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Les avis de - Shaddam4

Visualiser les 748 avis postés dans la bedetheque
    Shaddam4 Le 28/09/2021 à 14:57:39

    Grosse découverte graphique. En revanche même si on aime les histoires de vampires et la radicalité visuelle, le fait de transposer le mythe classique dans un polar SF ne suffit pas à proposer de la nouveauté. Ca reste donc très classique et linéaire. Dommage.

    Lire la chronique sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/09/26/harley-quinnbwr-bleedthemdry/

    Shaddam4 Le 10/09/2021 à 11:12:34

    Somptueux premier album d'un grand technicien à cheval entre Travis Charest et Juan Gimenez qui croque un personnage d'ordure finie qui mixe Conan, Elric et le Méta-baron. Le côté grandiose et galactique des planches ne cache malheureusement pas la linéarité et l'absence totale de drama de cette Chronique à sens unique. Pour les dessins et l'univers donc...

    Lire la chronique sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/09/10/khaal-chroniques-dun-empereur-galactique/

    Shaddam4 Le 28/08/2021 à 20:29:14

    Derrière les superbes planches d'un Fabrice Meddour très en forme et fort bien accompagné à la couleur, un scénario volontairement tortueux, déstructure, erratique mêlant les périodes, les narrations, posant des bulles de texte en décalé sur d'autres images et créant des visions souvent fort belles mais fort cryptiques. Il en ressort une belle impression esthétique, un peu sexy, où l'on saisit difficilement d'où on part et où l'on va. Sur seulement deux tomes il est un peu embêtant de perdre ainsi son lecteur. Dommage.

    Shaddam4 Le 23/08/2021 à 11:47:13

    Légende barbare sublimée par les dessins mignolesques et superbes de Rebelka, La cité des chiens est un beau projet dans un univers très personnel fait de tyrans consanguins, d'amours impossibles et de sorcières telluriques. Une superbe édition GF noir et blanc proposée à prix modique par Akileos et une très belle découverte.

    Lire la critique sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/08/06/la-cite-des-chiens/

    Shaddam4 Le 23/08/2021 à 11:39:44
    We Only Find Them When They're Dead - Tome 1 - Le Voyageur

    Si ce premier tome met en place une histoire torturée, le background n’évolue guère qu’en toute fin sur un cliffhanger très efficace dans une atmosphère qui rappelle le danger d’un 2001 l’Odyssée de l’Espace ou d’un Alien. Avec ce risque omniprésent, les interactions se font essentiellement par radio, proposant de belles joutes verbales où excelle le scénariste Al Ewing. Des « Dieux » on n’en verra que des bouts, en fonds de texte de même que les vaisseaux mystérieux du fait d’une gestion de l’éclairage hypnotisante. Tout à fait manipulatoire, le scénario nous capte du début à la fin en nous envoûtant par les planches fascinantes. A la réserve que l’on ne sait encore que peu de chose de l’aspect fantastique (ou cosmogonique) de cette histoire qui emprunte plus à la chasse à la baleine et au manga Drifting Dragons qu’à Star Trek, We only find them réussit haut la main son passage en donnant très envie de lire une suite certainement aussi structurée que cette ouverture.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/07/30/we-only-find-them-when-theyre-dead-1/

    Shaddam4 Le 20/08/2021 à 15:35:35

    Menant son scénario avec toujours autant d’habileté à la manière de ses découpages très graphiques et intéressants, l’auteur nous balade sans beaucoup d’indications sur les liens entre les scènes… qui ont pourtant toute leur importance dans le développement de l’histoire. En tant que lecteur on prend toujours le même plaisir de lecture (notamment graphique!!) même si l’on ne sait pas bien pourquoi on passe d’une guerre redoutable dans le précédent volume à une bataille magique ici.
    A suivre dans un troisième tome de conclusion.

    Lire la critique sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/07/28/une-histoire-de-voleurs-et-de-trolls-2-muroc/

    Shaddam4 Le 18/08/2021 à 10:29:35

    Sur des dessins « classiques », le découpage lent et académique (qu’on peut retrouver chez Juillard par exemple) instille brillamment une atmosphère qui fait partie intégrante de ce projet de reconstitution d’une vie calme sous une dictature qui se ferait presque oublier sous la chaleur et les nuits de Fado. La couverture est en cela particulièrement bien trouvée en reflétant ces deux façades où de gentils papy peuvent cacher des informateurs de la police et où les geôles abritent autant de violentes brutes que de grande professionnels. Le Doutor nous rappelle le magnifique Matteo de Gibrat, comme une sorte de cousin lusitanien du beau parleur au nez aquilin qui traverse son époque tout en y participant. Et confirme par cette comparaison la très grande qualité de cet album.

    Lire la critique sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/07/14/sur-un-air-de-fado/

    Shaddam4 Le 18/08/2021 à 09:46:36
    Death or Glory - Tome 2 - Tome 2

    Malgré la sagesse de reconnaître la simplicité du projet sur un format adapté de deux volumes, Rick Remender oublie un peu ses bases en troquant sur Death or Glory son talent narratif pour un vernis explosif irréel. Si le fonds familial est par moment touchant et le nihilisme de l’auteur surprenant, la linéarité de l’intrigue de ce second tome déséquilibre un tout où le plaisir est certain mais très vite oublié. A prendre pour ce qu’il est donc, un énorme blockbuster routier décérébré entre Tarantino et Fast and Furious, Looney Toones et Mad Max Fury road... [...]

    Lire l'article sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/07/13/death-or-glory-2/

    Shaddam4 Le 18/08/2021 à 09:22:55
    Harmony - Tome 6 - Metamorphosis

    Si Mathieu Reynes a montré qu’il savait parfaitement placer des cliffhangers redoutables dans sa série, il semble ici temporiser avec un flashback tout à fait artificiel qui a vocation à nous expliquer (un peu) comment Payne s’est transformé en homme-tigre à la fin du précédent opus. Du coup l’intrigue n’avance pas d’un iota pendant cet intermède et on rate complètement la chute de cycle qui aurait dû nous hyper à mort pour connaître la suite… Si le processus des flashback Harmony s’inscrit très logiquement dans la structure des scénarii de l’auteur, on dira que c’était ici plutôt malvenu sur un sixième tome. Bref. A part ça les qualités de la série sont toujours là à commencer par des planches toujours superbes et qui doivent particulièrement plaire aux ado.[...]

