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Les avis de - Solomon

Visualiser les 10 avis postés dans la bedetheque
    Solomon Le 10/01/2023 à 20:28:02
    Valhardi - Tome 6 - Valhardi contre le Soleil noir

    Pas une seule critique pour ce classique de la bande dessinée ?

    "Le Soleil noir" est l’un des albums les plus appréciés de la série, avec "Le Château maudit". Il suffit de rappeler la grande influence qu’il a exercée, par ex, sur l'art de Chaland et Clerc.

    C’est le volume idéal pour commencer à lire "Valhardi", puisque Jijé - de retour sur la série qu’il avait créée, après de nombreuses années - effectue un "reboot", en introduisant aussi un nouveau co-protagoniste (le pigiste Gégène).

    Le scénario est plaisant, bien que pas mémorable. La première partie est passionnante, grâce aussi à une bonne dose d’humour présent dans les dialogues. Une longue séquence d’investigation dans la campagne parisienne, très engageante, qui n'est pas sans rappeler le début de "S.O.S. Météores" de Jacobs. Dans la deuxième moitie, l’action se déplace sur une île du Pacifique, où Valhardi doit saboter les actions d’un groupe paramilitaire qui voudrait tenter un coup d’État au Japon. L’intrigue est agréable, mais les motivations et les moyens de cette organisation restent assez floues, et il est difficile de se passionner pour de vrai.

    Les dessins sont clairement la pièce maîtresse de l'album. Après avoir découvert l’art de Milton Caniff dans l’après-guerre, Jijé commence à l’imiter, et de nombreuses séquences - en particulier celles qui se déroulent sur l’île - semblent issues directement de "Terry and the Pirates" (voir, par ex, la page 34). Les planches, en général, sont vraiment élégantes, et il en résulte l’un des meilleurs albums que Jijé ait jamais dessiné, avec quelques Tanguy et quelques Jerry Spring.

    PS : la couverture est géniale ! Elle rappelle certaines couvertures de "Buck Danny" ou "Dan Cooper", mais possède une énergie beaucoup plus grande que les dessins de Hubinon et Weinberg.

    Solomon Le 07/01/2023 à 22:49:00
    Lone Sloane - Tome 1 - Le mystère des abîmes

    (Pour info, vous pouvez lire cet album introuvable dans ce recueil récemment publié.)

    https://m.bedetheque.com/album/405228

    Solomon Le 02/12/2022 à 11:30:47
    Alix - Tome 10 - Iorix le grand

    - "Si vous deviez choisir un seul volume de cette série, lequel me conseilleriez-vous ?"
    - "Iorix le grand, incontestablement."

    Soyons clairs : Iorix le Grand n’est pas une histoire d’Alix. L'album est dominé, un peu comme Le spectre aux balles d’or (le douzième épisode de Blueberry), non par le protagoniste (là Blueberry, ici Alix), mais par l’antagoniste : là Prosit, ici Iorix. Un personnage construit d’une manière merveilleuse et ambivalente. Difficile de l’appeler un méchant stricto sensu : Iorix est un héros négatif. Négatif, mais toujours héros.

    Bien que l’album relié soit sorti en 1972, l’épisode a été prépublié en 1971. Or, à cette époque, le Journal de Tintin n’était plus celui des années quarante et cinquante pour lequel avaient travaillé Hergé, Jacobs et le premier Martin, à une époque où la censure était particulièrement stricte. Cependant, il était toujours le Journal de Tintin, le magazine "pour les gentils garçons".

    Quelle surprise, donc, en feuilletant ces pages, de découvrir une histoire si dramatique : des scènes de bataille vraiment sanglantes, une femme qui est déshabillée et humiliée en public (!), et surtout cette fin, si féroce et soudain, et en même temps parfaitement construit. Un vrai coup de poing dans l’estomac.

