Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

Les avis de - sebastien01

Visualiser les 335 avis postés dans la bedetheque
    sebastien01 Le 09/06/2019 à 10:42:53
    Justice League (DC Renaissance) - Tome 6 - Le Règne du mal - 1re partie

    A peine les événements de Trinity War sont-ils terminés que la Ligue de Justice, sur le déclin, doit affronter une nouvelle menace plus globale encore : Forever Evil, ou le grand raout de tous les super-vilains sous la coupe de l’Outsider et sa société secrète et du Syndicat du crime (Forever Evil 2013, #1-4, Justice League 2011, #23.4, 24-25 et Justice League of America 2013, #7.4).

    L’histoire principale de cette première partie du "Règle du Mal", scénarisée par Geoff Johns, est on ne peut plus basique : le Syndicat du crime, venu de Terre-3, débarque en force et asservi rapidement le monde en s’associant avec tous les super-vilains qui l’habite. La Ligue de Justice est aux abonnés absents et c’est étonnement Lex Luthor, aidé de quelques autres vilains dissidents, qui va mener la rébellion. De manière générale, ça se castagne à chaque épisode et ce n’est pas bien finaud. Heureusement, il y a David Finch aux crédits et son dessin sauve à lui tout seul la lecture de cette histoire. A noter que Grid et Bizarro sont de bons personnages.

    L’event se veut gigantesque et court en VO sur plus de 70 numéros. Pour un aperçu quasi complet en VF, il faudrait lire les revues "Forever Evil" et "DC Saga présente". Ne sont toutefois réunis ici que les épisodes constituant le cœur de l’intrigue plus quelques tie-ins et cela est déjà bien suffisant...
    Parmi les tie-ins présents dans ce volume, deux sont tirés du Villains Month de septembre 2013 ; consacrés à l’Outsider et à Black Adam, ils explorent plus en détail ces personnages centraux à l’event. De même que les épisodes de la Ligue de Justice qui racontent le passé d’Ultraman et d’Owlman (ersatz maléfiques de Superman et Batman) et éclaircissent un peu leurs motivations sans toutefois faire plus dans la finesse.

    sebastien01 Le 06/06/2019 à 07:52:42

    Une aventure déjantée et rondement menée qui mêle curieusement la fantasy et le diabète d’un jeune ado par deux – très – grands noms de l’industrie du comics (Joe The Barbarian 2010, #1-8). Publié en VO sous l’imprint Vertigo de DC Comics.

    Joe est un adolescent et, outre quelques difficultés familiales annexes, il est diabétique. Empêché de prendre sa barre chocolatée par une bande de sales gosses, il fait une crise d’hypoglycémie à son retour dans sa chambre et ne tarde pas à avoir des hallucinations. Elles s’aggravent à un point tel que ses jouets et son rongeur de compagnie s’animent, se mettent à lui parler et le font entrer dans un univers d’heroic fantasy aussi riche qu’hétéroclite duquel il deviendra le héros d’une folle et chevaleresque quête.

    L’histoire n’oublie pas de raccrocher le récit au réel et l’on suit en parallèle Joe et ses péripéties très concrètes dans sa quête du soda qui stabilisera sa glycémie. Le parallèle entre les deux situations est habilement construit et la frontière entre le monde réel et le monde fantasmé s’estompe régulièrement. On pourrait toutefois reprocher à Grant Morrison d’avoir trop axé son scénario sur l’heroic fantasy (occupant environ 80% des scènes) et pas assez sur le réel (un aspect qui constitue paradoxalement les passages les plus intéressants). A ce titre, cette histoire est résolument une aventure et ne s’apitoie ni ne s’attarde sur la maladie.

    Aussi, le rythme de l’histoire est très, voire par moments trop, soutenu, ça file à toute allure et les temps-morts sont rares. Le choix de Sean G. Murphy est en l’occurrence parfaitement adapté puisque son dessin est hyper-dynamique, bourré de détails et son encrage très noir est très réussi. Par ailleurs, Joe étant un ado avec beaucoup de jouets et beaucoup d’imagination, on sent que Murphy s’est amusé à illustrer ces abondantes références.

    sebastien01 Le 02/06/2019 à 00:04:13
    Fatale (Brubaker/Phillips) - Tome 2 - La main du diable

    Dans ce deuxième tome, on retrouve notre narrateur malmené par des événements qui le dépassent et un nouveau pan de l’histoire aussi étrange que violente de Jo femme fatale (Fatale 2012, #6-10).

    L’histoire se situe cette fois-ci à Los Angeles en 1978 et Josephine reprend goût à une vie tranquille. Jusqu’au jour où elle voit débarquer dans son jardin Miles, un acteur raté, et sa femme Suzy, porteur d’un film amateur qui va les poursuivre tout au long de l’histoire. Car la secte rencontrée dans le premier tome a refait surface sous le nom d’Eglise de la Méthode et continue à traquer tout aussi violemment qu’auparavant l’éternelle jeune femme...

    Le scénario joue une nouvelle fois la carte de la séduction et des pouvoirs occultes. Il est toujours plaisant de découvrir par petites touches le passé de Jo et on comprend un peu mieux les liens qui tendent à l’unir au narrateur. Toutefois, il y a également toujours ce petit côté série B caricatural dans la manière dont Ed Brubaker traite du satanisme. Un aspect qui dénote malheureusement avec le reste du polar ; Fatale n’est assurément pas au niveau de Criminal.

    Quant au dessin, il est toujours le fruit du travail de Sean Phillips et, bien qu’il soit dans l’ensemble très correct, certaines cases, certains visages manquent encore de précision et d’uniformité.

    sebastien01 Le 02/06/2019 à 00:03:53
    Fatale (Brubaker/Phillips) - Tome 1 - La Mort aux trousses

    Sleeper, Criminal, Incognito, Fondu au noir et dernièrement Kill or be killed, la liste des collaborations entre Ed Brubaker et Sean Phillips s’allonge d’année en année. Fatale se situe au milieu de la carrière de ce duo et, si la série continue à jouer majoritairement dans le registre du polar, elle est cette fois-ci teintée d’horreur et de fantastique (Fatale 2012, #1-5).

    Comme son titre l’indique, l’histoire racontée ici est celle de Jo, une femme fatale, et des nombreux hommes dont elle fait la rencontre... souvent au péril de leur vie. Nous sommes en 1956 à San Francisco et, dans ce premier volume, Josephine cherche à échapper à l’emprise de Walt, son mari et flic véreux, et à se rapprocher de Hank, futur papa infidèle et journaliste d’investigation. Entre ces trois personnages, et quelques autres plus secondaires, vont se créer des liens personnels et professionnels mais aussi occultes. Car, outre ce trio amoureux, tout le sel de l’histoire provient du rôle mystérieux joué dans l’ombre par une secte satanique des plus violentes.

    Le scénario est construit du point de vue d’un narrateur extérieur – bien malgré lui impliqué dans la destinée de la jeune femme – et alterne intelligemment les séquences entre le passé et le présent. Il m’a toutefois fallu une deuxième lecture pour saisir tous les détails de l’intrigue.

    Le dessin de Sean Phillips est plutôt bon, brut et créé une ambiance de polar efficace et prenante. Cependant, quelques visages sont un peu trop rapidement exécutés à mon goût et l’aspect horrifico-fantastique aurait pu être plus finement traité.

    sebastien01 Le 30/05/2019 à 09:56:11

    A l’occasion de la sortie du film "Shazam!", retour sur cette histoire narrant de nouveau les origines du personnage (Justice League 2011, #7-11, 0, 14-16 et 18-21).

    Si Geoff Johns avait déjà écrit des aventures incluant Billy Batson aka. Captain Marvel aka. Shazam en 2001 au sein de la Justice Society of America (JSA), il revisite et modernise ici les origines de ce personnage. Nous sommes en 2012 et Shazam fait son grand retour dans les back-ups de la série régulière Justice League. La première moitié de l’histoire est clairement la plus intéressante. Nous découvrons l’enfance difficile de Billy Batson, ses placements en famille d’accueil, son mauvais comportement et son sale caractère. Bref, un gamin mal embarqué mais qui garde malgré tout un bon fond ; et c’est justement ce grand potentiel qui va lui permettre de devenir le nouveau sorcier. Jusqu’à la découverte et l’expérimentation hasardeuse de ses pouvoirs, l’histoire a une tonalité sympathique qui la rapproche d’un conte de Noël.

    Par contre, la suite prend une tournure super-héroïque on ne peut plus classique et prévisible lorsqu’arrive l’affrontement avec Black Adam puis avec les Sept pêchés et enfin contre Satan en personne. Il n’est alors plus question que de se battre jusqu’au happy end final.

    A l’instar de quelques belles autres collaborations (telles sur la série Action Comics, "Superman: Secret Origin", "Batman: Earth One" et dernièrement "Doomsday Clock"), Johns retrouve au dessin Gary Frank et son trait si reconnaissable ; on pourrait regretter son grand classicisme mais il a le mérite d’être fort appliqué.

    sebastien01 Le 26/05/2019 à 09:55:14
    Lazarus - Tome 2 - Ascension

    Si l’on continue dans ce deuxième tome à suivre les pas et les doutes grandissants de Forever, le scénario de Greg Rucka se focalise désormais sur deux autres aspects précisés ci-après. Avec pour conséquence de s’éloigner quelque peu du cœur du sujet et ne faire guère progresser l’intrigue (Lazarus 2013, #5-9).

    Il y a tout d’abord l’enfance de Forever. Éduquée tel un robot, voire conditionnée, elle grandit sans amour ni attache, loin de sa famille et ne peut compter que sur la complicité de son entraineur lors de rares moments de partage. Si l’on devine l’intérêt futur de ces scènes – et leur impact sur la jeune fille devenue adulte –, il est dommage d’avoir limité celles-ci aux seules séances de maniement du sabre. C’est oublier que l’empathie du lecteur serait d’autant plus importante pour une véritable enfant que pour une simple humanoïde...

    La seconde aparté concerne un groupe de citoyens de seconde classe, devenus migrants, qui se rendent à l’"ascension" proposé par la famille Carlyle. Sorte de job dating et d’ascenseur social à grande échelle, leurs destins vont inéluctablement se mêler à celui de Forever. Si les personnages sont peu intéressants, il s’agit malgré tout d’une bonne manière de détailler l’univers dans lequel se déroule l’histoire.

    Le dessin est toujours assuré par Michael Lark et, pour ne pas se répéter, disons simplement qu’il est très très réussi.

    sebastien01 Le 26/05/2019 à 09:54:49
    Lazarus - Tome 1 - Pour la famille

    Dans un futur proche, il n’y a plus ni Etats ni gouvernements. Le monde est divisé en territoires sur lesquels règnent sans partage de puissantes familles. A l’instar d’une société pyramidale poussée à l’extrême ou d’une dictature moyenâgeuse, on retrouve aux étages inférieurs une petite classe moyenne (appelés "serfs") et une abondante classe ouvrière (appelés "déchets"). L’histoire racontée par Greg Rucka nous fait suivre la famille Carlyle et se concentre en particulier sur le personnage de Forever. Tour à tour commando, assassin, émissaire ou garde du corps, la jeune femme surentrainée obéit sans sourciller aux ordres de son paternel et joue froidement son rôle de Lazare.

    L’attention du lecteur est cependant rapidement captivée par les dissentions internes à la famille mais surtout par la personnalité de Forever, moins monolithique, antipathique et insensible qu’annoncée. Qui plus est, l’univers dystopique imaginé par Rucka est incroyablement riche et réaliste. L’histoire s’annonce passionnante à suivre et il s’agit assurément du meilleur titre de Glénat Comics. Il faudra cependant être patient car ce premier tome laisse une foule de questions en suspens, d’autant plus que les révélations sont rares (Lazarus 2013, #1-4).

    Si l’histoire est aussi captivante, cela est dû en grande partie au dessin de Michael Lark. Son trait est réaliste, brut, très encré – assez proche de ce que fait Alex Maleev. On le sent autant à l’aide sur les personnages que sur les décors et cela contribue à créer une atmosphère sombre et dure propice au récit. Pour les amateurs, il faut lire les précédentes collaborations de Rucka & Lark sur Gotham Central ou Daredevil.

    sebastien01 Le 23/05/2019 à 07:23:35
    Hellboy (Delcourt) - Tome 16 - Le Cirque de minuit

    Ce seizième volume des aventures de Hellboy, "Le Cirque de minuit", regroupe deux romans graphiques scénarisés par Mike Mignola et parus ces dernières années.

    Le premier met en scène Hellboy Junior faisant le mur du siège du B.P.R.D. pour retrouver au clair de Lune un ancien chapiteau de cirque (Hellboy: The Midnight Circus, 2013). D’apparence abandonné, il se révèle plus vivant, bizarre et fantastique qu’il n’en a l’air et les créatures, bonnes et mauvaises, qui l’habitent ne tarderont pas à le faire savoir à Hellboy. La philosophie de l’histoire, sur la soif de découverte d’un enfant et les dangers qui l’accompagne, est très belle et bien adaptée au jeune démon. Et il faut souligner le dessin de Duncan Fegredo qui livre de très belles illustrations pour la partie onirique de l’histoire.

    Le second roman graphique prend place après l’histoire "The Island", publié en VF dans le tome 7 "Le troisième souhait" (Hellboy: Into the Silent Sea, 2017). On y retrouve Hellboy, en barque, rencontrant un navire de retour des Amériques et ramenant avec lui une terrible malédiction. Enchainé au mât par son capitaine, Hellboy joue un rôle essentiellement contemplatif dans ce cauchemar marin jusqu’à ce que des indésirables ne tentent de monter à bord et tâtent sa poigne d’enfer. L’histoire est bonne et revisite le classique de la malédiction ramenée des Amériques et le dessin tout en finesse et en détails de Gary Gianni lui sied plutôt bien.

    sebastien01 Le 19/05/2019 à 00:19:46
    Justice League (DC Renaissance) - Tome 5 - La Guerre des Ligues

    Dans ce cinquième tome, les équipes et intrigues développées précédemment, voire en parallèle dans d’autres séries, se rejoignent dans un grand barnum (Justice League 2011, #18-23, Justice League of America 2013, #6-7, Justice League Dark 2011, #22-23, Trinity of Sin: Pandora 2013, #1 et Trinity of Sin: Phantom Stranger 2013, #11).

    Durant les trois premiers épisodes, la Ligue de Justice recrute de nouveaux membres et voit finalement Atom, Firestorm et Element Woman rejoindre ses rangs. Des super-héros de seconde zone, pas particulièrement intéressants à suivre, et qui surtout font bien pâle figure à côté des membres traditionnels de la Ligue. Seule l’évolution – tintée de méfiance – de la relation entre Batman et Superman/Wonder Woman est appréciable.

    Intitulé "La guerre des Ligues", la suite de ce cinquième tome est en réalité consacrée au crossover "Trinity War" au cours duquel les équipes de la Ligue de Justice, de la Ligue de Justice d’Amérique et de la Ligue des Ténèbres vont entrer en conflit. Chacun s’unit, se désunit et se dispute la Boite de Pandore pour d’obscures raisons ; on s’affronte à longueurs de pages et la multitude d’intervenants extérieurs (l’Outsider et sa société secrète, la Trinité du pêché, le Syndicat du crime) n’aide pas à la compréhension du récit. Et pour parachever l’ensemble, l’histoire se termine sur un cliffhanger et n’est au final qu’un prétexte pour introduire le crossover suivant : "Forever Evil".

    Côté dessin, l’ensemble est plutôt correct, Ivan Reis et Mikel Janin sortent tout particulièrement du lot.

    sebastien01 Le 19/05/2019 à 00:19:27
    Justice League (DC Renaissance) - Tome 4 - La Ligue de Justice d'Amérique

    Dans ce quatrième tome, le gouvernement américain a la drôle d’idée de créer une Ligue de Justice bis composée de personnages secondaires fort peu recommandables (Justice League of America 2013, #1-5).

    Associer Hawkman, le Limier martien, Green Arrow, Catwoman et d’autres encore, plus ou moins connus et pas toujours du bon côté de la loi, dans l’espoir de former une seconde équipe de super-héros au service d’un gouvernement ? Il y a comme un air de Suicide Squad dans cette Ligue de Justice d’Amérique... Malgré une idée de départ peu originale, les discussions viriles entre Amanda Waller et Steve Trevor sont toutefois plutôt intéressantes – surtout pour avoir suivi ce dernier depuis les débuts du titre –, de même que les affinités et dissensions entre nouveaux coéquipiers. Par contre, que de défauts.

    D’une part, l’Outsider et sa société secrète après laquelle court la JLA ne figurent, pour l’instant, pas parmi les adversaires les plus vilains ni les plus attrayants (même l’Epouvantail, pourtant convoqué, n’est finalement pas au rendez-vous). Ensuite, les back-ups dédiés aux origines du Limier martien sont inintéressants au possible (sauf à être fan de ce personnage de second plan bien entendu). Enfin, il y a le dessin ; si les trois premiers numéros sont admirablement bien illustrés par David Finch, les back-up et les épisodes suivants ne tiennent pas la comparaison ; il est fort regrettable qu’un artiste aussi talentueux ne tiennent pas plus de trois numéros...

    sebastien01 Le 19/05/2019 à 00:19:08
    Justice League (DC Renaissance) - Tome 3 - Le Trône d'Atlantide

    Deux intrigues dans ce troisième tome : une première intrigue très simple avec Cheetah et une seconde plus développée autour d’Aquaman (Justice League 2011, #13-17 et Aquaman 2011, #14-16).

    Dans la première histoire, "Le secret de Cheetah", Wonder Woman est une fois de plus aux prises avec Barbara Minerva, alias Cheetah, son amie féline devenue sa meilleure ennemie. Le face-à-face avec Wonder Woman puis avec l’ensemble de la Ligue de Justice est relativement classique mais très dynamique et superbement illustré par Tony S. Daniel. Et il permet, en marge, d’approfondir la relation naissante entre l’Homme d’acier et l’Amazone.

    La seconde histoire, "Le Trône d’Atlantide", est un crossover avec le titre Aquaman, un membre de la Ligue de Justice relativement peu mis en avant jusqu’à présent. Dans celle-ci, les Atlantes défient la Ligue après des provocations de part et d’autre. Schématiquement, la Ligue perd le premier round, appelle moultes renforts pour le deuxième tandis qu’un troisième camp se dévoile en guise de conclusion. La guerre vire à l’affrontement personnel entre Aquaman et le roi Omur et l’ensemble a tendance à être très bourrin pour au final ne réellement développer d’autre personnalité que celle d’Aquaman, dommage. Quant au dessin, il est logiquement d’un niveau variable d’un numéro à l’autre mais Ivan Reis s’en sort tout particulièrement bien.

    sebastien01 Le 16/05/2019 à 07:44:25
    Hellboy (Delcourt) - Tome 15 - Hellboy au Mexique

    Ce quinzième volume des aventures de Hellboy, "Hellboy au Mexique", consiste en une anthologie de cinq histoires courtes se déroulant lors de son enivrante parenthèse mexicaine.

    Envoyé au Mexique par le B.P.R.D., il se lie d’amitié avec un luchador et y reste finalement quelques mois, le temps d’y rencontrer des luchadores chasseurs de vampires, des momies aztèques, une épouse maléfique, un sorcier et même le monstre de Frankenstein. Les histoires sont toutes scénarisées par Mike Mignola et ont été publiées en VO entre 2010 et 2015 ; elles sont cependant de longueurs et d’importance assez inégales : cela va de la petite histoire sans grande portée en moins d’une dizaine de pages au premier roman graphique paru sur le personnage (Hellboy: House of the Living Dead, 2010).

    L’ensemble est malgré tout plaisant à lire, bien sûr on ne s’éloigne pas des sentiers battus d’Hellboy mais cela permet de faire voyager le personnage, d’autant plus que le dessin n’est pas en reste. Outre Mignola lui-même sur une courte histoire, il faut signaler les deux frères Fábio Moon et Gabriel Bá mais surtout Richard Corben. Sans être particulièrement fan de son style, il œuvre sur les deux histoires les plus conséquentes de ce recueil.

    sebastien01 Le 12/05/2019 à 12:22:01
    Daredevil (100% Marvel - 2015) - Tome 3 - Épiés de toute part

    A l’instar du deuxième tome, ce T3, "Epiés de toute part", regroupe à nouveau deux courtes histoires, par Mark Waid et Chris Samnee, en deux ou trois épisodes. Un format bien trop étroit pour développer un scénario riche (Daredevil 2014, #11-15).

    Dans la première, Daredevil pourchasse des motards cascadeurs qui rivalisent avec le justicier pour le titre du plus grand trompe-la-mort. L’histoire est sans envergure mais fort heureusement il y a les à-côtés avec l’écriture de son livre, et sa relation avec Kirsten pour procurer un peu d’intérêt à la lecture. S’il ne pouvait y avoir que ça d’ailleurs et moins de pirouettes inutiles...

    Dans la seconde histoire, un peu plus travaillée, on retrouve le Suaire et le Hibou rencontrés dans les premiers épisodes et l’on commence à sentir un scénario construit sur du plus long terme. Si l’identité de Daredevil n’est plus un secret pour personne, il doit encore protéger la vie – mise en scène – de Foggy, cacher sa relation avec Kirsten et surtout les confidences de ses clients justiciables ; retrouver cette thématique déjà longuement exploitée par le passé est plutôt plaisant. Si seulement cette nouvelle alliée ridicule ne venait pas s’en mêler... Si seulement l’on pouvait ne pas en revenir sans cesse au Caïd et retrouver un peu originalité...

    sebastien01 Le 12/05/2019 à 12:21:46
    Daredevil (100% Marvel - 2015) - Tome 2 - Le Diable au couvent

    Au menu de ce deuxième tome, "Le Diable au couvent", deux histoires touchant plus personnellement Matt Murdock qu’à l’accoutumée (Daredevil 2014, #6-10).