    Lire la suite et sur les autres tomes sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/07/09/harmony-6-metamorphosis/

    Shaddam4 Le 18/08/2021 à 09:06:33

    Ce projet émotionnellement très puissant (on n’adapte pas Victor Hugo à la légère!) frise l’épure. Doté de très peu de textes, l’album porte essentiellement sur un découpage lent, répétitif mais extrêmement parlant, jouant sur les regards et les champs-contre-champs pour faire ressentir l’incompréhension d’un homme bon, calme, bon camarade qui assume sa faute (le vol de pains et de bois pour son fils et sa femme) en purgeant une peine qu’il ne conteste pas. Le cadrage suit Gueux à chaque instant et les planches ne visent pas le misérabilisme. Très fort pour croquer des visages réalistes, Springer apporte une matière à ses dessins par des estompes charbonnées. A la fois précis dans les décors et dans des gueules incroyablement expressives, il donne forme à la simplification documentaire que vise le texte original, comme un BRUT en format BD.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/07/07/claude-gueux/

    Shaddam4 Le 10/07/2021 à 09:23:09
    Lucky Luke (Les aventures de) - Tome 9 - Un cow-boy dans le coton

    Pour rééquilibrer un peu les avis à sens unique qui semblent avoir très mal apprécié le propos politique de l'album, j'ai retrouvé pour ma part avec plaisir l'homme qui tire plus vite que son ombre. Alors bien sur certains canons sont loin: les Dalton apparaissent peu, la présence du Marshal, très sympa, sort du coup un peu Luke du rôle de héros et le changement de décors ne permet pas les bagarres de saloon. Mais une BD ancestrales jeunesse doit-elle éternellement rester neutre et ne pas poser de questions? Il me semble que Morris était plutôt pour politiser son personnage qui reste marqué par le sceau de l'héroïsme et le refus des injustices. Et c'est le cas ici! Le propos est donc éminemment politique et bienvenu pour rappeler les raisons racinaires des problèmes de l'Amérique d'aujourd'hui. On s'adresse aux enfants et je trouve plutôt chouette de raconter à des gamins la réalité du Sud américain au sortir de la guerre civile. J'ai lu ici ou là que l'album était raciste car les noirs y sont présentés comme des débiles peureux. Je lis ici que les blancs sudistes sont des gros méchants. Par-ce que cela a été autrement dans Lucky Luke une seule fois? Revisons nos classiques et apprécions le travail d'auteurs qui maintiennent le personnage dans une certaine modernité. Et profitons de l'aspect pédagoqique de ce monument de la culture populaire.

    Shaddam4 Le 08/07/2021 à 10:31:26
    Outsiders - Tome 1 - Tome 1

    Outsiders est une nouvelle création originale des éditions Ki_oon, rangée en Shojo. Assez craintif de ce sous-genre « féminin » du mangaoutsiders-1-ki-oon j’ai été agréablement surpris par un ton moderne d’une génération d’auteurs qui semblent résolument détachés du modèle conservateur de l’archipel nippon. Une jeune fille découvre l’existence de vampires et de Loups-garous, s’affrontant depuis des temps immémoriaux. En présence des deux derniers spécimen de leur espèce, elle n’a pourtant pas du tout l’intention de se laisser dévorer et s’impose à eux comme une humaine fière de sa condition et prête à prendre tous les risques pour protéger sa sœur et découvrir la réalité des relations bien plus complexes qu’elle n’en a l’air entre les deux jeunes hommes… Sous couvert d’un trio très Shojo Outsiders propose dans cette introduction une vraie complexité relationnelle qui laisse un peu de côté les clichés éculés des combats vampire/garou. Les notes de l’auteur en fin d’ouvrage détaillent d’ailleurs son agacement dans la banalité des relations interpersonnelles de la célèbre saga ciné Twilight et sa volonté de donner du corps à ces schémas. Les planches assez chargées en bastons bourrines sont élégantes (dans un style qui rappelle The promised neverland) et utilisent l’humour à la Tex Avery avec ces deux personnages à peu près immortels qu’une poutre en acier dans la tronche n’effarouchent guère… Avec de très légers problèmes de lisibilité, le premier volume assure le cahier des charges introductif et se lit avec plaisir en dévoilant le début d’une intrigue autour d’une agence chargée de retrouver les brebis galeuses des deux espères, ce qui laisse présager de belles enquêtes avec ce trio bien efficace.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/30/manga-en-vrac-6-3/

    Shaddam4 Le 06/07/2021 à 15:51:05

    Cette aventure est de celles qui cherchent l’omnipotence, les failles entre les mondes, la rupture du temps et la genèse des astres… de ces combats cosmiques qui voient créer et détruire des soleils, broyer des dimensions et renaître après la mort. Le surfer est théoriquement immortel et tout puissant, doté de la puissance cosmique et son affrontement originel avec le dieu des Ténèbres s’inscrit dans une boucle/paradoxe du grand-père. En revenant à l’Aube des Temps il génère son propre destin, sa propre condamnation tout en cherchant sa rédemption, traumatisé par les infinités de vies que Galactus lui a fait prendre. Il est toujours compliqué pour les héros cosmiques d’intéresser les lecteurs sur des préoccupations humaines (la dualité Norin Radd/Héraut de Galactus) mais cet album parvient à rendre acceptable ce conflit intérieur et cosmique qui fait du Silver-Surfer une cosmogonie à lui tout seul puisque son voyage sera à l’origine de sa propre existence, de celle de son maître mais aussi de l’itinéraire de Knull et Ego. Totalement syncrétique, Cates semble parvenir à rattacher de façon cohérente tout ce qui a été fait sur le surfer auparavant, comme ces références au « cancer » qui dévore Radd dans le magnifique Requiem que lui ont offert Straczynski et Ribic.
    Avec la fraîcheur de la jeunesse Donny Cates, Tradd Moore et Dave Stewart proposent avec ce one-shot un classique immédiat dont on reparlera sans doute dans quelques décennies. Que l’on aime/connaisse ou pas ce personnage si particulier, le Silver Surfer est le seul qui permette de telles odyssées graphiques alliées à la profondeur des thèmes philosophiques de la SF la plus exigeante.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/07/06/silver-surfer-black/

    Shaddam4 Le 29/06/2021 à 10:49:47
    Les 5 Terres - Tome 6 - « Pas la force »

    Après deux albums par an on boucle ainsi le premier cycle de cette série TRES inspirée par Game of Thrones. Il faut dire que ce rythme est absolument parfait pour maintenir un esprit de série avec juste ce qu’il faut d’addiction et de repos pour savourer le scénario parfaitement huilé. Si le principal problème reste cette très grande proximité avec le roman/série de George Martin, le fait que les itinéraires convergent sur ce dernier tome et que nous savons déjà que nous allons partir pour une autre Terre suffit à maintenir un intérêt très haut! Bien sur certaines résolutions sont attendues. Mais les auteurs savent toujours instiller le choc après le calme, sans faute de goût et sans redondances, c’est déjà pas mal. Le discours du roi laisse présager de sacrés changements politiques après qu’il ait étouffé la révolte étudiante, aussi tout semble imaginable. L’Histoire romaine ou médiévale regorgent de matériau pour imaginer d’incessants retournements et la principale interrogation qui perdure depuis le tout début de la série et ces quelques apparitions des ours est de savoir comment cette saga jusqu’ici totalement centrée sur le peuple félin va bien pouvoir garder des liens entre les cycles sans redondance. Soit en changeant le modèle soit en tissant une méta-intrigue dont on n’a pas encore perçu les prémices… mystères… qui couvrent d’autres ficèles, parfois grosses… mais tout l’art narratif n’est-il pas un peu comme la magie, une illusion?

