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Les frères Elric ont survécu à leur rencontre avec Scar, mais le prix à payer fut élevé : Ed a perdu son bras droit et l'armure d'Alphonse a été sérieusement endommagée. Pour réparer leurs corps, les deux frères retournent dans leur village natal, avant de reprendre les recherches sur la Pierre Philosophale. Un troisième volume qui fait retomber un peu la pression après l'excellent volume précédent. Les deux premiers chapitres permettent ainsi de souffler tout en introduisant de nouveaux personnages intéressants. Les deux derniers chapitres relancent par contre grandement l'intrigue avec brio, avec des séquences de combats de toute beauté et un final qui laisse augurer un quatrième volume musclé. Un bon volume, uniquement victime d'une première moitié un peu mollassonne, heureusement contrebalancée par son excellente fin.
Toujours dans l'espoir de trouver des renseignements sur la Pierre Philosophale, les frères Elric font la connaissance de Shô Tucker, un alchimiste réputé pour ses recherches sur les chimères, des créatures vivantes conçus par le biais de l'alchimie. Après un très réussi premier volume d'introduction, Arakawa passe déjà à la vitesse supérieure avec un deuxième volume incroyablement dense en informations, en nouvelles pistes narratives et en nouveaux personnages d'importance. Niveau personnages, ce volume voit ainsi l'apparition de Roy Mustang et des autres alchimistes de Central City, ainsi que celle de Scar, un antagoniste impressionnant qui promet pour la suite. Mais la série gagne également une surprenante profondeur en abordant la face sombre de l'alchimie dans un chapitre glaçant dénonçant les dangers de l'eugénisme avec une belle sensibilité. Si on ajoute à tout ça un rythme très soutenu, de l'action, des rebondissements et un dessin toujours aussi efficace, on obtient un superbe volume, irréprochable, qui laisse espérer du meilleur pour la suite.
L'alchimie est un art magique permettant de modifier des objets en remodelant leurs atomes. Edward et Alphonse Elric sont deux jeunes frères qui vont oser braver l'interdit le plus sacré de l'alchimie : ressusciter leur mère décédée. Mais l'expérience va tourner au désastre : Edward perd un bras et une jambe tandis qu'Alphonse perd son corps tout entier, son esprit parvenant à prendre possession d'une gigantesque armure. Afin de réparer leurs torts et récupérer leurs corps, les deux frères se lancent dans la recherche de la mythique Pierre Philosophale, un artefact alchimique légendaire, aux pouvoirs illimités. Ce premier volume de "Fullmetal Alchemist" et on ne peut plus efficace et constitue une parfaite introduction à l'univers d'Arakawa et des deux frères Elric, en parvenant à dresser très rapidement les grandes lignes de l'intrigue. Les petites aventures de nos deux héros présentes ici n'ont rien de renversant mais elles restent divertissantes, et servies par un dessin propre et maîtrisé. Une belle entrée en matière.
La situation est grave, l'empire Zaïbach a fait décoller l'Arche et s'envole vers la Terre. Burn et ses amis parviendront-ils à arrêter Dornkirk ? Dans l'ensemble, ce dernier tome est plutôt réussi. Les duels espérés sont présents et efficaces, et seule la toute fin est un peu précipitée et manque quelque peu d'émotion. Au final, cette version manga d'Escaflowne tient plutôt la route, malgré l'ombre écrasante de la série animée du même nom. La série télévisée est en effet un chef-d'oeuvre de l'animation et le manga fait le choix courageux de se démarquer énormément de cette dernière, pour partir dans une direction complètement différente, et ce dès le début. Le soucis c'est que le fait de connaître la série animée au préalable porte préjudice au manga, qui lui est inférieur sur tous les points, qu'ils soient graphiques ou narratifs. Par contre, les lecteurs vierges de toute connaissance sur la série pourraient se laisser séduire, car si les deux premiers tomes sont vraiment faibles, ça s'améliore grandement par la suite et l'intrigue se révèle même agréable sur la fin. Une série sympathique, rarement géniale, mais qui se révèle prenante et qui souffre au final de sa durée trop courte lui empêchant de développer certains aspects de l'intrigue qui auraient mérités plus. Un bel effort néanmoins.
Burn et ses amis n'ont pas réussi à empêcher Zaïbach de voler l'énergie prodigieuse de Freid, et l'empire maléfique est désormais prêt à s'envoler pour la Terre. Ce tome apporte les dernières réponses qui manquaient au lecteur pour reconstituer les dernières pièces du puzzle concernant le lien entre Gaïa et la Terre ainsi que la véritable identité de Dornkirk. Des révélations évidemment bienvenues mais qui ne s'avèrent pas aussi puissantes qu'elles auraient dû l'être. Le passé des habitants de l'Antiquité s'avère encore trop brouillon, trop peu développé, pour que le tout prenne une consistance vraiment solide. En fait, ce septième tome est vraiment tiré vers le haut grâce à Dilandor, décidément le personnage le plus complexe de la série, toujours aussi surprenant et imprévisible, seul vrai point positif d'un tome qui enchaîne les révélations peu convaincantes et les séquences inabouties (les hommes-baleines...). Néanmoins, tous les éléments sont maintenant en place pour l'ultime bataille et pour un final grandiose et épique lors du dernier tome.
Burn et les siens sont parvenus à retrouver les rebelles afin de former l'ultime coalition contre Zaïbach. Mais les rebelles ont accueilli parmi eux un invité surprise : Dilandor, le traître à Zaïbach, mais aussi l'assassin de la reine Escalina et le destructeur du royaume de Burn... Le jeune prince, incapable de faire équipe avec son pire ennemi, défie Dilandor en duel. Ce sixième tome souffle un peu le chaud et le froid. Du côté positif, les différentes révélations sur le véritable plan de Dornkirk, ou encore sur les liens qui unissent Gaïa et la Terre. Du côté négatif, la déception ne peut qu'être de mise quand au traitement des différents duels personnels ponctuant le tome, notamment celui opposant Burn à Dilandor ou encore cet autre qui voit Hitomi affronter l'effrayant Orpal. Des confrontations qui promettaient beaucoup mais qui sont loin de tenir leurs promesses, Aki préférant les reporter pour plus tard. Un bon volume néanmoins, qui apportent certaines réponses bienvenues mais qui déçoit lors de ses moments forts.
Afin de sauver Hitomi, Burn et Allen ont du retourner à l'empire Zaïbach. Mais Dornkirk ordonne de détruire les lieux afin de se débarrasser de ses ennemis une fois pour toutes. Un tome étrange, qui commence très bien avec le dénouement de la tragédie se déroulant à Zaïbach, avant de baisser de rythme dans un milieu de tome moins maîtrisé et tirant un peu en longueur. On peut aussi regretter la volonté d'Aki d'amener de la légèreté au récit avec des touches d'humour qui non seulement n'amusent en rien mais surtout ne collent pas du tout à l'esprit actuel de la série. Mais la fin du tome rehausse le niveaux, de nouveaux personnages intéressants apparaissent, les enjeux se précisent et tous les éléments semblent se mettre en place pour l'ultime bataille, qu'on espère épique.
Dans la Forêt des Désillusions, Dilandor, victime d'hallucinations, commet l'irréparable en tuant la reine Escalina. En route pour la forêt en question, Burn et ses compagnons courent au devant d'un grave danger, un duo de jeunes femmes redoutables au service de Zaïbach se rendant également sur place. Un tome qui ne déçoit pas, qui voit Burn et les siens en très grande difficulté. Les drames s'enchaînent et Zaïbach semble avoir gagné la partie, mais des rebondissements savamment dosés viennent redonner un peu d'espoir. Seuls quelques petites approximations graphiques viennent ternir un tome une nouvelle fois très réussi, prenant de bout en bout, à l'image de ce superbe final remarquable d'intensité. Vivement la suite.
Hitomi et Burn, accompagnés de Cyan, leur nouvelle alliée, décident de mener à bien une mission désespérée : s'infiltrer dans l'empire Zaïbach afin de libérer la reine Escalina, la mère de Burn. Ce tome est une excellente surprise. Rythme toujours aussi soutenu, nouveaux personnages remplis de potentiel, retournements de situations efficaces... Même le dessin s'améliore, avec des décors vraiment réussis et maîtrisés. Aki effectue un vrai pas de géant avec ce troisième tome agréablement surprenant. L'intrigue évolue rapidement et ne cesse de gagner en intensité. De quoi rêver du meilleur pour la suite.
Afin d'apprendre à maîtriser les pouvoirs du cristal énerghyste, Burn, accompagné d'Hitomi et Allen, décide de se rendre au Lac d'Ubud. Un tome un peu plus maîtrisé, grâce à un rythme soutenu et sans aucun temps mort. Les chapitres s'enchaînent sans souci, mais le récit n'est à aucun moment surprenant, les péripéties des héros manquent singulièrement d'originalité et le dessin toujours aussi brouillon, notamment lors des scènes de combats de robots, n'aide pas à hisser la série vers le haut. Du progrès tout de même, mais il en faut beaucoup plus pour convaincre.
"Vision d'Escaflowne" est un nom qui est surtout connu des fans d'animation, la série animée ayant indéniablement marquée les années 90. Le manga qui nous intéresse ici a été réalisé en parallèle de la série animée, ce qui explique que si les deux oeuvres partagent les mêmes bases narratives, elles prennent dès le départ deux directions très différentes. Hitomi est une lycéenne fascinée par l'astrologie, qui dernièrement fait des rêves étranges se déroulant dans un monde imaginaire. Lors d'une séance de divination, un étrange phénomène survient et elle se retrouve transportée dans ce monde mystérieux. Très vite, elle va s'apercevoir qu'elle est vouée à jouer un rôle majeur dans la lutte pour la sauvegarde de ce monde, menacé par le maléfique empire Zaïbach. Il y deux façons d'appréhender ce manga : soit vous ne connaissez pas la série animée et vous pourriez peut-être vous laisser porter par une intrigue de fantasy sympathique à défaut d'être très originale. Ou alors vous connaissez déjà la série animée et on peut dire que la comparaison ne plaide pas vraiment en faveur du manga. Dessin approximatif, personnages édulcorés et dépourvus de leur charisme, intrigue simplifiée peu passionnante. Difficile de s'enthousiasmer pour la série pour le moment, espérons que Katsu pourra redresser la barre pour la suite.
