



Le nom de la Rose
1. Livre premier
Une BD de
Manara, Milo
chez Glénat
- 2023
Manara, Milo
(Scénario)
Manara, Milo
(Dessin)
Manara, Simona
(Couleurs)
Schmid, Aurore
(Lettrage)
Schifano, Jean-Noël
(Traduction)
Eco, Umberto
(Adapté de)
09/2023 (20 septembre 2023) 60 pages 9782344049754 Grand format 478650
Quand le maître italien du Neuvième art revisite le chef-d'oeuvre d'Umberto Eco.En l'an 1327, dans une abbaye bénédictine du nord de l'Italie, plusieurs moines sont retrouvés morts. Pour mettre un terme à ces inquiétantes disparitions avant l'arrivée d'une importante délégation de l'Église, le frère Guillaume de Baskerville tente de lever le voile sur ce mystère qui attise toutes les superstitions. Assisté par son jeune secrétaire Adso de Melk, il va progressivement percer à jour les troubles secrets de la congrégation, et se heurter à la ferme... Lire la suite
Quel régal !
Un bonheur de voir se rencontrer le chef d’œuvre d'Umberto Eco et le magnifique dessin de Manara. Celui-ci multiplie avec force réussite les aller-retours entre styles graphiques différents. Mais surtout, quel plaisir de retrouver toute l'ambiance fascinante du roman, entre érudition et histoire, mystère, secrets et non-dits, interdits, foi médiévale, théologie, hérésies, intrigues, peur du démon et de la tentation, culpabilité, poids de la mémoire de l'inquisition. La BD, avec ses contraintes, se met au service du roman, par exemple quand la scène du portail, que j'avais trouvée un peu indigeste à l'époque dans l’œuvre d'origine, tient ici toute entière dans un seul et magnifique dessin.
Une belle réussite pour moi, le dessin si parfait de Manara (ah, ces visages...) se mettant au service de l'univers d'Eco sans jamais le dénaturer. À suivre...
« Le Nom de la rose » par Manara ? Miam ! Le type de BD déjà culte avant même sa publication. C’est en tous cas un des albums qui a suscité chez moi le plus d’envie. Trop sans doute…
Impossible d’abord de faire abstraction de l’excellent film de Jean-Jacques Annaud, sorti en 1986, en lisant cette adaptation. À l’inévitable jeu des comparaisons, il y a forcément de bonnes et de moins bonnes surprises. Les bonnes sont des personnages aux mines assez différentes. Hormis Salvatore qui ressemble peu ou prou au rôle incarné par le grand Ron Perlman, les autres arborent d’autres faciès, tous très réalistes et pleinement réussis. On notera au passage la ressemblance non fortuite de Guillaume de Baskerville avec un certain Marlon Brando ; c’est bien vu.
L’ambiance générale, ensuite, qui culmine avec les vues superbes de l’abbaye, est tout aussi mystérieuse et glaçante que dans le long métrage. Chaque planche est magnifique – pas de doute, il s’agit bien de l’œuvre d’un maître – et bénéficie d’une mise en couleur particulièrement évocatrice.
S’il fallait chercher des lacunes ce serait plutôt du côté du récit qu’on les trouverait. Je savais mes attentes exagérées sur cet album, je ne suis donc pas réellement déçu mais je reconnais que ma lecture reste en deçà de ce que j’en espérais. La faute à une intrigue qui va parfois trop vite et ces nombreuses scènes qui auraient mérité, à mon avis, de plus amples développements et une aura de mystère supplémentaire. Cela dit, les choix narratifs de Manara sont souvent efficaces. Les cases en style médiéval, par exemple, sont parfaites.
En conclusion, même si quelques points sont largement discutables, je pense qu’il serait dommage de passer à côté de cet album dont la suite gommera probablement les défauts en en faisant une grande et belle œuvre de bande dessinée, et non plus une simple adaptation.
3,5 / 5
La finesse du trait de Manara au service d'un des plus grands romans de la littérature italienne ? Comment résister ?
Et heureusement, l'adaptation est fort réussie. Plus fidèle à l'oeuvre originale que le film (cependant excellent) de JJ Annaud, "Le Nom de la Rose" transporte le lecteur en plein Moyen-Âge dans une abbaye bénédictine pour ce qui n'est pas autre chose qu'une enquête policière dans un cadre et contexte historique médiéval fascinant.
Evidemment le dessin est splendide et mention spéciale aux visages, qui sont je trouve l'une des grandes forces du dessin de Manara (bon, il y a les femmes aussi....).
Guillaume de Baskerville ressemble trait pour trait à Marlon Brando, choix assumé semble-t-il. C'est un peu étonnant au début mais pourquoi pas ? Il aurait été compliqué de faire oublier Sean Connery, resté dans la mémoire collective, pour l'incarnation de ce personnage.
Vivement la suite, j'ai beaucoup aimé ce premier tome.