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/06/27/bd-en-vrac-20-valhalla-hotel-2-crusaders-3-les-5-terres-6/

    Shaddam4 Le 29/06/2021 à 10:44:26
    Valhalla Hotel - Tome 2 - Eat the Gun

    Le petit Patrick et son pote Fabien aimaient jouer aux voitures et aux pitou. Du coup ils en mettaient plein dans leurs histoires de vieux militaires et de savants-fous nazis. Comme ils avaient toujours rêvé de monter dans un hélico ils mettaient le Huey popularisé par la guerre du Vietnam dans les pattes de leur héros et comme les bases secrètes c’est cool ils en inventaient une pour les méchants et une pour les gentils, remplie de plein d’armes rigolotes! La bataille c’est marrant mais en grandissant on se met à parler de choses plus sérieuses alors ils disaient que leur sheriff débile était un doux intégriste et comme le racisme c’est mal ils donnaient une copine noire bad-ass à leur héroïne policière. Tout ça donnait des histoires drôlement animées avec plein de gros mots qu’on dit quand les parents sont pas là et des méchants qu’on avait le droit de taper parce qu’ils étaient très très cons ou très très méchants (ou les deux). Et c’était tellement rigolo qu’on n’avait plus envie de lâcher le guidon de la moto et la gâchette de la M-60 et qu’on se demandait aussitôt quand allait sortir le prochain épisode…

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/06/27/bd-en-vrac-20-valhalla-hotel-2-crusaders-3-les-5-terres-6/

    Shaddam4 Le 29/06/2021 à 10:39:44
    Crusaders - Tome 3 - Spectre

    On enchaîne directement après la conclusion du tome deux, sans résumé (discipline qui aurait été pertinente sur une série aussi touffue) mais avec une introduction très pédagogique qui nous résume la problématique de ce peuple maléfique qui cherche la destruction. Peut-être conscient de ses démons, Christophe Bec simplifie donc résolument son intrigue dans un cadre que tout bon space-op pourrait développer et apporte la complexité qu’il recherche dans les termes et concepts physique autant qu’astronomiques tout à fait pointus. A ce titre on est entre le métaphysico-épique des Meta-Barons ou de Druillet et la hard-science d’un Adam l’ultime robot. Et c’est sacrément réussi et digeste en alliant le texte au graphisme puisque de la même manière on alterne entre grandioses paysages cosmiques en doubles-pages, titanesques artefacts technologiques sur planches quasi muettes et séquences de conciliabules stratégico-politiques verbeux. Cette structure est tout à fait agréable et permet à l’intrigue d’avancer tranquillement, avec quelques scories qui semblent oublier des cases intercalaires dans cette volonté d’aller vite. Si on peut tiquer par moment, l’effort du scénariste est réellement louable pour proposer une SF accessible. Bien entendu ceux qui n’ont aucune bases de culture scientifique partiront peut-être de loin mais l’effort est utile pour croire à l’histoire de Christophe Bec. L’avantage de partir si loin dans les concepts théoriques c’est que l’on garde l’apparence du crédible avec la liberté de la fantasy! Et les auteurs nous régalent toujours d’idées dantesques comme cette planète vivante de la taille d’un système… Jusqu’ici s’il manipule la matière et l’espace à l’envie le scénariste n’ose pas entrer dans la tout à fait casse-gueule idée de manipuler le temps. La logique voudrait pourtant qu’une série aussi conceptuelle s’aventure dans ce genre d’idées, au risque de retomber dans le banal. En attendant on se régale en endossant le rôle de spectateurs que les personnages humains de Crusaders assument depuis le début, un peu comme dans un films catastrophe où les personnages ne sont là que pour créer un transfert émotionnel du spectateur vers le (très) grand spectacle.

    Lire sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/06/27/bd-en-vrac-20-valhalla-hotel-2-crusaders-3-les-5-terres-6/

    Shaddam4 Le 04/06/2021 à 13:39:28
    Le renard et le petit tanuki - Tome 2 - Tome 2

    Déjà un second volume pour ce petit Tanuki et son grognon compagnon. Dans ce tome on va faire la connaissance des multiples déesses de la nature qui protègent des coins spécifiques avec l’aide de métamorphes. Cela va nous permettre de rencontrer différents animaux et donner lieu à de courts combats au milieu desquels la naïveté désarmante du Tanuki mets fin à toutes les tensions… Plus progressif mais tout aussi erratique dans les changements de scènes du fait des transformations des personnages, j’avoue que je m’y suis un peu perdu… Heureusement l’intrigue est simple et les dessins toujours aussi sympa, avec un aspect animalier-Disney encore plus prononcé. Il est indéniable que l’autrice maîtrise ses expressions canines avec humour, comme ce chien qui reste langue pendante face à ses potes loups bien sérieux! On commence à voir l’évolution de l’histoire vers une succession de missions positives qui doivent amener le renard vers la rédemption. Pour cela le duo va commencer à se métamorphoser en humains et se mêler des affaires des deux-jambes, parmi lesquels un lycéen passionné par les légendes traditionnelles qui risque bien de croiser la route des deux métamorphes… Bien plus court que le précédent, ce tome comprend un ajout de trente-quatre pages d’historiettes de l’autrice publiées sur les réseaux sociaux. On continue donc avec plaisir cette jolie histoire simple qui paraît idéale pour une lecture partagée parent-enfant.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/05/29/manga-en-vrac-11-dr-stone-15-byakuya-le-renard-et-le-petit-tanuki-2/

    Shaddam4 Le 04/06/2021 à 13:36:32

    Etonnant album entièrement réalisé par Boichi (dont l’appétence pour la technologie est indéniable depuis Origin) avec l’appui d’uns conseillère scientifique ayant séjourné sur la station spatiale internationale. Cela pour dire que la recherche de véracité scientifique, malgré le scénario totalement théorique, est de mise dans ce one-shot préquel à Dr. Stone: après un gros tiers d’album présentant Byakuya (le père de Senku) et l’équipage de l’ISS découvrir la pétrification et préparant leur retour sur Terre, on nous laisse en compagnie du petit robot conçu par le japonais et qui va passer plusieurs millénaires à maintenir l’ISS en état en attendant le retour de son maître. Si la première partie est assez ennuyeuse, le reste du volume reprend le schéma narratif de Dr. Stone pour nous expliquer comment on bricole une station spatiale en récupérant des matériaux dans l’espace avec un élément déterminant: le temps devant soi. On prend ainsi plaisir à imaginer les possibilités infinies pour une intelligence artificielle de bâtir des outils, vaisseaux bricolés, source d’énergie etc, avec un petit côté Apollo 13 dans le bricolage spatial. Avec des dessins toujours aussi qualitatifs et un final qui ouvre des perspectives assez sidérantes pour la conclusion de Dr. Stone, on prend grand plaisir à cette lecture découplée de la série principale et l’on apprécie le talent de l’auteur pour tisser sans cesse des liens entre toutes ses œuvres.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/05/29/manga-en-vrac-11-dr-stone-15-byakuya-le-renard-et-le-petit-tanuki-2/