Pour faire tomber Shin Soné et alerter l'opinion publique, Ki-itchi et ses compagnons décident de crier leur colère aux yeux du monde, arme à la main, devant le Palais de la Diète. Si leur objectif premier est réussi, reste maintenant à savoir quelles seront les conséquences d'un tel acte. Pour le dernier tome de Ki-itchi !!!, Arai calme le jeu et propose un tome relativement lent et posé. La déflagration causée par l'action coup de poing de Ki-itchi va bouleverser tout le monde, que ce soit Ki-itchi lui-même(devenu un phénomène médiatique soutenu par la grande majorité de la population), Kai (quelles conséquences pour sa famille ?), Misato (pourra-t-elle enfin aller de l'avant maintenant que son calvaire est connu de tous ?) ainsi que leurs proches, mais aussi le Japon tout entier. "Ki-itchi !!" est une oeuvre qui ne laissera personne indifférent. Une grande partie du lectorat rejettera ainsi probablement une oeuvre sans concession, violente et parfois insoutenable, à réserver à un public averti. Le message d'Arai est tout ce qu'il y a de plus limpide : la société est pourrie jusqu'à la moelle, les institutions sont corrompues, les faibles sont victimes d'une cruauté perpétuelle de la part des plus forts, et le pouvoir en place ferme les yeux en les abandonnant à leur sort. Le monde des adultes, dont l'hypocrisie est sans cesse soulignée, ne fait que se heurter de plein fouet à un Ki-itchi qui n'agit que par instinct et un sens aigu de la justice. Pour qu'une oeuvre comme celle-ci, qui est dans la dénonciation acerbe de la société, puisse fonctionner, il fallait un auteur n'ayant pas peur d'oser et de choquer si nécessaire et sur ce point Arai ne déçoit pas, certaines séquences marquantes suintant la violence et le sordide, écoeurantes de par leur réalisme étouffant. "Ki-itchi !!" choque, révolte et donne à réfléchir : en ne disant rien, en laissant courir, ne sommes-nous pas responsables également de cette société cruelle et sans âme ? Si "Ki-itchi !!" est une grande série, elle n'en reste pas moins la première partie d'une oeuvre plus globale et ambitieuse, Arai devant réutiliser par la suite son protagoniste fétiche dans une nouvelle série, afin de dénoncer, encore et toujours, cette société qui semble sans espoir. Mais c'est une autre histoire...
La situation est critique. Le documentaire tourné par Ki-itchi et ses alliés se heurte à la corruption des médias, de la police et de la classe politique. Pire, on va même essayer de s'en prendre à Ki-itchi, la boulangerie familiale se retrouvant victime d'un incendie criminel. Et pour couronner le tout, Misato jette l'éponge. Sans oublier Shin Soné, le principal favori au poste de premier ministre, dont on sait qu'il est en réalité un pédophile pervers. Pour parvenir à se faire entendre, Ki-itchi a un ultime plan, une action complètement désespérée visant ni plus ni moins à ébranler le Japon entier. On peut dire que Arai fait vraiment bouger les choses cette fois-ci, en osant aller encore plus loin que lors de tous les tomes précédents. C'est vraiment risqué car certains lecteurs risquent de ne pas adhérer mais on en espérait pas moins d'un auteur qui n'a jamais reculé au moment de heurter et de choquer le lecteur afin d'appuyer son propos. Seul le passage du documentaire, qui ne fait que réutiliser des images et des dialogues du tome précédent, vient ternir ce huitième tome incroyablement spectaculaire, parfaitement dessiné et mis en scène par Arai, qui impressionne vraiment sur ce point ici. Plus qu'un tome avant la fin, et une seule question s'impose : Arai va-t-il oser une dernière fois et conclure l'odyssée de Ki-itchi sur un ultime choc ?
Misato ouvre enfin les yeux sur son père et confie à Ki-itchi et à Kai un carnet contenant tous les noms de ses "clients". Ce septième tome, plus lent, privilégie l'émotion à l'action. Ki-itchi a énormément évolué en très peu de temps, ainsi il permet désormais à d'autres personnes de le côtoyer (Kai, Misato, Ishizuka), il s'ouvre enfin à sa famille, il réfléchit plus et permet aux autres d'agir à sa place. Ici, sa croisade pour punir les tortionnaires de Misato se heurte à la plus dure réalité. En choisissant pour une fois de faire confiance à des institutions corrompues, Ki-itchi finit par ne plus comprendre du tout la société et seule une solution semble s'imposer à lui : en créer une nouvelle. Mais ce septième tome met aussi en lumière Kai, qui ne sera pas épargné par l'affaire de Misato. Le jeune garçon évolue ici profondément et Arai traite ce bouleversement avec une incroyable justesse et une pudeur déchirante. Le seul souci de ce tome consiste en son rythme assez lent, qui tranche avec l'intensité du tome précédent. L'intrigue lève un peu le pied mais la fin du tome, très réussie, laisse espérer une remontée en puissance pour la suite.
En voulant aider la pauvre Misato, harcelée par ses camarades, Ki-itchi ne s'imaginait pas que celle-ci cachait un autre secret, beaucoup plus sombre encore. Quel tome de la part de Hideki Arai, entièrement consacré aux problèmes gravissimes de Misato, l'occasion pour l'auteur de traiter d'un autre sujet très grave : la prostitution des mineurs. On parle ici d'un sujet incroyablement sombre et écoeurant, et pourtant rien ne nous est épargné, Arai n'oublie rien, que ce soit l'horreur, la détresse absolue, le sordide... On ne peut que suffoquer devant ce concentré de malheur et pour pouvoir y mettre fin, Ki-itchi se retrouve forcé d'évoluer dans ses méthodes. S'il reste toujours aussi impulsif et violent, le jeune garçon a compris qu'il devait se montrer plus civilisé, dialoguer et réfléchir afin d'arriver à ses fins. Son association avec Kai s'avère ainsi assez enthousiasmante, la grande intelligence de ce dernier se mêlant avec la soif de justice insatiable de Ki-itchi. Le tome est parfait, le scénario est incroyablement solide, les rebondissements s'enchaînent parfaitement, les séquences chocs font mouche à chaque fois, les personnages évoluent profondément et intelligemment, le dessin est maîtrisé. Le meilleur tome de la série jusqu'à maintenant.
Complètement écoeuré par le monde des adultes, Ki-itchi abandonne Akipon et part vivre seul dans la montagne. Quelques mois plus tard, il est retrouvé et rendu à ses grands-parents. Mais le petit garçon n'en reste pas moins résolu à vivre seul. Et l'école primaire pointe très vite le bout de son nez... Dans ce tome, Ki-itchi vit une évolution décisive. En grandissant et en entrant à l'école primaire, il se comporte de plus en plus de façon complètement imprévisible, résolvant toujours la plupart de ses problèmes par la violence, surtout que le milieu scolaire ne s'avère pas beaucoup plus reluisant que tout ce qu'il a déjà connu jusqu'à maintenant. De plus en plus ingérable, Ki-itchi voit également son quotidien bouleversé par la présence de Kai, un camarade de classe particulièrement intelligent qui semble l'admirer, et possédant une ambition démesurée. On sent clairement que ce personnage peut faire basculer le récit dans les prochains tomes, mais pas forcément dans une direction positive... Ce cinquième tome, un peu mollasson, constitue en quelque sorte une phase de transition, qui emmène Ki-itchi dans un nouvel environnement propice à alimenter toujours plus sa haine profonde des gens et de la société, la violence et la détresse semblant ne jamais vouloir le quitter. On ne peut que trembler pour la suite.
Après avoir échappé de peu à la police, Momo fuit comme une désespérée en emmenant Ki-itchi avec elle. Elle trouve refuge chez Akipon, une serveuse qui se prostitue afin de payer son loyer. Cette nouvelle situation va confronter le petit garçon à de nouveaux aspects bien glauques du monde des adultes : prostitution, perversités sexuelles, jalousies malsaines, par le biais de séquences déviantes particulièrement dérangeantes. Arai réussit parfaitement son coup : c'est glauque, malsain, écoeurant et sans concession. La deuxième partie du tome s'avère aussi surprenante, marquant une évolution décisive pour Ki-itchi et l'on ne peut que trembler en imaginant où elle va le mener.
Pour surmonter sa douleur, Ki-itchi fugue une fois de plus et trouve refuge auprès d'une communauté de SDF. Deux d'entre eux, Momo et Tetsuya, décident de le faire passer pour leur fils. Avec ce tome, Hideki Arai nous fais vivre le quotidien d'un groupe de SDF, avec son lot de désespoir, de situations malsaines et de personnages déviants. L'auteur n'en oublie pas néanmoins d'insérer quelques moments de lumière dans cette noirceur, mais ils laissent vite la place à une deuxième partie de tome qui remet la violence sur le chemin de Ki-itchi. Décidément, Arai ne fait aucun cadeau à son petit héros, qui se retrouve confronté frontalement, tome après tome, à la violence de la société et du monde des adultes. Ki-itchi ne fait que sombrer toujours plus, reste à voir si Arai va lui laisser une chance de salut par la suite ou au contraire l'enfoncer toujours plus profondément dans la noirceur de l'âme humaine.
La fin du premier tome le laissait déjà présager, mais "Ki-itchi" passe vraiment à la vitesse supérieure avec ce deuxième tome d'une noirceur poignante. Un drame abominable va bouleverser la vie de Ki-itchi et il est ici question de voir comment le petit garçon va affronter cette horrible épreuve. Hideki Arai ne déçoit pas et n'a pas peur de déjà chambouler son récit en profondeur pour servir son propos. C'est osé, choquant et incroyablement efficace. D'une tristesse infinie, ce deuxième tome enchaîne les tragédies, qu'elles soient personnelles, à grande échelle, ou encore le résultat d'un marasme social déprimant, et dresse ainsi un portrait du monde complètement désespéré, qui semble sans espoir. Un tome vraiment très réussi, uniquement affaibli par un dessin qui n'est toujours pas à la hauteur. Hideki Arai n'en frappe pas moins un très coup dans ce tome et il sera très intéressant de voir jusqu'où il sera capable d'oser pour la suite.
Ki-itchi est un petit garçon qui sort de l'ordinaire. Ne parlant presque jamais, accumulant les bêtises et les fugues, réagissant la plupart du temps avec une violence inouïe, Ki-itchi mène la vie dure à ses parents. "Ki-itchi !!" est une oeuvre qui ne peut laisser indifférent. Ki-itchi est un personnage qui ne provoque que peu d'empathie au début du récit mais l'on comprend vite qu'il est peut-être le personnage le plus sincère et authentique dans ce microcosme japonais suintant l'hypocrisie et les bas instincts. Ki-itchi est impulsif et réagit à chaque situation en écoutant uniquement son coeur, quitte à ce que ça fasse des dégâts. Il tranche ainsi de façon saisissante avec les adultes de son entourage, qui ne font que jouer des rôles (les mères qui passent leur temps à critiquer dans le dos des gens, des parents dépassés qui vont jusqu'à s'humilier publiquement, les autres adultes écoeurants de méchanceté gratuite), mais aussi avec ses camarades de classe, soumis et manquant singulièrement de personnalité. "Ki-itchi !!" vise ainsi clairement à dénoncer l'inhumanité de la société japonaise contemporaine et il le fait plutôt bien, mais il est encore un peu difficile de savoir où Hideki Arai veut nous amener. Le début du tome est assez poussif mais la fin monte un peu en puissance et le récit gagnerait à continuer cette ascension, à aller encore plus loin, à provoquer encore plus. De même, le dessin manque de maîtrise et plus de précision serait la bienvenue. Un premier tome intéressant mais espérons que le suite aille plus loin.
