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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 70242 avis postés dans la bedetheque
    Eric DEMAISON Le 11/02/2024 à 20:44:13

    Graphiquement c'est très beau et très bien réussi avec de grandes s variétés de styles de dessins. La mise en page, elle aussi est remarquable.
    L'histoire de cette communauté ou plutôt de ce que l'on appellerai aujourd'hui un habitat partagé dans lequel enfant il a vécu avec sa famille méritait d'être contée.Je comprends parfaitement qu'Emmanuel Lepage ait eu besoin de ce récit. Son choix de ne pas être chronologique mais d'alterner présent passé proche et passé lointain se tient. Cependant n'étant pas du tout croyant, j'ai eu du mal avec l'histoire de ce mouvement d'humanisme chrétien. J'ai trouvé tout cela très, trop long et même si j'ai appris cela m'a semblé être l'histoire d'un microcosme. Le propos est souvent juste sur le réglage très difficile d'une vie "communautaire".
    Les grandes idées sont en effet difficiles à faire vivre au quotidien.
    Je recommande la lecture de ce livre à celles et ceux qui ont une expérience de cette sorte en tête, non pour les décourager mais pour les instruire.

    Yovo Le 11/02/2024 à 18:36:18

    :::: AVIS POUR L’ÉDITION PRESTIGE GRAND FORMAT ::::

    C’est clairement magnifique, mais j’avoue ne pas avoir pris tout à fait autant de plaisir à la lecture de Notre-Dame de Paris qu’à celle de Dracula et Frankenstein, les 2 fabuleux opus que Georges Bess nous avait précédemment offert.

    Cependant, mes réserves ne tiennent qu’à des détails et ne remettent pas en question la qualité générale de l’ouvrage.

    Tout d’abord, pas de romantisme gothique ici. Ni d’ornementations débordantes ou de compositions picturales esthétisantes. Le texte originel de Victor Hugo étant beaucoup plus dense que ceux de Bram Stocker et Mary Shelley, son adaptation ne permettait sans doute pas à l’auteur de trop enluminer les planches ni d’agrandir les cases. Formellement, il s’agit donc d’une bande dessinée aux contours plus classiques que ses prédécesseurs.

    Autre détail qui m’a surpris : la 1ère vraie vue de l’intérieur de la cathédrale n’arrive qu’à la page 174. Et je ne peux pas m’empêcher de regretter qu’il n’y en ait quasiment pas d’autres (hormis celle de la page 33, très partielle). La nef de Notre-Dame, ses colonnes, sa voûte, son transept, son chœur... méritaient quelques cases d’ampleur que le talent de Georges Bess aurait forcément rendu sublimes.

    Dernier détail plus gênant : l’imprécision du visage de Claude Frollo. Son profil, notamment, qui change souvent d’une case à l’autre. A tel point que je n’ai pas réussi à m’en faire une image mentale et savoir à quoi il ressemblait vraiment.
    C’est perturbant mais c’est comme ça et je l’accepte. Je ne vais pas critiquer le dessin d’un tel artiste.

    L’histoire en elle-même est connue, forcément, mais elle est habituellement édulcorée. Avec cette adaptation parfaitement fidèle au roman, on découvre qu’elle reste sur le fond d’une grande modernité (ce qui devrait d’ailleurs nous inquiéter…). Une tragédie intemporelle, universelle, qui se joue au fil de pages superbes, poignantes, effroyables, saisissantes. Comme je l’ai déjà dit, c’est simplement magnifique.

    J’en recommande la lecture en édition prestige. Le prix semble élevé mais il est largement justifié par le format, la beauté de l’œuvre et la qualité éditoriale. Et je continuerai de les acheter sous cette forme tant que Georges Bess continuera d’en réaliser. J’en espère d’autres en tous cas.

    Et je confirme que ces trois albums géants ont fière allure côte à côte dans une bibliothèque ! Même si chez moi, ils sont relégués dans un coin, dans le seul casier assez haut pour les contenir...

    TDH75 Le 11/02/2024 à 18:08:31
    Iron Man (L'intégrale) - Tome 6 - 1970-1971

    « Iron-man, l’intégrale 1970-1971 » est aussi riche que son prédécesseur et bien entendu d’une qualité assez variable.

    La première partie est réellement emballante, avec une grande variété d’adversaires et d’intrigues ou se succèdent des personnalités de premier plan comme Namor, Dynamo pourpe, Titanium-man, le Contrôleur et quelques super mercenaires de bon calibre comme le Mercenaire ou Spymaster.

    Si on appréciera la courageuse incartade sociale dans laquelle le héros est confronté à la révolte contre les inégalités raciales et sociales de l’Amérique de 1970 incarné par Firebrand, on constatera une baisse sensible de niveau par la suite, que ce soit via de douteuse aventures pseudo cubaines et japonaises, le brossage sommaire d’un monde d’héroic fantasy bâclé en diable, un pauvre recyclage de la mythologie grecque et les pénibles aventures des criminels du Zodiaque, au graphisme du reste plutôt horrible.

    Intéressant, captivant donc parfois mais inversement toute aussi décevante, ce « Iron-man, l’intégrale 1970-1971 » se montre au final bien trop inégal
    Plus d'informations sur ce lien :
    https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2024/02/iron-man-integrale-1970-1971-archie.html

    TDH75 Le 11/02/2024 à 17:57:21
    Iron Man (L'intégrale) - Tome 5 - 1969

    « Iron-man, l’intégrale 1969 » constitue une intégrale dense et peu avare en aventures.

    L’action est donc au rendez vous avec certains ennemis historiques d’Iron-man comme la caricature de chinois du Mandarin ou les bons vieux ex soviétiques Licorne et Fantôme rouge, aux pouvoirs du reste tout à fait crédibles.

    Trimballant sa jolie potiche d’aventures en aventures, Iron-man frôle l’arnaque en combattant un faux Hulk, triomphe de super méchants aussi mégalomanes que caricaturaux avec mention spéciale pour la jolie petite copine chinoise du Mandarin, le servant par amour avant de le trahir pour le même motif ou pour les délires d’armée de super singes du Fantôme rouge !

    On rira très fort de ces histoires de robot remplaçant le vrai Stark ou de l’usage à répétition de masques pour duper ses adversaires, mais trouvera beaucoup plus intéressants et crédibles des personnages révoltés et plus ambigus comme la Licorne , l’inquiétant Contrôleur, qui frôle l’exploit dans une aventure haletante ou le puissant Lucifer semblant nettement supérieur au simple mortel ingénieux constitué par Iron-man.

    Beaucoup d’indulgence donc dans certaines histoires tirées par les cheveux, années 60 obligent mais chapeau bas à la créativité des auteurs et au style empli de dynamisme à défaut de finesse de Tuska !
    Plus d'informations sur ce lien :
    https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2024/02/iron-man-integrale-1969-archie-godwin.html

    Nattorres68 Le 11/02/2024 à 16:34:50
    Guerres d'Arran - Tome 3 - La bataille de Torunn

    J’avais énormément d’attente concernant ce troisième tome des guerres d’Arran. Les deux premiers ayant été très bons, je craignais que la tension chute à un moment. Finalement, il n’en est rien, car ce numéro débute d’une excellente manière. On retrouve Myth en tant que narrateur, avec son phrasé aussi drôle que captivant. Quel plaisir de retrouver les personnages qui nous ont fait vivre d’excellents moments de lectures sur de précédents tomes. Certains personnages sont très en retrait, mais cela semble inévitable au regard du nombre de héros à exploiter.

    Le conflit opposant les anciennes faces et les hommes avancent bien et nous livrent de nouveaux moments épiques. Tout ceci est sublimé par l’excellente dessinatrice Alina Yerofieieva (que l’on avait déjà vu sur l’excellent tome 21 d’Orcs & Gobelins).

    En résumé, la lecture de ce tome 3 fut un pur bonheur et ce crossover tient vraiment toutes ses promesses. Vivement la suite !

    Nattorres68 Le 11/02/2024 à 16:24:56
    Le paris des Merveilles - Tome 1 - Les Enchantements d'Ambremer 1/2

    J’ai passé un agréablement moment de lecture devant cette adaptation du Paris des Merveilles de Pevel. J’ai n’ai jamais lu l’ouvre original, mais c’est le genre d’univers qui me plaît énormément. J’ai découvert un Paris à la sauce fantasy avec d’excellentes idées. Les dessins de Willem sont excellents et participent grandement à cette immersion qui m’a captivé dès les premières pages.

    Les événements avancent presque trop vite et ce numéro aurait mérité quelques pages de plus. Il y a beaucoup de personnages et plusieurs intrigues qui viennent se croiser pour faire avancer l’enquête du protagoniste.

    Je recommande vivement la découverte de cette BD et je lirai la suite avec un grand plaisir.

    Nattorres68 Le 11/02/2024 à 16:19:13

    Déjà l’avant-dernière intégrale de cette excellente saga ! Nous retrouvons Eve et Mark sur Talescria avant que ce dernier ne décide de reprendre du service dans la traque de Thragg. Le scénario va alors prendre un tournant inattendu qui va replonger le lecteur dans le passé. J’ai moins aimé cet arc scénaristique, mais heureusement, cela n’a pas duré. Cory Walker revient au dessin sur les derniers numéros pour nous plonger dans un nouveau statu quo. Je suis moins fan de son travail, mais le tout reste tout à fait appréciable.

    Il me tarde de lire la 12ème et dernière intégrale. J’espère qu’elle saura nous offrir une conclusion épique à la hauteur de cette saga exceptionnelle.

    BudGuy Le 11/02/2024 à 13:48:01
    Brigantus - Tome 1 - Banni

    Après le western crépusculaire, Hermann revient pour une nouvelle série en collaboration avec son fils. Il sera question de la Rome antique et plus précisément des tentatives romaines de conquérir et contrôler les terres écossaises face aux féroces autochtones, les Pictes.

    Dans cet album, pas de place pour la légèreté ou l'humour, le ton est donné d'emblée: c'est sérieux et violent. L'ambiance est encore résolument sombre et peu reluisante comme sur les derniers 'Jeremiah' via des brumes et autres brouillards. Cela est d'autant plus logique vu qu'il s'agit du climat caractéristique des régions du nord de l'Angleterre, de plus, cela accentue le côté cauchemardesque de ces terres hostiles.

    L'histoire mêle différentes thématiques: la tentative d'intégration des sang-mêlés dans les cohortes, les exactions commises sur des civils par des troupes d'occupation, la déshumanisation des soldats… le tout servi par les dessins si particuliers et couleurs sombres d'Hermann père.

    Suite à la série 'Duke' qui a été terminée avec plus ou moins de succès, et celle consacrée à 'Jeremiah' qui est définitivement perdue, ce premier tome de 'Brigantus' apporte un peu de nouveauté pour le duo Hermann, en conséquence de quoi je me laisserai bien tenter par la suite.

    Sweethy Le 11/02/2024 à 11:38:58
    Il faut flinguer Ramirez - Tome 1 - Acte 1

    Il faut flinguer Ramirez le premier tome, est pour moi un véritable succès, un véritable coup de cœur. Cette bande dessinée a tout pour attirer l'attention.
    Observez ce format de bande dessinée, extrêmement pratique à prendre en main, (on dirait un format 16/9 retourné), la couverture est splendide, la quatrième de couve nous donne une irrésistible envie d'en savoir plus sur ce curieux personnage.
    Dès le départ, on sait que le pauvre est muet, qu'il est le spécialiste de la réparation d'aspirateur, un homme anodin qui ne ferait aucun mal à une mouche. Vraiment comment pourrait-il être la cible d'un dangereux cartel mexicain bien décidé à lui faire la peau ?
    Dès l'ouverture de ce tome, nos yeux sont subjugués par les couleurs chaudes des illustrations qui ornent les pages. C'est une véritable claque visuel.
    Grâce aux traits des dessins, les personnages sont expressifs et le mouvement est parfaitement retranscrit, on a vraiment l'impression d'assister à un véritable film d'action à la Tarantino. Les cases parfaitement découpées nous donnent presque l'impression d'être au cinéma, on en aurait presque les oreilles qui bourdonnent avec cette ambiance incroyable. Nous ne savons plus où donner de l'œil, il n'y a aucune baisse de régime.
    Le scénario est bien élaboré, très bien structuré, chaque chapitre est agrémenté de publicités humoristiques années 80 tout à fait remarquables. Pendant ces publicités, ces instants de détente entre les chapitres, il ne nous manque plus que les hôtesses pour nous proposer des glaces et des bonbons. La construction est si bien élaborée que j'ai l'impression de regarder un film dans une salle.
    Cette bande dessinée ne manque de rien, tout y est, de l'action à l'humour en passant par les références (j'ai trouvé très drôle le clin d'œil à Magnum avec la Ferrari).
    Les personnages sont tout de suite attachants, que ce soit notre héros, ou ces 2 femmes à la Thelma et Louise, les Mexicains, on a envie de suivre leurs péripéties.
    J'ai passé un excellent moment avec cette bande dessinée, le dosage entre humour, action et suspense est parfaitement équilibré.
    Je me dirige immédiatement vers la deuxième séance.

    Flemeth Le 11/02/2024 à 11:14:37
    L'esprit de Lewis - Tome 2 - Acte II

    Un album magnifique, plus sombre et dramatique que le premier (qui était un peu classique) avec des dessins absolument sublimes. L'ambiance très Edgar Poe fait référence à des scènes vues dans des tableaux d'époque (intérieurs de maisons bourgeoises, scènes de cabaret vues dans des Renoir ou Toulouse Lautrec). On est littéralement transportés dans cette ambiance 19e avec ce dessin fourmillant de détails, et cette couleur divine (ces bleus !!). Les péripéties s'enchaînent et le héros finit par perdre tout contrôle au profit d'une histoire fantasmagorique qui ne peut que mal finir. Absolument réjouissant.

    Stephdu86 Le 11/02/2024 à 10:25:57

    J'ai (enfin) lu cet album HS de Blake et Mortimer puisque je ne l'avais pas acheté à sa sortie, n'étant pas spécialement fan du dessin de Schuiten, mais un récent séjour à Bruxelles et l'opportunité de l'acheter en occasion à un prix modique m'ont donné l'envie de franchir le pas. Qu'en dire après la lecture ? Déjà que le scénario est assez alambiqué et qu'il m'a fallu m'y reprendre à plusieurs fois avec de fréquents retours en arrière pour tenter de comprendre l'enchaînement des événements. Ça part plutôt bien mais après la moitié de l'album, on s'y perd complètement tant c'est emberlificoté voire abracadantesque. Comme beaucoup, j'ai été choqué par ce duo Blake / Mortimer qui ne semble plus s'entendre, ce qui est parfaitement incongru, trahissant l'essence même des héros imaginés par Jacobs. Imagine-t-on Haddock et Tintin ne plus être amis ? A l'arrivée, j'ai refermé cet opus avec un sentiment mitigé. Ce n'est ni bon, ni franchement mauvais. Difficile pour moi de concevoir qu'on puisse mettre 5 étoiles (non désolé ce n'est pas un chef d'oeuvre de la BD) mais tout aussi choqué par le fait de n'en mettre aucune (ce n'est pas non plus une daube intersidérale) ! Ce Dernier Pharaon va rejoindre mes autres B&M dans ma bibliothèque mais pas certain qu'il en ressorte un jour pour être relu...