    La première histoire est un tie-in à l’event "Original Sin". Daredevil est sur les traces de sa mère, devenue religieuse, qui l’a abandonné étant petit et dont il n’a donc presque aucun souvenir. Ses acrobaties au Wakanda n’ont aucun sens mais cela reste une brève facette de son enfance intéressante à découvrir.

    Dans la seconde histoire, Daredevil part en chasse de l’Homme pourpre, un adversaire – entouré d’enfants – qui a le pouvoir d’obliger qui que ce soit d’accomplir sa volonté par la seule force de la persuasion. Daredevil, d’ordinaire si joyeux, se retrouve alors frappé de dépression et doit puiser dans ses dernières forces pour se relever. Enfin, ma préférence va comme souvent à sa vie civile feuilletonnante où il poursuit en parallèle sa relation avec Kirsten, gère l’anonymat de Foggy et se prépare à écrire une juteuse autobiographie.

    Le dessin est toujours assuré par Chris Samnee dans un style toujours aussi léger ; il est toutefois suppléé par Javier Rodriguez sur deux épisodes mais son style est si proche du premier qu’il ne rompt en rien l’unité graphique.

    sebastien01 Le 12/05/2019 à 12:21:29
    Daredevil (100% Marvel - 2015) - Tome 1 - Le Diable de Californie

    Après Brian M. Bendis, Ed Brubaker puis Andy Diggle, ce fut au tour de Mark Waid de prendre en 2011 les rênes de la série Daredevil. Rejoins un an plus tard par le dessinateur Chris Samnee, la série est relancée en 2014 à l’occasion du relaunch "All-New Marvel NOW!" en conservant toutefois le même duo Waid/Samnee aux manettes (Daredevil 2014, #0.1 et #1-5).

    Au terme de la série de 2011, Matt Murdock doit quitter New York où il ne peut plus exercer (un run à retrouver dans deux recueils de la collection Marvel Icons). Il part s’installer à San Francisco et rouvre un cabinet d’avocats avec son amie et nouvelle associée Kirsten McDuffie. Les ennuis ne tardent cependant pas à le rattraper et il fait la rencontre du Suaire, un justicier encapé et aveugle comme lui, et retrouve une vieille connaissance : le Hibou.

    Comme souvent chez Daredevil, ses pirouettes de super-héros sont moins intéressantes que sa vie civile. Il doit en effet désormais gérer sa nouvelle célébrité de super-héros, une relation amoureuse naissante et la "disparition" de Foggy Nelson, son ancien associé. Le ton de la série est léger, Matt Murdock est heureux et le dessin est en parfaite adéquation. Certains apprécieront la fraicheur apportée au personnage, d’autres regretteront au contraire la noirceur du passé conférée par les excellents duos Bendis/Maleev ou Brubaker/Lark.

    sebastien01 Le 09/05/2019 à 07:58:33
    Hellboy (Delcourt) - Tome 14 - Masques & monstres

    Ce quatorzième volume des aventures de Hellboy, "Masques & Monstres", regroupe deux crossovers hors continuité datés des premières années d’existence du personnage.

    La première histoire est un team-up avec deux autres super-héros que sont Batman et Starman (Batman / Hellboy / Starman 1999, #1-2). L’histoire ne vaut pas pour le scénario relativement pauvre de James Robinson et, bien qu’elle soit une des toutes premières écrites pour ce personnage il y a près de vingt ans, elle reste fort caricaturale (des méchants nazis, un gros monstre de SF et beaucoup de castagne). L’histoire est plutôt à lire pour le magnifique dessin épuré et anguleux de Mike Mignola et pour la rencontre avec ces deux autres personnages de l’écurie DC Comics. Chaque numéro est dédié à un tandem avec l’un d’eux dont les qualités sont brièvement mises à contribution le temps de se défaire des nazis.

    La seconde histoire est également un crossover en deux parties avec Ghost, un autre personnage de Dark Horse Comics (Ghost / Hellboy 1996, #1-2). Dans celle-ci – une des premières écrites par Mignola pour un autre dessinateur que lui-même –, Hellboy rencontre Ghost sur une scène de crime avant d’arriver dans une dimension parallèle pour répondre à l’appel d’un dieu Inca réincarné... Bref, du Hellboy pur jus que les amateurs apprécieront sans mal mais malheureusement assez pauvrement illustré par Scott Benefiel dans un dessin sans saveur.

    sebastien01 Le 05/05/2019 à 00:05:47
    Justice League (DC Renaissance) - Tome 2 - L'Odyssée du mal

    Deuxième tome et vrai début des nouvelles aventures de la Ligue de Justice avec leur désunion comme thème central (Justice League 2011, #7-12, #0 et FCBD 2012).

    Après un numéro mettant en scène le personnage de Steve Trevor – l’ami-amoureux de Wonder Woman au cœur de ce T2 –, puis un second numéro centré sur Green Arrow cherchant à intégrer la Ligue de Justice, celle-ci doit faire face à ses propres doutes et dissentions internes. Leurs membres apprennent en effet à se connaitre, ne se font donc pas immédiatement confiance et revivent par l’intermédiaire de leur adversaire du jour les moments les plus traumatisants de leur histoire personnelle. Le thème de l’équipe désuni est récurent dans les comics mais il est ici plutôt bien amené par Geoff Johns, le vilain n’est finalement pas si vilain que ça (un écrivain, d’où le titre "L’Odyssée du Mal") et la psychologie de Steve Trevor est bien travaillée.

    Le bémol est à mettre au compte de Pandora, un personnage déjà teasé dans le premier tome et dont il est à nouveau question ici sur quelques pages dans l’épisode #0 et le FCBD 2012. Si le teasing est efficace pour une publication périodique, il perd tout son sens en librairie et en devient frustrant. D’autant plus qu’on ne retrouvera ce personnage qu’au cinquième tome...

    Enfin, bien qu’il ne soit désormais plus seul crédité au dessin, Jim Lee assure encore l’essentiel des illustrations (en tout cas celles relatives à l’histoire principale) et, à l’instar du T1, son dessin est magnifique.

    sebastien01 Le 05/05/2019 à 00:05:28
    Justice League (DC Renaissance) - Tome 1 - Aux origines

    Le relaunch de la Ligue de Justice, orchestré en 2011 par DC Comics avec la période New52, débute avec ce premier tome au travers d’une histoire entièrement consacrée à la présentation de ses membres (Justice League 2011, #1-6).

    Qui dit relaunch, dit potentiels nouveaux lecteurs et il convient donc, via les premiers numéros, de faciliter leur immersion dans le monde des comics. Quoi de mieux donc qu’une origin story des plus classiques ? L’histoire se situe dans le passé, les super-héros qui composeront la future Ligue de Justice ne se connaissent pas, tout comme le grand public ou les forces de l’ordre ; en quelque sorte, le lecteur néophyte est mis au même niveau que les personnages et ira de surprise en découverte.
    Pour le lecteur averti, il en va bien évidemment différemment. Les présentations et rencontres successives de Batman, Green Lantern et consorts sont d’un grand classicisme (ce n’est pas le scénario de Geoff Johns qui restera dans les mémoires, loin de là), l’adversaire est on ne peut plus basique (Darkseid et quelques bêbêtes dont on ignore les motivations) et l’affaire est rapidement pliée. Tout juste la caractérisation des personnages est, elle, intéressante (attitudes, répliques, petites touches d’humour) mais dans l’ensemble, si la lecture reste malgré tout plaisante, elle est également bien trop rapide. Un tome purement introductif en somme comme l’indique d’ailleurs son titre "Aux origines".

    Il y a tout de même une raison à ces trois étoiles : le dessin. Entièrement assuré par Jim Lee, il est tout simplement magnifique. Comme d’habitude avec cet artiste, c’est un plaisir pour les yeux à chaque page et il faut au moins ça pour attirer de nouveaux lecteurs. Seul bémol, cette absence de marge un peu perturbante lorsque l’on vient de la BD franco-belge.

    sebastien01 Le 02/05/2019 à 08:13:40

    L’histoire débute en 2004 avec le meurtre d’une recrue de la police irakienne dans l’Irak post-Saddam Hussein ; malgré les obstacles et l’indifférence générale, son instructeur américain s’évertue à chercher le coupable (Sheriff of Babylon 2015, #1-12). Si cette enquête sert de fil rouge à l’histoire, elle n’est en réalité qu’un prétexte à développer un panorama plus large du conflit iraquien au travers de plusieurs personnages aux destins liés. Un instructeur américain idéaliste, une expatriée irakienne de retour en politique, un ancien officier dans la police de Saddam Hussein et bien d’autres encore, chacun concoure à la recherche du coupable tout en veillant – surtout – à préserver ses propres intérêts.

    Au fil des épisodes, l’histoire de ces personnages gagne en épaisseur et se révèle moins manichéenne qu’attendue. Le scénario de Tom King s’avère également tristement réaliste et, une quinzaine d’années après, l’actualité du Moyen-Orient nous le rappelle encore. Les relations et rapports entre les personnages sont particulièrement bien mis en scène et une place importante est laissée à leur développement (soit quasiment la totalité de l’histoire). La religion est également très bien traitée. Omniprésente, chacun des personnages la comprend et l’instrumentalise à sa manière jusqu’à ce qu’elle perde son sens au profit de la seule recherche de pouvoir. Au final, on ressort pessimiste de cette lecture, avec le sentiment que rien de bon n’émergera de sitôt d’Irak.

    Si le dessin de Mitch Gerads est très bon, c’est sa mise en scène qui est à relever. L’histoire étant essentiellement constituée d’échanges entre les personnages (par exemple, un épisode entier est consacré à deux personnages sirotant de la vodka adossés à un mur...), il était nécessaire de les rendre dynamiques, d’alterner les points de vue, de trouver un style à reproduire tout du long, ce qui est ici remarquablement réussi. Mention spéciale aux gaufriers de personnages sur neuf cases.

    sebastien01 Le 28/04/2019 à 09:52:59
    Suiciders - Tome 2 - Kings of HelL.A.

    Suite et fin de cette mini-série sur les gladiateurs des temps modernes dans un Los Angeles post-apocalyptique. Cependant, la déception est grande (Suiciders: Kings of Hell.A 2016, #1-6).

    D’une part, en dépit de son titre, ce second tome n’a que très peu à voir avec le premier. Si un ancien gladiateur "Suicider" est toujours présent au casting (encore heureux...), le sujet a, lui, complétement changé, les combats dans l’arène ont disparu et la toile de fond sur l’immigration est réduite à peau de chagrin. Ne reste que l’univers dystopique, la violence gratuite, une narration jonglant avec les époques et quelques références au premier tome distillées de-ci de-là. Mais au final, trop peu d’éléments en rapport avec le sujet initial ; si sa lecture reste plaisante, ce n’est clairement pas une histoire de Suiciders mais un simple dérivé de celle-ci.
    D’autre part, si Lee Bermejo est toujours au scénario, il n’illustre plus en tout et pour tout que quatre pages de cette nouvelle histoire, le reste étant le travail d’Alessandro Vitti qui, sans être mauvais, est loin d’égaler Bermejo. Autrement dit, cette suite a perdu son principal atout.

    En conclusion, cette seconde mini-série n’avait clairement pas lieu d’être. Probablement motivée par le succès rencontrée par la première, celle-ci se suffisait à elle-même et ne méritait pas une suite que l’on peut qualifier de décevante et sur laquelle on peut aisément faire l’impasse.

    sebastien01 Le 28/04/2019 à 09:52:43
    Suiciders - Tome 1 - Des hauteurs de l'abîme

    Un univers post-apocalyptique plutôt réaliste, une narration qui jongle habilement entre deux temporalités et qui préserve sa surprise jusqu’au bout et Lee Bermejo au dessin comme au scénario : en somme, une belle réussite (Suiciders 2015, #1-6).

    Après un tremblement de terre dévastateur, Los Angeles est en ruine et divisé en deux quartiers que tout oppose, les riches d’un côté à New Angeles, les pauvres de l’autre à Lost Angeles. Pour couronner le tout, la ville est administrée par un complexe militaro-industriel des plus violents. A l’instar des jeux du cirque de l’Antiquité – ou du catch pour les décérébrés d’aujourd’hui –, le nouveau divertissement à la mode consiste en des combats à mort de gladiateurs, les "Suiciders", et c’est l’histoire de l’un de ces champions que l’on suit ici.

    Ainsi décrit, l’aspect bourrin du scénario est indéniable et l’on n’échappe pas à la violence la plus sanglante et gratuite à chaque épisode. Mais le style employé pour raconter cette histoire rattrape cette première impression. En effet, on découvre cette histoire en parallèle sur deux époques différentes, ce qui contribue à procurer un peu d’humanité voire d’empathie pour le personnage central évoluant au milieu d’un monde de brutes. Surtout, le dessin de Bermejo, tout en ombrages, est magnifique de la première à la dernière page et contrebalance à lui seul ce scénario un peu léger.

    sebastien01 Le 25/04/2019 à 08:03:24

    A suite des événements d’Infinity (dont il faut obligatoirement avoir connaissance pour bien saisir toutes les références de cette histoire), un nuage radioactif est libéré dans l’atmosphère. Si ses effets sont bénéfiques pour les Inhumains, ils sont toutefois mortels pour les Mutants ; opposés quant à la solution à apporter à ce dilemme, les deux camps se préparent alors à entrer en guerre (Inhumans vs X-Men 2017, #0-6).

    Si l’histoire débute de façon diplomatique avec les recherches menées par Hank McCoy, très rapidement les Mutants unissent leurs forces contre des Inhumains relativement attentistes. L’enjeu de leur affrontement, imaginé par Charles Soule et Jeff Lemire, est malheureusement très basique : détruire ou ne pas détruire un nuage radioactif. Au manichéisme du scénario, les points de vue personnels d’Emma Frost et de Medusa apportent cependant un peu d’humanité. Mais au final, il n’y a pas ou peu d’échanges entre les deux camps, leurs positions sont résolument antagonistes et l’argumentaire est réduit à son strict minimum ; en clair, comme son titre l’indique, il s’agit d’un event dédié à la baston.

    Quant au dessin, outre une introduction magnifiquement illustrée par Kenneth Rocafort, les épisodes suivants sont partagés entre le très bon Leinil Francis Yu, qui signe également les couvertures, et Javier Garrón. Leur style est on ne peut plus caractéristique du comics de super-héros mais ce, à un très bon niveau, et c’est finalement ce qui sauve la lecture de ce titre.

    Pour la suite, il faudra lire X-Men: ResurrXion.

    sebastien01 Le 21/04/2019 à 00:34:05
    Wonder Woman Rebirth - Tome 4 - La Vérité (2e partie)

    Suite et fin dans ce quatrième tome de l’intrigue débutée par Greg Rucka au premier numéro de ce relaunch des aventures de la guerrière amazone (Wonder Woman 2016, #21-25 et Annual #1).

    Passé et présent sont désormais plus liés que jamais et les anciennes relations nouées par Diana Prince, Veronica Cale et Barbara Ann Minerva prennent aujourd’hui tout leur sens. Alors que l’on assiste dans bien des comics à un final survitaminé, point de grosse bagarre ici mais au contraire une conclusion subtile et apaisée à l’image de ce début de run. Ajoutons-y la première rencontre entre la trinité – Batman et Superman font la connaissance de Wonder Woman –, beaucoup d’amour sous toutes ses formes et un dernier épisode magnifiquement illustré à quatre mains par Liam Sharp et Bilquis Evely et l’on obtient un final idéal comme on aimerait en lire plus souvent. Après le Batman de Tom King, peut être la meilleure histoire de l’ère Rebirth.

    Deux bémols toutefois : bien que cette histoire en deux parties s’intitule "La Vérité", on apprend in fine rien ou si peu de celle-ci ou des mensonges dont Wonder Woman aurait été la cible durant l’ère Renaissance et il faudra sans doute patienter encore longtemps avant d’avoir des éclaircissements sur ce sujet ; enfin, c’est malheureusement déjà la fin pour ce trio d’auteurs, d’autres prenant le relai pour les numéros à venir.

    sebastien01 Le 21/04/2019 à 00:33:41
    Wonder Woman Rebirth - Tome 3 - La Vérité (1re partie)

    Dans ce troisième tome, les deux intrigues débutées en parallèle par Greg Rucka commencent à se rejoindre pour ne plus former qu’une (Wonder Woman 2016, #13, #15-20 et Wonder Woman 75th Anniversary Special 2016, #1).

    Après avoir publié séparément les numéros pairs puis impairs, Urban Comics reprend désormais une publication classique des épisodes de cette série. En effet, et comme l’on pouvait s’y attendre, les histoires se déroulant dans le passé et dans le présent s’avèrent étroitement liées et se font toutes deux écho. Alors que nous avions laissé Wonder Woman frappée par un mystérieux mal après posé le pied sur la fausse île de Themyscira, celle-ci est maintenant internée et en proie à des hallucinations. Tandis que ses ennemis la recherchent, ses alliés s’affairent pour lui faire retrouver la raison.
    Il est fort agréable de constater que les développements des deux premier tomes commencent à former un ensemble cohérent, que la machination trouve des ramifications profondes et l’on a au final véritablement le sentiment de lire une histoire pensée comme un tout dès l’origine. Le découpage entre les temps passé et présent, opéré pour permettre aux deux dessinateurs de travailler à leur rythme, est donc une franche réussite.

    A noter, une galerie de personnages de premier plan très majoritairement féminins. Outre Diana, on retrouve en effet Hippolyte, Cheetah, Veronica, Adrianna, Etta, Maru, Circée et bien d’autres encore. Un casting rare dans les comics de super-héros et particulièrement approprié au propos sous-jacent à ce titre.

    Le dessin est toujours alternativement l’œuvre de Liam Sharp et de Bilquis Evely. Leurs styles radicalement différents n’en sont pas moins tous deux très réussis et permettent aisément de situer l’action dans le temps.

    sebastien01 Le 18/04/2019 à 00:09:08

    Si les super-héros figurent parmi les personnages les plus connus de l’univers DC Comics, il existe en parallèle toute une galerie de personnage de second plan aux pouvoirs magiques. C’est ici un récit complet de cette équipe inédite emmenée par John Constantine – issue de la période New 52 – qu’Urban Comics se décide enfin à éditer en librairie (Justice League Dark 2011, #0, #9-21 et Annual #1).

    Bien que l’intrigue débute au neuvième numéro, Jeff Lemire prend tout de même le temps de réintroduire les membres de la Ligue des Ténèbres. Si cela s’avère fort utile pour le lecteur néophyte sur ce volet mystique de l’univers, une lecture très attentive restera nécessaire tant le rythme de l’histoire est rapide et les personnages nombreux. Constantine, Zatanna, Deadman, Xanadu et bien d’autres encore font équipe ou s’affrontent dans une folle chasse au trésor.
    Les trois premières histoires réunies ici forment un ensemble plutôt cohérent, il est globalement question d’aller récupérer un artefact des mains du sorcier Félix Faust avec moultes péripéties, retournements de situation et surtout une floppée d’affrontements en chemin. Les dernières histoires sont toutefois très faibles scénaristiquement parlant : une guerre caricaturale entre les modernes et les anciens et des affrontements à n’en plus finir avec des créatures cauchemardesques. Dans l’ensemble, l’action prend largement le pas sur la réflexion et la présence au casting de John Constantine en devient presque anecdotique. Les amateurs de magie noire préfèreront de loin les huit tomes de la série Hellblazer par G. Ennis, W. Ellis, B. Azzarello et M. Carey.

    Quant au dessin, il est presque tout du long l’œuvre de Mikel Janin. Son trait est très précis, sa mise en page est dynamique (dans un style super-héroïque toutefois), ses effets de magie sont réalistes, les scènes d’action sont tout aussi belles que les rares scènes plus posées et l’ensemble est très coloré. Bref, c’est au moins une grande réussite graphique.

    sebastien01 Le 14/04/2019 à 10:41:35
    Dark Wolverine - Tome 2 - Punition

    Au menu de ce second et dernier Deluxe, deux crossovers bien bourrins avec Wolverine et le Punisher.

    Dans le premier crossover, Daken – qui semble depuis longtemps souffrir d’un complexe d'Œdipe – affronte enfin Wolverine, son père (Dark Wolverine 2009, #85-86 et Wolverine: Origins 2006, #47-48). Secondés respectivement par Romulus et Skaar, la rencontre vire rapidement à l’affrontement dénué de la moindre subtilité et il est uniquement question de donner des coups de poings et de griffes. Seule la conclusion en dernière page est bien trouvée, le reste s’oublie aussitôt la page tournée.

    L’intermède est assez étonnant, on suit Daken à Rome faisant la rencontre d’un jeune homme avec qui il connaitra un échange pour le moins trouble et révélateur de sa sexualité jusqu’alors abordée par petites touches (Dark Wolverine 2009, #87).

    Enfin, le dernier crossover met aux mains Daken et le Punisher (Dark Reign: The List – Punisher 2009, #1, Dark Wolverine 2009, #88-89 et Franken-Castle 2010, #19-20). Entre l’alter-ego du monstre de Frankenstein et un super-vilain au facteur guérisseur, les combats sont violents voire sanguinolents mais au final indolores. Il n’y a aucun scénario, juste une succession de castagne toujours plus violente tout du long de ces cinq épisodes. Côté dessin, il n’y a que celui de Tony Moore à sauver pour son originalité dans le milieu du comics.

