieux commanditaire richissime pour aller la débusquer.
Le récit est donc très classique : chasse au trésor, faux-semblants pour la majorité des personnages (qui ne sont pas ce que l’on pourrait croire), univers de space-opera avec multiples peuples et planètes mais religion unique, combats à gogo autant dans l’espace que sur la planète où la relique est cachée, etc.
Cela fonctionne bien et les dessins sont magnifiques. Maintenant, c’est très simple, capillo-tracté pour une bonne partie avec un côté deus ex machina sur la fin qui m’énerve toujours un peu…
J’adore Runberg sur Orbital, je suis moins convaincu sur On Mars ou ce Space Relic Hunters. C’est moins fin, c’est moins abouti. Reste un bon divertissement, rapidement lu, rapidement oublié malheureusement.
Un récit efficace, mais très classique. Aucune surprise, tout est prévisible et attendu. Les graphismes sont corrects, mais un peu moins bons que sur d’autres opus, on est pour ma part dans la moyenne basse des productions de la série. Dommage car j’apprécie bien le dessin de Sentenac, qui m’a paru un peu rapide par moment…
Pour le moment c’est un peu le souci de ces one shot qui s’inscrivent dans les Guerres d’Arran : la grande histoire étant portée par les 6 tomes spécifiques de la guerre, tous les récits annexes ne servent qu’à apporter quelques éléments pour le fil rouge général (en général de nouveaux personnages ou de nouvelles armes).
Mais, du coup, les histoires en elles-mêmes ne sont pas très intéressantes, elles s’oublient vite.
Effectivement, Ekhö est une série irrégulière depuis le tome 6, alternant le bon et le moins.
Mais au contraire de Phil, je trouve justement que ce tome 12 est bien plus sympa que le 11 ou le 8.
Le début du récit est lent, il y a une énorme inspiration wagnérienne puis tolkiennienne, et j’avoue qu’après une dizaine de pages je me suis dis « oh non, encore un récit très moyen », surtout que les décors de Barbucci paraissent moins bien travaillés que d’habitude.
En revanche à partir du moment où l’on quitte Copenhague en navire, tout s’accélère et le récit devient de plus en plus intéressant, avec une fin inattendue et de très bonnes idées (le passage dans les Îles Féroé est excellent).
Un très bon cru !
Le récit est rythmé, les dialogues sont souvent bien trouvés, les trognes et attitudes des personnages valent le coup d’œil.
En revanche le scénario est très moyen, classique et sans surprise. De plus les graphismes sont très informatisés, et s’ils sont donc bien réalistes, les ambiances sont assez vides et creuses. Je ne me suis pas senti immergé dans le récit.
On sent bien que le créateur est un graphiste avant toute chose, peut-être qu’un vrai scénariste aurait aidé.
A lire une fois pour les bonnes vannes et l’humour omniprésent, sans plus.
Très belle découverte que cet album !
Le scénario est excellent, vraiment très bien construit. Rien n’est laissé au hasard, aucune scène n’est gratuite, aucune décision sans conséquence. Cela fait plaisir de lire de la fantasy aussi bien rythmée, qui s’enchaîne sans aucune interrogation en suspens. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu une aussi bonne histoire.
Niveau graphisme, je suis plus mitigé. Les décors et les ambiances sont superbes (j’aime beaucoup les villages pictes et gaëls ou le camp romain par exemple) et les scènes de combats très bien chorégraphiées.
En revanche les personnages, surtout secondaires et ceux en arrière-plan, sont moins bien réalisés. En particulier leurs corps et leurs membres (régulièrement les mains et les bras sont peu réalistes, pas très bien proportionnés).
Sans spoiler, on suit donc un récit formant un mélange entre base historique et dark fantasy, inspirée d’Howard et de Lovecraft :
IIe siècle de notre ère, les Romains occupent les deux tiers de Britannia. Le mur d’Antonin marque la frontière entre le monde romain « civilisé » et les terres sauvages des Gaëls et des Pictes (une jolie carte en double-page intérieure est très utile pour localiser les lieux du récit d’ailleurs). Ces derniers s’affrontent autant qu’ils luttent contre l’envahisseur, ce qui les fragilise.
Mais lorsqu’une sorcière s’ingère dans les affaires romaines en manipulant le général Horatius, commandant des troupes romaines, et qu’elle cherche à réveiller une antique menace venue d’un autre monde, tout va dégénérer. Et seule l’alliance des peuples locaux derrière le roi Picte semblerait pouvoir sauver la situation… maintenant à vous de lire pour connaître la suite ;)
Une très belle découverte donc comme dit au départ, avec une belle narration (dialogues de qualité, sans être pompeux) que je recommande aux amoureux de Dark fantasy et à tous ceux qui aiment les récits mélangeant base historique et récit fantastique.
N’étant pas fan de comics, je découvre régulièrement depuis 2 ans maintenant quelques titres conseillés par mes libraires.
Ce week-end était destiné à ce récit sur Daredevil. J’ai découvert le personnage grâce au Daredevil Yellow du duo Sale/Loeb, que j’avais adoré.
Là je dois avouer que le retour de lecture est plus mitigé. L’idée de Miller est ici de proposer une descente aux enfers de Murdock avant de le faire renaître de ses cendres.
Si les cinq premiers chapitres sont très bons, je trouve que la fin est gâchée. L’intervention du super soldat-brute sanguinaire et de Captain America ne me semble pas adaptée : on passe de 5 chapitres centrés sur la déchéance d’un homme dans un New York gangréné par la pègre, dans une ambiance sombre et poisseuse, à 2 chapitres remplis d’actions et de bastonnade à tout va, avec des super-héros de partout.
Je ne lisais pas de comics parce que je suis hermétique aux super-héros conventionnels et aux bagarres sans raison, et là Miller ruine un récit intelligent et social par des combats inutiles…
Graphiquement c’est remarquable en revanche, très propre et efficace. Un trait simple et épuré, appréciable déjà avec Batman Année Un.
Dommage au final, l’ensemble reste bon mais parce que le début est excellent.
Un énième récit de science-fiction, qui s’inspire de plein d’autres histoires (à commencer par la saga des Mondes d’Aldébaran).
Le scénario est adapté d’un roman, donc on retrouve un univers cohérent et un groupe de personnages bien campés. Ainsi l’histoire propose une idée classique : la colonisation de nouvelles planètes par l’humanité et la quête de l’immortalité pour cette dernière. Quand un homme rentre d’une expédition disparue sur une planète après 6 ans sans nouvelles et qu’il évoque avoir trouvé l’immortalité dans son journal de bord, la plus grosse multinationale pharmaceutique de la galaxie monte une expédition pour retourner sur cette planète et trouver la source de l’immortalité.
Cependant le rythme de l’adaptation n’est pas très bien travaillé, il y a des gaps d’une page à l’autre par moment qui cassent tout (par exemple quand ils veulent faire avouer le biologiste dans la cité-bulle) et beaucoup trop d’évidences. On a le sentiment d’avoir un travail de débutant en S-F. Ce n’est pas mauvais, mais c’est très simple et vu et revu. Aucune surprise pour qui a déjà pas mal lu de récits dans le domaine (Aldébaran, colonisation, Conquetes, Retour sur Belzagor, etc.).
Graphiquement, c’est un travail propre et net, très réaliste. C’est efficace (personnages reconnaissables et bien distincts, jolis décors naturels de forets) mais sans être incroyable (peu d’ambiances, peu d’émotions).
Au final cela se lit très vite, tout est cousu de fil blanc (un saboteur est mentionné au début de l’expédition, j’avais tout de suite deviné qui était coupable… alors que la révélation intervient dans les deux dernières pages).
Très décevant, heureusement que j’ai pu le lire en bibliothèque plutôt que de l’avoir acheté.
J’ai découvert cette série grâce à l’intégrale récemment parue.
Les 6 histoires courtes proposées sont scénaristiquement inégales (celles sur les Keys et sur Marseille sont très courtes et apportent peu de choses, celles sur New York et Amsterdam sont excellentes et bien construites).