    L’histoire raconte d'une grande expédition pour rapatrier en Gaule une légion de mercenaires gaulois qui avaient servi Crassus pendant les guerres parthes. Alix est, avec Iorix, le chef de file, mais en réalité, l’affaire aurait fonctionné sans lui : sa présence est un contrepoint à celle d’Iorix et sert à maintenir un élément de contraste.

    L’odyssée de cette tribu, une petite Anabase, est racontée de manière stupéfiante : Martin prend tout le temps (les planches de l’épisode sont 54 et non 62, comme dans les huit premiers albi, mais l’auteur les gère parfaitement), et quand on arrive - enfin - en Gaule, on est épuisé et heureux, tout comme les protagonistes de l’histoire.

    L'album est plein de scènes mémorables : les funérailles sous la cascade, l’assaut du convoi, la course sous la forteresse romaine, l’attaque de l’aqueduc, la chevauchée autour de la ville gauloise. Et surtout, je le répète, cette fin. Le tout est magnifiquement représenté par Martin, qui s’est vraiment surpassé et reste toujours parfaitement lisible.

    Magistral.

    Solomon Le 27/10/2022 à 13:13:45
    Blueberry - Tome 23 - Arizona love

    L’un des albums les plus drôles et, hélas, sous-estimés de la série.

    Malheureusement, les efforts de Giraud - en tant que scénariste - ne sont pas toujours appréciés (voir aussi l’accueil tiède réservé à un autre de ses bijoux, Jim Cutlass, ou - bien sûr - au cycle de Mister Blueberry).

    Sous une couverture simplement époustouflante, Moebius s'amuse à jouer avec les stéréotypes du western et de Blueberry, les renversant tous : c’est le seul album de la série, par exemple, où aucun personnage ne meurt ! Et, bien sûr, c’est aussi le seul dans lequel apparaît le thème de l’amour - et du sexe. La narration a le ton d’une comédie légère, à mi-chemin entre le doux et l’amer, pleine d’humour et de poésie (la fin...).

    Dans le même temps, cependant, Giraud s'approprie les caractéristiques du "style Charlier", en premier lieu les rebondissements à profusion : bien que le sujet soit très simple, en effet, le déroulement est incroyablement embrouillé.

    Les dessins, comme souvent dans Blueberry, sont flottants, alternant des séquences et des paysages magnifiques avec quelques cases moins réussies. Là encore, réside la magie de Giraud : ses albums (pas seulement ceux de Blueberry - voir les derniers volets de L'Incal ou du Monde d’Edena) sont des symphonies qui montent et descendent selon son humeur et son degré de participation. En paraphrasant un proverbe italien : "Al genio non si comanda". ("On ne peut pas contrôler le génie".)

    On peut regretter que Giraud n’ait pas mené à bien le projet initial (dans l’une des interviews données à Numa Sadoul, il disait vouloir faire "un album de 100 planches en couleur directe" - un moyen de rendre hommage à Charlier avec un bouquin *extra*ordinaire), mais le résultat est quand même très appréciable. Un magnifique intermède, situé entre le Blueberry "classique" et le Blueberry "mister".

    Solomon Le 18/10/2022 à 14:35:00
    Jonathan Cartland - Tome 4 - Le trésor de la femme araignée

    Une bonne chasse au trésor, bien que pas particulièrement originale. Le revers de la médaille, une morale assez banale (la fièvre de l’or provoque la mort et la douleur), aurait pu être menée de manière un peu plus audacieuse -- la fin, amère et cynique, n’a pas la force que les auteurs auraient voulu lui donner.

    Magnifiques paysages de Blanc-Dumont, comme toujours, alors que ses personnages sont un peu frigides.

    Solomon Le 18/10/2022 à 14:30:44
    Jonathan Cartland - Tome 7 - Silver Canyon

    Le meilleur épisode de la série, Blanc-Dumont au sommet de son art (la planche finale...).

    Le sujet, contrairement à d’autres albums (comme le diptyque précédent), n’est pas très original (des hommes se retrouvent coincés dans un endroit étroit - un canyon - et commencent à s’entretuer), mais le récit est conduit de manière assez passionnante.