    Erik67 Le 11/02/2024 à 09:39:13
    Burn the house down - Tome 1 - Tome 1

    C'est vrai que voir sa maison brûlée totalement quand on est une petite fille, cela marque forcément. Le plus grave est de voir sa mère sombrer dans la désespérance au point de devenir totalement amnésique. La cause de tout cela ? Une amie de sa mère, très jalouse, qui va tout lui prendre par la suite : maison et mari compris.

    Bien des années après, notre héroïne qui était gamine au moment des faits, est bien décidée à se venger afin que sa mère puisse retrouver non seulement la mémoire mais sa vie. Il s'agit bien d'une histoire de vengeance assez élaborée qui se poursuivra sur 8 tomes. Nous voilà prévenus !

    Le pire est que dans ce climat assez malsain, on prend fait et cause pour notre héroïne tant la rivale est perfide et méchante. Elle réussit à se faire embaucher comme femme de ménage dans la demeure de cette matriarche intrigante.

    Il est vrai que le récit ne dévoile pas toute ses cartes au premier abord et qu'il y aura des rebondissements assez intéressants qui vont corser les choses dans ce plan assez machiavélique. La tension va monter assez progressivement pour nous tenir en haleine. C'est vraiment bien construit au niveau du scénario.

    Par ailleurs, j'ai bien aimé le graphisme au trait assez féminin qui donne de l'élégance et qui permet un bon confort de lecture.

    Bref, c'est un titre qui va plaire surtout aux femmes désireuses de se venger entre jalousie et petits secrets. Manipulation dans un climat d'affrontement psychologique seront au rendez-vous pour faire des étincelles !

    Pulp_Sirius Le 11/02/2024 à 02:05:20
    Camron (Les aventures de) - Tome 1 - La naissance d'Adamus

    N'importe quoi... Le seul album écrit par Louis Pilon et on peut voir pourquoi. Les scènes se succèdent sans réelle logique, les personnages interagissent sans réelle intelligence... Dire qu'en quatrième de couverture ils annonçaient deux albums supplémentaires à paraître...

    Pulp_Sirius Le 11/02/2024 à 01:12:19
    Fripounet et Marisette (Les nouvelles aventures de) - Tome 1 - La Mémoire du passé

    Je n'avais jamais lu une aventure de Fripounet et Marisette, que je ne connaissais pas du tout. Pour moi, une bonne BD jeunesse doit aussi savoir plaire aux adultes, mais il reste que c'est difficile de juger une BD qui s'adresse aux jeunes de 8-11 ans (selon l'éditeur) et pour laquelle on n'a aucune nostalgie.

    C'est une sorte de petite enquête où nos deux héros doivent sauver le professeur-inventeur chez qui ils passent l'été de fripouilles qui tentent de lui voler sa machine révolutionnaire. Justement, le titre fait référence à cette machine qui peut analyser un objet et présenter la mémoire de l'objet pour ainsi voir dans le passé. Malheureusement, ce concept est cruellement sous-exploité ici, le gros de l'histoire se concentrant sur les péripéties entourant les méchants.

    Le dessin de Roland Gremet est agréable, et l'album plaira peut-être à un certain groupe d'âge, mais l'intérêt que présente le scénario pour un adulte est très limité.

    addrr Le 10/02/2024 à 23:58:37
    Marc Jaguar - Tome 1 - Le lac de l'homme mort

    Excellente histoire avec un fond de scénario qui ressemble énormément à l’album de Gil Jourdan « les 3 tâches »

    AntoineMedard Le 10/02/2024 à 23:32:23
    Rob, Wed & Co - Tome 1 - Silence, on répète !

    Une belle trouvaille. Ils mettent les watts et ça décoiffe, avec une bonne dose d'humour de la part de cette équipe de jeunes musiciens en herbe. J'espère tout de même qu'un jour Charles-Henry (avec un y) aura sa chance d'intégrer le groupe.

    addrr Le 10/02/2024 à 23:19:40

    J’ai été pris par cet album et ce scénario à tiroirs. Une sorte d’Usual Suspect à la sauce Bd franco-belge ! Lecture agréable visuellement aussi. Belle réussite

    Zablo Le 10/02/2024 à 17:25:44

    Œuvre marquante du tournant du siècle...

    Persépolis est une BD autobiographique. Marjane Satrapi y évoque sa jeunesse, tiraillée par les troubles politiques en Iran et son déracinement dans l'Europe libérale. Elle finit cependant par revenir au pays, remettant ce sombre et épais voile noir.

    De manière didactique, l'autrice nous prend par la main, amenant des repères historiques (révolution islamique, guerre Irak-Iran, guerre du Koweït...) et géographiques (toponymie, carte astucieusement placée...) clairs et concis, pour nous transporter dans son histoire et celle de son pays.

    Les dessins, dans un style persan, sont élégants, sans fioriture. Marjane Satrapi use du noir et du blanc pour composer les traits des visages, d'une grande régularité, ainsi que les formes et les volumes des décors... et leurs ombres aussi. Lumineux et obscur à la fois, cette bichromie accentue la dramaturgie de l’œuvre.

    Car la vie qu'elle traverse nous mouille parfois les yeux. Intimiste, familiale, la narration nous rapproche des personnages. On partage leurs peines, mais aussi leurs joies.

    En effet, le récit n'est pas sans humour, avec une forme d'autodérision de l'autrice sur sa jeunesse, mais aussi des caricatures des personnages les plus détestables...

    Ceci étant dit, le bouquin de Marjane Satrapi témoigne d'une réflexion sur les libertés : celle de pouvoir s'exprimer, mais aussi de manifester, de se déplacer comme on veut, de se réunir avec ses amis, d'être jugé équitablement... La privation de liberté en Iran contraste avec l'Europe et amène des incompréhensions, entre Marjane Satrapi et ses amis Européens... mais aussi Iraniens.

    Elle semble alors coincée entre deux mondes.

    L'arrivée de Marjane Satrapi en Europe est une petite révolution pour elle, un changement de paradigme qui se concrétise graphiquement : pâleur des décors et surtout Marjane ne sourit presque plus... Tout semble beaucoup plus triste, dans ce qui semblait pourtant être un échappatoire à la tyrannie iranienne.

    Ce bouleversement n'est pas non plus sans lien avec son entrée dans l'adolescence. Son corps se transforme, elle expérimente (drogue, sexe...), change de look... C'est une période difficile pour elle au final, car confrontée à la xénophobie, à l'éloignement de ses proches...

    Ainsi, Marjane Satrapi parvient à représenter la violence, pas seulement celle de la guerre mais celle de la vie en générale. Elle y parvient dans une forme de déplacement poétique, par des discussions, des symboles, des visages marqués (cernes, yeux vers le bas, bouche triste...), des effets graphiques et autres chiasmes de la mise en page...

    A contrario, le témoignage de Marjane Satrapi contient aussi ses solutions : les repères (valeurs inculqués par ses parents, culture persane...), les personnes (ses parents, sa grand-mère...), les dynamiques (affirmation, rire...) qui lui ont permis de s'en sortir. L'autrice fait en quelque sorte office de grande sœur.

    Le propos est consistant, avec des thématiques aussi diverses que la religion, la politique, les discriminations... Les dialogues sont d'ailleurs nombreux, avec une grande part d'introspection voir d'autocritique de la part de l'autrice, et donnent toute sa profondeur au récit. Les dessins aident également à se rendre compte de l'apparence des personnages, de leurs émotions (leurs visages sont comme des smileys), de leurs souvenirs et de leurs rêves aussi parfois...

    Le temps s'y déroule lentement, avec des flashbacks, nous laissant apprécier l'évolution des personnages, en particulier celui de Marjane.

    En résulte une œuvre majeure, dans la lignée de Maus, roman graphique ayant servi de modèle pour Persépolis. Il ouvre une nouvelle ère pour la BD franco-belge, celle du réel et de l'éclatement des formats. L'Arabe du futur par exemple, de Riad Sattouf, fait partie de cette nouvelle vague.

    BD alternative au regard nouveau, Persépolis a été très bien accueilli et est devenu un blockbuster, encouragé par une critique unanime, un film (2007) et trustant les rayons BD des bibliothèques scolaires.

    Avec Persépolis, la BD iranienne rentre aussi dans l'Histoire du neuvième art, source d'inspiration pour de futurs dessinateurs ou caricaturistes (je pense notamment aux Oiseaux de papier, où l'on reprend l'image de la tisseuse de tapis).

    Surtout, Marjane Satrapi aura su nous transporter dans son enfance, à la fois singulière et commune à tous, avec une sortie de l'innocence compliquée, mais forte en apprentissage.

    Persépolis est enfin un plaidoyer pour le sort des femmes...

    ...dont l'émancipation constitue le but, le point final.

    Lartpenseur Le 10/02/2024 à 14:20:49

    Un duo de scénaristes très efficace qui proposent un polar au milieu de la banlieue française...
    Le tryptique pourtant très classique de drogue, police et galère sont admirablement bien représentés par le dessinateur Raphaël Pavard. Des idées inventives viennent dynamiser la lecture du récit, les couleurs sont magnifiques, les points de vue déconcertants, et les pleines pages... un régal !
    Mention spéciale pour le papier qui est bien garni et rend la lecture d'autant plus agréable.

    addrr Le 10/02/2024 à 13:48:47
    Le pape et le Peintre - Tome 2 - Tome 2

    Voilà un diptyque (qui aurait pu être un gros one shot) qui me paraît immensément mésestimé et méconnu.
    Au connaît le coup de crayon de Paul Teng : il fait ici un travail de restitution historique et architectural d’une qualité absolument dingue !
    Les planches sont somptueuses, des décors aux ambiances, en passant par les personnages et leur vêtements.
    On s’y croit, dans cette Rome du XVIe siècle bourrée d’intrigues.
    Côté scénario, j’ai aussi été bluffé : les 2 périodes se chevauchent et se complètent à merveilles. D’un côté, on suit le fiston Scorel qui découvre un pan secret de la vie de son père, sous fond de réformes et révoltes religieuses aux futurs Pays-Bas. De l’autre, on a Scorel père, qui entre au service d’un nouveau pape à Rome, avant d’enquêter sur la mort de ce dernier.
    Sans en faire des tonnes, on apprend mine de rien énormément de choses sur la géopolitique de l’époque et les grands courants qui vont traverser l’Europe.
    C’est très bien ficelé, très très beau, que demande le peuple ?

    Eotran Le 10/02/2024 à 13:33:53
    Garulfo - Tome 2 - De mal en pis

    Un deuxième tome qui semble fort conclusif.
    Cette satire social aux accents burlesques est une nouvelle fois très juste. L'humour présent du début à la fin, donne toute sa personnalité à l'œuvre.
    On pourra reprocher, le côté "tout est bien qui finit bien" en fin de tome, qui rend le propos un peu plus convenu.
    Il y aura bien 4 tomes supplémentaires, reste à voir ce que les auteurs peuvent encore nous raconter et qu'elles excuses ils trouveront pour relancer la série.

    Theobald Pontifex Le 10/02/2024 à 11:00:52
    Les cités obscures - Tome 12 - Le Retour du Capitaine Nemo

    Un magnifique ouvrage rendant un hommage à Jules Verne et au sombre personnage Nemo. En filigrane on peut y voir une réflexion sur le monde et sur la vieillesse, la solitude, l'errance que chacun de nous porte en lui. J'ai également acheté le Tirage de Laurent Hennebelle qui m'a un peu déçu. Si les couvertures sont magnifiques et le tiré à part aux encres pigmentaires qui reprend la couverture de l'édition ordinaire est sublime, reste que les planches sont assez fades et je m(attendais à des nuances de gris et de noirs qui ne sont pas très présentes. Sur certaines planches et même beaucoup, le tirage ordinaire est supérieur au tirage Hennebelle. Reste quand même que c'est quand même dans l'ensemble un album original.

    Au Fil des Plumes Le 10/02/2024 à 10:36:15
    Tokyo mystery café - Tome 1 - La disparue d'Akiba

    Nahel débarque au Japon, rempli d'ambitions! Son rêve: devenir mangaka. Mais le début de son séjour va tourner court car le vieux monsieur qui le loge va se faire agresser. Sans s'en rendre compte, il va se retrouver embarquer dans une enquête palpitante au côté des membres du Mystery Café.
    Le scénario drôlement bien construit a su me séduire dès les premières lignes. En quelques pages, l'intrigue est lancée et le lecteur suit Nahel dans ses péripéties. Rencontre de nouveaux personnages, humour, bagarres et émotions viennent rythmer savamment la lecture. Cette enquête palpitante a su me tenir en haleine mais aussi me surprendre par son dénouement.
    Graphiquement, je suis comblée! L'immersion dans le Japon est totale. Les décors fourmillent de détails. J'ai particulièrement aimé le décor du Mystery Café qui nous donne vraiment l'impression dans l'un de ces restaurants japonais typiques. j'ai également beaucoup aimé la façon dont les personnages sont croqués. Nahel est français et ses traits se rapproche d'un style européen. En contraste, le propriétaire du Mystery Café, rappelle plus l'esthétique des personnages mangas. Ce mélange m' a vraiment séduite. Et puis, il y a cette sublime palette de couleurs! Les nuances de bleus m'ont enivrée!
    Je crois que vous ne serez pas surpris si je vous dit que cette lecture est un vrai coup de ❤️.

    tomek14 Le 10/02/2024 à 10:14:39
    Castlewitch - Tome 1 - Les Monstre imaginaires

    Histoire simple, joliment écrite et joliment dessiné.
    Les personnages un peu stéréotypés, mais attachants.
    L'univers magique reste intéressant avec beaucoup de potentiel.
    On va lire le tome 2 pour connaître la suite.
    Plutôt destiné à un jeune publique.