    En résumé, une lecture défouloir pour se reposer le cerveau.

    sebastien01 Le 14/04/2019 à 10:41:16
    Dark Wolverine - Tome 1 - Le prince

    Ce premier run sur le fils de Wolverine est particulièrement mauvais, et ce, du début à la fin (Dark Wolverine 2009, #75-84).

    Après les événements de Secret Invasion, s’en suit une période appelée "Dark Reign" mettant à l’honneur les super-vilains de l’univers Marvel ; c’est ainsi que Daken, le fils de Wolverine, intègre les Dark Avengers. Le personnage est malheureusement sans intérêt et sa sournoiserie, sa violence gratuite et sa crête iroquoise n’aident pas à le prendre au sérieux. Pas plus d’ailleurs que les pauvres aventures que lui font vivre ici Daniel Way et Marjorie Liu.

    Dans la première histoire, les Dark Avengers – au premier rang desquels Norman Osborn et Daken – complotent contre les Quatre Fantastiques. Le double jeu des méchants est évident mais surtout, il a déjà été imaginé mille fois auparavant et de façon bien plus subtile... De la bagarre, des remarques puériles et des tensions internes à l’équipe, rien de très palpitant pour le lecteur. Même le dessin de Giuseppe Camuncoli est quelconque.
    Dans la deuxième histoire, Norman Osborn s’emploie à redorer l’image publique de Daken en mettant en scène son héroïsme. Encore une fois, le scénario est basé sur une manipulation vue et revue. Quant au dessin de Stephen Segovia, il est à réserver aux beaufs avec ses gros muscles pour les uns et ses grosses poitrines pour les autres.
    Enfin, la dernière histoire est un tie-in à l’event Siege au cours duquel Norman Osborn tente d’envahir Asgard (event à lire donc impérativement au risque de rien comprendre à ces trois numéros). Daken fait la rencontre des trois Sœurs du Destin et s’interroge sur son avenir ; cela aurait pu être intéressant si ce n’était raconté entre deux brutalités.

    Bref, il n’y a rien à sauver tant le personnage et ses aventures sont inintéressants. C’en est même à se demander pourquoi Panini à décider de publier ce titre ; peut-être pour profiter de la sortie du film Logan, inspiré de Old Man Logan, dont Dark Wolwerine est la suite chronologique ? Pauvre business.

    sebastien01 Le 11/04/2019 à 07:52:07

    Detective Comics n’a pas eu l’honneur d’être publié en librairie mais Urban Comics semble décidé à rattraper le coup en publiant ces épisodes sous forme de récits complets : "Empereur Pingouin" pour commencer puis sa suite directe, "Jours de colère", à venir prochainement (Detective Comics 2011, #13-21).

    Oswald Cobblepot, alias le Pingouin, se fait doubler par son assistant aux dents longues, Ignatius Ogilvy, qui ne tarde pas à se proclamer Empereur Pingouin et à reprendre son business. Mais la confrontation avec Batman attendra. En effet, l’intrigue scénarisée par John Layman est construite de manière à ce que ce nouveau personnage ne soit qu’un fil rouge tout du long des neuf épisodes regroupés ici, un personnage qui joue sa partition dans l’ombre jusqu’au dénouement final. Une façon de procéder efficace mais répétitive.

    Ainsi, avant d’en arriver à la confrontation tant attendue, il faut en passer par les assassins de Li, Poison Ivy et Gueule d’argile, le Boute-en-train et ses clowns de la Ligue des sourires, Zsasz, les chauves-souris Man-Bats, bref une galerie d’adversaires bien trop fournie qui, à la longue, donne l’impression qu’ils ne sont présents que pour défiler face à Batman. D’autant plus que la forme de chaque épisode est également un peu toujours la même : un futur pour mettre en tension dès la première page, un présent pour en expliquer le cheminement et un épilogue pour raconter le passé. Très classique.

    Malgré tout, la lecture est assez plaisante. La relation ambigüe de Batman avec le Pingouin est bien travaillée, le volet enquête n’a pas été oublié, il y a de quoi lire sans pour autant que l’histoire ne soit trop bavard et le dessin de Jason Fabok, tout en noirceur, correspond parfaitement à l’ambiance du récit.

    PS : A noter qu’il est préférable d’avoir lu au préalable Batman Renaissance pour saisir le contexte de cette histoire.

    sebastien01 Le 07/04/2019 à 10:42:59

    Changement radical d’ambiance pour cette nouvelle origin story racontant la jeunesse de Laurie Juspeczyk et sa transformation en justicière (Before Watchmen: Silk Spectre #1-4).

    Laurie est une adolescente ordinaire qui en a marre d’être maternée par l’ex-justicière Sally Jupiter, sa mère. Outre l’obsession de celle-ci pour qu’elle reprenne son rôle de super-héros, Laurie subit également sa réputation héritée de son passé de danseuse exotique. Elle fugue donc en compagnie de son amoureux, direction la Californie, où elle découvrira la musique, le sexe et la drogue. Bref, la culture hippie des années 60. De découvertes en désillusions, Laurie se forgera le caractère et le personnage de Spectre Soyeux que l’on retrouve dans Watchmen.

    Sans être particulièrement haletant (déjà à l’époque le personnage n’était pas des plus passionnant), le scénario d’Amanda Conner et de Darwyn Cooke et le changement de personnalité de Laurie sont toutefois bien orchestrés. Le véritable bémol est à mettre au compte du dessin ; si la séquence psychédélique du troisième épisode est excellemment bien rendue, il est globalement difficile de s’immerger dans un style aussi lise et informatisé.

    sebastien01 Le 07/04/2019 à 10:42:11

    Après la mini-série "Lex Luthor: Man of Steel" et le roman graphique "Joker" – et avant le très attendu "Batman: Damned" – voici une nouvelle collaboration entre Brian Azzarello et Lee Bermejo autour d’un des personnages les plus emblématiques de Watchmen (Before Watchmen: Rorschach #1-4).

    Malheureusement, l’histoire est fort simpliste. Le scénariste semble n’avoir retenu de Rorschach que la brute extrémiste dépeinte dans le film de Zack Snyder. Ainsi, Rorschach tabasse, torture et tue les délinquants et criminels qui se mettent sur son chemin tout en justifiant maladroitement ses actes par son dégoût du monde qui l’entoure. En un mot, un sociopathe. Le basculement du personnage observé dans Watchmen a été oublié, son journal tapé à la machine à écrire n’est que haine et le commencement d’une relation avec une serveuse ne l’humanise pas davantage. Pour un titre s’intitulant pourtant Before Watchmen, il est dommage de ne rien apprendre de ses origines...

    Tout l’intérêt de cette mini-série réside en fait dans le dessin de Bermejo. Son dessin hyperréaliste et noir est particulièrement adapté à l’ambiance sale et poisseuse du récit. On pourrait lui reprocher un ombrage parfois trop appuyé, notamment sur les vêtements, mais cela caractérise son style immédiatement reconnaissable.

    sebastien01 Le 04/04/2019 à 07:59:49

    Au menu de ce comics, deux magnifiques épisodes de Batman signés Tom King et Lee Weeks (Batman 2016, Annual #2 et Batman / Elmer Fudd Special 2017, #1).

    La relation entre Batman et Catwoman est au cœur de la série régulière du premier. Cet épisode spécial – et hors continuité – propose de redécouvrir leur relation avec un postulat différent : Batman a dévoilé son identité secrète et son amour à Catwoman et, après s’être un temps courus l’un après l’autre, les deux vont mener une vie tranquille et vieillir loin de leur costume de super-héros. Il est plutôt rare de lire un aussi belle histoire, calme et remplie d’amour quand on lit du comics de super-héros. Qu’il s’agisse du scénario ou du dessin, tout concourt à faire de cet épisode une franche réussite.

    Le second épisode met en scène Porky, le chasseur des Looney Tunes, et l’amène à rencontrer Batman autour d’une histoire d’amour qui s’est mal terminée. Le rendu de Porky, et de Bugs Bunny, dans leur version mature est excellent et l’intrigue avec Batman plutôt bien pensée quoique fort simple. Un épisode détente et une lecture agréable mais qui ne restera pas à la postérité.

    Le gros point noir de cet ouvrage réside dans l’édition. D’une part, l’épisode "Batman Annual #2" avait parfaitement sa place dans la série régulière Batman Rebirth – tel que cela se faisait sur la précédente série Batman Renaissance – et non ainsi isolé dans un one-shot. D’autre part, le second épisode "Batman / Elmer Fudd Special #1" n’a absolument aucun rapport le premier si ce n’est d’en avoir les mêmes auteurs. Il existe, en VO, 11 numéros siglés "DC meets Looney Tunes", il aurait donc été plus intelligent de les regrouper plutôt que d’isoler l’un d’entre eux. Enfin, proposer ce comics à 13.50 € alors qu’il n’offre qu’une soixantaine de planches pour deux épisodes est abusif. En conclusion, lisez ce livre en librairie ou empruntez-le à la bibliothèque.

    sebastien01 Le 31/03/2019 à 10:25:34

    Superman Doomed est un méga crossover, un brin bourrin, ponctué de quelques intrigues secondaires et qui laisse la part belle aux autres membres de la Ligue de Justice (Superman #30-31, Action Comics #30-35 + Annual #3, Superman/Wonder Woman #7-12 + Annual #1, Supergirl #34-35, Batman/Superman #11 et Superman: Doomed #1-2).

    Superman affronte une nouvelle fois Doomsday. Sorti vainqueur de ce combat, il est infecté par le virus de son adversaire et ne tarde pas à prendre l’apparence de celui-ci. Débute pour lui un double défi : lutter contre son démon intérieur qui le pousse à oublier son idéal de justice tout en se préparant à affronter une menace plus grande encore qui se profile.
    Au-delà du quota de baston réglementaire (et, autant être prévenu, il y en a pour des pages et des pages), l’histoire est intéressante pour la lutte que mène Superman contre lui-même, pour le rôle intriguant joué par Lois Lane et la galerie de personnages secondaires (Superman partage l’affiche avec Wonder Woman, Batman et bien d’autres encore). Malgré le look très réussi qui lui ait donné, Superman ne bascule jamais véritablement du côté obscur, son dialogue avec lui-même sonne juste et il parvient jusqu’à bout à garder la maitrise de son destin. Il faut lire cette histoire comme un bon gros défouloir, un blockbuster sans prise de tête, et porter plus attention au dessin qu’au scénario de Pak / Soule / Lobdell (les scènes d’action sont en effet par moments spectaculaires).

    Enfin, un très grand nombre d’auteurs aux styles variés se succèdent au dessin tout au long de la vingtaine d’épisodes que constituent cette histoire. Si certaines d’entre eux s’en sortent avec brio (tels Ken Lashley, Ed Benes ou Tony S. Daniel), d’autres sont moins époustouflant voire moyen. Il est évident qu’un crossover doive composer avec plusieurs dessinateurs – d’autant plus un crossover partagé entre six séries –, toutefois il semble exagéré de faire appel à vingt-six artistes... Malgré tout, l’ensemble reste cohérent.

    PS : Sauf à risquer une indigestion d’explosions et de coups de poing, il est déconseillé de lire d’une traite cet épais volume de plus de 500 pages.

    sebastien01 Le 31/03/2019 à 10:24:55

    En 2013, à l’occasion des 75 ans de la naissance de Superman, DC Comics publie une mini-série mettant le personnage à l’honneur avec deux de ses auteurs les plus en vue : Scott Snyder et Jim Lee (Superman Unchained 2013, #1-9).

    L’histoire débute de manière très intéressante avec la découverte d’un nouveau personnage – ou d’une nouvelle arme comme il faudrait plutôt l’appeler – dont Superman va bientôt faire la connaissance. Wraith, un autre surhomme, est plus grand, puissant, monstrueux et radical que Clark Kent et surtout inféodé à l’armée américaine. C’est de leur relation que l’histoire traitera tout du long, Superman incarnera l’espoir en l’humanité toute entière tandis que Wraith sera la défiance et la protection des intérêts des Etats-Unis avant toute autre considération. Un dialogue et une lutte somme toute classique entre le Bien et le Mal.
    A cette intrigue, viennent se greffer Lex Luthor, un groupe terroriste, le général Lane, sa fille Loïs, et les traditionnels alliés de Superman mais il ne s’agit que d’à-côtés, l’intrigue principale réside bien dans la relation Superman / Wraith. Cette relation justement aurait mérité d’être approfondie et leurs points de vue respectifs davantage justifiés. Les deux protagonistes passent trop rapidement d’alliés à ennemis et le sacrifice final de l’un des deux parait précipité (bien que l’on en devine la raison à la lecture des belles paroles qui l’accompagnent). Ceci dit, cela reste un très bon comics mais il ne faut pas en attendre un argumentaire digne d’un essai philosophique.

    L’histoire vaut le coup aussi, et surtout, pour le dessin de Jim Lee, un des meilleurs dessinateurs qui soit. Dix ans après sa précédente histoire de Superman – "Pour demain" – son coup de crayon n’a pas pris une ride (au contraire de Superman qui, lui, apparait ici bien plus jeune). A noter aussi la présence au dessin de Dustin Nguyen, dans des back-up sans véritable intérêt (si ce n’est peut-être de soulager Jim Lee, la VO ayant connu une publication chaotique avec neuf numéros distillés sur un an et demi).

    NB : L’édition d’Urban Comics est au top avec une soixantaine de couvertures variantes, les crayonnés des couvertures régulières et le script crayonné de l’épisode #1.

    sebastien01 Le 28/03/2019 à 07:55:25

    Un crossover sans grande ambition entre les principales séries relatives au Chevalier noir (Batman 2016, #7-8, Detective Comics 1937, #941-942 et Nightwing 2016, #5-6).

    Bien qu’il soit préférable d’avoir lu au préalable les trois séries concernées par ce crossover pour en saisir toutes les références, cela n’est toutefois nullement indispensable. L’histoire se raccroche tant bien que mal aux premières aventures de Batman – version Rebirth – mais, en réalité, il s’agit simplement pour la Bat-Family d’affronter de gros monstres (dans un style proche de Godzilla) tout du long des six épisodes tout en menant un semblant d’enquête pour découvrir l’origine de l’attaque. Rien de très subtil dans ce scénario de Steve Orlando et un concentré d’action du premier au dernier épisode.

    Crossover oblige, le temps de présence de Batman est largement partagé avec ses acolytes Catwoman et Nightwing mais surtout avec les petits nouveaux (Gotham girl, Spoiler, Duke Thomas et Orphan). Si ce n’est particulièrement gênant, on sent toutefois qu’il fallait offrir un rôle de figuration à chacun... Enfin, la résolution est expéditive et peu convaincante et l’histoire restera sans la moindre conséquence pour le devenir des personnages. Bref, une lecture très rapide et sans prise de tête mais malgré tout agréable.

    Côté dessin, trois artistes se partagent les trois séries et Riley Rossmo sort véritablement du lot. Son dessin a une personnalité aisément reconnaissable, très dynamique, un brin cartoony et on sent qu’il adore illustrer des scènes sous la pluie (voir Batman 2011, #52 pour un autre exemple).

    sebastien01 Le 24/03/2019 à 10:46:50
    Uncanny X-Force - Tome 4 - Exécution finale

    Dans ce quatrième Deluxe, une dernière longue aventure pour la X-Force qui, comme on pouvait s’y attendre à la lecture des épisodes précédents, croise de nouveau la route du jeune Apocalypse (Uncanny X-Force 2010, #25-35).

    La Confrérie des mauvais mutants se reforme et prend pour cible le jeune Apocalypse. Tué puis ressuscité au cours des premiers épisodes du run de Remender, celui-ci est désormais un petit garçon presque ordinaire qui va gentiment à l’école Jean Grey (voir aussi "Wolverine & the X-Men"). Mais, lorsque la Confrérie veut lui mettre la main dessus, la X-Force entend cette fois-ci le protéger et l’empêcher de revivre le terrible destin auquel il semble prédestiné. L’histoire est donc plutôt basique, axée sur la confrontation de deux équipes, et ce sont encore les interactions entre les membres de X-Force qui font le sel de l’histoire.

    Enfin, quel que soit le dessinateur à l’œuvre – il s’agit principalement de Phil Noto –, le dessin est plutôt bon mais continue à nous faire regretter Jerome Opeña qui se contente désormais de signer les couvertures. A noter deux très beaux épisodes illustrés par Julian Totino Tedesco pour lesquels le scénario est par ailleurs très bon (la X-Force est envoyée dans un futur où son principe d’éliminer une menace avant qu’elle n’ait lieu aurait été appliqué à grande échelle).

    En conclusion, un run qui débutait excellemment bien tant du point de vue du scénario que du dessin mais qui va lentement decrescendo au fil des épisodes.

    sebastien01 Le 24/03/2019 à 10:46:30
    Uncanny X-Force - Tome 3 - Outremonde

    Dans ce troisième mini-Deluxe, le scénario est d’une pauvreté affligeante : la X-Force se retrouve dans l’Outremonde pour y dézinguer un bestiaire moyenâgeux, soit des chevaliers morts-vivants, des dragons morts-vivants et des boucs (Uncanny X-Force 2010, #19.1-24)...

    L’idée de départ était pourtant bonne. Fantomex est jugé pour avoir tué Apocalypse dans les épisodes précédents et son procès pose la question suivante : peut-on tuer un enfant sachant qu’il deviendra un tyran en grandissant ? Mais le procès tourne court, Fantomex est rapidement condamné à mort, Psylocke le sauve in extremis et le reste de la bande – Wolverine, Deadpool et Diabo, qui la rejointe dernièrement – engage le combat aux côtés de Captain Britain. Même la résolution de l’intrigue est mauvaise et cliché. Heureusement, cela ne dure que quatre épisodes. Quant au dessin de Leinil Francis Yu, il a du style certes mais jure à côté de celui de Billy Tan et des prédécesseurs au dessin bien plus détaillé.

    Le dernier épisode est consacré à la traque à mort d’Iceberg. Plaisant mais sans plus, il permet de clore l’histoire d’Archangel et, espérons-le, de retrouver un scénario plus ambitieux pour la fin du run de Remender.

    sebastien01 Le 21/03/2019 à 07:32:05

    Une nouvelle mini-série de Mark Millar qui s’aventure cette fois-ci dans le fantastique dans un récit ayant pour sujet la vie après la mort (Reborn 2016, #1-6).

    Après sa mort, Bonnie, notre héroïne, revient soudainement à la vie. Elle retrouve sa jeunesse et débarque dans un monde fantastique dont les inspirations sont aussi diverses (médiéval, contemporain, futur) que les créatures variées (dragon-lion, chien, bêtes à cornes, zombies). Une guerre y oppose des ressuscités tel Bonnie que les actions du monde réel ont réparti en deux camps : les gentils et les méchants... La prophétie raconte que Bonnie mettra fin à cette guerre mais elle souhaite auparavant retrouver son mari disparu, c’est alors qu’une quête – par moments sanglante – débute.

    Pour apprécier l’histoire, il faut accepter son postula de départ sans trop chercher à comprendre. Par exemple, pourquoi Bonnie et pas quelqu’un d’autre ? Pourquoi cet univers fourre-tout ? Pourquoi une opposition aussi basique entre les bons et les mauvais ? Et puis l’idée à l’origine du scénario est insuffisamment exploitée, il n’y a que vers la toute fin du récit que l’on retrouve des scènes du monde réel qui laissent à penser qu’un lien entre les deux mondes existe. Bref, il y avait matière à bien plus de développement.

    Quant au dessin de Greg Capullo, il est bien difficile dans les premières pages de faire abstraction de son travail sur Batman ou Dark Nights: Metal tant il aura donné à ce personnage durant des années qui précèdent. Mais une fois rentré dans cet univers fantastique un brin bizarre, on ne peut que constater qu’il s’en est très bien imprégné. Certes, on pourrait regretter que son dessin soit toujours dans le plus pur style comics mais son trait est très précis et détaillé, le découpage riche et l’encrage comme les couleurs sont particulièrement réussis.

    sebastien01 Le 17/03/2019 à 10:52:21
    Wonder Woman Rebirth - Tome 2 - Mensonges

    Deuxième tome – "Mensonges" – mais premier vrai départ pour les nouvelles aventures de la princesse amazone (Wonder Woman: Rebirth 2016, #1 et Wonder Woman 2016, #1, 3, 5, 7, 9 et 11).

    D’emblée, l’aventure débute avec Steve Trevor en mission, Wonder Woman retrouvant Cheetah (dans un design plus félin qu’à l’accoutumée) et faisant face à un nouvel adversaire tandis qu’une machination se prépare dans l’ombre.
    Mais le plus intéressant est ailleurs : dans le numéro introductif et, brièvement, dans les épisodes qui suivent, Diana se remémore quelques scènes de son passé qui lui semblent étrangement mensongères. Bien qu’il ne s’agisse à ce stade que de bribes, on sent déjà qu’un lien s’opère avec le numéro spécial DC Universe Rebirth #1. Il s’agit en effet de parvenir à une explication concernant les différences entre la situation vécue actuellement par Wonder Woman et celle couverte par la période The New 52. A suivre.

