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Les avis de - unrefractaire

Visualiser les 23 avis postés dans la bedetheque
    unrefractaire Le 06/04/2020 à 23:44:59

    Une excellente série B d'auteur (je pense à Abel Ferrara par exemple) ! Lu il y a très longtemps (à peu près à sa sortie), j'ai redécouvert une BD finaude et pleine de charme, à la fois nostalgique et très actuelle...
    Parsemée d'hommages et de références au film noir bien sûr, au cinéma d'auteur : Godard et "Alphaville", film lui-même hommage au film noir; "Sunset Boulevard", grand film sur les illusions de Hollywood par Wilder, au serial grand-guignolesque.
    Les grands thèmes du roman noir sont présents : la ville comme personnage, la femme fatale, le détective paumé (la particularité étant qu'ici c'est le même protagoniste), la manipulation et la paranoïa, la corruption systématique qui gangrène tout, institutions et personnes, l'amour rédempteur et maudit, la fatalité, le cynisme le plus cru, thèmes éternels et clichés pour parler des dérives de notre monde d'alors, qui est plus encore qu'alors le nôtre aujourd'hui 34 ans plus tard!
    La construction du scénario est à la fois simple et subtile... Chaque chapitre de 8 pages est à la fois autonome, replié sur lui-même, et une étape d'une mécanique implacable qui broie tous les protagonistes...
    Les événements ou les comportements sont émaillés d'incompréhension, voire de soupçon de pathologie (le fameux magnétophone de Cluster qui ne la quitte jamais, sorte de miroir parlant où se reflète son bonheur perdu et surtout son amour, son amour perdu, celui de son amant et d'elle-même), comme autant de signes de la décadence inéluctable de cette société post-fasciste, puis quelques pages plus tard, les agissements s'expliquent sur un plan psychologique, émotionnel. Les éléments distillés puis glanés dans les chapitres suivants, l'ensemble des pièces s'imbriquent à la fin, quelque peu aidé par une main invisible...
    Le montage est la clef de voûte de cette construction éparpillée. Sans cette technique, à l'intérieur du récit vécu par Cluster, tout s'effondre - intrigue et signification - dans la vulgarité, dans la banalité la plus ennuyeuse ou dans la barbarie sophistiquée (une violence d'autant plus barbare qu'elle est organisée, préméditée)... Dans le récit qu'on lit, cet artifice manifeste la falsification absolue de ce qui est vécu.
    Le dessin sale et noir de Bernet, caricatural et suggestif, exprime à merveille la perversité et la brutalité de cette société du spectacle évidemment racoleuse, où voyeurisme et exhibitionnisme se complètent, où chacun est manipulé de son plein gré.

    unrefractaire Le 01/04/2020 à 14:10:05

    Tombé par hasard sur cet album qui n'est pas le plus connu de l'auteur, et quelle réjouissance! Polar poissard, Tardi a réussi le pari si souvent déjoué de planter le roman noir en France, ici en banlieue parisienne. N'ayant pas lu le roman de Véran, je ne sais pas si cela revient au seul génie de Tardi. Toujours est-il qu'il a parfait ce qu'il faisait sur Nestor Burma: le décor de banlieue avec ses lieux phares et typiques (le train aérien, le café, les rues, immeubles et maisons) est très bien rendu. Les personnages, totalement aliénés, englués dans leurs désirs, leur naïveté et leur avarice, leur soif de biens matériels, le destin des ces prolos prêts par tous les moyens nécessaires à fuir cette ville minable, morne et moche, phagocytée par la capitale qu'ils ne voient jamais.
    Ne croyez pas ceux qui disent que les couleurs sont criardes. Tardi a réussi à rendre la luminosité si particulière à l'Île-de-France au mois d'août par une solution assez audacieuse : la couleur orange inonde les pages. Le rouge et le brun sont orangés, la carnation est orangée, les façades sont oranges, la lumière d'août (qui pourrait être un titre bis) et sa chaleur inonde chaque page, chaque case, et les scènes nocturnes sont physiquement rafraîchissantes.
    Et toujours quelques visions de cauchemar comme Tardi les aime tant.
    Le résultat final (et là à mon avis c'est du fait de Tardi) est une sorte de Jim Thompson franchouillard - Thompson qui avait si bien réussi la ruralisation du polar noir habituellement urbain - bien plus réussi que les adaptations cinoche qui ont pu être commises ici ou là.