Deux amis, hantés par leur passé militaire au Vietnam, font un voyage en Italie, afin de visiter la famille de l'un d'entre eux. L'occasion de faire le point sur leurs existences. Un très bel album, remarquablement dessiné (les décors sont splendides, les personnages un peu moins), au rythme lancinant très particulier, et à l'histoire très touchante. Les dernières pages sont ainsi sublimes de par leur retenue et leur sensibilité. Une grande bande dessinée.
Fin de la trilogie, une fin assez surprenante puisqu'elle met en scène un personnage qui n'avait été qu'entraperçu jusqu'à maintenant : Dillon le Navajo. Son histoire va permettre de relier toutes les pièces du puzzle dramatique qui le lie aux époux Telenko. C'est toujours aussi bien écrit, toujours aussi beau, mais ça manque un peu de panache selon moi. Il n'en reste pas moins que "Berceuse assassine" est une superbe trilogie, un incontournable à posséder sans aucun doute.
Ce deuxième volume de la trilogie revient sur les mêmes évènements que ceux de son prédécesseur, mais vus cette fois-ci du point de vue de Martha, l'épouse de Telenko. Rien à dire, c'est grandiose, entre les retournements de situations brillants et de nouvelles révélations (comme le drame qui a gâché la vie de Martha), l'intrigue est captivante et le suspense incroyablement maîtrisé. Et puis il y a cette fin surprenante, qui promet un dernier volume d'anthologie. Magnifique.
Telenko est un chauffeur de taxi qui déteste son métier ainsi que sa vie en général, gâchée en grande partie par une épouse qui le déteste. Haine et mensonges, sans oublier la dangerosité de sa profession, sont devenus le lot quotidien de Telenko et vont le pousser à bout. Il commence alors à penser au meurtre... Un superbe polar, magnifiquement dessiné (avec une mise en couleurs sublime) et très bien écrit. Le récit est en effet un modèle d'efficacité, avec un suspense savamment dosé. Une belle réussite.
Dans le futur, l'apparition de mystérieuses tâches noires à la surface du Soleil pourraient menacer à terme l'Humanité. Parallèlement à ces évènements, Mitchii, un robot à l'apparence humaine incroyablement perfectionné, prend vie. Et si tout était lié ? "Metropolis" est une oeuvre essentielle dans la carrière de Tezuka. Graphiquement très maîtrisé, le récit s'avère aussi très consistant, très fluide, et seules quelques petites facilités narratives viennent ternir le tableau. De même, le dessin de Tezuka est encore trop accroché à ses influences américaines et doit encore gagner en personnalité. Un bel album néanmoins, à découvrir !
La planète Mamango s'est séparée de la Terre il y a plus de 5 millions d'années, et la voici qui se rapproche de nous comme elle ne l'avait encore jamais fait. Une équipe d'explorateurs décide de s'y rendre en fusée afin de mettre la main sur des pierres d'énergie, mais tout ne va pas se dérouler comme prévu. Oeuvre de jeunesse d'Osamu Tezuka, "Lost World" peine à convaincre, la faute à un dessin encore trop faible et à un scénario sans queue ni tête, qui fait plus sourire qu'autre chose. Il y a quelques bonnes idées, mais on voit que Tezuka était encore en rodage à cette période.
Voici une oeuvre tout simplement essentielle : le premier manga publié par le "dieu du manga" Osamu Tezuka. En réalité, la version qui nous est présentée ici date de 1984 et il s'agit d'une version remaniée de l'oeuvre, les planches originales de 1947 ayant été perdues. Si le scénario n'a rien d'extraordinaire et peut même sembler assez simpliste, on peut déjà apprécier le sens du rythme de Tezuka et ce découpage si particulier, qui feront plus tard sa légende. Si cette nouvelle île au trésor est plutôt recommandée pour les enfants, les adultes et les amateurs sauront aussi y trouver leur compte et apprécier le premier succès de l'un des plus grands auteurs de bandes dessinées au monde.
Suite et fin de la série, qui continue de voir les ennemis récurrents de Batman impliqués dans le sinistre complot du mystérieux Silence, ce nouvel ennemi qui semble connaître le Dark Knight comme personne. Une superbe fin pour la série avec des retournements de situations et des révélations de haute volée, rien à dire c'est du grand art. Au final, la trilogie "Silence" est hautement recommandée car elle plaira aux connaisseurs comme aux néophytes de l'univers de Batman. Le scénario est d'une efficacité redoutable car le rythme ne faiblit jamais, que le suspense est savamment entretenu et que la liste des personnages mythiques présents donne le vertige. De plus, à côté de l'action très présente, les intrigues intimistes ne manquent pas, notamment en ce qui concerne le passé du Dark Knight ainsi que sa relation très particulière avec Catwoman. Enfin, le dessin tout simplement sublime de Jim Lee achève de faire de "Silence" un titre incontournable dans n'importe quelle bédéthèque.
Un deuxième tome passionnant qui voit la série monter clairement en puissance. Jugez plutôt : Superman, Harley Quinn, le Joker, Gordon, Nightwind, le Sphinx... On est vraiment gâtés ! Et en plus de ça, la série parvient à garder une réelle profondeur grâce à des évènements majeurs qui ont un impact très fort dans la vie personnelle du Dark Knight. Un vrai régal, et puis qu'est-ce que c'est beau !
Killer Croc kidnappe un riche héritier dans le but d'empocher une rançon mirobolante. Une mission banale pour Batman, mais les apparences sont trompeuses. L'histoire est plus complexe qu'il n'y paraît, les alliés et d'autres ennemis historiques du Dark Knight se succédant dans une trame mystérieuse, manipulée dans l'ombre par un ennemi invisible... Le début d'une des séries mythiques de Batman, qui réunit tous les ingrédients pour devenir culte : un scénario très efficace qui permet de mettre en scène l'ensemble des personnages de la mythologie du Dark Knight, et un dessin tout simplement stratosphérique. Un excellent premier volume, très efficace, et avec une fin énorme. Excellent.
Le War Game s'est achevé par la victoire de Mär mais il reste encore à sauver Snow des griffes du Roi et de la Reine de l'Échiquier. Un ultime volume à l'image de l'ensemble de la série : des combats expédiés, des coups de théâtre peu surprenants, des facilités scénaristiques... "Mär" est une série qui avait un immense potentiel, de fait ses quatre premiers volumes étaient vraiment réussis, présentant un univers et des personnages sympathiques, le tout enrobé d'un dessin de très grande qualité. Malheureusement c'est à partir du cinquième volume que Anzai fait sa plus grande erreur : le War Game. En dégainant son tournoi (passage pratiquement obligatoire du genre) aussi tôt dans l'aventure, Anzai ne fait que montrer ses limites au grand jour. D'une longueur désespérante, le War Game ne fait qu'aligner les duels sans intérêt et dénués de tout suspense et créativité. Ne reste au final qu'un titre complètement anecdotique, noyé dans la masse d'un genre riche en oeuvres autrement plus abouties. Un vrai gâchis.
Le War Game s'achève enfin par l'ultime combat opposant Ginta au Fantôme. Certes, le combat est plus long que les précédents, mais on est très loin du duel épique et dramatique qu'il aurait dû être. Du coup, on peut maintenant avoir l'espoir d'avoir droit à un dernier volume de qualité car il reste des intrigues à boucler et vu que la purge qu'était le War Game est terminée, espérons que Anzai saura retrouver son inspiration des débuts.
Le War Game approche de sa fin avec le début du dernier tour opposant Mär aux plus puissant membres de l'Échiquier. Que des combats une fois de plus et s'ils ne sont toujours pas transcendants, on sent tout de même que Anzai fait enfin des efforts pour les rallonger un peu... De même, certains personnages comme Roland, Kimera ou Halloween, se montrent plus complexes qu'ils n'y paraissaient et apportent une touche dramatique non négligeable. Plus que deux volumes avant la fin, espérons que l'intensité continue à monter.
Ce douzième volume est le parfait symbole de l'un des plus gros défaut de la série : l'incapacité d'Anzai d'aller au bout de ses idées. Ici le combat opposant Ginta à Yan est assez édifiant. Cela fait déjà quelques volumes que Anzai faisait monter la sauce au sujet de cet affrontement inévitable entre les deux vieux ennemis, notamment dans le volume précédent. Mais une fois les deux adversaires enfin face à face, le combat s'avère aussi quelconque que tous ceux l'ayant précédé... Ainsi Anzai ne parvient jamais à satisfaire les espoirs qu'il sait pourtant très bien susciter chez le lecteur. Maintenant, le dernier affrontement du War Game débute et la fin approche à grands pas et c'est peut-être la meilleure des nouvelles à ce stade.
Que dire face à un volume aussi consternant ? Le War Game continue et malgré la présence d'un grand nombre de cavaliers, on ne voit pas du tout la différence vu que ceux-ci paraissent aussi faibles que les tours qui les ont précédés... Pire, au lieu de monter en intensité, le tournoi chute irrémédiablement, avec des combats qui non seulement sont toujours aussi mauvais, mais qui se révèlent en plus incroyablement ridicules, au point d'en être vraiment gênés. Il reste peu de volumes avant la fin de la série et Anzai ne semble plus rien avoir à dire depuis des lustres. C'est vraiment triste de voir une série avec un tel potentiel être gâchée de cette manière.
Ce qu'on pouvait craindre se réalise bel et bien, à savoir le retour à la routine du War Game avec ce dixième volume entièrement consacré à la cinquième bataille opposant Mär à l'Échiquier. On a donc droit à une nouvelle succession de combats sans intérêt et surtout sans aucun suspense. Même la présence de trois Cavaliers ne permet pas aux affrontements de gagner en intensité. La série arrive dans sa dernière ligne droite et le mieux qui puisse lui arriver c'est de s'achever le plus vite possible.