    La couverture, comme souvent chez Blanc-Dumont (voir la couverture de la réédition du tome 5), a des couleurs simplement magnifiques.

    Solomon Le 15/10/2022 à 11:20:51
    Celui qui est né deux fois / Red Road - Tome 1 - Pluie d'orage

    Une longue saga (400 planches, mazette !) divisée en deux parties.

    Les trois premiers albums, qui composent la trilogie de CELUI QUI EST NÉ DEUX FOIS, sont presque un documentaire en bande dessinée sur les Amérindiens. Il y a une intrigue (la vie du personnage éponyme), mais l’intérêt de Derib est surtout réservé à la description des us et coutumes d’une tribu : en particulier, comme on le comprend rapidement, à celles relatives à la sphère religieuse. Le plus impressionnant est certainement la "danse du soleil", à laquelle est dédiée, dans le deuxième épisode, une scène vraiment mémorable.

    Les quatre derniers albums se déroulent plus d’un siècle plus tard et ils ont pour protagoniste un descendant de Celui-qui-est-né-deux-fois. Le ton de cette tétralogie change décidément : RED ROAD est un roman d'apprentissage, très classique (l’histoire d’amour, les petites aventures, la croissance personnelle, l’entrée dans un "groupe"), mais passionnant et bien construit. Le dernier album de la série, WAKAN, remonte aux débuts : pour pouvoir vivre dans un monde difficile comme celui des réserves indiennes d'aujourd'hui, Amos - le protagoniste de RED ROAD - doit apprendre à redécouvrir ses racines, et donc l’histoire de Celui-qui-est-né-deux-fois et du chamanisme indien.

    RED ROAD est aussi l’anneau de jonction entre les seize premiers épisodes de BUDDY LONGWAY (qui furent publiés précédemment) et les quatre derniers, publiés immédiatement après : on assiste, sur ces pages, au passage de Derib d’un graufrier plus conventionnel (bien que déjà très sophistiqué) à une mise en page totalement libre, comme ce sera, précisément, dans les derniers BUDDY LONGWAY. L’encrage et les couleurs, comme souvent chez Derib, sont de grande classe.

    Bien qu’elle ne possède pas le charme et l'amplitude de BUDDY LONGWAY, l’œuvre majeure de Derib, RED ROAD ne manque pas d’intérêt et elle reste une lecture fortement recommandée.

    Solomon Le 03/10/2022 à 12:11:12

    Un de mes guilty pleasures.

    L’histoire de la famille Borgia est inventée et exagérée, totalement différente de la vérité historique, mais Jodorowsky instaure un pacte secret avec son public, qui se laisse entraîner dans ce délire de sang et de sexe.

    Ce n’est pas une bande dessinée "belle" en soi (au contraire, elle est de goût plutôt douteux), mais si elle est prise dans le bon sens, elle sait beaucoup divertir le lecteur (très) averti.

    Les dessins (et les couleurs !) de Manara sont très réussis dans les premiers albums, mais ils se dégradent rapidement dans les deux derniers, signe patent d’une certaine fatigue (ce n’est pas la première fois qu’il arrive à Manara : voir la différence abyssale entre la première et la seconde partie de Un été indien...).

    Une bande dessinée que je ne recommande pas du tout à la légère (il est fort probable qu’elle vous répugne), mais qui personnellement m’amuse beaucoup. Avec L'Incal, elle est l'oeuvre que je préfère de Jodorowsky.

    Solomon Le 17/09/2022 à 15:43:04
    Valérian par... - Tome 3 - Là où naissent les histoires

    Étrange album.