    unrefractaire Le 07/04/2019 à 13:38:19
    Long John Silver - Tome 1 - Lady Vivian Hastings

    Cette longue histoire en quatre albums est une exploration des mythes de l'aventure autant qu'un récit d'aventure. Ainsi on retrouve des thèmes classiques (la cité perdue au trésor, le dieu monstre lovecraftien, les indiens sauvages et sorciers, la femme fatale perverse et victime, les pirates sans foi ni loi) mais traités sur un plan critique, plus qu'au premier degré et les personnages se révèlent bourrés d'ambivalence...
    Le scénariste se joue de nous: pour chaque album, la couv' et la double planche d’ouverture se font un plaisir d'être fortement évocatrices d'aventures lointaines… Puis on se replie dans des situations de huis-clos (que ce soit dans une maison, un navire ou la jungle), où les personnages s'affrontent avec leurs intérêts plus ou moins masqués, leur hypocrisie, leurs stratégies. Les relations venimeuses entre chaque personnage, chaque liaison grevée d'intérêt calculé, tient en haleine. Et chaque tome se clôt avec l'envie de continuer…
    À travers les personnages et leurs intérêts, ce sont les grands principes moraux qui s'affrontent : altruisme ou égoïsme, solidarité ou avarice, amour et haine, en un grand tourbillon…
    Chaque album organise un crescendo dans le suspense et la violence, avec une conclusion où la plongée dans le fantastique est une plongée dans la folie humaine (avec un petit quelque chose d'Apocalypse Now…)…
    Le dessin ne se perd pas en détails inutiles (sauf par moments, pour donner vie au navire), il est avant tout dédié à l'expressivité, que ce soit les atmosphères ou les visages, et à la narration.
    Un très bon moment et qui m'a donné envie de lire le roman de Stevenson, L'île au trésor, que je n'avais jamais lu !

    unrefractaire Le 04/03/2017 à 00:02:07

    Découvert au hasard de mes achats et complètement conquis!
    Il y a du Franquin dans cette série de strips. Ou plutôt du Holman dans Lagaffe by Franquin.
    Je ne sais pas si cela a été étudié ou documenté ou si c'est moi mais le titre devient une icône narrative (comme on disait dans les Cahiers de la BD ou comme dirait Thierry Smolderen) autrement dit : la graphie du titre intègre un dessin et raconte un gag simple comme Franquin le fait non pas avec le titre mais avec sa signature en bas de strip. Le gag est toujours en rapport avec le gag ou l’histoire du strip mais ne fait pas partie de l’histoire.
    On remarque aussi tout un travail sur les murs intérieurs ou extérieur : porteurs de messages qui y sont inscrits, ou tout un jeu sur les cadres qui sont fixés au mur, où les personnages présents dans l'image sortent du cadre quand celui-ci penche.
    En plus, la chatte Spooky me rappelle furieusement le chat de Gaston…

    unrefractaire Le 25/01/2016 à 11:42:19

    0/5 à fuir: j'y vais carrément...
    Une mauvaise première impression puis, peu à peu, le charme s’installe pour… s’effondrer définitivement. Si certains strips (la plupart sont constituées de 4 cases) opèrent une magie similaire à celle du haïku, les autres, hélas la grande majorité, tombent à plat.
    Le projet du journal trouve ici un aboutissement par l’absurde : il est revendiqué par l’auteur de mal dessiner car bourré ou fatigué (ou les deux à la fois), ou de n’avoir rien à dire, mais se sentant lié par une obligation vis-à-vis du projet de journal en lui-même. Cet état d’esprit donnant lieu à une auto-discipline se mutant en auto-exploitation voire auti-flagellation, où l’on voit l’auteur produisant son strip dans les affres et la souffrance.
    Ce qu’on retient de l’« américain moyen » que Kochalka n’est pas du tout (prof en école d’art, artiste de rock ou de BD bankable) : il aime les big mac, le coca et dieu (qui a mis des bulles dans le coca) ; il déteste George Bush mais il soutient l’intervention militaire des USA en Afghanistan suite aux attentats du 11 septembre 2001.
    Au début, on trouve une audace à cette forme fragmentaire, celle de n’avoir aucune vue d’ensemble, aucune contextualisation. Mais au fur et à mesure, l’univers de Kochalka énerve, agace, cet univers à la fois provincial et mondialisé (l’auteur voyage pas mal y compris en Europe).
    Même graphiquement, on ne s’y retrouve pas : le dessin est grossier, hâtif et la mise en page répétitive. Cela se voit le plus lorsque l’auteur veut donner à voir son environnement et qu’il dessine d’après nature : le dessin n’apporte rien par rapport à une photo faite au jetable.
    La naïveté de l’auteur confine à la niaiserie : « L’amour, c’est la vie et la vie une danse » (strip du 4 octobre 2001).
    Je ne connais pas les conditions d’édition originales mais peut-être que la forme de l’édition française sur 470 pages donne un côté « somme » qui va à l’encontre de la forme expressive de la litote.