Enfin, "Mär" a droit a une bouffée d'air frais en délaissant un peu le War Game. En effet, la majeure partie de ce tome se déroule à Gardea, pays de la magie et terre natale de Dorothy. Au menu, plusieurs révélations plutôt sympathiques sur la reine de l'Échiquier notamment, mais aussi sur le passé de Babbo. N'oublions pas non plus l'action bien présente, qui voit surtout la première confrontation entre Ginta et le Fantôme. Une pause vraiment salvatrice, malheureusement trop courte. La fin du volume revient en effet au War Game et l'on ne peut qu'espérer que Nobuyuki Anzai se montre plus inspiré au niveau des combats à venir, mais le doute est plus que permis...
Le War Game se poursuit et l'équipe de Mär doit livrer sa quatrième bataille. Leurs adversaires sont menés pas Rapunzel, cavalier de l'Échiquier, véritable folle à lier d'une cruauté sans limite. Nobuyuki Anzai n'y arrive pas. Les combats sans intérêt s'enchaînent mécaniquement, et ce ne sont pas les nouveaux personnages qui vont relever le niveau (Rapunzel, incroyablement caricaturale). Pire, "Mär" devient une série ennuyeuse et prévisible. Seul un coup de génie d'Anzai pourrait redresser la barre désormais.
Roland affronte Alviss, ce qui est un évènement vu que Roland est le premier cavalier de l'Échiquier à participer au War Game. On aurait pu espérer une nouvelle montée en puissance dans les affrontements, mais malheureusement ce n'est pas le cas. Les combats qui parsèment ce septième volume restent toujours aussi quelconques et si on ajoute à ça un manque de créativité certain de la part de Nobuyuki Anzai (le chapitre de l'entraînement est consternant), on peut être en droit de se faire du soucis pour l'avenir de la série. Pour le moment, Anzai semble tout simplement incapable de donner à son tournoi le côté épique qui lui fait si cruellement défaut, et c'est vraiment dommage vu la qualité des personnages en place.
Le War Game se poursuit dans ce sixième volume uniquement constitué d'une successions de combats. Les points positifs : la révélation de l'énorme potentiel de Dorothy, la rentrée en jeu d'Edo, et l'apparition de Roland, un personnage qui s'annonce prometteur. Pour le reste, c'est une cruelle déception, entre des combats trop courts et anecdotiques, un manque d'originalité flagrant et des personnages sous-exploités (le cas de Jack est assez révélateur), le récit ne parvient pas à décoller. Est-ce que l'entrée en jeu des cavaliers de l'Échiquier va faire passer le tournoi au niveau supérieur ? On l'espère car la série en a désormais grandement besoin.
Ce cinquième volume est évidemment marqué par le début du War Game, le tournoi qui oppose les membres de l'Échiquier au reste du monde. Si ce volume est réussi, ce n'est pas grâce au tournoi en lui-même (les premiers combats sont très quelconques), mais plutôt grâce aux diverses questions qu'il pose, concernant les liens entre le monde de Mär Heaven et le nôtre, les pères de Ginta et Jack, ou encore la relation entre Dorothy et la reine de L'Échiquier. Des questions passionnantes qui sauvent ce volume, parce qu'il faudrait vraiment que le War Game passe à la vitesse supérieure et devienne plus spectaculaire afin de maintenir l'intérêt du lecteur.
Après leur entraînement express, Ginta et Jack ont énormément progressé, aussi bien dans leurs aptitudes magiques que dans le maniement de leurs Ärms. Babbo a également obtenu de nouvelles capacités. Avec leurs compagnons Dorothy, Edo et Snow, ils fondent leur propre groupe : Mär. Le conflit contre l'Échiquier peut réellement commencer. Au programme de cet excellent quatrième volume : un nouveau perso super classe en la personne de Nanashi, les premiers vrais combats contre l'Échiquier (sympathiques), des coups de théâtre bien amenés et la perspective du "War Game" à venir dans le prochain volume. Certes il s'agit d'un nouveau passage obligé du genre, celui du classique tournoi, mais vu les personnages en place, difficile de ne pas être enthousiasmé. Un volume tout simplement parfait, merveilleusement rythmé, et qui en plus ouvre de nouvelles possibilités pour la suite. Excellent.
Pendant que l'Échiquier commence à mettre le monde de Mär Heaven à feu et à sang, Ginta et Jack doivent se perfectionner en vue d'affronter l'organisation maléfique. Phase classique du genre, l'entraînement des deux compères occupe la plus grande place de ce volume et on peut dire que Nobuyuki Anzai ne s'est pas vraiment foulé, usant d'un stratagème narratif éculé, épuisé jusqu'à plus soif. Certes, la série n'a jamais fait preuve d'originalité depuis le début, mais la déception est tout de même de mise. Après ce passage obligé du scénario, on peut espérer que le conflit commencera sérieusement dans le prochain volume.
Ginta et Babbo, accompagnés de leur nouvel ami Jack, se sont mis en route, mais chacun pour des raisons différentes. Ginta souhaite trouver un moyen de retourner dans notre monde, Babbo veut retrouver la mémoire, et Jack souhaite les remercier de l'avoir aidé. Mais Babbo est un Ärm rarissime, notamment parce qu'il peut parler, ce qui attire toutes les convoitises, surtout les mauvaises. Un volume très riche, grâce à de nouveaux personnages très charismatiques et aussi à nombre de révélations sur la quête de notre héros. Pratiquement tout est expliqué ici : les raisons de la venue de Ginta à Mär Heaven, les véritables origines de Babbo, et la présentation des grands ennemis de la série : l'Échiquier, une organisation maléfique composée de personnages très impressionnants, qui ne souhaite rien de moins que la destruction de Mär Heaven. Rien de très original, mais c'est fait de façon si efficace que le volume se lit à une vitesse folle, et qu'on en redemande ! Les enjeux se précisent et la série est désormais bien lancée. Excellent.
Ginta est un collégien enthousiaste, souvent moqué par ses camarades de classe à cause de sa petite taille et de sa myopie prononcée. Le jeune garçon possède également une imagination débordante et il rêve fréquemment d'aventures merveilleuses dans un monde imaginaire du nom de Märchen. Un beau jour, une mystérieuse porte s'ouvre dans sa classe et le fait pénétrer dans le monde de ses rêves ! De plus, Ginta va vite découvrir qu'il possède des capacités physiques surhumaines dans ce monde : une vue parfaite, une incroyable endurance et surtout une force herculéenne ! L'une des ses premières aventures dans ce nouveau monde va l'amener à entrer en possession de Babbo, un "Ärm", c'est à dire un artefact magique aux grands pouvoirs. Mais Babbo, un bilboquet à moustaches (!), est un Ärm rarissime, puisqu'il est capable de parler. Les aventures de Ginta dans son nouveau monde ne font que commencer. Un premier volume très efficace, très rythmé, qui présente de manière très simple le monde merveilleux de Märchen ainsi que les premiers compagnons de notre héros. De plus, le dessin, s'il n'est pas éblouissant, est incroyablement expressif et sert à merveille l'histoire. De l'action, de l'aventure, de l'émerveillement, des personnages très sympathiques, que demander de plus pour un premier volume ? Une belle réussite.
Suite et fin pour "Moryo Kiden". Ayaka continue sa quête à la recherche de Kai, son grand amour. Mais les révélations fusent, sur la nature même du monde, sur le passé, sur les origines de nos héros, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles sont complètement improbables, et ne font que compliquer encore plus un récit trop nébuleux, qui n'a eu de cesse depuis le début de donner le tournis le lecteur, jusqu'à l'égarer complètement. C'est dommage car le dessin est plutôt réussi, même s'il est beaucoup trop brouillon sur les scènes d'action. Un titre anecdotique au final, bien loin de l'excellence des oeuvres du studio CLAMP.
Ayaka, aidé de Kurama, poursuit sa quête pour retrouver Kai, qui s'est sacrifié pour la sauver. Mais le jeune homme a un comportement des plus étranges. Un volume dans la lignée du précédent, mais néanmoins plus réussi, de par la simplification de l'intrigue et des révélations plutôt efficaces. Les choses semblent plus compliqués qu'elles ne pouvaient le laisser paraître et la série en sort grandie. Même le dessin gagne en maîtrise. Un second volume efficace, qui prépare bien le terrain pour la fin à venir dans le prochain volume.
Depuis des millénaires, la déesse Mikage fait régner la paix. Une paix menacée par le réveil de sa rivale Reiki, avide de destruction. Mais les choses vont encore plus se compliquer lorsque Kai, le fils de Mikage, et Ayaka, la fille de Reiki, tombent amoureux ! Tamayo Akiyama est une ancienne du célèbre studio CLAMP d'où un dessin parfaitement reconnaissable, et plutôt maîtrisé. Malheureusement c'est bien le seul point positif... L'histoire, très confuse, ne passionne pas, et les personnages manquent singulièrement de charisme et de profondeur, un comble pour une ancienne de CLAMP ! Les séquences d'action, très brouillonnes, dénotent également un manque de maîtrise dans cet exercice. Un premier tome vraiment très poussif.
Yuina est une adolescente discrète et manquant quelque peu d'assurance. Sa vie est bouleversé par l'arrivée de Seraph, un ange guerrier venu d'une autre dimension, qui lui propose d'accepter un mystérieux contrat. Difficile de savoir quoi penser de ce one-shot. Le dessin est superbe, très maîtrisé, mais l'histoire est on ne peut plus nébuleuse. On ne comprend pas vraiment ce qui se passe, les enjeux dramatiques ne sont pas claires et la fin n'aide en rien. D'où cette impression étrange d'avoir affaire au premier volume d'une série qui aurait mérité d'être plus développée, plutôt qu'à un one-shot des plus étranges, qui ne fait que survoler son intrigue et ses personnages. Une oeuvre vraiment curieuse, mais qui ne peut que laisser le lecteur sur sa faim.
Rhéa est une jeune fille au physique assez masculin, qui se retrouve du jour au lendemain sélectionnée comme aspirante au titre de héros. Le début d'une drôle d'aventure, en compagnie de compagnons décalés. Un petit one-shot qui se veut une parodie du rpg, le jeu de rôle japonais. Certes, on reconnaît aisément les références, mais il aurait vraiment fallu que l'histoire et les personnages soient drôles, histoire de compenser une histoire sans intérêt et des protagonistes tout simplement ridicules. Malheureusement, on ne rit presque jamais, on sourit parfois, mais au final on se retrouve avec un titre complètement anecdotique, et très vite oublié.