    Plus sombre, l’histoire est également bien servie par le dessin de Liam Sharp qui procure une ambiance parfaitement en adéquation avec le scénario. Car, si l’on excepte quelques visages aux traits un peu forcés, son style très détaillé et encré est magnifique, il le serait d’ailleurs encore plus en noir et blanc (la couleur étant par moments trop informatisée, notamment sur les reflets).

    sebastien01 Le 17/03/2019 à 10:51:58
    Wonder Woman Rebirth - Tome 1 - Année Un

    Pour cette nouvelle période qui s’ouvre, Greg Rucka retrouve Wonder Woman dont il avait déjà scénarisé les aventures entre 2003 et 2006 sur une trentaine d’épisodes (Wonder Woman 2016, #2, 4, 6, 8, 10, 12 et 14).

    En VO, bon nombre de séries estampillées Rebirth ont désormais une publication bi-mensuelle avec laquelle scénaristes et dessinateurs doivent composer. Rucka a lui fait le choix d’alterner deux histoires, se déroulant à deux époques différentes, illustrées par deux dessinateurs différents. On retrouve ainsi dans ce premier tome les épisodes pairs racontant une nouvelle fois l’origine de Wonder Woman tandis que les épisodes impairs relatifs à une aventure plus classique de l’Amazone se retrouveront dans le tome suivant.
    Si tout amateur de comics connait déjà les origines de Wonder Woman, il n’est pas incohérent de les remettre au goût du jour pour bien débuter un relaunch. Ainsi, on redécouvre dans cette "Année Un" la rencontre entre Diana et Steve Trevor, sa désignation pour le raccompagner chez lui, les formalités à son entrée aux Etats-Unis et les prémisses de sa relation avec son amie Barbara Ann Minerva. Sans être d’une folle originalité, l’intrigue est très didactique et se lit facilement, un bon point d’entrée avant de passer à des histoires plus sérieuses en quelque sorte.

    Et le dessin de Nicola Scott est à l’image de l’intrigue : très propre, clair avec une mise en page assez classique. A noter qu’il y a un épisode illustré par Bilquis Evely entièrement dédié aux origines de Barbara Ann Minerva, probablement le passage le plus réussi de ce tome d’autant plus lorsque l’on sait ce qu’il adviendra du personnage...

    sebastien01 Le 14/03/2019 à 07:48:16

    Faire du comics de super-héros mais sans super-héros, en indépendant et accompagné d’un dessinateur star, telle est la recette souvent éprouvée par Mark Millar ces dernières années et Huck n’échappe pas à la règle (Huck 2015, #1-6).

    Huck a une force surhumaine et a l’étrange don de retrouver tout ce qui est perdu (un bijou, un chien ou un mari). Pourtant ce n’est pas un super-héros ; Huck est pompiste et mène une vie simple loin des caméras. Comparé à Forrest Gump dans l’introduction, il est pourtant loin d’être simple d’esprit, il est juste plein de bons sentiments, d’une extrême gentillesse et passe, en toute discrétion, sa vie à rendre service à sa communauté. Lorsque son secret est éventé, sa vie s’emballe : un adversaire sort de l’ombre, son passé refait surface, sa famille est menacée, etc.

    Le personnage est très attachant, proche d’un Superman par certains aspects, et, chose rare, le ton donné par Millar à son récit est positif de la première à la dernière page. Même après avoir affronté un vilain scientifique russe un brin caricatural, Huck reste touchant et souriant jusqu’au happy end. Bref, bien que sa lecture soit peut être un peu trop rapide et son scénario fort simple, l’histoire est très plaisante à lire et on en ressort, à l’instar de son personnage principal, avec le sourire.

    Le dessin assez brut et relâché de Rafael Albuquerque et les couleurs pastels de Dave McCaig sont aussi particulièrement adaptés au récit et les distinguent aisément du style super-héroïque habituel. Le look donné à Huck, les expressions de son visage, le mouvement, les scènes d’action, tout dans le dessin participe à la réussite de ce comics.

    sebastien01 Le 10/03/2019 à 00:03:46
    Loki : Agent d'Asgard - Tome 2 - Le Théâtre magique

    Dans un mini-Deluxe comme Panini Comics sait si bien les faire dernièrement, la suite et fin de la maxi-série sur le jeune Loki en quête de rédemption (Loki: Agent of Asgard 2014, #11-17).

    L’intrigue développée précédemment se poursuit et se termine dans une grosse bagarre entre super-héros et autres personnages inspirés de la mythologie nordique (entrecoupée de scènes fort peu intéressantes montrant Loki et Verity à leur vie civile). Pour les amateurs de ridicule, on notera la présence d’Odin avec une mitrailleuse Gatling et de Loki se travestissant en femme avant de devenir le dieu des histoires. Une excentricité de plus pour une série qui se veut jeune, cool et moderne...

    Le dernier épisode est toutefois très bon dans la manière qu’il a d’établir une analogie entre le fait de mentir / de raconter des histoires et, plus prosaïquement, la fin de la série – et l’éternel recommencement propre aux comics – et par la même occasion la fin du personnage du jeune Loki. Un épisode assez subtil et qui tranche avec une série d’un intérêt globalement assez faible, sur une variation actualisée, voire infidèle, d’un personnage secondaire mais surtout une série dont la tonalité générale la destine clairement aux adolescents.

    sebastien01 Le 10/03/2019 à 00:03:30
    Loki : Agent d'Asgard - Tome 1 - Ayez confiance

    La maxi-série Loki : Agent d’Asgard raconte les aventures du jeune Loki qui se cherche une nouvelle vie de repenti loin de son incarnation du dieu des mensonges (All-New Marvel NOW! Point One 2014, #1 (I) et Loki: Agent of Asgard 2014, #1-10).

    D’emblé, la compréhension de l’histoire s’avère ardue. D’une part, l’absence de mise en contexte n’aide pas à distinguer le jeune Loki dont il est question ici du Loki, plus jeune encore, de "Journey into Mystery" ou de "Young Avengers". Il s’agit en fait d’un Loki intermédiaire, jeune adulte, qui cherche à se débarrasser de son héritage de dieu des mensonges en accomplissant des missions pour Asgardia. D’autre part, la multiplication des références à d’autres séries ou à d’autres kiosques est pénible ; pour saisir l’histoire, il faudrait presque avoir en tête toutes les publications de la période All-New Marvel NOW!... Bref, une série à réserver aux amateurs de comics mythologique mais surtout aux initiés.

    Quant à l’histoire en elle-même, elle débute par quelques missions en un épisode, une très bonne rencontre avec Fatalis (la meilleure partie de ce T1), pour finir avec Thor (qui en fait n’est plus Thor, là aussi il faut suivre...). La vie civile du jeune Loki et de sa copine n’est pas très intéressante, l’écriture et les dialogues de Al Ewing sont manifestement destinés à des adolescents et le dessin de Lee Garbett est quelconque (tandis que celui de Jorge Coelho, sur Fatalis, a une vraie personnalité). Les seuls éléments à sauver sont en définitive les scènes montrant la relation entre le jeune et le vieux Loki, soit entre une double personnalité oscillant entre le Bien et le Mal. Maigre consolation.

    sebastien01 Le 07/03/2019 à 07:54:53
    All Star Batman - Tome 3 - Le Premier Allié

    Après deux premiers volumes décevants, cette mini-série se conclue sur une très classique – mais très bonne – histoire de Batman tintée de piraterie (All Star Batman 2016, #10-14).

    Lire du Batman n’est jamais aussi intéressant que lorsque celui-ci pourchasse les indémodables mafieux de Gotham, lorsque l’on dévoile un pan secret de son histoire ou celle de son entourage, lorsque l’ambiance est noire et surtout lorsque l’ensemble reste plausible. Ici, tous ces ingrédients sont réunis : Batman côtoie Silence, le Pingouin et ses associés, toute l’histoire est liée au passé militaire de son majordome dont on découvre pas à pas le début de carrière et l’ensemble reste très terre-à-terre. Si la tonalité générale de l’intrigue est tournée vers la piraterie – que ce soit au travers du discours d’Alfred Pennyworth, du langage employé ou des scènes en pleine mer –, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une classique histoire de mafieux. Après deux tomes grandiloquents voire délirants, ce retour aux sources de Batman est très appréciable.

    D’autant plus que cette fois-ci les back-up ne sont plus tournés vers ce cher Duke Thomas, mais qu’ils constituent une autre histoire de mafia au cœur de laquelle Batman infiltre puis affronte des trafiquants d’armes russes. Du grand classique, mêlant infiltration et action, mais très agréable à lire.

    Le dessin n’est pas en reste puisque Rafael Albuquerque se charge de ces cinq derniers numéros. Son dessin a une véritable personnalité, l’encrage est brut et les jeux de couleurs sont parfaitement appropriés.
    Bref, voilà un très bon arc pour conclure une série qui aura malgré tout eu des débuts plus que moyen. A se demander si l’appellation "All Star" n’était pas usurpée...

    sebastien01 Le 03/03/2019 à 00:11:18

    Ce deuxième tome – intitulé "Compagnon", une manière élégante de dire fourre-tout – regroupe trois histoires courtes sur des personnages secondaires de la mini-série originale (Dollar Bill, Moloch et les pirates).

    Dollar Bill est un super-héros publicitaire sponsorisé par une banque et membre de Minutemen. Il ne joue aucun rôle dans Watchmen et sa mort n’est que brièvement évoquée par le Hibou (premier du nom) dans son livre. Narrer son histoire présentait donc un intérêt très limité. En un numéro, par Len Wein et Steve Rude, elle se laisse toutefois lire, encore faut-il apprécier le dessin old school et la multiplication des récitatifs (Before Watchmen: Dollar Bill #1).

    Moloch est un personnage secondaire de Watchmen évoqué pour ses altercations avec les Minutemen, le Comédien ou Rorschach. Son jeunesse racontée par J.M. Straczynski et Eduardo Risso n’est pas particulièrement intéressante, après tout il n’est originellement présent dans le comics que pour y mourir. Toutefois, sa rencontre avec Ozymandias et son rôle dans la machination contre le Dr Manhattan présentent restent sympathiques (Before Watchmen: Moloch #1-2).

    Enfin, la troisième histoire par Len Wein et John Higgins est inspirée des quelques cases de bande dessinée de pirates et d’un faux article de magazine entrecoupant le récit de Watchmen. De ces maigres références est tirée une histoire de pirates présentant une vague ressemblance avec "Pirates des Caraïbes". Publiée en VO sous la forme de back-up aux différents numéros de Before Watchmen, elle mêle corsaires, pirates morts-vivants, Incas et négriers. Bien que l’histoire ne soit pas mauvaise et bien que le dessin soit même plutôt bon, cette histoire ne constitue qu’un clin d’œil et est tout bonnement sans intérêt du point de vue des origines de Watchmen.

    sebastien01 Le 03/03/2019 à 00:10:57

    Ce premier tome de Before Watchmen débute avec les origines du groupe de super-héros qui a précédé les Watchmen : les Minutemen. Evoqués à de multiples reprises dans la série originale que ce soit au travers des souvenirs de leurs anciens membres – du moins ceux encore en vie –, de photographies ou du livre du Hibou (premier du nom), il semblait légitime d’en raconter leurs origines (Before Watchmen: Minutemen #1-6).

    Leur histoire est finalement très semblable à celle des Watchmen : un groupe de super-héros hétéroclite et sans pouvoirs se forme, ils connaissent la même difficulté à concilier leurs missions avec leur idéal de justice et sont rattrapés par les défauts inhérents à tout être humain et les mœurs de leur époque. Finalement, c’est encore la face sombre de l’héroïsme dont il est ici question.
    Scénarisée et illustrée par Darwyn Cooke, l’intrigue présente le point de vue du Hibou (premier du nom) alors qu’il débute la rédaction de son livre dont des extraits se retrouveront ensuite dans Watchmen. L’histoire est d’un parfait classicisme tant dans l’écriture, très linéaire, que dans le dessin, très ligne claire. Tous ces personnages ne sont pas d’un grand intérêt mais le Juge masqué tire son épingle du jeu et il est agréable de suivre les premiers pas du Spectre soyeux (première du nom) et du Comédien.

    Toutefois, il ne faut pas se mentir, les mini-séries Before Watchmen les plus attendues restent celles racontant les origines des personnages principaux (soit Ozymandias, le Hibou (II), le Comédien, le Dr Manhattan, Spectre soyeux (II) et Rorschach) et non celles de héros du passé et des personnages secondaires.

    sebastien01 Le 24/02/2019 à 00:36:32
    Catwoman Eternal - Tome 2 - Héritage

    Suite et fin dans ce second tome du court run de Genevieve Valentine décrivant une Catwoman en reine – contestée – de la pègre de Gotham (Catwoman 2011, #41-46 et DC Sneak Peek: Catwoman 2015).

    L’intrigue n’est guère différente de celle du premier tome, il s’agit d’ailleurs de sa suite directe, on y suit toujours Selina Kyle aux prises avec les alliances et trahisons des autres familles, de Black Mask et du Pingouin. Si l’écriture reste aussi verbeuse et si l’histoire continue d’alterner les points de vue de chacun des mafieux, la tonalité générale du titre est légèrement modifiée.
    En effet, l’apport d’une seconde Catwoman, de Spoiler, de Batman puis de Killer Croc, ajouté à une présence plus marquée de nos deux vilains (Black Mask et le Pingouin) et, conclusion oblige, à une dose d’action supplémentaire, tendent à faire de ce second tome un comics plus ordinaire que le premier tome (qui lui lorgnait vers un titre tel que Gotham Central). Comme s’il fallait déjà rentrer dans le rang après s’en être écarté le temps de quelques numéros. A signaler toutefois, un casting féminin jouant les premiers rôles, chose rare dans les comics de super-héros.

    Le dessin de David Messina est également en deçà de celui de Garry Brown sur le premier tome. S’il convient toujours globalement au ton de l’intrigue, il se montre beaucoup plus lisse. Enfin, dommage que les six derniers épisodes de la période New52 – qui voient le retour de Catwoman en tant que super-héroïne – n’aient pas été publiés en VF, ils auraient constitué un tome 3 idéal.

    sebastien01 Le 24/02/2019 à 00:36:02
    Catwoman Eternal - Tome 1 - Reine du Crime

    Après le run d’Ann Nocenti puis les évènements de Batman Eternal – dont il est préférable d’avoir connaissance avant d’entamer cette lecture en l’absence d’introduction en début d’ouvrage –, Catwoman reprend les rênes des Calabrese, une des familles de la pègre de Gotham (Catwoman 2011, #35-40 et Annual #2).

    En résumé, Catwoman – qui a troqué le costume de justicière pour le tailleur et se fait désormais appeler Selina Kyle, son nom à la ville – hérite d’un clan mafieux et doit jongler entre les alliances et trahisons des autres familles et les plans de Black Mask et du Pingouin. Au final, davantage de développement et d’échanges entre les personnages que de pirouettes super-héroïques. Et cela fonctionne très bien.

    Le ton de la série change donc radicalement (justifiant sans doute sa relance dans un nouveau tome 1). D’une part, l’écriture de Genevieve Valentine, une romancière, est plus exigeante, plus verbeuse et moins tournée vers l’action que d’ordinaire dans les comics. L’histoire tire en effet davantage vers le polar que vers la classique aventure de super-héros : l’intrigue est centrée sur la pègre, ses familles, ses mafieux, ses flics et le jeu trouble de chacun d’entre eux. Un contexte qui sied d’ailleurs plutôt bien à Catwoman, une héroïne dont la longue liste d’activités criminelles passées légitime son nouveau rôle. D’autre part, le dessin de Garry Brown est bien plus brut et encré que celui des dessinateurs qui l’ont précédé sur le titre et vient conforter cet aspect polar.

    Deux bémols toutefois : les personnages secondaires sont peu charismatiques et, s’agissant d’un comics à destination du grand public, la mafia s’y montre finalement assez soft.

    sebastien01 Le 21/02/2019 à 12:06:40

    Bien que son titre laisse à penser à une suite au plus important crossover des années 2000, Civil War II ne reprend que quelques éléments de la trame de sa glorieuse ainée pour en faire une très bonne histoire de super-héros – mais pas que –, qui plus est superbement illustrée (Civil War II 2016, #0-8, FCBD 2016: Civil War II, Civil War II: The Fallen 2016, #1, Civil War II: The Accused 2016, #1).

    Prévenir les menaces avant qu’elles ne subviennent, c’est le sujet de Civil War II de Brian M. Bendis mais aussi bien avant ça de The Minority Report de Philip K. Dick. Ici, Ulysse, un jeune inhumain, se retrouve subitement à percevoir les dangers qui guettent. D’abord alliés, Captain Marvel et Iron Man finissent par s’opposer en réunissant autour d’eux d’autres super-héros partageant leur conviction. Car, si la première voit en Ulysse un instrument dans sa quête d’un monde plus sûr, le second y voit une atteinte à la liberté de penser.
    Si l’on n’échappe pas à l’affrontement final tant attendu, il faut toutefois préciser que l’histoire est bien moins portée sur la bagarre que la précédente "guerre civile". Les points de vue de chacun sont bien argumentés et la situation complexe vécue par Hulk et Hawkeye est intéressante. Aussi, bien qu’il s’agisse d’une histoire de super-héros, elle reste accessible à tout type de lecteur, même occasionnel, le conflit moral dont il est question est universel (qui plus est pour les lecteurs français qui feront peut être le rapprochement avec la rétention de sûreté) et la justice est présente au cœur de l’histoire.

    Deux bémols cependant :
    1/ Le positionnement d’Iron Man. Lui qui était autrefois si prompt à enfermer les super-héros qui refusaient de s’enregistrer en vient à les défendre aux côtés de Captain America. Un sacré retournement de veste.
    2/ Le titre de l’event. On retrouve certes un dilemme moral, un décès et une opposition majeure entre super-héros comme dans Civil War mais la filiation s’arrête là. Hormis l’aubaine marketing, il n’aurait pas été incongru de trouver un titre plus original à cette histoire.

    Quant au dessin, il est absolument magnifique et le terme est amplement mérité. De l’introduction par Olivier Coipel aux épisodes signés David Marquez, c’est un véritable plaisir que de parcourir cette histoire page après page. Les visages, leurs expressions, les mouvements, la finesse des détails, la couleur, un tel niveau est rarement atteint, si seulement tous les comics pouvaient être ainsi.

    sebastien01 Le 17/02/2019 à 00:17:47
    Justice League Rebirth - Tome 4 - Interminable

    Au menu de ce quatrième volume, pas de grande aventure pour la Ligue de Justice mais une courte histoire suivie de récits en un épisode sans grand relief (Justice League 2016, #20-25).

    La première intrigue – "Interminable" –, par Bryan Hitch au scénario comme au dessin, met principalement en scène The Flash et Jessica Cruz. Si l’idée des brefs voyages dans le temps et du jeu avec le sentiment de déjà-vu est bien amenée, l’histoire est fort simpliste et trop rapidement résolue. Et puis, il faut supporter Bryan Hitch au dessin...

    Les quatre histoires suivantes, en un épisode chacune, sont toutes l’œuvre de scénaristes et de dessinateurs différents. Dans l’espace, face à une nuée d’extraterrestres ou, au Moyen-Orient, face un super-héros nationaliste, Jessica Cruz et la Ligue combattent le Mal sous toutes ses formes. Rien de mémorable, mais au moins le personnage de Jessica Cruz s’épaissit. Puis vient un numéro où la Ligue fait la rencontre de Méra et de ses états d’âme entre l’Atlantide et la surface. Enfin, la Ligue fait face à un super-vilain tandis que Batman nous tease une future grande aventure pour l’équipe.

    D’une manière générale, à coups de petites histoires beaucoup trop classiques et sans ambition, on ressort de la lecture de ce tome 4 sans rien avoir appris ni avoir constaté d’évolution sur la personnalité de la Ligue de Justice. Décevant. Et Urban Comics qui s’évertue à utiliser une couverture déconnectée du contenu, bref passons...

    sebastien01 Le 17/02/2019 à 00:17:13
    Justice League Rebirth - Tome 3 - Intemporel

    Après deux épisodes ties-in à l’event "Justice League vs. Suicide Squad", la Ligue de Justice repart pour de nouvelles aventures aux conséquences une nouvelle fois planétaires (Justice League 2016, #14-19).

    Le premier épisode est une respiration. Après une énième catastrophe, la Ligue est prisonnière sous terre et ses membres s’interrogent sur la légitimité des deux nouveaux Green Lanterns, sur le rôle du nouveau Superman et sur le double-jeu de Batman. Un épisode à huis clos, plus calme et destiné à ajouter du fond à cette équipe de super-héros mais qui enchainent les platitudes et dont le final est trop vite expédié.

    La grosse intrigue à suivre – "Intemporel" – tourne une fois de plus autour d’une machine cataclysmique (bonjour l’originalité...). La Ligue se retrouve dispersée dans le temps, chacun à son époque respective, combattant le super-vilain Tempus. Si le vilain, ses machines et ses soldats disposent d’un bon design, l’intrigue est par contre laborieuse. Entre la motivation incompréhensible du méchant, la résolution à coup de sauts temporels et le retournement de situation final, il y a trop d’éléments déroutant, et de cosmique, pour en faire une lecture plaisante. D’une manière générale, les aventures de la Ligue en font trop, beaucoup trop.

    Enfin, à noter une nouvelle fois, ce drôle de choix d’Urban Comics de choisir une couverture variante de Justice League #1 par Gary Frank pour illustrer ce tome 3 ; une nouvelle fois, l’illustration a beau être très belle, elle n’en est pas moins incohérente avec le contenu.

    sebastien01 Le 14/02/2019 à 18:09:20
    DC Univers Rebirth - Tome 3 - DC Univers Rebirth : Le Badge

    Le dernier relaunch de DC Comics "DC Universe Rebirth" se voulant plus qu’un simple relaunch tel qu’on peut le voir occasionnellement chez Marvel, il s’accompagne d’une rencontre entre l’univers de DC Comics et celui de Watchmen. Cette rencontre se tient actuellement au sein de la maxi-série Doomsday Clock encore inédite en VF. Pour préparer cet événement éditorial programmé de longue date, il y a d’abord eu un numéro spécial, DC Universe Rebirth #1, et ce mini-crossover entre Batman et le Flash (Batman 2016, #21-22 et Flash 2016, #21-22).