    Au Fil des Plumes Le 10/02/2024 à 09:52:30

    Cette BD nous plonge dans un monde étrange. Un monde où une maladie décime les êtres vivants et où la Terre est devenue aride, sèche et dangereuse. Au milieu de cet univers hostile, il y a Lyra qui se bat pour sa survie et celle de son frère.
    Le scénario amène donc le lecteur dans le sillage de ce personnages féminin au fort caractère. Suspens, rebondissements et scènes d'action s'enchaînent. Des moments remplis d'émotions viennent également ponctuer le récit permettant au lecteur de reprendre son souffle.
    J'avoue avoir eu un peu de mal à accrocher à l'univers de cette BD. Je ne suis pas vraiment fana des histoires de sciences fiction et j'ai eu un peu de mal à adhérer à la lecture. J'ai beaucoup aimé le personnage de Lyra. Cette dernière porte l'histoire sur ses épaules. Néanmoins, cela n'aura pas suffit à entièrement me séduire.
    Esthétiquement, cela n'est pas non plus ce que je préfère. J'ai apprécié les traits fins et les multiples détails notamment dans les vêtements. L'illustrateur arrive à donner aux animaux des expressions "humaines". Néanmoins, je n'ai pas adhéré à la palette de couleurs choisie. J'ai trouvé l'ensemble terne et peu séduisant... Dommage...
    Un bilan en demie teinte pour cette BD.

    Erik67 Le 10/02/2024 à 09:45:18
    Suc

    J'adore les Elfes depuis le fameux « Seigneur des anneaux » d'un certain Tolkien. Cependant, en l'espèce, on va découvrir une elfe découvrant sa sexualité dans un mélange de fantasy et d'érotisme façon seigneur des annales. C'est évidemment un album réservé exclusivement aux adultes.

    Oui, je lis vraiment tout dans la bande dessinée et cela comprend parfois des lectures un peu plus coquines et mâtures. C'est ainsi et il faudra me pardonner. Du même auteur, Chéri (c'est comme ça qui s'appelle), j'avais d'ailleurs lu « La sève » que j'avais d'ailleurs avisé. Le suc est dans la même veine. C'était sans doute pour nous mettre en appétit !

    Bon, on va voir une succession de fées qui batifolent au rythme de la nature et de ses bienfaits. On navigue dans le fantasme le plus absolue mais de manière tout à fait élégante pour ne pas dire gracieuse.

    L'auteur développe une thématique qui lui est propre afin de créer ce nouvel univers. A noter qu'il n'y aura absolument aucun dialogue car nous sommes dans la BD totalement muette mais avec une couverture particulièrement soignée et un papier qui demeure de qualité.

    J'ai beaucoup aimé le dessin qui resplendit la sensualité ainsi qu'un aspect presque onirique sur ce récit. Je trouve également que cet album n'est point vulgaire malgré des scènes de sexe assez explicite car il s'inscrit dans une démarche originale et artistique.

    Au Fil des Plumes Le 10/02/2024 à 08:48:20
    Le monde des Cancres - Tome 1 - Sous l'école

    Lorsque Benjamin arrive à l'école Saint Joseph, il n'est pas au bout de ses surprises. L'établissement a fait de la discipline son cheval de bataille et pour cela, ils n'ont pas hésité à mettre en place des salles de "torture" pour les élèves les plus récalcitrants. Benjamin et ses amis vont très vite découvrir le pot aux roses, ce qui va les embarquer dans d'incroyables aventures.
    Dès les premières vignettes, je me suis sentie immergée par l'ambiance de cette BD. l'atmosphère lugubre de l'école transpire par les vignettes et m'a plongée dans l'histoire en quelques secondes. L'histoire de ce premier tome, permet de mettre en place les personnages et de faire découvrir leurs personnalités. J'ai adoré cette bande de copains au caractère bien défini. Les amis se complètent et leur cohésion leur permet de se sortir des situations les plus épineuses.
    Les scénaristes nous offrent également une sacrée toile de fond pour cette aventure. L'internat pourrait servir de décor à un film d'horreur et n'a clairement rien de rassurant

    Eotran Le 09/02/2024 à 19:01:59
    Garulfo - Tome 1 - De mares en châteaux

    Malgré son côté antipathique, probablement dû à son côté hautain et sûr de lui, son côté naïf et premier degré fait qu'on s'attache à ce personnage : Garulfo.
    L'écriture très raffiné de Ayrolles fait mouche dès le début de ce récit. On prend un plaisir de lecture propre à cet auteur dans ces situations grotesques et d'humour jubilatoire.
    Le dessin de Maïorana n'est pas en reste. Le style singulier et un peu daté (sortie du premier volume en 1995 ), renforce le côté drôle des situations.

    Une fois qu'on rentre dans ce compte de "la princesse et la grenouille" revisité à la sauce satirique, on en sort plus.

    Eotran Le 09/02/2024 à 18:57:29

    Sur le fond, c'est un ouvrage très intéressant. Pour les incultes (dont je fais partie) de ce domaine c'est particulièrement instructif.

    Dans la forme cela coince un peu plus. Le dessin n'apporte pas grand chose, si ce n'est une mise en situation à travers les âges. Les petites remarques sur le ton humoristiques ne fonctionnent pas du tout.

    La où le fabuleux "Le monde sans fin" (sur un autre sujet, mais que je conseille ardemment) arrivait avec un point de vue et une analyse pointue et perspicace, cet ouvrage-ci donne surtout l'impression d'une succession de faits historiques sans analyse en profondeur, alors que le sujet est particulièrement passionnant.
    Les auteurs abordent suffisamment le sujet pour nous intéresser mais pas suffisamment que pour nous donner les clés pour comprendre en profondeur le système financier.

    Pour conclure, on est plus devant une chronologie qu'une analyse du monde financier, ce qui est bien dommage.

    CamelRichie Le 09/02/2024 à 17:27:00

    Un superbe moment de bonheur au rayon BD ....

    Trente siècles les séparent... et pourtant, ils s'aiment. Londres, fin du XIXe siècle.

    Un archéologue découvre la tombe et la momie du Pharaon Imhotep IV. Jusque cela, cela va.
    Mais notre brave Imhotep, bien que mort il y a plus de 3000 ans est aussi sain de corps et d'esprit que vous et moi et se conduit en parfait gentleman.
    Et paf, la fille du professeur en tombe amoureuse. Lui également aimerait bien épouser Liliane, mais, seul inconvénient : Imhotep n'est pas un prétendant comme les autres. C'est une momie qui se promène enveloppé de bandelettes dans le Londres victorien.
    Le père de Liliane, homme très "comme il faut", trouve que tout ça fait un peu désordre. De même que le papa d'Imhotep qui s'en mêle également ...
    Légalement parlant, Imhotep est une antiquité : sa place est donc au British Museum...
    Mais quand l'Amour prend les rênes, cela dérape facile ...

    Bref, un trèèèès grand moment de lecture.

    minot Le 09/02/2024 à 13:09:52

    Je n'ai pas été particulièrement conquis. Le dessin d'Yslaire n'est pas en cause. Comme toujours, son trait très puissant a beaucoup de caractère et parvient à créer de très bonnes ambiances. Mais entre une narration que j'ai trouvé passablement monotone et un personnage pour qui il est strictement impossible d'avoir un minimum d'empathie, je n'ai pas accroché plus que ça.

    minot Le 09/02/2024 à 13:02:19
    Le paris des Merveilles - Tome 2 - Les Enchantements d'Ambremer 2/2

    Uns second tome fort plaisant, dans la lignée du premier volet. Les fils du mystère initial (cf. tome 1) sont démêlés comme il faut et l'album répond parfaitement à nos attentes : graphisme d'inspiration "cartoonesque" soigné et intrigue bien menée avec un très bon équilibre entre l'enquête menée par les personnages, les multiples révélations et les scènes d'action particulièrement explosives.
    En somme, un très bon divertissement.

    minot Le 09/02/2024 à 12:50:40
    Thorgal Saga - Tome 2 - Wendigo

    Un album qui vient se placer comme la suite immédiate du "cycle du pays Qâ", très souvent considéré - à juste titre selon moi - par les amateurs comme le meilleur cycle de la série. Graphiquement l'album est magnifique, avec des dessins dignes d'un "vrai" THORGAL (notamment quelques cases grands formats ou doubles-pages tout à fait saisissantes). Quant au scénario, c'est du très classique, mais ce n'est pas du tout un reproche, tant je me suis régalé à la lecture. Comme dit le proverbe, c'est dans les vieilles marmites que l'on fait souvent les meilleurs soupes.

    En tous cas cet album (comme le précédent) a su capter la substantifique moelle de la série-mère et les amoureux de THORGAL peuvent y aller les yeux fermés : c'est à la fois très respectueux de la série originelle tout en ayant sa propre identité.

    Jozef Le 09/02/2024 à 12:17:51
    Le château des Animaux - Tome 3 - La Nuit des justes

    Graphiquement c'est splendide mais je n'ai pas réussi à rentrer dans cette histoire... J'ai peiné à lire les textes assez petits. J'aimerais pouvoir développer mais rien ne vient... Peut-être relire cette série à un autre moment !

    Jozef Le 09/02/2024 à 12:03:43
    Blacksad - Tome 7 - Alors, tout tombe - Seconde partie

    Bon scénario mais graphiquement, je trouve qu'on perd la virtuosité des premiers albums. C'est assez conventionnel finalement et presque trop fourni, mais comment garder la fraîcheur des débuts ?
    Le choix des animaux est toujours savoureux.
    (honte à moi j'ai oublié qui est Alma !!! J'aurais du relire les précédents tomes...)

    La série est bien sûr, incontournable !

    Jozef Le 09/02/2024 à 11:48:46
    Mécanique céleste - Tome 2 - La source

    Un peu long et répétitif (le premier tome souffrait déjà de quelques longueurs...) malgré de superbes dessins et mises en couleur originales. Sacré taf quand même !
    J'ai préféré le tome 1 plus accès sur l'humour et la détente. Ici, on vit presque un huis-clos sur 130 pages et c'est usant.

    Jozef Le 09/02/2024 à 11:30:31
    Thorgal Saga - Tome 2 - Wendigo

    Cet album, je n'ai pu le ranger de manière habituelle dans ma bibliothèque... obligé de le poser de face pour contempler sa splendide couverture (l'édition simple, j'entends) !
    Corentin Rouge a fait un sacré boulot sur la composition de ses planches !!! C'est splendide ! J'ai d'ailleurs commencé à découvrir ses autres albums.
    Le scénario nous offre une aventure qui méritait peut-être un peu plus de suspense... Découvrir le Wendigo petit à petit plutôt qu'immédiatement en début d'album. Créer du mystère. Egalement autour du personnage Birkäa.

    Bref, c'est un excellent deuxième opus que nous servent ces deux auteurs et j'ai eu une légère déception de découvrir les deux suivants en fin d'album. Yann et Surzenkho qui sont déjà sur la série Thorgal (ou les mondes de) n'ont pas vraiment fait leurs preuves... En tout cas, Surzenkho (auteur adorable je précise) devra se surpasser et confier la couleur (son point faible selon moi) à quelqu'un d'autre pour rivaliser avec les deux premiers tomes.

    J'aimerais bien un album retraçant les origines du peuple des étoiles (même si Thorgal en serait peut-être absent). Les tomes 26 et 39/40 n'ont clairement pas été à la hauteur du sujet...

    Sweethy Le 09/02/2024 à 08:49:38
    Fraternity - Tome 2 - Livre 2/2

    Après avoir été déçu par le premier tome, j'ai remarqué une nette amélioration dans cette deuxième partie, grâce à une fluidité et une clarté du scénario.
    Dans cet épisode, on nous fait comprendre qu'un projet idéaliste peut ne pas être bénéfique pour tout le monde, et que l'homme peut se comporter de manière bestiale.
    En termes de graphisme, les illustrations sont toujours aussi bien réalisées. Les teintes sont parfaitement adaptées à l'atmosphère pesante, malsaine de l'histoire.
    En ce qui me concerne, je trouve que le deuxième tome est de meilleure qualité, avec une structure plus claire et des explications simples.
    Malgré tout, je m'attendais à une lecture plus captivante pour cette série en deux parties.

    Stephdu86 Le 09/02/2024 à 08:20:29
    Lefranc - Tome 20 - Noël noir

    Les commentaires positifs sur cet album m'ont donné envie de le lire, j'étais complètement passé à côté à l'époque de sa sortie. Je rejoins les éloges, c'est très bien documenté et cet opus nous replonge dans l'ambiance sombre des années 50 avec ce quotidien des "gueules noires" dans le bassin houiller du Pas-de-Calais. Pour cette aventure, le scénariste s'est inspiré de la catastrophe de Courrières survenue en 1906 avec un bilan effroyable (plus de 1000 mineurs morts). Bref, ça se lit très bien et cet album se démarque de ceux qui l'ont précédé. Petite remarque pour un album si bien documenté : le prénom Mirko attribué au boutefeu polonais alors que ce prénom n'est pas du tout usité en Pologne où on lui préfère Michal ou Mirek.

    Erik67 Le 09/02/2024 à 08:12:49

    Je ne savais pas que la Camorra dont il est question est une organisation mafieuse qui sévit à Naples. C'est vrai qu'on le déduit par la suite mais cela aurait été bienveillant de le préciser. Je ne suis pas un expert en organisation criminelle.

    Le pitch est celui de justicier masqué qui se prennent pour la police et qui vont faire justice eux-mêmes pour débarrasser Naples de cette pieuvre infecte qui terrorise et extorque les bons commerçants de la cité.

    Ces super-héros le feront avec un certain style pour s'adapter à l'Italie et en utilisant les codes de la comedia dell'arte. Ainsi, on aura droit à Colombine, Sarrasin ou encore Polichinelle, le chef de la bande masquée.

    J'ai bien aimé le dessin assez dynamique qui fait dans le semi-réalisme malgré des visages anguleux. Par contre, le scénario m'a paru assez décousu par moment. On ara ainsi un peu de mal à comprendre la fin et notamment le rôle du maire de Naples qui portait lui aussi un autre masque à sa manière.

    Cela joue à sauver le monde mais ce n'est même pas capable de souhaiter un joyeux anniversaire à son fils quand le moment se présente ou tout simplement avoir une relation normale avec son épouse aimante. Il est vrai que le héros principal ne donne pas vraiment envie de s'attacher à lui. Du coup, on aura moins tendance à trembler avec lui lorsqu'il sera confronté au danger de la mafia.

    On sera assez loin de Watchmen malgré un côté assumé de référence. C'est sans doute la spécificité italienne pour s'inscrire dans le local du milieu napolitain. C'est à découvrir pour cela.

    Sweethy Le 09/02/2024 à 06:48:05
    Fraternity - Tome 1 - Livre 1/2

    Ce premier tome ne m'a pas vraiment séduit.
    Le scénario m'a semblé trop confus, il se disperse sur trop de voix (la bête - l'enfant sauvage - les déserteurs - la guerre de sécession...). Est-ce dû à une mise en place qui prend trop de temps?
    La lecture de ce premier tome m'a laissé de marbre, je n'ai ressenti aucune empathie envers les personnages.
    D'après moi, le domaine du fantastique est mal exploité et ne bénéficie pas d'explications suffisantes.
    Heureusement, le dessin splendide est mis en valeur par des couleurs magnifiques, ce qui permet de rendre un peu plus intéressant ce tome.
    Je me lance dans la lecture du deuxième tome, en espérant une deuxième partie plus captivante et une conclusion qui me convienne.

