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Les derniers avis postés sur les albums de la série

    Pour poster un avis sur un album de cette série, rendez vous sur la page de l'album correspondand.

    Erik67 Le 04/09/2021 à 13:41:59

    Milo Manara s'est fait un nom dans la bd érotique. Il n'en demeure pas moins qu'il s'était essayé dans le roman graphique tendance absurde. Ainsi, on suit le jeune Giuseppe Bergmann dont le destin est d'aller vers l'aventure sous toutes ses formes. Mais qu'est ce que l'aventure ?

    On explore ainsi un univers un peu baroque qui alterne le fantastique avec une touche d'érotisme. Cependant, l'ensemble plonge également dans le grotesque et le terrifiant.

    Le jeune homme est guidé par un maître d'aventure : le fameux HP. Certains y ont vu Manara qui suit les traces de son vieil ami Hugo Pratt (les mêmes initiales !). Il est comme un chef d'orchestre qui déroule la succession d'obstacles et de rebondissements devant Giuseppe pour lui permettre de devenir le héros de sa propre aventure.

    Je n'ai pas été convaincu par l'ensemble trop absurde pour moi. Je reconnais cependant un excellent crayonné qui lui a permit d'être très certainement le meilleur dessinateur italien.

    Shaddam4 Le 07/05/2018 à 13:06:21

    Milo Manara est considéré à juste titre comme l'un des plus grands gâchis de la BD. Artiste doté d'un talent sidérante il a le plus souvent fait le choix de la BD érotique très commerciale et très médiocre ou des délires Jodorowskiens pas toujours pertinents. "Malheureusement" un crayon est tenu par un cerveau avec ses passions et ses envies et parfois ça ne colle pas...

    Pourtant la biblio de l'artiste italien contient aussi quelques perles, parmi lesquelles la série des Giuseppe Bergman, aventures loufoques (un peu sexy quand-même...) mais surtout très liées aux univers de ses amis Hugo Pratt et Fellini avec des visions étonnantes et très artistiques.

    L'avant dernier épisode de la série, "Revoir les étoiles" est assez unique tant sur le plan graphique que thématique. Il forme une sorte de Requiem à la mémoire de ses deux mentor et à l'art, comme l'indique la couverture reprenant la Vénus de Botticelli.



    Mes vieux ne sont pas méchants, on joue simplement à quelque chose de beau.

    Manara aime les femmes et trouve de nombreuses occasion de les dénuder. Mais si l'on ne peut nier la qualité du trait et l'esthétique du corps féminin très présente du reste chez un très grand nombre d'illustrateurs, l'album devient intéressant lorsqu'il parvient à allier justement l’esthétique et la thématique: l'histoire de l'art et les liens entre monde réel et mondes fantasmés.

    L'intrigue, débordant de références qu'il peut être amusant de repérer, suit une ingénue un peu folle, sorte d'Alice perdue dans le monde des hommes, un monde fait des pires pulsions de la société italienne et européenne du XX° siècle, parcourant des représentations de tableaux classiques de la peinture et permettant à Manara de les revisiter. Cela pourrait être artificiel s'il n'y avait une cohérence de cette approche à double hélice, entre le monde de la beauté et de l'art de la fille et le monde réel de Giuseppe Bergman qui tente de la sauver d'elle-même et des dangers du monde.


    L'humanité ne semble être que cruauté, corruption, irrémédiablement dominée par le mal, incapable de tendre vers le bien...

    L'intrigue n'a pas grand sens, autre que de permettre des tableaux, des regards (beaucoup de regards comme ce face à face entre la jeunesse magnifique et ces vieillards dont on imagine mille pensées, dans une longue digression autour de la "Suzanne et les vieux" chez Veronese, Tintoret ou Doré). Il n'y a (presque) rien de vulgaire dans cet album dessiné en lavis superbes qui revisite un grand nombre d’œuvres majeures, du Déjeuner sur l'herbe à l'ile des morts de Böcklin. Seule la séquence de la reine Pasiphaé ne relève que des fantasmes de Manara et tombe un peu dans le gratuit.

    Prenant Giuseppe pour Lucignolo (personnage de Pinocchio) et se croyant au pays des jouets (toujours dans Pinocchio), la fille se retrouve confronté à la réalité policière et d'un mouvement fasciste "Amour et Argent" ainsi qu'à deux loubards qu'elle prends pour le chat et le renard du conte de Collodi. On est tout de même dans un album de Manara, qui profite du fait que les filles sont souvent nues dans la peinture classique pour se faire plaisir!

    Les pérégrinations l'amènent à Cinecita où se tourne un film sur l'Enfer de Dante, ce qui permet une très dure vision du véritable enfer, celui de la ville, de la Cité, du monde, bien plus détestable que le monde imaginaire des arts. La fin est la plus poétique: décidée à ne vivre que dans l'imaginaire, la fille se rend sur l'ile des morts où elle rencontre Picasso, Groucho Marx, Hugo Pratt ou Luccino Visconti... Une sorte de petit prince tente de la ramener à la vie grâce à des graffiti colorés, de Disney à Corto. Et l'album se termine magnifiquement par une case blanche invitant le lecteur à terminer l'histoire, bien ou mal, à lui de choisir... Revoir les étoiles est une très belle ode à l'imaginaire et à la beauté par un grand artiste qui devrait produire plus souvent des œuvres personnelles.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/05/04/la-trouvaille-du-vendredi-14

    tarek Le 21/06/2006 à 21:59:06

    Giuseppe Bergman revient dans nos bonnes librairies pour nous offrir une de ses
    nouvelles aventures. L’eau, encore elle, enfante cet héros moderne — qui
    ressemble à Alain Delon, icône de Visconti — afin qu’il nous transporte dans l’une
    de ses balades, pas celle de Corto mais la sienne, avec son lot de femmes et de
    personnages tordus. Bergman est désabusé : le sauvage et l’inconnu qui, de nos
    jours, ont été banni des aventures humaines l’ont obligé à prendre la mer, le
    dernier espace de liberté. Il veut vivre le grand frisson, loin des villes et de la
    modernité.
    Manara confronte son personnage à celui d’Homère — archétype du roi
    vagabond errant et expiant ses fautes. En effet, Ulysse, non celui de Joyce, mais
    celui qui est en chacun de nous croise la voile de Bergman, héros fellinien dans
    toute sa splendeur, pour vivre une partie de son Odyssée. Bien entendu, la
    présence féminine, volupté et luxure, hante ses deux hommes : Pénélope attend
    le retour de son mari et Giuseppe ne fait que des rencontres pour le moins
    agréable. Que serait une bande dessinée de Manara sans ses femmes
    plantureuses au regard coquin et aux tenues d’Eve, une véritable invitation au
    voyage ! Il reste un maître inégalé dans la représentation de la nudité : la
    vulgarité n’est jamais présente dans ses histoires car il connaît et aime les
    femmes.
    Cette série, initialement chez Casterman, est reprise par les Humanoïdes
    Associés. L’odyssée de Giuseppe Bergman sort en couleur sans que le trait de
    Manara ne soit dénaturé et apporte une nouvelle dimension à son travail. Les
    autres aventures seront rééditées en plusieurs tomes, ce qui n’empêche pas de
    les relire en noir et blanc.