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Les avis de - Erik67

Visualiser les 7298 avis postés dans la bedetheque
    Erik67 Le 23/06/2021 à 08:12:18

    Parfois, l'alchimie particulière qui doit unir une BD et son lecteur ne se réalise pas pour une multitude de raison. Là, il faut dire que j'ai été noyé par des dialogues assez insipides et un graphisme manquant incontestablement d'élégance.

    Notre héroïne défend les droits civiques contre les inégalités économiques et sociales en allant manifester. C'est assez louable dans l'intention bien que parfois excessif.

    Pour autant, si on s'accroche, on finira par aimer le couple vedette Hannah et Johnny qui essaie de construire une famille dans une société peu conciliante.

    Moi, je n'ai pas été touché plus que cela car il manquait la maîtrise et la mise en scène adéquate. Cela fait très brouillon malgré un foisonnement de thèmes qui se succèdent de manière anarchique.

    Une œuvre certes engagée mais pas comme je les aime.

    Erik67 Le 22/06/2021 à 08:16:05

    Ce n'est pas la première fois que je lis une histoire d'une femme qui se fait passer pour un homme afin de s'engager dans l'armée et prouver sa bravoure. On va remplacer Mulan de l'empire chinois par le Dr James Barry dans l'empire britannique. C'est le même procédé.

    Certes, le Dr James Barry est médecin militaire et doit soigner de graves maladies dans les colonies d'Afrique du Sud puis de l'île Maurice. Visiblement, il a une liaison avec le gouverneur qui est le seul à connaître son secret.
    A la fin de l'ouvrage, il y aura tout un dossier historique qui confirme les faits et va même plus loin dans le détail de ce qui se passera après cette épisode de vie dans les colonies.

    Je m'aperçois que l'auteure Isabelle Bauthian passe d'un genre à l'autre avec une extrême efficacité. Peu d'auteurs possèdent une telle qualité. Certes, il faut savoir sortir de sa zone de confort.

    Pour en revenir à cette œuvre, on va avoir à faire à une surdouée en médecine qui trouve le reste du monde assez incompétent. Ce médecin va surtout contribuer à l'amélioration des conditions de vie des plus pauvres.

    Un mot sur le dessin fin et élégant où nous retrouvons l'auteure du chevalier d'Eon dont l'aventure intrigante et romanesque m'avait fort captivé.

    Au final, j'ai bien aimé ce beau portrait tiré de faits réels très équilibré et plein de ressources. Cela prouve qu'une femme peut être bien plus compétente qu'un homme même dans la médecine ou l'armée et qu'il ne faut pas leur interdire l'accès à ces métiers. Notre société a bien évolué depuis mais il reste encore du chemin à parcourir pour d'autres sociétés moins encline sur la place de la femme.

    Erik67 Le 22/06/2021 à 08:14:07

    C'est un ouvrage asses conséquent dans un bel écrin et avec un dessin très soigné en noir et blanc qui fait un peu à l'ancienne. A noter de très beaux plans sur Amsterdam du temps de sa splendeur en 1643. Pour la forme, c'est incontestablement une réussite.

    Sur le découpage de ce récit, je serai un peu plus circonspect. En effet, on passe d'une scène à l'autre et puis on remonte dans le temps. C'est assez difficile pour la compréhension. Certains chapitres sont ultra court. Il y a un réel déséquilibre perceptible. Même le titre semble être en décalage avec la réalité de cette histoire maritime dans une ambiance Pirates des Caraïbes.

    Le must réside dans le final qui offre une nouvelle dimension à cette histoire où l'on va comprendre les origines d'une certaine légende. Je n'en dirai pas plus pour ne rien dévoiler de l'intrigue.

    En résumé, une belle introduction et un beau final mais entre, cela pêche un peu. C'est assez curieux pour le souligner.

    Erik67 Le 22/06/2021 à 08:12:52

    Le contexte de ce récit était intéressant à savoir l'Argentine au début des années 30 mais l'auteur n'a pas réussi à susciter l'intérêt. On suit le parcours d'un homme amoureux d'une femme qui disparaît subitement de sa vie.

    Je n'ai pas aimé les transitions ainsi que le découpage et la mise en scène. Il y a une absence de maîtrise manifeste. Pour autant, le graphisme est plutôt sympathique avec ces couleurs directes en aquarelle.

    Je ne suis pas parvenu à entrer dans ce polar trop classique qui mêle politique et argent sale. C'est un one-shot qui ne marquera pas les esprits.

    Erik67 Le 22/06/2021 à 08:10:55
    Unlucky Young Men - Tome 1 - Tome 1

    Après "Mishima Boys – Coup d’état", je découvre une seconde œuvre de ce mangaka engagé dans des titres plus sérieux qu’à l’accoutumée. Le fond reste toujours celui du Japon des années 60 marqué par la violence étudiante et le terrorisme.

    C’est un pays qui se rebelle contre l’autorité entre tradition et modernité : toujours le vieux débat. On va croiser une bande de jeunes gens assez marginaux dans leur mode de vie ou de pensée. Cette œuvre nous éloigne des standards habituels.

    Cela avait tout pour me plaire et pourtant, cette œuvre n’est pas parvenue à me convaincre et surtout à me passionner. C’est assez mou dans la réalisation. Je ne critiquerais pas le dessin qui me semble à la hauteur.

    Incontestablement, la mise en scène souffre de lenteurs rendant ce récit assez lénifiant. On s’intéresse à des personnages qui ne vont pas forcément marqué cette histoire. C’est un peu désorganisé. Bref, l'envie fait défaut.

    Erik67 Le 22/06/2021 à 08:09:51
    Takane & Hana - Tome 1 - Tome 1

    Il est vrai que dans le genre de romance un peu similaire, on préférera certainement l'excellent 50 nuances de Grey qui est d'un autre acabit. Une lycéenne de 16 ans joue sa diva pour faire craquer le fils arrogant d'un riche magnat.

    Un shojo très naïf qui peut prendre vite à la tête. Pour autant, les adolescentes en mal d'amour peuvent s'en inspirer pour rechercher le coup gagnant. L'humour est très présent pour se divertir mais c'est lourd. La domination par joute verbale est l'axe principal de ce shojo.

    A noter beaucoup de défiguration au niveau du dessin pour accentuer le trait comique des situations.

    Erik67 Le 21/06/2021 à 08:12:33

    Isabelle Bauthian est une auteure que je suis depuis ses débuts. J'ai toujours aimé ses personnages aux caractères trempés car il y avait réellement une psychologie propre à chacun. Cela donne de la consistance à ses récits.

    La voici embarquée dans un roman graphique pour nous expliquer des concepts comme la différence entre la foi et les faits, entre compréhension et interprétation. Plus encore, c'est un guide pour militer de bonne foi avec une argumentation solide afin d'être objectif.
    J'ai beaucoup aimé cette démarche. Il faudrait que beaucoup puisse lire cet ouvrage afin de comprendre ce qui ne va pas dans leur esprit critique. Tout démarre sur une discussion concernant l'existence des faits. Notre héros Paul qui n'est point à s'embarquer dans de la superstition réagit plutôt fortement ce qui ne manque pas de mettre le groupe d'amis contre lui.

    La première leçon qu'on va apprendre est qu’une corrélation n'est pas une relation de cause à effet. Il n'y a par exemple aucune corrélation entre foi et intelligence. Les croyants n'ont pas un QI inférieur à la moyenne.

    La science n'est pas que faits inébranlables et certitudes. Au cours des siècles, des vérités sont apparues puis ont disparues. Ainsi, la terre est bien ronde. Il s'agit de remettre en question les conclusions des génies qui nous ont précédés. C'est comme cela qu'on fait progresser la science. Bref, la méthode scientifique n'est qu'un outil.

    J'ai bien aimé le passage sur les biais cognitifs. Par exemple, on peut être victime du biais de confirmation qui consiste à retenir uniquement les informations qui confirment nos idées préconçues. Il s'agit également de se méfier de l'effet foule. Il y en aura des dizaines d'autres. C'est intéressant de prendre conscience qu'il existe afin de les repérer dans des discussions données.

    Des conseils nous seront donner comme le fait de savoir s'informer correctement et ne pas tomber dans le piège des médias orientés nous faisant gober des choses à longueur de journée. La réalité n'est pas un sondage d'opinion.

    Il y a également des manipulations rhétorique comme le renversement de la charge de la preuve. Or l'absence de preuve n'est pas la preuve de l'absence. On ne pourra pas prouver qu'il n'existe pas une théière orbitant entre la Terre et Mars mais on s'en doute.

    La théorie du complot sera également abordée sachant également que des complots peuvent très bien exister. A force d'être inondé d'informations fantaisistes, on finit par ne plus prendre au sérieux certaines hypothèses. D'autres techniques sont tout aussi nocives comme celle du chiffon rouge qu'on agite pour détourner l'attention vers une position intellectuellement intenable. Ou la stratégie de l'épouvantail pour travestir les propos de son interlocuteur afin de le ridiculiser.

    Au final, l'esprit critique se propose de baser son opinion sur des éléments vérifiables . Pour autant, les émotions sont nécessaires au raisonnement. J'ai bien aimé la toute fin de cette démonstration magistrale.

    Sophismes et paralogismes n'auront plus aucun secret pour vous au sortir de cette lecture très instructive.

    Erik67 Le 20/06/2021 à 09:47:24

    Je tiens à le dire d'emblée: je suis assez admiratif dans l'ensemble du travail qu'effectue les forces de l'ordre dans un métier parfois très difficile car confrontés aux tristes réalité de terrain. Ils ne sont pas vraiment soutenus par leur hiérarchie, par la justice et par l'opinion public de manière générale. Pour autant, le reste qui va suivre ne va pas forcément vous plaire.

    En effet, l'auteur a demandé à être un observateur durant des mois afin de réaliser une enquête ethnographique sur le travail de la police dans les quartiers populaires. Il a partagé le quotidien des policiers d'une grande circonscription de la région parisienne alors que la police se laisse difficilement observer en particulier par les chercheurs. Il en résulte cette BD après avoir été un livre qui a été assez décrié car les conclusions sont hautement sensibles.

    Ainsi, on voit des jeunes de quartier qui n'ont rien fait et qui sont accusés à tort et plutôt malmené par les forces de l'ordre. Cela crée des tensions entre cette communauté issu de l'immigration nord-africaine et les autorités. On verra que les idées d'extrême droite ainsi que le racisme sont bien ancrés dans cette police.

    On se souvient tous du soulèvement populaire sur tout le territoire suite au drame de Clichy sous Bois en 2005 où des jeunes avaient été électrocuté en tentant de fuir un simple contrôle d'identité. Je n'ai jamais subi de contrôle d'identité dans ma vie mais ces jeunes n'ont même pas encore la majorité qu'ils ont été contrôlé une dizaine de fois. Je m'interroge tout de même sur une telle discrimination opéré par les forces de l'ordre.

    A noter que le ministère de l'intérieur avait déclaré que ces adolescents avaient été impliqué dans un cambriolage ce qu'une enquête allait démentir. Qu'importe, le ministre de l'intérieur de l'époque voulait à tout prix se faire élire président de la république sur le message de nettoyage de ces cités au karcher ce qui rencontrait une opinion plutôt favorable du reste du pays.

    Quand les policiers arrivent; les jeunes courent immédiatement ce qui n'est pas une réaction normale mais c'est un réflexe instinctif chez eux même s'ils n'ont rien fait de répréhensible. L'expérience avait appris ces jeunes qu'il ne suffisait pas de n'avoir rien à se reprocher pour échapper aux contrôles, aux fouilles et parfois aux interpellations.

    En 2007, rebelote avec une voiture de police qui tue deux jeunes sur un scooter qu'on allait encore accuser alors que la violence du choc prouvait un excès de vitesse de la part des policiers. Là encore, relaxe des policiers. A noter que le syndicat des policiers en rajoute encore en parlant de violences perpétrées d'une incroyable sauvagerie inqualifiable à l'encontre des forces de l'ordre. Sur le terrain, la réalité semble différente.

    A noter que ces unités d'élite n'hésitent pas à enfoncer des portes de logement quand on pouvait se contenter de sonner pour qu'on leur ouvre. Bref, ils ne font pas dans la dentelle. Ils font même dans la provocation tant ils haïssent ces jeunes des cités qu'ils surnomment pas très affectueusement les bâtards. Quand un jeune invoque une raison à un acte répréhensible, ils pensent que c'est un foutage de gueule et peuvent leur coller jusqu'à sept infractions pour se venger.

    Les Brigades anti-criminalités seront passées au peigne fin par l'auteur qui a répertorié toutes leurs inconvénients. Ils doivent faire du chiffre et pour cela, ils sont prêt à tout. Ce sont ces agents qui sont redoutés par les habitants des cités. En effet, ils prennent souvent des libertés avec la loi dans les quartiers populaires surtout vis à vis des jeunes. C'est assez arbitraire et ce sont des vexations répétées qui ne concourent pas au vivre ensemble.

    J'avoue que cette enquête mené de manière objective m'a fait assez froid dans le dos même si toute les forces de l'ordre ne pratiquent pas ainsi mais la police est d'ores et déjà noyauté par les idées d'extrême-droite (tout comme l'armée d'ailleurs). Ainsi, ils peuvent mettre leurs pratiques en conformité avec leurs opinions politiques. Et ceux qui ne partagent pas ces idées sont souvent écartés ce qui conduit à une concentration des agents les plus xénophobes et racistes au sein de ces unités.

    Il y a un véritable profilage par couleur de peau qui leur permet d'interpeller des personnes en situation irrégulière quitte à les pousser à la faute pour y parvenir sans paraître enfreindre la loi. Des exemples assez iniques nous seront montrés sur leurs pratiques. Les outrages et rebellions contre personne dépositaire de l'ordre publique ont connu une croissance spectaculaire au cours de ces trois dernières décennies car ils sont encouragés à déposer des plaintes. Pour autant, ceux qui désirent porter plainte contre leur brutalité font l'objet d'épouvantables pressions. Et puis, leur parole est de peu de poids face à celle d'un agent assermenté dont les collègues viennent confirmer la version des faits à l'audience.

    On est loin d'une police nationale qui concourt à la garantie des libertés, à la protection des personnes et des biens.
    La police se donne parfois pour mission de protéger la jeunesse dorée (ceux qui vont dans des écoles à 10000€ l'année) de l'éventualité d'un vol ou d'une agression par la jeunesse des quartiers.

    Sans aller plus loin,l'auteur va montrer pourquoi les policiers agissent de la sorte. Et ce n'est pas triste. Il y a comme une action de légitimation de leur agressivité en retour. Punir dans la rie leur apparaît comme une manière de se substituer à la justice qu'ils pensent défaillante.

    Des études sérieuses révèlent que dans les quartiers populaires, les délits sont commis par un très petit nombre d'individus et reprouvés par la majorité des habitants. Cependant, les policiers ne savent plus faire la différence entre ces voyous et les honnêtes gens pauvres. Et puis, il y a les politiques qui hâtisent les tensions en stigmatisant ces habitants de cités.

    Par ailleurs, dans le recrutement des policiers, il y a des erreurs de casting. On envoie ceux issus des milieux ruraux en première ligne dans les circonscriptions urbaines difficiles malgré le manque d'expérience. Or, il est prouvé que si on envoyait des policiers issus de ces quartiers urbains, cela se passerait autrement car ils privilégient le dialogue et la négociation pour résoudre les problèmes et non l'affrontement. Bref, la diversité sociale serait une solution pour s'en sortir.

    Il est vrai qu'on se situe actuellement dans un contexte où l'on a accordé à la police des prérogatives de plus en plus large. Dans cette période de crise sanitaire, ces quartiers ont été les premiers à être contrôlé ainsi qu'en terme d'amende infligée alors que les beaux quartiers n'étaient pas en reste pour organiser des fêtes clandestines.

    Je n'aime pas ce pouvoir discrétionnaire car il permet de pratiquer la discrimination en fonction de la classe sociale, de la couleur de peau, de leur lieu de résidence et parfois de leur religion.

    La conclusion est sans appel à savoir le glissement de l'état social vers l'état pénal en réponse politique à l’aggravation des inégalités économiques. Le renforcement de l'action policière n'est pas la bonne solution mais bon. Au final, il convient de s'interroger sur les dérives policières de notre société car le maintien de l'ordre n'excuse pas tout. Une excellente BD qui ouvre à ce genre de réflexions.

    Erik67 Le 19/06/2021 à 08:27:53
    Les 5 Terres - Tome 6 - « Pas la force »

    Ce premier cycle vient de s'achever tout en apothéose. Encore une fois, le récit va prendre non seulement une accélération mais également une toute autre tournure à la merci d'un événement qui retourne incontestablement la situation du royaume d'Angléon.

    Je ne l'avais pas vu venir malgré des signes précurseurs et cela m'a plutôt marqué. C'est vrai qu'après coup, on se dit que cela devait bien arriver. Cela nous fait dire qu'un dirigeant ne reçoit jamais une gifle pour rien même si l'acte est tout à fait répréhensible et condamnable. Il paye le prix de la contestation populaire suite à de difficiles décisions politiques prises. C'est tout à fait d'actualité.

