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Les avis de - Arkadi

Visualiser les 306 avis postés dans la bedetheque
    Arkadi Le 08/03/2016 à 16:21:10
    La peur géante - Tome 2 - L'Ennemi des profondeurs

    Le problème dans une trilogie en bande dessinée est souvent le second tome. Il est le passe plat entre l’univers construit et proposé du premier et le final (qui se doit être feu d’artifice) du troisième. Hélas, ce deuxième opus de « La peur géante » n’échappe pas à la règle.

    Stefan Wul avait construit son roman en deux parties. La première narrait l’attaque des Torpèdes (excellent choix d’ailleurs de les représenter ainsi dans cette adaptation !) puis la seconde relatait la contre-attaque des humains. Entre les deux, un incroyable « deus ex machina » d’à peine quelques phrases permettait le lien. Denis Lapière décide, lui, de le traiter en axant ce second tome sur le seul personnage féminin de l’histoire…

    Cette vision féminine aurait pu proposer une alternance psychologique intéressante à cette flopée de bonhommes, tous plus caricaturaux les uns que les autres déjà présent dans le premier tome. Hélas, non et même que son traitement est bien pire.

    Mais, d’abord les hommes. Les voilà devenu des super héros ! Avec les blagues potaches de super héros, le physique de super héros (Mathieu Reynès les a gonflé de muscles plus encore qu’au premier tome et c’est peu dire)…Mention spéciale, au général qui a un corps de super héros ventripotent, mais musclé tout pareil, avec la tête du Capitaine Dobey (Bernie Hamilton dans la série starsky et Hutch). Ils sont aussi des militaires…sympa…qui sont triste du sort du peuple mondial et comprennent pourquoi le peuple est si colère contre eux…mais sont conscient d’être le dernier rempart de la civilisation et donc évitent d’y penser ! D’ailleurs, je suppose qu’ils n’ont ni famille, ni enfants…

    Puis, vient la femme…C’est par le biais de son regard novice qu’est traité l’histoire de ce tome. D’abord apeurée (un peu), elle devient elle-même bon soldat et, par une réflexion que même un ingénieur dans « Star Trek » aurait du mal à saisir du premier coup, elle découvre le plan machiavélique des Torpèdes en base militaire…

    Quid de la situation des peuples ? Rien. Quid de la catastrophe écologique ? Rien non plus. Quid de la situation politique d’Afrance ? Toujours rien.
    Denis Lapière se borne à une construction de série B digne des années 80 ou Stalonne et Sharwzy mettaient de côté toute notion psychologique pour laisser place à toute la testostérone Reaganienne. Et Mathieu Reynès, par son dessin réussi et ses cadrages rythmés confortent dans ce sens.

    Voilà donc une bonne série B de facture classique, sans prétention et qui se lit vite. Dommage, la matière du roman aurait pu nous amener bien au-delà mais tous les thèmes, qui auraient pu nous rendre riche en émotion, ont été écartés…

    Arkadi Le 08/03/2016 à 15:00:27
    La peur géante - Tome 1 - La Révolte des océans

    « La peur géante » est avant tout un roman bancal. L’écriture automatique de stefan Wul atteint ici ses limites. Si les 70 premières pages sont, comme toujours chez Wul, bourrées d’idées incroyablement novatrices pour l’époque et sincèrement bien vu (la catastrophe écologique narrée ici est une des premières dans les années 60), les 70 dernières sont, hélas, empêtrées de « deus ex machina » franchement risibles. L’auteur doit terminer son propos et visiblement n’y arrive pas correctement.

    Alors, comment adapter un roman moyen ?

    Le choix, ici, est de réactualiser un futur, possible d’aujourd’hui, à un roman de science-fiction des années 60. Le dessin de Mathieu Reynès est une pure réussite sur cette thématique. Le dessinateur (et c’est ce que j’aime chez un dessinateur de BD) a une patte unique, une signature personnelle qui le dissocie du travail des autres dessinateurs.

    Puisque les 70 premières pages du roman sont bons, voire très bons, le premier tome de cette histoire ne peut que suivre une narration réussie. Et c’est le cas. Le découpage va à l’essentiel tout en conservant l’imaginaire de Wul …mais, hélas, aller à l’essentiel, c’est aussi s’handicaper. Car le roman est, par la suite, moyen voire médiocre…et les 70 premières pages sont traitées, dans cette adaptation, dans les 30 premières de l’album.

