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Enfant, j'ai trouvé ce Tome 1 posé sur une table chez des amis de mes parents. J'ai été très marqué par ce recueil de petites histoires. Courtes, un côté fantastique très original. Des liens entre certaines histoires qui donnent envie d'en savoir plus. Comme s'il y avait plus que ce qu'on voit dans cette BD.
Une fois adulte j'ai refais mon retard et définitivement plongé dans l'univers d'Andreas.
Il n'y a rien de meilleur pour moi qu'une même personne au scénario et au dessin. C'est souvent très poussé, exigeant et introspectif. Au même rang que Sean Murphy ou Barry Windsor Smith.
Andreas a des particularités qui font de lui un auteur à part. Son trait qui peut varier du style gravure à une composition plus BD traditionnelle. Je suis resté longuement à admirer des planches en noir et blanc. J'ai appris à apprécier les couleurs d'Isa Cochet qui participent souvent à l'histoire. Il a une manière de déformer les postures, les expressions de visage qui me parle. Et une certaine obsession pour le langage, les formes, les symboliques. Très prégnant dans la série Arq.
Les éléments anodins posés dans l'image qui prennent du sens plus tard, sans qu'on sache si c'était voulu ou exploité intelligemment ensuite. Combien de fois je suis revenu sur une case pour voir qu'effectivement un objet m'avait échappé. Ou qu'une absence aurait du me mettre la puce à l'oreille.
Les liens entre les séries Rork et Capricorne, vraie bonne surprise.
Gros coup de coeur BD depuis de longues années.