En revanche graphiquement c’est remarquable, les ambiances des villes sont assez dingues. Dés ses débuts Francq était un maître dans l’art de croquer les décors et de transmettre des émotions, des ressentis très forts.
Le récit sur New York est un petit bijou à ce niveau-là, avec une multiplication des cadrages et des angles de vue.
C’est une petite pépite qui mérite d’être découverte pour tous les fans du dessinateur de Largo !
Série découverte après Moréa, autre série de l’auteur (en dessinateur uniquement). Là il se lance dans une série en solo, plutôt plaisante mais un peu plus faible scenaristiquement.
Graphiquement c’est superbe, les ambiances sont très belles avec une colorisation travaillée, très fine et qui renforce les ressentis (nuit, cave poisseuse, bâtiment mal éclairé, etc.).
Les décors de Montréal sous les eaux en version futuriste sont vraiment bien réalisés, en comparant avec des photographies actuelles de la ville on s’y retrouve pleinement.
Les personnages sont bien différenciables, avec des marqueurs visuels comme des taches de rousseur, des cicatrices ou des queues de cheval. Mention spéciale pour Riel et Nève, les personnages principaux, qui sont vraiment bien campés graphiquement.
Niveau scénario c’est un peu moins bon en revanche. L’idée de départ est bonne, le tome 1 propose une très belle introduction mettant en avant les fils rouges de la trilogie :
- Deux jeunes ruraux qui débarquent à Montréal pour trouver du travail et vivre une aventure.
- Une Montréal sous les eaux, marquée par des inégalités assez fortes et un groupe de rebelles armés qui occupe un square et pose des revendications, en particulier contre le groupe pharmaceutique Jouvex, producteur d’un vaccin de rajeunissement très cher et destiné à seulement 3% de la population.
- Une femme inconnue de (presque) tout le monde qui sème blessures et morts sur son passage et qui semble en vouloir au patron de Jouvex.
Malheureusement les tomes 2 et 3 sont moins travaillés, même s’il y a de bonnes idées comme les problèmes liés au vaccin, les dissensions chez les rebelles ou encore les négociations politiques qui ne plaisent pas aux policiers.
Globalement c’est un peu plus mou et un peu trop prévisible. La fin est courue d’avance et on passe la deuxième moitié du tome trois à l’attendre, et ce même si c’est bien réalisé et cohérent.
Cela n’empêche qu’on passe un bon moment de détente, une belle évasion avec de très jolis graphismes ! Dommage que Labrosse n’ait pas fait davantage de BD, il propose des travaux de qualité !
La série se poursuit et c’est toujours aussi bon.
Graphiquement Cucca continue de faire dans l’exceptionnel (la double-page 24/25 est juste incroyable) et le scénario extrêmement dense demande toujours une vraie concentration pour la lecture.
Quand je vois certains avis, cela confirme ce que je pense : cette série n’est pas pour tous les publics. Ceux qui veulent un simple divertissement ou qui n’aiment pas les récits alambiqués avec personnages multiples et rebondissements incessants devraient passer leur chemin.
Pour ceux qui sont prêts à faire des efforts et à dépasser le tome 1, assez dense pour poser tous les enjeux, alors un véritable univers sera proposé.
Mais en science-fiction peu de récits sont à ce niveau-là dans le monde de la BD.
Après avoir découvert le Batman du duo Loeb/Sale en 2021, j’ai enfin pu découvrir cet autre récit absolument magique.
Superman en 4 saisons, l’essentiel de la « base » à connaître sur le personnage et son univers. Un équivalent pour Superman à Batman année un.
Le récit est doux, d’une beauté graphique incroyable et d’une bonté scénaristique magnifique. On découvre le monde de Clark Kent/Superman, ses questionnements, ses angoisses, les enjeux d’avoir conscience de ses pouvoirs et malgré tout de ne pas toujours parvenir à totalement sauver tout le monde comme il le voudrait.
Les planches du regretté Tim Sale sont époustouflantes, les décors de Smallville sont enchanteurs (je déménagerais dans le Kansas dans l’heure !).
Un must have absolu pour moi.
Excellent album, dans la lignée des Orbital.
Graphiquement, Éric Chabbert parvient à se rapprocher du style de Serge Pellé, ce qui offre une vraie cohérence dans l’univers (notamment pour les bâtiments et les véhicules).
Scénaristiquement, Sylvain Runberg propose à la fois de suivre la sœur de Caleb, personnage secondaire d’Orbital qui bénéficie ici du premier rôle. Le récit suit la Jeunesse de Kristina, et devrait logiquement nous faire comprendre un peu mieux pourquoi elle apparaît si aigrie et en colère contre le système, en montrant son parcours entre ses débuts enfant sur Terre au tome 1 d’Orbital et son retour plus âgée ensuite, en tant que contrebandière.
Et comme dans Orbital, derrière le récit principal se cache des réflexions géopolitiques et sociétales d’importance : en l’occurrence les enjeux migratoires (clandestins), l’esclavage moderne, le trafic de médicaments, l’influence des cartels et leurs guerre de gangs, les violences policières dans les villes éloignées du pouvoir central, etc.
Du tout bon, indispensable pour tout bon fan de Space opéra et d’Orbital.
Je viens de découvrir avec énormément de retard cette série… et ma première pensée après la lecture de cette trilogie est : bon sang, comment ai-je pu passer à côté aussi longtemps ??
C’est une œuvre remarquable, intelligente et bien écrite. Le vocabulaire est à la fois recherché et efficace, mêlant astucieusement les discours les plus populaires et les réactions les plus primaires avec une réflexion socio-politique très pertinente (notamment sur les conflits inter-ethniques et sur la question du bolchevisme). On retrouve des manières de construire l’histoire similaires à ce que Bravo a pu proposer dans son Spirou d’ailleurs.
Niveau graphismes, c’est du Bravo : ligne claire, pas de fioritures. Un dessin au service du récit, et cela fonctionne !
On suit donc durant 3 tomes les aventures d’un russe nommé Aleksis Strogonov.
Dans le tome 1 il est un jeune membre de l’Armée rouge qui mène sa révolution dans les provinces russes. Il va rapidement se rendre compte des limites de cette insurrection.
Dans le tome 2 il sera en fuite à Berlin, au moment de la montée de l’extrême-droite allemande. Petits clins d’œil au milieu du cinéma, très intéressants et très fins,
Dans le tome 3, il tente de retourner vers la Russie et se retrouve entraîné dans un conflit à plusieurs échelles dans les Balkans : entre ethnies locales (éleveurs de montagnes principalement) et entre ces ethnies et le pouvoir national, jugé autoritaire.
Des moments truculents sont à noter dans les 3 tomes : la soviétisation d’un village rural (la tentative du moins) et l’occupation du château de la duchesse russe dans le tome 1 ou encore la fausse revue de presse des conflits ethniques dans le tome 3 sont inoubliables.
Foncez si vous n’avez jamais lu cette histoire : elle est exceptionnelle.
Je viens de découvrir cette série grâce à l’intégrale parue récemment et je dois dire que j’ai été très agréablement surpris.
Autant « Croisade » des mêmes auteurs m’avait laissé de marbre à cause du scénario absolument indigeste et parfois incompréhensible, autant Dufaux nous sort pour le coup un excellent récit très rythmé et bien documenté.
Nous avons donc affaire à un récit épique, une quête marquée du sceau de l’aventure et de l’Histoire.
Comme Dufaux sait bien le faire en général, que ce soit dans Murena ou Double Masque, il y a un équilibre intéressant entre la dimension historique (en l’occurrence la relation entre l’empereur Moctezuma et le conquistador Hernan Cortès au début du XVIe siècle, en pleine conquête de l’Empire aztèque par les Espagnols) et la dimension fantastique (ici une divinité surpuissante qui s’incarne à travers un conquistador et un culte opaque chez les Aztèques).