    Je rêve d'une adaptation au cinéma de cette saga digne de la série désormais culte « Game of thrones ». Cela serait une bonne idée mais attendons également la suite et surtout la fin.

    Evidemment, je donne la note maximum car on a atteint la perfection à tous les niveaux : un dessin magnifiques, des personnages très intéressants aussi bien les uns que les autres, un rythme de parution rapide, une intrigue qui donne envie de poursuivre.

    Erik67 Le 19/06/2021 à 08:26:23

    On va suivre l'ascension de cet esclave ukrainienne qui opère dans le harem de l'un des plus grands sultan de tous les temps à savoir Soliman le Magnifique dans l'Empire Ottoman du XVIème siècle.

    Elle va finir par obtenir la liberté et plus encore: un mariage royal lui assurant sa domination sur le harem. Il faut dire qu'elle ne va pas y aller par quatre chemins.

    En effet, elle aurait obtenu le mariage grâce à une série de stratagèmes: après s'être convertie à l'islam et avoir été affranchie, elle se serait ainsi refusée à Soliman au motif qu'une femme libre ne pouvait avoir de relations avec un homme hors du mariage. Par la suite, elle éliminera subtilement chaque rivales et rivaux. Bref, elle n'a pas usurpé son titre de reines de sang comme l'indique la présente collection.

    Toujours pour la petite histoire, c'est son fils Sélim qui sera le successeur de Soliman avec un court règne correspondant à l'apogée de l'Empire Ottoman.

    Bref, une esclave qui devient reine de l'un des plus puissants empire qui n'ait jamais existé, cela méritait lecture.

    Erik67 Le 18/06/2021 à 08:03:15

    J'ai bien aimé ce titre dont le format est à l'italienne pour changer un peu. Il s'agit d'une librairie et il est question d'une BD très rare datant de la Seconde Guerre Mondiale dont l'unique exemplaire est dérobé.

    A vrai dire, j'étais totalement passé à côté de ce titre initialement paru en 2006. Chaque tome correspond à un récit différent qui embarque le lecteur dans le milieu de la librairie. Il y a une enquête menée par notre jeune héros employé par Lucia. En effet, il est parfois de bon ton de se substituer à la police qui ne sait pas résoudre des affaires correctement.

    Sinon, j'adore les BD concocté par Deloupy (« Pour la peau », « Love story à l'iranienne »...) dont je suis facilement acheteur. Il y a quelque chose d'assez sensuel et moderne dans ce graphisme qui m'attire incontestablement.

    Sinon, j'ai apprécié le dénouement qui ne fait pas dans la naïveté bien au contraire.

    Erik67 Le 18/06/2021 à 08:00:30
    Les mômes - Tome 2 - Dessus Dessous

    Dans le genre lecture jeunesse s'adressant au plus petit, ce récit pourra vraisemblablement leur plaire. Nous allons avoir droit à une version de taupe gun plutôt cocasse. Un père de famille va aller à la chasse contre cette créature poilue qui fait des siennes dans son jardin. La guerre semble déclarée.

    C'est une œuvre muette mais assez facile à comprendre. J'ai bien aimé le dessin assez coloré qui donne une chaleur à l'ensemble. Le trait est assez expressif ce qui tombe bien pour ce genre de lecture. C'est d'ailleurs assez agréable à lire.

    Maintenant, cela reste assez limité dans un univers très léger mais bon, cela tient à sa nature.

    Erik67 Le 18/06/2021 à 07:59:17
    L'histoire de France en BD (Joly/Heitz) - Tome 1 - De la préhistoire... à l'an mil !

    Il est vrai que cette série reste assez scolaire dans son concept et que cela aurait pu être nettement amélioré. Mais bon, il faudra s'en contenter d'autant qu'il n'existe pas beaucoup de ce genre de support pour amener les enfants à s'intéresser à l'histoire. Je suis toujours assez déçu de croiser des gens actuellement pour qui l'Histoire ne représente rien.

    Je me rappelle qu'en étant plus jeune, il a fallu un dessin animé comme Il était une fois l'Homme pour que je devienne un passionné de cette matière enseignée par l'école. Je dois reconnaître que les faits historiques développés sont assez intéressants. Il y a également des notions sur le mode de vie des gens de l'époque ce qui est non négligeable. C'est une multitude de connaissances qui nous est présentée de manière assez ludique.

    Bref, ce que je veux dire est que cette série remplit sa mission honorablement. C'est complet et éducatif. Dommage que le dessin ne soit pas vraiment de bonne qualité et c'est le moins que je puisse dire.

    Erik67 Le 18/06/2021 à 07:57:30
    L'histoire du monde en BD (Joly/Olivier) - Tome 1 - Rome et son empire

    J'aime bien ce genre de bd car il y a encore plein de détails à apprendre sur notre histoire du monde. C'est encore une multitude de connaissances à acquérir sans s’en apercevoir sur les modes de vie d'époque, les grands personnages, les grandes étapes qui ont conduit l'humanité à ce que nous sommes aujourd'hui.

    Certes, on pourra maudire l'éditeur de ne pas avoir su faire un effort pour trouver des dessinateurs dignes de ce nom. Cela reste très vieille école.

    Qu'importe car comme dit, c'est assez intéressant de découvrir de multiples informations sur les grandes civilisations qui ont traversé l'Histoire. C'est une de ces lectures ludiques de 7 à 77 ans.

    Erik67 Le 18/06/2021 à 07:56:01

    Après "vacances de rêves", voilà que j'aborde "vacances fatales" du même auteur. Je dois reconnaître que le dessin au trait fin et précis me plaît beaucoup. Les chaudes couleurs procurent une ambiance agréable.

    Cependant, ces 8 histoires de petits meurtres dans les milieux feutrés ne m'ont absolument pas convaincu. A noter que les deux dernières nouvelles occupent plus de la moitié de l'album avec une intrigue plus étoffée.

    Au final, il manque beaucoup de dynamisme et d'inventivité à ces thrillers conjugaux. La brièveté des intrigues est rédhibitoire. Cela se laisse lire mais cela ne marque pas.

    Erik67 Le 17/06/2021 à 15:01:16

    Je ne connaissais pas l'auteure, à savoir Florence Cestac, n'étant pas un habitué des bd d'humour. Cependant, j'aime bien sortir parfois des sentiers battus...

    Ici, l'auteure nous livre une vision bien personnelle du bonheur du genre "le bonheur, on doit le traquer partout". Nous suivons par conséquent la vie de Noémie de sa naissance à sa vieillesse dans une joviale autopsie.

    Pourtant, j'ai pas été très emballé ! D'abord, par le dessin que je trouve bien pâle malgré un style graphique très flashy. Puis ensuite et surtout, par l'humour que je ne trouve pas drôle.

    Ringardise est le mot qui me vient à l'esprit pour définir ce que je viens de lire. Des certitudes et des clichés à gogo. Trop poussif pour esquisser le moindre sourire. Désolé mais ce n'est pas mon genre de bd !

    Erik67 Le 17/06/2021 à 07:37:40
    Kathleen - Tome 3 - Bruxelles 43

    Cela ne sera pas une destination de rêve surtout pour l'époque. En 1943, Bruxelles était en effet sous le joug nazi. Les habitants étaient invités à dénoncer ceux qui étaient d'origine juif en scrutant par exemple les noms sur les boîtes aux lettres et faire des relevés ou poursuivre des gens dans la rue afin de les confondre. Triste époque de dénonciation.

    J'ai bien aimé cette incursion dans le monde de la BD belge où l'on rencontre Hergé ainsi que Jacobs en personnages secondaires. Il est question également d'un numéro du journal « le soir » parodié le 9 novembre 1943. Les représailles nazis seront terribles car ils n’apprécient guère la plaisanterie. Un dossier à la fin de l'album viendra compléter les faits qui se révèlent de la réalité.

    Entre rexistes collaborationnistes et opposants de l'ordre nouveau, le combat ne fera pas de quartier dans une Bruxelles bombardée et souffrant de la faim et du marché noir. Oui, une bien triste époque que nous rappelle cette BD à la ligne claire.

    Erik67 Le 17/06/2021 à 07:36:32

    Encore une fois, je n'ai guère été convaincu par le message des différents professeurs allemands qui se succèdent dans cet ouvrage sensé nous faire peur sur le futur de l'humanité. J'ai retenu que je devais consommer moins et manger des insectes en lieu et place de bonne viande. Désolé mais là, je ne peux vraiment pas.

    Néanmoins, je vous assure que je fais beaucoup d'effort à mon niveau individuel pour sauver la planète en ayant une démarche développement durable et des gestes écolo dans ma vie quotidienne. Cependant, on ne peut pas me demander de renoncer à la viande pour des insectes.

    Et puis, je crois qu'il ne faut pas se tromper de cible en nous culpabilisant. Ce sont les Etats et parmi les plus importants de la planète qui doivent se sentir concernés au premier degré et responsables voir coupables. A eux de manger des insectes et d'être moins carnivores ! Certes, je dois certainement montrer l'exemple mais bon.

    Un ouvrage très austère également sur le plan de vue graphique.

    Erik67 Le 17/06/2021 à 07:35:23

    C'est dommage car le graphisme me convenait bien mais c'est trop long et trop obscur. En effet, la lecture n'a pas été très aisé entre le rêve et la réalité pour cette histoire de gamins tuant de pauvres tortues.

    Tout semble tourner autour de ces meurtres sordides envers de pauvres animaux. Cependant, ce n'est que pour mieux dénoncer un certain militarisme du style guerre du Vietnam.

    Un gros pavé de 300 pages où il ne ressort finalement pas grand chose. C'est une lecture un peu stérile où l'on suit le parcours de trois gamins. On pourra aisément passer à autre chose.

    Erik67 Le 17/06/2021 à 07:34:01
    The crow: Midnight Legends - Tome 1 - Pas de quartier

    La série Crow, je ne la connais qu'à travers un obscur film gothique d'Alex Proyas qui s'était inspiré d'un comics de James O'Barr paru en 1989.

    Cela met en scène un couple séparé par la mort. Une mort brutale infligée par deux gangsters qui veulent s’emparer de leur véhicule. Un mystérieux corbeau vient alors ressusciter Michael qui décide de se venger alors que les années ont passé depuis la tragédie.

    A noter que ce qui m'a attiré, c'est plutôt le dessinateur de « Walking Dead » Charles Adlard qui n'a rien perdu de son talent. Je remarque tout de même un autre style de graphisme qui est beaucoup plus noir.

    Je ne suis pas très fan du corbeau mais cela plaira aux amateurs du genre.

    Erik67 Le 17/06/2021 à 07:30:46

    Quelque fois, je serai tenté de faire plaisir à des auteurs et de louer à merveille leur œuvre. Cependant, c'est plus fort que moi : je me dois de rester honnête avec moi-même. Désolé mais je ne ferai pas dans la complaisance.

    Moi, j'ai peur des araignées et des requins. C'est une phobie comme une autre. Notre auteur a le vertige et donc la peur des hauteurs. Il fait tout une œuvre introspective de 135 pages uniquement sur cette peur qu'il essaie de vaincre. C'est assez centré sur lui-même.

    Je n'ai pas trouvé mon plaisir à cette lecture composée de petites anecdotes sur son vécu. Certes, il y a une sincérité du propos mais ce n'est pas assez pour me convaincre. A réserver aux fans de l'auteur qui le suivent partout.

    Erik67 Le 17/06/2021 à 07:29:23
    Ether Glister - Tome 1 - Catharzie

    Je ne suis pas parvenu à m'adapter au trait du dessin avec ses touches sombres très colorées tout le long de l'album. Nous sommes parfois à la limite du croquis ! Quand c'est le cas, généralement je parviens à l'oublier si le scénario est à la hauteur. Cependant, en l'espèce, c'est loin d'être le cas !

    Nous avons cependant, une narration qui d'emblée nous plante le décors : une planète jadis unie a été victime d'une guerre fratricide qui l'a coupée en deux séparé par un immense mur. Or ce conflit arrange la situation des puissances des deux camps. La planète est devenue empoisonnée et seul une pilule miracle pourrait en venir à bout. La découverte est réalisée par un savant aussitôt assassiné. Sa femme parvient à s'échapper avec le prototype. Le reste ne sera que course-poursuite...

    C'est une science-fiction finalement assez classique qui ne révolutionnera pas le genre. Mais encore une fois, la lecture peut s'avérer agréable pour peu qu'on ferme les yeux sur certains aspects... ce qui n'est pas mon cas. 2 tomes en huit ans, je ne crois pas à une suite.

    Erik67 Le 17/06/2021 à 07:28:02
    Kroak - Tome 1 - Un mammouth dans le noir

    Quelque fois, je me pose des questions du style "mais pourquoi vouloir éditer un truc pareil ?". En effet car en l'occurrence, cela n'apporte rien. Les dessins sont très simplistes dans le style banquise et iceberg. C'est minimaliste autant que possible.

    Par ailleurs, les gags ne sont pas très inventifs. N'est pas Fabcaro qui veut. C'est pas drôle mais c'est censé l'être. C'est même parfois très bizarre. Bref, ma note sera sans concession. Kroak est très loin d'être l’œuvre du siècle.

    Erik67 Le 16/06/2021 à 07:46:01

    S'il y a un auteur qui a formidablement progressé dans mon échelle d'estime, c'est bien lui. Je n'aimais pas ses œuvres au tout début mais au fur et à mesure, il a proposé d'autres choses et là, ce fut le coup de foudre. Avec le chanteur perdu, il est au sommet en ce qui me concerne.

    Bien entendu, je tenais absolument à découvrir ce titre après avoir lu « Robinsons père et fils » du même auteur mais également après l'exploration de l’œuvre du fils de ce chanteur oublié à savoir « Sur la vie de ma mère » que j'avais adoré.

    Le chanteur perdu est Jean-Claude Rémy qui n'a pas marqué la chanson française mais qui pourtant recelait d'un véritable talent remarqué non seulement par Pierre Perret mais également par Georges Brassens lui-même. Bref, ce n'était pas un performer destiné à connaître le succès. Pour autant, nous savons que la qualité ne se mesure pas au succès commercial.

    J'ai adoré cette enquête partie de rien à part des paroles de chansons évocatrices. Il y a toute une enquête assez minutieuse pour nous faire découvrir la vie d'un homme hors du commun. Et puis, il y aura surtout la rencontre faite de désillusions. Au-delà de cet aspect, il y a un véritable sens sur la vie que nous menons et sur les choix que nous opérons.

    Erik67 Le 16/06/2021 à 07:43:09
    Le chat aux sept vies - Tome 3 - Tome 3

    Nanao et Machi ont désormais deux ans et vivent une belle histoire avec Yoshino qui veille sur eux. Elle a retrouvé le sourire et le goût de la vie en s'occupant de l'entreprise de bain publics.

    Pour autant, Machi et Nanao vont vivre de sacré difficultés dont ils ne ressortiront pas indemne. Tout est lié à un groupe de chats errants qui vient de perdre son chef. La succession fait toujours des envieux et les chats ne se font pas de cadeaux.

    J'avoue que pour moi la fin a été un peu confuse. Je n'ai pas bien compris mais l'essentiel est sauf. C'est une histoire triste mais si belle. On se rappellera encore de ce récit touchant une fois la dernière page tournée. Cela laisse une trace indélébile.

    Oui, nous avons un manga qui a tenu toutes ses promesses au fil des trois tomes. De belles émotions et un graphisme raffiné à l'image de ces beaux chats.

    Erik67 Le 16/06/2021 à 07:42:31
    Le chat aux sept vies - Tome 2 - Tome 2

    Je ne me contente pas de lire le premier tome d'un manga car quand cela me plaît bien, je continue l'exploration. Et dire que je n'aimais pas spécialement les chats.

    Nous avions quitter notre héroïne Yoshino en pleurs suite à un deuil qu'elle n'arrive pas à gérer. Elle a perdu son défunt mari qui se trouve être le maître de l'un des deux chats que nous suivons à savoir Nanao.

    Ce tome va explorer la relation entre des chats qui n'aimaient pas les humains et vive versa. C'est assez intéressant comme approche. Evidemment, la glace va se briser et cela va faire du bien de chaque côté.

    A noter un petit épisode bonus à la fin où les deux chats se transforment en humain tout en gardant certaines des caractéristiques de ce félin.

    C'est un tome qui fait progresser ce récit tout en ne tombant pas dans la caricature ou le sensibilisme.

    Erik67 Le 15/06/2021 à 08:15:33

    J'aime bien ces histoires qui constituent des témoignages de vie. L'auteur Charles Masson est un médecin qui rapporte une rencontre qui l'avait marqué parmi tout ces patients. Il va s'intéresser à la discrète Marie qui a été diagnostiquée avec un cancer de la gorge et peu de temps restant à vivre.

    Or, sans vouloir tomber dans un régime de soins intensifs, Marie, 70 ans, voudrait pouvoir prolonger sa vie jusqu'au printemps qui est sa saison préférée afin de pouvoir en profiter une toute dernière fois.