"Hot Gimmick' s'achève bien évidemment par une Hatsumi qui fait enfin son choix définitif. Un choix sans surprise, à l'image de ce dernier tome qui ne fait que suivre tranquillement les rails posés par les tomes précédents. Il est même surprenant de voir à quel point cette fin est sage, presque trop facile, et parfois injuste avec certains personnages, comme Shinogu. En tous les cas, difficile de conseiller "Hot Gimmick", une série sentimentale qui commence de façon catastrophique avant de remonter la pente et de parvenir parfois à de la vraie qualité sur la fin. Mais c'est malheureusement insuffisant pour sauver une série qui se veut romantique, mais qui se révèle incroyablement froide et manquant singulièrement de chaleur. La faute à une héroïne assez consternante dans sa passivité et sa naïveté, et des soupirants le plus souvent détestables (Ryoki et Azusa sont tout simplement insupportables). Sans parler de l'environnement des plus malsains qui règne dans le lotissement où vivent les protagonistes, véritable royaume de fausseté et d'hypocrisie. Une série qui ne marquera absolument pas le genre.
Suite aux dernières révélations, Hatsumi et Ryoki ont rompu. Et c'est le moment que choisit Shinogu pour s'affirmer. Il invite Hatsumi à venir vivre avec lui, ce qui ne fera que chambouler encore plus notre héroïne, d'autant plus que le souvenir de Ryoki semble vouloir persister... Un bon tome, dans la lignée du précédent. Hatsumi est complètement perdue dans ses sentiments, et son entourage ne fait rien pour l'aider. La fin du tome voit un nouveau revirement chez notre héroïne et à un tome de la fin, les dés semblent jetés. À moins d'un ultime bouleversement ?
Tout s'accélère. Ryoki décide de fuguer en emmenant Hatsumi avec lui. Mais c'est le moment que choisit le sombre secret qui unit les familles Tachibana, Narita et Odagiri, pour refaire surface. Cette révélation va bouleverser tous les protagonistes et redistribuer les cartes quand au futur sentimental de notre héroïne, à l'image de la toute fin du tome, qui promet pour la suite. Un tome très intense, un véritable tour de montagnes russes émotionnel qui permet de relancer entièrement le récit, à deux tomes de sa fin. Excellent.
La relation entre Hatsumi et Ryoki continue de plus belle et leurs sentiments l'un envers l'autre ne cessent de s'intensifier. De son côté, Shinogu est toujours aussi tourmenté et passe à la vitesse supérieure. Si à côté de ça, on voit un Azusa qui traîne toujours dans les parages et une situation familiale de plus en plus délicate pour les Narita, on obtient un excellent tome une fois de plus. Les sentiments de la pauvre Hatsumi sont à fleur de peau et les trois garçons qui gravitent autour d'elle ne lui facilitent pas les choses, bien au contraire. Il est évident que l'heure du choix va bientôt arriver pour la jeune fille, et il s'avérera à n'en pas douter compliqué. La série se porte vraiment bien depuis quelques tomes, tout simplement parce que la romance y est devenue plutôt saine et que les sentiments complexes de ses personnages sont vraiment devenus le coeur du récit.
Si la relation entre Hatsumi et Ryoki suit son cours tranquillement, avec un Ryoki toujours aussi possessif et insupportable, ce tome est beaucoup plus centré sur la relation entre Hatsumi et son frère Shinogu. La situation est en effet délicate : Shinogu a été adopté enfant et n'est donc pas le frère de sang de Hatsumi. Pour compliquer encore les choses, il est amoureux de sa soeur adoptive et il a pris la décision de déménager de l'appartement familial dans l'unique de mettre de la distance entre sa soeur et lui. Dans ce huitième tome, Hatsumi va faire de nouvelles découvertes et prendre la pleine mesure des sentiments torturés de celui qu'elle ne peut voir que comme son frère aîné. Un très bon tome, le meilleur jusqu'à présent, surprenant de par sa sobriété et la justesse des sentiments qui l'habitent.
Le plan de Ryoki a échoué. Alors qu'il voulait passer la nuit du nouvel an dans les bras de Hatsumi, il s'endort ! Furieux qu'elle ne l'ait pas réveillé, il se venge en révélant leur relation à sa mère. De son côté, Azusa disparaît subitement. Un tome dans la lignée des précédents : Ryoki qui n'a de cesse de vouloir imposer ses sentiments et une Hatsumi éternellement indécise, qui semble ressentir tout et son contraire pour les garçons qui gravitent autour d'elle. La relation entre Akane et Subaru évolue également et elle s'avère la romance la plus réussie de la série jusqu'à maintenant car elle est tout ce qu'il y a de plus normale, loin du côté malsain qui entoure Hatsumi et ses soupirants. De plus, le mystère familial qui a ruiné la vie d'Azusa semble n'avoir pas livré encore tous ses secrets, de quoi susciter la curiosité du lecteur pour la suite. Un tome réussi une fois de plus, qui voit la série maintenir un niveau de qualité largement acceptable depuis trois tomes.
Un volume qu'on pourrait découper en deux parties. Tout d'abord, Azusa et le père de Hatsumi se retrouvent enfin pour s'expliquer, mais force est de reconnaître que la déception est de mise. La deuxième partie voit le développement de la relation entre Hatsumi et Ryoki. Si celui-ci est toujours aussi insistant et peu aimable, des bribes d'amour véritables continuent à effleurer. De plus, Hatsumi semble commencer à ressentir des sentiments particuliers pour le jeune homme... Un bon volume, dans la lignée du précédent.
Le secret de Shinogu est enfin dévoilé : il n'est pas le frère de sang de Hatsumi et évidemment il est amoureux d'elle ! Une révélation qui n'en est pas vraiment une pour le lecteur car on la voyait venir depuis un moment. Néanmoins, on voit bien que tout n'a pas été dit sur le sujet et le plus dur reste sûrement à venir. À côté de ça, la relation entre Hatsumi et Ryoki évolue et voici notre héroïne devenue désormais "apprentie petite amie"... C'est dommage que ce genre d'invention complètement ridicule vienne plomber un récit pourtant en plein progrès. Ce n'est pas encore très brillant, mais une pointe de romance commence enfin à être visible grâce aux sentiments contradictoires de ses protagonistes. Un tome sympathique.
Les sentiments de Ryoki évoluent vite et il semble bel et bien qu'il éprouve de vrais sentiments pour Hatsumi. Finie l'esclave, il veut maintenant qu'elle soit sa petite amie ! Ce qu'évidemment elle refuse car Hatsumi est plus que perdue, entre Ryoki qui s'ouvre de plus en plus et Azusa qui traîne encore dans les parages... Un quatrième tome qui ouvre de nouvelles pistes, en grande partie grâce à Ryoki et ses sentiments contradictoires. S'il semble vraiment en pincer pour Hatsumi, il ne parvient pas à exprimer cet amour autrement que par la force et la contrainte. Ce tome voit aussi la série s'éloigner un peu du triangle amoureux principal. Ainsi la romance naissante entre Akane et Subaru est une bonne idée, qui permet à la série de proposer autre chose et de développer des personnages secondaires sympathiques qui ont vraiment leur place dans l'intrigue. Enfin, Shinogu, le frère de Hatsumi, semble tout indiqué pour compliquer encore plus les choses pour notre héroïne... Un tome sympathique, qui fait évoluer intelligemment l'intrigue.
Azusa tombe le masque et décide de mener à bien sa vengeance personnelle, en livrant Hatsumi en pâture à ses copains mannequins, dans le but de la filmer en train de subir un viol collectif. Mais heureusement, la jeune fille va pouvoir compter sur un sauveur providentiel : Ryoki ! Un volume assez dérangeant, voire malsain. La pauvre Hatsumi ne cesse d'être malmenée par son entourage : Azusa qui montre son pire visage, Ryoki qui certes la sauve du pire et commence à démontrer des sentiments à son égard, mais qui demeure toujours aussi froid et violent, Akane la petite soeur qui décide de s'y mettre aussi en colportant de fausses rumeurs... Sans compter que d'autres secrets familiaux restent encore à dévoiler... On ressent de l'empathie pour Hatsumi, mais c'est bien la seule chose positive que l'on ressent devant ces personnages cruels et méprisants et une intrigue qui se veut romantique mais n'y parvient jamais. Et la fin du volume n'annonce pas vraiment d'amélioration...
Hatsumi se met officiellement en couple avec Azusa. Mais bien loin d'améliorer sa situation, cette nouvelle relation non seulement ne va pas la protéger de Ryoki (qui se montre de plus en plus insistant), mais Azusa semble ne pas être le chevalier blanc qu'il paraît ! Il prépare en effet une sombre vengeance dont Hatsumi fera à coup sûr les frais, sur fond de secrets familiaux, ce qui d'ailleurs ouvre de nouvelles pistes intéressantes pour la suite. Un second volume qui ne vole toujours pas très haut, mais qui se révèle néanmoins supérieur au premier, de par une intrigue qui gagne en consistance et qui ouvre de nouvelles possibilités, parvenant à maintenir l'intérêt du lecteur pour le sort de la pauvre Hatsumi, une proie trop naïve piégée entre deux garçons particulièrement manipulateurs.
Hatsumi vit dans un ensemble d'habitations gérées par la société dans laquelle travaille son père. Madame Tachibana, la femme du PDG, y règne ainsi en maîtresse implacable. Un jour, Hatsumi fait une grosse bourde en faisant tomber un test de grossesse pour sa petite soeur, pile devant Ryoki, le fils Tachibana, un jeune garçon particulièrement cruel et insensible. Il décide alors de faire chanter Hatsumi : si elle ne veut pas qu'il révèle son secret à sa mère, la jeune fille devra devenir son "esclave" et obéir au moindre de ses ordres. Mais l'amour ne s'inviterait-il pas dans l'air ? Sans compter le retour du séduisant Azusa, un ami d'enfance rempli de bienveillance... Pour un lecteur occidental, "Hot Gimmick" pourrait s'avérer assez étrange et incompréhensible. Car il faut bien avoir à l'esprit des spécificités propres à la culture japonaise, comme l'importance cruciale de la réputation familiale, ce qui explique comment Hatsumi peut accepter de céder face au chantage (à priori pas si important que ça) de Ryoki. Mais il faut reconnaître qu'il est difficile de s'attacher à ces personnages, entre une héroïne consternante de maladresse et de passivité, ou d'autres personnages tout simplement détestables. Le fait que Ryoki considère avant tout Hatsumi comme un objet pour s'initier à la sexualité, s'avère également assez dérangeant par moment. Sans compter un dessin tout ce qu'il y a de plus quelconque. Un premier tome assez faible.