Et le mélange marche très bien car il est parfaitement dosé, ni trop fantastique (juste quelques touches) ni trop « dissertation d’histoire » (la trame principale est sur les rivalités internes à la fois chez les Espagnols, entre Cortès et les envoyés du roi qui le trouve trop indépendant, et chez les Amérindiens, entre les Aztèques de Moctezuma et les autres tribus proches)
Et que dire des graphismes absolument sublimes de Philippe Xavier. Un pur régal pour les yeux, en permanence. Rien n’est bâclé ou laissé au hasard. J’ai eu les yeux écarquillés un nombre incalculable de fois.
Un Must have pour les amoureux de BD d’aventure, de BD semi-historique ou pour les fans des auteurs. Un indispensable assurément.
Une nouveau continent apparaît dans le Monde d’Aquilon, et une nouvelle série se fait jour : après les Terres d’Arran (Elfes, Nains & cie) voici les Terres d’Ogon.
Un premier récit sur ces nouvelles terres que j’ai trouvé un peu poussif. Énormément de texte narratif, une lourdeur explicative. On comprend l’idée de Jean-Luc Istin de poser les bases de ce nouveau terrain de jeu, mais c’est trop je pense.
Entre les descriptions de cette nouvelle terre, les réflexions en voix off d’un elfe rouge (les fameux Zul-Kassaï du titre) et le côté assez lent du voyage initiatique puis de vengeance d’Ubu, le personnage principal, cela fait beaucoup.
Surtout que les 16 premières pages sont presque inutiles, tant elles rallongent le récit pour pas grand chose : une famille de la tribu Kulu massacrée par une escouade de Togs (gigantesques singes anthropomorphes), une autre tribu des Terres d’Ogon. Pas besoin de 16 pages pour décrire cela.
Le milieu de ce récit alterne entre la quête du jeune Ubu, seule rescapé de sa tribu, pour aller réclamer justice auprès des Zul-Kassaï, les dieux immortels (elfes rouges en fait), et le retour des Togs dans leur ville, sorte de cité amérindienne perché sur un piton rocheux (très jolie au demeurant).
Encore une fois c’est un peu longuet et lent, surtout dans le volcan Karakenn, chez les Elfes rouges.
Seule la fin du récit s’accélère un peu avec Ubu et quelques elfes partant rendre justice/se venger chez les Togs. Mais le trop-plein d’actions et de combats d’un seul coup tranche avec le voyage qui le précède lorsque durant plusieurs planches Ubu et les elfes rouges retraversent les forêts enneigées de Kamina où habitait Ubu.
Cependant les graphismes de Duarte et l’originalité de ce nouveau continent font tout de même de cet album une lecture plaisante.
Mais si les autres tomes des Terres d’Ogon sont dans cette veine, on risque d’avoir « la série de trop » dans le Monde d´Aquilon. En tout cas de mon point de vue
A l’instar du cycle précédent sur Kane, ce diptyque sur Le Bagarreur est de grande qualité.
Fini les histoires à rallonge avec des temporalités multiples parfois compliquées à suivre et souvent lassantes à la longue.
Ici nous avons droit à un vrai récit linéaire qui fait à la fois avancer le fil rouge (Le « nouveau » Feiersinger d’un côté, Lou et les tritons de l’autre) et qui propose une histoire originale, intéressante juste pour elle-même.
Un huis-clos sur une plate-forme pétrolière occupée désormais par des moines (après la catastrophe nucléaire/apocalypse entrevu depuis le tome 10), des factions de moines qui s’affrontent du fait de croyances désormais différentes, des pirates et pillards qui tentent de venir les voler, etc. : voilà entre autres les bases de ce récit,
En y ajoutant une vraie avancée du fil rouge (Megalodons relâchés du sanctuaire du Kamchatka après plusieurs années de captivité, le nouveau Feiersinger qui suit Lou à la trace pour… ?), cela donne une belle histoire.
Ennio Bufi nous régale également avec des planches remarquables, comme il l’avait fait pour Kane : une maîtrise de toute beauté, un régal pour les yeux (les combats sous-marins entre les megalodons sont sublimes, de même que les scènes de destruction de la plate-forme pétrolière).
Vivement la suite !
Avis portant sur le diptyque :
Je rejoins sur beaucoup de points les deux avis qui précèdent le mien.
Déjà avec ces couvertures et ce dos orange flashy très racoleurs qui font plus fuir qu’autre chose.
Ensuite pour l’idée que le duo Sergeef/Khattou est forcément gage de qualité et qu’il ne faut donc pas s’arrêter à l’apparence extérieure des albums. Oui des albums et non pas de l’album, chose assez incompréhensible puisque l’histoire est complète en 2 tomes et que ces 2 tomes sont parus le même jour… pourquoi ne pas en sortir un seul plus gros. Cela aurait été à la fois plus économique et plus écologique…
Enfin pour le côté très sympa du récit.
Les décors de Khattou sont excellents, je me suis vraiment senti dépaysé en plein arrière-pays Australien, monde du désert et des mines, des routes et des snacks en bord de routes, etc.
Les dessins sont vraiment très fouillés et travaillés, offrant des cases et des planches dans lesquels je me suis perdu facilement dans les détails, avec grand plaisir.
Le scénario de Sergeef est efficace sans être original : deux jeunes femmes fortes dans un monde d’hommes, une histoire d’héritage, des dirigeants de grosses firmes minières corrompus et véreux, des activistes écologistes qui veulent combattre les mines polluantes, des aborigènes qui veulent retrouver un peu le contrôler de leur terre, etc.
La force de Sergeef vient de sa grande maîtrise du rythme de la narration, où l’on se laisse facilement embarquer dans ce récit digne d’un bon film d’action. Cela va vite sans être vide de substance, car il y a un gros travail de contextualisation pour la toile de fond du récit.
Finalement l’histoire de l’héritage n’est qu’un prétexte pour dénoncer certains problèmes de ce monde minier, quasiment d’un autre âge au vu des enjeux de 2022… à méditer.
Une belle lecture, de la détente sans prise de tête qui vaut le coup d’œil.
Une trilogie intéressante et bien traitée. On nous promet une approche « comme un film de série B » et c’est ce qui nous est proposé.
C’est efficace, les dessins sont propres et le scénario classique mais cohérent.
En plus des références historiques bien documentées initient chaque volume, notamment sur les problèmes des Îles Marshall du fait des essais nucléaires états-uniens dans le passé.
Du gore, des ambiances glauques et bien flippantes, des belles nanas. Un bon divertissement !
Une série découverte sur les conseils de mes libraires, via cette intégrale. J’avoue avoir attendu plus d’un an avant de sauter le pas, tant les dessins de Munuera me rebutent. Trop enfantins et imprécis à mon goût, pas fan des attitudes de ces personnages.
Mais comme j’adore les scénarios de Dufaux et la fantasy en général, j’y suis finalement allé. Et je ne le regrette pas.
Le récit est bâti comme un conte, pas comme de la fantasy épique et classique. L’idée d’une dualité de mondes entre le notre « en haut » et celui des Enfers « en bas » est l’excellente trouvaille de ce récit.
On navigue ainsi entre les 2 mondes avec des protagonistes allant de l’un à l’autre et mélangeant les genres. Lumière contre obscurité, c’est l’idée centrale de cette BD, qui tient ses promesses du début à la fin (très bien pensée).
Le bémol serait pour moi sur la réalisation : l’idée générale est originale et excellente, il y a de bons moments (plusieurs scènes de dialogues en grandes cases, bourrés d’humour) mais le récit manque de souffle parfois, et les graphismes ne sont pas toujours à la hauteur.
Toutefois la sympathie dégagée par les personnages, l’humour très présent et la qualité générale du récit proposé sont à souligner. Un bon moment, une lecture sympathique mais pas un futur classique.
Avis portant sur la quadrilogie, et une fois n’est pas coutume Erik67 et moi ne sommes pas du tout d’accord.
Je précise déjà que je suis un fan invétéré de fantasy et que je lis en romans, BD et comics à peu près tout ce que je trouve sur le sujet. Je suis donc exigeant et, comme beaucoup, je garde LotR comme référence absolue et ultime.