    C'est un récit tout en humanité sur la vie des gens simples comme il peut en exister des millions. Marie, ancienne institutrice, n'avait pas fondé de famille car elle tenait à son indépendance. Elle vivait seule mais elle avait une amie depuis son adolescence. Elle avait également bien profité de la vie en la croquant à pleine dents.

    J'ai bien aimé la démarche assez humble de l'auteur Charles Masson. J'ajoute qu'on voit rarement des médecins s'occuper aussi bien de ses patients surtout dans ces moments aussi pénibles et difficiles qu'une maladie telle le cancer.

    Même le style graphique semble épouser cette façon de faire. On s'aperçoit que la colorisation va changer au fil des saisons pour atteindre toute sa beauté au printemps. A la fin, il y a comme une véritable sensation de mélancolie qui nous prend aux tripes.

    Bref, j'ai beaucoup aimé ce récit de vie car c'est touchant et plein de bons sentiments.

    Erik67 Le 15/06/2021 à 08:13:38

    Je dois avouer que le début de ce récit m'a un peu ennuyé car le sujet de faire un livre sur un théoricien fasciste membre fondateur de la phalange espagnole m'a un peu refroidi. Cependant, je laisse toujours une chance à l'auteur si sa démonstration parvient à me conquérir. Ce fut le cas en cours de route.

    J'ai beaucoup aimé la fin de cette histoire assez poignante sur ces gens qui ont connu les horreurs de la guerre et notamment celle d'Espagne. Le thème est celui du héros caché. Bref, ces actes de bravoure qui ne feront pas l'objet d'une quelconque publicité à l'opposé par exemple de nos super-héros de comics. J'ai bien aimé ce type de démarche.

    Bref, ce n'était pas gagné d'avance car nous partions avec un écrivain désabusé et qui ne connaissait pas le succès. Il va faire un gros travail de recherche journalistique qui va prendre des années avant de faire mûrir son projet.

    A noter également un beau travail graphique qui reste tout à fait humble comme la démarche de l'auteur afin de démystifier un épisode traumatisant de la guerre civile espagnole.

    Erik67 Le 14/06/2021 à 08:15:40

    C'est la seconde version de 1984 que je lis et qui est signé par Fido Nesti, un artiste autodidacte brésilien qui dessine pour différents magazines américains. Il a découvert 1984 à l'école et en 1984 justement ce qui est une étrange coïncidence, avouons-le.

    Certes, on pourra objecter que le George Orwell de 1949 n'avait pas vu juste sur cette évolution du monde à cette date là des années 80. Pour autant, on peut encore imaginer qu'une telle société totalitaire puisse malheureusement exister dans le futur. Bref, cela reste d'une parfaite modernité dans le propos.

    Et puis, certains passages de ce livre m'ont rappelé que des faits étrangement similaire se sont produits comme dans l'actuelle dictature en Turquie où le dirigeant bien aimé a décidé de faire de son ex-allié l'ennemi public n°1 de son régime. Ses soi-disant partisans ont fait l'objet d'une chasse aux sorcières absolument extraordinaire avec des milliers de purge dans l'administration pour des crimes imaginaires.

    Bref, George Orwell a décortiqué ce qui se passait dans la tête d'un dictateur pour garder le pouvoir et surtout le contrôle sur sa population. Bien entendu, c'est une critique du nazisme et du communisme qu'avait combattu cet auteur. Mais il va beaucoup plus loin dans cette œuvre qui restera culte pour les générations à venir.

    Je n'ai pas vu beaucoup de différence sur le fond avec la précédente version signé par Sybille Titeux de la Croix. Simplement, j'ai mieux apprécié l'aspect graphique de Fido Nesti qui correspond à mes goûts en la matière. A noter également une colorisation assez sombre pour donner plus d'éclat à cette œuvre à l'atmosphère envoûtante et paralysante à la fois.
    Il est clair qu'il y a plus de texte dans cette version moins épuré. J'arrive même à comprendre de manière plus explicite que l'antiquaire et le cadre du parti étaient de mèche pour faire basculer notre héros Winston. Je ne l'avais pas forcément saisi dans la précédente version.

    A noter qu'il s'agit également du premier roman graphique de l'auteur qui s'en sort très bien. Peu de dialogues, beaucoup de textes ; cela conserve son caractère assez littéraire.

    Alors, oui 1984 en BD s'avère une formidable réussite car la mission est accomplie car il y a une parfaite adéquation entre l’œuvre mythique et cette version illustré.

    Erik67 Le 13/06/2021 à 10:09:41

    1984 est le tout dernier roman de George Orwell paru en 1949 alors que l'auteur mourrait de la tuberculose l'année d'après. Ce dernier a été transformé à tout jamais par la guerre d'Espagne car il fut marqué tant par les exactions fascistes que celles des communistes staliniens. Il combattra toute sa vie les idées totalitaires en espérant une vraie révolution qui donne plus de liberté au peuple.

    En cette année 2021, cette œuvre culte est tombée dans le domaine public ce qui fait qu'elle est adaptée à toutes les sauces par différents auteurs de BD. On compte pas moins de 4 publications de ce roman rien que cette année. J'ai commencé par celle-ci en me promettant également de lire les autres afin de comparer.

    Le personnage en couverture censé représenté Big Brother est en réalité presque le portrait d'un Staline. Pour autant, l'action se passe en Angleterre dans un futur assez sombre marqué par la guerre mondiale et surtout par ce régime oppressif qui balance de la propagande à longueur de journée alors que les conditions de vie des habitants se dégradent.

    Beaucoup de voix-off dans ce récit qui reste totalement fidèle à l’œuvre d'origine. Des planches également aux teintes bleues et vertes sans autre effusion de couleur afin de renforcer le sentiment d'oppression. L'atmosphère est angoissante et presque étouffante dans un monde où la liberté n'existe plus.

    On plaint véritablement ce pauvre Winston en pensant qu'on a beaucoup de chance de vivre dans un régime démocratique même si tout n'est pas parfait dans un monde d'inégalité croissante. Le métier de Winston aux archives du Ministère de la vérité est de remanier la réalité historique afin de faire en sorte qu'elle corresponde à la version officielle du Parti. A un moment donnée, il n'arrive plus à adhérer aux mensonges. C'est le début de ses malheurs car la police politique ne fera pas de quartier.

    Une œuvre culte à redécouvrir sous le format BD pour se rendre compte de ce qu'est vraiment un régime totalitaire. Il s'agit de bien voter pour éviter que cela ne se reproduise un jour dans notre pays et dans les autres nations. Bref, une belle adaptation !

    Erik67 Le 12/06/2021 à 09:57:10

    J'ai beaucoup aimé cette BD qui est tiré d'un roman de Catherine Bardon à propos d'une famille juive qui fuit l’Autriche qui a viré totalement nazie suite à l'Anschluss du 13 mars 1938 avec les troupes allemandes accueillies par des autrichiens en liesse prêts à en découdre avec les juifs, jaloux de leurs succès économiques.

    Certes, on retrouvera les repères habituelles pourvu que l'on soit intéressé par la Seconde Guerre Mondiale et la montée du nazisme, le parti d'Hitler. Le processus d'aryanisation va conduire à la persécution des juifs auxquels on va confisquer leurs travail, puis leurs biens et enfin leurs vies.

    Pour autant, cette histoire va prendre une tournure particulière quand il s'agira de fuite vers la république dominicaine, une petite dictature des Caraïbes car tout les autres états démocratiques ferment leurs frontières et n'accordent pas leur visa à ces gens persécutés par le régime nazi. C'est un vrai éclairage sur ce qui s'est réellement passé durant cette période qui donne toute la lumière sur des faits peu avouables. On peut être complice par passivité de l'inacceptable.

    La conférence d'Evian en juillet 1938 en est la preuve car malgré 32 pays présents, peu ont accordé des visas supplémentaires. Les USA du président Roosevelt n'ont accordé que 27000 visas pour les citoyens du Reich faute d'un accord avec le Congrès, c'est dire. Seul le Mexique aurait protesté contre l'Anschluss. Même Londres refuse de voir aborder la question palestinienne.

    Cette conférence est un grave échec. Le seul pays qui accepte publiquement d’accueillir les réfugiés juifs d’Europe est la République dominicaine à la condition que ceux-ci soient porteurs de fonds suffisants pour s’établir dans le pays à leur compte et à exercer le commerce, une profession, ou créer des industries, contribuant de cette façon à l’enrichissement de la Nation. Ce dictateur négrophobe est loin d’être un philanthrope,il n’agit pas ainsi par bonté d’âme.

    On va suivre Will et Almah, un beau couple dans leur périple qui vont les conduire jusqu'aux portes des Etats-Unis qu'ils n'arriveront pas à franchir, faute de papier suffisant. Ils vont alors débarquer dans un kibboutz à construire en plein milieu de la forêt de la République dominicaine suite à un accord entre une association d 'aide aux juifs la DORSA et le gouvernement du général Trujillo. Bref, des déracinés au milieu des mygales, des fièvres et les tempêtes tropicales et des haïtiens tenus en esclavage. Certes, c'était mieux que les camps de concentration mais bon. Ces familles juives trouvèrent par conséquent refuge dans la petite ville de Sosúa située dans la partie nord du pays, une région presque inhabitée. Un terrain y avait été aménagé en bananeraie puis abandonné par la United Fruit Company.

    L’accueil du peuple dominicain fut assez chaleureux. Il est vrai que les colons n’étaient plus les bienvenus nulle part, mais il n'y avait pas d’antisémitisme dans cette île des Caraïbes. Les réfugiés qui parlaient l’allemand ou l’hébreu ont fait des efforts pour apprendre à parler l'espagnol et ainsi communiquer avec la population. Des liens se créèrent peu à peu entre les deux communautés . Cette œuvre retrace toute cette histoire particulière assez méconnue.
    Ils construisirent une sorte de ferme collective où ils travaillèrent comme ouvriers dans une sorte d'autarcie imposé au départ par la DORSA. Malheureusement, les terres n’étaient pas fertiles et se révélèrent impropres à l’agriculture. Ils se concentrèrent alors sur l'élevage des vaches afin de produire du beurre et du fromage. Les fermes regroupées en coopérative virent leurs affaires prospérer. Ils organisent une véritable vie culturelle et religieuse. Une synagogue est même construite. Aujourd'hui, cette ville est une destination touristique fort prisée.

    Les Juifs de Sosúa ont échappé aux tragédies de la Shoah, et se sont reconstruit une nouvelle existence. Leur histoire est celle d’une rencontre aboutie entre deux peuples de cultures différentes. A noter que ce récit va s'étaler sur une période de 26 ans (1935-1961).

    J'avoue avoir appris des choses très intéressantes sur l'histoire de la République dominicaine durant cette période.Cela change des récits habituels sur le même sujet. On voit que l'auteure a accompli un travail de recherche assez minutieux. Chose rare, les faits historiques n'alourdissent pas ce récit qui se lit très bien jusqu'au final que j'ai un peu moins aimé. C'est une BD dans le genre romance historique vraiment riche qu'il convient de découvrir.

    Erik67 Le 12/06/2021 à 09:55:46
    Ellis Island - Tome 1 - Bienvenue en Amérique !

    Ce n'est pas la première BD que je lis qui a pour thème ce passage obligé dans la baie de l'Hudson avant d'entrer sur le territoire américain.

    Ainsi, près de 12 millions de migrants sont venus du monde entier et notamment de l'Europe pour rejoindre ce nouveau pays et accéder au rêve américain à condition de travailler durement. Ils ont été chassés par la guerre et par la misère comme la plupart des migrants. Cela fait parfois écho à la situation actuelle.

    Pour autant, les règles d'entrée étaient assez strictes et certaines personnes étaient déjà refoulés à la frontière. Il suffisait d'un handicap physiques ou mentales. Notre héros le sicilien Tonio va en faire l'amère expérience avant d'être aidé par un soi-disant avocat assez véreux.

    Un gros point faible à mon humble avis : le scénario reste assez mince. J'ai l'impression que c'est pour mieux expliquer les lieux et voir les conditions de ce débarquement de migrants et comment ils ont été traités parfois si injustement. C'est une nation jeune et insouciante mais qui s'est bâtie dans la diversité avec une intégration qui a réussie dans son ensemble. Cependant, lorsqu'on n'est pas bien né, on peut également tombé dans le crime plus facilement.

    J'ai été plutôt impressionné par le travail graphique qui est tout simplement remarquable. Cela fourmille de détails dans les décors. Par ailleurs, le dossier en fin d'album nous prouvera de par les photos que c'est bien une reconstitution très minutieuse qui a été accompli avec professionnalisme. La colorisation nous permet également de bien distinguer les quelques flash-back.

    Bref, une bonne maîtrise pour un contexte historique intéressant. Il reste néanmoins à faire décoller ce récit qui manque un peu de péripéties. Notre héros n'a toujours pas mis le pas sur la terre promise en fin d'album. Ce n'est que le début.

    Erik67 Le 11/06/2021 à 08:14:04

    Têtes de mule est l'histoire vraie d'un réseau de résistance durant la Seconde Guerre Mondiale dans ma région natale qu'est l'Alsace. Cette dernière a beaucoup souffert du fait de son histoire et de son ballottement entre deux pays. Pour rappel, de 1870 à 1945, l'Alsace a changé 5 fois de nationalité. A chaque fois, ce fut des drames humains qui se jouaient.

    Il n'y a pas si longtemps quand j'étais dans le sud de la France en vacances , je rencontrais des gens assez âgés qui pensait que Strasbourg était allemande de par sa situation géographique particulière. Il y a toujours eu un soupçon d'appartenir à l'ennemi alors que la réalité était bien plus complexe que cela comme nous le verrons dans cette œuvre.

    Nous allons suivre surtout le parcours d'Alice Daul et accessoirement sa sœur Marie-Louise ainsi que les autres jeunes filles de ce qui s'est appelé l'équipe des pur-sang qui a permis d'aider plus de 500 prisonniers de guerre jusqu'en 1942 où le réseau a été démantelé par les nazis.

    Il y aura une dernière partie assez pénible qui se passe dans les différentes prisons allemandes. Les condamnations à mort sont stoppés et les filles s'en sortiront vivants mais pas indemnes. L'une d'entre elle, la plus jeune, qui a échappé à cette terrible épreuve, ne sera pas décorée à la fin de la guerre comme les autres malgré son implication. Aucune explication n'a été donné par rapport à cette injustice dans la présente BD d'autant que ce fut la dernière des pur-sang à succomber il y a quelques années seulement.

    Encore une fois, ces témoignages venant de récit du passé nous sont indispensables pour bien comprendre notre histoire. Et puis, là, cela concerne ma ville Strasbourg qui fut allemande jusqu'à sa libération fin novembre 1944. On a aujourd'hui beaucoup de mal à s'imaginer quelles pouvaient être l'ambiance ou les conditions de vie dans une ville et une région totalement annexée au Reich. Les Allemands ont traité les Alsaciens comme faisant partie de la mouvance de la nation allemande mais restant des citoyens en devenir à condition qu’ils acceptent l’incorporation de force.

    Fort heureusement, il y a eu de courageuses alsaciennes qui ont contribué par leurs petites actions à faire basculer dans un grand ensemble le cours des choses et se battre pour une cause juste comme la liberté. C'est un peu une page de notre histoire locale qui est réhabilitée à travers cette BD.

    Erik67 Le 11/06/2021 à 08:12:28

    Voilà une BD signée par deux auteurs dont j'ai beaucoup aimé les dernières œuvres. Julien Frey au scénario qui nous avait concocté l'excellent « Un jour, il viendra frapper à ta porte ». L'espagnol Nadar au dessin qui avait réalisé avec brio « Papier froissé » et « Salud ! ». Leur association en l'espèce fait merveille.

    Le sujet est plutôt sérieux car il s'agit de raconter l’histoire d'un jeune homme qui a été obligé de travailler pour les nazis durant la Seconde Guerre Mondiale par l'instauration du STO qui touchait la tranche des plus jeunes sous la France de Vichy.

    On va vite s'apercevoir que le STO est un juste comme un camp de concentration amélioré par quelques bonnes grâces. Et encore, cela dépendait des nationalités car les prisonniers russes étaient traités comme des animaux.

    Ces victimes ont eu du mal à avoir une reconnaissance en tant que tel car on estimait qu'elles collaboraient avec le régime nazi. Au départ, c'était des volontaires mais il y en avait pas beaucoup. Du coup, c'est le gouvernement de Vichy qui a crée le STO (Service du travail obligatoire) en février 1943. C'était soit cela, soit la fuite dans le maquis avec les risques inhérent de représailles pour toute la famille. Bref, ces personnes n'avaient pas vraiment le choix si elles voulaient rester en vie.

    On va suivre la vie de Justin qui est aujourd'hui un vieux monsieur qui se reproche d'avoir fait le STO. Sa famille va heureusement l'aider à dépasser sa culpabilité. Il y aura toujours des gens moralisateurs qui les jugeront sans être passé par là et qui aurait fait sans doute la même chose. Par ailleurs, ces victimes ont été les grands oubliés de l'Histoire après la libération.

    Au final, une excellente BD sur un sujet méconnu de l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale. Il ne faut pas oublier que l'histoire, c'est aussi le poids du passé.