    Shaddam4 Le 04/06/2021 à 13:32:30
    Le troisième Œil - Tome 1 - Acte I. La Ville Lumière

    Pour son premier scénario solo le breton propose un long trip visuel qui s’il nous ébahi esthétiquement comme toujours, peut laisser dubitatif quand à une intrigue tout à fait gelée. Long de cent pages, l’album commence excellement sur les bases d’un Highlander mystérieux monté comme un film d’action avant de nous faire pénétrer dans un milieu ésotérique feutré fait de canapés cuir, de belles cannes et d’érudit à la barbe impeccablement taillée… L’habillage est indéniablement agréable et il n’en faudrait guère plus pour nous happer dans une spirale d’action nocturne. Pris dans son propre trip graphique, Ledroit choisit pourtant de nous plonger dans une odyssée psychédélique à travers le temps et l’espace en oubliant un peu son histoire qui se conclut après avoir fait juste connaissance avec le héros mais aucunement avec la moindre problématique ou antagoniste. Du coup on referme l’album certes comblé par ce très joli art-book mais avec l’impression d’avoir lu un très long teasing de l’éditeur. Un peu frustrant.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/06/02/le-troisieme-oeil-1-la-ville-lumiere/

    Shaddam4 Le 04/06/2021 à 13:23:08
    Elric (Blondel/Cano/ "Collectif") - Tome 4 - La Cité qui rêve

    Le premier cycle qui se termine ici a mis huit ans à se réaliser, faisant rouler les dessinateurs de Recht à Telo, en solo sur cet opus, tout en parvenant à maintenir une relative homogénéité graphique sur les quatre volumes. Car comme tout gros projet tenu par un maître d’œuvre (je pense aux 5 terres) le travail de storyboard et de préparation graphique crée un liant important. J’avais un peu décroché sur les deux précédents tomes et je dois dire que j’ai apprécié le retour à Melniboné dont la démesure est un élément indéniable dans l’intérêt de cette adaptation par rapport à la ribambelle de BD de fantasy. La relation entre Elric, son épée et le dieu Arioch est particulièrement retorse et pathétique (littéralement) et crée un vrai intérêt bien que l’on reste toujours un peu sceptique devant cet empereur déchu d’un peuple ultra-violent devenu presque pacifique dans son adversité envers les dieux. En seulement cinquante pages l’histoire avance vite dans une construction dotée d’un prologue enchevêtré très originalement mis en scène par Blondel et Cano, où les morts seront bien sur nombreux, avant d’aborder une énième confrontation (sanglante) entre le dieu et l’albinos. Le thème du temps est abordé ici (sujet toujours passionnant) avant une attaque de l’île aux dragons un peu rapide bien que graphiquement flamboyante… Bref, on pourra principalement reprocher à cet album de ne faire que la taille d’un album normal au vu de la quantité de lieux et d’actions à entreprendre. On imagine qu’une pagination doublée aurait encore prolongé la production qui reste d’une très grande tenue en parvenant à vulgariser une œuvre classique dotée de sa personnalité propre.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/06/03/gun-crazy-2-elric-4/

    Shaddam4 Le 04/06/2021 à 13:18:37
    Gun Crazy - Tome 2 - Killing Las Vegas

    Le premier volume sonnait comme une superbe déclaration d’amour aux VHS pirates des années 80. Si Ramirez est la version Tony Scott luxueuse du concept, Gun Crazy est plus proche de l’univers défoncé de Michael Sanlaville et son Lastman. Maintenant que tous nos protagonistes sont à Vegas, il n’y a plus qu’à… Et en bon scénario tarantinesque ça ne se passe pas totalement comme prévu avec d’improbables incidents qui perturbent les plans biens huilés de ces anti-héros, à commencer par ce chien (le chien indiens-phobe de Chuck Norris pour rappel) redoutable et imprévisible. Jef se fait toujours autant plaisir à travailler ses planches par des couleurs baveuses délavées et autres effets eyefish qui laissent intrigués sur les optiques utilisés pour la réalisation du bidule… Après une mise en place si bien construite les personnages secondaires se retrouvent un peu relégués face à l’affrontement attendu entre Superwhite-man et les deux lesbiennes. Dans la continuité du premier tome on a de nouveau droit à un intermède publicitaire toujours aussi délirant et le tout se termine bien entendu dans des morts bien gores. Le cahier des charges était posé et on en a pour son argent pour peu que l’on accroche à ce délire graphique totalement maîtrisé bien qu’esthétiquement douteux. Une fois qu’on sait à quoi s’attendre il n’y a plus qu’à savourer cette série Z avec une bonne bière en regrettant peut-être que le « montage » ait pris le pas sur un scénario qu’on aurait pu attendre plus surprenant. Mais ne boudons pas le plaisir devant un boulot si rondement mené, maintenant qu’il est compliqué de pouvoir lire ce qu’il reste de vos vieilles K7…

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/06/03/gun-crazy-2-elric-4/

    Shaddam4 Le 28/05/2021 à 12:28:29
    Excellence - Tome 1 - Tome 1

    Si ce premier tome donne parfois l’impression de faire du surplace de par une difficulté à marquer des étapes claires dans la relation entre le père et le fils, le lien qui se tisse entre le héros et son ami est autrement plus intéressant. Les auteurs posent également un jeu de temporalité en nous insérant de brèves incursions d’un combat entre Spencer et le big boss de l’Aegis. On devine ainsi une révolte en préparation mais qui tarde à se manifester, comme si les auteurs en gardaient un peu trop sous le coude. Avec un schéma assez proche de Harry Potter (la société occulte codifiée et règlementée, l’héritier illégitime, …), cette série récente jouit d’un vrai attrait graphique, tant dans le design général fort élégant que par la dynamique des pages mais complexifie un peu trop une intrigue classique traitant du passage à l’age adulte et le souffle du changement sur les conservatismes. L’habillage général est très réussi, le développement plus capricieux, ce qui n’empêche pas de prendre un grand plaisir de lecture et de vouloir rentrer plus en détail dans une série avec un vrai potentiel, mais aussi avec un gros risque de déception vue la tournure de l’intrigue.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/05/25/excellence-1/

    Shaddam4 Le 28/05/2021 à 12:26:22
    Les artilleuses - Tome 2 - Le Portrait de l'antiquaire