    D'un côté, il est la suite de la série-mère (souvenez-vous de la fin de "L'Ouvre-Temps"...), donc il n'est pas vraiment un "Vu par" stricto sensu (à l'instar de celui de Larcenet), sauf pour le changement de dessinateur ; de l'autre, il est parfaitement lisible par un néophyte, et il n'y a quasiment rien de ce qui a fait "Valérian" la bande dessinée que nous connaissons : in primis, la science fiction, qui est presque absente vu que l'histoire se déroule entièrement sur notre chère, vieille Terre, dans un patelin de l'ex Union Soviétique (ancien intérêt de M. Christin — voir le chef d'œuvre "Partie de chasse").

    Le pitch laissait présager un album de mauvais goût, comme les derniers épisodes de la série historique, dont certains étaient vraiment débiles (voir "L’orphelin des astres", ou la trilogie finale...). Ce n'est pas le cas : heureusement, il est scénarisé et dessiné de manière correcte et équilibrée ; malheureusement, il est aussi ennuyeux et, en fin de compte, littéralement dispensable, vu qu'il ne se passe presque rien.

    Dans une entretien publiée sur le site BD Zoom, M. Christin disait qu'il voulait faire une sorte d'album "jeunesse". Mission accomplie : il pourrait effectivement plaire à un public de jeunes. Mais les meilleurs albums "jeunesse" sont ceux qui offrent différents niveaux de lecture, comme les grands classiques de la BD franco-belge ("Spirou", "Philémon", les premiers "Valérian" eux-mêmes... vous les connaissez). Ici, je ne vois pas grands motifs d'intérêt pour un public plus averti (à part un gros membre viril en première plan dans la planche 17 — pas vraiment approprié, en effet, dans un album qui se veut "jeunesse"...) : la critique du monde du spectacle est très légère et l'histoire est d'une simplicité extrême.

    Correct, sans plus.

    Solomon Le 04/05/2022 à 13:57:37
    Jonathan - Tome 17 - La Piste de Yéshé

    Avec étonnement et un peu de tristesse j’ai découvert en le lisant que le dernier Jonathan est... le dernier.

    Il n’arrive pas à toutes les séries si longues le privilège de pouvoir jouir d’un point ferme, et même quand arrive le résultat n’est pas toujours à la hauteur (je ne fais pas de noms...).

    J’ai lu cet album de 52 planches une fois, et je l’ai relu une deuxième fois le lendemain, et je le trouve tout simplement magnifique, l’un des meilleurs que Cosey ait jamais fait - pas seulement dans cette série.

    Avec tant de mélancolie (mais aussi tant de légèreté : j'ai souri plus d’une fois) il met fin - pour de vraie - aux aventures de son personnage, commencées en loin 1975, en faisant un bilan de son histoire et en la clôturant comme il l’avait ouverte (littéralement : au début de l’album est reprise la "lettre" avec laquelle Cosey ouvrait le tout premier épisode).

    L’histoire est très simple. Il ne se passe pratiquement rien : Jonathan séjourne pendant quelques mois dans un monastère perdu, en attendant... Eh bien, je ne vous le dis pas !
    L'album est (en partie) structuré comme "Elle, ou dix mille lucioles" (n° 14), style journal intime, même s'il est beaucoup moins contemplative et beaucoup plus dialogué.

    Cosey réfléchit sur le temps passé et, avec la calme qui le caractérise, il fait une ironie légère mais constante sur son personnage (et peut-être sur lui-même), toujours égal - il n’est pas très différent du Jonathan des premières histoires, en effet - tandis que le monde autour de lui a changé. Fini les temps où l’on croyait pouvoir "atteindre le Nirvana en écoutant Mike Oldfield et les Tangerine Dreams, en lisant Jung et en rêvant du Tibet immaculé", et pourtant Jonathan est toujours là. Les gens qui ont rempli sa vie, comme Kate, ont changé, et pourtant Jonathan est toujours là.
    On pourrait croire qu'il est un personnage de fiction, comme on insinue (avec peu de tact) au cours de l'album !

    Et puis... la fin, où Cosey et Jonathan arrivent à l'"illumination" en inversant la perspective précédemment décrite - peut-être avec un soupçon d’auto-indulgence, mais bon !

    Je suis vraiment ému.