    unrefractaire Le 19/01/2016 à 19:12:34

    Il s'agit en fait de 10 histoires qui datent de 1977-1979 et sont parues antérieurement en revue (Métal Hurlant en particulier).
    Sur les 10 histoires, 4 sont indiquées comme inédites et 6 histoires (de la page 8 à 39) forment un ensemble : le cadre est une société totalitaire (un pouvoir « dictatif ») sur le modèle de celle de "1984" (le roman de George Orwell), et les protagonistes font diverses tentatives de subordination, résistance, échappatoire, fuite.
    L’histoire d’une page, non indiquée au sommaire, est une sorte d’hommage au Major Chabert de Moebius – le personnage lui ressemble furieusement avec sa tenue coloniale en tous les cas – et l’histoire est tout à fait dans le goût de l’univers moebiusien, absurde dans sa rationalité ou rationnelle jusque dans son absurdité.
    L’histoire Josiane et Bruno scénarisée par Tardi, est décevante.
    Quant à la préface de Philippe Druillet (non crédité au générique DGGest de l'album), elle est un peu trop dithyrambique vis-à-vis de Picotto pour être honnête. Le dessin est intéressant, certes, un beau noir et blanc et un effet très réaliste, mais Picotto n’est pas le seul sur ce créneau. Druillet cite comme référence les graphistes et illustrateurs du dix-neuvième siècle et Art Déco : or, dans ce style, je trouve le Tardi du Démon des glaces (1974) largement supérieur. Et pour l’utilisation du noir et blanc, perso, je trouve Munoz ou Milton Cannif ou Hugo Pratt toujours plus expressifs et plastiques.
    Ne connaissant pas d’autres albums de l’auteur, je ne tirerai pas de conclusion. Mais les histoires me semblent un peu écourtées. Au nom de l’histoire à chute et d’une certaine sécheresse, plein d’aspects ne sont pas du tout développés et on n’a pas le temps de s’attacher aux personnages.

    SOMMAIRE
    Préface : Philippe Druillet (1 p.)
    Ceci n’est pas une bande-dessinée (5 p.)
    Cul c’est la fin ! (4 p.)
    L’étrange mission du Titane-IC (4 p.)
    Baised (5 p.)
    Pamela Lamour (histoire de M. Undergand) (11 p.)
    Musée Image Inerte (4 p.)
    San Passadena (5 p.)
    Josiane et Bruno (Sc : Tardi) (10 p.)
    Sans titre (non indiquée au sommaire) (1 p.)
    Sahara contact (Sc : Ziquette Shadow) (2 p.)
    Illustration (non indiquée au sommaire) (1 p.)
    Rêver n’est pas jouer (Sc : Costa Magna) (6 p.)

    unrefractaire Le 21/09/2015 à 01:57:17
    Miss Hulk (Marvel Monster Edition) - Tome 1 - À armes inégales