    Remarquablement fidèle au premier tome, ce second volume confirme la maîtrise scénaristique du romancier Pierre Pevel et sa gestion aux petits oignons des informations, (ni trop ni trop peu) sur son univers foisonnant. Déterminé à permettre une lecture fluide et sans contraintes, il insère beaucoup de phylactères narratifs qui nous rappellent ce qu’il y a besoin de savoir. Non que l’intrigue soit complexe (on reste sur un complot attendu) mais ces inserts permettent de se dispenser la révision des tomes précédents pour se souvenir de qui est qui et huilent les transitions avec les nombreuses séquences d’action fort réussies. Côté graphique, si le décors est vraiment sympathique et semble plaire au dessinateur dans ses multiples détails, certains personnages semblent moins l’inspirer. Vu qu’on parle de BD jeunesse ce n’est pas trop grave, ces derniers sont caractérisés avant tout par leur arme et leur costume. Avec des assassins en chapeau-melon sortis tout droit d’Adèle Blanc-Sec, de l’espionnage 1910, de méchants allemands et une once de steampunk, ce second tome des Artilleuses se savoure toujours avec plaisir. Si l’habillage reste tout à fait attirant, on aimerait avoir plus d’empathie pour les trois héroïnes qui semblent bien passives hors des séquences de baston. Gageons que le scénariste muscle un peu ses personnages sur la conclusion du triptyque et surtout, prévoie un nouveau cycle qui nous permettra de faire plus connaissance avec son monde merveilleux.

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    Shaddam4 Le 28/05/2021 à 12:24:32
    Dragon & Poisons - Tome 1 - Greyson, Névo et Natch

    Album très surprenant à plus d’un titre que ce Greyson, Névo et Natch qui nous prend systématiquement à contre pied! D’une couverture indiquant donc une faribole pour la jeunesse on se retrouve avec ce triangle amoureux autour de cette belle Natch à la libido très développée (pas pour enfants je disais). Après une très chouette introduction basée sur l’univers vénéneux de cette série on réalise que ce décors n’est qu’un habillage avec bien peu d’implication sur l’intrigue… celle-ci se basant sur les sauts d’époque assez brutaux bien que maîtrisés. Ainsi après vingt pages on bascule vingt ans plus tard alors que le trio a été brisé. Aucun temps de mise en place, ce sera la seconde partie qui se chargera de détailler un peu le passé des trois lurons. Cet enchevêtrement complexifie un peu la lecture et enrichit une trame qui reste en substance très classique des ouvrages de fantasy.[...]

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    Shaddam4 Le 28/05/2021 à 12:22:56
    Dragon & Poisons - Tome 2 - Le Bedonnant et le Balafré

    Dragon & poisons reste une étonnante chronique amoureuse, bien mal vendue, et qui sait clairement marquer sa différence avec le tout venant fantasy. Les équipes artistiques féminines ont souvent cette qualité en BD et c’est tant mieux si cela apporte de la variété à un genre ultra-balisé! Un troisième tome aurait sans doute permis de détailler un peu tout cela mais il faut aussi parfois rester raisonnable et ne pas étirer un concept…[...]

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    Shaddam4 Le 28/05/2021 à 12:12:24

    Album quasi-parfait jusqu’à la moitié du récit et l’irruption du fantastique pur, Plunge souffre alors malheureusement de la malédiction quasi-inévitable du genre. S’il évite la grandiloquence qui fait souvent sombrer les meilleurs pitch dans le n’importe quoi, Hill ne sait pourtant pas bien comment se dépatouiller de son histoire dès lors que les Grands anciens débarquent dans son intrigue. Reste les dessins somptueux de Stuart Immonen, qui justifient à eux seuls la lecture de ce (peut-être) one-shot... [...]

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    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/05/27/plunge/

    Shaddam4 Le 28/05/2021 à 11:52:03

    L’immense qualité de cet ouvrage est de donner envie de se replonger dans le texte intégral après avoir été sidéré par la maturité de réflexions (sur elle come sur ses contemporains ) d’une jeune fille qui explose de vie à chaque page. Ce qui rend son destin d’autant plus tragique et émotionnellement profondément touchant.[...]

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    Shaddam4 Le 20/05/2021 à 09:38:10
    Nautilus - Tome 1 - Le théâtre des ombres

    On ne compte plus les tentatives d’adaptation et de poursuite fantasmée de l’ouvre de Jules Verne qui impulsa chez nombre d’auteurs l’envie de raconter (et dessiner) des histoires. La grande idée de Mariolle est d’avoir principalement prolongé un roman méconnu de l’auteur du Livre de la Jungle, auquel il a interfacé une suite de l’île mystérieuse. Ainsi il évite les attendus et une familiarité en nous maintenant tout le long de l’album un certain mystère tant sur le personnage de Némo que sur le héros lui-même, découvert en pleine opération. Hormis ceux qui auront lu le livre de Kipling, les lecteurs découvriront ainsi progressivement au fil d’échanges avec ses interlocuteurs (et chasseurs!) qui est ce personnage aux airs d’Indiana Jones mâtiné de Corto Maltese. Sachant maintenir beaucoup de mystère en révélant juste ce qu’il faut pour nous titiller, le scénariste pose une structure quasi-parfaite sur son histoire, se payant le luxe d’une grande variété de décors, d’ambiances et nous abandonne juste quand il faut: sur la découverte du fantastique vaisseau…[...]

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    Shaddam4 Le 10/05/2021 à 11:55:05
    La dernière Ombre - Tome 1 - Chapitre I

    L'intrigue de ce premier tome est assez simple, sa linéarité temporisant l'émergence d'une véritable tension dramatique. Si l'on nous présente rapidement une intéressante galerie de personnages tout à fait identifiables (l'officier froid et martial, l'adjoint rebelle, le médecin idéaliste et ses deux filles, le groupe d'enfants,...), le mystère peine à s'installer malgré quelques visions fantastiques dont nous n'aurons l'explication que dans la conclusion du diptyque. En dévoilant trop (les enfants) ou trop peu (les créatures), Denis-Pierre Filippi semble partir sur un tempo de série longue alors qu'il devra résoudre ce qui a à peine commencé dès le prochain tome. On est du coup un peu sceptique sur les possibilités d'accroche sur le seul volume deux...

    Reste une atmosphère feutrée loin de la fureur des tranchées, un monde des rêves que l'on soupçonne au travers de ces quelques visions fantasmagoriques non expliquées et des personnages nombreux qui permettent une avancée rapide et au lecteur de rester au contact en savourant chaque case. Ayant la forme d'un préambule, La dernière ombre ne convainc pas totalement (comme le récent Elecboy) tout en évitant de nous ennuyer, grâce à des dessins superbes, un art du dialogue très pro de Filippi et une once de mystère qui suffit à nous donner envie d'attendre les révélations du prochain opus.[...]