    Touriste-amateur Le 09/02/2024 à 01:27:00
    L'ombre des lumières - Tome 1 - L'Ennemi du genre humain

    Je me méfie toujours des stickers racoleurs de type "Par le scénariste de..." dans le cas présent, Les Indes Fourbes.

    Mais quel régal et quels rebondissements!!!
    Cependant, je me suis un peu lassé de la multiplication des scénettes représentées par toutes ces lettres échangées. Par moment on s'y perd.

    Il n'empêche que j'attends la suite avec impatience!!!

    Touriste-amateur Le 09/02/2024 à 00:36:13

    A mi-chemin entre l'espionnage, le polard, le Marvell, cet album tire admirablement son épingle du jeu avec un scénario captivant (attention, le côté Marvell nous montre bien sûr un super héros qui se sort de toutes les situations, même les plus critiques!).

    Ca tue beaucoup, mais c'est un peu à la Tarantino! L'hémoglobine "passe bien". Pourtant, je n'aime pas du tout.

    La fin est certes un peu édulcorée, mais foncez pour un super bon moment de lecture et d'aventures!

    Touriste-amateur Le 09/02/2024 à 00:24:35
    Black Squaw - Tome 4 - Secret Six

    Je n'avais pas été emballé plus que ça par les précédents opus, mais comme on nous annonce la fin, je me suis quand même dit qu'il fallait le lire!

    A peine à mi-lecture le qualificatif qui m'est venu à l'esprit a été :
    ri-di-cu-le !!!!
    Mince! Et dire que j'ai payé 15euros pour lire "ça"?!

    Si j'ai apprécié le dessin (d'où quand même ma note de 2sur5, le scénario se débat comme il peut dans une histoire et des personnages invraissemblables.

    Même la fin est pathétique.
    Ouff, c'est fini!

    Arkadi Le 08/02/2024 à 23:01:09
    Michel Vaillant - Tome 20 - Rodéo sur 2 roues

    Un jour, Jean Graton a regardé au travers de sa fenêtre et il a vu un père et ses deux fils affairaient autour d'une moto. Et la saga Michel Vaillant est née: un père et deux fils autour d'une marque automobile. Cet album est comme un hommage à l'inspiration première car ce sera le seul dont le thème central est la moto.

    La moto et Joël Robert, pilote belge et multiples champions du monde de Moto cross. Une vrai pointure au palmarès incroyable et qui est mort en 2021. Et Jean le rend bougrement sympathique le garçon aux nerfs d'acier.

    Et tout est bon dans l'album. L'humour d'abord car, et même si je l'ai lu 20 fois, je ris toujours autant. C'est fou. Entre le père et les fils ( Le " Merci papa" me fait pleurer de rire toujours autant) et, surtout, entre Joël et Steeve. Hilarant. Il y a la même amitié sincère, juste (et qu'on aimerait tant connaitre dans la vrai vie) que dans "Concerto pour pilotes". Jeannot est un orfèvre sur ce thème là. Même les méchants ne le sont pas vraiment. Elle est virile cette amitié certes, et même un petit peu misogyne parfois (L'album est de 71). Moi je l'adore ce genre de camaraderie dans mes lectures et mes films ( Ventura, Gabin et tout le toutim)
    Et puis il y a les courses riches et mouvementées, l'histoire qui déambule sur les chapeaux de roues avec des moments de calmes bien dosés. Il y a les dessins impeccables. Et puis il y a Jean-Pierre Beltoise aussi, sacré gentleman et Joël, toujours ( quel superbe hommage!)

    Dans la série de Michel Vaillant, les albums vont être de moins en moins bon. Il va y avoir encore quelques pépites par ci par là mais pas d'avantage.

    "Rodéo sur 2 roues" prouvent malgré tout que Graton était un sacré narrateur de l'être humain. Celui des années 70 peut être. Mais ne boudons pas notre plaisir de la belle histoire simple de copains.

    Pulp_Sirius Le 08/02/2024 à 22:56:36
    Guerres d'Arran - Tome 1 - La Compagnie des bannis

    Plutôt bon, en fin de compte!

    J'étais sceptique à l'idée de ces anciennes races qui doivent s'unir contre les humains dès qu'elle fut annoncée : les gros et méchants humains contre d'autres races est un sujet tellement éculé dans le monde du divertissement que je n'avais aucune attente. En plus, dans ENOM (qu'on doit désormais appeler ENOMOA pour Terres d'Ogon et Guerres d'Arran), les gros méchants rois têtes chaudes sont tellement légion que blahhhh!

    Ce qui sauve l'ensemble de la médiocrité, ici, c'est que du côté des humains, il y a des personnages qu'on a connus et qu'on aime qui se battent du côté des méchants... enfin, en partie. Les mages sont toujours contraints d'être méchants (Shannon), mais si Istin et compagnie peuvent faire de personnages précédemment gentils se battre du côté des humains, on va vraiment avoir quelque chose de plus complexe et de moins manichéen. Ça reste à voir.

    Sinon, le scénario est relativement bien écrit (malgré les fautes de français, ENCORE, qui sont monnaie courante chez Soleil, contrairement aux bons réviseurs, paraît-il), et les enjeux sont intéressants à suivre. Les personnages sont nombreux, mais la plupart ont un rôle important à jouer (pas sûr pour Hidden le gobelin). Et bien sûr, faire monter le nombre de planches à 72 au lieu de 52, c'était une excellente idée. Le dessin de Cossu est également très bon, à ne pas oublier.

    À noter par contre que ce genre de "crossover" va surtout plaire à ceux qui connaissent déjà les séries de l'univers d'ENOM. Si vous n'avez jamais lu autre chose dans cet univers, l'intérêt sera limité.

    Si le niveau est capable d'être maintenu et que les auteurs ne gâchent pas tout... le potentiel est là pour la suite!

    Yovo Le 08/02/2024 à 20:43:36

    Une belle histoire, tout en retenue, à la fois légère et profonde. Etienne Davodeau a su mêler hauteur de vue et mélancolie avec la poésie qu’on lui connait.
    Ses images sont douces, ses mots sont forts.

    Après avoir été sèchement refroidi par son « Droit du sol », je suis heureux de retrouver le Davodeau que j’apprécie, loin des controverses et du militantisme facile. En observateur affuté, il n’est jamais aussi bon que quand il surmonte son égotisme et s’efface au profit des personnages touchants qu’il arrive toujours à sortir de son chapeau.

    Cette balade en Loire fut un délicat plaisir de lecture. Je m’y rebaignerai avec joie.

    addrr Le 08/02/2024 à 20:08:45
    20 000 siècles sous les mers (Nolane/Dumas) - Tome 2 - Le repaire de Cthulhu

    Beau diptyque que voilà, en vérité.
    Il y a du Lovecraft, du Verne, du Poe, des éléments piqués à droite à gauche à la culture occulte du monde ..:
    C’est diablement beau, M. Dumas que j’adore nous campe de formidables planches dantesques et cyclopéennes (j’avais déjà pu voir son talent pour ces paysages dans l’excellent série Allan Mac Bride), des nautilus rutilants et magnifiques, des monstres crédibles, etc.
    Côté scénario on ne s’ennuie pas un seul instant, car le dyptique suffit a peine à tout caser. La mise en place du tome 1 est bien faite et après, tout s’enchaîne.
    Le mélange des références fonctionne hyper bien, chapeau au scénariste.
    Je ne peux que recommander cette lecture

    Pulp_Sirius Le 08/02/2024 à 19:23:50
    Conan le Cimmérien - Tome 14 - Le Maraudeur noir

    Patrice Louinet, directeur de la collection et auteur des cahiers que l'on retrouve en fin d'album, souhaite vraiment que vous sachiez que cette histoire est complexe! Qu'elle renferme nombre de subtilités! Qu'elle s'inscrit comme suite d'"Au-delà de la rivière noire"! Et surtout, surtout, qu'elle est sûrement sous-estimée parce qu'elle ne contient pas de femmes à poil! C'est pour cela que l'histoire est géniale, mes amis! Pas de femmes à moitié nues! En plus, Conan s'efface par rapport aux autres personnages principaux!

    Avez-vous bien compris? Cette histoire de CONAN est l'une des meilleures parce qu'elle ne ressemble pas à... CONAN!

    Non, mais... Louinet a-t-il autant honte de Conan que ça? Lui, le grand spécialiste de Conan, semble avoir tellement honte du personnage et du magazine Weird Tales! Louinet me fait penser à ceux qui tentent désespérément de trouver un côté moderne, plus politiquement correct à de vieilles histoires, parce qu'autrement ils en ont honte. Sauf que, flash spécial, le sexe vend et vendra toujours. Si, si, même aujourd'hui.

    Ceci étant dit, il est vrai que le scénario est assez intéressant et qu'il présente des relations interpersonnelles plus poussées qu'à l'habitude. Mais j'ai quand même eu l'impression de lire un livre à moitié terminé. La bête noire ne sert finalement pas à grand-chose, si ce n'est d'un point de vue psychologique pour expliquer le profil d'un personnage. Ça déçoit, n'en déplaise à Louinet. Le dessin de Masbou, que j'avais beaucoup aimé dans 'De Cape et de crocs', est ici assez repoussant quand on regarde les visages humains. J'espérais mieux. (Sans compter les fautes de "français", comme "cimmérien" écrit avec un seul 'm'...)

    L'histoire en soi présente un intérêt certain, mais il est vrai que ça fait moins Conan que d'habitude. Ça ravira peut-être ceux qui ont honte du personnage créé dans les années 1930, mais pour les autres, vous risquez d'être déçus.

    Noslig Le 08/02/2024 à 09:41:25
    Le nom de la Rose - Tome 1 - Livre premier

    Une intrigue qui nous place dans ce monde d'inquisition où l'église a vécu ses moments les plus intégristes confondant dogue et humanité. D'après un manuscrit de Dom Adson de Melk retrouvé à Prague en 1968 puis à Buenos Aires en langue géorgienne, Manara illustre le récit de ce moine bénédictin qui raconta sa jeunesse en 1327. Alors que les conflits opposent Louis de Bavière et Frédéric d'Autriche pour le titre d'empereur du Saint empire et la chrétienté était divisée entre Jean XXII en Avignon dénoncé hérétique par le vainqueur Louis et l'archevêque de Cologne sur le trône de Rome. La suspicion est grande dans la chrétienté et l'Inquisition va bon train. Nous retrouvons Adson jeune novice bénédictin accompagnant Frère Guillaume de Baskerville, Franciscain, réputé pour son observation et son sens de l'analyse gagnant une grosse abbaye cistercienne. Là, le père abbé lui demande d'enquêter sur un possible meurtre Adelme d'Otrante, enlumineur a été retrouvé mort au pied de la grande tour qui abrite en son sommet la bibliothèque la plus illustre de la chrétienté. Les sujets peints par Adelme semblent être la cause de sa possible défenestration,. Ses images coquines et sarcastiques font monter certains puristes bénédictins aux créneaux; y voyant l'image de Satan ou plaçant Adelme émule de prêtres libertins tel que Fra Dolcino, ou les Pastouriaux . Un deuxième meurtre vient perturber l'enquête. Frère Guillaume aux allures de Marlon Brando investigue et trouve des accès secrets à la bibliothèque. Il semble qu'autour de celle-ci règne une ambiance trouble. Egaré dans les dédalles du labyrinthe de la bibliothèque le jeune Aldom se retrouve avec des expériences d'apparitions surprenantes. Plus surprenant sera l'apparition à l'étage des cuisines au pied des escaliers qui mènent à la bibliothèque la présence d'une égérie aux apparences connues de Manara qui peureuse, voir abusée découvre la candeur du novice et lui présente sa beauté nue au point que celui-ci tombe amoureux de cette aura corporelle.

    Lakazdelonclepol Le 08/02/2024 à 09:19:23
    Thomas Noland - Tome 1 - La glaise des cimetières

    Thomas Noland est une saga.
    Elle parcoure la destinée de cinq générations par un voyage dans le temps et l'espace très bien conduit.
    Daniel Pecqueur maîtrise parfaitement cet exercice difficile du flashback et des digressions oniriques.
    Le résultat est très cohérent et nous laisse une impression de plénitude de ces récits qui ont valeur universelle.
    Si l'habillage des albums de la série laisse à désirer il n'en est pas de même du contenu qui gagnerait à être réuni en une belle intégrale propre à restituer la teneur globale de l'œuvre.

    Sweethy Le 08/02/2024 à 08:41:20
    Ekhö monde miroir - Tome 5 - Le Secret des Preshauns

    Après avoir été un peu déçu par le tome 4, qui manquait d'originalité, cette suite relance la série. Le déroulement de l'histoire est captivant.
    Nous obtenons des informations supplémentaires sur les preshauns, la raison de la présence de Fourmille et Yuki sur ce monde, et enfin la raison pour laquelle ce monde est un reflet de notre propre monde.
    Dans ce cinquième volume, Fourmille et Yuri apportent un peu plus d'humour, ce qui rend cette nouvelle aventure très divertissante.
    Les dessins sont toujours aussi bien exécutés, les planches sont superbement colorées, le bestiaire est vraiment approfondi.
    Un tome incontournable pour saisir toute la profondeur de la série. J'attends avec impatience de me procurer la suite pour vivre une nouvelle aventure.

    Erik67 Le 08/02/2024 à 07:45:41

    Il faut d'abord savoir que Léo est une femme contrairement à ce qu'on pourrait penser. En fait, il s'agit d'un diminutif du prénom désuet Léocadie. Elle a vécu une histoire d'amour avec un jeune allemand du côté de Bordeaux durant les années d'Occupation et notamment en 1943 peu avant la reconquête du territoire par les armées alliées.

    On apprendra à la fin du premier chapitre la destinée assez cruelle de ce jeune soldat allemand qui ne survivra pas au front russe peu après son départ de la région de Léo. Il y a tout de suite une grande émotion que l'on ressent à travers cette femme qui était sans nouvelles de lui depuis près de 20 ans et qui reçoit par hasard la visite de l'un de ses camarades.

    On va être replongé dans le passé assez tumultueux de cette femme qui n'a pas forcément collaboré avec l'ennemi bien au contraire. On sait qu'à la fin de la guerre toutes les femmes ayant couché avec un allemand ont été tondu par une populace en furie, un épisode peu glorieux de l'histoire de notre pays.

    La fin est très belle mais il manque cette dimension dramatique situé au début. C'est une histoire triste mais qui a touché certainement de nombreuses grand-mère. Moi, je dis que l'amour n'a pas de frontière même en temps de guerre. Encore faut-il le comprendre et l'accepter.