    Pour apprécier cette courte histoire, superbement illustrée par Jason Fabok et Howard Porter, il est impératif d’avoir auparavant lu Flashpoint (l’event de 2011) mais aussi de garder en tête qu’il ne s’agit que d’un prologue ou d’un teaser à un événement majeur à venir courant 2019. Batman et le Flash font un bref aller-retour temporel dans l’univers de Flashpoint et en ressortent, comme le lecteur, avec une multitude de questions. Voire avec davantage de questions que de réponses. Pourquoi l’univers de Flashpoint existe-t-il encore ? Que devient Thomas Wayne ? Comment Eobard Thawne est-il mort ? Quel rôle le Dr Manhattan a-t-il dans cette histoire ?

    Et, comme pour appuyer le fait qu’il ne s’agit que d’un teaser, il n’y a, d’une part, que la dernière page pour créer ce infime lien avec l’univers de Watchmen et, d’autre part, ce choix d’Urban Comics d’ajouter ces six pages en noir et blanc d’aperçu de la série Doomsday Clock... Bref, pour R. L. Stevenson comme pour cette rencontre entre deux univers, l’important, ce n’est pas la destination mais le voyage en lui-même.

    sebastien01 Le 10/02/2019 à 12:53:36
    All Star Batman - Tome 2 - Les Fins du monde

    Si l’aventure précédente était très linéaire, dans ce second arc elle part dans toutes les directions (All Star Batman 2016, #6-9).

    Batman mène l’enquête sur une spore mortelle ; toutefois celle-ci est davantage un prétexte à rencontrer puis à affronter des vilains jusqu’alors peu utilisés par Scott Snyder qu’une véritable enquête policière. Ainsi, chacun de ces quatre numéros est-il consacré à un vilain différent : Mister Freeze, Poison Ivy, le Chapelier fou et Ra's al Ghul. Le lien entre ces personnages est très mince, voire artificiel, les épisodes se suivent mais peinent à former une intrigue unifiée (malgré une voix off omniprésente). D’autant plus que ces 4 épisodes sont illustrés par 3 artistes aux styles très différents, difficile alors d’y voir un ensemble cohérent.

    Comme sur le tome précédent, on retrouve des back-up consacrés à Duke Thomas, un énième sidekick de Batman. Toujours aussi peu intéressant, sans lien avec l’intrigue principale, et dont la conclusion est toujours inédite en VF, on sent clairement la volonté de Snyder d’imposer à marche forcée une légitimité à son personnage.

    Le seul élément intéressant de ce deuxième volume est la présence au dessin de Jock sur deux épisodes. Dans un style très brut et très encré, on ressent parfaitement le "noir" du Chevalier noir.

    sebastien01 Le 10/02/2019 à 12:53:18
    All Star Batman - Tome 1 - Mon pire ennemi

    A peine la série régulière Batman est-elle terminée que Scott Snyder retrouve déjà le personnage dans un road-trip survitaminé, sans finesse et dans lequel il laisse libre cours à bien des excès (All Star Batman 2016, #1-5).

    Batman accompagne Double-Face vers une destination mystère. Dès le début du voyage, ce dernier lance pour défi à la population et à tous les super-vilains de le libérer ; pour l’argent ou pour préserver les secrets accumulés par Harvey Dent, chacun y trouve une motivation et se lance à leurs trousses. Voilà l’excuse trouvée par Snyder pour faire défiler sur ces cinq premiers numéros un nombre incalculable d’adversaires issus de l’univers DC. Qu’ils soient célèbres ou de parfaits inconnus, tous essayent de s’en prendre sans grand succès au Chevalier noir qui poursuit imperturbablement sa route par tous les moyens de locomotion existants. Il faut dire que celui-ci a une quantité tout aussi incalculable de gadgets planqués dans son costume. Qu’il est pénible de voir Batman systématiquement sauvé au dernier moment par un gadget sorti du chapeau...

    A ses côtés, Duke Thomas, une création de Snyder sur la série précédente. Un Robin de plus qui ne dit pas son nom et dont la présence sur ce titre est d’un intérêt très limité si ce n’est de valoriser sa chère création. De même que ces back-up, illustrés par Declan Shalvey, destinés à faire vivre une première aventure à ce nouveau personnage. Peut-être un hommage raté à "All Star Batman and Robin" de Frank Miller.

    Au dessin, on retrouve John Romita Jr. qui enchaine sur Batman après "The Dark Knight Returns: The Last Crusade". Sur quelques numéros, cela se laisse lire mais son style est tout de même très particulier voire perturbant.

    sebastien01 Le 07/02/2019 à 20:30:45
    Batman Metal - Tome 3 - Matière hurlante

    Ce troisième et dernier volume commence avec quatre ties-in – "De la bouche de l’enfer" – dans lesquels la Ligue de Justice affronte les Batmen maléfiques (The Flash #33, Justice League #32-33 et Hal Jordan and The Green Lantern Corps #32). Comme on pouvait s’y attendre, chacun des membres de la Ligue affronte le Batman maléfique qui lui ressemble. Au final, un premier volet agréable à lire, sans excentricités mais, ties-in obligent, sans avancée également si ce n’est que chacun en ressort très déterminé.

    Ensuite, entremêlés avec les derniers épisodes de la mini-série principale, deux épisodes spéciaux autour d’Hawkman et de Bobo le chimpanzé (Hawkman: Found #1 et Dark Knights Rising: The Wild Hunt #1). Dans le premier, les origines d’Hawkman, un personnage au cœur de l’intrigue, nous sont dévoilées ainsi que la manière dont il est devenu le gardien de la Forge des mondes. Un numéro dont on aurait clairement pu se passer, tellement il semble éloigné du cœur de l’intrigue. Puis, le début du grand n’importe quoi avec ce numéro regroupant Bobo le chimpanzé, un délire sur la musique, les Metal Men, un Batman maléfique de moins, un vaisseau qui traverse le multivers et encore d’autres personnages. Bref, trop, beaucoup trop d’éléments à digérer qui viennent parasiter et inutilement complexifier l’intrigue.

    En enfin, la suite de la mini-série principale (Dark Nights: Metal #4-6). Heureusement qu’il y a Greg Capullo au dessin parce que le scénario est d’une complexité à suivre... Ca part dans tous les sens, on rencontre sans cesse de nouveaux personnages, comme s’il fallait convoquer tout l’univers DC pour rendre l’évènement mémorable. Alors qu’au final ce n’est qu’un énième métal qui permet de se défaire des Batmen maléfiques. Et puis cette fin... Au lieu de clore simplement l’histoire, voilà qu’elle ouvre sur tous les futurs plans de Scott Snyder.
    Il y a tout de même ce très bel affrontement de quelques pages entre Batman, le Batman-qui-rit et le Joker, une des rares scènes terre-à-terre de toute la série. Une scène qui en rappelle étrangement une précédente entre Batman et le Joker toujours par le duo Snyder/Capullo.

    En conclusion, une mini-série évènement avec d’excellentes idées (notamment les Batmen maléfiques ou l’implication des différents membres de la Ligue), de très bons dessinateurs (notamment Capullo) mais qui en fait trop au point d’en devenir indigeste.

    sebastien01 Le 03/02/2019 à 10:04:27
    Justice League Rebirth - Tome 2 - État de terreur

    Dans ce deuxième tome, deux nouvelles de la Ligue de Justice qui alterne entre le bon et le franchement mauvais (Justice League 2016, #6-11).

    Dans la première courte histoire, "Etat de terreur", la Ligue se déchire et les peurs de ses membres les amènent à s’affronter, à douter de leurs compagnons ou du monde qui les entoure en général. Une histoire un poil plus psychologique qu’à l’accoutumée mais qui arrive sans construction préalable ; on ne comprend absolument pas pourquoi chacun a soudainement peur de l’autre et la résolution de leur(s) problème(s) est expéditive. Dommage.

    La seconde histoire, "Virus", pêche à nouveau par son scénario : des enfants développent un virus informatique qui s’attaque à la Ligue en faisant apparaitre toute une tripotée de vilains de seconde zone. On repassera pour la vraisemblance de l’idée d’origine mais surtout elle s’avère n’avoir d’autre but que de faire joyeusement s’affronter la Ligue avec d’illustres inconnus dont on se fiche éperdument. Une overdose d’action brouillonne et inutile en somme.

    Quant au dessin, sans être mauvais, il est malheureusement quelconque. Et on soulignera la drôle d’idée d’Urban Comics d’utiliser la couverture d’un épisode qui figure au menu du tome 1 (Justice League: Rebirth #1) pour illustrer ce tome 2. Tony S. Daniel dessine certes très bien mais pour la cohérence on repassera.

    sebastien01 Le 03/02/2019 à 10:04:05
    Justice League Rebirth - Tome 1 - Les Machines du chaos

    Le retour de la Ligue de Justice avec, dans ses rangs, un nouveau Superman et deux nouveaux Green Lanterns (Justice League: Rebirth 2016, #1 et Justice League 2016, #1-5).

    Après une introduction où la Ligue de Justice s’attaque à un insecte géant – et où il est surtout question de présenter l’équipe aux nouveaux lecteurs – débute la première aventure de cette nouvelle mouture de la Ligue : "Les machines du chaos". Pour commencer sans la moindre finesse, celle-ci fait face à toutes sortes de catastrophes plus ou moins naturelles et à des humains zombifiées qui ne tardent pas à s’assembler pour former des géants, les Semblables. Le scénario de Bryan Hitch est pauvre, voire invraisemblable, et se limite à un étalage des pouvoirs des membres de la Ligue, qu’ils se retrouvent seuls ou à plusieurs, pourvu que chacun ait le même temps de présence au fil des pages... C’est une première aventure, on ne pouvait pas débuter de façon subtile mais le scénario force trop sur l’action.

    Toutefois, le plus intéressant est ailleurs : dans la relation entre le cœur historique de la Ligue et ses nouveaux membres. Il y a en effet un nouveau Superman (Clark Kent) et deux nouveaux Green Lanterns (Simon Baz et Jessica Cruz) et, bien qu’on ne s’y attarde pas trop longtemps, leur intégration est plutôt réussie. Il reste toutefois nécessaire de connaitre leur aventure respective au cours de la période New52 pour comprendre la raison de leur présence.

    Le dessin est essentiellement assuré par Tony S. Daniel et il est évidemment magnifique.

    sebastien01 Le 31/01/2019 à 21:03:11
    Abe Sapien - Tome 3 - Nouvelle espèce

    Dans ce troisième volume, nous retrouvons les premières aventures d’Abe Sapien connectées à celles vécues parallèlement au sein du B.P.R.D. (Abe Sapien 2008, #11-15).

    Pour bien comprendre le contexte de l’histoire, il est impératif d’avoir lu au préalable les deux premiers tomes de "B.P.R.D. - L'Enfer sur Terre" ; en résumé, Abe en sait un peu plus sur ses origines, il a subi une mutation tendant à le rendre plus amphibien qu’humain et est désormais recherché par le bureau. Au cours de sa fuite, dans un monde ravagé par les monstres, il fait la rencontre de marginaux puis d’un homme d’Eglise auprès desquels il va expérimenter sa nouvelle condition de "monstre" tantôt acclamé tantôt rejeté. Après un deuxième volume décevant, on retrouve enfin une intrigue poussée qui développe une nouvelle étape de la vie d’Abe.
    Et dans la seconde histoire, qui fait directement suite à la première, Abe, toujours aussi peu loquace, se remémore des bribes de ses origines et se ressource sur une plage en compagnie d’une bande d’illuminés de la fin du monde.

    En conclusion, de beaux moments, mêlant avec justesse l’action et le développement psychologique, le tout joliment illustré avec précision et détails par Sebastián et Max Fiumara.

    sebastien01 Le 31/01/2019 à 21:02:56
    Abe Sapien - Tome 2 - La Ballade du diable

    Dans ce deuxième volume, on suit Abe Sapien dans trois courtes histoires d’une qualité globale très en-deçà du premier volume (Abe Sapien 2008, #6-10).

    A la différence des deux autres histoires à suivre, cette première histoire est brève mais excellente. Abe enquête sur la mort d’un jeune garçon et l’appréhension initiale des parents laisse rapidement place à l’horreur. Une histoire relativement classique pour cet univers – Hellboy en a déjà vécu une similaire – mais superbement mise en scène par Patric Reynolds.
    La deuxième histoire est un peu plus grossière. Abe remonte un artefact de l’océan et réveille au passage un mort-vivant qui se révèle romantique. L’histoire oscille entre les russes et les nazis, le look du mort-vivant est affreux et le dessin Peter Snejbjerg beaucoup trop ordinaire.
    Et dans la troisième histoire, Abe combat des montres et un démon dans une maison hantée. Très peu de psychologie ou de finesse, l’histoire est un bon gros défouloir et le dessin de James Harren est à l’avenant.

    D’une manière générale, ces courtes histoires n’offre aucune construction de long terme au personnage – qui n’en est pourtant qu’à ses débuts en solo – et constituent un ensemble plutôt décevant.

    sebastien01 Le 31/01/2019 à 21:02:39
    Abe Sapien - Tome 1 - La Noyade

    Abraham Sapien, l’homme-poisson, est, après Hellboy, une des premières recrues fantastiques du B.P.R.D. et l’on suit ici sa première mission en solo (Abe Sapien 2008, #1-5).

    Scénarisé par Mike Mignola, tous les codes de l’univers d’Hellboy sont logiquement présents : un mystère à élucider, une ambiance sombre, un personnage taciturne et une intrigue ancrée dans le réel qui mêle un brin d’Histoire, de religion et beaucoup de fantastique. A la différence d’Hellboy, Abe n’est cependant pas du genre à faire dans l’humour et garde son sérieux tout du long. Envoyé à Saint-Sébastien, un ile française fictive, il fait rapidement la connaissance des calmars et murènes, d’une sorcière et d’autres moines démoniaques. Comme souvent dans cet univers, le personnage principal n’est pas acteur de son histoire, on découvre la nature du mystère à l’œuvre en même temps que lui et Abe se contente de réagir aux interactions dont il est témoin.

    L’intrigue est fort simple et s’écoule sur cinq numéros qui permettent de développer une ambiance, de s’attacher aux symboles, de pousser les explications, bref d’épaissir un peu le mystère. Cela est d’autant plus agréable que le dessin de Jason Shawn Alexander, avec son aspect brut et très encré, colle parfaitement au récit. Une entrée en matière très réussie donc.

    NB : Pour les amateurs, on retrouve une créature semblable à Abe Sapien dans le film "La Forme de l'eau" sorti en 2017 et réalisé par Guillermo del Toro, déjà réalisateur des deux films Hellboy.

    sebastien01 Le 27/01/2019 à 10:50:23
    Avengers Arena - Tome 2 - Boss de Fin

    Suite et fin de ce Battle Royale à la sauce Marvel (Avengers Arena 2013, #13-18).

    Fin de série oblige, les affrontements se font plus nombreux, d’autant plus qu’il y a eu peu de morts jusqu’à présent. On cerne davantage les personnalités des derniers adolescents encore en vie, la tension monte puis la fin arrive de manière précipitée. Les conséquences de cette aventure sur les survivants sont reléguées dans une autre mini-série "Avengers Undercover" inédite en librairie mais publiée dans deux kiosques Avengers Hors-série en 2014 et 2015.

    En conclusion, un hommage au concept certes intéressant – et remis régulièrement au goût du jour que ce soit au travers de romans, de films ou dernièrement de jeux vidéo – mais délayé sur un trop grand nombre d’épisodes et reposant sur des personnages peu charismatiques et fort peu matures.

    Un bémol également concernant l’édition : quelle étonnant de choix de Panini que de découper une fois de plus une histoire en deux Deluxe – dont ce second tome avec seulement six épisodes – alors que l’intégralité de la mini-série aurait pu être regroupée en un seul gros volume...

    sebastien01 Le 27/01/2019 à 10:50:03
    Avengers Arena - Tome 1 - Alliés Mortels

    Un Battle Royale à la sauce Marvel scénarisé par Dennis Hopeless et principalement illustré par Kev Walker (Avengers Arena 2013, #1-12).

    Une quinzaine d’adolescents est téléportée sur une île coupée du monde ; ils ont pour mission de s’entretuer pour le plus grand plaisir d’Arcade qui contrôle tous les aspects de son "jeu". Le concept n’a rien de nouveau et les trois premières couvertures originales font justement références à Battle Royale, Sa majesté des mouches et Hunger Games. On y retrouve en effet les mêmes thèmes que dans les romans/films cités : un jeu sadique grandeur nature, des adolescents qui n’ont initialement aucune volonté de se battre mais qui y sont poussés par leur nature, des groupes qui se font et se défont et surtout beaucoup de relationnel.

    Parce qu’au-delà de l’idée que chacun connait, le cœur de l’histoire n’est ici absolument pas constitué des meurtres des uns ou des autres. Dans cette version Marvel, nos super-héros adolescents passent leur temps à se remémorer leur passé, à échanger leurs points de vue sur la situation dans laquelle ils se trouvent et à se quereller. Leurs affrontements ne deviennent que secondaires.
    C’est d’ailleurs la faiblesse de cette histoire : l’idée de base est diluée sur 18 épisodes, l’histoire traine en longueur et on passe son temps à suivre des querelles d’adolescents. Par-dessus tout, la plupart de ces jeunes super-héros sont de parfaits inconnus ou des super-héros de seconde zone que seuls les mordus de l’univers Marvel reconnaitront.

    sebastien01 Le 24/01/2019 à 18:22:52

    L’event de la rentrée 2011 chez les X-Men s’appelle "Schism". Derrière ce nom à tonalité biblique se cache en réalité un bête affrontement entre Cyclope et Wolverine ; toutefois, les conséquences de cet affrontement seront paradoxalement plus importantes que l’event en lui-même (X-Men: Prelude to Schism 2011, #1-4, X-Men: Schism 2011, #1-5 et X-Men: Regenesis 2011, #1).

    Après les événements de "House of M", la population mutante a radicalement baissée et ceux-ci sont désormais réunis sur l’île d’Utopia avec Cyclope à sa tête. Durant un long prélude, celui-ci va consulter à tour de rôle le Professeur Xavier, Magnéto et Wolverine et se remémorer son passé. Il semble sur le point de prendre une décision cruciale pour l’avenir des mutants pour au final... rien. La catastrophe annoncée, les belles paroles, l’impatience des X-Men et la tonalité grandiloquente donnée à cette première partie n’auront servi à rien puisque ce prélude n’en est pas réellement un. Il est sans rapport ou presque avec l’event qu’est Schism et ne constitue qu’un regard sur la difficulté de faire un choix dans une situation périlleuse. En un mot : décevant.

    Quant à l’event en lui-même, il est plutôt bancal. Il débute par une nouvelle course à l’armement provoquée avec une facilité déconcertante par Quentin Quire. Puis, une fois les Sentinelles mises hors d’état de nuire, le Club des damnés dirigé par Kade Kilgore attaque frontalement les X-Men pour être à nouveau défait. Puis, une super Sentinelle se dirige vers Utopia et menace d’en exterminer les derniers mutants. Ce n’est qu’à ce moment, dans les toutes dernières pages, que la scission entre Cyclope et Wolverine transparait. Faut-il faire combattre des enfants en présence d’un péril imminent ? Une question réglée à coup de griffes et de rayons lasers comme d’habitude... Puéril.

    Au final, chacun se quitte fâché et Wolverine s’en va rouvrir une école avec ses petits protégés. Ils ne se doutent probablement pas qu’ils y passeront le plus clair de leur temps à se battre contre diverses menaces, soit y faire l’exact inverse du souhait initial de Wolverine.

    sebastien01 Le 20/01/2019 à 00:39:07
    Batman & Robin Eternal - Tome 2 - Tome 2

    Suite et fin de cette série hebdomadaire dont la qualité, globalement moyenne, ne s’améliore pas dans cette seconde moitié (Batman & Robin Eternal 2015, #13-26).

    Dans l’ensemble, l’histoire continue d’égrainer ses micros révélations au compte-gouttes mais leur intérêt demeure très faible. Si le personnage de Maman reste intéressant jusqu’au bout dans son design, sa conduite et ses origines, les deux adolescentes au cœur de l’histoire sont, elles, grossièrement caractérisées (Cassandra Cain est une ado mutique surentrainée et Harper Row est une ado geek surentrainée). Le suspense manque également à l’appel, on ne compte plus les occasions où un membre de l’équipe est sur le point de mourir à la fin d’un épisode pour s’en sortir miraculeusement à l’épisode d’après (qui peut encore sérieusement croire qu’un personnage va mourir ?, ou que Batman est impliqué dans un meurtre ?). Et la fin est grotesque ; tous ces enfants qui crient Maman tels des zombies et, outre les Robin, cette multiplication des interventions de super-héros...

    Il y a cependant quelques bonnes scènes avec l’Epouvantail, Azrael ou l’Orphelin mais l’action l’emporte toujours sur la réflexion. C’est un comics de super-héros donc les personnages passent logiquement le plus clair de leur temps à se battre mais on a parfois le sentiment qu’il n’y a plus que cela pour tenir l’intrigue (se battre, se faire prendre, s’échapper et recommencer encore et encore). Toutefois, parmi les autres petits plaisirs de cette lecture, il y a le retour de Damian Wayne, des dessinateurs qui produisent un travail honorable – mais sans éclat, exception faite de Tony S. Daniel – et de jolies couvertures (notamment celles de David Finch).