    Agréable lecture due au hasard des rayonnages de ma bibliothèque municipale, ce personnage qui ne me semblait pas particulièrement intéressant se révèle prenant : une héroïne qui, comme les auteurs le lui font dire, a décidé « [d’aider] de vrais gens avec de vrais problème. »
    C’est bien ce qui manque aux histoires de super-héros traditionnels (ou plutôt aux histoires actuelles de super-héros) : une prise sur le monde tel qu’il est vécu par des gens normaux et toutes les interactions possibles et imaginables entre humains et surhumains.
    Il est vrai que Marvel a pris cette direction avec Civil War par exemple mais cette série de Miss Hulk – situé après les évènements tragiques de Civil War puisqu’elle est avocate spécialisée dans le droit des surhumains – ajoute un élément toujours intéressant : l’humour, mais pas potache, un burlesque basé sur une vision métafictionnelle (pour employer un gros mot), comme on la trouve chez Deadpool.
    Chez Miss Hulk, on retrouve les contradictions et questionnements qui étaient ceux de Peter Parker dans ses premières années : être un héros est plus intéressant que traîner ses guêtres de pékin moyen mais cela ne résout pas tous les problèmes ; cette situation, loin d’être idéale, peut même rendre la vie infernale (Spider-Man est d’ailleurs guest-star d’un épisode qui rend bien compte de cet écartèlement entre identité privée anonyme et personnage super-héroïque publique).
    S'il existait un classement par thématique, je créerais la thématique "Approche postmoderniste et métafictionnelle chez les super-héros" et j'y placerais cet album.
    PS : Parmi les nombreux clins d’œil, à noter que le nom du cabinet des avocats associés où Jennifer a été embauchée : Goodman, Lieber, Kurtzberg & Holliway reprend les patronymes des fondateurs de Timely/Marvel : Goodman pour Martin Goodman, fondateur de Timely ; Lieber qui est le vrai nom de Stan Lee « the man » et Kurtzberg, véritable patronyme du « King », Jack Kirby ; quant à Holliway, c’est le patron de Jen.
    Cet hommage est confirmé par la situation du cabinet, Timely Plazza (Timely Comics étant le nom commercial de l’éditeur avant de muter en Marvel Comics) et lorsque la collègue de Jen est convoquée devant les actionnaires associés où l’on reconnaît dans l’ombre les deux fondateurs de l’univers Marvel, Lee et Kirby puis Goodman…

    unrefractaire Le 25/02/2015 à 01:21:37
    Nestor Burma - Tome 1 - Brouillard au pont de Tolbiac

    Moi j'adore cette atmosphère que Tardi a réussi à créer dans cette série (et que je n'ai pas retrouvée avec autant d'intensité à la lecture des romans de Malet): la nostalgie des idéaux perdus, le ludique de l'enquête et de l'intelligence déductive, le fatum prolétarien des exploités, l'arrogance des riches.
    Les personnages sont justes.
    Et les vues de Paris sont magnifiques (surtout les atmosphères nocturnes).
    Allez, demain je le relie encore une fois.

    unrefractaire Le 25/02/2015 à 01:11:37

    Un avis d'après un souvenir éloigné aussi : les dessins en noir et blanc reproduisent le style et la technique de la gravure.
    Un côté Steampunk avant l'heure je dirais: machineries et technologies retrofuturistes (comme chez Adèle) avec un personnage métaphysique, l'action étant plutôt subie.
    Un bonheur de lecture, à lire et à relire.

    unrefractaire Le 18/02/2015 à 18:18:47
    Foolkiller - Tome 1 - Au paradis des fous

    Bâti sur le canevas d’un justicier dans la ville incarné par Charles Bronson, ce film de série Z qui faisait l’apologie d’une justice de vengeance quasi biblique (œil pour œil, dent pour dent), ce personnage de Tueur de fous (ou d’imbécile puisque l’anglais fool porte les deux significations) n’apporte rien à ce canevas usé jusqu’à la corde, déjà incarné dans l’univers Marvel par le Punisseur qui plus est.
    Je ne sais pas ce que vaut la précédente incarnation du personnage piloté par son créateur Steve Gerber, mais cette resucée version Max n’apporte rien de nouveau : le dessin très réaliste de Lan Medina – dessin qui nous sert un flot d’hémoglobine tendance gore (notre tueur dénote une nette préférence pour amputer les mains et les pieds de ses assaillants) et quelques nanas dénudées – ne fait même pas illusion car les scènes de viol et de tuerie, ces mises en scènes "déjantées" que nous vante la com de Panini/Marvel sont très plates, le découpage reste très cadré, tous cela a un air de déjà vu (et revu).
    La psychologie des deux protagonistes principaux, deux hommes, est totalement dénuée de complexité. Ils sont résumés à des traumatismes et à des réactions primaires, qu’ils ne font que reproduire. Les passages à l’acte n’ont jamais de réelle conséquence sur la psyché des héros. La présentation du personnage par l’éditeur – « Brutalement confronté à la bêtise humaine, Foolkiller veut faire leur fête à tous les imbéciles » – contraste fortement avec la réalité du contenu : des tueries sanglantes dignes d’un « gang des barbares » ou d’un Charles Manson motivé par un intégrisme puritain et pour victimes des délinquants de rue ou du grand banditisme. Ce décalage est-il une volonté d’effet ironique ou le rédacteur n’a-t-il simplement pas lu le livre ?
    Ce n’est même plus le credo « œil pour œil, dent pour dent » qui s’applique : la vengeance exercée par le tueur est largement disproportionnée. Le fait que le tueur s’attaque aussi à des délinquants en col blanc (auteurs de pollution ou actionnaires corrompus) et pas seulement à des voyous de rue doit-il être lu comme un signe de connivence adressé à un public porteur de valeurs libérales ?
    L’humour qui parfois arrive à donner de l’air à ce type d’atmosphère étouffante est ici totalement absent à quelques exceptions près (l’apparition à mi-partie du faucheur, tueur à gage).
    Le scénariste croit-il vraiment que l’exigence du lecteur est aussi mince ? On ne sait plus trop à quel public s’adresse ce type d’histoires : la collection Max ne s’adressant pas aux ados, Marvel doit considérer que les adultes amateurs de BD sont particulièrement régressifs…
    On a la désagréable impression d’être pris pour des… imbéciles. La lecture de cette BD est donc très largement dispensable.