Partant de cela, j’ai acheté cette saga sur les conseils de mon libraire qui connaît justement mes goûts. Et je dois dire que j’ai attendu patiemment avant de les lire, afin d’avoir le temps de bien me plonger dedans d’une traite, car c’est souvent que les récits de fantasy se consomment le mieux. Il faut entrer dans le récit et surtout l’univers proposé.
Or justement ici la force du récit tiens dans l’univers proposé : tout est absolument cohérent. Aucune erreur, aucun manquement. L’auteur nous propose un récit en 12 chapitres, avec des extraits de poèmes et d’encyclopédies entre chacun (un côté Watchmen pour le coup). Le monde est cartographié clairement dès le départ, et la quasi-totalité des lieux va servir pour le récit, en temps que lieu d’action ou que référence géographique (là on a clairement un côté LotR).
Le voyage est plus important que la destination, Bilbo nous l’a bien démontré, et cela se vérifie pour ce récit : une bande de 5 « héros » a sauvé le monde il y a 30 ans de cela. Mais le fameux dernier dieu donnant son titre à la saga et que nos héros auraient vaincus 3 décennies plus tôt serait en train de revenir, des signes le montrent clairement.
De cette base ce découler un récit sur une double-temporalité : dans le passé, pour comprendre pourquoi ces héros semblent avoir mentis puisque le dernier dieu est encore en vie, et dans le présent en suivant le retour de ce dieu et la tentative de certains anciens héros, alliés à des nouveaux, pour le vaincre pour de bon.
Faux-semblants, trahisons et relations conflictuelles sont le lot des personnages. Le lecteur va suivre cela en découvrant des paysages variés et un véritable voyage fantastique, à deux époques différentes, avec un énorme travail de cohérence permis à la fois par la patte graphique du dessinateur pour nous faciliter la reconnaissance des personnages vieux/jeunes et par la qualité de narrateur du scénariste qui nous propose des pages d’encyclopédie entre les chapitres d’une incroyable pertinence.
Tout est ajusté et millimétré. Des graphismes somptueux sans aucune fausse note au récit mené tambour battant.
Et c’est je pense ce qui ne plaira pas à certains, à l’instar d’Erik67 : il n’y a pas beaucoup de poésie dans ce récit. On ne se laisse pas porter au gré des vents mais plutôt des cors de guerre, de la sueur et des cris. C’est sombre, violent et très dense. Il faut vraiment enchaîner les 4 à la suite pour profiter pleinement du récit, qui multiplie les noms de personnages et de lieux, de races, de guerres du passé, etc.
Un récit exigeant et classique, qui reprend énormément à LotR, mais qui le fait très bien. Et vu le nombre d’auteurs ayant voulu reprendre Tolkien en beaucoup moins bien, personnellement je signe tout de suite pour d’autres récits de ce genre.
Tout est classique mais parfaitement maîtrisé, le rythme est bon et les dessins sublimes. Que demander de plus ?
Sur conseil de mon libraire j’ai lu cet opus.
Mon ressenti est vraiment mitigé :
Graphiquement c’est bien réalisé, le découpage est très bon et bien rythmé, les décors sont efficaces et réalistes, les personnages et leurs expressions bien campés.
Mais scénaristiquement c’est un peu faible. La trame est classique : un ancien convoyeur pour les cartels cubains qui s’est reconverti comme garagiste… tout en poursuivant les liens avec les cartels (nettoyage et réparations de leur voiture, et de temps en temps transport pour eux de la drogue)… avant que tout cela ne dégénère.
Le problème est que rien ne vient varier/twister ce fil rouge classique. Tout est anticipable et les nombreuses cases voire planches sans texte, avec certes de l’action, font que tout se lit très vite et qu’on arrive à la fin avec un sentiment de « tout ça pour ça ? »
Entre un format petite taille et une pagination importante (108 planches, dont un bon tiers sans texte), le tout pour une lecture de 35-40 minutes, cela fait cher de la détente.
A lire une fois, pour se divertir, mais pas forcément à acheter ou à conserver… à moins qu’une suite se fasse jour, afin d’aller plus loin et d’approfondir le récit (notamment l’héroïne principale, assez creuse pour l’instant)
Très bon polar, bien sombre et mystérieux et surtout bien connecté à Watchmen dans le sens où les États-Unis de ce récit sont ceux de la série originelle, mais 35 ans après les événements finaux.
On retrouve de multiples références graphiques (le gaufrier, la ligne claire, le Gunga Dîner, le New Frontiersman, etc.) et scénaristiques (Rorschach bien sûr mais aussi le Comédien et le Dr Manhattan qui sont évoqués et dont l’héritage est revendiqué par plusieurs personnages secondaires).
Les twist sont bien maîtrisés et pour certains inattendus, quasiment jusqu’à la fin. Une vraie bonne idée, bien réalisée.
Une brique supplémentaire à l’univers de Watchmen en même temps qu’un très bon polar en One shot.
J’adore le dessin d’Hermann des années 1970 à 1990, et j’ai adoré Comanche.
Mais je n’avais pas fait Duke, car au feuilletage les dessins ne me semblaient pas au niveau. J’ai profité d’un passage en bibliothèque pour le faire les 5 premiers tomes de la série…
… et ma lecture est venue confirmer mon premier ressenti : ce n’est franchement pas terrible. Les dessins sont imprécis, bien loin de la grande époque d’Hermann. Et les scenarii sont d’une banalité affligeante.
C’est du vu et revu, aucune surprise, aucune originalité. Tout est cousu de fil blanc, les méchants sont méchants (patron de la mine, tueurs à gages et chasseurs de primes en tout genre, famille de bouseux avec 5 fils arrogants et violents, matrone irascible du bordel de la ville, etc) et les gentils se font violenter.
Bref, lisez le tome 1 pour vous faire une idée, ce sera suffisant : la série est résumée dans cet opus, la suite étant une succession de coups du sort et de mauvais choix en cascade.
Un deuxième tome aussi bon que le précédent, avec des récits encore plus ancrés dans l’Histoire.
La question de la gestion administrative de l’Islande par l’Althing ou encore les enjeux de la christianisation de l’île sont abordés avec beaucoup d’intelligence, tout en étant suffisamment bien imbriqués dans des récits fictionnels mettant en avant des personnages intéressants et souvent en proie au doute.
Une très belle saga sur les Vikings en tout cas, avec de belles planches à utiliser avec les élèves en les mêlant à des extraits d’écrits universitaires.
Découvert en bibliothèque suite aux conseils de mon libraire, j’arrive un peu tard sur cette série.
Mais je dois dire que je suis impressionné par la qualité des trames narratives proposées par Wood. Les aspects historiques sont réalistes, mais les dialogues et le comportement des personnages l’est moins. Et c’est tout ce que j’aime : le semi-historique est vraiment mon genre de prédilection, quand le contexte historique est réaliste mais que le récit est fictionnel.
C’est comme cela que je conçois « apprendre en s’amusant » et c’est bien ce que propose cette anthologie sur les Vikings.
Graphiquement, les dessins sont assez inégaux même si l’ensemble est de qualité. Mention spéciale au récit sur Sven, remarquable à tout point de vue.
Une très belle épopée en tout cas, bien meilleure et beaucoup plus réaliste que Vinland Saga, n’en déplaise à certains…
Une belle trilogie, graphiquement somptueuse et scénaristiquement cohérente.
Le récit est dense mais se suit très bien (les personnages sont bien campés, le fil narratif fluide, la quête du héros se précise au fur et à mesure).
Graphiquement c’est très beau, mais je mettrais un bémol : c’est plus de la peinture que de la BD par moment. C’est à dire qu’enchaîner 2-3 pages avec des dessins sans texte, ce n’est vraiment pas mon truc.
Je ne suis pas de ceux qui aiment vagabonder au gré de décors vides. J’ai le sentiment d’être au restaurant et d’avoir le serveur qui m’amène les aliments bruts et crus en me disant « Faites-vous même votre plat » .
