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Nous connaissions déjà Grégory Panaccione qui avait dessiné (entre autres) l’album « Un océan d’amour » que nous avions adoré (BDA LUP. écrit par Lupano). Il signe ici entièrement cet BD dans laquelle nous partons, non loin de chez nous, à Albenga. Vacances d’été en Italie pour ce petit français qui se retrouve immergé dans la langue italienne qu’il ne comprend pas et où les rêves vont se mêler à la réalité. Histoire sans parole très émouvante autour d’un drame survenu dans les années cinquante au large de l’ile Gallinara.
Les quelques critiques que l’on trouve sur internet, aussi bien dans la presse spécialisée que de la part des blogueurs, sont dithyrambiques : époustouflant, incroyable, bluffant, etc. Et, en effet, aucun de ces qualificatifs ne sont excessifs pour ce premier album d’une extrême beauté. On vous invite à découvrir cette histoire poétique qui se déroule au pléistocène. Les humains n’existent pas encore. La composition graphique éblouissante (signalons aussi la qualité des couleurs) vous entraînent sur les pas d’un petit tigre très différent… Histoire d’une grande simplicité et d’une dimension philosophique très émouvante. Pour l’instant, c’est pour moi, le meilleur album de l’année.
Réédition de la biographie d’Osamu Tezuka, le très grand mangaka japonais. Qualifié de « dieu du manga », il a influencé des générations de dessinateurs japonais. Auteur, né en 1928 et mort en 1989, il a signé environ 700 œuvres et a réalisé plus de 70 séries animées, téléfilm animé, long et courts-métrages d’animation… Même si ce one-shot au « gros format » est un peu trop classique pour nous, il reste d’intérêt pour découvrir cet immense auteur de référence et aussi pour connaître toutes les différentes approches artistiques du manga et de l’histoire de la bande dessinée au japon.
Nous connaissons le talent d’Oubrerie et Birmant, entre autre, grâce à l’excellente série « Pablo ». Nouvelle collaboration entre ces deux artistes avec cet album dans le plus pur style classique de la BD d’aventure. Le clin d’œil à Blake et Mortimer est évident, même si Oubrerie pense plutôt à Hugo Pratt. Les auteurs nous plongent dans les années 30 de l’Ethiopie coloniale, au moment du couronnement de Haïlé Sélassié. Nous attendons avec impatience le tome 2.
Après La légèreté, son dernier album post attentat, nous retrouvons Catherine Meurisse dans la campagne de son enfance. Une retraite « thérapeutique » qu’elle nous fait partager, entre souvenirs, reconstruction (au sens propre et figuré), art et nature, c’est vraiment formidable. Une BD florissante, une ode à la vie.
Une BD pour nous parler du réalisateur français Edouard Luntz (1938 - 2009) aujourd’hui complétement oublié. Prix Jean Vigo en 1960, il est le scénariste et le réalisateur d’une dizaine de films qu’il est impossible de visionner aujourd’hui. Edouard Luntz est surtout connu car il a intenté un procès retentissant dans les années 1970 contre la société hollywoodienne de la Fox. Ce procès a fait avancer les droits des réalisateurs contre les producteurs qui jusque-là avaient le dernier mot sur le montage du film.
Julien Fray signe (avec Nadar au dessin) un long travail documentaire sur la piste des films perdus. Il nous promène dans les travées de la cinémathèque française, à la BNF (épinglée…) et jusqu’à la bibliothèque du Congrès de Washington. Travail d’enquête dans les archives du cinéma français.
Nous connaissons Beaudoin (né à Nice) pour ses engagements politiques. Il nous livre ici une BD (certes engagée) mais qui évite les pièges trop évidents du soutien partisan. L’hommage est rendu à tous ceux qui viennent en aide aux réfugiés en posant la question des droits humains et de la solidarité.
Toute la beauté et la grâce de la culture japonaise contenue dans ces deux merveilleux albums.
Igor (dessinateur italien) a été recruté en 1991 (comme d’autres illustrateurs européens) par l’une des plus grandes maisons d’édition japonaise de manga. Passionné par la culture japonaise, il nous invite avec ce deuxième carnet de voyage si sensible et amoureux. Un objet d’art.