    En résumé, une seconde saison d’Eternal, moitié moins longue que la première mais également moitié moins bonne.

    sebastien01 Le 20/01/2019 à 00:38:39
    Batman & Robin Eternal - Tome 1 - Tome 1

    Cette série fait office de seconde saison à Batman Eternal. On y retrouve en effet les mêmes scénaristes – Scott Snyder et James Tynion IV –, les mêmes impératifs de publication – une série hebdomadaire, de multiples dessinateurs dont le très bon Tony S. Daniel – et les mêmes codes : une machination tentaculaire nécessitant l’intervention de toute une galerie de personnages pour en venir à bout (Batman & Robin Eternal 2015, #1-12).

    L’intrigue se déroule chronologiquement après le combat de Batman contre le Joker (dans Batman: Endgame), le chevalier noir est donc en retrait et seulement présent lors des flash-back. D’une manière générale, il s’agit d’ailleurs plus d’une histoire de Robin que de Batman, tous répondent présents – Dick Grayson (Nightwing), Jason Todd (Red Hood), Tim Drake (Red Robin) et Stephanie Brown (Spoiler) – à l’exception notable, et temporaire, de Damian Wayne. Si l’on y ajoute Harper Row, une des dernières créations de Snyder, et un nouveau personnage énigmatique – Cassandra Cain –, cela donne une galerie de second rôles très voire trop importante. Il faut vraiment aimer entendre le point de vue de toute la Bat-family et passer des acrobaties de l’un à celles de l’autre pour apprécier cette histoire.

    Dans cette histoire justement, les Robin et leurs associés partent à la recherche de Maman (un drôle de nom pour un vilain mais en l’occurrence plutôt approprié), un adversaire dont la particularité est le conditionnement d’orphelins pour en faire des agents dormants (un peu à la manière du film Salt). Les révélations sont distillées au compte-gouttes, on traine parfois un peu en longueur et les cliffhangers sont souvent artificiels mais, malgré tout, on a vraiment envie de savoir de quelle manière Bruce Wayne pourrait être mêlé à ce trafic.

    A noter qu’il est préférable d’avoir lu au préalable les aventures respectives des différents Robin, période New52, pour en saisir toutes les références.

    sebastien01 Le 13/01/2019 à 13:15:14
    Uncanny X-Force - Tome 2 - La Saga de l'Ange Noir

    Dans ce deuxième Deluxe, une longue histoire sur la destinée d’Archangel, successeur de feu Apocalypse (Uncanny X-Force 2010, #11-19).

    Cette histoire, toujours scénarisée par Rick Remender, se divise en deux temps. Dans un premier temps, avec Mark Brooks au dessin, la X-Force est envoyée dans une autre dimension par le Fauve noir dans le but d’y récupérer une graine de vie destinée à sauver Archangel. Evidemment, rien ne s’y passe comme prévu et la X-Force affronte successivement les super-héros puis les Sentinelles et enfin les super-vilains de cette dimension avant de s’enfuir avec la graine de vie. Au final, cette première partie est essentiellement orientée action et donc peu intéressante.

    Dans un second temps, Archangel, le Fauve noir et les quatre cavaliers de l’apocalypse font équipe pour refaçonner le monde à l’aide de la graine de vie et du "Monde miniature". La X-Force se lance à l’attaque et débute alors une débauche d’action hyper violente. Jerome Opeña est de retour au dessin donc cette seconde partie est graphiquement sublime. Toutefois, le scénario s’appuie trop sur la violence permise sur ce titre ; amis ou ennemis, tout le monde se fait tôt ou tard découper, démembrer, décapiter ou tuer d’autre manière...
    Il y a certes quelques explications intéressantes sur le réensemencement, de bons personnages secondaires (Génocide, Iceberg) et un beau développement du trio amoureux Archangel / Psylocke / Fantomex mais j’attendais mieux d’une histoire initiée dès le début du run de Remender et étalée sur huit numéros. Conclusion : une légère déception.

    sebastien01 Le 13/01/2019 à 13:14:54
    Uncanny X-Force - Tome 1 - La Solution Apocalypse

    Un premier Deluxe sur le très bon run de Rick Remender, long d’une trentaine de numéros, pour cette nouvelle itération de la X-Force (Wolverine: Road to Hell 2010, #1 (III) et Uncanny X-Force 2010, #1-10).

    Après les événements de Schism, Wolverine quitte les X-Men, refonde l’école pour jeunes surdoués et rejoint la X-Force, une équipe de super-héros durs-à-cuire – et moralement ambigus – qui opèrent clandestinement pour protéger Utopia. Composée cette fois-ci de Wolverine, d’Angel, de Psylocke, de Fantomex et de Deadpool, ses missions sont plus violentes voire sanglantes qu’à l’accoutumée et la tonalité générale du titre est résolument adulte. A l’inverse de nombreux comics où les personnages se battent généralement sans se faire le moindre mal, cette série offre une autre vision du super-héros et s’en trouve très plaisante à lire.

    Dans la première intrigue, la X-Force affronte Apocalypse, un adversaire qui servira de fil rouge tout au long de la première moitié du run de Remender. Bien qu’il ne s’agisse encore que d’un enfant, ses quatre cavaliers de l’apocalypse (Guerre, Famine, Pestilence et Mort) sont très bien personnifiés et utilisés lors des inévitables affrontements. Et bien que l’on connaisse par avance l’immortalité de nos super-héros, leur mise en danger est intéressante du début à la fin. Quant au dessin de Jerome Opeña, il est tout simplement magnifique.

    Dans la seconde intrigue, la X-Force affronte des Deathlok, sortes de super-héros robotisés, venus du futur, devenus super-vilains et vivants dans un "Monde miniature"... Une idée poussive, fort mal expliquée, presque un prétexte à une succession d’affrontements.

    Les autres numéros sont des histoires indépendantes plus ou moins centrées sur un membre de l’équipe : Psylocke dézingue une bande de Reavers avant qu’ils ne parviennent à Utopia (avec, au dessin, le très bon Rafael Albuquerque) ; Angel devient Archangel pour sortir son équipe d’une mauvaise passe (avec, au dessin, Billy Tan, tout aussi bon) ; Wolverine assassine un vieux nazi ; et les méfaits d’Angel/Archangel menacent de sortir dans la presse. Bref, sans être d’un grand intérêt, ces courtes histoires n’en sont pas moins très plaisantes, notamment grâce à leur dessin.

    sebastien01 Le 06/01/2019 à 14:30:47
    Batman Metal - Tome 2 - Les Chevaliers noirs

    Dans ce deuxième volume, l’histoire principale n’avance que très peu, et pour cause, il n’y a au sommaire qu’un seul de ces numéros (Dark Nights: Metal #3). Le scénario continue de suivre un chemin alambiqué et, pour peu que l’on préfère Batman dans son costume de détective, les explications cosmiques/mystiques débitées ici passent difficilement. Aussi, quelle drôle d’idée que de créer un lien entre la résonnance des métaux précieux de Batman Metal et le rock... Sans doute un truc pour faire plaisir à l’amateur de métal qu’est Greg Capullo.

    L’intérêt de ce deuxième volume réside surtout dans la présentation des origines des sept Batmen maléfiques et leur arrivée sur Terre (Batman: The Red Death #1, Batman: The Murder Machine #1, Batman: The Dawnbreaker #1, Batman: The Drowned #1, Batman: The Merciless #1, Batman: The Devastator #1 et Batman: The Batman Who Laughs #1). Issues du multivers noir, ces versions perverties de Bruce Wayne ont toutes originellement voulues faire le bien avant d’être progressivement attirées du côté obscur. En ce sens, elles font penser à une phrase prononcée par Alfred dans le film Batman v Superman : "De la fureur, de la fièvre, un sentiment d'impuissance qui rend les hommes biens... cruels.". Respectivement combinés avec les pouvoirs de Flash, Cyborg, Green Lantern, Aquaman, Wonder Woman, Doomsday et le Joker, ces Batmen maléfiques – et au premier desquels le Batman-qui-rit – constituent de brillantes idées, qui plus amenées avec simplicité. On attend avec impatience leur confrontation avec la Justice League !

    Le dernier numéro au sommaire de ce deuxième volume (Batman: Lost #1) est un voyage dans le multivers et décrit la rencontre entre Batman et Barbatos, l’adversaire au cœur de Batman Metal. Sans être particulièrement complexe, il est tout de même recommandé d’avoir de bons souvenirs des run de Grant Morrison et de Scott Snyder sur Batman pour pleinement l’apprécier.

    sebastien01 Le 06/01/2019 à 14:30:23
    Batman Metal - Tome 1 - La Forge

    Avec Batman Metal, Scott Snyder retrouve Greg Capullo avec lequel il a collaboré durant cinq ans, entre 2011 et 2016, sur la série régulière Batman. Malheureusement, déjà habitué aux concepts lourdingues et aux explications verbeuses, Snyder en fait ici des tonnes pour justifier l’idée à la base de son scénario.

    La première partie est un double prologue (Dark Days: The Forge #1 et Dark Days: The Casting #1). Narré par un Hawkman grandiloquent, ce prologue cherche à nous faire croire qu’une menace plane depuis toujours sur l’univers et que Batman est depuis longtemps sur l’affaire. Mais à trop convoquer l’histoire de DC Comics et y multiplier les références (son cher Duke Thomas, les Immortal Men, Plastic Man, l’Anti-Monitor, les reliques, les épées etc.), l’ensemble en devient indigeste. N’y avait-il pas moyen de faire plus simple ? Et que fait le Joker enfermé dans la Batcave ? Heureusement, Jim Lee est présent au dessin sur quelques planches et c’est magnifique.

    L’histoire débute véritablement dans la deuxième partie (Dark Nights: Metal #1-2). Après une introduction ridicule de la Justice League façon Power Rangers, puis quelques nouvelles références que seuls les Bac+8 en comics comprendront, la ligue découvre l’existence d’un multivers noir tout bêtement en retournant une carte du multivers de Grant Morrison. Dans l’instant qui suit, et après la dose d’action réglementaire et quelques auto-références de Snyder autour des métaux précieux et de sa chère Cour des hiboux, nous découvrons enfin ces sept nouveaux chevaliers noirs maléfiques. Puisque tout l’intérêt de cette série-évènement réside dans ces versions alternatives de Batman, il aurait mieux valu aller au but et ne pas nous gonfler avec une pseudo continuité savante... Comme précédemment, le dessin de Greg Capullo est au top et rappelle fort agréablement un passé pas si lointain.

    Le dernier volet est composé de quatre ties-in – la "Résistance de Gotham" – qui vont modestement apporter leur pierre au récit principal (Teen Titans #12, Nightwing #29, Suicide Squad #26 et Green Arrow #32). Sans être indispensables, ces ties-in permettent de donner un rôle à d’autres super-héros que la seule Justice League mais surtout de faire connaissance avec le Batman-qui-rit. Ce Batman jokerisé et ses Robin enchainés est un vilain au style incroyablement réussi, peut-être le meilleur élément de Batman Metal.

    sebastien01 Le 03/01/2019 à 08:15:11

    Un petit crossover sympathique entre les deux Spider-Man issus pour l’un de l’univers classique et pour l’autre de l’univers Ultimate (Spider-Men 2012, #1-5).

    C’est l’histoire d’un aller-retour dans l’univers Marvel, d’une rencontre aussi improbable que fugace, entre Peter Parker et Miles Morales. L’intrigue en elle-même est secondaire, voire sans intérêt ; en d’autres occasions, elle constituerait un sérieux bémol mais elle est ici permise tant il y a de choses à raconter avec ces deux personnages qui ne sont pas sensés coexister. Le Peter Parker de l’univers Ultimate est en effet mort depuis presque un an et Miles Morales en est devenu le nouveau Spider-Man. La surprise est donc totale pour chacun d’entre eux et l’intrigue se concentre sur cet aspect.

    Scénarisé par Brian M. Bendis et illustré par Sara Pichelli – un duo alors aux manettes de la série Ultimate Comics Spider-Man –, cette mini-série est donc très plaisante à lire. Et bien que le scénario tienne de l’anecdote et n’ait de conséquences au-delà de cette rencontre-évènement, ce crossover montre bien qu’il n’est pas toujours nécessaire d’adopter un ton sombre et grave et d’en faire des tonnes pour arriver à un bon résultat.

    Un comics à réserver toutefois aux lecteurs assidus des aventures de Spider-Man version Ultimates pour en saisir pleinement le contexte.

    sebastien01 Le 30/12/2018 à 00:08:40

    A l’issue du run en deux parties de Paul Cornell sur Wolverine, ce dernier perd son facteur auto-guérisseur et devient donc une cible de choix pour ses ennemis (Death of Wolverine 2014, #1-4 et Death of Wolverine: Life After Logan 2014, #1).

    Dans cette mini-série de Charles Soule et Steve McNiven, Wolverine part à la recherche de celui qui le traque. On assiste à une montée graduelle du niveau de ses adversaires, quelques rencontres avec des figures connues, puis, très rapidement, arrive l’explication finale.

    Les super-héros sont toujours plus intéressants lorsqu’ils sont exposés à une de leurs faiblesses et Wolverine n’en est donc que plus intéressant, voire plus humain, sans son facteur auto-guérisseur. Toutefois, il ne devient pas pour autant manchot et les quelques réflexions sur sa vie passée et présente sont rapidement évacuées pour laisser place à la dose d’action réglementaire. Quant à sa mort en elle-même, elle a le mérite d’être originale et d’être amenée avec une belle dramaturgie mais on aurait aimé en savoir plus sur la suite.

    La faute à Panini qui s’en tient uniquement aux quatre épisodes principaux – plus un tie-in sans grand intérêt – alors qu’il existe une bonne dizaine d’épisodes post mortem (notamment issus des mini-séries "The Logan Legacy" et "The Weapon X Program") qui auraient permis de gonfler le sommaire de ce bien maigre Deluxe.

    sebastien01 Le 30/12/2018 à 00:08:02

    Une sélection de trois courts récits, hors continuité et indépendants les uns des autres, par trois auteurs de talent où Wolverine se montre sous son jour le plus sauvage (Savage Wolverine 2013, #1-5 et #12-17).

    La première histoire, par Frank Cho, voit Wolverine débarquer en Terre sauvage tel un météore. En compagnie de Shanna, une "jungle girl" en bikini, ils vont affronter des hommes de Néandertal, des dinosaures et d’autres bêtes sauvages sans discontinuer sur cinq épisodes. L’intervention d’Amadeus Cho apporte certes un peu d’intérêt et d’humour à l’ensemble mais cela ne suffit pas à faire de cette histoire une réussite. Le mystère entourant l’île sur laquelle ils se trouvent est très banal et l’histoire n’est au final qu’un prétexte bien trop facile destiné à illustrer des femmes opportunément peu couvertes et beaucoup d’affrontements toutes griffes sorties.

    La deuxième histoire, par Phil Jimenez, traite du braconnage et du trafic d’ivoire. L’histoire est touchante – d’autant plus que le sujet est malheureusement toujours d’actualité – et très joliment illustrée et l’implication de Wolverine est bien pensée. Ses commentaires sur la chasse et sur sa relation avec le règne animal sonnent justes (il est d’ordinaire un féroce chasseur). Dommage que la justification de son adversaire soit aussi peu subtile, mais cela ne suffit pas à gâcher une belle histoire.

    La troisième et dernière histoire, par Richard Isanove, place Wolverine au milieu des années 30, de la prohibition et des gangsters armés de mitraillettes Thompson. Wolverine doit protéger une famille d’un truand français et de son terrible homme de main. Logan y adopte ici un rôle moins super-héroïque qu’à l’accoutumée, plus dans le genre de l’ami que l’on appelle lorsqu’il faut régler son compte à quelqu’un.

    Tous les épisodes de la série Savage Wolverine ne sont pas réunis ici mais, pour les amateurs, deux autres épisodes figurent au programme du Deluxe "Wolverine/Spider-Man - Chaud devant".

    sebastien01 Le 27/12/2018 à 00:14:55

    Ce troisième et dernier volume regroupe des histoires courtes autour d’Hellboy Junior et d’autres nullités diverses et variées (Hellboy Halloween Special 1997, #1, Hellboy Junior 1999, #1-2 et Hellboy: Pancakes).

    A l’instar des deux premiers volumes, il s’agit une nouvelle fois de regrouper une quinzaine d’histoires courtes majoritairement scénarisées par Bill Wray et illustrées par divers auteurs. Ces histoires sont toutes sensées avoir un lien avec le jeune Hellboy, voire bébé Hellboy, mais, pour bon nombre d’entre elles, on peine à y voir autre chose qu’un gros délire halluciné. Caca, pipi, vomi, sexe, drogue, violence, Hitler, tout y passe ; et, pour ne pas être insultant, l’humour est à peine digne d’un benêt...
    Pour sauver l’honneur, il y a heureusement quatre bonnes histoires. Ecrites et dessinées par Mike Mignola, elles sont fort logiquement d’un bien meilleur standing et mêmes divertissantes à lire. Bien qu’il ne s’agisse évidemment pas pour autant du meilleur travail de sa carrière, il faut croire qu’il n’y a que Mignola pour écrire correctement une histoire d’Hellboy.

    Comment une telle idiotie a-t-elle pu être validée ? Quel amoureux d’Hellboy achèterait ce livre ? Même des rejetons de la BD franco-belge tels que Gastoon ou Kid Lucky valent mieux que ça. A fuir.

    sebastien01 Le 27/12/2018 à 00:14:26

    Ce deuxième volume regroupe les douze dernières courtes histoires d’Hellboy par leurs multiples auteurs (Hellboy: Weird Tales 2003, #5-8).

    Le principe de ces "Histoires bizarres" reste inchangé, l’ensemble est hétérogène, correct mais loin d’être indispensable même pour les fans du démon cornu. A l’instar du tome 1, certaines d’entre elles sont plus réussies que d’autres, notamment celles avec une pointe de psychologie ou de sentiment que l’on retrouve rarement dans la série originale. Au top, cette histoire d’Hellboy pilote de P-40 par Tommy Lee Edwards et Don Cameron ; au flop, cette histoire avec Roger du B.P.R.D. poursuivant des fanatiques de death metal par Evan Dorkin.
    A noter que l’histoire courte "Lobster Johnson: Action Detective Adventure" par John Cassaday a été oubliée, que ce soit dans le tome 1 ou ce tome 2.

    Côté édition, si les illustrations, pin-up et crayonnés font toujours plaisir, il aurait été utile de rajouter une page de transition entre chaque histoire pour atténuer le sentiment de passer du coq à l’âne. Et si Mike Mignola est crédité en couverture, il ne signe cependant le scénario ou le dessin d’aucune des histoires.

    sebastien01 Le 27/12/2018 à 00:13:54

    Ce premier volume regroupe treize courtes histoires de 6 à 12 planches autour d’Hellboy et/ou de son univers fantastique (Hellboy: Weird Tales 2003, #1-4).

    L’idée des "Histoires bizarres" était à la fois d’offrir à une multitude d’auteurs la possibilité d’écrire et/ou d’illustrer une histoire du démon cornu mais aussi, plus prosaïquement, pour l’éditeur de continuer à publier des comics sur ce personnage pendant que Mike Mignola était occupé sur le tournage du premier film Hellboy réalisé par Guillermo del Toro.
    S’il en ressort évidemment une grande hétérogénéité de scénarii et de dessins, le résultat est dans l’ensemble plutôt correct. On sent cependant qu’il y a des auteurs qui ont tout compris de l’univers d’Hellboy et se sont investis dans leur travail même le temps d’une courte histoire sur quelques planches ("Mort-né" de Matt Hollingsworth et Alex Maleev) ; tandis que d’autres ont clairement décidé de faire n’importe quoi (à l’instar de Bob Fingerman et de son histoire d’Hellboy à la machine à café).

    Enfin, il y a quelques courtes histoires dans lesquelles Hellboy est absent ou en retrait et elles sont paradoxalement parmi les plus intéressantes. Et comme souvent chez Delcourt, le livre se conclut par quelques illustrations et crayonnés forts sympathiques.

    sebastien01 Le 23/12/2018 à 00:11:01

    Huit ans après la première, une seconde saison des jeunes Vengeurs narre de nouveau les difficultés à conjuguer les affres de l’adolescence avec les aventures super-héroïques (Marvel Now! Point One 2012, #1 (IV) et Young Avengers 2013, #1-15).

    L’équipe des jeunes Vengeurs a évolué depuis la précédente itération : si Wiccan (ex-Asgardien), Hulkling et Œil-de-faucon féminin sont toujours présents, les rejoignent aujourd’hui le jeune Loki, Marvel Boy, Miss America et Prodigy. Mais le changement le plus important réside dans le traitement des personnages par Kieron Gillen qui promeut une représentativité des minorités à marche forcée :
    - en 2005, Billy et Teddy étaient amis et leur homosexualité un quiproquo ; en 2013, ils sont amants.
    - en 2005, Patriot n’était que le petit-fils d’un super-héros noir ; en 2013, Prodigy est en plus bisexuel.
    - en 2005, il n’y avait pas d’autre personnage issu de la diversité ; en 2013, Miss America est hispanique et lesbienne.