    Erik67 Le 10/06/2021 à 08:20:01
    Les gouttes de Dieu - Mariage - Tome 16 - Tome 16

    Il faut savoir que Mariage est la suite directe des gouttes de Dieu qui s'est arrêté avec la découverte de la 11ème bouteille. Là, il s'agit de répondre aux épreuves de l'ordre des gouttes de Dieu composé de six membres (ils étaient 7 au départ). Il faut marier les différents plats à de bonnes bouteilles de vins et surtout, ne pas se tromper.

    Un officier de l'ordre des gouttes de Dieu à savoir Andrew Wong a soumis à nos duellistes Shizuku et Isséi un mariage entre vins et mets des quatre grandes cuisines chinoises. Cela va de l'aileron de requin au canard laqué.

    Noter qu'Isséi va gagner une manche grâce à un cépage aromatique alsacien à savoir le Gewurztraminer. Oui, c'est également mon vin blanc préféré dans une région vinicole que j'adore. Il va battre le champagne proposé par notre héros Shizuki. Si seulement, j'avais pu lui dire avant que rien n'équivaut à un bon Gewurtz!

    J'ai bien aimé ce tome où il est question de retrouvailles avec toutes les anciennes connaissances rencontrées. Cela se termine par un gros clifhanger à savoir la dernière épreuve qui va déterminer le gagnant sachant qu'Isséi a déjà une grande avance.

    Un tome à déguster avec modération sachant que l'abus de vin est mauvais pour votre santé.

    Erik67 Le 10/06/2021 à 08:18:46

    Ce scénario catastrophe est inspiré des attentats du 11 septembre 2001 qu'il évoque largement d'ailleurs. Cela part d'une bonne idée à savoir d'un groupe de personnes issues de milieux différents (biologiste, romancier, financier...) qui imagine des scénarios catastrophes assez improbables afin que le gouvernement américain puisse prévoir et contrer ces menaces terroristes à grande échelle.

    Le problème est que cela semble malheureusement partir dans tous les sens. Cela perd très vite en crédibilité et donc en attention malgré un visuel assez agréable. La fin de cette histoire semble laisser entrevoir une suite mais cela n'intéressera vraisemblablement plus personne. La réalité semble souvent dépasser la fiction mais il y a tout de même des limites.

    Ce thriller paranoïaque aura sans doute du mal à trouver son public.

    Erik67 Le 10/06/2021 à 08:17:08
    Stupid story - Tome 1 - Tome 1

    Ce manga n'a pas usurpé son titre : c'est réellement une stupid story qui a pour thème l'androgynie. Ce yaoi a été conçu non pas pas un mangaka japonais mais par une auteure allemande. Il n'en demeure pas moins qu'elle respecte tous les codes du genre. D'ailleurs, les yaoi s'affichent désormais partout : dans les rayons des grandes surfaces comme à la FNAC.

    De beaux graphismes incontestablement avec des hommes plutôt bien dessinés. On dirait presque un fantasme de femme d'autant que le récit mélange les sexes. Le héros croit avoir trouvé la fille de ses rêves mais c'est un homme dans la réalité. Il n'y aura pas de scènes érotiques. L'histoire sera d'une assez grande banalité sur des stéréotypes bien connus.

    Erik67 Le 09/06/2021 à 08:06:54
    La part de l'ombre - Tome 1 - Tuer Hitler

    Aussi surprenant que cela puisse paraître, le fait de vouloir tuer un homme avec une arme à feu même s'il s'agit d'Hitler est constitutif d'une tentative de meurtre avec préméditation et pouvait valoir la peine de mort en ces temps là (quel l'on soit en 1941 sous régime nazi ou en 1955 où l'affaire a été rejugée en République Fédérale d'Allemagne).

    Et pourtant, si le suisse catholique Maurice Bavaud avait réussi son tir, il aurait certainement pu sauver la vie de million de personnes. Non, la loi est la loi et chaque dictateur sur la planète a droit à la vie même s'il commet les actes les plus répréhensibles. C'est ainsi que la loi protège les puissants de ce monde.

    On va suivre un curieux personnage est-allemand qui semble cacher bien des secrets. Il va être aidé dans sa tâche par un apprenti qui rêve de devenir reporter mais qui ne maîtrise pas du tout les ficelles de ce métier.

    La scénariste Patrice Perna semble réitérer son exploit qu'il avait accompli avec « Kersten, médecin d'Himmler ». Quant au dessinateur, ma foi, il assure grave. Bref, c'est un diptyque qui s'annonce d'emblée comme une réussite du genre.

    Erik67 Le 09/06/2021 à 08:05:11

    Je définirais "Paris-Londres" comme une oeuvre de jeunesse du talentueux Sfar. On retrouve effectivement en germe non seulement des personnages (notamment le Malka des lions qu'on retrouvera dans « Le chat du rabbin » mais un mode narratif qui vont s'épanouir ultérieurement dans d'autres oeuvres plus mâtures.

    L'histoire n'est point bizarre mais totalement absurde; je parle de cet absurde dont on ne peut rien tirer comme enseignement. C'est trop farfelu pour convaincre car cela laisse place à une totale improvisation. Cela a rendu ma lecture pas très plaisante avec un graphisme nerveux très hachuré et parfois très épuré.

    Je dirai que c'est une loufoquerie de plus à réserver aux fans de l'auteur.

    Erik67 Le 09/06/2021 à 08:04:09

    Voilà ce que j'appelle une vraie lecture "prise de tête". On suit le parcours presque improbable d'un voyageur dans une gare un peu spéciale. Il essaie péniblement de connaître les horaires de son train. Tout va arriver pour que cela soit impossible. On pénètre dans un monde totalement loufoque à la Kafka quand une puissante bureaucratie a pris les commandes.

    Je n'aime pas l'illogisme des situations ainsi que l'absurde dans toute sa splendeur. Je n'apprécie pas quand cela n'avance pas, quand cela piétine sur 44 pages. Ah bon, c'était de l'humour ?! Oui, c'est réellement une lecture prise de tête où l'on a besoin d'un aspirine à la fin. C'est quand même grave d'en arriver là ! Le résultat est fort peu intéressant car c'est long, poussif et ennuyeux. On pourra éviter à moins que la migraine soit le but recherché. A offrir aux méchantes belles-mères à la rigueur !

    Pour autant, je rappelle que cet avis n'engage que moi, que je respecte les avis des autres qui ont aimé et c'est tant mieux pour eux, que Lewis Trondheim est un grand auteur de BD dont j'ai aimé la plupart de ces œuvres, que cette BD n'est pas mauvaise parce que je l'ai décrété avec une argumentation bizarre. Voilà, je crois avoir pris toutes les précautions d'usage...

    Erik67 Le 08/06/2021 à 08:12:22

    J'ai adoré le thème qui est celui de savoir si le hasard existe ou pas. Est-on sur terre par hasard ? Lorsque l'on croise des personnes sur notre chemin, est-ce un signe du destin qui est tout tracé pour un individu donné ?

    Notre héros Victor Nimas pense qu'admettre le hasard, c'est baisser les bras. C'est un mathématicien pur sucre qui croît que grâce à la logique, il est possible de prévoir les événements, d'en changer le cours et d'éviter ainsi les imprévus.

    Il va croiser la route d'un chat pas comme les autres qui va lui faire la morale. Si tout était logique alors la vie serait aussi prévisible. Or, on ne peut pas tout prévoir. Il y a de l'imprévu et du hasard. C'est ce qui fait qu'on est libre. Mais notre héros n'en démord pas : croire au hasard et à la chance, c’est la porte ouverte à toutes les superstitions et c'est irrationnel.

    Et surtout, il y aura cette rencontre coup de foudre avec une belle danseuse de ballet russe qui se produit en spectacle à Paris de la belle époque mais qui est bientôt promise à un riche baron russe.

    J'ai beaucoup aimé cette incursion dans la ville thermale de Baden-Baden qui est également célèbre pour son casino. Rien ne va plus, les jeux sont faient !

    C'est en tous les cas un excellent album signé Cyril Bonin qui reste au sommet de son art.

    Erik67 Le 08/06/2021 à 08:10:26
    Golgotha - Tome 1 - L'arène des maudits

    Quand j'ai vu le nom d'Alcante au scénario, je n'ai pas hésité à me procurer Golgotha et je suis sorti ravi de cette première lecture.

    En effet, Golgotha remplit toutes ses promesses. Pourtant, nous avons un scénario à mi-chemin entre « Gladiator » de Ridley Scott et « Le troisième testament » avec cette histoire d'homme crucifié ressuscité et ce côté fantastique. Certes, c'est du déjà vu mais c'est tellement bien exploité que j'en ai oublié le reste.

    Le gladiateur Lucius doit mener son dernier combat mais son maître ne désire point le laisser partir. Alors qu'il pensait atteindre son apogée, Lucius va connaître son crépuscule. Cependant, il va se relever et préparer sa vengeance.

    J'ai adoré à la fois le contexte au temps de la grande Rome. J'ai été également assez touché par l'humiliation subi par Lucius mais je savoure déjà sa réussite. C'est fou comme j'aime ces histoires de rédemption.

    Le graphisme est parfois un peu faiblard surtout dans les scènes d'action et de combat mais il assure tout de même un minimum par un côté assez envoûtant.

    Vivement la suite de ce péplum entre trahison et vengeance !

    Erik67 Le 07/06/2021 à 08:22:46

    Alors que dans « Naoto », on suivait la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima avec le regard d'un habitant extérieur, on va au contraire être à l'intérieur au moment crucial. C'est bien beau de critiquer sur ce qu'il aurait fallu faire avant pour éviter la catastrophe, il faut également savoir gérer les hommes dans ces moments de crise sans céder à la panique ou au désarroi.

    On sait désormais qu'il aurait fallu une digue haute d'au moins 15 mètres pour éviter l'engloutissement du site par l'eau de mer suite au tsunami. C'est la privation d'électricité qui a empêché les système de secours de prendre le relais suite à un terrible tremblement de terre et à ce tsunami dévastateur.

    Le directeur de la centrale va être mis sous une pression qu'aucun homme n'a eu à subir ces dernières années. Certes, il est parfois assez colérique comme nous le verrons mais c'est un chef aimé par ses employés car il ne flanche pas malgré l'adversité. Il a injecté de l'eau de mer dans les réacteurs sans en référer à sa hiérarchie pour éviter une catastrophe pire que Tchernobyl. On verra que son attitude a été plutôt héroïque. Il décédera d'un cancer deux ans plus tard comme de nombreux acteurs majeurs présent sur le site.

    Par contre, le comportement et l'attitude du Premier Ministre japonais de l'époque a été franchement déplorable. Il n'aurait pas hésité à sacrifier pour rien la vie de tous les employés sur le site même ceux dont la présence n'étaient pas utiles. Par ailleurs, son déplacement n'a fait que compliquer le travail de ces hommes qui essayaient par touts les moyens de s'en sortir. Il n'a pas hésité à les fustiger au lieu de les traiter en héros ou du moins à les encourager comme il se devrait. C'est facile de donner des ordres quand on n'est pas sur le terrain.

    Les conséquences de cette catastrophe ont été désastreuses a bien des niveaux que cela soit humain ou écologique. Cela a entraîné une prise de conscience non seulement au Japon mais dans le monde entier sur les dangers du nucléaire. Près de chez moi, c'est la plus vieille centrale nucléaire de France, à savoir celle de Fessenheim, qui a fermé.

    Cette BD est fort bien réalisée à partir du témoignage exclusif du directeur de la centrale devant une commission d'enquête qui l'auditionne. Ce sont ces 5 jours décisifs qui seront contés minutieusement à la manière de la série à succès Tchernobyl. On va enfin presque tout savoir sur ce qui s'est réellement passé même s'il restera certaines zones d'ombre. Un dossier assez bien documenté viendra complété cet album recommandé par le magazine Science et Vie. Moi aussi, je la recommande.

    Erik67 Le 07/06/2021 à 08:21:20
    Nottingham - Tome 1 - La Rançon du roi

    C'est un titre assez plébiscité par le lectorat et la critique mais qui ne m'a pas totalement convaincu. Il faut dire que je m'attendais à mieux devant tant d'éloges.

    Le contexte est celui de revisité encore une fois l'histoire de Robin des Bois avec une intervention plus active de la belle Marianne sur fond de contexte historique d'enlèvement du roi Richard cœur de Lion et de trahison de son frère le prince Jean sans terre pour s'emparer du trône d'Angleterre.

    Le début sera un long dialogue entre la jeune châtelaine Marianne et une vieille femme un peu sorcière pour nous placer dans le récit. Il est question des shérifs et notamment celui de Nottingham qui doivent verser une contribution afin de garder leur charge d'officier de la couronne. Visiblement, le prince Jean veut détourner des sommes pour financer sa prise de pouvoir.

    Certes, il y a de l'innovation afin de surprendre le lecteur mais cela dénature totalement le mythe originel pour partir dans une espèce de surenchère gratuite qui n'apporte rien au final. Certes, c'est bien réalisé avec un graphisme digne de ce nom notamment grâce à des décors soignés. Mais bon, la narration est parfois assez lourde et indigeste.

    Bref, il va falloir s'accrocher pour bien suivre. J'avoue que je n'ai pas envie de faire un effort quand je lis une BD car il y a tant de choix possible. Désolé mais là, je préfère passer mon tour.

    Erik67 Le 07/06/2021 à 08:19:54
    Les contes de la Pieuvre - Tome 3 - Célestin et le cœur de Vendrezanne

    Je n'ai pas trop apprécié le graphisme ainsi que ce récit pour le moins étrange ayant pour lieu la capitale parisienne de la fin novembre 1879.

    Il est question d'un gentil garçon de salle Célestin qui voit les personnes sous un aspect parfois très hideux pour ne pas dire monstrueux. C'est assez déjanté mais cela reste tout de même assez sérieux dans la mise en œuvre de ce récit qui joue sur le terrain du fantastique.

    Il s'agirait du troisième récit des contes de la pieuvre sachant que je n'ai pas lu les deux premiers. Qu'importe car c'est un récit indépendant.

    Le dessin est assez anguleux et imprécis en ce qui me concerne. Je ne suis pas adepte de ce genre de graphisme qui peut toutefois plaire aux autres lecteurs grâce à un certain esthétisme fin XIXème siècle. Il y a également une finition assez peaufiné. Je reconnais une grande patte de l'auteur mais ce n'est pas dans mon genre de prédilection.

    On reste sur une atmosphère post-communarde d'un Paris presque fantasmé. Certes, il y a la pègre mais c'est également la belle époque qui commence. On fera également un tour dans les catacombes. A noter également un découpage sous forme de feuilleton, ce qui était assez d'actualité à l'époque.

    Je n'arrive pas à définir ce qui ne m'a pas attiré et qui a fait que je ne suis pas entré dans ce récit fantasmagorique pourtant très riche. Poésie, mystère et fantastique seront au goût du jour dans cette auberge pas comme les autres. Un titre de toute manière assez plébiscité.

    Erik67 Le 06/06/2021 à 12:08:41

    Peu de gens le savent dans la nouvelle génération mais le Portugal a été pendant très longtemps une dictature (1926-1974) avant d'intégrer l'Union européenne.

    Oliveira Salazar a mis en place l'Etat nouveau, un régime autoritaire, conservateur, catholique et nationaliste et fortement anti-communiste mais sans être un régime fasciste.
    L'armée et la police politique surveillent le pays, en ayant notamment recours à des indicateurs fondus dans la population. Les prisonniers politiques sont incarcérés dans des centres de rétention. La torture y est couramment pratiquée. Les guerres coloniales, qui durent de 1961 à la révolution des œillets en 1974 coûtent la vie à 8 000 portugais.

    Cette BD va nous faire découvrir ce pays après 40 ans de dictature soit en 1968. On va suivre le parcours d'un homme Fernando Païs, médecin de profession, qui s'était marié durant sa jeunesse avec une belle activiste alors que son frère travaillait dans la police pour l'Etat.

    J'ai beaucoup aimé la personnalité de notre héros qui joue sur la nonchalance et son détachement pour affronter la dure réalité de la vie sous un régime autoritaire qui ne fait pas de cadeau. Il a du payer le prix fort pour ses errements de jeunesse. Il y a une formidable maîtrise dans la dimension psychologique ce qui fait la différence avec une autre BD généralement au héros assez léger et sans réelle consistance.

    C'est une œuvre qui m'a non seulement captivé mais qui m'a également touché en plein cœur. En tous les cas, on n'oubliera pas de sitôt cet air de fado.

    Erik67 Le 06/06/2021 à 12:07:17
    Un pape dans l'histoire - Tome 6 - Pie XII face au nazisme - 1/2

    C'est la première fois que je lis un titre de cette collection consacrée au plus grands papes de l'histoire comme Jean-Paul II ou Saint-Pierre par exemple. Je vais alors commencer par le plus controversé à savoir Pie XII surnommée le pape d'Hitler. Il lui est reproché d'avoir entretenu des relations diplomatiques avec l'Allemagne nazie en étant complaisant sur la génocide des juifs. Certes, il a dénoncé le communisme ou le nazisme mais dans une sorte d'ambivalence qui n'a pas plu. A noter que le Vatican était entourée par une Italie fasciste.