Comme le titre l’indique, cette dernière BD de Zep se construit autour de la chanson des Doors qui revient sans cesse comme un leitmotiv qui sonne le glas. Une BD très noire, car au-delà des problèmes environnementaux évoqués de façon elliptique, c’est surtout la question de notre place parmi les autres espèces vivantes qui est posée. Et nous n’aimons pas vraiment ça, nous les humains… Penser à notre place dans le monde, en nous mettant sur le même plan que les plantes ou les animaux… Un conte philosophique très réussi. Zep est vraiment un grand illustrateur !
Une biographie sur le poète, l’essayiste et journaliste, Gérard de Nerval qui nous présente aussi bien sa courte vie rocambolesque que son œuvre. C’est un réel plaisir de se plonger dans le Paris du début du siècle et de suivre cet écrivain « romanesque » dans les quartiers bohèmes. Les lignes narratives se croisent et nous ne savons plus très bien dans quel monde nous sommes : la vraie vie de Nerval ou bien sa folie.
Nathalie - Médiathèque de Monaco
A Copenhague, au Danemark, entre novembre 2017 et mai 2018, des enfants blonds aux yeux bleus naissent dans les communautés immigrées et sont considérés comme adultérins. Cela déclenche un vent de panique lorsque finalement, d’autre cas sont constatés dans tous les autres pays d’Europe et que le phénomène est déclaré comme « épidémie ». Cette histoire commence donc comme un thriller, puis va finalement très vite devenir une histoire de science-fiction qui pose de nombreuses questions politiques et sociétales. Un excellent scénario très bien mené à prendre au second degré et qui ne manque pas d’humour.
Nathalie - Médiathèque de Monaco
Jean-Marc Rochette, nous le connaissons pour cette BD mythique « Le Transperceneige » qui est souvent considérée dans le « top 10 » de l’histoire de la bande dessinée, comme l’une des plus grandes…
Il dessine ici une œuvre autobiographique splendide dans laquelle il raconte sa jeunesse à Grenoble et sa passion pour l’alpinisme qui le destine de prime abord au métier de guide de haute montagne. Roman graphique initiatique, sur la « grimpe », mais aussi sur le devenir adulte et les choix de vie. Beaucoup de réussite aussi bien dans la construction du scénario que dans les dessins qui, avec une colorisation particulière, sont vraiment magnifiques. Que l’on soit amoureux des montagnes, alpiniste ou bien simplement lecteur curieux aimant les beautés des œuvres d’art ce livre s’adresse à tous.
Nathalie - Médiathèque de Monaco
Une BD d’anticipation, un peu dans la lignée du roman : « 1984 » de George Orwell, cette histoire nous fait réfléchir aux questions de notre société : problèmes écologiques, génétiques, pouvoir oligarchique et inégalités. Certes la vision du futur qui nous est présentée est peu radieuse, mais comme souvent pour les œuvres de ce genre il s’agit d’électrochocs. Le scénario est vraiment très bien mené et l’atmosphère (rendue aussi par les choix des couleurs) est remarquable. Nathalie - Médiathèque de Monaco
Cyril Pedrosa a déjà une longue carrière de scénariste derrière lui. Son album Portugal avait été salué unanimement par la critique et les lecteurs en 2011. Il signe donc, un nouvel album fantastique, un genre qu’il affectionne et qui lui réussit.
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Très belle histoire d’amour et d’alpinisme. Ce récit, très touchant, se déroule après la deuxième guerre mondiale et nous emporte au sommet du Mont Blanc. C’est bien fait ! Les amateurs de haute montagne et de belles histoires seront contentés.
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Faut-il encore vous présenter Jean Louis Tripp ? Il est l’un des auteurs (avec Régis Loisel) de la célèbre série « Magasin Général » qui a été commencée en 2006 et de nombreuses fois sélectionnée à Angoulême.
A la fin de ce long cycle, Tripp nous explique en introduction de cet album s’être senti déstabilisé aussi bien professionnellement que personnellement. Il nous livre donc un album plus intime qui reprend l’autobiographie de sa vie sexuelle. Au départ, nous avons eu quelques réticences à suivre (pour la énième fois) les émois amoureux d’un jeune garçon, avec l’idée d’avoir déjà, de trop nombreuses fois, lu ce genre de témoignage initiatique d’adolescent… Mais, c’était sans compter sur la sensibilité particulière et le brio de cet auteur. Comme nous le constatons à chaque fois, plus le récit de vie est intime et plus il nous touche en devenant universel.