    Au final, un récit assez touchant qui est remarquablement bien construit au niveau graphique avec ses pages intercalaires avec des bouts de photos. Certes, on récupérera Léo en petits morceaux mais elle arrivera à se reconstruire !

    addrr Le 08/02/2024 à 00:33:38
    Gil Jourdan - Tome 3 - La voiture immergée

    Avis pour l’ensemble de la série :
    Je renâclais à lire Gil Jourdan. Ça semblait trop mythique, trop Intouchable, et surtout trop éloigné de mes goûts.
    Je pensais que ça allait avoir un goût de vieillot en bouche.
    Je me trompais.
    Pour faire court : ça a non seulement gardé son charme d’antan, mais c’est intemporel.
    L’humour, les personnages, les ambiances et la plupart des scénarios sont très soignés.
    Cet album en particulier (la voiture immergée) vaut bien ses 5 étoiles. C’est un chef d’œuvre, un bijou.
    Les dessins sont agréables à voir, y compris ceux de Gos, et on se plonge volontiers dans les décors et clins d’œils disséminés un peu partout. Un peu comme Franquin, en somme.
    Les meilleurs albums, pour moi, sont dans les 10 premiers et surtout ceux situés en France, à l’exception du Chinois à 2 roues : passé cet album, la série passe de série exceptionnelle à série plaisante, et c’est dommage.
    Ce qui faisait le charme et la magie des débuts s’est estompé, tout en restant fort correct.
    Je prendrais plaisir à en relire plusieurs dans quelques années, et je ne peux pas dire ça de tous les albums parus à cette époque.

    Johnny Fletcher Le 08/02/2024 à 00:17:51
    La chute (Muralt) - Tome 1 - Épisode 1

    Je viens d'achever la lecture (enfin!) du premier tome de La chute. Je repoussais ce moment dans l'espoir que les sorties des albums allaient s'enchainer et que je pourrais tout lire de façon rapprochée... Eh bien non.
    J'ai été pris très rapidement par cette histoire du quotidien d'une famille que l'ont observe déraper à mesure que la pandémie de grippe se répand dans la population. Tout glisse lentement vers le chaos, tout se désagrège par petits morceaux.
    J'ai trouvé le ton du récit très bien trouvé avec cette chronique qui nous donnerait à penser que nous somme dans de la science fiction si le covid n'était pas passé par là et ne nous obligeait pas à regarder La chute comme un récit contemporain et réaliste.
    Le dessin est très bon, à la fois fouillé et toujours très lisible. Il y a là dedans un peu de Moebius, un peu de Geof Darrow aussi. La mise en couleur est assez remarquable également, elle réhausse et imprime sa marque sur l'ambiance générale de l'album.
    Bref ce premier tome est très réussi. Il nous jette dans la tourmente avec les personnages principaux de cette série. Vivement la suite même si on devine que ce ne sera pas une partie de campagne...

    Johnny Fletcher Le 07/02/2024 à 18:23:12

    Je ne parviens pas à comprendre comment un éditeur comme Delcourt peut publier une telle médiocrité graphique. C'est insensé à une époque où pullulent les dessinateurs au style et au talent à peu près honnête de tomber sur des dessins aussi peu inspirés.
    Quant au scénario.... disons qu'il marche sur les traces de dizaines de prédécesseurs qui avant cet album ont abordé le même sujet sous l'angle de l'humour. A vrai dire il n'apporte pas grand chose mis à part deux ou trois gags très bien sentis mais malheureusement desservis par un dessin sans génie ni inspiration.
    Bref, ça ne décolle jamais vraiment et j'ai refermé l'album en me disant que le tout manquait singulièrement de travail et d'exigence à défaut de talent.

    Pulp_Sirius Le 07/02/2024 à 18:11:33
    Lucky Luke (vu par...) - Tome 5 - Choco-boys

    Un Lucky Luke à saveur homosexuelle. Pas étonnant, c'est König l'auteur. Le dessin de la couverture nous montre déjà la... euh... bosse dans les pantalons de Lucky Luke, et elle sera là pour y rester. Si vous voulez lire un album de Lucky Luke aux couleurs de drapeau arc-en-ciel, ne cherchez pas plus loin.

    - L'histoire débute à Straight Gulch (le ravin des hétéros).
    - Le personnage de Bud a gardé des moutons sur "Bareback Mountain" --> une référence à Brokeback Mountain, bien sûr, mais "bareback" en anglais est aussi un terme pour désigner les relations sexuelles non protégées... (!)
    - Un autre personnage traite Bud de "salopette", lui parle de ses "tétons bien roses" (ce qui serait perçu comme sexiste s'il parlait d'une femme, mais pour un homme ça va, bien sûr. La couleur des tétons revient d'ailleurs souvent dans l'album), et se fait ensuite dire "C'est pas comme ça qu'on branche une salopette!"... Ce mot, "salopette", revient lui aussi souvent dans l'album.
    - En donnant du chocolat suisse : "Mais ne mordez ni ne mâchez! Sucez seulement! Vous sucez trop vite, mes amis! Savourez le fondant moelleux, le... - "J'ai tout avalé!"
    - Lucky Luke : "Ma crème n'a pas tourné au beurre, mais j'aimerais la battre ailleurs quelques jours".

    Bon, vous voyez le genre? Et je suis seulement rendu à la page 14! C'est très explicite comme dialogues, et ça continue comme ça pendant tout l'album... Je ne pourrai pas lister tous les exemples, on n'en finirait plus. J'imagine que l'éditeur à mis son veto pour que ça ne bascule pas carrément en fantaisie érotique d'un point de vue du dessin, mais du côté des dialogues, les références à des concepts sexuellement explicites, surtout gays, sont répandues tout le long du récit.

    Voici quand même quelques autres exemples susceptibles d'échapper au lecteur francophone ou que j'ai trouvés particulièrement... extravagants.

    - Les personnages vont à "Dandelion Valley", le terme "dandelion" étant de l'argot pour désigner du sexe oral sur un organe masculin.
    - Calamity Jane a un rencard avec "Sitting Butch", "l'hommasse qui s'assoit",
    - Calamity Jane a appris aux vaches à poser pour la photo en montrant leur pis...
    - Un indigène dit : "Autre visage pâle avoir belle ligne poils, du nombril jusqu'au..."
    - "Pourquoi les sous-vêtements?" - "À cause du long john!" --> Des long johns, ce sont des caleçons longs, mais aussi bien sûr, un terme argotique pour désigner un long p...
    - Joe Dalton veut "astiquer la vanité" de Lucky Luke.
    - Lucky Luke dit : "Les cow-boys devraient coller la main plus souvent sur le long john de leurs collègues!"
    - Sitting Butch, la chef amérindienne, dit : "Maintenant, moi étaler Calamity dans herbes hautes et lui écarter cuisses!"

    Et il y a même une référence à Gus de Christophe Blain!

    Mais bon, pour ceux qui disaient que certains des autres albums n'avaient rien à voir avec Lucky Luke, celui-ci n'a certainement pas grand-chose à voir avec Lucky Luke. C'est la définition même d'une fanfiction que Lucky Comics a accepté de publier! Le dessin de König est plaisant, mais pas une BD pour moi.

    franp Le 07/02/2024 à 17:43:24
    KiloMètre Zéro - Tome 3 - Un monde nouveau

    Une série qui se lit rapidement, bien enlevée, sans temps morts, au dessin stylé et agréable. Mon seul reproche est que cela manque parfois un peu de cartes géographiques. Si on n'est pas Alsacien on a un peu de mal à se repérer dans l'avancement de la ligne. Un défaut mineur eut égard aux qualité de l'ensemble.

    Flemeth Le 07/02/2024 à 16:25:42

    Quel joli conte ! Cette lecture aura été un moment délicieux, grâce au portrait de Céleste dépeint tout en délicatesse, à ses rencontres, ses amours et ses déconvenues. L'ensemble est riche d'humanité et d'espoir, merci !

    Pulp_Sirius Le 07/02/2024 à 15:59:23
    Lucky Luke (vu par...) - Tome 4 - Lucky Luke se recycle

    Waouh, la note est basse, ici! Pourtant, pour moi, cet album est très semblable à celui de Bouzard... le même genre de parodie, sauf que le dessin de Mawil est plus agréable quand même, non? Prenez, par exemple, la dernière case de la page 55... ça aurait mérité une page pleine!

    Bon, sinon, Lucky Luke qui fait du bicycle (vélo), c'est, euh, particulier. On comprend, avant même d'avoir lu la biographie de Mawil en fin d'album, que l'auteur est un grand fan de vélo, juste par ses dessins. Les péripéties que vit Luke avec son vélo sont, bien sûr, complètement farfelues, un peu comme un film d'action des années 80. Il faut "suspendre son incrédulité" un peu beaucoup, pour reprendre une expression anglaise.

    Pas mauvais, mais bof.

    Pulp_Sirius Le 07/02/2024 à 15:45:44
    Lucky Luke (vu par...) - Tome 2 - Jolly Jumper ne répond plus

    Quel est le propos de ce livre, au juste? Que Lucky Luke est sénile?

    Ce que je trouve particulièrement étrange, c'est que ET cet album ET le deuxième album de Matthieu Bonhomme font une référence extrêmement similaire. Dans "Wanted Lucky Luke", il y avait une ligne que j'ai trouvé particulièrement farfelue. Quand Luke rencontre le fils de Phil Defer, ce dernier lui dit : "Quand on tire plus vite que son ombre, ce n'est pas de la légitime défense. C'est une exécution!"

    Et tiens donc, dans l'album de Bouzard, Luke rencontre Phil Defer (!)... et Luke lui dit : "Est-ce que toi, tu tires plus vite que ton ombre? Vas-y, dis?" Bon, soit la coïncidence est incroyable, soit dans l'album de Phil Defer dans la BD originale il y avait vraiment une référence à Luke qui tire plus vite que son ombre... (je ne sais pas, si je l'ai lue, ça fait trop longtemps). Mais quand même!

    Bon, sinon, dans l'ensemble, c'est une parodie des albums de Lucky Luke. On aime ou on n'aime pas, le dessin y compris, très caricaturé. Pas mal, mais bof.

    Sweethy Le 07/02/2024 à 15:04:45

    Une claque incroyable après avoir lu Arcadium, une bande dessinée qui m'a totalement captivé dès le début.
    Un univers très profond, extrêmement sombre, âmes sensibles s'abstenir... Un grand nombre de scènes gore fantasmagoriques.
    On ne peut pas s'empêcher de lire cette bande dessinée d'un bout à l'autre, tant le scénario est bien ficelé. C'est une vraie réussite, avec une intrigue et une narration qui suscitent un suspense incroyable.
    Nous souhaitons obtenir davantage d'informations sur les questions que nous pouvons nous poser dès les premières pages. Comment a-t-il eu cette énorme cicatrice ? Pourquoi se rend-il ? Pourquoi a-t-il tué sa famille ? L’a-t-il vraiment fait ? Est-il fou ?
    Cette bande dessinée regorge de clins d'œil aux années 80, que ce soit à travers les affiches, les cassettes, les groupes de musique, la borne d'arcade ou encore la représentation de certains personnages.
    En ce qui concerne le dessin, il s'agit d'un style propre aux comics, mais les couleurs et les teintes flashy reflètent réellement l'atmosphère de ces années. En plus, l'environnement musical via le code QR nous plonge encore plus dans cet univers.
    L'intrigue est vraiment superbement bien construite.
    Pour ceux qui ont vécu les années 70-80, je vous recommande vivement de lire ce récit fantasmagorique.

    Sweethy Le 07/02/2024 à 12:09:59
    U.C.C. Dolores - Tome 5 - Les sables de Tishala

    Après avoir réalisé un album de transition où Moly met au monde une petite fille, ce cinquième opus marque le début d'un nouveau cycle, cinq ans plus tard.
    Mony et Lune se trouvent coincées sur Tishala, en compagnie de leurs amis.
    Dans le but de pouvoir réparer son vaisseau et de soigner sa fille, Mony accepte d'être engagé comme sniper par des mercenaires, sous rémunération.
    Nous sommes impatients de comprendre le but de la quête de ce nouveau personnage, le chef de ces mercenaires, qui se fait appeler le 'SANS PEUR'.
    Notre héroïne va être confrontée à de nombreuses surprises, ce qui nous pousse à en apprendre davantage sur cette aventure. Le rythme de celle-ci est bien dosé.
    Les illustrations sont toujours aussi agréables. Cette couleur jaune des paysages reflète l'ambiance dévastée de cette planète corrosive. Les éléments endommagés par l'acidité de cet environnement sont parfaitement illustrés.
    Un premier tome prometteur pour débuter un nouveau cycle.

    Shaddam4 Le 07/02/2024 à 11:54:37

    En 2012 l’économiste proche du Parti Socialiste Thomas Piketty acquiert une renommée internationale après la sortie de sa somme Le Capital au XXI° siècle, ambitionnant de mettre à jour l’indépassable Das Kapital de Karl Marx, dont les 160 ans au compteur nécessitaient une adaptation à notre époque. Conscient du prisme occidental de son ouvrage, Piketty choisit une mise à jour en 2019 pour analyser l’histoire des idéologies qui installent et font perdurer les inégalités.

    Pour adapter ce pavé de plus de mille pages, les auteurs Claire Alet et Benjamin Adam choisissent d’illustrer le propos de l’économiste au travers d’une dynastie française, des ancêtres propriétaires esclavagistes aux descendants enseignants et militants écolo. Ce dispositif permet de raconter une histoire, d’apporter des personnages et de marquer visuellement les époques en faisant vivre à ces ancêtres les soubresauts de l’Histoire. Graphiquement on a un visuel typique des reportages de la Revue Dessinée, simple et tranché par des aplats de couleur et qui alterne les séquences BD et diagrammes explicatifs des mécanismes économiques et de répartition des richesses.

    Le prisme idéologique de Piketty est bien entendu marxiste et ses principales critiques viennent du camp libéral. Une fois dit cela, le déroulé est limpide et permet à tout un chacun de comprendre comment les inégalités de répartition des richesses issues de l’Ancien Régime se transforment mais se maintiennent sous les évolutions politiques et civilisationnelles. Ainsi on rappelle que la pauvreté chronique d’Haïti vient directement de la rançon payée par les esclaves qui y avaient proclamé leur indépendance aux anciens propriétaires, jusques mi-temps du XX° siècle, de quoi nous rappeler les violentes joutes entre la Grèce exsangue et l’Allemagne ordolibérale lors de la crise des dettes souveraines en 2012 où le gouvernement d’Athènes rappelait que les vols de richesses nazi n’avaient jamais été rendus à la Grèce après la Libération en raison de l’établissement de la Guerre Froide…

    Plus proche de nous on nous explique que les différents mécanismes d’imposition profiteront toujours aux propriétaires, jusqu’à nos jours, avec cette courbe de l’Elephant qui démonte le concept de ruissellement en montrant que l’essentiel de la croissance reviens mécaniquement aux plus riches (les fameux 1%). Les deux grandes évolutions seront issues des deux guerres mondiales, la première car la masse d’argent nécessaire à l’effort de guerre impliquait de ponctionner les riches, la seconde car la pression socialiste et le besoin de rebâtir un pays établirent un équilibre inédit dans la juste répartition des richesses. Assez rapidement, avec le choc libéral de Reagan et Thatcher, la « norme » revint au galop et la chute du Mure de Berlin permit trente ans d’enrichissement débridé qui allaient provoquer la polycrise du capitalisme que nous vivons actuellement.