    Evidemment, la réalité est bien plus complexe. Cette œuvre se veut comme une espèce de réhabilitation de ce personnage que l'on va découvrir au travers les yeux d'une jeune juive à savoir Rachel qui a assisté à une pièce de théâtre se terminant dans la confusion et la polémique en 1963 à Paris. Elle fait partie d'une famille qui fut déportée et n'a pas une bonne impression de ce pape.

    J'aime bien les œuvres qui sortent des sentiers battus pour nous offrir une autre vérité qui peut être entendue par ceux qui ne sont pas totalement fermés. Une première partie fort réussie qui donne envie de poursuivre dans un second et dernier tome.

    Erik67 Le 06/06/2021 à 12:04:38
    Love (Bertolucci) - Tome 1 - Le tigre

    Il est parfois reposant de lire des bd sans aucun dialogue. En l’occurrence, on suit le parcours d’un tigre dans une jungle de la péninsule indienne qui est à la recherche d’une proie à sa portée. Les dessins sont d’une incroyable beauté. Cela restitue à merveille la puissance du tigre. On rencontre également d’autres animaux mais qui paraissent bien fades par rapport à ce félin à la fourrure rousse rayée de noire qui est mis en avant.

    Je n’ai pas trop aimé la philosophie de cette bd et même le titre qui ne colle pas au royaume animal. Les sentiments sont quelque chose d’unique et qui collent au genre humain, n’en déplaise à tous les défenseurs de la cause animale. Je suis surpris de voir que l’on préfère souvent les animaux aux êtres humains. Fort heureusement, je n’éprouve pas un tel dégoût de l’humanité pour en arriver à cette extrémité.

    Le tigre du Bengale est l’un des plus grands carnivores au monde. Sa réputation de mangeur d’homme ne sera pas usurpée comme le montre d’ailleurs cette bd. A noter également que ces félins ont l’habitude d’attaquer dans le dos. Je sais l’espèce en voie de disparition. Je suis bien entendu pour la conservation dans une réserve naturelle. En tout cas, cette bd rend hommage à ce bel animal féroce.

    Erik67 Le 06/06/2021 à 12:01:58

    Ces 4 histoires ont été réalisées les 27 et 28 janvier 2009 dans le cadre des 24 heures de la bande dessinée. A une heure précise, un thème est donné : 24 heures plus tard, les auteurs doivent rendre une histoire de 24 pages ce qui les force à travailler très vite, à inventer, à dessiner de façon plus lâchée. Cet exercice a été organisé aux Etats-Unis par Scott Mc Cloud dès 1990. Il a été importé en 2007 par Lewis Trondheim à Angoulême.

    Les contraintes de l'édition 2009 : le récit devait être muet et se dérouler dans un musée. Comble du bonheur, vous aurez droit à un récit de Bastien Vivès dont la plupart des bdphiles sont tombés en grâce devant la qualité de son dessin. Pour ma part, je suis désolé de ne pas adhérer. Évidement, de telles contraintes entraînent un dessin à la limite du brouillon. Mais plus rien ne se perd de nos jours et les Editions Warum ont naturellement décidé de les publier à travers cet ouvrage.

    Il est clair que le musée entraîne un imaginaire bien fertile pour les auteurs. Il est vrai que cela en devient comme un manifeste nous incitant à franchir les portes de ce lieu qui recueille des tableaux qui moisissent et des objets qui pourrissent avec des rideaux emplis de poussière. Il y a bien une espèce de Monsieur Loyal qui fait le lien entre chaque histoire. J'ai bien aimé ces intermèdes.

    Cependant, aucune de ces histoires ne m'a véritablement marqué malgré la louable intention des auteurs.

    Erik67 Le 06/06/2021 à 11:08:07
    Bloodborne - Tome 1 - La Fin du cauchemar

    Il est vrai que pour l'instant, je n'ai jamais lu une adaptation de jeux vidéos en bande dessinée qui m'est suffisamment marqué pour que je la qualifie de réussite. J'avoue avoir été assez souvent déçu. Ce bloodborne n'échappe malheureusement pas à la règle.

    Certes, l'univers est assez intéressant mais c'est trop bourrin pour moi. Il y a certes ce monstre qui poursuit notre chasseur qui doit absolument protéger un enfant doté de pouvoirs magiques. C'est extrêmement gore. Trop pour moi. Il y a une surenchère que je n'apprécie pas vraiment.

    Après, il est vrai que cela se laisse lire. Cependant, je pense que seuls les fans du jeu vidéo pourront réellement apprécié.

    Erik67 Le 05/06/2021 à 19:30:54

    C'est voulu comme poétique mais c'est plutôt érotique de façon quand même assez déplacée. C'est surtout éminemment féministe en donnant tout son sens à la femme et à son seul plaisir.

    Il faut savoir que les hommes seront humiliés d'une façon qui m'a fort dérangé. Mais bon, c'est voulu. Si cela peut faire du bien, alors pourquoi pas ? Mais bon, on ne peut pas m'obliger à aimer cela.

    Airpussy se veut allégorique en produisant une sorte de déesse à respecter mais je n'ai pas très bien compris le sens de tout cela. Trop métaphorique ! C'est destiné à un public averti.

    Erik67 Le 05/06/2021 à 08:56:16
    Tarzan (Bec) - Tome 1 - Seigneur de la jungle

    Encore une nouvelle version de Tarzan, le seigneur de la jungle que nous livre Christophe Bec accompagné de Stevan Subic au dessin. Il n'y aura fort heureusement aucune dérive fantastique. On reprend le roman écrit à l'origine par Edgar Rice Burroughs et on exploite certaines idées plutôt que d'autres.

    Le cadre reste le même à savoir la jungle avec un petit passage en Ecosse dans le domaine des Greystoke. J'ai trouvé la fin un peu expéditive alors que l'introduction était plutôt réussie dans le genre BD muette.

    On retrouve certaines similitudes avec le Tarzan de Disney bien entendu. Cependant, cette version est plus sauvage, plus sensuel et plus moderne. C'est cet apport nouveau qui va faire la différence par rapport à un personnage que l'on connaît tous assez bien. C'est très loin d'être une version édulcorée.

    Un mot sur le dessin pour dire qu'il est véritablement de toute beauté avec une colorisation sublime. Il faut quand même le souligner.

    Au final, c'est une œuvre plutôt réussie qui est assez agréable dans sa lecture malgré la dureté de ce récit. Cela ne se terminera pas forcément par un happy end.

    Erik67 Le 05/06/2021 à 08:53:46
    Beast - Tome 1 - Yunze, le dieu gardien

    C'est le genre de bd qui aurait pu me plaire au premier abord. Les couvertures représentent les 4 puissances divines : l'aigle, le chien, la panthère et le serpent. Elles sont plutôt alléchantes. Visiblement, il n'y aura que 3 tomes à cette saga qui imagine une sombre destinée pour notre planète.

    Mais voilà, le scénario qui patauge un peu n'est guère crédible dans cet appel à des divinités animales qui sortent d'on ne sait où. Il y a également un style très mangatisé mais qui ne s'assume pas vraiment. Le melting pot, c'est bien quand il y a une espèce d'harmonisation. Ici, on est en présence d'une désorganisation qui se ressent même dans le dessin. Et dire qu'il y a une sérieuse touche par rapport aux fabuleuses histoires de Miyasaki.

    Bien que situé dans le futur, cette histoire s'inscrit plutôt dans une tendance médiévale fantastique. Les plus jeunes seront sans doute emportés par l'ambiance car c'est une bd qui se défend d'une certaine manière.

    Nul doute que les thématiques sont fort intéressantes comme le point de non-retour atteint par l'homme dans sa soif de conquête et de découverte. La vision apocalyptique offre également une autre perspective de rachat à condition de parvenir à s'entendre. Il manque quand même quelque chose pour convaincre réellement. Quoi ? Un peu plus d'originalité car c'est du déjà vu.

    Erik67 Le 05/06/2021 à 08:51:36
    Gilgamesh (Bonneval/Duchazeau) - Tome 1 - Le Tyran

    La collection "Poisson Pilote" de chez Dargaud est l'une de mes préférées à force de lire des ouvrages de bonne qualité. Gilgamesh va cependant échapper à la règle. Il y a toujours un titre qu'on préfère moins.

    Ici, j'ai eu l'impression de lire un titre dans le style de Sfar mais sans arriver à nous passionner véritablement. En effet, la narration est souvent inutilement bavarde et assez décousue. Il y a pourtant des passages où l'on passe de bons moments. J'ai bien aimé l'amitié naissante et les épreuves traversées par Gilgamesh et Enkidu.

    Les légendes mésopotamiennes sont bien sûr intéressantes. Le moins que je puisse dire est qu'elles ne sont pas servies par un graphisme de haute qualité. Je n'aime pas ces traits hachurés qui rendent méconnaissables certains personnages. Cela donne certes un style dépouillé mais trop brouillon à mon goût. Si on ajoute à cela une accessibilité difficile à l'histoire, vous aurez droit à une lecture plutôt pénible.

    Je ne recommanderai pas cette lecture. Il y a beaucoup mieux à proposer.

    Erik67 Le 05/06/2021 à 08:49:16

    Un graphisme totalement épuré pour un récit mélancolique un peu dénué d'intérêt. Voilà ce que je retiens de cette ballade douce amère dans le passé.

    Les couleurs ne sont présentes que pour les scènes qui se situent dans l'enfance de cet homme aigri qui souhaite revenir habiter dans un immonde immeuble au bord d'une plage espagnole. Le scénario n'est guère convaincant avec une fin en queue de poisson. Normal, face à la mer...

    C'est bien de revenir sur les traces de son passé. Cependant, il ne faut pas vivre dans le passé en se remémorant tous nos actes manqués en qualité d'adolescent mal dans sa peau. C'est le présent qui compte et le futur à bâtir. Or ce présent n'est évoqué qu'en noir et blanc dans un style graphique qu'il faut véritablement épouser.

    L'auteur a reçu pour cette œuvre en 2006 le prix "révélation" au salon de Barcelone. La tour blanche est loin d'évoquer pour moi la chaleur estivale et les folles passions autour d'une plage.

    Erik67 Le 05/06/2021 à 08:40:41
    Les cosmonautes du futur - Tome 1 - Les cosmonautes du futur

    Les cosmonautes du futur nous entraînent dans les délires paranoïaques de deux enfants Gildas et Martina qui se croient entourés d'aliens et de robots. Ils vont tenter de découvrir preuve à l'appui la mystérieuse conspiration qui plane sur notre planète. Les dialogues sont soutenus entre école, bonbons et jeux de dames. Une bd certes distrayante mais trop bizarre dans sa conclusion.

    On sent fortement l'influence de la série X-Files qui marqua les années 90 ainsi qu'un zeste du Truman Show avec Jim Carrey. Si on nous mentait ? Si le monde qui nous entoure n'était pas réel ? I want to believe...

    Je n'ai pas adhéré à la conclusion des auteurs à la fin du premier tome et cela m'a pour tout dire gâché tout le plaisir. Certains aimeront ce côté décalé qui réserve bien des surprises. D'autres seront frustrés par cette fin brutale, ce qui est mon cas. Comment résumer l'ensemble ? Un bon début et une fin très bizarre.

    Erik67 Le 04/06/2021 à 08:22:20

    Cette lecture s'est révélée totalement inutile même d'un point de vue amusement. Ces petites scènes qui s'entrechoquent partent dans l'absurde le plus total afin de rendre un effet comique.

    Il n'y pas pas de présentation des multiples personnages. On entre directement dans le vif du sujet sans réelle cohérence.Or, pour une raison qui m'échappe un peu, cela ne prend pas. J'aime pourtant le genre mais pas le western décalé. Je me souviens pourtant avoir donné la note maximale à « Lincoln » une autre série qui allie l'humour et le western.

    Bref, ce qui pose problème, c'est cette œuvre en elle-même trop burlesque avec même quelques effets macabres. L'auteur a le mérite d'avoir créer un style bien personnel qui peut plaire ou pas...

    Erik67 Le 04/06/2021 à 08:21:03

    Après Norbert le Lézard, voilà Norbert le Mouton. Il faut dire que les auteurs de bd ne font pas beaucoup preuve d'originalité en ces temps-ci. On suit ici les aventures d'un mouton un peu teigneux dont la vie est ponctuée par les verts pâturages. On y croise quelques abeilles et autres taureaux. Bon, il faut dire que c'est un anglais qui a imaginé ces histoires de mouton en forme de strips. Cela s'explique...

    Pour le format, c'est invariablement 12 cases par planches. Sur 63 pages, cela fait un peu beaucoup dans la répétition. On regrettera l'absence d'audace des cases pour la forme.

    Pour le reste, on sourit de temps en temps. C'est plutôt destiné aux enfants. Il y a également des éléments incluant le fantastique comme un troll ou le leprechaun, une sorte de lutin irlandais gardien de trésor au pied des arcs-en-ciel.

    On regrettera également un langage parfois grossier. Tout compte fait, je ne crois pas que cette comédie agricole soit également destinée aux enfants. Pourtant, cela reste des histoires bien naïves avec un manque évident d'imagination et un sens de la répartie dans les dialogues bien pauvre. Cela plaît peut-être Outre-Manche mais ici, je ne suis pas certain.

    Erik67 Le 04/06/2021 à 08:18:21
    L'or de Saba - Tome 1 - Ardoukoba

    Cette série qui s'appelait à l'origine "Ardoukoba" a été reprise par les Editions Soleil. La légende du trésor de la reine de Saba a déjà fait l'objet de maintes publications et de série télévisée à commencer par Allan Quatermain (et les mines du roi Salomon). Le récit se situe en Ethiopie où les Italiens ont bien du mal à garder leur souveraineté en cette fin de XIXème siècle (cela ne sera d'ailleurs pas mieux au XXème siècle.).

    Ce récit est composé de trois personnages principaux hautement stéréotypés (la belle africaine, l'ecclésiastique et le macho aventurier). Tout est parfaitement prévisible dans le scénario. C'est de la vraie bd pop-corn avec un dessin plutôt agréable.

    Au niveau des sensations éprouvées par le lecteur, il faudra repasser. L'héroïne porte le nom d'Ardoukoba qui est en réalité un volcan situé à Djibouti, entre le Ghoubbet-el-Kharab et le lac Assal. Bref, aucune originalité. Elle part à la recherche de la nécropole de la reine de Saba qui recèle un fabuleux trésor qui pourrait refaire remonter les finances du Vatican. On croît rêver ! Et puis, on retrouve toujours ces pièges et ces fantômes de l'immense tombeau vieux de 28 siècles.

    C'est dommage car il y avait peut-être matière à faire mieux. Cette série ne restera pas dans les annales. La bd italienne ne rime pas toujours avec bonne qualité.

    Erik67 Le 04/06/2021 à 08:17:09

    Dans cette longue épopée historique de science-fiction, on voit les humains décliner après avoir modifié génétiquement les chimpanzés pour en faire des esclaves modernes. Les mammifères dominants au niveau de l'intelligence finissent par être les dauphins comme le titre de l'album l'indique de manière formelle. La fin de l'histoire réserve d'ailleurs une belle surprise au lecteur...

    Ces quelques histoires courtes suffisent à l'auteur pour nous raconter ces dix millénaires fictifs à la manière d'un livre d'histoire qui fouille dans les vestiges d'une antique civilisation: celle des hommes. Le concept attirera plus d'un amateur de science-fiction. Mais encore faut 'il croire en ce devenir imaginé ce qui n'est manifestement pas mon cas. Demain les dauphins était le second album de Prado publié en France. Il a fait beaucoup mieux depuis.

    Cependant, cet album a des qualités intrinsèques propres: entre lyrisme, efficacité graphique et mordant des dialogues.

    Erik67 Le 04/06/2021 à 08:15:47

    Je n'ai pas aimé ce préquelle au jeu vidéo du même nom. On retrouve tous les personnages de la galaxie Batman dans une surexploitation qui donne la nausée.
    Certes, le début de ce récit est assez original sur une idée forte telle que la mort du Joker vaincu par notre chauve-souris préférée.

    Pour autant, je dois dire que j'ai plutôt apprécié le graphisme du dessinateur qui entre pour la première fois en matière. L'histoire paraît tout à fait poussive et il faut de la bonne volonté pour y entrer. Les fans du jeu vidéo devraient sans doute trouvé son compte mais pas les autres.

    Erik67 Le 04/06/2021 à 08:13:54

    Une série abandonnée qui se laisse lire mais qui n'est pas ce que Servais a fait de meilleur.

    Le scénario laisse un peu à désirer quant à son déroulement. Le dessin quant à lui est un peu morne. Il manque beaucoup de qualités intrinsèques à cette bd.

    L'intrigue fait curieusement penser à ces feuilletons télé d'après-midi pour la ménagère de moins de 50 ans. Un anti-héros au relent pédophile, une saga familiale sur fond d'Indochine. Bref, une trahison amoureuse et un exotisme de pacotille pour un cocktail finalement sans saveur. Comme dirait Margaret Thatcher : rendez-moi ma monnaie !