Hamaguchi est un jeune passionné de manga occupant un poste peu gratifiant dans une entreprise de textile à Kyoto. Grâce à un viel ami, il va décrocher un poste d'assistant de l'un des meilleurs mangakas du moment. Direction Tokyo pour une nouvelle vie... Un superbe album, très largement autobiographique, Taniguchi se mettant littéralement en scène par le biais de son héros. Ainsi "Un zoo en hiver" nous place au coeur du processus de création d'un manga, un travail quasi-documentaire tout simplement passionnant. Taniguchi n'oublie pas non plus de mettre en lumière les rêves qui l'habitaient dans ses jeunes âges, les difficultés pour percer, la vie artistique du Tokyo des années 60, ses premier émois amoureux... C'est vraiment un superbe chef-d'oeuvre une fois de plus de la part du maître, simple, sincère, émouvant, merveilleusement dessiné. Magnifique.
"Gunslinger Girl" s'achève et je préfère éviter de trop en dire. Il faut seulement savoir que ce dernier volume, au rythme relativement posé, est comme une lettre d'adieu, scellant les destins de tous ces personnages que nous avons accompagnés tout au long de la série. Aucun n'est oublié et l'on ne peut qu'avoir le coeur serré devant une telle délicatesse, une telle sensibilité, et un humanisme si sincère. Que dire au final sur "Gunslinger Girl" ? Que c'est un chef-d'oeuvre évidemment, probablement l'une des bandes dessinées les plus essentielles des années 2000. Se déroulant dans une Italie fictive, mais parfois si proche de la réalité, la série n'a de cesse de sonder l'âme humaine et son ambivalence continuelle. Ainsi l'agence sauve effectivement des fillettes promises à une mort certaine, mais c'est pour leur enlever leurs identités, tous leurs souvenirs, et les transformer en véritables machines à tuer. De même, si les superviseurs se montrent prévenants avec leur protégées, ils n'hésitent pas à mettre leur vie en danger à chaque mission. "Gunslinger Girl" marche sans cesse sur ce fil ténu qui définit toutes les facette humaines. Dotée d'une intrigue très solide et de personnages bouleversants, la série ne possède aucun volume faible, maintenant un niveau de qualité tout simplement exceptionnel. Le dessin de Yu Aida, un peu perfectible au début, ne cesse de progresser, pour devenir éblouissant sur la fin. Une immense série, portrait très sombre de notre monde contemporain, mais à l'image de son sublime dernier chapitre, aussi un bouleversant message d'espoir pour l'Humanité.
Suite et fin de la bataille de la centrale nucléaire de Turin. C'est aussi le moment pour beaucoup de protagonistes de rencontrer leur destin, dans des séquences d'une puissance indescriptible, dures mais néanmoins si cohérentes avec la série et ces personnages. Un volume évidemment très rythmé, faisant la part à l'action, mais qui sert aussi à sonder une nouvelle fois des personnages désespérés, qui n'avaient jusqu'à présent que la guerre comme seul moteur pour continuer à vivre. Entre ceux qui ne parviendront pas à trouver de nouveaux buts pour avancer, et ceux qui entrevoient une lumière au bout du tunnel, les émotions à fleur de peau refont surface, maintenant que le conflit semble toucher à sa fin. Un volume une nouvelle fois remarquable, riche en action, mais aussi d'une très grande sensibilité devant ces personnages incroyablement tragiques.
Ivre de vengeance, José perd une fois de plus de son humanité. Pour que sa cyborg puisse être encore opérationnelle, il donne son feu vert afin de réinitialiser complètement Henrietta, effaçant de fait l'intégralité de ses souvenirs et diminuant encore plus son espérance de vie. La haine n'a maintenant plus de limites et Padania passe à la vitesse supérieure en s'emparant d'une centrale nucléaire à Turin. Ce sera le site de l'ultime bataille, tous les protagonistes y sont rassemblés et on sent que n'importe qui peut y rester. Un volume remarquable qui va sans cesse crescendo, avec un début nous exposant de manière efficace les enjeux, puis on enchaîne sur la prise de la centrale par Padania et enfin sur l'offensive de l'agence pour la reprendre. L'action est très présente et elle est savamment dosée et ponctuée de scènes très fortes et poignantes. Mais les sentiments des personnages restent au premier plan et illuminent de leur présence la violence en place. En guerre, il n'y a pas de vainqueurs, mais au contraire que des perdants devenus des bêtes délestées de leur humanité. La fin du volume, glaçante, sonne ainsi comme un dur retour à la réalité : les souffrances engendrées, sans cesse accumulées, finissent tôt ou tard par se retourner contre soi, et l'on ne peut y échapper. Le dessin de Yu Aida est depuis quelques volumes d'une parfaite maîtrise et ici encore il est éblouissant. Un volume immense, remarquablement construit et dessiné, et d'une très grande intensité. Et pourtant le conflit ne fait que commencer.
Après un volume 11 riche en action, Yu Aida calme le jeu avec ce volume de transition composé presque intégralement d'un long flashback revenant sur la tragédie des Croce. On en savait déjà beaucoup sur ce drame qui a coûté la vie à toute la famille de Jean et José, mais le voir retranscrit d'une façon si précise fait froid dans le dos. Tout le génie de Yu Aida est de parvenir à choquer le lecteur alors que l'on sait depuis le début comment tout va finir. En décrivant avec minutie la vie des deux frères à cette époque, en mettant largement en lumière les personnages de Sofia et Enrica, en leur donnant vie d'une façon si sincère, la tragédie, quand elle survient, n'en est que plus poignante et cruelle. Elle permet de comprendre comment Jean et José ont rejoint l'agence, pourquoi José a choisi Henrietta pour devenir sa cyborg, et dresse le portrait de deux hommes désespérés qui ont tout perdu et qui n'ont que la vengeance comme unique but pour continuer à vivre. Dans le présent, Henrietta montre de plus en plus de signes de défaillance qui vont pousser José à faire un choix lourd de conséquences. De plus, un ancien ennemi refait surface, et pour lui aussi la vengeance est devenu son unique moteur. Un volume poignant, riche en révélations, prélude à l'ultime bataille qui se profile à l'horizon.
La fin du volume 10 avait préparé le terrain, et le conflit entre l'agence et Padania passe un nouveau cap à Venise, dans ce volume très rythmé où l'action occupe la première place. La bataille qui fait rage est tout simplement dantesque, de par le nombre d'opposants (toutes les cyborgs sont mobilisées) mais aussi de par le lieu (plein centre de Venise), et Yu Aida livre des planches bluffantes de virtuosité. Encore une fois, des pertes seront à déplorer, et elles seront le parfait symbole de la thématique principale de ce volume : en guerre, l'être humain perd son humanité et devient lui-même un cyborg, dont le seul objectif est de tuer ses semblables. Le conflit vénitien a aussi un lien très personnel avec le drame qui a frappé les frères Croce, ce qui permet en fin de volume de revenir sur le passé des deux superviseurs. Un excellent volume, au rythme très soutenu, mais qui reste toujours près de ses personnages.
Le drame du volume 9 a laissé des traces. Les cyborgs et leurs superviseurs ont maintenant pleinement conscience que la mort est au bout du chemin, et que pour les fillettes elle est plus proche qu'on aurait pu l'imaginer. Comme si ça ne suffisait pas, les cyborgs commencent à se poser de plus en plus de questions sur le but de leur existence, en plus de supporter de moins en moins de voir leurs mémoires effacées régulièrement. Ce volume met plus particulièrement en lumière Triela et son superviseur Hilscher. Celui-ci décide de raconter la vérité à sa protégée en ce qui concerne son passé dramatique, sa transformation en cyborg, ainsi que les circonstances qui les ont liés pour toujours. De touchantes révélations qui vont rapprocher encore plus ces deux personnages tragiques. Si nous avons affaire à un volume de transition, au rythme assez lent, les deux dernier chapitres semblent néanmoins préparer le prochain conflit entre l'agence et Padania. La série arrive en effet dans sa dernière ligne droite et nul doute que la guerre va rentrer dans sa phase décisive.
Difficile de parler de cet incroyable volume 9 sans spoiler. La principale chose à savoir c'est que la mort s'invite dans l'agence dans un drame qui touchera tout le monde, aussi bien les cyborgs que les superviseurs ou encore les dirigeants de l'agence. Sans oublier le lecteur, qui n'aura de cesse de partager les souffrances des personnages, tout le long d'un volume rempli de tristesse, de mélancolie, mais paradoxalement, d'espoir aussi. Et d'amour. C'est tout le génie de ce volume. Quand la fin arrive, bouleversante, déchirante, d'une infinie tristesse, on est passé par toutes les palettes d'émotions. "Gunslinger Girl" a beau avoir comme personnages principaux des fillettes cybernétisées, on ne peut qu'être bouleversé par l'humanisme que la série véhicule, toujours avec intelligence, beaucoup de délicatesse et de sobriété, à l'image de ce neuvième volume tout simplement exceptionnel.
Après avoir vu la série s'être beaucoup intéressé à Petra dernièrement, ce huitième volume est presque entièrement consacré à son superviseur, Sandro. Son passé et ses débuts d'agent secret sont racontés avec minutie, dans des chapitres passionnants remarquablement écrits, qui aident à mieux saisir sa personnalité si particulière. Les sentiments de Petra ne sont pas oubliés et en fin de volume sa relation avec Sandro semble franchir un nouveau cap, ce qui du coup ouvre pleins de nouvelles possibilités de réflexions futures sur les émotions des cyborgs. Un très beau volume, plus lent dans sa narration, mais aussi plein d'intelligence et de délicatesse.
Ce septième volume met très largement en lumière Petra, la nouvelle cyborg de deuxième génération, ainsi que son superviseur Sandro. Petra, avec son caractère très enjoué, apporte une vraie bouffée d'air frais parmi les cyborgs, et le début de ce volume insiste plus particulièrement sur ce décalage entre Petra et ses consoeurs puisque la nouvelle venue fait équipe avec la très solitaire Claes, son exacte opposée. En deux chapitres, on peut entrevoir tout ce que Petra peut apporter à "Gunslinger Girl", et c'est plutôt enthousiasmant. Ce septième volume fait aussi la part belle à Sandro, le superviseur de Petra, et comme sa protégée on peut dire qu'il est un original parmi ses confrères, que ce soit par sa personnalité et ses méthodes de travail. À côté de ça, Yu Aida n'oublie pas ses autres personnages, notamment Claes et Triela, en plus de continuer à dérouler une intrigue solide et une superbe scène d'action sur la fin. Sans oublier un dessin toujours en progrès et vraiment au beau fixe ici. Un volume très réussi.
