Quand Jérôme Félix encensait déjà Paul Gastine pour son remarquable travail sur l'Héritage du Diable, il était difficile d'imaginer que, quelques années plus tard, Jusqu'au dernier allait lui donner entièrement raison. Un dessin à couper le souffle allié à un scénario prenant ses sources dans un western crépusculaire font de cet album un incontournable de cette fin d'année.
Peut-on parler de vieux couple inséparable quand on réalise un cinquième album ensemble ?
Paul Gastine : Euh, non. On ne s’est jamais posé la question en fait.
Jérôme Felix : J’ai voulu t’abandonner... (rires)
P.G. : Puis on s’est dit que non, on était bien.
J.F. : Non, honnêtement, on ne s’est jamais posé la question.
P.G. : En fait on a commencé à réfléchir à cet album-là alors qu’on était au milieu du dernier de la série précédente (L'Héritage du Diable, NDLR). On savait déjà ce qu’on allait faire. Après, il n’a jamais été question de faire quoi que ce soit séparément. On a enquillé !
J.F. : Ça se passe bien, puis on se connaît par cœur maintenant donc on voit aussi la force que ça donne, la facilité de travailler. On connaît les faiblesses et les qualités de chacun. Je travaille régulièrement avec d’autres auteurs et le premier livre c’est toujours un temps où on apprend a se connaître. Maintenant, la mode est quand même d'essayer de faire des couples, les gens changent... Avant, les couples d’auteurs duraient. Aujourd’hui, […]