    On ne regrettera pas d'autant que Servais a fait beaucoup mieux depuis.

    Erik67 Le 04/06/2021 à 08:12:44
    L'Ère des reptiles - Tome 1 - Une guerre tribale

    L’âge des reptiles n’est en fait qu’une succession de combats assez voraces entre dinosaures les plus divers. L’absence de texte fait qu’on se plonge directement dans cette aventure animalière d’un autre âge. Il est dommage que cela ne reste que sur le plan de la chasse à la bonne viande sans prendre partie pour un vélociraptor.

    Certes, on pourra différencier les différentes catégories de carnivores qui se succèdent aussi bien sur terre, dans les airs que sous la mer. L’auteur a d’ailleurs composé l’un des story-boards de Jurassik Park. On reste dans la même ambiance mais le parc en moins.

    C’est très bien dessiné dans un style réaliste mais l’absence de scénario pèse lourdement sur cette œuvre pourtant très dense.

    Erik67 Le 03/06/2021 à 07:57:21

    Je n'ai pas été convaincu par ce travail réalisé par les 16 étudiants de l'Ecole Estienne. C'est beaucoup trop inégal dans l'ensemble. Le concept était intéressant mais le résultat ne suit pas et n'est pas à la hauteur de ce que le lectorat pouvait en attendre.

    La tapisserie du musée de Cluny donne lieu à des récits imaginatifs et totalement décalés. C'est sans doute un peu trop fun et décalé à mon goût.

    Pour ce qui est du dessin, ce n'est pas gagné. Il y a encore beaucoup trop de maladresses pour une publication en grande pompe. C'est vrai que certains s'en tirent mieux que d'autres d'où cette profonde inégalité dont je parlais en préambule.

    Il faut également encourager les jeunes auteurs qui font des coup d'essai. Mais comme chacun le sait, je suis d'une dureté sans pareille dans l'appréciation car j'estime qu'une œuvre publiée et qui est destinée au public ne doit pas se faire dans l'amateurisme.

    Erik67 Le 03/06/2021 à 07:56:01
    Le magicien d'Oz (Shanower/Young) - Tome 1 - Le Magicien d'Oz

    Je n’ai pas du tout été convaincu par cette adaptation du magicien d’Oz même si elle reste fidèle à l’œuvre originelle où l’on va suivre Dorothée dans ce monde un peu enchanteur.

    Le ton est vraiment naïf et parfois assez candide. On s’ennuie assez vite par manque de rythme. Je pense qu’un lectorat plus jeune pourra sans doute mieux apprécier que moi.

    On pourra me rétorquer qu’il y a plusieurs niveaux de lecture mais j’avoue ne pas l’avoir senti ainsi. La mise en scène manque cruellement d’un certain savoir-faire.

    Le travail au niveau graphique est tout de même d'une grande qualité avec une belle mise en couleur, il faut également savoir le reconnaître.

    Bref, je n'ai pas trop accroché.

    Erik67 Le 03/06/2021 à 07:53:57

    C'est une bd beaucoup trop sommaire malgré un écrin somptueux. Je suis toujours étonné par un déploiement de moyens étonnant pour si peu de choses finalement.

    Par ailleurs, les chapitres sont divisés par des titres indiquant une progression de périodes historiques telles que la préhistoire, l'antiquité ou le Moyen-Age. Jusqu'ici, tout va bien sauf que cela ne colle pas aux différentes époques évoquées puisqu'il s'agit de suivre la progression d'un chimpanzé que la NASA va envoyer dans l'espace dans les années 60 avant d'y envoyer son premier homme. Reste la symbolique...

    Nous avons une bd totalement muette centrée sur le chimpanzé. On pourrait certes admirer le dessin mais il y a si peu de matière sur autant de pages.

    Erik67 Le 03/06/2021 à 07:52:32
    Flying witch - Tome 1 - Tome 1

    Je n'ai pas été emballé plus que cela par cette série mettant en scène une jeune lycéenne qui quitte la région de Tokyo pour aller dans le nord-est du Japon afin d'exercer ses talents de sorcière entre un balai et une mandragore et un chat noir.

    Il est vrai qu'elle se met au vert pour découvrir les bienfaits de la nature et profiter de petits moments pour décompresser et rêver. C'est typiquement un manga pour enfants qui leur plaira incontestablement s'ils ont été bercé par Harry Potter, un autre sorcier moderne.

    Cela reste abordable mais le graphisme n'est pas vraiment très élaboré. Par ailleurs, il ne se passe pas grand chose avec un rythme assez lent et on va très vite s'ennuyer. Un manga trop gentillet...

    Erik67 Le 03/06/2021 à 07:50:29

    Voici encore une une bd qui critique très amèrement notre société de consommation. Il convient d'être un adepte de ce cher Karl Marx qui campe son personnage dans cette œuvre à l'assaut des Marx Donald du monde entier.

    Certes, cette critique qui tape sur le culte de l'argent peut faire des adeptes parmi un certain public altermondialiste. En ce qui me concerne, le style graphique m'a paru assez rebutant malgré quelques effets de style recherché façon pub américaine.

    C'est au final une parodie un peu absurde parmi tant d'autres où les X-Men deviennent les X-Perts du libéralisme à outrance. J'ai eu beaucoup de mal à cette lecture que je n'ai pas trouvé très drôle même si certaines idées ou métaphores peuvent paraître assez pertinentes. Je suis resté à la fin quand même assez perplexe sur cette démonstration.

    Erik67 Le 03/06/2021 à 07:49:33

    Ce récit est creux comme ces vagues qui s'abattent sur le rivage. Quand on veut se la jouer dans le genre poétique, on essaye de construire un récit qui suscite au minimum un intérêt. Je ne sais pas moi...par exemple rendre la petite "Ascension" plus intéressante. Si le contact ne passe pas au début, c'est fini et on est forcément déçu.

    Bien entendu, ce n'est pas ce que j'ai lu de pire mais je n'ai pas aimé. Cela ressemble à un exercice de style dans ce qu'il y a de plus pompeux: une trame devenue bizarrement absurde. C'est un peu comme du romanesque à l'ancienne: soigné et désuet. Force est de reconnaître que si le résultat n'est pas honteux, il n'est pas non plus très enthousiasmant.

    Erik67 Le 02/06/2021 à 08:00:35

    Avec ce titre, on explore les joies de l'entreprise moderne. Il faut dire que pour ceux qui travaillent dans les entreprises, certains thèmes leur parleront comme la réunionite ou les termes en anglais pour faire bien.

    On va suivre le parcours de Fabrice Couturier qui est un cadre beauf à l'ancienne et qui se voit refuser une promotion pour un poste de responsable des achats au profit d'une personne extérieure qui n'a pas fait ses preuves dans l'entreprise. Pour évoluer, il doit dégager ailleurs mais il ne le souhaite pas vraiment surtout à son âge.

    Il est également question d'accident de travail, de déclaration d'incidents afin de respecter les mesures d'hygiène et de sécurité. Cependant, cela va virer à l'absurde dans certains cas comme pour le remplacement d'une pile d'horloge ou de descente d'un simple escalier. Il s'agit également de ne plus boire une goutte d'alcool à midi lors d'un repas au restaurant.

    Le stop work qui porte le titre de cette BD est la possibilité d'interrompre son travail lorsqu'une situation dangereuse semble imminente. C'est loin d'être le cas dans un bureau mais il paraît qu'il faut se méfier des agrapheuses. Bref, c'est la sécurité avant tout.

    Je trouve que ce titre décrit bien la situation actuelle ainsi que le malaise qui existe dans les entreprises où il faut s'adapter constamment à des règles de plus en plus contraignantes et où la férocité de certaines personnes n'a plus aucune limite pour écraser les autres et avancer. Les auteurs dressent un saisissant portrait qui est une véritable critique du monde de l'entreprise et de ses managers cyniques.

    Erik67 Le 02/06/2021 à 07:59:06

    C'est une œuvre assez extraordinaire que voilà sur une problématique très actuel à savoir les migrations pour fuir des dictatures répressives ou en guerre. Cela s'étale sur plusieurs générations comme pour souligner le même mouvement de l'histoire.

    C'est une œuvre assez singulière emprunt d'une certaine idéologie philosophique et religieuse qui n'a pour objectif que la bienveillance surtout si on traverse des périodes difficiles. Tolérance et acceptation de l'autre malgré des cultures différentes seront au programme.

    Mon seul reproche est que c'est parfois trop chargé, trop bavard sur certaines pages où il faut lire des manuscrits pour rester dans le ton de ce récit qui peut parfois nous perdre sautant d'une époque à l'autre dans un enchevêtrement pas facile.

    On suivra l'histoire d'Iris l'italienne et Ismaël originaire de Syrie mais également celle de la mère d'iris qui vient d'Argentine.

    On aura droit à quelque chose de profondément humain et de spirituel qui nous fait comprendre que c'est l'amour qui peut nous sauver tous.

    Erik67 Le 02/06/2021 à 07:57:58

    On pourrait se croire dans « The legend of Zelda – Ocarina of time » avec un titre pareil mais il n'en sera rien. On se dirigera plutôt vers une version gay n'ayant rien à voir avec le célèbre jeu vidéo. Attention aux amalgames et autres duperies sur le produit. On croirait que les titres sont parfois choisis pour induire en erreur un jeune lectorat.

    Je n'ai pas aimé ce titre, car j'ai trouvé d'une certaine mièvrerie malgré une construction audacieuse autour de 4 couples dont l'un connaît au moins l'un des membres d'un autre couple. Le thème principal est la construction de la relation sentimentale.

    Concernant le graphisme, il est certes assez soigné mais j'ai l'impression de retrouver à chaque fois les mêmes têtes que je vois dans d'autres titres comme « Les gouttes de Dieu » par exemple. Du coup, j'ai beaucoup de mal. Je ne comprends pas cette uniformisation qui n'existe pas en Europe.

    Links est un yaoi très soft qui nous livre des destins plus ou moins tragiques. Toujours la même chose au niveau de l'intrigue : les différents protagonistes n'arrivent pas à exprimer leur émotion à cause de blessures et traumatismes passés qui n'ont pas guéris.

    Erik67 Le 02/06/2021 à 07:56:50

    Il y a des auteurs de l'ancienne génération qui sont incontestablement reconnu par tout l’establishment mais que je n'arrive pas à apprécier leur travail. C'est ainsi et je l'assume.

    Au niveau du dessin, c'est toujours aussi statique et comme figé dans le marbre. Cela fait peur. Les expressions des visages sont souvent vides, voir indéchiffrables.

    Par ailleurs, ce "destin exceptionnel d'une jeune fille" est loin de celui de notre bien-aimée Sissi ! Peut-on seulement aimer une bd si le personnage principal vous paraît totalement insipide ? C'est juste une question que je me pose.

    Pourtant, il s'agit d'une pauvre orpheline encline à la solitude qui a dû subir l'enseignement des bonnes sœurs. Cela aurait dû m'émouvoir et ce n'est pas le cas faute à un graphisme impersonnel et à un scénario beaucoup trop conventionnel pour me plaire et me séduire. J'ai franchement eu une impression de vide. Cela pêche dans la réalisation.

    On peut passer totalement au travers de cette lecture datant tout de même de 1980 qui ne restera pas gravée dans les mémoires.

    Erik67 Le 01/06/2021 à 09:15:38
    La trilogie de la violence - Tome 1 - Le Syndrome [E]

    C'est une curieuse enquête policière qui va mener jusqu'au Canada pour de singulières et plutôt horribles expériences utilisant les enfants. Le syndrome E est censé nous manipuler au niveau de la violence ce qui peut être utile pour certains services spéciaux ou l'armée surtout dans des époques de tensions.

    L'auteur arrive à nous faire intéresser aux méandres de cette enquête au travers deux personnages différents bien campés à savoir Lucie et Sharko (non pas l'ex-président!). Il y aura du suspense et des rebondissements. On notera également une influence du film d'horreur «The Ring» pour ceux qui connaissent.

    Je n'ai pas trop aimé cette fin ouverte qui laisse place artificiellement à une suite alors que le récit semblait terminé et les protagonistes étaient tous hors d'état de nuire à moins qu'il y avait encore une enfant cachée. Cela laisse place à une petite incompréhension et à la surenchère un peu gratuite. Visiblement, il y aura une suite annoncée en fin de volume à savoir Gataca.

    Pour autant, c'est vrai qu'il s'agit d'un polar comme on les aime avec une histoire bien ficelée. Runberg maîtrise totalement le sujet d'après une œuvre de Franck Thilliez. Les fans de cet auteur seront ravis. Cela se lit d'une traite.

    Bref, au final, une BD qui mêle à la fois intrigue policière et réalité historique comme pour mieux souligner les dangers de notre temps.

    Erik67 Le 01/06/2021 à 09:13:54

    Il faut bon vivre dans cette petite bourgade côtière du Japon où trois jeunes filles assez sympathiques s'en donnent à cœur joie. Certes mais encore ? Eh ben, plus rien d'autre que la platitude de ce qui est énoncé. Bref, je me suis ennuyé ferme.

    Au rayon des bons points, il est à noter que c'est l'un des rares manga petit format à être entièrement colorisé avec une lecture de gauche à droite pour fidéliser le lectorat européen.

    Cependant, le tout donne un caractère doux et sucré à l'ensemble. C'est très joli mais un peu creux. Cette lecture a été d'une pure mièvrerie à l'image de cette fille qui invite son cambrioleur bon chic bon genre à manger des sushis et qui le livre à la police en guise de livreur de sushis.

    Une lecture sans prise de tête pour jeunes filles écervelées entre ballade sur la plage et festival d'été.

    Erik67 Le 01/06/2021 à 09:11:30

    Béatrice est une jeune femme qui travaille dans le centre ville parisien dans un grand magasin d'un quartier très commerçant où il y a beaucoup de monde. Elle prend le métro et le train chaque jour en remarquant un grand sachet rouge qui traîne dans un recoin de la voie publique. Un jour, elle décide de le prendre par curiosité et toute sa vie sera transformée comme si notre héroïne avait été happé dans un rêve représentant ses désirs d'amour et de réussite.

    On est dans de la BD muette dans le genre « Là où vont nos pères » c'est à dire non comique ou loufoque. C'est un exercice plutôt difficile mais que l'auteur Joris Mertens réalisé avec brio à grand renfort d'un dessin tout à fait extraordinaire pour décrire les grandes artères parisiennes. Il y a des pages qui frisent le sublime.

    C'est juste dommage que cela se lit assez rapidement malgré une certaine densité de cet album qui demeure un très bel objet visuel. En effet, le scénario est assez classique mais il est grandement compréhensible ce qui constitue un atout majeur dans ce genre d’œuvre parfois alambiqué faute de dialogues.

    C'est un titre qui est passé un peu inaperçu comme ce sac rouge dans la rue. Il vous appartient de le découvrir pour votre plus grand bonheur et qui sait ?

    Erik67 Le 31/05/2021 à 08:01:42

    Il s'agit de la biographie du plus célèbre des ingénieurs nazis ayant permis aux Etats-Unis de réussir pleinement son programme spatial et de poser en premier le pied sur la Lune dans la course contre l'Union Soviétique.

    Les américains ont voulu récupérer la compétence de ces ingénieurs en fermant les yeux sur leur passé criminel. Bon, la plupart n'ont pas pressé sur la détente mais ont participé à ce manège infernal ayant conduit à des millions de morts dans des camps d'internement. C'est cela que l'opinion public ne pardonne pas. Pour autant, en période de guerre froide, il convient de se servir de ce qu'on dispose comme ressource pour gagner la partie face à un ennemi autrement plus redoutable.

    En effet, les américains vont grâce à l'opération Paperclip en 1945 récupérer les plus grands scientifiques allemands. Ce pays va surtout s'intéresser à ceux qui ont travaillé à Peenemunde en face de la mer Baltique.

    Wernher von Braun fut connu pour avoir fabriqué les fameux fusées V1 et V2 qui vont faire tant de ravage en Angleterre ainsi qu'en Belgique et aux Pays-Bas durant la dernière phase de la guerre mondiale. Hitler aurait pu sans doute gagner la guerre si cette conception avait eu lieu plus tôt, c'est ce que dira le général en chef Eisenhower dans ses mémoires. Ce sont des armes redoutables notamment pour les V2 que les défenses ne parviennent pas à arrêter.

    Les américains vont se servir allègrement de Von Braun et de son équipe puis tout doucement s'en débarrasser après la victoire sur la Lune. Il faut dire qu'une nouvelle génération d'ingénieurs américains hautement qualifiés avait pris le relai surtout pour le programme de la navette spatiale. Je n'ai pas trop apprécié cette hypocrisie du système pour parvenir à leurs fins.

    La description de Von Braun est fascinante car il a pu s'en tirer à très bon compte grâce à des talents indéniables. Il n'avait qu'un rêve absolu : celui de la conquête spatiale. Et pour cela, il était prêt à tout sacrifier et même à travailler avec le diable pourvu d'arriver à cet objectif. Bref, un pur opportuniste comme on en rencontre assez souvent dans le milieu professionnel notamment.