Après l'incroyable affrontement qui concluait le sublime volume 5, Yu Aida choisit de calmer le jeu avec ce volume de transition tout simplement remarquable. Les deux premiers chapitres nous permettent de nous rapprocher des deux frères José et Jean, et de mieux comprendre leurs motivations à détruire Padania ainsi que le lien qui les unit à leurs cyborgs. Ensuite, le récit change complètement de direction, en nous présentant la nouvelle génération de cyborgs, permettant à l'agence de sélectionner des sujets plus âgés, des adolescentes. Yu Aida va jusqu'à nous décrire dans ses moindres détails la création de Petra, la première d'entre elles. En nous dévoilant son ancienne vie de ballerine pleine de rêves, son petit ami de l'époque très aimant, avant le drame qui va la mener à être recueillie par l'agence, à être transformée physiquement, à voir sa mémoire effacée et à changer complètement d'identité, "Gunslinger Girl" bouleverse une fois de plus, en traitant de la souffrance humaine avec une sensibilité déchirante. En montrant de plus le premier réveil de Petra, sa première rencontre avec son superviseur Alessandro et les premiers balbutiements de leur relation, "Gunslinger Girl" reconnecte avec l'humain et les plaisirs simples, alors que pourtant la mort semble rôder partout autour des différents protagonistes. Un volume de transition époustouflant, pauvre en action, mais rempli de séquences incroyablement émouvantes et touchantes. Du grand art.
Avec ses excellents quatre premiers volumes, "Gunslinger Girl" a posé les bases de son univers. Tout d'abord, nous avons découvert l'agence et ses fillettes cyborgs. Ensuite, nous avons pris connaissance de la situation politique italienne, véritable chaos qui voit s'affronter l'agence et l'organisation Padania, dont certains agents nous ont aussi été présentés de manière assez précise. Ce cinquième volume fonctionne comme une énorme montée en puissance, l'intimité et les révélations sur les deux parties laissant la place à une confrontation finale tout simplement dantesque, se jouant sur plusieurs fronts. C'est bien simple, jamais jusqu'à présent la série n'avait proposé de séquences d'action aussi impressionnantes et on ressent pleinement que le conflit entre les deux organisations vient de franchir un nouveau cap. Un superbe volume, tout simplement parfait, une merveille de rythme, et un final grandiose. Le meilleur volume jusqu'à présent.
Un surprenant volume, où les chapitres rythmés se mêlent à d'autres beaucoup plus calmes, mélancoliques. Le premier, consacré à Claes, est intéressant car cette dernière a perdu son superviseur et se retrouve du coup éloigné du terrain et de l'action. Quelle peut être la raison d'être des cyborgs sans les missions pour lesquelles elles ont vue le jour ? D'autres chapitres, plus centrés sur l'action, n'en restent pas moins centrés sur les sentiments des fillettes, et plus particulièrement les sentiments amoureux qu'elles semblent clairement éprouver pour leurs superviseurs. Enfin le dernier chapitre, consacré aux origines de Triela, est tout simplement époustouflant. D'une noirceur glaciale, ce chapitre n'hésite pas à traiter du thème si délicat des "snuff movies" et à évoquer des tortures insoutenables infligés à des enfants, mais en le faisant toujours avec la retenue nécessaire. "Gunslinger Girl" n'est jamais plus efficace que lorsque la série se plonge sans retenue dans la noirceur humaine la plus sombre et la plus abjecte. Les fillettes sauvées par l'agence ont certes droit à une deuxième chance, mais à quel prix ? Une nouvelle réussite pour une série qui ne déçoit pas.
Ce troisième volume sert avant tout à présenter de manière plus approfondie l'organisation Padania et surtout le danger qu'elle représente. En effet, on pourrait croire que le combat entre l'agence (soutenue par ses fillettes cyborgs surentraînées) et Padania est voué à être déséquilibré, mais il n'en est rien. Le tueur de Padania surnommé "Pinocchio", présenté ici de manière très précise, montre que Padania possède dans ses rangs des agents tout aussi dangereux et froids que peuvent l'être les cyborgs de l'agence. Le danger est bien réel et de plus de premiers doutes commencent à apparaître chez les fillettes. La gestion de l'échec et ses conséquences promet de devenir un thème majeur à l'avenir. Un excellent volume une fois de plus, qui précise de manière considérable les forces en présence ainsi que la complexité de la situation politique en place. Passionnant.
Ce deuxième volume s'avère très riche en informations. Tout d'abord, il nous permet de mieux connaître deux nouvelles cyborgs, Claes et Angelica, par le biais de flash-backs. Celui concernant Claes développe d'intéressantes thématiques, comme les sentiments des cyborgs ainsi que les liens parfois très forts qui peuvent lier les fillettes à leurs superviseurs. Celui consacré à Angelica est passionnant puisqu'elle est la toute première cyborg de l'agence et ce chapitre nous dévoile les débuts de l'organisation ainsi que le processus glacial visant à transformer une enfant en tueuse implacable. De plus ce volume se montre plus précis quand il s'agit de présenter les principaux ennemis de l'agence, les agents de l'organisation Padania, sans compter l'introduction de nouveaux personnages secondaires. Un volume dans la droite lignée de son prédécesseur : riche, rythmé, violent, parfois insoutenable, souvent bouleversant. Une vraie réussite.
Nous sommes en Italie. La Social Welfare Agency est une organisation gouvernementale secrète dont le travail consiste en des assassinats ciblés. Pour les commettre, l'agence a recours à des agents très particuliers : des fillettes, qui ont toutes pour point commun d'avoir vécu un immense traumatisme. Une fois repérées, l'agence les transforme en cyborgs afin d'augmenter considérablement leurs capacités physiques, en plus de leur laver le cerveau afin, d'une part, d'effacer leurs douloureux passés de leurs mémoires, mais aussi de les endoctriner afin d'en faire des machines à tuer implacables. Une fois le processus achevé, chacune d'elle se voit confiée à un superviseur adulte, pour qui elles seront désormais d'une loyauté sans faille. Ce premier volume sert surtout à poser les bases de la série, en nous montrant le fonctionnement de l'organisation, mais aussi en nous présentant plus particulièrement trois des fillettes cyborgs, Henrietta, Rico et Triella, ainsi que leurs superviseurs respectifs. Difficile de ne pas ressentir un certain malaise devant cette série si particulière qu'est "Gunslinger Girl", en nous présentant cette agence immorale, n'hésitant pas utiliser des fillettes, à les transformer physiquement et à les endoctriner afin d'en faire des tueuses professionnelles. La série joue ainsi beaucoup sur le décalage entre l'apparence innocente de ces enfants et la violence glaciale dont elles peuvent faire preuve, décalage qui plus est servi par un dessin arrondi agréable mais qu'on devine manquant encore de maîtrise. Ce premier volume remplit parfaitement son objectif : accrocher le lecteur de manière très efficace tout en commençant déjà a amorcer quelques thématiques qui s'annoncent passionnantes pour la suite, comme l'endoctrinement ou encore le parallèle avec les enfants-soldats malheureusement bien réels. Un excellent premier volume.
Dernier volume pour "Ai Non-Stop" et force est de reconnaître qu'il ne déçoit pas vraiment. Il livre tout ce que l'on pouvait en espérer : une conclusion satisfaisante et assez touchante pour la relation entre Hitoshi et Satie, une sorte d'aboutissement plutôt juste et réussi. L'autre qualité de ce dernier volume est de remettre également sur le devant la scène Tweanie et Fortie, deux personnages plutôt intéressants qui se voyaient un peu trop relégués à un rôle purement comique dernièrement. La série se permet même le luxe de finir de manière spectaculaire, avec une dose d'action significative, plutôt une bonne surprise. Du côté des défauts, on pourrait citer des facilités scénaristiques un peu trop évidentes, comme le retour d'un ancien personnage qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. Au final, que penser de cette oeuvre de jeunesse de Ken Akamatsu ? En fait, tous les défauts typiques de l'auteur sont déjà bien présents ici : un héros insipide et obsédé, un scénario qui enchaîne les invraisemblances, un dessin trop simpliste, et un humour coquin lourdingue qui finit par plomber tout le récit. Le positif ? Certains personnages plutôt bien pensés et une émotion parfois (pas assez) bien réelle. Trop peu pour conseiller 'Ai Non-Stop", série aussitôt lue, aussitôt oubliée.
Comme on pouvait l'imaginer, Cindy, la star de cinéma américaine introduite en fin de volume 6, s'installe au Japon et dans la série par la même occasion. En fait, Cindy va parfaitement jouer son rôle, celui de rivale, qui plus est humaine, de Satie. Sa persévérance et son obstination acharnées à conquérir Hitoshi vont pousser Satie dans ses retranchements, concluant le volume sur une note dramatique et émouvante vraiment surprenante dans la série. C'est bien simple, à un volume de la fin, la relation entre Hitoshi et Satie, véritable coeur de la série depuis le début, semble enfin vraiment franchir un cap décisif. Il ne reste plus qu'à espérer qu'elle soit couronnée par une belle fin dans le prochain volume.
Un volume qui vient relever un peu le niveau du pitoyable volume précédent. Les ingrédients pour ça ? Une vulgarité mise un peu en retrait, certes elle est toujours présente, mais de façon plus délirante, dans des chapitres humoristiques plus maîtrisés. On peut aussi souligner un double chapitre plutôt joli ainsi que l'arrivée, en fin de volume, de Cindy, une star du cinéma exilée au Japon. Si les chapitres qui l'introduisent sont plutôt insipides, sa personnalité ambiguë pourrait s'avérer intéressante pour la suite.
Pas grand chose de nouveau sous le soleil de Ken Akamatsu. Hitoshi continue son petit quotidien avec ses amies virtuelles, sans vraiment d'avancée significative au niveau de sa relation avec Satie, ce qui est vraiment dommage. Enfin, ce ne serait pas aussi gênant si ce cinquième volume n'était pas parsemé de scénarios insipides, à l'humour d'une lourdeur et d'une vulgarité rarement égalées. Un volume sans intérêt pour une série qui commence déjà à sérieusement s'essouffler.
L'agent Clyde, de la CIA, découvre lors d'une enquête l'existence du Soldat Inconnu, un être mystérieux qui aurait participé à tous les conflits américains du XXème siècle. Au fur et à mesure que Clyde progresse dans son enquête, les morts s'enchaînent et l'agent de la CIA va rapidement voir sa vie menacée. Un très bon album, une enquête captivante et superbement rythmée. Par le biais du fameux Soldat Inconnu, Garth Ennis livre une critique sans concessions des horreurs de la guerre, que le dessin maîtrisé de Killian Plunkett montre dans sa forme la plus déshumanisée. Mais Ennis dénonce également de manière implacable la politique étrangère américaine, ce rôle de "gendarme du monde" que le pays ne cesse d'arborer, quitte à commettre les mêmes atrocités que leurs ennemis et à cautionner l'injustifiable. Une superbe bande dessinée.