    Et après ? Comment un scénariste peut-il adapter un roman plein d’ « Eus ex machina » ? En les oblitérant, et pour cela transformer le propos ? Ou en les inscrivant dans la narration afin d’être fidèle? Denis Lapière fait le choix de la fidélité et il réussit, par un découpage rapide d’action, de mouvement et rythme effréné, à nous faire passer la couleuvre des énormités du roman (sincèrement, a-t-on déjà vu une base stratégique militaire déplacée « manu-militari », après un génocide, dans un appartement, surtout que c’est celui du héros ? l’U.E.M., Mieux qu’Allo Pizza ?).

    Mais, là où je grince les dents, c’est le traitement des personnages, toujours lisse dans les romans de Wul et propice, donc, à une prise en main du scénariste. Dans cette adaptation, c’est raté. Voici, des militaires…sympa…avec un côté super héroïque assez agaçant. Mathieu Reynès, hélas, n’en atténue pas leurs complexes de supériorité par des physiques massifs, noueux de muscles, au style capillaire footballistique à la mode de chez nous et implant technologique « marvelesque »….

    D’ailleurs, petit clin d’œil de Mr Reynès j’imagine, Wolverine passe sa retraite à Oran et il est bedonnant. On le voit siroter un phénix à la piscine de l’hôtel… Ah ! Et, au fait, il n’y plus d’arabe à cette époque en Algérie ?

    Bref, voici un BD « pop-corn », comme je peux les aimer aussi. Un dessin à l’ancrage et au dessin sûr et sans faille ; Un scénario rythmé et limpide… Mais le meilleur du roman a été traité en trente pages alors que restera-t-il pour les deux prochains tomes ? et si, en plus, le traitement des personnages se trouve être caricatural ? Alors ?

    Arkadi Le 08/03/2016 à 10:46:22

    Voici la légende : Madame Perrault aurait lu un très mauvais roman de science-fiction, le signifie à son mari qui, pris au jeu, aurait écrit en une quinzaine de nuit « Retour à « O » et ce mari est le futur Stefan Wul.

    Dans « retour à « O », l’imagination d’une écriture automatique maitrisée y est foisonnante ! Certains spécialistes pensent d’ailleurs que Larry Niven aurait emprunté la thématique de la sélection naturelle à « retour à « O » » pour son « anneau-monde », tout comme Richard Fleischer et la guérison de l’homme par une équipe d’hommes miniatures dans le corps du malade pour son film « Le voyage fantastique »…C’est dire l’imaginaire débridé de ce roman qui, au-delà de ses deux exemples, a bien d’autres idées incroyables pour ces années-là !

    Du roman, l’auteur construit une trame réussi avec un final « push-line » comme on l’aimait dans les années cinquante. Par contre, et comme toujours chez Wul, les personnages y sont lisses.

    Pour l’adaptation, Thierry Smolderen ne dépoussière pas, n’actualise pas le propos et assume pleinement les idéologies de l’époque (guerre froide, misogynie latente…). Au contraire, il rend un hommage appuyé au « Pulp » d’antan. Le scénariste, d’ailleurs, ne peaufine pas d’avantage les personnages, n’améliore pas la trame du roman, bourrée de situations abracadabrantesques, mais son découpage est plus incisif. La lecture va à l’essentiel et c’est une BD véritablement Pulp que nous lisons
    .
    Au dessin, Laurent Bourlaud construit une vision à la fois rétro et très contemporaine. Le dessinateur assume les formes avec excès, comme s’il exagérait le propos géométriques de Stanley Kubrick dans « 2001 », film de fin 1960 tout comme le roman. Certes, il y a une adaptation forcée pour le lecteur en tout début d’album mais l’expérience est belle par la suite : les cases aérées et inspirées, les cadrages toujours novateurs, la couleur et l’ancrage servant parfaitement le propos du concept-art.

    Tous ces partis pris audacieux font de cet album un objet rare et précieux ou la recherche graphique est aussi innovante que fut le roman en son époque. Une franche réussite, limite un chef d’œuvre…

    Arkadi Le 21/12/2015 à 11:22:53
    NiourK - Tome 3 - Alpha

    Le final n'est pas celui du "Niourk" roman...Et tant mieux....car, si certes le final choisi par Vatine est ordinaire à d'autres grandes oeuvres SF, comment peut-il en être autrement?