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Les jeunes sont décidément à l’honneur pour cette série de coups de cœur. Voici le premier album écrit (et dessiné) par Lucas Harari. Un album d’aventures qui se déroulent au cœur des très célèbres (et chics) thermes de Vals en Suisse. Une histoire fantastique écrite comme une intrigue policière, mélangeant les légendes des montagnards et le regard architectural sur ces thermes construits par l’architecte Peter Zumthor. Celui-ci a reçu, pour ce bâtiment, le prix international Pritzker. Une bd très graphique, au dessin très élégant et à la mise en scène remarquable. C’est vraiment très beau. A lire.
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Un très beau titre, pour une bd très réussie. Une des meilleures de l’année selon notre classement !
Le scénario est époustouflant. Nous sommes pris par l’histoire de ce jeune acrobate qui souffre d’un dédoublement de personnalité. Au-delà des questions profondes que posent ce récit, nous sommes saisis par la force narrative que met en place ce jeune et talentueux scénariste, dessinateur, coloriste : Timothé Le Boucher. C’est remarquable de constater une telle maîtrise chez un si jeune auteur. A suivre.
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Cette bande dessinée est un conte moderne et pourtant l’histoire se passe au XIIIème siècle… Ne chercher aucune vraisemblance, car tout est vrai… La stupeur du monde, le prodigieux transformateur des choses, « Le soleil du monde s'est couché, qui brillait sur les peuples, le soleil du droit, l'asile de la paix »…
Oui, ce texte est codé, car cette bd nous parle de savoir, de civilisation, de lutte contre l’obscurantisme, sous la forme du conte avec une mise en page et un graphisme d’une créativité exceptionnelle. Une des meilleures bandes dessinées de l’année.
Nathalie
Nous avions beaucoup aimé « Amorostasia », voici la dernière bande dessinée de Cyril Bonin « The time before ». C’est histoire d’un jeune photographe américain qui, un soir en rentrant chez lui, vient en aide à un vieil homme. Celui-ci, en guise de remerciement, lui offre un talisman qui lui permet de remonter le temps.
Imaginez que vous ayez la possibilité de revenir en arrière, de remonter le temps pour vous permettre de faire d’autres choix. La possibilité d’avoir une deuxième chance pour mieux infléchir le cours de sa vie. Mais est-ce si simple ? Ce sujet extraordinaire vous fait réfléchir sur le sens de la vie, sur le fait aussi que celle-ci ne serait pas forcément meilleure, même si elle ne devenait qu’une suite d’évènements heureux.
Comme toujours, Cyril Bonin fait exister ses personnages avec beaucoup de délicatesse, avec aussi un travail sur les couleurs qui donne une ambiance très particulière à cette histoire. Cependant, ami lecteur, arrêtez votre lecture deux pages avant la fin, ainsi vous qualifierez cette bd de magnifique.
Nathalie
Réédition de cette bd sur l’histoire contemporaine des musiques électroniques. On plonge aux sources de la house, du break et des premiers mix. Toute une époque relatée avec brio par David Blot, critique musical reconnu pour ses découvertes et le dessin du défunt Mathias Cousin. La préface est signée des Daft Punk.
Le scénariste David Blot est animateur sur Radio Nova et journaliste aux Inrockuptibles, à Technikart ou Vibrations. En 1996, il a l’origine des soirées « Respect » pour lesquelles il parcourt le globe aux côtés des Daft Punk ou autres Cassius.
Nathalie
Le dessin est très beau, sa force donne un caractère très particulier à cette histoire incroyable ! Quel talent d’arriver à incarner par le dessin et la composition, le récit de ce fait divers qui se déroule aux Etats Unis dans les années 60. Quasiment pas de texte, une bd d’une efficacité incroyable.
Le premier meurtre
Une histoire d’ange…Dans le style des « comics américain ».
Adaptation brillante par l’immense dessinateur P. Craig Russell (couronné par la plupart des prix de bd) d’un roman de Neil Gaiman . Il s’agit d’un polar qui se déroule au paradis !