    unrefractaire Le 09/05/2014 à 21:00:39
    Spider-Man (L'Intégrale) - Tome 2 - 1964

    La mise en place de l’univers de Spider-Man progresse : on assiste à l’apparition des principaux vilains : après les premières apparitions du Vautour, de Docteur Octopus, de l’Homme-sable, du Lézard dans le premier volume (1962-1963), au tour d’Electro, du Caméléon allié aux Exécuteurs, de Mystério, de Kraven et du Bouffon Vert dont l’identité reste secrète.

    La vulnérabilité du héros est un des ressorts majeurs des histoires : grippé, le super-héros est miné et sans force ; trop sûr de lui, cette assurance se retourne contre lui ; apprenant la maladie de sa tante au milieu d’un combat, le héros déguerpit face à l’adversaire et devant une foule ingrate.
    Dans le civil aussi : la rivalité féminine entre Betty Brant et Liz Allen, toutes deux entichées de « Petey », le met dans une situation difficile même si amusante pour le lecteur. D’ailleurs, un suspense cocasse est maintenu autour de l’apparition de Mary-Jane Watson : la rencontre avec Peter Parker, organisée sous les hospices de Tante May, est différée d’épisode en épisode jusqu’au… tome 3.
    Et la rivalité très m’as-tu-vu entre Spider-Man et Johnny Storm, la Torche humaine des Quatre Fantastiques.

    Dans au moins deux épisodes, le dispositif baroque de la scène, du théâtre est développé : un vilain vante un spectacle en clamant la présence de Spider-Man ; celui-ci s’y présente et le combat avec les malfrats se déroule devant des spectateurs hypnotisés. L’un d’eux n’est autre que Matt Murdock aka Daredevil qui change de costume dans les coulisses.
    À l’occasion du lancement de son fan-club, Spidey se rend à la soirée et le Bouffon vert l’y attaque ; ne voulant pas créer de panique, Spidey combat en faisant croire à un spectacle. À un moment, il disparaît le temps de redevenir Peter Parker puis il revient.

    Bref, de bons moments de lecture…

    unrefractaire Le 08/05/2014 à 00:02:51
    Spider-Man (L'Intégrale) - Tome 1 - 1962-1963

    J'ai acheté (en occase) quelques volumes par souvenir de mes lectures dans Strange Spécial origine et les albums "L'Araignée" du temps des éditions Lug. Je ne m'attendais pas à cette gifle: assister à la mise en place de l'univers Marvel et du personnage de Spider-Man est passionnante. Peter Parker est vraiment face à des dilemmes cornéliens, c'est une tragédie pop... Le poids de cette double vie, de cette clandestinité subie, la déchirure entre Peter Parker et Spider-Man est très bien analysée. Même les vilains sont tragiques. On n'a pas du tout cette attitude ironique postmoderne (pardon pour le gros mot) qui imprègne les comics d'aujourd'hui.