    J'ai trouvé que cette biographie était tout simplement excellente. Un très bon dessin sert l'ensemble. Par ailleurs, c'est réellement passionnant à souhait. On ne rate pas un passage. Je mets presque la note maximale car c'est vraiment un excellent travail.

    Erik67 Le 31/05/2021 à 07:59:13

    On se pose tous des questions sur l'existence de Dieu à moins de croire béatement tout ce qu'on nous dit et ce qu'on nous enseigne en acceptant dans une démarche de foi absolue. Il est vrai que la croyance se transmet souvent de génération en génération. Les gens adoptent les conceptions religieuses de leur groupe social.

    Cet ouvrage a un titre pas comme les autres pour indiquer que ce sont les hommes qui ont crée les Dieux. Du coup, c'est une sorte de remise en question de la création divine qui apparaît spontanément et qui sait tout sur tout et cela en même temps. Pour autant, c'est assez trompeur car dans la démarche, on va suivre un anthropologue Pascal Boyer qui va nous démontrer par diverses théories pourquoi il existe des religions dans le monde et pourquoi les gens sont croyants. Un groupe de chercheurs est réuni autour de lui pour poser des questions et le suivre dans ses démonstrations. Il tente en effet de décrypter les différents mécanismes qui oeuvrent à la fabrication de la foi et à l'émergence des religions à travers le monde de tous temps.

    On pourrait penser que les réponses sont simples mais Pascal Boyer va complexifier à outrance ses théories afin de répondre à des questions légitimes. Au final, le lecteur que je suis s'est réellement perdu d'où une certaine déception après une grosse attente d'un tel pavé superbement mis en image par Joseph Béhé.

    La religion a t'elle pour objectif d'apaiser les hommes dans la peur de la mort en apportant un message réconfortant ? La question est simple mais la réponse donnée sera assez alambiquée. Visiblement, la religion ne soulage qu'une petite partie de l'angoisse qu'elle crée malgré le nombre et la complexité de rituels protecteurs. La peur de la mort serait toujours là. Le débat est alors occulté par le fait qu'il faut connaître les différents programmes mentaux qui se déclanchent dans certains contextes. Et, nous voilà embarqué dans une nouvelle démonstration qui ne m'a pas vraiment convaincu.

    A noter que certaines dictatures religieuses s'appuient sur des prétextes religieux pour convaincre les opprimés qu'ils ne peuvent rien faire pour alléger leur sort sinon attendre la récompense promise dans l'autre monde.

    C'est un essai très intéressant mais pour des chercheurs, des anthropologues qui analysent tout en décortiquant le moindre concept. Moi, j'avoue que je suis totalement passé à côté malgré tout l'intérêt que je portais à ces questions essentielles. J'aurais aimé un résumé à la fin de chaque chapitre pour répondre précisément aux questions posées et non tourner en rond. Bref, comme il le dit lui-même : le projet d'une explication générale de la religion apparaît comme très mal engagé. Certes mais encore ?

    A noter qu'il y a un réel respect des croyances dans cet ouvrage. Ce n'est pas un brûlot contre les religions mais une explication rationnelle et scientifique de ce phénomène avec des concepts qui sont testés On range le monde dans des catégories et on a des attentes intuitives sur ces catégories.

    Au final, ce titre va devenir une véritable références en la matière car unique en son genre.

    Erik67 Le 30/05/2021 à 09:46:02

    Nous allons revoir la terrible triple catastrophe qui a touché le Japon en Mars 2011 à savoir le puissant tremblement de terre, le tsunami géant et la catastrophe nucléaire de Fukushima. C'est la première fois que dans l'histoire, il y a eu un enchaînement assez improbable d'éléments divers pour conduire à un désastre majeur. Mais bon, c'est le résultat qui fut effroyable et qu'on va surtout retenir.

    On suit par les yeux d'une famille d'un brave fermier Naoto Matsumura qui a décidé de rester sur place pour sauver les animaux une fois que sa famille fut mise à l'abri. Il faut dire que des équipes de scientifiques animalier avaient été dépêché sur place pour achever ces pauvres bêtes pour un risque de contamination.

    A noter qu'on apprendra à la fin de l'album qu'il s'agit d'une histoire vraie puisqu'on va voir les photos de ce brave fermier qui donne des conférences dans le monde entier pour nous avertir des dangers d'un accident nucléaire. Ainsi, il avait par exemple manifester pour réclamer la fermeture de la centrale de Fessenheim dans ma région natale alors qu'il a perdu la sienne à tout jamais. Il faut bien avouer que son combat est plein de bon sens. Cela pousse manifestement à la réflexion.

    Je suis toujours assez réceptif à ce genre de récit qui nous apprend les réalités de ce monde et surtout les dangers d'une source d'énergie soi-disant propre.

    Erik67 Le 30/05/2021 à 09:44:27

    Quand on est une héritière Rotschild, beaucoup de gens n'ont que très peu de compassion face à toute la misère du monde. Pour autant, même quand on est riche, on peut être en proie à des problèmes car on est avant tout des êtres humains.

    On va s'intéresser à la vie assez mouvementée de Pannonica de Koenigswarter qui fut surnommée bien plus tard la baronne du jazz. A noter qu'elle a participé très activement à l'effort de guerre durant la Seconde Guerre Mondiale. D'origine juive, elle a eu malheureusement des gens de sa famille pourtant très fortuné qui n'ont pas survécu à la sauvagerie des nazis. Comme dit, il est des cas où parfois l'argent ne fait pas le bonheur.

    A noter qu'elle savait piloter un avion et qu'elle a même participé assez activement à un bombardement en Afrique du Nord où était posté son mari. C'est plutôt le témoignage d'une femme libre.

    Elle va s'intéresser au jazz même avant la guerre. Par la suite, elle va s'occuper de la carrière de Thelonious Monk après avoir fréquenté les plus grands musiciens de jazz de l'époque comme Charlie Parker qui va trouver la mort dans sa chambre d'hôtel ce qui lui vaudra quelques petits problèmes.

    Erik67 Le 30/05/2021 à 09:39:07
    Le dernier Atlas - Tome 2 - Tome 2

    Le dernier Atlas est très loin d'être ma BD coup de cœur. Je n'ai pas trop d'entrain pour ce récit qui commence à s'étaler dans ce second tome pour aller de l'Inde à l'Algérie et combattre ce mystérieux phénomène qui se transforme en ouragan géant. Il y a incontestablement un mélange de genre entre une histoire de ripoux et un combat de robot sur fond de guerre d'Algérie.

    Je sais que ce titre a rencontré l'adhésion du public et du plus grand nombre. Après, chacun de nous réagit différemment face à une même lecture. Moi, j'avoue m'être un peu ennuyé même si tous les ingrédients du genre étaient réunis pour nous faire passer un bon moment de divertissement. Le premier tome ne m'avait déjà pas trop emballé. J'ai voulu laisser une chance à ce titre en poursuivant ma lecture dans un nouveau tome. Je n'y ai pas trouvé mon bonheur et c'est le moins que je puisse dire.

    Pour autant, je suis obligé de reconnaître qu'intrinsèquement, cette Bd est non seulement bien dessinée mais elle offre des atouts incontestables aux lecteurs car il y a de la maîtrise chez les auteurs.

    Erik67 Le 29/05/2021 à 08:15:58
    Le bateau de Thésée - Tome 1 - Volume 1

    Le bateau de Thésée qui est le titre de ce manga est un paradoxe. En effet, pour entretenir la mémoire de ce héros légendaire, ses compagnons ont maintenu en état son bateau. Cependant, au fil des années, il a fallu remplacer des pièces si bien qu'après un certain nombre d'années, il n'y avait plus rien d'origine. Peut-on alors encore parler du bateau de Thésée si tout a été remplacé ? Il s'agit maintenant de se poser la même question s'il s'agissait d'un humain régénéré chaque jour par des milliards de cellules. Voilà pour le concept.

    Le pitch est très intéressant puisqu'il s'agit de suivre la vie du fils d'un assassin qui aurait massacré toute une école en empoisonnant le jus d'orange lors du déjeuner à la cantine. Il y a eu beaucoup de victimes. Bien que les faits remontent à une trentaine d'années en arrière, la famille de l'assassin a subi l'opprobre. Son fils est en passe d'avoir un enfant et d'être père à son tour. Malheureusement, il perd sa bien-aimé durant l'accouchement. Par ailleurs, ses beaux-parents veulent lui prendre la garde de son bébé. On ne peut pas dire qu'on fait dans le joyeux.

    Pour autant, sa femme avant de mourir avait mené une enquête pour s'apercevoir de certaines incohérences qui innocenterait le père de son mari. Notre héros endeuillé retourne sur les lieux du drame et se retrouve projeté dans le passé 6 mois avant les faits sanglants. Pourra t-il changer le passé ? Il se retrouve que ce dernier croît que son père est réellement le coupable. Cependant, il va se passer des choses assez surprenantes.

    Je mets 4 étoiles car c'est bien réalisé aussi bien sur la forme que dans le fond. Au contraire de ma dernière lecture de thriller à savoir « My Home Hero » qui bénéficie de la bienveillance de la critique presse, ce titre est moins connu et pourtant, il me semble bien meilleur car il ne commet pas les mêmes erreurs. Je suis persuadé que le savoir-faire de la réalisation d'un mangaka peut faire toute la différence et c'est bien le cas en l'occurrence. Ce dernier dont c'est la première œuvre paru en France réalise un très bon thriller aux accents fantastiques.

    Erik67 Le 29/05/2021 à 08:14:39

    J'avais pris ce titre Falloujah ma compagne perdue dans une autre interprétation comme le deuil d'un mari ou d'un fiancé. En réalité, nous allons suivre le parcours d'un journaliste correspondant à Bagdad qui retourne dans la ville de ses parents pour enquêter sur ce qui s'est passé en 2004 lors de la destruction de cette ville par les américains en campagne contre l'Irak.

    Nous savons depuis que les armes de destruction massive de Saddam Hussein n'existaient pas et que tout était une affaire de pétrole. Beaucoup sont morts en croyant défendre un idéal de démocratie alors qu'en réalité, cela cachait de sombres desseins. Mais voilà qu'avec cette BD, j'apprends que les américains ont utilisé une terrible arme chimique et bactériologique à base de plutonium enrichi sur cette malheureuse ville.

    On comprendra mieux à la fin pourquoi les habitants se sont alors tournés vers l’État islamique comme pour purger leur haine de l'occupant. Il est question de maladies graves et de malformations multiples dans les naissances. Les experts estiment que c'est pire que ce qui s'était passé à Hiroshima. Et dire que je n'en n'avais pas entendu parler. Il est vrai que les médias se concentre souvent sur des sujets bien plus futiles comme la traite des vaches dans le Lubéron...

    Bien entendu, on ne peut que ressortir meurtri par une telle lecture car les faits sont démontrés par le journaliste au terme d'une enquête assez approfondies. Il y aura des témoignages assez accablants et une réalité du terrain qui ne ment pas. Je suis pourtant un occidental mais j'ai honte de ce qui a été fait en cachette à Falloujah. Du coup, on comprend mieux le titre à savoir Falloujah, ma campagne perdue.

    Un roman graphique qui nous dévoile le monde tel qu'il est sans rien cacher de la vérité.

    Erik67 Le 29/05/2021 à 08:12:53

    J'ai adoré le concept de cette BD qui nous livre une certaine morale à savoir qu’il faut se méfier des apparences car elles sont trompeuses. Il est vrai que ce conseil est valable dans la vie de tous les jours également.

    Le graphisme est assez nerveux pour contribuer au dynamisme de ce récit qui fait dans l’adrénaline.

    On assiste au départ à une course poursuite entre des policiers qui tentent d'arrêter des braqueurs de banque en fuite. La course va se terminer dans les hauteurs de Mulholland drive où deux des braqueurs vont trouver refuge dans une riche villa de petit bourgeois américain.

    Cela va assez mal se terminer. Pour autant, on appréciera ce qui nous est dévoilé et qu'on n'avait pas forcément vu venir car même la couverture est trompeuse. Il y a en ce monde des choses encore pire que le braquage d'une banque. C'est certes violent mais c'est un thriller captivant!

    Erik67 Le 28/05/2021 à 08:18:08

    C'est l'histoire d'une femme qui essaie d'avoir un enfant mais cela ne fonctionne pas malgré toutes ses tentatives de fécondation in vitro. Aimée et Jean sont pourtant très heureux en couple. Il ne leur manque qu'un bambin.

    Cependant, ces échecs suscessifs vont sans doute conduire Aimée à s'attacher à un petit garçon dans la crèche où elle travaille. Elle fait la connaissance de Julio qui est pourtant assez difficile dans son comportement ainsi que de sa mère Charlie, une jeune femme qui élève seule trois enfants dont deux plus âgés.

    Les chaussures de l'enfant sont trop petites et elles lui font mal aux pieds de l'enfant. La douce Aimée va commetre l'erreur d'en acheter une paire mais sans le dire à la maman. Est-ce bien une erreur au fond que de faire preuve d'un peu d'humanité ? En tout cas, cela va avoir de nombreuses conséquences assez néfastes car le règlement est le règlement.

    On ne peut pas interférer dans la vie des gens sur la façon dont ils s'occupent ou pas de leur enfant. Charlie essaie de s'en sortir au niveau professionnel et elle est obligée de faire certains sacrifices. Bref, rien n'est vraiment facile.

    J'ai aimé ce dessin tout en rondeur et ces couleurs chaudes qui illumine cet album de vivant. C'est typiquement le genre de graphisme que j'adore. Il y a des scènes contemplatives mais qui font du bien car elles me parlent.

    Pour le reste, la fin sera un peu douce amère comme pour insister sur le fait que la vie n'est pas toujours juste et n'est pas un conte de fée où tout se termine toujours très bien. Pour autant, il y a cette force qui nous permet de surmonter les obstacles et de continuer à vivre.

    Erik67 Le 28/05/2021 à 08:12:35

    C'est le genre d'histoire qui donne envie de pleurer car c'est malheureusement un véritable drame qu'a connu notre pays durant les années d'occupation. En effet, le gouvernement de Vichy et la police française ont livré des milliers de familles juives aux nazis pour les conduire à leur extermination dans des fours crématoires. On est allé cherché des élèves parfaitement intégré dans les écoles pour les massacrer honteusement au nom de préjugés raciaux.

    Une vieille professeur d'école va réunir un groupe d'ancien élèves dans les années 80 pour remémorer la mémoire de Louise Pikovsky qui lui avait laissé son cartable et des lettres avant d'être arrêté par la police. Elle voulait juste que cette professeure assez sympathique et bienveillante puisse les garder jusqu'au jour où elle reviendrait. Mais la vie en ces temps là n'était pas un conte de fée.

    J'ai été bouleversé par cette lecture même si je sais qu'il y en a d'autres qui traitent du même sujet. A la fin, on peut voir les photos de cette fille, de sa famille, de sa professeur, de ses camarades de classe qui ont réellement existé. Ce n'est pas une fiction car c'est arrivé.

    Je recommande bien évidemment une telle lecture dans un souci de mémoire pour ne jamais oublier ce qui s'est passé dans notre pays. Cela concernait également de pauvres enfants qui étaient brillants et qui avaient tout l'avenir devant eux. Tant de vies brisées.

    Erik67 Le 28/05/2021 à 08:11:04
    Comme sur un nuage - Tome 1 - Tome 1

    Un adolescent plutôt jovial vient d'intégréer un nouveau lycée. Il s'est tout de suite bien intégré mais il voit qu'un de ses camarades de classe est laissé un peu à l'écart. Il faut dire que ce dernier est victime d'une terrible rumeur à savoir qu'il est gay comme si c'était la pire maladie du siècle qu'il fallait fuir.

    Cet adolescent va tout faire pour se rapprocher et combattre la terrible rumeur. Il n'y croît d'ailleurs pas car Ko semble avoir une bonne amie qui le soutient. J'aurais envie de dire : et si c'était vrai, c'est grave? Il ne comprend d'ailleurs pas pourquoi il va entraîner du dégoût chez ce camarade de classe. Il n'aura de cesse que de vouloir être ami avec ce dernier sans trop comprendre ce qui se passe.

    Cela dégouline de bons sentiments et c'est parfois assez peu maîtrisé. Pour autant, cela se lit assez bien. On entre dans le quotidien de ces adolescents qui n'ont pas vraiment de gros problèmes à gérer que l'amour ou l'amitié.

    Erik67 Le 27/05/2021 à 08:43:57

    On va suivre le parcours d'une prof pas comme les autres dans un établissement scolaire puisqu'il s'agit de la documentaliste du CDI. On entre également dans sa vie privée car elle doit aussi gérer son adolescente rebelle en plus des élèves dans la journée. Tout un programme!

    Visiblement, elle est parfois dans l'attente de projet pédagogique organisé par les professeurs ce qui lui permet de travailler voir de sympathiser avec les élèves pour leur donner le goût d'accomplir des choses intéressantes liés à la culture de ce monde. Cependant, il y aura également des moments difficiles surtout quand on est face à la détresse psychologique d'une élève. Elle doit également trouver en elle la part d'assistante sociale alors que ce n'est pas forcément son métier. Elle trouvera toujours les mots justes.