    Si Olivier Vatine a privilégié le dessin à la reconstruction scénaristique d'un roman daté des années 50 sur les 2 premiers tomes ( Et il a sacrément bien fait de s'éclater à dessiner!) Le voici changeant l'histoire tout en gardant le sel et les thématiques indispensables du roman....

    Et c'est du bon!!!!

    Moi, qui n'appréciais que modérement la plume d'un auteur que je considérais paresseux avant "Niourk", me voici aujourd'hiui le défendeur d'un auteur qui va à l'essentiel, qui gère le vide, l'absence tout en étant parfait d'émotions sur un trait, une ligne...( Les yeux de l'ours par exemple autant que sa tête)....

    Vatine a du style et c'est à son adaptation de "Niourk" qu'il le doit, à mon humble avis.....Vatine est un fan de Wul et sa vision de "Niourk" en est la preuve, à la fois fidèle et sincère tout en le transformant pour que les nouveaux lecteurs adhèrent d'avantage à notre dentiste/romancier préféré....

    Arkadi Le 21/12/2015 à 11:07:42
    NiourK - Tome 2 - La Ville

    Du "Niourk" roman, Vatine ajoute encore deux ou trois personnages supplémentaires, et surtout des femmes. Car les femmes sont totalement absentes des romans de Wul....

    Pourquoi ces rajouts? Pour donner un sens à l'itinéraire pris par l'enfant noir ainsi que pour créer un cliffhanger final réellement réussi!!!!

    Olivier Vatine est à la fois le gardien du temple du roman ainsi que le dépoussiereur nécessaire pour une histoire tel que celle-ci, des années 50....

    Olivier Vatine rajoute aussi des robots....Et la poursuite d'avec le personnage principal est parfait de mouvement dessiné...

    Car Olivier Vatine devient un maître de la BD. On peut aimer ou ne pas aimer son trait, sa plume....Il est tout de même impossible de le confondre avec un autre! Vatine est une plume à part entière et je crois que c'est l'aventure "Niourk" qui l'a fait grandir, qui l'a fait devenir mature!
    Car le découpage et les cadrages sont particulièrement osés mais servent totalement le propos....Les couleurs entrent dans le shéma de lecture. Les dispositions decors, visages, corps dans les cases sont symboliques, rares et complexes....tout cela avec de grands espaces libres, vides. Pour n'aller qu'à l'essentiel....

    "Niourk" version Vatine est une oeuvre rare, jouissive....Vivement la fin.

    Arkadi Le 21/12/2015 à 10:45:30
    NiourK - Tome 1 - L'Enfant noir

    Afficionados de l'univers de Stefan Wul, dentiste/romancier, l'annonce d'une adaptation de l'ensemble de son oeuvre en BD m'a réjoui au plus haut point.

    "Niourk" est l'oeuvre la mieux écrite de Wul. Celle ou la narration est la mieux maitrisée, avec un final véritable. Car, chez Wul adepte de l'écriture automatique, parfois le final est "un brin foireux" comme le disait René Laloux, créateur des "Maitres du temps" dessin animé tiré de l'oeuvre "L'orphelin de Perdide".

    "Niourk" est pourtant l'oeuvre de Wul à la meilleure des narrations, celle qui est la plus maitrisée.

    Alors que va faire Olivier Vatine?

    A part le préambule contant l'homme comme la cause de cet univers apocalyptique, rien ne change. Et c'est tant mieux. Car pourquoi changer une narration qui fonctionne?
    Alors, quoi? Pourquoi cette belle note?
    Car Olivier Vatine nous raconte, par ses dessins, le silence spaghettis, les grands espaces fordiens, les personnages à la Leone. Car, "Niourk" devient un western à la Pierre Boule ( auteur de "La planète des singes") avec du "il était une fois..." dedans.

    Vatine explose son découpage, avec sa plume et ses couleurs...
    Vatine réussit le tour de force inouie de créer du moderne avec de l'ancien. Et sa plume est enfin reconnaissable entre mille!!!

    Vatine devient un style! On sentait cela poindre à l'horyson avec ses anciennes créations mais ne pas avoir de scénariste ( ou celui d'un roman) lui permet de nous en mettre plein les mirettes.

    Vivement la suite....