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    Shaddam4 Le 10/05/2021 à 11:45:41
    L'Île entre deux mondes - Tome 1 - Tome 1

    L’ile entre deux mondes est entre le feel-good album et le contemplatif onirique, de ces créations japonaises qui rappellent la richesse des traditions dans la culture et l’identité d’un peuple schizophrène toujours tiraillé entre une hypermodernité mortifère et un passé animiste proche de Gaïa. Sur des planches sublimes tant par les encrages subtiles que les blancs lumineux l’artiste Asuka Ishii (dotée d’une formation artistique solide et également peintre) s’insère dans une atmosphère proche des films de Naomi Kawase où la spontanéité des relations interpersonnelles tranche avec la rigueur sociale habituelle du Japon et où les ambiances, les odeurs, les sensations priment. Sa maîtrise graphique parvient à nous immerger dans ce paradis insulaire fait de langueur et de communion, elle nous fait ressentir la chaleur du soleil, le bruissement des feuils, toutes ces sensations universelles qui ressurgissent ici des pages du manga. [...]

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    Shaddam4 Le 10/05/2021 à 11:41:26
    Egregor : Le Souffle de la Foi - Tome 6 - Tome 6

    Comme attendu, ce tome marque une certaine pause en concluant les multiples combats entamés précédemment et en reprenant l’itinéraire des jeunes héros de cette saga foisonnante. On l’avait déjà constaté, Jay Skwar a une ambition très élevée pour sa série et a tendance à se noyer (et nous avec) dans une intrigue qu’il maintient toujours très cryptique et une ribambelle de personnages que l’on finit par avoir du mal à identifier malgré l’indispensable dramatis personae d’introduction d’album. De même pour une fort jolie carte (conçue par l’auteur d’Albator) pas assez détaillée pour nous assister dans la géographie d’Egregor. L’action continue installée depuis le début permettait de maintenir une accroche, malheureusement lors des pauses on souffre un peu à la lecture de dialogues parfois très « djeun’z » et qui manquent de relecture. Si les dessins restent tout à fait agréables à l’œil et assez lisibles avec des designs toujours réussis, ils ne suffisent pas à compenser une histoire qui peine à s’installer. Du coup on espère la prochaine scène d’action en attendant que les auteurs nous aident à nous attacher un peu à quelques personnages dans ce maelstrom permanent.

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    Shaddam4 Le 10/05/2021 à 11:35:29
    Alpi the Soul Sender - Tome 4 - Tome 4

    Petit accident dans ce quatrième volume qui passe un peu à côté avec cette histoire de bibliothécaire fou qui entraîne 2/3 de volumes en mode slasher gentillet et pas très intéressant… Cela permet tout de même d’approfondir de futurs antagonistes mais on lit ce volume en baillant et en attendant le retour des beaux dessins et un approfondissement de l’univers des soulsenders. C’est dommage car le volume précédent nous a renseigné sur les capacités martiales d’Alpi… qui seront finalement bien peu utilisées et son caractère qui a muri après le récit de Sersella ne semble pas avoir évolué ici. Cette intrigue un peu simpliste a tout de même le mérite de nous parler des traditions de colportage (que Magus of the Librarian traite plus en profondeur). C’est bien maigre et la quasi-absence d’Esprit divin sur ce tome est fort surprenante quand on se rappelle de la structure assez géométrique des tomes jusqu’ici avec deux esprits à chaque fois. On reprends espoir avec la confirmation d’un groupe désirant la suppression de toute religion en se disant que ce quatrième opus n’était qu’une introduction à un grand arc plus solide…

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    Shaddam4 Le 10/05/2021 à 11:32:41
    Jylland - Tome 1 - Magnulv le Bon

    L’originalité de ce premier tome est le traitement de la christianisation pour ce peuple attaché aux traditions. L’itinéraire de ce second fils revanchard fait se rejoindre la jalousie familiale et le rejet de la nouvelle religion pacifique. Le scénariste lance des pistes intéressantes sur la sédentarisation et le passage de ce peuple de pilleur à un peuple commerçant, qui sera peut-être développé dans la suite de l’histoire. D’une lecture agréable, ce premier Jylland est donc une plutôt bonne surprise qui parvient à nous intéresser dans un océan d’albums sur les navigateurs de drakkars.[...]

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    Shaddam4 Le 10/05/2021 à 11:27:32
    Ira Dei - Tome 4 - Mon nom est Tancrède

    Si la stratégie machiavélique ravira les amateurs, le déroulement de ce tome reste un peu chaotique en ballotant le lecteur qui ne sait pas trop pourquoi on nous présente telle scène et pourquoi tel personnage disparaît soudain. Ce volume manque un peu de continuité, ce qui participe à l’inconfort sans doute recherché. La conclusion anticipée de la série a probablement joué également pour précipiter une fin un peu au milieu du gué qui ne résout vraiment rien. On sort ainsi de ces deux cycles (qu’il vaut mieux voir comme une vraie quadrilogie tant les quatre albums sont liés) vaguement déçu avec l’impression d’avoir participé par une fenêtre à une séquence historique sans début et sans fin. Un peu frustrant même si la qualité de ces albums restent dans le haut du panier en matière de bd médiévale.[...]

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    Shaddam4 Le 10/05/2021 à 10:52:36
    Le moine mort - Tome 1 - Le manuscrit condamné

    Le récit prend la forme désormais classique du narrateur monastique modèle Le Nome de la rose qui témoigne de la croisade fondamentaliste d’une Église imaginaire mais bien inspirée du pire de notre Histoire. Sous des pinceaux réellement inspirés du jeune ScieTronc (qui avait déjà impressionné sur le premier Boris Vian, déjà scénarisé par Morvan), on en restera donc là après 48 pages où l’on ne fait que découvrir l’univers tout en architectures et contre-plongées visiblement inspiré par les dessins du Piranese (qui donne son nom au héros). C’est beau mais c’est maigre. C’est vraiment dommage car graphiquement l’univers mis en place accroche réellement notre intérêt en s’appuyant peut-être sur le design semi-historique de la série Game of Thrones, mais surtout sur un sens du cadrage qui permet de donner un cachet fou à la plupart des cases. Il n’aurait fallu que quelques séquences de plus pour semer l’envie de découverte au lieu de quoi l’effet retombe un peu comme un soufflet en oubliant l’envie. Difficile donc de se prononcer sur une série pas vraiment commencée. Il faudra donc attendre le second tome pour se faire réellement un avis.[...]

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    Shaddam4 Le 28/04/2021 à 11:03:05
    Gun Crazy - Tome 1 - Videodrone

    Il y a d’abord Lanoya et Dolly, belles comme le plomb, semant la mort dans les boui-boui crasseux de l’Amérique trumpiste. John Saint-Pierre verse lui dans la punition des méchants prêtres. Le truc de Superwhiteman c’est la purge des races inférieures. Le Sheriff Nolti enfin, se débat avec la notion de justice… Tout ce beau monde se dirige vers Vegas, cité du péché, pour une réunion… explosive!
    Les réjouissances avaient été lancées en 2018 par le génial Il faut flinguer Ramirez (et sa suite). Cette année on passe la quatrième avec un album plus classique mais encore plus déjanté avec le Valhala Hotel de Perna et Bedouel chez Comixburo (distribué par Glénat) qui nous amène à ce Gun crazy.
    Si vous avez déjà lu l’un ou l’autre de ces albums (sinon il faut vous dépêcher sous peine d’être blacklisté de ce blog!) vous connaissez la formule: des filles (lesbiennes si possible), des flingues (des gros et en grand nombre), des chicanos/nazis/rednecks au choix, une grosse dose d’humour troisième degré matinée de gore et d’explosions thermonucléaires (dans ces univers issu du ciné B la moindre balle provoque une déflagration de 15 pétajoules minimum) et une grosse louche de mauvais goût tendant vers l’immoral… [...]