J’attends d’un auteur qu’il me transporte, me guide dans son univers et me fasse suivre complètement sa série en oubliant le reste. Ici ce ne fut pas le cas par moment.
Cela n’enlève bien sûr rien à la qualité de la trilogie, mais niveau fantasy je lui préfère largement une Quête, un Lanfeust ou un bon tome du Monde d’Aquilon.
A lire, pour le plaisir des yeux.
Une lecture intéressante, mais destinée aux novices de l’histoire du XXe siècle.
Le propos est convenu et le scénario simple prétexte à nous montrer toute l’étendue des problèmes sociétaires du Portugal de Salazar.
Suffisamment simple pour plaire à tout le monde, le récit est réalisé sous le sceau de l’efficacité, et les graphismes académiques servent parfaitement le récit.
Un bon moment de passé, mais pas une BD marquante. A emprunter en bibliothèque.
Je viens de lire cette série d’une traite, conseillé en cela par plusieurs personne qui avaient adoré.
Je pense qu’en la lisant à l’époque de la sortie, on peut apprécier cette histoire : le récit proposé est assez imaginatif au niveau scénaristique et les graphismes sont plutôt modernes, s’éloignant de la ligne claire.
Mais avec tout ce qui existe en fantasy de nos jours, je dois dire que j’ai trouvé ce récit franchement fade. Le récit n’est pas très dynamique et l’univers est assez mal exploité à mon sens, du fait des nombreuses références jamais précisées voire même utilisées (lieux, personnages, histoire passée du monde).
Surtout ce sont les graphismes qui ont pris un sacré coup de vieux : quand on voit ce que font des Goux, Deplano ou Duarte, la comparaison pique.
De surcroît le récit se veut assez sombre et adulte, alors les dessins cartoonesques et disneyen ne me semblent pas adaptés.
La lecture a cependant le mérite de détendre et le scénario tient la route, pas de fin bâclée. Après c’est le genre de BD à lire, pas forcément à relire.
Comme Nettoyor je suis allé emprunter à bibliothèque les 3 premiers tomes de cette série, attiré par les commentaires élogieux vus sur ce site.
Je viens de lire les 3 d’affilée et je demeure dubitatif,
Graphiquement c’est très joli, même si ce n’est pas mon style (un côté presque « peinture » parfois, qui manque de rythme pour moi). Les décors sont sympathiques, mais assez classiques.
Mais côté scénario c’est encore plus « classique » : un univers copié sur celui des Maitres Inquisiteurs, un récit vu et revu (monde en guerre divisé par une faille, du froid au Nord d’inspiration Nord-Ouest de l’Europe, du chaud au Sud d’inspiration Nord-Africaine/Moyen-orientale) et des personnages pas très intéressants…
En fait c’est une vraie série de fantasy « Soleil by Istin », bien construite mais pas très originale.
Le problème c’est qu’après le Monde d’Aquilon et les Maitres Inquisiteurs, c’est difficile de sortir une série courte avec les mêmes poncifs…
Bien content de ne pas avoir acheté la série au final.
Avis portant sur la série :
J'ai emprunté cette trilogie à la bibliothèque et je dois dire que si je suis content de l'avoir lue, je suis également satisfait de ne pas l'avoir acheté.
Le récit est assez classique : France post-apocalyptique, avec des bandes de maraudeurs qui profitent de la déchéance de la société pour piller les rares espaces encore habités.
Mais le récit est bien emmené, avec un rythme rapide qui pousse à tourner les pages pour savoir la suite. Peut-être trop d'ailleurs : en 1h15 grand maximum j'avais fini la trilogie...
De leur côté les graphismes sont plutôt efficaces et parfois séduisants, même s'ils demeurent assez "informatisés" et sans réel âme (je ne suis pas sûr, en retombant sur des dessins de cet auteur, de savoir qu'il s'agit de lui).
Au final je n'ai pas passé un mauvais moment, loin de là. Mais disons que l'envie de relire la série n'est pas présente. Or pour moi le gage de qualité d'une série c'est, en l'ayant terminé, soit d'en vouloir encore, soit d'avoir déjà envie de la relire. Ce n'est pas le cas ici.
A lire une fois, pas deux.
Une très jolie encyclopédie, qui montre toute l’étendue des talents de conteur d’Arleston. Les éléments présentés dans ce Codex sont en 2 parties.
Dans un premier temps nous avons une présentation de l’histoire et de la géographie du monde d’Opale.
S’il n’y a rien de vraiment neuf dans cette partie, cela permet de clarifier certains points entraperçus dans les BD et de développer le background du clergé de la Lumière, des différents royaumes et de l’empire mardoze.
La seconde partie se concentre sur des présentations des peuples, de la faune et de la flore. C’est un peu plus décousu, avec une multitude de pages qui s’enchaînent sans être forcément connectées entre-elles.
Et c’est bien le seul bémol que je mettrais, car le fait d’avoir autant d’explications sur des choses anodines de l’univers, non vues dans la série, nous permet de nous rendre compte à quel point cet univers est riche. Il y a un potentiel immense !
Enfin, la présence de très nombreuses illustrations de Pellet ne peut que nous ravir, que ce soit les différents types d’habitat selon les régions (très réalistes et bien réalisés), les fleurs ou encore les animaux extrêmement variés.
Un très bon moment de passé durant cette lecture en tout cas !
Ce récit de fantasy est très rafraîchissant, proposant une trame classique parsemée d’idées originales.
Ainsi nous suivons la vie des habitants de l’Hélios, un bagne aride où les prisonniers se tuent dans le creusement d’un canal censé relier cette terre désertique aux montagnes qui l’entourent et qui regorgent de lacs et de rivières.
Toute évasion de ce bagne semble de surcroît impossible, puisqu’il s’agit en réalité d’une presqu’île dont les seuls accès au reste du monde sont des ponts-levis contrôlés par des capitaines indépendants qui peuvent seuls décider d’ouvrier ou non le passage. Sans compter que ces capitaines, 5 au total, vivent tous dans des citadelles fortifiées (dont l’une est visible en arrière-plan sur la couverture) et sont assistés par les Raveneurs, des sortes de druides ou de chamans capables de communier avec les différents animaux du bagne et, ainsi, de pouvoir observer par les yeux de ces bêtes tout ce qu’il se passe dans l’Hélios.
Alceste de Hurlevent, un ancien noble déchu, est devenu le médecin de ces terres désolées, appelé un peu partout quand le besoin s’en fait sentir. Et un accident survenu sur une portion du vaste chantier va lui donner fort à faire dés le début du récit.
Dans le même temps nous suivons les trois personnages visibles sur la couverture, à savoir le duc de Batz (droite), sa fille (gauche) et son lieutenant (centre). Tous trois sont venus accompagnés d’une troupe pour chasser le Thyrocéros, une bête gigantesque et rarissime, afin d’en rapporter un trophée auprès du roi.
Mais comme souvent, la chasse ne se passera pas aussi bien que prévu et cela amènera le trio à faire la rencontre d’Alceste.
En parallèle de ce fil rouge, le récit propose également des thématiques chères à Fred Duval : gestion des ressources (avec le manque d’eau), autoritarisme politique (avec un roi et des capitaines de citadelles qui contrôlent les accès à l’Hélios) ou encore exclusion sociale (avec les Orcs, déportés dans le bagne et qui en ont désormais quasiment tous disparus, hormis quelques tribus au cœur du désert).
Le seul bémol à tout cela est, pour moi, les graphismes de Stéphane Créty. Sans être mauvais, ils sont trop simples pour un récit de cette ambition. On aurait aimé des décors plus travaillés, une atmosphère plus étouffante pour ce désert mortel.
Créty dessine bien les personnages et leurs expressions mais ses décors sont souvent plus classiques, ce qui s’observe déjà dans Nains ou La Pierre du chaos.
Et là pour le coup nous avons un récit de fantasy où les décors sont omniprésents dans la narration, mais bien moins présents graphiquement.