Derrière la fable mythologique, de réelles réflexions profondes sur la religion et les pauvres mortels que nous sommes...
Nathalie
Nous connaissions très bien Emmanuel Lepage pour ses bd documentaires remarquables : La lune est blanche, Un printemps à Tchernobyl.
Avec cet album, nous voici embarqués pour un tour de la méditerranée « tel Ulysse », à travers une histoire de quête « enchanteuse ».
Les illustrations et le graphisme sont d’une très grande beauté. Une ode à la méditerranée, à la navigation, à la lecture et à l’origine du roman. Derrière la bd d’aventure, nous sommes embarqués avec ces beaux personnages. Cette bande dessinée fait partie pour moi des meilleures de l’année. Nathalie
Nous connaissions très bien Emmanuel Lepage pour ses bd documentaires remarquables : La lune est blanche, Un printemps à Tchernobyl.
Avec cet album, nous voici embarqués pour un tour de la méditerranée « tel Ulysse », à travers une histoire de quête « enchanteuse ».
Les illustrations et le graphisme sont d’une très grande beauté. Une ode à la méditerranée, à la navigation, à la lecture et à l’origine du roman. Derrière la bd d’aventure, nous sommes embarqués avec ces beaux personnages. Cette bande dessinée fait partie pour moi des meilleures de l’année.
Nathalie
Mettons à nouveau à l’honneur un dessinateur basque-espagnol. Il s’agit de sa première bande dessinée traduite en français. Extraordinaire, tant par la maîtrise du scénario, que pour ses illustrations.
On est complètement happés par cette façon de raconter ces parcours de vie qui se déroulent aux quatre coins du monde et dont le fil directeur est l’appartement loué par une dame âgée de Bilbao. L’ouverture de la bd, entre cette grand-mère et sa petite fille est formidable.
C’est une bd sur l’asile plutôt que sur l’exil. Sur le refuge, sur les gestes d’humanités qui nous attendrissent et nous réjouissent. Impossible de s’interrompre dans sa lecture, tant nous sommes captivés dès la première page par cette façon d’imbriquer des histoires de vie si différentes.
La narration est au présent, le grand nombre d’histoires et de flash-back sont peut-être le seul défaut de cet album, qui au début, découpe un peu à la serpe les croisements du récit. En revanche, l’art de la narration est totalement époustouflant.
A suivre...
Nathalie
Une bande dessinée d’aventure africaine qui se déroule dans l'archipel de Lamu, au large du Kenya. Destins croisés d’un marin hollandais et trafiquant occasionnel, d’un enfant orphelin, coutumier de l'école buissonnière, et d’un vieillard solitaire, le scénario est vraiment bien construit et les dessins sont une pure merveille. Plaisir de la découverte de ce bijou. Nathalie
Restons dans le polar…ou presque… ;-) Effectivement, cette histoire de malfrat à l’ancienne, mais aussi le dessin (et le titre) nous invite dans un film de Becker ou de Verneuil. Et pourtant ! Dès la scène inaugurale, (majestueuse)…nous comprenons que nous ne sommes pas là où nous le pensons. Une bande dessinée complètement décalée, avec deux niveaux de lecture, qui nous transporte à la suite de malfrats hauts en couleur, dans une planque à la campagne… Rebondissements assurés.
Nathalie
Du policier comme j’aime… Le dessin de Squarzoni est puissant. Et pourtant nous sommes proches de la ligne claire. Tome 2 de l’adaptation du livre de David Simon : Baltimore, une année dans les rues meurtrières. On plonge au cœur des enquêtes du département des homicides de cette ville. Entre le polar classique, la série américaine et surtout une plongée sociologique très fine dans une grande ville américaine et le bureau l'investigation de la police criminelle. Si vous ne connaissez pas ce contexte, cette bd se lit comme une fiction.
Nathalie
Dessins séquences : série du New Yorker
Gallimard, 2016
Ici.
Gallimard, 2016
Richard McGuire est un artiste touche à tout… Bassiste d’un groupe de post punk liquid, réalisateur de films d’animation, concepteur de jouets. En tant qu’illustrateur, il s’est fait remarquer dans le monde de la bd en publiant des planches dans le magazine RAW en 1989, réunies dans l’album "Here – ici". Il a obtenu le Prix Fauve d’or au festival d’Angoulême 2016.