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    Shaddam4 Le 20/04/2021 à 10:09:38
    Sillage - Premières Armes - Tome 2 - Vitesse de croisière

    Ces Premières armes sont des histoires solo présentant les premières missions de l’agent Nävis et dont le mérite premier est de permettre un retour du virtuose Pierre-Mony Chan, tellement apprécié sur l’excellente série Cross fire. Ce second opus se situe dans l’univers des pirates de l’espace et s’adresse clairement à un public Young adult avec une jeune Nävis invincible, directe, irrespectueuse, bien décidée à régler cette affaire qui lui fait perdre son temps… C’est donc bien sur les planches que vous allez baver devant une technique et un design parfaits du dessinateur qui semble se régaler en proposant des cases d’une minutie… encore améliorée par la colorisation sublime d’Alice Picard. L’attelage des deux auteurs est clairement une pépite graphique derrière laquelle se range le vétéran Morvan sur des textes un peu (trop) bavards et langage d’jeunz. [...]

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    Shaddam4 Le 20/04/2021 à 10:02:50
    Travis - Tome 15 - La Femme qui en savait trop

    Ce volume est très orienté action puisqu’il consiste en une chasse (très prenante) de la blondasse transformée en serveur biologique des données cryptées du machiavel Dario Fulci par la tueuse Thundercat… Sous la protection de Vlad qui s’en prend plein la poire sans ses nanomachines, on traverse l’Europe, on bave devant les joujou techno de la tueuse et on réfléchit (quand-même) aux implications des manipulations génétiques qui ont abouti à la création de véritables créatures fantastiques (Centaures entre autres!) dans un univers SF. On pourra tiquer, les lecteurs de la série Carmen ne seront pas surpris, mais il reste que Travis est toujours une valeur sure de l’anticipation grand public et un vrai bon plaisir de BD! Ce cycle s’avère plutôt bon et on a hâte de lire la suite! [...]

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    Shaddam4 Le 20/04/2021 à 09:58:07
    Teleportation Inc. - Tome 1 - Perdus en translation

    Drakoo alterne entre les très bonnes surprises issues des collaborations avec des auteurs de romans reconnus et des séries à la qualité et à l’originalité plus discutables dans le sillage du grand manitou Arleston. Teleportation inc. me faisait plutôt envie au vu des premières planches et du pitch qui proposait une idée assez novatrice, celle d’agent de récupération d’usagers de téléporteurs en fuite. Après lecture, si les dessins sont plutôt rigolo et efficaces malgré un aspect un peu plat (… ce qui n’avait pas empêché le Warship Jolly Rogers de Miki Montllo d’être une superbe série) et des des décors vides, c’est surtout sur le déroulé de l’intrigue que ça coince avec une enquête à laquelle on a du mal à accrocher du fait d’ellipses et d’une narration assez erratiques. Si l’humour et l’action sont au rendez-vous, les auteurs ne nous donnent pas franchement les clés pour suivre les séquences qui s’enchaînent sans qu’on comprenne bien de quoi il retourne. On finit la lecture un peu frustré avec l’impression d’une lecture-consommation. Laissons une chance au tome deux qui arrive très vite (au mois d’août prochain) et qui pourra peut-être donner une cohérence à l’ensemble.

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    Shaddam4 Le 20/04/2021 à 09:53:41

    Si la couverture reflète très bien ce one-shot de SF « temporelle » (genre que j’adore, au même titre que Brane Zéro, Unité Z ou Alter), présentant les cinq « enfants » mutants, un ton gris bien froid qui habille toutes les cent pages du volume, et la grosse bébête… elle en résume aussi les limites comme pas mal de blockbusters ciné qui mettent tout dans leur affiche. Bon public, j’ai beaucoup aimé le trait épuré mais précis de Clarke qui rappelle les bonnes SF Delcourt des années 2000 (la seule première page montre la maîtrise technique du dessinateur sur les éléments mécaniques et architecturaux) et n’ai pas souffert d’une certaine monotonie des décors de destruction du fait de cadrages serrés provoquant le huis-clos et mettant en valeur des encrages profonds très chouettes. Les quelques séquences d’action pas du tout centrales donnent une respiration à une narration construite sur le mystère constant, la technique scientifique et les allusions cryptiques des scientifiques. Les codes du récit conspirationniste sont maîtrisés et le tout est heureusement porté par un art des dialogues tout à fait percutant. Et bien tout ça semble bien sympa vous dites vous! Oui, avec les limites inhérentes au genre et au format. Tout le monde n’est pas Bajram et à ma connaissance hormis quelques adaptations de romans SF magistraux, UW1 reste une singularité dans un genre qui exige une maîtrise scientifique et scénaristique très élevée. Comme les volumes cités plus haut Akkad jouit des mêmes atouts pour qui aime les concepts SF sophistiqués mais aussi des mêmes manques à savoir une conclusion frustrante qui fait tirer la moue devant le nombre de questions laissées en suspens et quelques facilités dans la résolution d’une intrigue par définition compliquée. Reste pourtant une réalisation sans faute, élégante, rythmée, fort alléchante et assez lisible qui titille suffisamment notre envie d’énigmes spatio-temporelles.

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    Shaddam4 Le 18/04/2021 à 13:17:39
    Alpi the Soul Sender - Tome 3 - Tome 3

    Ce troisième tome (en six mois) reprend au milieu de l’affrontement contre l’esprit divin de la foudre rencontré au tome précédent. La confrontation entre la jeune Alpi et l’expérimentée Sersela fait beaucoup évoluer la maturité de l’héroïne dans sa compréhension du rôle des Soul senders et l’équilibre écologique entre humains et forces de la nature. Ce volume se concentre sur la jeunesse de Sersela et le récit de sa rencontre déterminante avec les parents d’Alpi (un gros flashback donc) avant de voir cette dernière se rendre dans la Cité-bibliothèque (tiens, on retrouve des éléments de l’Atelier des sorciers et de Magus of the librarian et ce n’est pas pour me déplaire!) pour retrouver leur trace… On reste ici sur la base de deux esprits purgés comme dans chaque volume), avec toujours les superbes dessins sous la jaquette et dans les pages intérieures qui restent un ravissement sur chaque page. Un peu d’action point également alors qu’on découvre les capacités martiales de la jeune fille. La série commence à prendre son rythme avec la densification de la personnalité de l’héroïne et l’apparition de personnages secondaires qui font avancer l’intrigue. Manque encore peut-être un grand antagoniste pour ajouter du drame à tout cela (… qui est peut-être justement sur le point d’apparaître) pour achever de faire de cette série un must-read.