Dommage car les couleurs de Julien Maffre sont très attrayantes.
J’en serai pour la suite néanmoins, l’originalité du récit étant assez prenante je dois dire.
Encore une fois, le duo Leo/Rodolphe fonctionne à merveille. Leurs mises en place de scénario sont parmi les meilleurs que j’ai pu lire : tout y est remarquable.
Après les dessinateurs qu’ils choisissent sont inégaux dans leurs prestations et en toute honnêteté le dessin d’Alloing n’est pas inoubliable, loin de là. C’est d’ailleurs le seul reproche que je ferais à ce tome.
Le mélange entre une Amérique des sixties en plein rêve américain et une France post-apocalypse en déclin total, le suivi de deux groupes de personnages et donc de 2 histoires parallèles et la mise en relation des 2 par le biais d’un « rêve commun » : tout est réuni pour que cela plaise.
La science de la narration et du dialogue de Rodolphe, les choix de décors et le bestiaire de Leo, la construction des personnages commune aux deux auteurs : voilà autant de points forts que l’on retrouve toujours dans une œuvre des deux compères, de Trent à Centaurus en passant par tous les cycles de Kenya/Kathy Austin.
Encore une fois, nous avons un produit estampillé « Léodolphe » et je suis un aficionado comblé. A l’inverse, si vous n’aimez pas ces auteurs rien ne sert de lire cette histoire : c’est un condensé de ce qu’ils savent faire et bien faire.
Fan de Bermejo, j’ai voulu essayé ce volume que je n’avais pas encore lu, de peur d’un flop scénaristique.
Après lecture je confirme : dessins exceptionnels, ambiance géniale. Mais scénario mou et lent, inadapté à un Batman. L’histoire est pompeuse et lourde à souhait, reprenant la trame narrative du conte de Dickens.
Mais Batman n’est pas Scrooge, trop d’éléments les séparent pour parvenir à une réelle osmose, à une adaptation réussie. Batman n’est le patron de personne, il agit en solitaire : rien que par ce postulat il est inadapté de proposer un Batman-Scrooge.
Dommage.
Avis portant sur la série (et quand je vois l’avis d’Erik67 je me dis, une fois n’est pas coutume, que nous n’avons vraiment pas du tout les mêmes goûts…) :
Après des années à entendre parler de cette série, j’ai emprunté la collection complète à la bibliothèque et j’ai tout lu en quelques jours - donc découverte d’une traite.
Tout le problème des séries construites au fur et à mesure est le maintien de la cohérence scénaristique et graphique tout au long des années… et ce n’est pas évident, la preuve ici.
Je dirais que les trois premiers tomes proposant un polar avec un peu de fantastique juste saupoudré étaient très alléchants. J’accrochais vraiment et je me disais alors que cette série allait être incroyable.
Mais les tomes 4 à 6 commençaient déjà à partir un peu loin dans le fantastique, du moins à mon goût. Je trouve que l’on perdait le côté enquête pour partir vers un aspect plus « l’humanité est manipulée depuis la nuit des temps, tout était écrit, etc. » et j’ai trouvé cela un peu facile et peu intéressant.
J’ai néanmoins poursuivi avec le deuxième cycle. Une nouvelle fois les 3 premiers tomes (7, 8 et 9) proposaient une forme de polar, l’histoire se plaçant 7 ans après les révélations fantastiques et fantaisistes du tome 6.
Mais de nouveau la fin du cycle, surtout le tome 12, m’ont paru vraiment alambiqués et très faciles, comme si les auteurs avaient eu du mal à proposer quelque chose de mieux construit, comme si rien n’était prévu dans le cycle 1 et que seul les aspects financiers expliquaient une poursuite de la saga.
Enfin, le troisième cycle devient très vite n’importe quoi. Encore un gap de 7 ans, des personnages incohérents par rapport aux autres cycles (Nivek et Debra notamment)… et surtout une fin qui tombe à l’eau. Je rejoins tout à fait les avis de « tout ça pour ça ? » quand on finit le tome 18.
Je ne regrette pas la lecture, puisqu’elle ne m’a rien coûté. Mais si j’avais investi dans l’intégrale j’aurais été déçu je pense…
Dommage le projet de départ était alléchant mais une bonne idée ne fait pas une bonne série en 18 tomes ! Sans compter les spin-off.
Je partage l’avis de kingtoof, les albums de la Forge sont toujours très plaisants à lire.
Déjà parce que le dessin de Pierre-Denis Goux est excellent, précis et incarné, vivant.
Ensuite parce que la famille de Redwin et leurs proches forment une base très intéressante pour l’histoire, c’est un peu le cœur du monde des Nains.
Pour le coup nous retrouvons Ulrog et Jorun en conflit mais également en coopération, Torun et la Legion de fer (tome 12, tome 15) ou encore Tala et les sœurs de Vaha (tome 16), sans compter Gurdan et sa brasserie (tome 17).
Et rien que pour le plaisir de retrouver tout ce petit monde, ce tome 21 est sympathique, à défaut d’être original ou très dynamique : il est une balade dans les Terres d’Arran.
Peut-être un manque de rebondissements pourrait être à noter, tant la trame narrative est lente à mettre en place. On aurait aimé que cela déménage davantage.
Je ne suis vraiment pas fan des histoires sans textes et en général je passe mon tour (il faut dire que la peinture m’emmerde au plus haut point…).
Mais bon je trouvais les graphismes tellement chatoyants que je me suis lancé pour cette histoire, surtout que j’apprécie toujours un bon récit avec Donald.
On va dire qu’on passe un bon moment, on rigole 2-3 fois sur les bonnes trouvailles (souvent liées à une quelconque mésaventure du sieur Donald) et on s’extasie sur quelques beaux décors forestiers et fluviaux.
Maintenant ce n’est pas une œuvre dont je me souviendrai : c’est mignon et gentillet, mais cela se lit vite et on oubliera le scénario dans 10 jours…
Avis portant sur la série :
Appréciant le duo Rodolphe/Léo, j’ai découvert Marchal au dessin sur Namibia puis Amazonie. Appréciant son travail sur les ambiances et les décors, j’ai décidé de prendre le dernier-né de son duo avec Rodolphe (L’homme qui inventait le monde).
J’appréciais les dessins et le rythme, mais j’avais été un peu déçu par la fin. Une sorte de manque, un côté incomplet.
C’est pourquoi je me suis renseigné davantage sur Marchal, afin de voir s’il avait réalisé d’autres séries… et je suis tombé sur cette trilogie Memphis, que j’ai donc découvert tardivement, étant complètement passé à côté à l’époque.
Je dois dire que ma lecture fut bonne : comme toujours avec Rodolphe, les bases du récit sont excellemment posées. On rentre tout de suite dans le rythme narratif proposé, rempli de mystères et d’interrogations qui s’enchaînent.
Nous suivons donc un duo de journalistes ayant la vingtaine et vivant à Memphis en 2011… dont les décors et la technologie font plutôt penser aux sixties/seventies.
Une foultitude de questions arrivent très vite, notamment parce que l’un des héros, Roosevelt, est le Mulder du service : paranormal, ovnis et autres conspirations. Aussi, il enquête, interroge les autres et s’interroge sur leur vie… l’amenant à découvrir des choses étonnantes en compagnie de son collègue Louis, plus sceptique mais en même temps prêt à croire.
Parmi ces questions, on retrouve les principales : personne n’est sorti de la ville depuis… ? De plus, aucune nouvelle découverte ne semble avoir été fait depuis 50 ans, etc.
Bref un récit qui aspire le lecteur d’entrée pour ne jamais le relâcher.
Dans le même temps, Marchal se fait plaisir au dessin : on retrouve donc la ville de Memphis dans un esprit sixties/seventies… alors que nous sommes au début du récit en 2011.
Les personnages sont bien campés et les décors sont vraiment crédibles (un petit côté Happy Days).
Les ambiances sont le point fort graphique de cette trilogie pour moi, notamment ces scènes de vie dans la rue, au bar ou au siège du journal où travaillent les 2 héros.