    Très didactique l’album réussit comme documentaire plus que comme BD (l’introuvable alchimie de ce type d’ouvrage). Le dessin n’est pas en cause, sa simplicité restant lisible et efficace. En revanche l’artifice des histoires familiales nous perd un peu malgré l’arbre généalogique et le récit qui s’adresse directement à nous pour nous rappeler le fil du récit. Avançant rapidement pour ne pas nous lasser, ne restant pas trop sur les personnages pour pouvoir expliquer le propos de Piketty, les auteurs nous noient quelque peu entre les membres de cette famille avec des sauts vertigineux de plusieurs décennies. Si ce choix nous permet de personnaliser des situations (surtout sur les dernières strates de la dynastie), je reste cependant dubitatif sur le gain final, les séquences ainsi utilisées manquant peut-être pour entrer plus en détail dans l’explication des idéologies.

    On ressort néanmoins de la lecture bien renforcé dans notre connaissance de l’histoire des inégalités de notre pays. L’album se termine par des propositions concrètes (un peu utopiques je dois dire) de Thomas Piketty présentées comme une ébauche de programme économique (il a été conseiller économique sur la campagne présidentielle de Benoit Hamon avant de soutenir le programme économique de la NUPES récemment). Sans être le docu-BD de l’année, Capital et Idéologie permet en 160 pages de connaître l’analyse et les propositions d’un des économistes les plus importants de notre époque et c’est déjà pas mal!

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/01/27/capital-ideologie/

    Shaddam4 Le 07/02/2024 à 11:50:54
    Alexandre, le Verdoyant & l'Élixir de vie - Tome 1 - Livre Un : Le voyage du héros

    La jeune artiste Australo-malaisienne Reimena Yee a fait une entrée fracassante dans l’univers de la BD en 2020 avec son diptyque Le marchand de tapis de Constantinople, (traduit chez nous chez Kinaye en 2023) conte arabe où sa liberté et créativité visuelle enchantait critique et lecteurs. Surfant sur la popularité de la dessinatrice, l’éditeur sort très rapidement sa nouvelle création (parue en octobre dernier en VO) dans un écrin magnifique agrémenté d’un cahier final de making of.

    N’ayant pas lu ses précédentes créations je découvre un vrai talent de designer et de composition qui agence sur un style simplifié typique de l’Animation (de Walt Disney diront certains) des effets de céramiques grecques ou d’enluminures arabes pour nous immerger dans un orient antique où le grand Alexandre s’ennuie fermement sur son trône… Annonçant vouloir adapter librement le Roman d’Alexandre, Yee choisit un voyage initiatique du héros en compagnie de son serviteur, à la recherche de la Fontaine de Jouvence. C’est l’occasion d’aventures de différentes tailles, du domptage du cheval Bucéphale par le jeune Alexandre à la rencontre des Griffons fantastiques.

    En suivant l’agencement de récits sans lien chronologique (typique des gestes médiévales), l’autrice affaiblit quelque peu la lecture en brisant l’enchaînement. Cela participe à la volonté d’œcuménisme graphique, la grande force de l’album, qui enjoue en nous proposant une véritable odyssée dans l’histoire de l’art médiéval et antique, croquant certaines parties dans un style d’enluminures chevaleresque ou arabe. Le texte joue également de cette mise en abyme en brouillant dès les premières pages la légende d’Alexandre, racontée à ce dernier par celui-là même qui la fait avec le héros… Reimena Yee nous relate ainsi une légende fabriquée en direct par un servant qui emmène le grand conquérant sur le chemin de ses propres futurs/anciens exploits.

    Lors des scènes plus classiques, malgré une mise en scène très travaillée de l’autrice le trait simpliste peut paraître un peu faible en regard d’autres séquences. Je tiens à préciser que, Kinaye oblige, ce récit est bien un album jeunesse et il ne faudra pas vous attendre à une grande complexité relationnelle ou narrative dans les pages de cet album, ce qui correspond du reste à l’ambiance de la source adaptée. Pourtant on peine un peu à profiter pleinement d’une histoire trop hachée pour vraiment convaincre, malgré une technique et un personnage éminemment sympathiques.

    On termine ce premier tome heureux de la découverte mais un peu frustré d’avoir raté de la grande aventure classique, sans doute par soucis trop appuyé d’adapter un texte qui s’y prête peu. Il restera trois tomes pour vraiment convaincre.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/01/30/alexandre-le-verdoyant-lelixir-de-vie/

    Shaddam4 Le 07/02/2024 à 11:45:37

    Triste album qui nous vient en ce début janvier. Il y a presque dix ans sortait un miracle, Le chevalier à la licorne, du même duo, qui faisait exploser le talent brut de l’espagnol Guillermo Gonzalez Escalada dans un sublime et tragique poème graphique médiéval. Malheureusement l’annonce de ce second album s’accompagna rapidement de celle du décès de l’artiste en 2021. Seules quelques pages manquaient sur le scénario de Stephane Piatzszek, que deux dessinateur complétèrent dans le respect du style original.

    Les histoires païennes sont légion. Le titre pouvait être trompeur et si l’album se centre bien sur l’itinéraire de la princesse Libussa, figure légendaire du peuple tchèque que l’on rattache à une armée de résistantes amazones, c’est plutôt l’histoire d’amour de cette héritière farouche avec une de ses guerrières alors que le danger qui menace son peuple est immense, qui intéresse le scénariste. Malheureusement le récit est incertain, comme si l’auteur n’avais su où mettre la focale et surtout par abus de suggestion. Il y a peu de textes et l’enchaînement des séquences n’est guère expliqué, ce qui rend la lecture par moment confuse.

    Le dessin de son comparse est toujours aussi brillant mais l’aspect fruste de ses visages médiévaux n’aide pas à la compréhension en rendant parfois peu lisible la distinction entre ces personnages. Le style de Guillermo Gonzalez Escalada, si fort dans l’action et les visions oniriques, ne compense pas le manque de précision du scénario. De même, les quelques surgissements fantastiques, graphiquement puissants, ne semblent pas servir


    l’histoire où la sœur mystique de l’héroïne est totalement muette et trop peu en interaction pour que l’on puisse s’y intéresser vraiment.

    Oubliant de nous proposer de belles batailles épiques grand public, tiraillé entre sa Légende, un amour féminin impossible, le devoir dynastique et l’oppression chrétienne sur les anciennes traditions Stephane Piatzszek se contente d’admirer les sublimes compositions du dessinateur espagnol et échoue à nous emporter dans ce drame amoureux mal défini. L’album regorge pourtant de très belles scènes de banquet, de poursuites ou de complots, mais le tout reste mal monté par un récit trop suggestif.

    Le duo n’aura donc pas réussi à rééditer le coup de maître de leur premier album. Il restera à admirer l’art si organique du défunt pour regretter, plus que l’album lui-même, la perte d’un très grand artiste.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/02/01/la-guerre-des-amazones/

    Erik67 Le 07/02/2024 à 07:26:49

    La préface signée par Médiapart nous rappelle une évidence : Macron n'auront jamais été élu président de la république en 2017 s'il n'y avait pas eu l'affaire Fillon. Dès lors, cet homme que personne ne connaissait vraiment 3 ans auparavant est venu au pouvoir avec l'idée de renouveler la classe politique en la dotant d'une certaine éthique.

    Beaucoup y ont cru à cette République irréprochable puisqu'il a été élu. Certes, le président Hollande s'était désisté et Marine Le Pen est parvenue au second tour de l'élection présidentielle. Dès lors, les dés étaient jetés.

    Alors, la question est de savoir si les dirigeants responsables ont bien été irréprochables comme il l'affirmait dans son projet politique de la campagne. Il a indiqué que ces dirigeants devaient rendre des comptes et que la justice ferait alors son travail.

    Or, les exemples d'hommes dans l'entourage du président ont tous été blanchi par la justice qui a indiqué qu'il n'y avait rien à voir. La Justice a parlé et il convient de ne pas la remettre en cause. Certes, mais on a quand même l'impression qu'il y a deux sortes de justice : implacable avec le citoyen lambda et laxiste avec les hommes politiques qui sont au pouvoir.

    Les exemples qui seront cités dans les différents chapitres vont concerner tout d'abord François de Ruby qui a été le Président de l'assemblée nationale sous l'étiquette MODEM après avoir été chez les verts puis la gauche. Il a eu la main plutôt lourde sur les dépenses en menant une véritable vie de château dans l'exercice de ses fonctions. Bref, pas aussi irréprochable que cela même s'il a déclaré qu'il n'aimait pas le homard. On te croît !

    Il n'empêche que malgré ces affaires qui l'ont éclaboussé, les français l'ont voté comme député en lot de consolation. A croire qu'on aime bien ce genre de personnage qui se servent dans les caisses de l'Etat avec l'argent de nos impôts. Après tout, on a les hommes politiques que l'on mérite !

    On va faire également la connaissance du secrétaire général de l'Elysée, le brave Alexis Koehler, qui visiblement était dirigeant d'une société de croisière ce qui ne l'a pas empêché de favoriser les intérêts de cette compagnie lorsqu'il était en exercice du pouvoir dans l'ombre du Ministre de l'économie de l'époque à savoir Emmanuel Macron, ce qui constitue quand même un conflit d'intérêt. L'enquête a été classé sans suite mais une instruction est en cours pour une nouvelle plainte. Bref, ce n'est pas fini et on se dit qu'il n'y a pas de fumée sans feu.

    On passera sur le cas d'Alexandre Benalla qui était dans la garde rapproché du président Macron et qui jouait les faux policiers lors de manifestation en tapant sur un couple. Lui, il a été condamné à 3 ans de prison dont 2 avec sursis mais c'est presque une série à rebondissement. Son affaire est la plus connue du grand public et je ne vais pas m'étaler.

    Le cas du Ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qui règle ses comptes avec les magistrats est intéressant à suivre car on se rend compte que ce n'est pas vraiment très éthique surtout pour un homme dans cette fonction. Il a quand même été mis en examen pour prise illégale d'intérêt. Encore une situation de conflits d'intérêts !

    Enfin, on terminera par le ministre le plus en vue du gouvernement à savoir Gérard Darmanin qui a fait l'objet de deux plaintes pour viol et harcèlement sexuels émanant de femmes dans le besoin. Le Ministre de l'intérieur devait promouvoir le combat de Macron contre la violence faite aux femmes. Bref, cela ne fait pas bonne figure dans ce contexte. Bien entendu, les deux femmes ont été poursuivi pour diffamation alors que les preuves d'enregistrement de SMS étaient assez manifestes et explicites. Quand on contrôle l'appareil d'Etat, c'est plutôt facile...

    Alors, oui, c'est plutôt une enquête à charge mais qui repose sur des faits et des hommes politiques qui n'ont pas été irréprochables, loin s'en faut ! J'observe que le Président Macron est épargné dans tout cela comme s'il avait mal choisi son entourage. Après tout, d'autres présidents de la république ont bien été condamné par la Justice pour des faits pénalement répréhensibles. La justice et les médias sont alors accusés de partialité pour détruire l'honorable carrière politique d'un homme qui se donne pour le pays.

    Après une telle lecture, on peut être que dégoutté du monde politique qui ne tient jamais ses promesses une fois parvenu au pouvoir. Cela continuera encore et encore. Il n'y aura jamais un responsable plus blanc qu'un autre. Même l'irréprochable président Hollande s'était entouré d'un Jérôme Cahuzac qui souhaitait lutter contre la corruption et le blanchiment d'argent. On s'en souvient encore.

    Alors tous pourri ? Dire cela revient à être comparé à un pilier de comptoir dans un bar miteux. On va alors dire que ce sont de mauvais DRH qui ne prenne pas forcément les bons candidats. Et puis, comme dit, les français suivent et pardonnent vite les écarts...

    addrr Le 07/02/2024 à 00:35:06

    Il y avait trop de hyper autour de cet album, et j’ai longtemps procrastiné (entendez par là « lu autre chose ») avant de m’y mettre, pas peur d’être déçu. Le pitch ne me parlait absolument pas d’ailleurs.
    Force est de constater que c’est un bon, un très bon album.
    Le rythme est excellent, l’héroïne bien campée (on aime ou on aime pas, mais elle est réussie), le climax est intéressant. Le scénario est bon mais je n’ai eu aucune surprise finale, c’était assez attendu en ce qui me concernait.
    Il n’empêche que j’ai pris bien du plaisir à suivre les déambulations barcelonaises de l’enquêtrice en herbe !

    Arkadi Le 06/02/2024 à 22:31:39
    Warlord (2e série -Arédit - Artima Color DC Géant) - Tome 2 - Les dieux de la guerre de Skartaris

    Suite du 1....Normal me diriez vous? Pas forcement. Artima s'en battait les steaks à l'époque de la chronologie de l'histoire. Alors on lisait sans comprendre les enjeux. Mais là non alors on profite.
    Mike Grell dessine toujours aussi bien. Bon on sent qu'il produit beaucoup et vite donc il privilégie les visages et les corps et assez peu les paysages. Mais le taf est fait et on en demandait pas d'avantage en 80. On savait que ces publications étaient comme des Fumettis à l'italienne.

    Et après il y a l'histoire et ça va vite et trop vite comme toujours. Mike doit tout rentrer en 20 pages et c'est pas facile. Et puis rentrer quoi? Mike n'est pas un créateur mais copie allégrement du côté de la planète des singes avec Charlton. Il copie pas à l'aveugle. Il transforme et le fait à sa sauce mais tout est pareil jusqu'à même la fin ou Charlton crie " Ils l'ont fait sauter leur bombe!!!" Et ben Morgan, notre Conan blanc, est dans la même posture.

    Alors pourquoi j'aime autant? Pour tout ça justement. J'ai les même références. Je suis un vieux con de 50 ans et on est pas si nombreux que ça à avoir les mêmes références. Warlord c'est comme une machine à remonter le temps.

    ALICECOOPER Le 06/02/2024 à 20:24:49
    Rubine - Tome 10 - Série noire

    Pour rester dans lignée de la série, c'est un bon numéro mais pour moi peut-être le moins bon. J'ai passé un bon moment d'évasion, avec une bonne lecture, un dessin qui se synchronise dès la deuxième pas (la première, ici en preview est un peu à côté de mes attentes)

    Les cases sont riches de textes, même trop de texte pour un scénario un peu faiblard. L'album était un peu lourd, un peu pénible. L'une des transitions entre la découverte de la planque et des arrestations était bien trop rapide, là j'aurai souhaité une planche supplémentaire et aucun ripou n'a été arrêté, contrairement à ce que dévoilait l'enquête, c'est un peu ce que j'attendais de cette fin d'album. Dommage pour cet album mais il est largement excusé par l'excellence des précédents et n'oublions pas que le travail y est. Je continue l'aventure. Il faut que je trouve le tome 11 et je crains le pire.