    Aussi, l’histoire s’attache beaucoup plus aux hésitations sentimentales, aux répliques puériles, aux rapports des jeunes avec le smartphone ou au style de ces adolescents. L’intrigue en deviendrait presque secondaire par rapport à la vie du groupe. Il faut dire qu’outre les sauts dans le multivers, le scénario tourne autour d’un adversaire étrange se faisant appeler Maman (la mère de Wiccan) dont le pouvoir est de déformer la réalité avec un traitement graphique très bizarre. Bref, en tout point la série est très loin des standards super-héroïques bourrés de testostérone.

    A noter qu’à la différence de bien des séries, il n’y a pas ici d’histoires qui se succèdent mais un tout homogène en 15 épisodes. La partie graphique est en effet majoritairement assurée par Jamie McKelvie qui, en dépit de jolies trouvailles dans la mise en page, a un style beaucoup trop lisse et informatisé. Les autres dessinateurs, bien meilleurs, n’interviendront que sur les deux derniers épisodes.

    sebastien01 Le 23/12/2018 à 00:10:26

    Une première saison des jeunes Vengeurs, par Allan Heinberg, qui alterne entre la vie quotidienne d’adolescents et la dose d’action super-héroïque réglementaire (Young Avengers 2005, #1-12 et Young Avengers Special 2006, #1).

    Quatre jeunes garçons décident de former le pendant adolescent des Vengeurs et de sauver le monde comme leurs ainés. Ainsi, on retrouve dans ce groupe Asgardien (ou Thor junior), Hulkling (ou Hulk junior), Iron Lad (ou Iron Man junior) et Patriot (ou Captain America junior) ; un groupe auquel viennent se greffer par la suite deux filles histoire de faire bonne figure et nouer quelques relations amoureuses (Kate Bishop aka. "Œil-de-faucon" féminin et Cassie Lang aka. "Ant-Girl"). Leurs super-pouvoirs ne sont pas à une copie parfaite de ceux de leurs ainés et leurs histoires personnelles respectives s’en détachent au fil des épisodes mais on sent bien une certaine filiation pour ne pas perdre les lecteurs habituels de comics.
    Ce sont d’ailleurs ces aspects relatifs à leur origine, à leurs états d’âme et à leurs problèmes d’ados – l’école, les parents, les premiers amours – et l’évolution de leur relation avec les vrais Vengeurs qui donne son intérêt à l’intrigue. Ca et suivre Jessica Jones en journaliste au Daily Bugle (quoiqu’il faille lire "The Pulse" en parallèle pour en saisir tous les enjeux).

    Le reste, c'est-à-dire les hésitations sur le choix de leur blase et le passage obligé par ces habituels affrontements entre super-héros, est d’un ennui profond. Mention spéciale aux origines abracadabrantesques de Hulkling qui débouchent sur un dernier affrontement ridicule entre les Skrulls et les Krees... Ou l’art de conclure une série de la pire des manières.

    Jim Cheung assure l’essentiel de la partie graphique et c’est très bon ; les autres dessinateurs n’interviennent qu’à tour de rôle sur l’épisode "Young Avengers Special".

    sebastien01 Le 20/12/2018 à 08:02:22

    Le pitch de l’event de l’été 2012 ? Le Phénix est de retour et les Vengeurs et les X-Men s’opposent quand à la réponse à y apporter (Point One 2012, #1 (II) et Avengers vs. X-Men 2012, #0-12).

    Le Phénix se rapproche de la Terre et, après Jean Grey, il vise une élève de l’école de Wolverine : Hope Summers. Tandis que les Vengeurs y voient une menace pour l’humanité, les X-Men – à l’exception notable de Wolverine – y voient le salut des mutants, la discussion tourne court et les deux camps commencent alors à s’affronter. Lorsqu’enfin le Phénix arrive, Hope Summers ne se sent pas prête à l’accepter, le Phénix est alors divisé en cinq par Iron Man, il prend possession de Cyclope, d’Emma Frost, du Colosse, de Namor et d’Illyana et les affrontements reprennent de plus belle contre ces cinq Phénix.
    Fort logiquement vu le titre de l’album, on lit cette histoire principalement pour voir ces équipes s’affronter, toutefois cela s’opère sans grands dommages des deux côtés tel un spectacle de catch. Et à vrai dire les moments les plus intéressants sont les instants de faiblesse des super-héros ou des mutants, leurs remords quant à la violence déployée ou les petites piques qu’ils s’envoient à la figure. D’une manière générale, bien que l’histoire se veuille très ambitieuse, le combat dure trop longtemps (12 épisodes tout de même...) et ne se résout finalement pas autrement qu’à coups de poings.
    Aussi, crossover oblige, il faut accepter par moments de sauter d’une scène à une autre et/ou de manquer d’explication ou alors lire à la suite le second Deluxe "Avengers vs. X-Men : Conséquences".

    Multi-scénarisé (Bendis, Aaron, Brubaker, Hickman, Fraction), cet event est également le fruit de plusieurs dessinateurs. Si l’on débute avec John Romita Jr. dont le style si reconnaissable manque un peu de finesse, on poursuit avec Adam Kubert et surtout Olivier Coipel pour un rendu magnifique.

    sebastien01 Le 16/12/2018 à 00:06:32
    Thor (Marvel Deluxe) - Tome 2 - Victoire

    Suite des aventures de Thor par J. M. Straczynski avec le retour au premier plan de Loki, du moins le Loki féminin post-Ragnarök (Thor 2007, #9-12, Thor 1966, #600-603, Thor: Giant-Size Finale 2010, #1, et Thor: Annual 2009, #1).

    Dans la première partie, on continue de suivre les relations tintées d’humour entre Asgardiens et Texans (notamment Kelda et Bill), puis Balder, le demi-frère de Thor, devient prince tandis que Loki complote comme à son habitude. Il ne se passe grand-chose au final, il s’agit plus de mettre en place une situation qui culminera avec le relaunch. A noter tout de même un joli numéro post-Civil War avec l’esprit de Captain America.
    Le relaunch justement voit Thor combattre et tuer Bor, son grand-père devenu fou ; crime pour lequel il est rapidement banni d’Asgard laissant le trône à son demi-frère Balder. Sous l’influence de Loki, celui-ci fait déménager les Asgardiens au royaume de Latvérie où, évidemment, Loki et Fatalis vont poursuivre leur complot sans grande originalité...

    Suivent deux numéros spéciaux. Le premier fait directement suite à l’histoire précédente : "Full Circle" raconte la fin de Bill – le Texan amoureux de Kelda – ainsi que la première attaque fomentée par Loki et Fatalis qui amènera le Dr. Blake à l’hôpital. Le second, "The Hand of Grog", n’est qu’un affrontement dénué d’intérêt entre Thor et quatre méchantes bébêtes égyptiennes.

    Au dessin, Olivier Coipel, toujours très bon, poursuit jusqu’au relaunch puis laisse sa place à Marko Djurdjevic. Ce dernier est un chouilla en-deçà du premier mais cela reste tout de même très beau.

    sebastien01 Le 16/12/2018 à 00:05:49
    Thor (Marvel Deluxe) - Tome 1 - Renaissance

    Début d’un nouveau cycle pour Thor avec J. M. Straczynski au scénario après les événements de Ragnarök ayant conduits à la disparition du peuple d’Asgard (Thor 2007, #1-8, Thor: God-Size Special 2009, #1 et Thor: The Trial of Thor 2009, #1).

    Après un petit moment d’introspection avec le Dr. Donald Blake – son alter-ego humain –, Thor décide de planter Asgard dans un coin paumé de l’Oklahoma et de trouver parmi la population locale des gens dignes de repeupler sa cité. Suivre les interactions du dieu nordique avec les locaux ou le Dr. Blake en Afrique avec Médecins sans frontières est assez intéressant, du moins l’aspect plus humain qu’à l’accoutumé. Mais lorsque Thor décide d’accélérer la cadence pour retrouver son peuple, l’histoire reprend des proportions épiques lourdingues. Il s’épuise, prend du repos et, dans ses songes, revoit Odin, son père, et son dernier combat contre Surtur ; une seconde partie de l’histoire bien plus bourrine donc.

    Les deux numéros spéciaux à suivre sont également très dispensables. Dans le premier ("The Death and Life of Skurge the Executioner"), on découvre la légende de Skurge, un héros nordique ayant la drôle d’idée – et totalement anachronique – de se battre avec un fusil d’assaut ; et dans le second ("The Trial of Thor"), Thor est à tort accusé de meurtre à cause d’un imitateur.

    Si le dessin d’Olivier Coipel est aujourd’hui magnifique, il était déjà en 2007 très très bon. Par contre, avec sa mâchoire carrée et sa face aplatie, le visage de Thor est bien peu avenant et lui donne un air idiot.

    sebastien01 Le 09/12/2018 à 00:26:05
    The new Avengers (2015) - Tome 2 - New Avengers vs Dark Avengers

    Dans ce deuxième Deluxe, la suite du relaunch des nouveaux Vengeurs par un Brian M. Bendis visiblement à court d’idées nouvelles (The New Avengers 2010, #14-23).

    Les trois premiers épisodes sont des ties-in au crossover Fear itself. Oiseau moqueur, Ecureuillette puis tous les autres membres de l’équipe des nouveaux Vengeurs se livrent à l’exercice de la confession face caméra. Et l’espace d’un instant ces personnages gagnent un peu en épaisseur et en psychologie. Toutefois, l’exercice est contrarié par ce choix ridicule d’adosser ces confessions aux récents souvenirs de combats menés contre des robots nazis géants... Des robots nazis géants dans le ciel de New York ? Sur ce coup, même un enfant écrirait un scénario plus crédible que Bendis !

    Dans la seconde histoire, Norman Osborn (ex-H.A.M.M.E.R.) s’est échappé et rêve à nouveau de détruire les Vengeurs (à nouveau, quelle originalité...),. Il monte alors sa propre équipe de super-vilains ; une équipe de seconde zone aux caractéristiques comparables à celles des super-héros qu’il compte affronter (l’idée – simpliste – étant par exemple de répondre à Spider-Man par son alter-ego à six bras ; ou à Œil-de-faucon par son délinquent de frère également tireur d’élite). L’histoire a pour titre "New Avengers vs. Dark Avengers" et se résume donc littéralement à une succession d’affrontements sans une once de réflexion ; même les cliffhangers sont lourdingues.

    Heureusement, il reste le dessin tout à fait honorable de Mike Deodato Jr., à l’œuvre sur la majorité de ces épisodes, pour sauver la lecture de ces bien piètres aventures des nouveaux Vengeurs.

    sebastien01 Le 09/12/2018 à 00:25:39
    The new Avengers (2015) - Tome 1 - Possession

    En 2010, après les événements du crossover Siege, débute une période appelée l’"Age des Héros" et la série New Avengers est alors relancée avec aux manettes la même équipe artistique composée de Brian M. Bendis et Stuart Immonen (The New Avengers 2010, #1-13).

    L’équipe des nouveaux Vengeurs évolue sensiblement depuis leur dernière itération, ils emménagent au manoir des vrais Vengeurs, acceptent d’être rémunérés et on suit la petite vie de famille de Luke Cage et Jessica Jones. Mais finalement, le gros de l’histoire est ailleurs. On débute par une intrigue au cœur de laquelle se trouvent Docteur Strange, Docteur Vaudou, Daniel Drumm et Daimon Hellstrom, la fine fleur des héros mystiques donc (et pour bien saisir leurs interactions, il est probablement nécessaire de lire leurs récits respectifs en amont de ce premier Deluxe). Avec leur aide, les nouveaux Vengeurs doivent à nouveau sauver le monde... Fort peu subtile, l’intrigue est également entièrement tournée vers cet aspect mystique assez rebutant. Pas la meilleure entrée en matière.

    La seconde histoire mêle le passé et le présent. Dans les années 60, Nick Fury monte une équipe de Vengeurs pour traquer les derniers nazis (quelle originalité une fois de plus...), tandis que de nos jours, les nouveaux Vengeurs affrontent Supéria en quête du même artefact que les nazis précédemment cités. Le tout avec en toile de fond, la question de la repentance de Victoria Hand (ex-H.A.M.M.E.R.). A nouveau, le scénario affiche plus de castagne que de réflexion, chose somme toute normale pour un comics sur une équipe B sans autre ambition que de constituer un divertissement basique.
    Mais le plus gros bémol de cette seconde histoire est à mettre à la charge de son dessin. Si Mike Deodato Jr. s’en sort très correctement sur les séquences dans le présent, son partenaire – Howard Chaykin – qui se charge des flash-backs, dessine des mâchoires si exagérément carrées que l’on finit par ne plus rien voir d’autre que ce défaut.

    sebastien01 Le 06/12/2018 à 08:05:45
    James Bond (Delcourt) - Tome 4 - Kill Chain

    Seconde aventure de l’espion britannique scénarisée par Andy Diggle, malheureusement dans la lignée de la précédente (James Bond: Kill Chain 2017, #1-6).

    Si le cadre de l’histoire est ici un petit peu plus réaliste, du moins plus actuel, que celui du tome précédent (le repli sur soi des États-Unis, les dissensions au sein de l’OTAN, les velléités russes en Europe), au final le scénario ne peut s’empêcher de tomber dans l’exagération et perd toute crédibilité (les néo-nazis, les assassinats dans tous les sens, les attaques de drones, le vol d’un A400M). Et le volet infiltration – que l’on doit retrouver dans toute bonne histoire d’espionnage – a majestueusement été oublié, James Bond se contente d’être une brute, un assassin en costard-cravate... Le scénariste sait-il seulement ce qu’est l’espionnage ? Ou le fantasme-t-il ?

    A noter également, une séquence horriblement clichée où James Bond, aux mains de l’ennemi, parvient miraculeusement à s’échapper juste après que son adversaire ait prit le temps de lui livrer tous les détails du complot. Dans ce livre, tout le monde meurt d’un claquement de doigt, sauf James Bond... Et comble de l’originalité, il y a encore une femme fatale.

    Sinon, Luca Casalanguida a un bon coup de crayon mais, dans le même style très encré, Michael Lark fait bien mieux. Il n’est pas non plus vraiment aidé par son coloriste qui se contente souvent d’aplats.

    sebastien01 Le 06/12/2018 à 08:05:12
    James Bond (Delcourt) - Tome 3 - Hammerhead

    Après Warren Ellis, un autre scénariste britannique – Andy Diggle – imagine de nouvelles aventures pour le célèbre espion (James Bond: Hammerhead 2016, #1-6).

    Et malheureusement, dans cette première aventure, il y accumule les clichés tout droit sortis des films avec Pierce Brosnan (le vol d’une arme nucléaire, la femme fatale, la voiture pleine de gadgets, le sous-marin). Où sont l’originalité et le réalisme ? On les a vu et revu ces films, ils ont pu être très divertissants à une époque mais ils n’ont plus de sens au XXIe siècle ; le monde change, les scénarii d’espionnage devraient en faire autant...
    Il y a bien un canon électrique pour faire moderne (quoiqu’on le retrouve dans tous les jeux vidéos désormais) et la guerre au Yémen pour coller avec l’actualité mais il n’en demeure pas moins que le scénario est globalement très pauvre et caricatural.

    Quant au dessin de Luca Casalanguida, il a certes un peu plus de personnalité que celui de Jason Masters dans les tomes 1 et 2 mais il mériterait d’être plus travaillé par moments.

    sebastien01 Le 02/12/2018 à 00:08:48
    The invincible Iron Man (Marvel Deluxe) - Tome 3 - Stark Résistance

    Dans ce troisième Deluxe, les conséquences du combat avec Norman Osborn se font encore sentir. Partiellement amnésique et ruiné, Tony Stark décide de reconstruire son empire mais cette fois-ci sur des bases différentes (The Invincible Iron Man 2008, #25-33).

    Sorti du coma, Tony Stark en a oublié ses souvenirs les plus récents et découvre qu’il est ruiné. En homme nouveau, il décide de reconstruire son empire depuis zéro, crée sa start-up "Stark Résistance" et d’orienter ses recherches non plus vers l’armement mais vers l’énergie. Et en bon américain, et probablement inspiré par Tesla, il commence par une voiture équipée de ses fameux répulseurs. Voilà pour la belle histoire.
    Mais dans le même temps, Hammer Industries – qui partage des liens avec Ezekiel Stane rencontré précédemment – cherche à empêcher le retour de Stark et à imposer au marché sa nouvelle armure de combat : Detroit Steel.

    Bien que le fond de l’histoire ne soit pas particulièrement subtile (les armes c’est le mal, l’énergie verte c’est le bien...), il reste intéressant de voir Stark changer de philosophie et se lancer dans un nouveau projet. Dommage cependant d’avoir lié ce projet à Detroit Steel, cette armure de combat ridiculement hypertrophiée, et ses missiles contrôlés via un jeu vidéo sur smartphone. Cela diminue grandement la qualité générale du scénario et nous renvoie une fois de plus au classique combat final armure contre armure... et cette fois-ci complétement avorté !

    C’était la fin de la première moitié du run de Matt Fraction et Salvador Larroca, qui redémarre ensuite au numéro 500.

    sebastien01 Le 02/12/2018 à 00:08:23

    Suite et fin dans ce deuxième Deluxe de la traque de Tony Stark par Norman Osborn et premières conséquences à surmonter (The Invincible Iron Man 2008, #15-24).

    La traque de Tony Stark se poursuit, laissant encore une fois la part belle de cette aventure aux personnages féminins (Pepper Pots, Maria Hill, la Veuve noire). On voyage – New York, Russie, Afghanistan, Dubaï – et il est toujours plaisant de voir Iron Man malmené, moins prétentieux, mais celui-ci a décidemment bien trop de chance. Quand il est sur le point d’être assassiné, l’assassin hésite et se révèle être son ex (Madame Masque) ; quand des enfants afghans le tiennent en joue, ils sont en fait fan de lui ; et quand Norman Osborn s’apprête enfin à en finir dans un dernier mano a mano, les caméras de télévision arrivent au dernier moment pour lui sauver la mise...

    Dans l’histoire suivant, à la suite du précédent affrontement, Tony Stark se retrouve dans le coma. Ses amis essayent de l’en sortir grâce aux instructions qu’il a laissé mais in fine il lui revient de se sauver lui-même (avec l’aide de Dr. Strange toutefois). Si Norman Osborn, Madame Masque et Fantôme continuent d’œuvrer pour éliminer Stark, l’intrigue est beaucoup plus intime est centrée sur la personnalité de Stark qu’à l’accoutumée. Une respiration avant de repartir pour quelque chose de plus bourrin.

    Toujours dessiné par Salvador Larroca et donc toujours beaucoup de mal avec ses visages hyperréalistes.

    sebastien01 Le 02/12/2018 à 00:07:52
    The invincible Iron Man (Marvel Deluxe) - Tome 1 - Dans la ligne de mire

    Début du très long run sur Iron Man par Matt Fraction et Salvador Larroca qui s’étalera sur près de 50 numéros entre 2008 et 2012 (The Invincible Iron Man 2008, #1-14).

    Dans un scénario qui rappelle celui du film Iron Man 3 sorti en 2013 – le Mandarin arrivera plus tard –, la première intrigue débute comme une histoire de terrorisme technologique pour finir par une vengeance personnelle d’Ezekiel Stane contre Tony Stark. L’intrigue progresse à un rythme modéré, on découvre autant Iron Man que son adversaire et on commence à s’intéresser à Pepper Potts et à sa peur du transhumanisme. Le seul bémol finalement c’est d’avoir conclut par le trop classique affrontement armure contre armure, il y aurait eu plus original à imaginer.

    Après un intermède façon team-up entre Iron Man et Spider-Man, la seconde histoire est estampillée "Dark Reign", du nom de la période qui a suivi l’event Secret Invasion. On y suit Tony Stark banni de sa propre entreprise, dépossédé de ses armures – enfin il lui en reste toujours quelques-unes – et recherché par H.A.M.M.E.R., l’agence remplaçant temporairement le S.H.I.E.L.D. sous la coupe de Norman Osborn. Il est assez intéressant de voir Iron Man dans une position inconfortable et les rôles de premier plan laissés à Pepper Potts et Maria Hill amènent un peu de fraicheur. Par contre, on aurait pu se passer de ces combats inutiles successifs (contre War Machine, Namor ou le Contrôleur...).

    Un mot sur le dessin : Salvador Larroca a un style hyperréaliste à un point tel que cela en devient perturbant, notamment sur les visages ; de plus, la colorisation abuse des effets de reflets et les visages virent souvent au marron orangé comme si tous les personnages avaient forcé sur les séances d’UV...

    sebastien01 Le 29/11/2018 à 19:20:15
    Hellboy & B.P.R.D. - Tome 3 - 1954

    Et une troisième année – de bien meilleure qualité – au sein du B.P.R.D. pour notre jeune démon (Hellboy and the B.P.R.D.: 1954 - 2016, #1-5 et Free Comic Book Day 2016 "The Mirror").

    Comme dans le tome précédent, il s’agit à nouveau d’une succession d’histoires courtes à la différence près que leur qualité scénaristique est légèrement supérieure à celle du T2.

    Malheureusement, on débute avec une grosse bébête et encore des nazis... Des nazis qui passent leur temps à nous expliquer en détail leur plan pour dominer le monde avant qu’Hellboy ne règle l’affaire d’un coup de poing. Stupide... L’histoire suivante est un huis-clos au sein d’une famille américaine, une histoire plus intime aussi et magnifiquement illustrée par Patric Reynolds. La troisième est une virée en Chine communiste où l’on en apprend un peu plus sur le passé de l’agent Xiang ; le dessin légèrement cartoony de Brian Churilla est étonnant sur une histoire qui se veut sérieuse mais finalement agréable à la lecture. Et pour finir une mini-histoire sans grand intérêt de Mignola et Corben dans un village français.