    A noter de longs passages où les professeurs se plaignent des élèves et d'une baisse générale du niveau. Il y a de quoi s'inquiéter si cela reflète effectivement la réalité. Je laisse place à une part de doute. D'ailleurs, elle répond que ce n'est pas le niveau qui baisse mais le monde qui change et les élèves avec. Cette explication me convient mieux.
    Il y aura des moments assez amusants lorsqu'elle est par exemple dans un parc en plein été à se prélasser au soleil et qu'elle croise la route d'un ancien élève qui souhaite la présenter à sa femme. J'aime bien cette part de reconnaissance.

    D'autres thématiques propres au métier sont également évoqués comme la concurrence de Youtube en matière de pédagogie où l'on peut mettre sur pause ou revenir en arrière lorsqu'on ne comprend pas un concept ce qui n'est pas forcément le cas lors d'un cours donné par un professeur.

    Bref, au final, on aura droit à une sympathique chronique qui nous explique ce métier et on verra d'ailleurs une réalisation concrète à la fin avec tout un groupe d'élèves qui va beaucoup apprendre sur le thème d'une escapade à l'opéra.

    Erik67 Le 27/05/2021 à 08:27:00

    Je suis toujours preneur de récit et de témoignages via le roman graphique ou la BD historique sur ce qui s'est passé dans le monde et que l'on ignore faute de projecteur basé sur l'actualité.

    Il est question d'un massacre à grande échelle perpétré par l'Etat islamique en 2014 sur un peuple vivant sur les bords des monts Shingal dans le nord de l'Irak. Cela serait le lieu où l'arche de Noé se serait échoué d'après certaines légendes.

    On va faire connaissance avec les Yézidis qui ne sont ni chrétien, ni musulman et qui ont une croyance bien à eux : un archange qui se serait transformé en paon. Pas de textes sacrés mais une tradition orale qui se transmet depuis des millénaires de génération en génération.

    Moi, je suis pour la préservation des peuples et des cultures et non pour leur extermination au nom d'une religion ou d'un pouvoir hégémonique. Bref, cela le mérite d'être clair et je tiens à le souligner pour ne laisser aucune place au doute.

    Visiblement, la cause de leur malheur en août 2014 serait que des milliers de soldats kurdes, les Peshmergas qui avaient juré de protéger les lieux se sont enfuis devant l'avancée des forces de l'état islamique. Fort heureusement, des milliers de Yézidis réussiront à s'enfuir grâce aux montagnes et à un corridor tenu grâce à une milice kurde de Syrie. La réalité est souvent assez complexe. L'auteur ne tombe pas dans la facilité de l'explication.

    Cet ouvrage a le mérite de nous apprendre davantage sur un génocide méconnu du XXI ème siècle.

    Erik67 Le 27/05/2021 à 08:23:52
    Elin, la charmeuse de bêtes - Tome 1 - Tome 1

    Il s'agit d'un village où l'on élève des sortes de dragons de combat. Il est vrai que cela ressemble beaucoup à de gros crocodiles assez imprévisibles et plutôt menaçants.

    D'emblée, j'ai aimé cette ambiance un peu particulière et un peu sombre. On s'attache assez rapidement à Elin et à sa mère en charge de la garde de cinq Tôda qui meurent brutalement durant une nuit. Elle sera emprisonnée pour ce crime alors qu'elle n'est pas responsable de ce qui est arrivé.

    C'est en effet une société patriarcale très guerrière et plutôt repliée sur elle-même et qui a tout misé sur ces dragons protecteurs. La jeune Elin va devoir alors prendre son destin en main avec un don assez mystérieux.

    La suite ne m'a pas déçu, loin de là. Je dois dire que j'ai été agréablement surpris au fil des tomes. On suivra Elin dans ses aventures parsemées de beaucoup d'épreuves dans un monde assez rude. de la très bonne fantasy qui dépasse toutes les attentes.

    Erik67 Le 27/05/2021 à 08:09:09

    Les fakes sont entrain d’inonder la toile et beaucoup de gens y croient. On peut dire que l'inventeur du fake a été Orson Welles car il a mis en ondes sur CBS « la guerre des mondes » de l'auteur H.G. Wells. Visiblement, certains auditeurs y ont cru fermement et cela a été la panique.

    Ce récit va prendre pour base ce fait pour adapter une histoire où un homme tue sa femme et tire sur son fils avant de se suicider pour échapper au massacre des martiens. Visiblement, la chaîne de radio CBS va subir des plaintes et des procès. Elle dépêche sur place un journaliste afin d'enquêter sur ce qui s'est réellement passé.

    Le thème de cet ouvrage est de démêler le vrai du faux. Il faut parfois beaucoup de perspicacité afin d'y arriver. Il y aura d'ailleurs de multiples rebondissement pour arriver à un résultat que j'ai jugé pas vraiment crédible. Mais bon, passons !

    C'est assez bien exploité mais je ne crierai pas au chef d’œuvre. Et, ce n'est pas une fake news!

    Erik67 Le 26/05/2021 à 08:07:34
    Les ensembles contraires - Tome 2 - Deuxième partie

    On s'est arrêté sur la tentative de suicide d'Eric dans la précédente partie. Son ami Chris va tout faire pour lui apporter son soutien. On peut voir que cette amitié est totalement indéfectible même si elle paraissait improbable à première vue en raison des différences sociales des deux protagonistes.

    Il faut savoir sans doute dépasser ses clivages de ces fameuses classes sociales pour découvrir le meilleur chez chaque individu. On se rendra compte que ce n'est pas que la connaissance et la culture qui font la différence. Il y a d'autres qualités à découvrir.
    J'avoue que le personnage d'Eric m'a fait parfois beaucoup de peine. Il a de la chance d'avoir Chris comme ami car ce dernier ne se disputera jamais avec lui pour remettre en cause ses choix de vie. Il fera absolument tout pour son ami. Je trouve que c'est la description d'une très belle amitié sans équivoque possible. D'autres non pas connu cette chance et peuvent être comme dans la situation d'Eric qui voulait parler à cette fille volage non dotée du sens de l'écoute profonde.

    Sinon, tout à la fin, cela se termine plutôt bien malgré toutes les difficultés rencontrées. On regrettera de ne pas savoir le fin mot de toutes les situations évoquées comme par exemple pourquoi la sœur d'Eric ne lui a pas donné de nouvelles pendant 14 ans. On aurait aimé un saut dans le temps pour savoir ce que les personnages sont devenus mais nous le savons puisqu'il s'agit de deux auteurs aux commandes du scénario.

    Un mot sur le dessin de Nicoby pour indiquer que je l'adore dans sa précision et ses rondeurs. La colorisation est une pure réussite. Tout cela rend cette lecture très agréable.
    Les ensembles contraires resteront pour moi le meilleur album qui soit sur l'amitié.

    Erik67 Le 26/05/2021 à 08:06:41
    Les ensembles contraires - Tome 1 - Première partie

    La collection Futuropolis est celle que je préfère actuellement. Chacune de la plupart des œuvres sont réalisées avec brio. "Les ensembles contraires" m'a époustouflé par une indéniable qualité narrative ainsi que graphique qui s'étalent sur les deux tomes.

    Pourtant, on traite juste le quotidien de deux jeunes hommes qui vont découvrir ensemble l'amitié alors que beaucoup de choses semblaient les séparer à commencer par le milieu social. Bref, il n'y a rien de réellement extraordinaire. C'est la première fois que je vois une œuvre qui se consacre à la construction d'une amitié sincère entre les confidences, les questionnements amoureux ou les fous rires. C'est un thème qui me touche beaucoup personnellement pour avoir perdu à tout jamais mon meilleur ami il y a longtemps. C'est une ode à l'amitié pure et sincère comme il en existe si peu …

    Dans les ensembles contraires, l'un des protagonistes va mal tourner. Il y a de petites projections dans le futur où on le voit seul dans un foyer misérable. On se demande ce qui a bien pu se passer pour en arriver là. Il y a pas mal de moments particulièrement touchants. Le passage à la vie adulte avec ses contraintes et ses malheurs comme la maladie est particulièrement dur. Cela avait pourtant commencé par l'insouciance de la jeunesse. On se retrouve dans celle-ci pour avoir vécu les mêmes années 89-90.

    Oui, j'aime ces récits autobiographiques quand ils ont la force de communiquer toute l'âme d'une BD. C'est une incomparable réussite. Le meilleur de Kris assurément ! Que de chemin parcouru depuis la lecture un peu morne d'Un homme est mort. Il m'a agréablement surpris ces derniers temps (voir également l'excellent Coupures irlandaises). Le dessin est également bien réalisé car il permet de retranscrire à merveille toutes les émotions des personnages.

    Kris a ouvert son intimité et son cœur, c'est une forme de générosité envers ses lecteurs. Ceci est la clé d'une réussite méritée. J'espère que cette série figurera parmi les immanquables où elle aura toute sa place.

    Erik67 Le 26/05/2021 à 08:05:15

    Cela sera sans doute la première fois que je ferai une louange sur une BD signé Pecau. Il faut dire que ce scénariste m'avait bien déçu sur « l'histoire secrète ». Là, il raconte la véritable histoire du pétrole et je dois bien avouer que cet exercice m'a convaincu. Pour moi, il signe là sa meilleure BD.

    On apprendra que c'est la Russie et plus précisément la région de Bakou qui concentre près de 90% de la production mondiale de Pétrole en 1890. Pour autant, c'est un américain qui va faire ma découverte sur une petite rivière de Pennsylvanie en 1859.

    Les Etats-Unis vont vite rattrapé les russes à travers celui qui va devenir l'homme le plus riche du monde à savoir John Rockefeller. Staline va d'ailleurs avoir un rôle non négligeable dans les grèves de Bakou qui ont conduit à une sacrée désorganisation dans la Russie tsariste.

    Par ailleurs, les lois américaines anti-trust de 1911 vont conduire au démantèlement de l'empire de Rockefeller mais par des artifices , il y aura une survivance à travers ce qu'on a appelé les sept sœurs. Les pétroliers se sont bien joués des lois anti-trust et leurs actions vont incontestablement monter à Wall Street.

    On se rendra compte que par la suite, les américains vont faire et défaire des gouvernements en fonction de leurs intérêts pétrolier. Le pétrole, c'est le nerf de la guerre comme on pourra le voir lors de la Seconde guerre Mondiale. C'est ce que va appeler la malédiction du pétrole pour les pays qui ont trouvé cette matière visqueuse dans leur sous-sol.

    Au final, une lecture très intéressante qui ouvre les yeux sur les enjeux du pétrole. L'or noir a été pendant très longtemps le moteur de la croissance. Fort heureusement, il est en voie de disparition. Nul ne sait si cela sera en 2040 ou en 2060. Une histoire est entrain de se terminer sous nos yeux. Cependant, on dit toujours que Dieu est toujours américain grâce au pétrole.

    Erik67 Le 26/05/2021 à 08:03:51

    Ce récit frôle finalement le ridicule avec pour ingrédient un beau châtelain solitaire et une maison de poupée. Cela se veut assez gothique sur le style pour un shojo à l'ambiance sombre.

    Le thème sera celui du conte qui vire au cauchemar. Je ne suis pas du tout tombé sous le charme car cela manque singulièrement de subtilité. Les fans de Kaori Yuki seront peut-être ravis de la sortie de l'un de ses premiers mangas produit en 1993. Il est vrai que j'ai déjà posté deux œuvres de cet auteur et elles ne m'ont guère inspiré (Boy's next door et Gravel Kingdom).

    Deux chapitres assez courts et une fin véritablement expédiée pour une commande dont l'auteur se plaint d'avoir eu des délais assez court au point d'embaucher une stagiaire. Je suis tellement désolé pour lui au vu du résultat. Minable. Point de vue cruel ?

    Erik67 Le 25/05/2021 à 08:04:07

    J'ai beaucoup aimé la collaboration entre ces deux auteurs pourtant très différents. le résultat est vraiment à la hauteur de nos attentes un peu comme un plat culinaire original qu'on dégusterait.

    Maintenant, je suis sidéré par la méchanceté des remarques acerbes de ces riches propriétaires qui ne respectent pas du tout l'auteur devenu cuisinier pendant un temps par véritable passion pour cet art. Sans doute, de nos jours, cela ne se passerait pas ainsi car respect et bienveillance sont un peu plus présents dans ces milieux.

    Il est question de cuisine moderne et donc de qualité et non de quantité. Il est vrai que la plupart des gens sont un peu gloutons et préfère nettement la quantité comme d'ailleurs on le verra dans cette bd par le biais de l'un de ses amis invités.

    J'ai apprécié cette véritable initiation à la cuisine mais au-delà, j'ai vraiment retenu l'aspect sociologique et le comportement des gens. Une œuvre que je qualifierais de très raffinée.

    Erik67 Le 25/05/2021 à 08:02:55
    La guerre invisible - Tome 1 - L'agence

    A noter qu'il s'agit de l'ultime album scénarisé par Frank Giroud qui nous a quitté il n'y a pas bien longtemps. Encore une fois, on reconnaîtra une patte d'un récit rondement bien mené comme à son habitude. On va le regretter.

    Au dessin de cette BD d'espionnage, on retrouve l'excellent trait graphique d'Olivier Martin qui réalise un sans faute pour une aventure située dans l'Egypte de l'après-guerre où se cachait la plupart des criminels nazis. Il n'y avait pas que l'Argentine comme terre d’accueil.

    J'ai un bémol concernant le changement brisque d'attitude de la jolie Cassie à l'égard du petit garçon orphelin Rudi qui doit servir d'appât. Elle n'avait aucune considération pour celui-ci au début de l'aventure et puis, elle souhaite le sauver au détriment de sa vie dès qu'il est menacé à la fin de cette histoire. J'avoue ne pas avoir compris ce brusque revirement psychologique.

    Une aventure qui reste assez intéressante à découvrir car en marge de l'histoire officielle.

    Erik67 Le 25/05/2021 à 08:01:47

    Cette Bd vise à nous faire prendre conscience qu'il existe divers types de handicap et qu'il ne faut pas stigmatiser ces personnes dans notre vie en société. Nous pouvons tous également nous retrouver en situation de handicap par accident pour prendre un exemple.
    Chaque chapitre sera consacré à une fore de handicap : intellectuel, auditif, visuel, psychique, moteur... On aura droit à une séquence de vie différente tiré de faits réels pour expliquer toutes les difficultés du quotidien mais également toutes les réponses à apporter.
    Il s'agit de nous expliquer un peu mieux le handicap dans la vie et dans la ville pour comprendre.

    Cela se terminera de manière à chaque fois assez positive. Sans doute trop dans l'optimisme pour refléter la triste réalité. Mais bon, il faut des œuvres comme celles-ci qui marquent un long chemin d'espoir sachant qu'il reste encore beaucoup de choses à construire pour l'égalité des droits et des chances des personnes handicapées.

    Erik67 Le 25/05/2021 à 07:53:47

    J'éprouve toujours de la peine par rapport à ces personnes qui sont obligés de quitter un état dictatorial communiste avec leur famille pour être simplement en sécurité. Chaque être humain devrait pouvoir vivre en toute quiétude sans avoir peur du gouvernement qui dirige un pays.

    C'est un nouveau témoignage d'une famille ayant du quitter la RDA pour la RFA en pleine guerre froide qui nous est raconté par l'auteur Simon Schwartz. Evidemment, les détails seront assez glaçants pour cette famille qui souhaitait tout simplement vivre paisiblement. La STASI et les dénonciations calomnieuses ainsi que le regard des autres feront le travail d'émancipation.

    Le graphisme assez épuré n'est pas du tout mon genre car assez austère à l'image de ce pays ayant appartenu au bloc de l'Est. Le ton choisi sonne juste pour donner une authenticité à ce récit.

    Au final, on se dit qu'on est bien de ce côté-ci et qu'on plaint ceux qui étaient en face.

    Erik67 Le 25/05/2021 à 07:52:36
    Terra prohibita - Tome 2 - Patient Zéro

    Je sais que je casse un peu l'ambiance mais je n'ai pas vraiment aimé cette série. Je dois reconnaître que les décors et le graphisme de cet univers steampunk est vraiment somptueux. Rien à redire sur le dessin de Patrick Laumont !

    C'est le scénario et la mise en œuvre des idées qui pêchent. Cela commence par une scène d'une inégalable cruauté pour nous tenir en haleine mais on se perd vite dans les conjonctures. C'est très bavard par moment. Cela ne m'a point accroché au final. La lecture a été plutôt assez difficile dans l'ensemble.

    Je pense que c'est dans doute le concept d'une contamination végétale et biologique au début du XXème siècle qui m'a rebuté dans l'idée. On est dans l'inconcevable avec des cités suspendues en 1909.

    Moi, je préfère aisément passer mon chemin de cette terra prohibita. Je reconnais qu'il y a de l'originalité et une belle mise en forme, mais cela n'a pas pris avec moi. Par contre, c'est une série qui pourra plaire au plus grand nombre, j'en suis certain.