Une fois de plus, c'est l'arrivée d'un nouveau programme qui va redonner un nouveau souffle à la série. Ainsi Fortie fait son arrivée chez Hitoshi et ce personnage va faire une entrée fracassante, puisqu'il est assez particulier. En effet, Fortie possède la particularité d'être à la fois une fille et un garçon, passant d'un genre à l'autre d'un simple mot ! Une excellente trouvaille qui apporte son lot de gags à foison, dans des chapitres complètement délirants. Si la fin du volume est moins convaincante, les excellents chapitres qui la précèdent suffisent à faire de ce volume le plus réussi jusqu'à maintenant, et de loin.
La vie du trio se voit chamboulée par l'arrivée de Billy, un hacker très doué qui va mener la vie dure à nos deux programmes. Le côté complètement fantaisiste et délirant de ces chapitres est la grande réussite de ce volume, et montre bien qu'"Ai Non-Stop" n'est jamais aussi efficace que lorsque la série ose s'aventurer hors des sentiers, balisés jusqu'à plus soif, de la comédie romantique en dessous de la ceinture. L'apparition de Takako, photographe pour le journal du lycée, va aussi dans ce sens. Dommage par contre que la fin du volume se révèle assez insipide et peu inspirée. Il n'en reste pas moins que ce volume ouvre de nouvelles possibilités pour la suite.
La vie de couple de Hitoshi et de Satie se trouve chamboulée par l'apparition de Tweanie, une ancienne création de notre héros, matérialisée elle aussi par une nuit d'orage. Plus perfectionnée que Satie, plus sexy, plus provocante, et au caractère bien trempé beaucoup plus affirmé, Tweanie est exactement ce qu'il manquait à la série pour lui éviter de s'enliser dans la routine. Non seulement le duo devient trio, mais sa présence apporte une composante comique non négligeable.
Hitoshi est un lycéen dont la vie ne fait pas vraiment rêver : nul en cours et en sport, pas d'amis, il se fait régulièrement humilier par ses camarades de classe, en plus de vivre seul, ses parents travaillant aux Etats-Unis. Mais il y a tout de même un domaine dans lequel il est doué : l'informatique. Sa principale occupation est en effet de créer des programmes sur l'ordinateur familial, des programmes très sophistiqués qui simulent ce qui serait à ses yeux la petite amie idéale. Un soir d'orage, la foudre va matérialiser en chair et en os sa dernière création, qu'il a nommé Satie. Commence alors une étrange cohabitation. Il y a deux manière de percevoir "Ai Non-Stop", la première, basique, qui voit le manga montrer une vision assez primaire du bonheur masculin : une fille jolie qui dit oui à tout. Et puis il y a la deuxième manière de voir les choses, plus intéressante : l'arrivée de l'amour dans la vie de Hitoshi va peu à peu lui donner la confiance en lui qu'il n'a jamais eu, montrant ainsi tous les bienfaits qu'une vie sentimentale épanouie peut apporter. Ce premier volume ouvre la série de façon satisfaisante, avec un humour essentiellement centré sur la découverte de notre monde par Satie. Dommage par contre que le dessin manque clairement de maîtrise.
Jinpei Takanashi, aussi surnommé Jinbé, n'a été marié qu'un an avec Rikako, son amour de jeunesse. Hélas, cette dernière décède et laisse ainsi sa fille Miku, issue d'un précédent mariage, avec un père dont elle ne partage pas le sang. Jinbé n'en considère pas moins Miku comme sa fille et il devra jongler entre le deuil insurmontable de son épouse et la présence du père biologique de l'adolescente. Miku devra quand à elle s'adapter à cette situation pour le moins originale. "Jinbé" est un excellent one-shot, vraiment touchant, qui à travers la relation particulière entre Jinbé et Miku, livre une réflexion pertinente sur ce qu'est être un père. Le tout servi par le dessin sublime et délicat d'Adachi. Superbe.
La "quête" de Shugo s'achève et, à l'image de la série elle-même, elle le fait de manière décevante. Même si on a droit à un peu plus d'action ici, les personnages demeurent sans aucune profondeur et l'histoire en elle-même aura été du début à la fin sans aucun intérêt. Dommage car que "The World" est un univers vraiment intéressant, qui méritait beaucoup mieux.
Pas grand chose de nouveau sous le soleil dans ce volume, très similaire au précédent. Shugo et Lena poursuivent leur quête de l'énigme ultime de "The World". Pas vraiment passionnant, dessiné de façon très inégale, ce volume s'en sort tout de même mieux grâce à son final, qui vient un peu hausser le niveau de l'intrigue, en plus d'aborder une thématique intéressante sur l'importance toujours plus grande du virtuel sur le réel. Pas suffisant néanmoins pour recommander une série très décevante jusqu'ici.
Shugo et sa soeur jumelle Lena ont été sélectionnés pour incarner des personnages légendaires au sein de "The World", le plus grand jeu en ligne du monde. En s'équipant d'un casque de réalité virtuelle, le jeu permet en effet de faire ressentir aux joueurs des sensations de réalisme inimaginables. Shugo va vite se retrouver en possession d'un mystérieux bracelet, visiblement la clef d'une grande énigme. Le projet ".hack" est un immense projet trans-média initié au début des années 2000, qui regroupe une série animée, des jeux vidéos, et aussi le manga qui nous intéresse ici. Le problème, c'est que se lancer dans le manga sans rien connaître de cet univers ne va pas aider le lecteur à accrocher à un récit déjà très limité à la base. Difficile en effet de se passionner pour ces personnages plus ridicules qu'autre chose, ces dessins beaucoup trop inégaux et une histoire qui pour le moment manque cruellement d'intérêt.
Cooro se retrouve enfin face à Fly, l'occasion de découvrir enfin le passé de notre héros. La série s'achève par un très joli volume, qui non seulement nous offre des explications satisfaisantes et bien trouvées sur le passé de Cooro, les recherches de Fly, et la condition des Anima, mais il propose aussi les plus belles séquences de la série, et s'achève de manière très poétique. Malgré cette fin réussie, "+Anima" s'avère une série bien trop inégale, trop enfantine, au potentiel certain mais trop rarement exploité. Une série agréable néanmoins, joliment dessinée qui plus est, mais loin d'être incontournable.
Le périple de nos amis à Stella s'achève, mais d'une manière beaucoup trop brève et décevante, alors que l'on était en droit d'espérer beaucoup mieux. En revenant à Astaria, le récit retombe dans ses travers, avec une histoire courte sans intérêt, avant de livrer une fin de volume beaucoup plus intéressante. Avec seulement un volume avant la fin de la série, "+Anima" semble promettre de se pencher enfin sur le passé de Cooro, le personnage principal de la série. Espérons que son passé mystérieux donne une fin satisfaisante à une série en dents de scie.
Maintenant que Senri est sauvé, nos amis doivent à présent partir à la rescousse d'Husky, vendu comme esclave à un artiste de la ville de Stella, la capitale de Sailand. Une occasion d'en apprendre enfin plus sur le passé de ce personnage colérique. De plus, l'arrivée d'une intrigue politique simple mais efficace, riche en révélations, nous laisse vraiment espérer le meilleur pour les deux derniers volumes de la série.
Nos amis traversent les montagnes et parviennent au royaume de Sailand, le pays en guerre contre Astaria. On sait depuis quelques volumes que ce pays est primordial pour Husky, et est sûrement lié à son passé. Mais les révélations sur son compte ne sont pas pour tout de suite et ici on revient une nouvelle fois sur le passé de Senri, qui avait déjà été en grande partie révélé dans le volume précédent. Des révélations intéressantes et qui imbriquent d'autres pièces du puzzle de la personnalité de ce personnage énigmatique. De plus, en arrivant à Sailand, on découvre un pays qui regorge de +Anima, sauf qu'ici ils sont réduits en esclavage. La série devient clairement plus sombre avec ce volume, avec des thématiques vraiment profondes, sans compter l'arrivée de nouveaux personnages passionnants. Enfin un excellent volume !
Cooro et ses amis se retrouvent au centre des négociations entre le royaume d'Astaria et les Kimu Un Kuru, tribu dont est originaire l'énigmatique Senri. Voici clairement le meilleur volume de la série jusque-là, avec pas mal de révélations sur Senri et son passé et aussi quelques nouvelles pistes sur la nature des +Anima. Nous avons aussi droit à des réflexions simples sur le respect de la nature et la peur de la différence. Le prochain volume, censé se dérouler dans un pays hostile, semble diriger la série vers des contrées plus sombres.
Après un quatrième volume plutôt intéressant, "+Anima" revient un peu vers ses travers des débuts en nous proposant ici de nouvelles histoires courtes sympathiques sans plus, mais qui ont tout de même le mérite d'en dévoiler un petit peu plus sur le passé de nos héros. Le dernier chapitre va même plus loin en nous donnant une petite piste sur l'origine des +Anima, en plus de laisser entrevoir une suite plus "guerrière". Vivement la suite !
Un volume presque entièrement consacré aux péripéties de nos amis dans une ville étrange, dirigée depuis des générations par des femmes appelées Maggie, et dont la principale distraction est d'assister à des duels dans un colisé qui semble tout droit sorti de l'Empire Romain. Si l'aventure qui nous intéresse ici n'est pas transcendante, elle reste plaisante à suivre et plutôt bien menée. De plus, nous avons enfin droit à quelques explications sur les origines des +Anima. Et le mystérieux personnage de Fly reste présent, laissant augurer d'une suite plus sombre. Un volume qui redirige la série vers une direction beaucoup plus intéressante.
Nos héros poursuivent leur voyage et après une petite histoire sans grand intérêt, on retrouve des personnages déjà connus, comme Igneous et Rose, qui viendra grossir le groupe. On revoit aussi le mystérieux Fly, aperçu à la fin du premier volume. Si on obtient un récit un peu plus consistant, "+Anima" peine à vraiment décoller et ne propose pour le moment que des petites histoires gentillettes, manquant singulièrement de profondeur.
Les aventures de notre quatuor se poursuivent... et c'est tout. Au menu de ce deuxième volume : deux petites histoires gentillettes qui n'apportent rien à l'histoire et 3 chapitres supplémentaires, qui sont en fait des petites histoires courtes que Natsumi Mukai avaient dessinées avant de commencer la série. Et non seulement elles ne sont pas plus passionnantes que la série en elle-même, mais il est difficile de trouver un quelconque intérêt à leur présence ici. Au final, un volume décevant, anecdotique, qui ne remplit pas les promesses de la fin du premier volume. Dommage.