    BudGuy Le 06/02/2024 à 18:40:23
    Josse Beauregard - Tome 2 - Mourir à Cadix

    Au temps des guerres napoléoniennes, le lieutenant de vaisseau français, Josse Beauregard, est fait prisonnier par les Anglais (Tome 1), réussit à s'évader, puis est de nouveau fait prisonnier par les Espagnols à Cadix (Tome 2) avant à nouveau de s'évader. Je viens de résumer en quelques lignes l'un des gros problèmes de ce diptyque: l'histoire est archi-classique, manquant cruellement d'originalité et de surprise.

    Les couvertures sont trompeuses, puisqu'en effet Beauregard sera le plus clair de son temps sur la terre ferme dans une geôle à chercher à s'évader et/ou à se faire arrêter plus d'une fois, plutôt qu'à arpenter les océans. Il n'y aucun élément haletant qui donnerait une plus-value à cette histoire de prisonnier épris de liberté.

    Le dessin n'est pas désagréable (loin de là) mais il souffre d'un classicisme sans relief. Les personnages vont se révéler à l'image du récit, plats et parfaitement oubliables. Je n'ai absolument pas eu un quelconque attachement ou ressenti quelque chose envers ces derniers.

    Au final, une lecture sympathique, pas désagréable mais absolument pas marquante pour un iota. Aussi vite lu, aussi vite oublié.

    Zablo Le 06/02/2024 à 07:36:04

    Pas besoin de vous droguer, Dope rider le fait à votre place !

    Une anthologie des shots du squelette toxico, mais aussi d'autres récits de Paul Kirchner (l'auteur, qui apparemment serait clean...), comme les travailleurs aveugles de la Ruche, en passant par la sexualité des poupées à minuit.

    On ne sort pas indifférent de cette lecture...

    Certes, les histoires ne sont pas toujours intelligibles, mais c'est bien parce que les décors simulent un trip dantesque, au goût des années 70.

    Le tout est harmonieusement surréaliste, les graphismes faisant forte impression, avec des décors particulièrement soignés. Mais, pour apprécier cette œuvre, il faut faire appel à son inconscient : Cartésiens, fuyez !

    De plus, des explications viennent étayer la fin du bouquin.
    Kirchner y explique, sans fard, son parcours, ses rencontres, ses méthodes de travail, ses galères, ses chances...

    Clairement, c'est pas un gugus. Paul Kirchner maîtrise son art.

    J'aurais aimé que Kirchner ait au moins 1% de la notoriété de Daniel Clowes en France (d'ailleurs si BDthèque pouvait arrêter de me bombarder de pubs de Monica ça serait cool...), j'aurais aussi souhaité que les auteurs de Dali s'en inspirent... Je suis un grand rêveur.

    A découvrir sans tarder.

    Erik67 Le 06/02/2024 à 07:26:04

    Que se passerait-il si on se remettait à penser à son premier vrai amour plus de 17 ans après, une fois qu'on a refait sa vie et qu'on a une magnifique épouse avec 2 enfants ?

    C'est le pitch de départ pour nous indiquer que la passion amoureuse est plus forte que tout. Le désir peut conduire à l'anéantissement de tout ce qu'on avait construit patiemment. Oui, le risque est bien de tout perdre. La question qui se pose alors : est-ce que cela en vaut le coup ?

    C'est vrai que la plus belle phrase d'amour est dite dans le silence d'un regard. C'est beau mais cela consume à l'intérieur. On ne peut plus refaire le passé car il est ce qu'il est. Un homme, notre héros du jour Antoine, va essayer d'aller contre vent et marée pour retrouver sa dulcinée Domi et vice-versa car nous aurions droit aux deux points de vue dans cette BD fort bien construite.

    Evidemment, le thème me parle et cette lecture a trouvé une raisonnante encore plus forte au point que je lui attribue aisément les 5 étoiles. Cela m'a touché en plein cœur. Inutile d'indiquer qu'on n'est pas dans une histoire à l'eau de rose. Il y a une véritable consistance des sentiments et des questionnements parfaitement légitimes.

    Le dessin notamment des corps est tout juste magnifique avec un côté très sensuel que l'on ressent aisément. La colorisation rend la lecture encore plus agréable. Il y a un vrai souci du détail dans les décors. Bref, graphiquement, on voit la patte d'un certain Enrico Marini qui a influencé la dessinatrice Sarah Con Hache qui la remercie pour ses précieux conseils dans la préface.

    En conclusion, un roman graphique à découvrir ce qui ne sera pas simple car en rupture de stock un peu partout. Je l'ai acquis par import en provenance de l'étranger. Voilà pour la petite histoire. Laissez-vous emporter par l'intensité de cette belle histoire d'amour !

    minot Le 06/02/2024 à 07:13:32
    Mademoiselle J. - Tome 2 - Je ne me marierai jamais - 1938

    Oui, l'histoire est un peu mièvre et il ne s'y passe pas grand chose d'exceptionnel, d'autant que l'on devine assez vite le dessous des cartes. Mais le dessin très élégant rend cependant la lecture agréable. Sympa, au final.

    addrr Le 06/02/2024 à 00:28:54
    Légendes du chevalier Cargal - Tome 4 - Le maître de Brumazar

    Avis sur la série :
    Fans de dessins Fantasy des années 80, bienvenue chez Cargal !
    C’est détaillé/fouilli, classe, clinquant, baroque, dans l’excès et la démesure, assez démentiel à voir.
    Les couleurs sont parfois à vomir, parfois magiques.
    L’histoire est parfois difficile à suivre, mais au fond, tout se déroule plutôt vite et sans temps mort.
    Les albums sont tous différents les uns des autres :
    - 1 : dessins époustouflants mais trop chargés, couleurs à ch***, scénario qui part dans tous les sens, héros principal de la série (Cargal) invisible
    - 2 : dessins tout pareils, meilleures couleurs, et scénario plus maîtrisé (avec un héros plus visible)
    - 3 : dessins épurés, agréables en étant toujours beaux, couleurs moins bonnes, scénario qui s’éloigne un peu de la quête principale du héros. Mon album préféré, j’ai aimé la narration, son cheminement et sa fin
    4 : dessins un poil en deçà de d’habitude, moins exubérants et flamboyants, couleurs un peu meilleures, mais scénario bien ficelé pour finir le cycle. Quelques facilités pour y arriver et aussi grâce à une pagination plus importante. Ça sentait la fin de la série pour se le permettre ?

    Un cinquième tome était annoncé, mais jamais paru. Le principal est que la fin du tome 4 soit assez satisfaisante et finisse une sorte de cycle.

    Avec tout ça, j’ai bien apprécié cette série, qui quelque part pouvait être un peu précurseur de la hype Fantasy qui allait sévir une petite décennie plus tard.

    addrr Le 06/02/2024 à 00:14:03

    Série hyper prenante pour la partie ancienne et plaisante aussi pour la récente, même si ça part un peu en sucette sur la fin.
    Les dessins sont assez formidables et, bien que ce soit assez redondant niveau affrontement Wampus/Sten, ça a toujours été un plaisir de voir leur nouveau lieu de joute.

    Bourbix Le 05/02/2024 à 22:26:48

    Une relecture d'Alice au pays des merveilles incroyablement sombre et brillamment illustrée. Vaguement dérangeant mais éminemment puissant.

    Pulp_Sirius Le 05/02/2024 à 20:37:23
    Lucky Luke (vu par...) - Tome 3 - Wanted Lucky Luke

    Semblable au premier dans le style.

    Bonhomme emploie un peu les mêmes véhicules que dans son premier album. Par exemple, les trois sœurs qui cherchent à embrasser Lucky Luke mais qui n'y parviennent pas, c'est un peu comme Luke qui essaie de fumer dans l'autre album. On revient même sur cette envie de fumer, et cette fois on s'en moque carrément, avec les personnages qui disent à Luke qu'il tient une fleur dans sa bouche au lieu d'un brin de paille. On fait beaucoup plus de références à d'autres personnages de la série mère également.

    J'ai aimé le rôle des sœurs dans l'album, et que tout le monde veuille s’approprier Luke pour différentes raisons. Finalement, on a encore droit à un album plutôt divertissant, sans toutefois être à tout casser.

    Pulp_Sirius Le 05/02/2024 à 20:27:15
    Lucky Luke (vu par...) - Tome 1 - L'Homme qui tua Lucky Luke

    Confession : je n'ai jamais été un grand fan de Lucky Luke. Dans ma jeunesse, entre les Schtroumpfs, les Tintin, les Astérix et les Spirou, Lucky Luke était de loin la BD que je trouvais la plus ennuyante. Il faudrait que je les relise aujourd'hui, mais je n'arrive jamais à trouver la motivation pour le faire. Par contre, j'aime quand des auteurs peuvent créer leur propre version d'un personnage emblématique, alors je me lance dans la lecture des Lucky Luke vu par...

    J'ai trouvé cette histoire de Matthieu Bonhomme divertissante, il y a avait de bonnes idées. Par exemple, cette envie de fumer de Luke qui n'y parvient jamais, un joli clin d’œil à l'évolution de la BD. Sinon, j'ai trouvé le scénario beaucoup trop prévisible. C'est du vu et revu, ce genre d'histoire, et ça m'a même un peu fait penser au premier Tyler Cross.

    Bon moment de lecture, mais ça ne casse pas ma baraque, quand même.

    Ozymendias Le 05/02/2024 à 15:40:58
    Sangre - Tome 4 - Donnadion le béat

    Pas de note car la série est vraiment bien, même si le scénario de la vengeance a été usé jusqu'à la corde. Mais comment peut-on confier le dessin a quelqu'un d'aussi nul (pour pas être méchant). Les traits sont grossiers et les expressions font passer dans certaines cases Sangre pour un démon difforme. Un saccage impardonnable pour une série équivalente voire supérieure à Lanfeust

    Bedelisse Le 05/02/2024 à 14:41:07
    Undertaker - Tome 1 - Le Mangeur d'or

    Quelle magnifique série ! Un vrai bon western avec des scénarios très originaux et des personnages très atypiques, à commencer bien sûr par notre Undertaker et son ami Jed le vautour. En plus de l'histoire principale en deux albums, nous avons une sorte de fil rouge sur le passé de certains. Captivant.

    Le dessin est extraordinaire. De très beaux gros plans sur les personnages, parfois juste sur des yeux à la Sergio Leone. Les chevaux, les individus, les décors sont tellement maitrisés que j'ai l'impression de feuilleter un film. La mise en couleur est superbe.

    Bravo aux auteurs. 

    Flemeth Le 05/02/2024 à 11:34:40

    Ah Thomas Pesquet, notre super héros national ! On suit ses débuts d'astronaute, ses examens d'entrée, ses entraînements, sa hargne, on ne peut qu'admirer cet homme qui parle 6 langues et sait aussi bien faire des réparations dans l'espace que faire de la survie en pleine Sibérie. La BD est une bonne idée pour vulgariser toute la partie scientifique, elle rend le personnage extrêmement sympathique : doué tout en restant simple, maîtrisant parfaitement bien son image publique. Ce pavé de 200 pages est parfois un peu lourd, répétitif, et j'avoue que l'humour omniprésent n'est pas toujours nécessaire et peut paraître être "too much", mais l'ensemble reste pleinement réussi. Ce livre devrait être diffusé dans toutes les écoles pour créer des vocations.

    minot Le 05/02/2024 à 10:18:25
    Le paris des Merveilles - Tome 1 - Les Enchantements d'Ambremer 1/2

    C'est le genre de BD de pur divertissement que j'apprécie : un univers original (mix entre le Paris de la Belle-Epoque version steampunk et monde féerique avec plein de créatures issus de la fantasy traditionnelle : elfes, dragons, gnomes ...), un scénario prenant qui mêle polar, mystères et action bien pêchue, des personnages bien campés, un dessin très séduisant et des couleurs à l'avenant.

    Rien de révolutionnaire, mais la lecture est fort plaisante. La fin de ce tome donne envie de connaître la suite.

    Erik67 Le 05/02/2024 à 07:31:06

    C'est la première fois que j'aime vraiment une œuvre de Georges Sand et c'est sans doute grâce à cette lecture de BD qui reprend à merveille l'adaptation du célèbre roman.

    On commence avec une scène introductive qui nous montre l'auteure qui a été obligé de se travestir en homme afin de pouvoir publier plus facilement dans une société résolument machiste. Le point de vue est hautement féministe dans une étude de mœurs résolument intéressante.

    On va en effet suivre le parcours une jeune métisse ayant épousé un richissime bourgeois de la haute société. Elle n'aime pas vraiment son mari. Elle a un cousin assez bienveillant qui prend soin d'elle. Mais il y a surtout une rencontre avec un jeune coq également bourgeois qui va lui faire chavirer son pauvre cœur.

    Bref, elle va apprendre de la vie et de ces illusions en amour. La question qu'on se pose depuis le début était de savoir si c'était comme une retranscription de la vie de la célèbre Georges Sand.

    J'ai bien aimé la conclusion où on revoit l'autrice mais en plus âgée en compagnie de l'homme de sa vie.

    Cette Indiana n'a rien d'une Jones mais elle vous surprendra quand même !