Au final on ressort enchanté par ce récit original et rondement mené, avec une vraie fin néanmoins ouverte (une suite serait fort intéressante je dois dire !).
Un très bon tome, avec une histoire certes pas très originale mais dont le rythme est dynamique et les rebondissements bien amenés.
On suit donc le récit d’une mercenaire orque qui accepte contre un joli pactole de protéger la fille d’un margrave humain dirigeant une petite île. Ce dernier a voulu s’enrichir en exploitant une mine en territoire orc… en tentant d’empoisonner leurs puits pour y parvenir.
Problème : les Orcs ont repéré les empoisonneurs et en ont tué deux… avant de se rendre directement auprès du commanditaire. Mais assez malin, ce dernier a pensé à envoyer sa fille loin de chez lui, escortée par une guerrière orque qu’il avait à son service auparavant.
Au final le récit se tient bien et la détente est au rendez-vous, trois bons quarts d’heure de lecture pour un dépaysement efficace.
Le tout renforcé par des graphismes chatoyants de Poupard. Les personnages manquent par moment de clarté en arrière-plan mais les gros plans comme les décors sont de qualité. Notamment Scarande sur la fin du tome.
Avis pour la série :
J'ai enfin pris le temps de lire cette série, dont mon libraire me parlait depuis plusieurs années.
Je dois dire que je comprends l'engouement autour du tome 1 : des dessins splendides, un scénario intrigant et beaucoup de questions sans réponses (qu'est-ce que cette "TER" ? Pourquoi les personnages vivent-ils avec des technologies inutilisables/inutilisées, etc.).
Le tome 2 apporte également énormément de densité scénaristique, multipliant les pistes et les interrogations. Les dessins, toujours aussi beaux, maintiennent donc la série sur un excellent niveau : on découvre davantage ce héros silencieux "Mandor", ainsi que le monde de TER (pas si terrestre que cela...).
Malheureusement le tome 3 vient nettement diminuer l'engouement des débuts : la fin est plus confuse, moins maîtrisée. Trop de choses, pas assez d'explications. Tout s'enchaîne bien trop vite et la lecture s'en ressent.
Dommage, cela aurait mérité mieux. Même si la lecture fut fort divertissante, comme Rodolphe sait bien le faire :)
Après la lecture de Watchmen et du premier Before Watchmen, j’ai poursuivi et terminé ma découverte de cet univers avec ce second volume de l’intégrale des BM.
Je dois dire que globalement j’ai un peu moins apprécié ce 2e recueil d’histoires que le premier.
Seule l’histoire du Spectre Soyeux m’a beaucoup plu, aussi bien graphiquement que scénaristiquement. Je suis une nouvelle fois étonné de voir les critiques négatives sur cette histoire, que je trouve vraiment bonne.
Le personnage du Spectre Soyeux me semble tout à fait correspondre à celui de la série-mère, de même que celui de sa mère (jeune fille douée mais étouffée par sa mère, sportive et intelligente mais impulsive et qui se cherche une personnalité… puisque sa mère l’a phagocytée toute son enfance).
Et j’ai trouvé qu’il y avait-là un vrai complément intéressant, au service de l’univers Watchmen
A l’inverse, je me suis ennuyé devant le récit sur Ozymandias, que mon libraire m’avait vendu comme très bon (ce que semble partager plusieurs lecteurs ici). J’ai eu du mal à la fois avec les dessins et la narration, ce qui m’a contraint à stopper la lecture au bout de 4 chapitres avant de reprendre plus tard.
Toutefois, je suis d’accord avec le fait que ce récit est également bien cohérent avec la série-mère et les caractéristiques du personnage d’Ozymandias que l’on y voit.
Le récit sur Moloch n’est pas superbement dessiné, mais il est très intéressant et apporte beaucoup d’éléments pour mieux comprendre le rôle de Moloch dans Watchmen, ainsi que celui joué par Ozymandias dans sa vie.
Le récit sur le Dr Manhattan est très original et fort bien dessiné, mais j’avoue ne pas avoir accroché. Déjà dans la série-mère j’avais eu du mal avec le chapitre 4, uniquement sur Manhattan. Après je reconnais être une bille en physique et passer complètement à côté des explications scientifiques, que je ne comprends tout simplement pas.
Enfin, le récit sur le Corsaire Sanglant est insipide, le scénario est brouillon et finalement assez vide, avec un sentiment de « tout ça pour ça ».
Dommage, car les graphismes sont intéressants mais la lourdeur du récitatif gâche beaucoup, et la faiblesse de la trame fait que la comparaison avec le récit de piraterie disséminé dans l’œuvre originale fait mal au Corsaire Sanglant.
Bilan des 2 intégrales : un vrai plaisir de lecture, des récits oscillant entre très bons (Minutemen, Comédien, Spectre soyeux), bons (Moloch, Hibou, Bill Dollar) et assez bons (Ozymandias, Dr Manhattan, Rorschach - même si les dessins sont exceptionnels).
Mais surtout ces histoires apportent toutes (sauf le Corsaire sanglant) un plus à la personnalité des héros voire même à l’histoire originelle, notamment pour le récit des Minutemen.
Comme quoi il veut mieux ne pas se fier aux critiques et se faire son propre jugement ;)
Après avoir découvert Watchmen il y a quelques semaines, j’ai voulu poursuivre dans l’univers avec Before Watchmen.
Et je dois dire que j’ai du mal à comprendre les critiques très dures que j’ai pu lire par endroits…
Certes l’œuvre d’origine n’est pas égalée, mais c’était bien logique.
Ensuite, l’œuvre originale n’est pas dépossédée : Before WM n’est qu’un assemblage de courts récits donnant un plus sur les héros de l’histoire initiale. Pas de quoi crier au scandale : le récit originel n’est pas détruit ou rendu caduque par ces prequels.
Enfin, les récits en eux-mêmes sont plutôt sympathiques même si bien inégaux. Mais au final, les 4 récits et le One Shot sur Bill Dollar sont tous très plaisants à lire.
Il n’y a aucune purge, et si les scenarii sont moyens (sauf celui sur les Minutemen, qui est excellent), les graphismes sont plutôt bons voire excellents (quel talent ce Bermejo, le récit sur Rorschach est d’un réalisme dingue).
Au final on en apprend davantage sur les personnages qui nous ont plu avec Watchmen tout en plongeant dans les États-unis des années 1940 aux années 1970.
Un vrai plaisir, dont il serait dommage de se priver !
Après plus d’an d’hésitation, et sur les conseils d’un ami et de 2 de mes libraires, j’ai finalement sauté le pas et fait l’acquisition de l’intégrale de Watchmen.
Je suis récemment venu aux comics et, ayant une aversion pour tout ce qui est « super-héros », j’avais vraiment beaucoup d’appréhensions…
… qui se sont envolées sitôt le récit commence. Dés les premières pages, nous sommes happés dans une sorte d’uchronie, avec New York et un monde de 1985 pas tout à fait comme le nôtre, mais pas totalement différent non plus.
Le scénario est extrêmement bien construit, l’écriture et la traduction sont sublimes, les personnages sont très bien campés. Ils ont tous une histoire, une personnalité, des forces et des faiblesses, une vraie psychologie humaine… ou presque.
Les graphismes sont également très soignés, dans la tradition d’une ligne claire et en même temps bien chargée en détails comme les dessinateurs de comics savent le faire.
Les petits bonus entrent les 12 chapitres qui composent ce récit sont tous très intéressants, et de manière général bien connectés au récit : ce n’est pas juste du World building.
Surtout, la narration et les graphismes sont tellement en cohérence qu’il y a une multitude de jeux sur les gestes des personnages et sur les objets présents dans une case puis que l’on retrouve après. On a vraiment le sentiment d’avoir en face de nous une œuvre majeure.
Je demeure estomaqué par une telle qualité que je ne soupçonnais pas. Biens heureux ceux qui n’ont pas encore lu Watchmen, car ils vont pouvoir le découvrir.