    D’une manière générale, dans chacune de ces aventures et année après année, Hellboy reste cantonné à son rôle de bourrin nigaud. Dommage de n’observer aucune évolution chez lui au bout de trois tomes.

    sebastien01 Le 29/11/2018 à 19:19:54
    Hellboy & B.P.R.D. - Tome 2 - 1953

    Deuxième année au sein du B.P.R.D. pour notre jeune démon (Hellboy and the B.P.R.D.: 1953 - 2015, #1-5 et Hellboy Winter Special 2016 "Wandering Souls").

    Contrairement au tome précédent, celui-ci contient six histoires courtes autour d’Hellboy et de son équipe au B.P.R.D.. Forcément, la résolution de ces intrigues en un ou deux épisode(s) est très rapide et l’on a le sentiment de passer bien trop rapidement d’un fantôme par-ci à une créature hideuse par-là sans véritable développement du démon ou de l’équipe sur le long terme. Tout juste le professeur Bruttenholm et l’agent Xiang gagnent-ils un peu en épaisseur et l’on sent un nouvel ennemi se préparer dans l’ombre, mais cela est très insuffisant pour en faire un bon tome.

    Aussi, qui dit plusieurs histoires, dit plusieurs artistes qui se succèdent au dessin. Et à l’instar des scénarii, il ne ressort rien de très original de leurs illustrations, juste du comics classique dont Dave Stewart assure a minima une colorisation homogène. Ce qui est d’ailleurs fort dommage au vu des jolis crayonnés de Paolo Rivera présents en fin d’ouvrage.

    sebastien01 Le 29/11/2018 à 19:19:28
    Hellboy & B.P.R.D. - Tome 1 - 1952

    Il existe de multiples séries, mini-séries et autres one-shots autour d’Hellboy et de son univers fantastique ; celle-ci est toujours en cours et raconte les premiers pas du jeune démon au sein du B.P.R.D. (Hellboy and the B.P.R.D.: 1952 - 2014, #1-5).

    Envoyé au Brésil avec une petite équipe d’agents du B.P.R.D. pour enquêter sur une série de meurtres, Hellboy se montre plutôt en retrait dans cette première aventure. Il se contente d’envoyer ses petites remarques sarcastiques et d’être le bourrin de service lorsque la situation échappe au contrôle de ses nouveaux collègues. Aspects religieux, ésotériques et pseudo-scientifiques, on retrouve ici les ingrédients classiques d’un Hellboy. Jusqu’à y retrouver également le méchant nazi, un bon argument commercial pour lancer une série dans cet univers mais aussi une facilité scénaristique navrante, dommage...

    Présent sur les cinq épisodes, la partie graphique est réalisée par Alex Maleev et c’est tout simplement magnifique. A tel point que l’on aurait pu, pour une fois, déroger à la tradition de laisser la couverture à Mike Mignola.

    sebastien01 Le 25/11/2018 à 00:14:30
    Astonishing X-Men - Tome 2 - Invincible

    Second et dernier Deluxe des aventures des X-Men par Joss Whedon (Astonishing X-Men 2004, #13-24 et Giant-Size Astonishing X-Men 2008, #1).

    Dans la première histoire, le Club des damnés est de retour et il fera perdre la raison à chacun des membres des X-Men. Entre le double-jeu – annoncé – d’Emma Frost, les amours des uns et des autres et la folie passagère des mutants, on assiste à une très bonne séquence de développement psychologique des personnages. Il n’y a bien que l’extraterrestre Ord, l’I.A. Danger et l’agent Brand du S.W.O.R.D. pour y ajouter la dose d’action réglementaire.

    Le dernier arc emmène les X-Men sur une planète extraterrestre pour sauver le monde. L’intrigue se résume à un grand spectacle pyrotechnique sans grand intérêt si l’on n’est pas fan de civilisations extraterrestres ou de cosmique en général. Elle se laisse tout de même lire pour les scènes de complicité ou d’humour entre mutants. A noter un dernier épisode avec tous les autres super-héros Marvel en guest-stars.

    Et c’en est déjà terminé du run de Whedon et Cassaday, un run qui aura été dans sa globalité bien plus calme qu’à l’accoutumée tant dans la narration que dans le découpage des planches. La suite est scénarisée par Warren Ellis mais la quarantaine d’épisodes restants n’est pas proposée par Panini en Deluxe, la série s’arrête donc déjà au bout de deux tomes...

    sebastien01 Le 25/11/2018 à 00:13:56
    Astonishing X-Men - Tome 1 - Surdoués

    Après les X-Men par Grant Morrison, voici les X-Men par Joss Whedon. Bien qu’un minimum de culture mutante ne soit jamais de trop, son run se veut accessible à tous et surtout indépendant des autres aventures mutantes de l’époque (Astonishing X-Men 2004, #1-12).

    Dans la première histoire, une équipe très réduite de X-Men (Emma Frost, Wolverine, Cyclope, le Fauve et Kitty Pryde) enquête sur un vaccin anti-mutant. Mis à part la présence d’Ord, un adversaire extraterrestre sans grand intérêt pour l’instant, on retrouve dans cette intrigue les mêmes interrogations que dans le film "X-Men 3 - L'Affrontement final" qui sortira quelques années plus tard. Le gêne mutant est-il une maladie ? Les mutants doivent-ils être soignés ? Rien de très profond mais il est plaisant pour une fois de voir les X-Men discuter et s’essayer à l’humour davantage qu’ils ne se battent. On n’échappe évidemment pas aux habituels affrontements et aux altercations enfantines entre membres de l’équipe mais globalement l’histoire est plutôt posée.

    Dans la seconde, les X-Men affrontent Danger, la salle des dangers personnifiée de leur propre école. Malgré quelques propos intéressants sur l’intelligence artificielle, l’histoire est bien plus bourrine que la précédente ; on continue tout de même d’apprécier les quelques pages de respiration et d’explication de-ci de-là. Ces deux histoires auront surtout pour principal intérêt de faire revenir deux personnages disparus : le Colosse et le professeur Xavier.

    A noter pour ce premier Deluxe comme pour le suivant, la présence du même trio scénariste-dessinateur-coloriste tout du long du run. Bien que John Cassaday ne soit pas mon artiste préféré en raison du manque de détail de ses décors – voire de leur absence – cette unité, assez rare dans les comics, est très appréciable.

    sebastien01 Le 22/11/2018 à 10:46:32

    Le pitch de l’event de l’été 2013 ? Ultron est de retour et il a dévasté la Terre, les super-héros s’unissent alors pour trouver une solution et mettre fin à la catastrophe (Avengers 2010, #12.1 et Age of Ultron 2013, #1-10).

    Avec des super-héros quasiment invincibles, il devient difficile d’imaginer chaque année une nouvelle menace estivale suffisamment importante pour les rassembler tous tout en racontant une histoire crédible. Avec Age of Ultron (sans lien avec le film "Avengers : Age of Ultron" sorti en 2015), Brian M. Bendis parvient dans la première moitié de son scénario à décrire une ville de New York ravagée, des super-héros perdus mais qui relèvent la tête et présente une solution alléchante à la catastrophe : le voyage dans le temps.

    Mais la résolution de l’intrigue est trop vite expédiée, il y aurait eu tellement mieux à faire avec les paradoxes temporels ou la théorie de l’effet papillon. A la place, nous n’avons droit qu’à deux Wolverine qui s’expliquent sur quelques pages. Le reste n’est qu’action sans intérêt ; pire, on ne sait pas ce qu’advient le voyage dans le futur de Captain America et de son équipe et toute la séquence relative à la fée Morgane est inutile à l’histoire. Enfin, les conséquences des voyages temporels sur les autres univers Marvel ne sont qu’effleurées.

    Bref, il y avait une idée de départ mais elle ne tient pas la durée.

    Au dessin, Bryan Hitch rend un travail plus que correct mais s’arrête à la moitié et d’autres dessinateurs poursuivent sans avoir son style. A noter une étrange manière de penser les flash-back dans l’épisode 10 : au lieu de redessiner la scène d’ouverture sous un angle différent, ce ne sont pas moins de huit pages qui ont tout bonnement été dupliquées de l’épisode 1...

    sebastien01 Le 18/11/2018 à 00:14:19
    Spider-Man - Un jour nouveau - Tome 2 - La Première Chasse de Kraven

    Suite du renouveau de Spider-Man avec, dans ce deuxième Deluxe, une succession de petites histoires sans envergure (The Amazing Spider-Man 1963, #558-567, The Amazing Spider-Man: Extra! 2008, #1 (II) et The Amazing Spider-Man: The Short Halloween 2009, #1).

    Spider-Man enchaine les acrobaties / affrontements (Freak, Screwball, Paper Doll, des super-vilains de seconde zone, Overdrive, Kraven, etc.) sans que cela ne fasse jamais véritablement progresser son histoire personnelle. Tout juste devient-il brièvement paparazzi avant de déménager chez un policier qui le déteste, la belle affaire... Il y aurait pourtant eu bien mieux à faire en développant la relation Harry Osborn / Peter Parker ou avec le retour de Mary Jane. Ici, les scénarii sont inintéressants et la lecture en devient vite pénible (les paparazzades, les paris entre super-vilains, le pauvre team-up avec Daredevil, les déguisements d’Halloween).

    Bref, ces aventures de Spider-Man s’adressent aux enfants, au mieux aux jeunes adolescents. A leur défense, les auteurs – scénaristes comme dessinateurs – sont si nombreux à devoir produire du Spider-Man dans des délais si contraints (3 numéros par mois entre 2008 et 2010) que la qualité, le lien entre les intrigues et la cohérence de l’ensemble ne peuvent que s’en trouver diminués.

    sebastien01 Le 18/11/2018 à 00:13:55
    Spider-Man - Un jour nouveau - Tome 1 - Un jour nouveau

    Après les événements de l’event Civil War – qui ont conduit Spider-Man à révéler son identité secrète et vu la mort de sa chère tante May – puis ceux du crossover "Un jour de plus" ("One More Day" en VO) – qui ont rétabli son identité secrète, ressuscité sa chère tante May et annulé son mariage avec Mary Jane –, Spider-Man retrouve enfin des aventures plus classiques avec "Un jour nouveau" ("Brand New Day" en VO). Ce premier Deluxe regroupe ainsi les premiers numéros d’un renouveau du personnage qui s’étalera au total sur une centaine d’épisodes (Spider-Man: Swing Shift (Director's Cut) et The Amazing Spider-Man 1963, #546-557).

    Nouveaux adversaires (Overdrive, Mr. Negative, Menace, Freak le drogué, des Mayas), nouvelle alliée (Jackpot) et nouvelle direction au Daily Bugle, bref une nouvelle vie débute pour Spider-Man. Tout est en effet fait pour qu’"Un jour nouveau" puisse être un point d’entrée pour de nouveaux lecteurs ; et en ce sens, le pari est plutôt réussi. L’histoire se lit aisément, sans connaissances préalables nécessaires et la voix off en vient même à mâcher le travail du lecteur. Par contre, pour des lecteurs de Spider-Man de la première heure, ces premières intrigues ne brilleront pas par leur originalité : les scènes d’action s’enchainent sans temps mort, la relation de long terme avec Harry Osborn est encore balbutiante et Spider-Man est caricatural (un sens d’araignée fortuit, une éternelle malchance, un humour agaçant)...

    La publication des 102 numéros d’"Un jour nouveau" se faisant à un rythme effréné de 3 numéros par mois, plusieurs artistes se succèdent pour tenir les délais. Bien qu’il n’y ait pas de grosses disparités de dessin entre eux, il est toujours un peu dommage de passer sans cesse d’un style à un autre (et comme d’habitude on remerciera Panini pour l’absence de chapitrage). L’un d’eux sort tout de même du lot : l’excellent Chris Bachalo pour une dernière intrigue avec des Mayas sous la neige.

    sebastien01 Le 15/11/2018 à 08:08:01

    Un Deluxe regroupant deux histoires de Spider-Man en forme d’épilogue aux conséquences très personnelles de l’event Civil War sur le personnage.

    Dans la première histoire, "Retour au noir", Spider-Man part à recherche de l’assassin de sa tante May (The Amazing Spider-Man 1963, #539-543). Rien de très subtil ici : Spider-Man enfile son costume noir, pense que celui-ci l’autorise à tabasser tout le monde et, grâce à ces méthodes de grosse brute, trouve rapidement l’assassin puis le commanditaire du meurtre. Le scénario de J. M. Straczynski est bas du front et on ne croit pas un instant au caractère de son Spider-Man (capable de pleurer sa tante sur son lit d’hôpital et, dans la seconde d’après, de menacer de mort chacun de ses adversaires). Et le dessin de Ron Garney est d’un mainstream...

    Dans la seconde histoire, le crossover "Un jour de plus", Spider-Man continue de pleurer sa tante May mais va désormais de l’avant (The Amazing Spider-Man 1963, #544-545, Sensational Spider-Man 2006, #41, Friendly Neighborhood Spider-Man 2005, #24). L’intrigue est connue : Méphisto offre à Spider-Man de sortir sa tante du coma en échange de son amour pour Mary Jane et de leur mariage. Celui-ci accepte et tout redevient comme avant.
    Il est dans l’ADN des comics de régulièrement effacer des pans entiers d’une histoire pour mieux la relancer alors ce retcon en vaut bien d’autres. Et puis cette chère tante May n’aurait de toutes manières jamais pu mourir, il fallait bien lui trouver une issue. Enfin, bien que nos deux amoureux prennent leur décision un peu trop à la hâte et sans véritable justification, le dénouement est touchant et il arrive progressivement avec d’abord des scènes avec Iron Man puis le Docteur Strange, des visions du futur et une petite critique du coût des soins aux Etats-Unis. Quand au dessin de Joe Quesada, il est superbe.

    sebastien01 Le 11/11/2018 à 00:14:20
    Ultimate Avengers (Marvel Deluxe) - Tome 4 - Thor / Captain America / Hawkeye

    Un quatrième et dernier Deluxe regroupant trois mini-séries de quatre épisodes chacun autour des personnages de Thor, de Captain America et d’Œil-de-faucon (Ultimate Comics: Thor 2010, #1-4, Ultimate Comics: Captain America 2011, #1-4 et Ultimate Comics: Hawkeye 2011, #1-4).

    Dans la première mini-série, scénarisée par Jonathan Hickman, on suit Thor à différentes périodes de l’Histoire. La lecture n’a d’autre intérêt que de nous faire découvrir la manière dont Thor, aujourd’hui sans pouvoirs et interné, se décidera à reprendre du service aux côtés des autres super-héros dans la série The Ultimates publiée en 2002. Le scénario est pauvre et repose une fois de plus sur les nazis, c’en est à se demander quelles histoires nous aurons pu lire sans eux...
    Dans la deuxième mini-série, Captain America est torturé par un autre super-soldat américain ayant fait ses armes lors de la guerre du Vietnam : une confrontation entre l’Amérique du Bien et l’Amérique du Mal en quelque sorte. Cependant, jamais le scénario de Jason Aaron ne nous fera douter de l’issue : Captain America s’en sort évidemment toujours.
    Enfin dans la dernière mini-série, Jonathan Hickman envoie Œil-de-faucon en mission en Asie dans le but de récupérer un sérum de super-soldat (tellement facile cette idée du sérum...). Aidé de quelques super-héros de seconde zone, il vainc des méchants surpuissants mais caricaturaux avec son arc et ses flèches sans même que l’on sache comment. Tellement nul que c’en devient drôle à écrire.

    Bref, d’une manière générale et pour rester dans le ton des précédents Deluxe, des histoires d’une très grande pauvreté scénaristique.

    sebastien01 Le 11/11/2018 à 00:13:30
    Ultimate Avengers (Marvel Deluxe) - Tome 3 - Ultimate Avengers VS New Ultimates

    Au programme de ce troisième Deluxe, encore un scénario de Mark Millar se résumant à un bête affrontement entre super-héros, cela devient une habitude (Ultimate Avengers vs. New Ultimates 2011, #1-6).

    Se situant chronologiquement après les saisons 1, 2 et 3 de la série "Ultimate Comics: Avengers", l’histoire voit s’affronter deux équipes de Vengeurs dirigées respectivement par Carol Denvers (soit l’équipe officielle composée de Captain America, d’Iron Man, de Thor, de la nouvelle Veuve noire et du nouveau Giant man) et par Nick Fury (soit l’équipe officieuse composée du Punisher, de Blade, de War Machine et d’Œil-de-faucon).
    La raison de cet affrontement est basique, le titre du livre ne mens pas sur son contenu – peut être le seul point positif à retenir ? –, classiquement un troisième larron tire les ficelles en coulisse et la morale de fin est simpliste (renverser la Corée du Nord ou l’Iran avec des super-héros, c’est bien ou c’est mal ?). Que dire de plus ? Que Leinil Francis Yu fait encore du beau boulot et que ses dessins rendent à eux seuls la lecture de cette histoire possible.

    Un mot sur l’édition : Panini nous propose ici un bien maigre Deluxe avec seulement 6 numéros au menu, ce ne sont pourtant pas les séries estampillées Ultimate qui manquaient pour le compléter.

    sebastien01 Le 04/11/2018 à 00:27:31
    X-Men : La Fin - Tome 2 - Humains et X-Men

    Au menu de ce second Deluxe, le dernier volet de la trilogie X-Men : La Fin ainsi qu’une dernière aventure de Wolverine (X-Men: The End "Men & X-Men" 2006, #1-6 et Wolverine: The End 2004, #1-6).

    Pour le grand final, l’intrigue se focalise sur la super-vilaine Cassandra Nova et ce dernier volet est tout aussi mauvais que les précédents. Du combat cosmique en pagaille, des personnages aux pouvoirs sans limite, des morts dont chacun se fiche, c’en devient même par moment pénible à lire. Même le fil rouge autour de la campagne électorale de Kitty Pryde est conclu de façon bien tiède.

    Avant la fin des X-Men, il y eut la fin de Wolverine ; ou plutôt une dernière aventure par Paul Jenkins dans un univers alternatif (pas fou au point de tuer Wolverine quand même...). Dans cet univers, Logan est un vieil homme qui a du mal à sortir ses griffes, son grand frère n’est pas mort et les deux se retrouvent pour un dernier face-à-face. Leur relation est assez bien travaillée malheureusement elle tourne trop rapidement à la bagarre. Quant à Claudio Castellini, au dessin, il exagère les muscles à un point tel que les corps en deviennent difformes.

    Bref, l’histoire de Wolverine redresse la note d’un ensemble qui reste malgré tout bien mauvais.

    sebastien01 Le 04/11/2018 à 00:26:50
    X-Men : La Fin - Tome 1 - Rêveurs et démons

    Dans la trilogie X-Men : La Fin, tout le monde doit mourir ; alors évidemment, avec cet objectif en tête, le scénario de Chris Claremont ne fera pas dans la dentelle (X-Men: The End "Dreamers and Demons" 2004, #1-6 et X-Men: The End "Heroes and Martyrs" 2005, #1-6)...

    Un mot pour commencer sur le dessin de Sean Chen : c’est très beau mais aussi très caricatural (les costumes/armures et poses des personnages, les hommes super-musclés, les femmes super-minces, les scènes de combat, etc.).

    Pour contextualiser, les X-Men se retrouvent au milieu d’une guerre cosmique entre les Shi’ars et les Krees – deux peuples extraterrestres – suite à la réapparition de Jean Grey possédée par la Force Phénix. Puis véritablement tout l’univers X-Men commence à se taper dessus. Et il en va ainsi sur les six numéros de la première mini-série : le scénario est incompréhensible (ou alors parfaitement idiot), on passe sans cesse d’un lieu à un autre, on découvre de nouveaux personnages à toutes les pages, il ne leur est laissé aucun temps pour les développer et les affrontements incessants avec des Warskrulls sont fort peu originaux.

    La seconde mini-série est la suite directe de la première ; elle se focalise davantage sur Sinistre, le méchant de l’histoire, et se montre un petit peu moins bourrine que la précédente. Ceci dit, même après une relecture et aidé de la voix off de Kitty Pryde, on ne comprend toujours pas pourquoi autant de super-costumés s’affrontent. Pire, le seul élément intéressant de ce fatras est la campagne de Kitty Pryde pour les élections municipales de Chicago...

    En conclusion, un premier Deluxe à réserver aux lecteurs décérébrés ou disposant d’un Bac +8 en culture X-Men.

    sebastien01 Le 01/11/2018 à 00:05:41
    James Bond (Delcourt) - Tome 2 - Eidolon

    Et James Bond retrouve le SPECTRE (James Bond 2015, #7-12).

    Cette fois-ci l’intrigue est un petit peu plus élaborée ; on assiste au retour du SPECTRE avec une dimension financière – assez survolée pour ne pas perdre les lecteurs – et politique – dans la continuité du tome précédent – et des agents-doubles à découvrir.
    Le méchant avec son visage défiguré, sa rancœur envers les services secrets et sa volonté de faire sauter le siège du MI6 fait fortement penser à Javier Bardem dans Skyfall. Pour le reste, tous les ingrédients du tome 1 sont à nouveau réunis (les courses-poursuites, le flegme, le flirt, la cigarette, l’alcool, etc.).

    Il est par contre surprenant, voire inapproprié, de voir James Bond s’adonner à la torture ou offrir à son adversaire de se suicider. Ces aspects me semblent contraire à la personnalité de l’espion tel qu’il est décrit par Ian Fleming dans ses romans et dont le comics se réclame.