    Le seul bémol pour cette édition est le parti-pris de colorisation: cette décision a-t-elle été nécessitée par la mauvaise qualité des planches ou des éditions originales ? Car on retrouve cette recolorisation pour les intégrales de Fantastic Four et Thor mais pas pour les X-Men.
    Autre déception: le parti-pris de traduire et surtout de modifier le lettrage des couvertures reproduites en fin de volume. Une partie du travail de mise en page est perdu à mon sens. J'aurais préféré les couvertures originales.

    unrefractaire Le 25/02/2014 à 12:33:34
    Aliens (Dark Horse France) - Tome 2 - L'intrus Tome II

    L'illustration de couverture est de David Dorman. La page de garde précise "d'après le concept original de H. R. Geiger". Cette édition reprend la mini série en 4 épisodes Aliens: Hive #3-4, Dark Horse Comics, 1993.

    unrefractaire Le 25/02/2014 à 12:32:45
    Aliens (Dark Horse France) - Tome 1 - L'intrus Tome I

    L'illustration de couverture est de David Dorman. La page de garde précise "d'après le concept original de H. R. Geiger". Cette édition reprend Aliens: Hive #1-2, Dark Horse Comics, 1993.

    unrefractaire Le 24/02/2014 à 20:44:14

    Dommage de ne pas indiquer à quelle numérotation US cette édition correspond :
    le tome 1 regroupe Captain Marvel (vol. 4) #7-18 parus en 2003-2004;
    le tome 2 regroupe Captain Marvel (vol. 4) #19-25 parus en 2004 et Drax the Destroyer #1-4 parus en 2005-2006.

    unrefractaire Le 24/02/2014 à 20:43:55
    Captain Marvel (Marvel Monster Edition) - Tome 1 - Monstres et Dieux

    Dommage de ne pas indiquer à quelle numérotation US cette édition correspond :
    le tome 1 regroupe Captain Marvel (vol. 4) #7-18 parus en 2003-2004;
    le tome 2 regroupe Captain Marvel (vol. 4) #19-25 parus en 2004 et Drax the Destroyer #1-4 parus en 2005-2006.

    unrefractaire Le 14/09/2013 à 17:27:26
    Propeller Man - Tome 2 - Tome 2

    Indiquer l'origine de cette production "made in USA" est un abus de langage. La classification proposé par le logiciel et site est effectivement très réduite (comme si la BD était un continent partagé entre 4 nations franco-belge, américaine et japonaise...). Néanmoins, l'auteur est allemand, l'origine est donc européenne et le contenu est davantage du pastiche que du comics super-héro... A bon entendeur...

    unrefractaire Le 14/09/2013 à 17:19:16

    Regroupe diverses histoires fantastiques mais principalement reprend la série Night Force (Les Forces de la nuit) avec Marv Wolfman au scénario (série qui a commencé dans le # 6 et se termine ici dans le 8).

    unrefractaire Le 14/09/2013 à 17:17:40
    Le manoir des fantômes (2e série - Arédit - Artima Color DC Super Star) - Tome 7 - Les forces de la nuit - La porte de l'enfer

    Regroupe diverses histoires fantastiques mais principalement reprend la série Night Force (Les Forces de la nuit) avec Marv Wolfman au scénario (série qui a commencé dans le # 6 et se termine dans le 8).

    unrefractaire Le 14/09/2013 à 17:16:16

    Reprend la série Night Force (Les Forces de la nuit) avec Marv Wolfman au scénario (série qui continue sur les # 7-8).

    unrefractaire Le 10/08/2013 à 15:24:10
    Superman et Batman (Collection) - Tome 13 - Superman - À malin, malin et demi !

    Dommage que Alex Toth ne soit pas crédité au dessin (il est pourtant bien précisé sur l'album). A noter la couverture par Gil Kane.

    unrefractaire Le 10/08/2013 à 15:20:01
    Sueurs froides (Aredit) - Tome 4 - Le musée du meurtre

    Certes il y a 7 histoires - histoires d'horreur dans la lignée des EC Comics - mais il est dommage de ne pas créditer Alex Nino qui dessine la première et la dernière.
    Cela permet de faciliter la recherche pour ce dessinateur au graphisme élégant.

    unrefractaire Le 05/08/2013 à 14:56:22
    Marshal Law - Tome 1 - Chasseur de héros

    Rapidement : très fine analyse du mythe du super-héros... On connaît le travail de déboulonnage par Alan Moore (l'esprit de son travail est repris et trahi en maintes versions mainstream par les majors) mais le britannique Pat Mills y va à la dévisseuse : l'archétype est démembré et mis à nu...
    Bonne lecture.