    MAL75 Le 04/02/2024 à 22:51:09
    Gueule de cuir - Tome 1 - L'épéiste

    Le résumé officiel est très juste : « 1633. Dans la France de Louis XIII et de Richelieu, magie noire et alchimie ». Ça se bat à l’épée aussi. C’est assez sombre côté scénario avec de l’action. Super travail de Stéphane Crèty au dessin. Très belle mise en page aussi. Vivement la suite !

    aspireyp Le 04/02/2024 à 20:19:32

    Perdus de l’Empire
    Scénario : Franz - Dessin : Éric ; Le Lombard, coll. « Histoires et Légendes », 1990
    Chaque terrain de guerre est un théâtre de dérive pour l'être humain. Que ce soit dans ses actions, dans son instinct de survie, dans son éthique, dans ses faiblesses, dans ses peurs, dans son inconscience, dans son rapport aux autres, l'humain démontre que, sans règles et sans respect, la vie prend pour lui, un chemin aléatoire et instinctif. Chaque soldat devient la victime de ses espoirs, de ses croyances et de ses actes.
    Dans la tourmente et dans l'enfer de la guerre, le quotidien de tout un chacun devient un cauchemar. Face au désespoir, quand l'être humain sent ses forces naturelles l'abandonner, il fait appel à des forces surnaturelles qui le dépassent et l'apaisent.
    Sur fond de guerres napoléoniennes, Éric et Franz nous entraînent dans un monde où se mêlent la folie et la peur, dans un univers où le fantastique vient tronquer ou sublimer nos repères.
    Cet album est composé de six histoires mettant en lumière un personnage perdu de l’Empire : Les aigles - Un village dans la neige - Ragot - Mamie Léonie - La colère d'Amédée - Temps de chien

    aspireyp Le 04/02/2024 à 20:18:20

    Un artiste peintre voit sa vue décliner. Sur fond de IIIe Reich naissant, l'éthique devient secondaire et tout est permis en matière d'innovation scientifique. Ainsi, une greffe pourrait être envisagée malgré la méthode peu orthodoxe pour obtenir les greffons. La limite entre le bien et le mal devient aussi floue que celle qui existe entre le courage et la résignation, entre l'inconscience et la folie.
    Le duo Dupa & Éric fonctionne bien dans cette collection d'histoires fantastiques.

    italia Le 04/02/2024 à 18:56:19
    La saga de Pelle - Tome 1 - Snærgard

    Toujours les mêmes imbécilités avec des loups qui terrorisent de pauvres humains. On se bat tous les jours pour que cette société comprenne les bienfaits de la présence du loup à lire Réintroduction du loup les bénéfices inattendus à Yellowstone. C'est dans la BD et dans les films que l'on peut sensibiliser les gens. Malheureusement je vois tellement de BD où le Loup est considéré comme un suppôt du diable et dangereux pour l'humain, qu'elle tristesse

    ALICECOOPER Le 04/02/2024 à 17:19:27

    Les énormes albums, comme celui-ci, ne sont pas trop mon truc parce que j'ai horreur de reprendre la lecture d'une BD entamée mais c'est surtout lié à ma personne et à plusieurs mauvaises expériences d'albums que j'ai abandonnés tellement ils devenaient lourds, indigestes, linéaires et ennuyeux. Ici c'est passé tout juste et j'étais quand même impatient d'achever cette lecture, ça devenait rasant. Et c'est vraiment dommage.

    Parmi les très bons points de cet album, les personnages sont dessinés avec des traits enfantins, simplistes, un côté naïf, avec des petites tailles et ont des dialogues et des comportements d'adultes. C'est très réussi, foisonnant de personnages attachants et intelligents. Très agréable. Les décors, bien que redondants, sont variés, les cases richement fournies avec un dessin complet, les couleurs sont parfaitement réparties tout au long de l'aventure, sans aucune aspérité mais aucune particularité ou fait remarquable non plus. L'album en lui-même est de belle facture, c'est un bel objet du Label 619, c'est généraux comme le mentionne si bien "Bolt" avec 190 planches pour des aventures recherchées sur un fonds de contestation d'un capitalisme froid, mécanique, dangereux, terrible, omniprésent et contrôlant tout, mais également un côté un peu trop "écologie-naïve" et justement concernant le côté écologie, en ce qui me concerne, ce n'est pas que l'écologie ne soit pas bien ou qu'il ne faut rien faire pour proroger la vie sur terre ou éventuellement les ressources (ça c'est le point pourri conduit par l'argent) mais l'écologie qu'on nous vend est bête, irréfléchie et tire l'intégralité de nos progrès et de nos recherches en arrière. Lorsque quelqu'un comprendra enfin que transition énergétique ou écologique signifie en réalité RAZ, mort économique, liquidations d'entreprises, chômage, paupérisation, pauvreté, et tout ça pour l'écologie d'aujourd'hui c'est navrant et surtout très bête mais bientôt nous nous achèterons, avec la redevance incitative, avec moins d'émission de CO2, des panneaux photovoltaïques à oxyde d'aluminium en fin de vie, des batteries de voitures électriques à base de produits extraits par des enfants dans les pays plus pauvres pour ne pas polluer en France, une nouvelle planète (La France sera bientôt le numéro 1 de toute l'écologie et de la transition énergétique parce qu'au dessus de la France le monde est sauvé!!! LOL on ne pollue plus en France ou laisse ça à l'extérieur de nos frontière, bravo) sans parler des taxes de tous les côtés. Oui, grâce à notre pays nous pourrons nous acheter une nouvelle planète. Quel pays de bluff franchement! Je m'éloigne un peu de l'album, désolé!!! En un point important pour moi, les transitions sont sommaires, insuffisantes et mal faites, elles consistent, dans cet ouvrage à des sauts et de grandes absences. Comment dire ça autrement : des coupures trop franches aux transitions qui ont peut-être absorbées des morceaux pertinents qui valaient la peine d'être présents dans ce volume.

    Concernant l'histoire, c'est long, trop long, et beaucoup trop linéaire pour un One-Shot de 190 pages. Les personnages, comme les cases, sont trop redondants et de nombreux dialogues vides d'intérêts. Ce volume aurait pu soit, être plus fourni d'événements marquants, comme par exemple des créatures étrangère "extra-terrestre", des animaux ou habitants endémiques, plus de suspens, soit être plus court. C'est encore une fois dommage pour un travail si foisonnant, si riche. Ce n'est que mon avis. Il y a un quelque chose qui ne captive pas réellement le lecteur.

    Pulp_Sirius Le 04/02/2024 à 16:38:28
    Philémon (Nouvelle édition) - Tome 13 - Le Secret de Félicien

    Superbe album!

    Ici, Fred se joue des saisons et il y a un véritable vent de poésie qui balaie l'album, tant dans les dessins que dans les couleurs. L'alternance des couleurs dominantes qui changent au fil des pages et des saisons est très réussie. Par contre, certaines pages doubles laissent fortement à désirer (notamment les deux [quatre] premières).

    Sinon, cette histoire de feuille qui doit passer l'hiver et de dérèglement temporel avec un Philémon qui se retrouve dans l'histoire même qu'il est en train d'écouter... super! Les soldats du printemps et les rois-soleils et la froidure et le givre et la recherche de l'Hiver... super! Et puis, enfin, on nous raconte un peu l'origine de la connaissance du monde des lettres de l'oncle Félicien.

    Tout cela donne l'une des, sinon la plus belle histoire de la série pour moi jusqu'à maintenant!

    MAL75 Le 04/02/2024 à 15:54:27
    Ergün l'errant - Tome 1 - Le dieu vivant

    Si vous (re)tombez sur cet album, prenez votre temps pour en apprécier les dessins et la poésie. Rappelez vous, ce faisant, que cet album a 50 ans. OK, ce n'est pas le scénario qui vous marquera... mais vous passerez un bon moment de BD, dans l'espace, avec des femmes fleurs et des hommes papillons

    Zablo Le 04/02/2024 à 15:36:22

    Pour ma part...

    j'ai trouvé cette BD intéressante. C'est la troisième que je lis du Cil Vert et je suis de plus en plus convaincu par son style.

    Si on peine à rentrer dans cette BD, notamment à cause de passages peu crédibles : je pense en particulier aux bizutages des gedzarts, si déconcertants avec leurs looks que j'ai cru à une fiction...

    Le récit reste clair, sensible... On apprend des choses, sur l’École des Arts et Métiers surtout, mais aussi les ressentis de l'auteur sur son parcours de vie...

    La narration témoigne de ses réflexions sur certains sujets, quoiqu'on peut parfois être en désaccord avec lui...

    Le bizutage à l'ENSAM est-il si négatif ? Faut-il rentrer dans le moule pour vivre avec dignité ? Est-ce qu'on a le choix ? Comment s'émanciper, quand on est une femme ou un homme ?

    Simple, personnel...

    ...mais riche en enseignement.

    MAL75 Le 04/02/2024 à 15:26:17

    Je viens de le relire : cet album mérite au moins 19/20.
    D'abord parce que c'est Brüno, un des meilleurs dessinateurs de ces 20 dernières années, au trait reconnaissable entre mille et aux couleurs inimitables.
    Ensuite, parce que le scénario est d'une rare originalité, plein de rebondissement inattendus et comme souvent chez Brüno, d'une parfaite immoralité.
    Enfin... ben... parce que c'est Brüno et que j'adore à peu près tout ce qu'il fait ! Et je ne parle pas que de Tyler Cross.

    Zablo Le 04/02/2024 à 15:12:58

    Une œuvre qui a fait du bruit...

    Martin Panchaud raconte, dans La couleur des choses, l'histoire d'un jeune homme en proie au harcèlement, dont un ticket gagnant, aux courses hippiques, va changer la vie...

    D'entrée, on est surpris par la représentation des personnages, en forme de ronds, vus du dessus. J'ai donc dû utiliser mon imagination.

    Mais, l'identification aux personnages reste laborieuse et on peine à s'immerger dans l’œuvre. De ce fait, on garde un certain recul...

    Un peu monotone (notamment avec des enchaînements de cases équivalentes), j'ai dû faire des pauses en lisant cette BD, avant d'y revenir, animé par une forme de curiosité. Les dialogues, nombreux, font avancer l'histoire, mais sont aussi plein de pathos...

    Par contre, ce qui impressionne, dans le sillage de Chris Ware, c'est la complexité graphique de l’œuvre : mise en page millimétrée, découpage composite, plans variés et inserts de pictogrammes ou autres représentations infographiques... donnant une énergie singulière à l’œuvre.

    Tout est justifié, rien n'est gratuit et les intrigues finissent par se croiser, dans une conclusion explosive.

    A ce titre, le talent de Martin Panchaud est immense. Sorti en 2023, La couleur des choses a d'ailleurs cumulé les prix, parmi les plus prestigieux (ACBD 2023 et FIBD 2024). Mais elle est aussi restée inaudible, pour une partie des lecteurs...

    Personnellement, je n'ai pas passé une expérience inoubliable.

    Si j'apprécie cet angle de vue inédit, que je préfère aussi juger les personnages par leurs actes et non par leur apparence physique, que la narration est aussi claire qu'innovante graphiquement...

    ...Je n'ai pas eu « d'effet Waouh ». Comment pourrais-je d'ailleurs être émerveillé, par une BD dont l'intérêt principal est d'utiliser des plaquettes d'information, comme outil de narration ?

    Néanmoins, le défi relevé par Martin Panchaud était colossal : en définitif, il est parvenu à créer un ouvrage qui tient la route, en prenant le contre-pied des vieux classiques et en construisant son propre langage BD. On finit d'ailleurs par avoir une forme d'empathie pour ce jeune r... garçon de 14 ans.

    Plus qu'une BD, Martin Panchaud a fait de « l'art neuf », comme pourrait dire Benoît Peeters...

    ODGEST Le 04/02/2024 à 14:56:59
    Tango (Xavier/Matz) - Tome 7 - La flèche de Magellan

    Un album sans relief avec un scénario bien faiblard, à vrai dire on se demande quand l'histoire va démarrer! le dessin est lui à la hauteur avec de belles planches sur les philippines, en espérant que la suite soit d'un autre niveau!

    tyc Le 04/02/2024 à 12:33:52
    Pendragon (Le Gris/Dellac/Martinello) - Tome 1 - L'Épée perdue

    Cette nouvelle adaptation du mythe Arthurien dans un univers d'Heroic Fantasy est une réussite. Soutenu par un dessin assez fou, avec un découpage mettant systématiquement en avant le côté dantesque et / ou dangereux des lieux (les paysages inspirés des Highlands) et des ennemis, l'adaptation proposée par le Gris va certainement nous promettre moult rebondissements (on appréciera son sens du rythme).

    Un premier tome qui nous offre de nombreuses clés pour comprendre tout ou partie des enjeux et des différents protagonistes.

    Lakazdelonclepol Le 04/02/2024 à 12:19:20

    Pas grand chose à ajouter à l'excellente critique de Erik67.
    Leonel CASTELLANI reprend avec brio la succession de Oscar MARTIN. Tout l'attrait de cette série assez atypique repose sur ce dessin virtuose et sur l'imaginaire habité de Oscar.
    Un plaisir de lecture sans faiblesses.

    Eric DEMAISON Le 04/02/2024 à 11:37:36

    Très original et déconcertant de prime abord. Je ne rentrerai pas dans le débat est-ce de la bande dessinée ou autre chose? (pour moi s'en est)
    Avant d'évoquer la forme graphique, le scénario. C'est une véritable histoire avec des rebondissements et une fin originale ni "eau de rose" ni gore ou surprenante. Elle est construite dans la logique du récit.. Le ton, très détaché, permet une réelle complicité avec le lecteur ce qui ouvre la voie à un humour pince-sans-rire (exemple de la baleine morte qui continue "à exister" dans l'histoire pour permettre d'ultimes rebondissements, exemple encore les officiers de police).
    Mais ce qui interpelle c'est la forme graphique elle est très surprenante. Mais l'auteur réussit à créer un véritable langage visuel que l'on comprend parfaitement, qui est riche et très créatif. Il n'y a pas que les petits ronds qui nous sautent aux yeux des l'ouverture du livre, il y a aussi les cartes, la course de chevaux, la représentation de l'argent, la mère à l'hôpital etc... Tout cela se révèle au fil des pages et entraîne le lecteur dans une découverte et des surprises graphiques permanentes. Cette forme graphique est aussi parfaitement mise en page (ex p40/41, 49, 59...). Cela révèle une grande créativité qui m'a particulièrement séduit.

    Ma seule question est comment faire un deuxième album sans donner l'illusion de copier le premier? Cela m'interpelle, mais c'est une autre histoire.

    Dunyre Le 04/02/2024 à 11:20:11
    Golden Dogs - Tome 1 - Fanny

    Empruntée à la bibliothèque parce qu’elle était mise en avant, je ne connaissais absolument pas cette série, dont j’étais passé totalement à côté à l’époque.

    Le fait est qu’après la lecture des 4 tomes (1h30 pour le tout, c’est déjà un signe…) je comprends pourquoi personne ne l’en avait parlé.

    Pourtant j’aime beaucoup Griffo et j’apprécie plutôt ce que Desberg propose mais là, hormis la mise en place intrigante du tome 1 et la première moitié du tome 2, le reste est complètement inégal.

    La deuxième portion du tome 2 qui nous fait avancer de 6 ans en quelques pages sans que rien ne change vraiment (pas même un léger vieillissement des personnages), le regroupement du tome 3 sans aucun sens et la fin qui est totalement bâclée et qui nous donne à penser « tout ça pour ça »… car finalement il n’y a pas de fin, aucune chute.

    Enfin, dernier point et pas des moindres, il y a beaucoup de répétitions dans le texte, notamment tout le jeu des serments du groupe et l’idée du « il y a un traître ». Cela donne une impression de remplissage inutile et alourdissant la narration.

    Vraiment dommage, les ambiances de Griffo sont pourtant très bonnes.

    italia Le 04/02/2024 à 11:18:56
    Androïdes (Soleil) - Tome 12 - Marlowe (Chapitre II)

    Merci aux éditions soleil d'avoir arrêté vos superbes séries Soleil Celtic pour produire ce genre de BD sans intérêt. Soleil nous éclairait de lumière et nous faisait rêver. C'est fini