Seul conseil : le propos est très adulte et mature, le scénario est gourmand. Il faut être bien en forme et avoir du temps devant soi pour lire. Et avoir de bonnes références historiques et littéraires aidera beaucoup.
Troisième et dernier volume de cette intégrale Comanche, avec un changement de dessinateur (Hermann est remplacé par Michel Rouge) et le maintien de Greg au scénario... jusqu'à son décès au cours de la réalisation du dernier tome, remplacé par Rodolphe pour terminer le travail.
Pour le tome 11, les Fauves, on sent que le moteur diesel est encore un peu froid. Le scénario n'est pas très recherché, tout est très (trop à mon goût) lisible, et Michel Rouge n'a pas encore bien pris le coup de crayon pour retranscrire l'univers créé par Hermann. On perd beaucoup au niveau des ambiances, même si il y a un côté un peu plus "réaliste", plus travaillé notamment sur les têtes des personnages (davantage reconnaissables).
Le tome 12 est le meilleur du duo Greg/Rouge, et son scénario se place au même niveau que celui des meilleurs tomes de la série : Dust est contacté par son frère, qu'il n'a plus vu depuis 20 ans. Bizarre, bizarre : normal, c'est un traquenard. Un récit très rythmé et emballant, dans lequel Michel Rouge a su se détacher d'Hermann pour offrir un travail "à la Rouge", qui convient bien mieux à ce récit urbain.
Le tome 13 est encore de belle facture, avec un scénario touchant au passé de Comanche, aux tensions latentes après la fin des Guerres indiennes et au phénomène des cirques qui reconstituent à l'époque des grandes scènes mythiques de l'Ouest. C'est très agréable, Rouge prenant encore davantage de maîtrise avec les personnages.
Le tome 14 est le summum graphique de Rouge sur la série, on retrouve du Giraud par moment (Ted Gallons ressemble parfois à Jim Mac Clure). Mais le scénario est moins bon, il part très bien (vol de bétails, ville fantôme, fleuve asséché, etc.) mais s'essouffle une fois que les héros sont arrivés dans cette ville fantôme justement. La promesse ne tient pas jusqu'au bout, même au niveau du dessin Rouge semble moins virtuose sur la fin. Cela peut se comprendre grâce au dossier, qui explique que Greg n'arrive plus à envoyer convenablement les textes à temps, car il est malade.
Enfin, le tome 15 qui clôt la série est comme souvent le moins bon. Les graphismes demeurent de qualité, Michel Rouge n'ayant pas lâché complètement.
En revanche le scénario, déjà très convenu au départ (rivalité entre des compagnies de chemins de fer pour l'obtention de contrats d'exclusivité pour le transport) vire au quasi-parodique une fois que Rodolphe a repris les rênes.
Je dois dire que j'adore Rodolphe comme scénariste, j'ai un bon paquet de BD de lui à la maison. Mais sur Comanche, au lieu de "faire du Greg" pour finir, il a "fait du Rodolphe". Peut-on lui en vouloir ? Non, il a fait ce qu'il savait faire. Est-ce du "mauvais Rodolphe" ? Non plus. Mais ce n'est pas l'esprit Comanche, très sérieux, avec des enjeux marqués et des dialogues très littéraires.
Là j'ai l'impression de lire un tome de Trent ou de Kenya, avec des demoiselles peu farouches et pas très malignes, des dialogues bien lourds ("pan pan tu es mort", "oh Dust je vous aime", etc. - j'exagère bien sûr, mais vous voyez l'idée) et un ensemble qui tranche complètement avec le début du récit. On voit la passation de scénariste, et ce n'est jamais bon.
Au final ce 3e volume est le moins bon et de loin, mais les 5 histoires méritent au moins une lecture, et les tomes 12 et 13 sont tout de même de très belle facture.
Ainsi, pour répondre à Erik67 qui trouvait la série "vieillissante", qui "a fait son temps", je ne suis pas tout à fait d'accord. Les ambiances d'Hermann restent exceptionnelles et l'idée de bâtir un scénario autour d'un ranch dans le Wyoming plutôt que dans le Sud des Etats-Unis, vers la frontière avec le Mexique, en fait un récit à part, que je place en haut de la pile des Western.
Quitte à en garder 3, je conserverais "Blueberry", "Comanche" et "Western" (de Rosinski/Van Hamme)
Après le volume 1, qui mettait en place les protagonistes et l'ambiance générale, on arrive à la maturité de la série.
Les tomes 7 (Le doigt du diable) et 8 (Les shériffs) forment pour moi le meilleur de la série : les ambiances d'Hermann y sont tout bonnement exceptionnelles et les scenarii sont redoutables d'efficacité.
Les tomes 9 et 10 sont un peu en dessous (surtout le 10, plus convenu) mais demeurent de grande qualité. Toutefois, on sent que Greg a la tête ailleurs (logique puisqu'il est parti vivre à New York) et qu'Hermann en a un peu marre de dessiner des cow-boys.
Au final, l'intégrale est de nouveau de grande qualité, toujours avec ce petit dossier de présentation au début (qui ne révèle pas grand chose d'inédit, mais qui offre une bonne recontextualisation).
J'avoue avoir du mal à comprendre l'avis d'Erik67. Je me suis mis aux Western tardivement, appréciant peu le genre durant un long moment.
Après avoir découvert Blueberry, j'ai essayé plusieurs autres séries Western, sur conseils de mon libraire ou des lecteurs d'ici. Je suis tombé sur du très bon (Western, Wild West, ...), du bon (Ghost Kid, ...) et du bien moins bon (West Legends, Jusqu'au dernier, ...).
Parmi le lot de BD achetées, il y avait les 3 intégrales de Comanche, qui traînaient depuis près d'un an dans ma bibliothèque. Je me suis décidé la semaine dernière à me lancer dedans, ayant un peu de temps devant moi.
Et bien je dois dire que Comanche se positionne juste derrière Blueberry dans les Western de qualité (du moins dans mon classement personnel).
Si les scénarios sont convenus mais de qualité, c'est surtout la "patte" Hermann qui fait la différence. Les ambiances sont tout simplement incroyables, on ressent ce que les protagonistes vivent.
Pour cette intégrale, la série démarre doucement mais sûrement : le tome 1 est en fait une sorte de "recueil de nouvelles" version BD, où l'arrivée de Red Dust au ranch "666" de Comanche et Ted Gallons est narrée, ainsi que le recrutement de Clem et de Toby. A la fin de ce tome 1, le décor est planté et les 5 personnages principaux sont connus.
Le tome 2 est un one shot qui présente la mise en route du ranch, avec les aléas et les soucis de la vie dans ce Wild West.
Les tomes 3 à 5 forment un triptyque centré sur Red dust et sur le flou entre la justice et la vengeance, et jusqu'où ces 2 idées peuvent pousser un être humain. La qualité est là, mais on sent que les personnages manquent encore d'épaisseur.
Au final, la lecture des 5ers tomes est très agréable, on sent une longue mise en place du décor et des acteurs, avec une belle amélioration des graphismes au fur et à mesure. On imagine aisément que la série prendra son envol dans le volume 2.
Troisième sortie du mois de juin pour les Terres d'Arran, et troisième déception.
On a encore une histoire classique, sans originalité, mélange entre les Naaru de World of Warcraft et les entités type Cthulhu de Lovecraft.
Les dessins sont irréguliers, et c'est bien dommage voire même étonnant au vu des travaux habituels de Duarte. Les personnages sont bien réalisés dans l'ensemble, mais les décors manquent de précisions. On reste sur quelque chose de très brouillon par moment (limite du crayonné).
Encore une fois, tout est cousu de fil blanc et on anticipe les étapes du récit... jusqu'aux 3 dernières pages, qui sont finalement le seul intérêt de l'album si l'on veut avancer dans le fil rouge post-Guerre des goules.
Elles donnent envie, mais j'ai le sentiment d'avoir eu un épisode filler pour 15.50 euros...