On a rarement lu un projet aussi original. Une caméra fixe montre un seul et même lieu à différentes époques, de la préhistoire jusqu’à des périodes futuristes… McGuire repousse les mondes graphiques : il le dit « je ne veux pas être l’esclave d’un style qui devrait s’adapter à chaque idée. Au contraire : chaque idée nouvelle amène un style graphique. »/…/ « Il existe tout un tas de conventions liées à la bande dessinée que je refuse d’utiliser systématiquement. ». Fascinant.
Ou vous conseille aussi le film empruntable à la vidéothèque « Peur du noir » et son dernier album « Dessins séquences ».
Nathalie
Dans un style plus classique, du moins dans la narration, plutôt que dans le dessin, voici l’adaptation très réussie d’une nouvelle de Léon Tolstoï : … . Réflexion universelle, sur l’argent et tout son corpus… Sa valeur (ou non), la richesse et la pauvreté, l’appât du gain et la nécessité d’en avoir, un peu ou beaucoup plus…. Excellente Bd, primée elle aussi au festival de BD d’Angoulême 2017 : Prix spécial du jury. Nathalie
Pour ceux qui hésiteraient encore à comprendre que la bande dessinée est une forme d’expression à part entière, qui ne peut être remplacée ni par le cinéma ni le roman, en voici la preuve. Ici, c’est par l’évocation visuelle si intense, que l’on ressent les ambiances et la vacuité du récit. Le texte n’omet pas l’image, l’image ne se substitue pas aux textes… Cette histoire forte, émouvante, nous est racontée dans une tonalité graphique très particulière, un peu comme si l’économie du détail renforçait le sentiment de dénuement et de solitude intime que rencontre le personnage principal.
Je vous invite à ne pas chercher à connaître le sujet de ce livre, mais plutôt à le découvrir à travers sa mise en image si maîtrisée, magnifique. C’est beau. Ici nous atteignons les hauts degrés de la perfection… Nathalie
Prix : Fauve d’Or d’Angoulême 2017
Grégory Mardon est un illustrateur et scénariste assez reconnu dans le monde de la Bande dessinée française. Entre autre, il est le dessinateur du Teckel (T1 et t2). Nous avions mis dans la liste de nos coups de cœur, son précédent album Sarah Colle. Dans un autre genre, il signe dans Prends soin de toi, un beau « road movie » à hauteur de vespa. Malgré quelques longueurs, le début de cette histoire est très réussi, en particulier parce qu’il sait créer un climat, une véritable ambiance sensible qui était aussi vraiment remarquable dans Sarah Colle. A lire et à relire. Nathalie
Une belle bande dessinée, assez classique dans sa forme, qui nous plonge avec beaucoup de savoir-faire dans les années cinquante à Casablanca. Récit de jeunesse, avec pour toile de fonds l’histoire du Maroc à la veille de la guerre d’indépendance. Très réussi. Nathalie
Au moment de sa parution, ce titre avait été « surchroniqué », sans doute en raison de Depardieu très médiatisé et aussi de Mathieu Sapin qui s’est fait un nom dans le monde de la bd politique (Le château, 2015). Face à cette avalanche de citations, nous avions un peu hésité à l’acheter… Mauvais réflexe, car cet album est vraiment formidable ! Bien sûr, nous connaissons les talents de documentariste de Mathieu Sapin, et cela se confirme ici, en particulier en raison de l’angle par lequel il décide d’aborder son histoire. Il évite tous les pièges du « biopic » ou de « l’hagiographie » et nous donne à lire un récit semi-autobiographique très vivant et passionnant qui saura plaire aux amoureux de Depardieu, ou pas. Nathalie
Cela n’est pas si fréquent de choisir une BD érotique en guise de coup de cœur... Pas forcément parce que la production, dans ce genre, est moins importante, mais parce que la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. En revanche ici : le graphisme et le scénario sont très soignés. Des scènes érotiques très bien dessinées et surtout, sans la misogynie et les stéréotypes habituels. C’est rare et à souligner. Amateurs adultes de bd, femmes et hommes confondus, une lecture « plaisante » pour les deux sexes. Nathalie