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    Shaddam4 Le 18/04/2021 à 13:16:57
    Blue Period - Tome 1 - Tome 1

    Série qui me faisait très envie de par le sujet (la peinture et son apprentissage) et une superbe couverture, je remercie Pika pour ce nouveau partenariat qui me permet de découvrir un album qui a énormément fait parler de lui sur les réseaux sociaux à sa sortie et qui a raflé plusieurs prix importants au Japon. Et pour cause puisque cette introduction est tout à fait prenante en plus d’être (surprise pour moi) tout à fait pédagogique. Sur des dessins assez épurés au trait fin que j’attendais un peu plus impressionnants, l’auteur nous surprend d’entrée de jeu en brisant le modèle du manga de lycée avec un héros qui n’est non pas introverti mais plutôt la star du lycée, beau, brillant dans toutes les matières, parfaitement socialisé et curieux qui plus est. Le gendre idéal! Mine de rien ça change des habitudes et attise tout de suite l’intérêt en posant un récit très positif qui cherche plus à creuser la naissance d’une passion que d’appuyer le pathos. Le récit nous perturbe également en proposant un personnage de travesti qui semble parfaitement inséré dans son milieu, si bien qu’on doute tout le long d’avoir bien compris qu’il s’agit d’un garçon à l’apparence d’une fille. Dans un Japon aux codes conservateurs on se surprend à tiquer avec nos codes occidentaux sur cette normalité inhabituelle… De façon très posée, simple, le héros va donc d’abord découvrir les émotions graphiques puis le club d’arts plastiques où une professeur passionnante va délicatement lui ouvrir l’esprit, ce qui va éveiller en lui la possibilité de s’inscrire dans une université de beaux-arts alors que la voie lui était tracée vers une école d’élite scientifique. Cela permet de jolis passages de vulgarisation qui parlera aux amateurs de manga en les titillant sur leur consommation qui pourrait déboucher sur de la création, pour peu qu’ils aient envie de s’entraîner sur des techniques simples mais qui nécessite un travail comme toute autre discipline. Une très belle introduction, très maîtrisée, qui a tout dans sa besace pour devenir une grande série.

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    Shaddam4 Le 18/04/2021 à 13:07:09
    Elio le fugitif - Tome 1 - Tome 1

    Classée en Shonen par l’éditeur, Elio le fugitif m’a vaguement déçu sur cette introduction, qui a néanmoins le mérite de ne pas perdre de temps (la vertu des séries courtes) puisque dès les toutes premières pages on découvre le héros, adolescent ayant grandit en prison pour le meurtre de son frère, gagner sa liberté en remportant son millième combat contre d’autres détenus. On comprend donc immédiatement que ce frêle jeune homme est doté de facultés martiales exceptionnelles qui lui permettent de rivaliser avec n’importe quel bretteur dans cette Castille du XIV° siècle. Très vite il va rencontrer une autres victime d’accusation abusive, une jeune noble qu’il sauve de l’échafaud. Commence donc une fuite dans le désert rigoureux de la Castille, d’abord pourchassés par les gardes puis par de redoutables assassins révélant un complot contre la jeune fille. Il s’agit donc d’une histoire plaçant un super-combattant au coeur d’une intrigue plus grande que lui et qui va devoir bien évidemment dépasser son égoïsme survivaliste pour la protection des plus faibles. Schéma classique du Ronin transposé en Castille médiévale. Graphiquement c’est assez correcte, notamment lors des combats. Ca ne défrise pas les mirettes mais la bonne gestion du cadrage, très serré, permet de ne pas avoir à se préoccuper de décors un peu pauvres. Je disais que j’en attendais plus car le contexte historique est vraiment très décoratif et n’apporte à peu près rien à l’intrigue et si l’album se lit sans ennui il reste très orienté action et ne révolutionne en rien le genre déjà rempli de pléthore de récits pseudo-historiques. Attendons la suite…

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    Shaddam4 Le 07/04/2021 à 13:11:32
    Tarzan (Bec) - Tome 1 - Seigneur de la jungle

    Ce long récit se laisse très bien lire et apprécier dans tout son classicisme, sa radicalité bestiale et ses encrages en atténuant les aspects les plus datés du matériau originel. Le graphisme de Stevan Subic est brut, claque sèchement avec un encrage épais et massif qui suggère les décors et les formes. On se plait à (re)découvrir l’histoire originale qui a depuis tellement été adaptée, en se disant, comme pour Lovecraft et d’autres auteurs de l’époque, que les clichés qui leur sont attachés sont souvent plus issus des réinventions que des sources étonnamment adultes et évocatrices.[...]

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    Shaddam4 Le 01/04/2021 à 09:41:11
    Once & Future - Tome 2 - Tome 2

    C’est souvent le tome deux qui déçoit après des entames tonitruantes… c’est l’inverse ici après un premier volume dont l’intrigue m’avait laissé mitigé. Car les reproches faits disparaissent ici dans un album qui assume enfin le côté totalement gore et action débridée… qui est quand-même ce pourquoi on est là! La coloration arthurienne reste donc dans l’Outremonde avec un Arthur toujours aussi benêt ; si l’on attendait peut-être Merlin (au design tout aussi réussi que ses comparses de la Geste de Camelot) un peu plus présent et central, le prix du méchant le plus charismatique revient à Beowulf, le légendaire guerrier conté dans un poème épique du premier millénaire de notre ère et dont le combat contre le démon Grendel donne le prétexte au scénario de ce tome. Car maintenant que la problématique (qu’on oublie assez vite) et les personnages sont posés, place à la baston avec une mamy Bridgette toujours aussi bavarde et maîtresse dans le lattage de cul d’entité maléfique.[...]

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    Shaddam4 Le 31/03/2021 à 10:16:25
    Les chimères de Vénus - Tome 1 - VOL. 1/3

    SI on peut dire que ce premier tome n’esquisse qu’un début d’histoire, il ouvre suffisamment de portes passionnantes pour nous entraîner, malgré un dessin très marqué jeunesse et peut-être moins grand-public que celui d’Alice, dans une grande aventure qui se paie le luxe d’aller très vite tout en développant énormément d’éléments de l’univers partagé. Pour le moment pas de véritable croisement à prévoir avec le Château des Étoiles mais une grande aventure steampunk mélangeant bonnes idées et concept rétro volontairement datés comme ces dinosaures vénusiens. Les parallèles entre le Second empire et ce monde futuriste sont très imaginatifs et justifieraient sans doute d’autres spin-off ou même un film, qui ne serait guère étonnant quand on connaît la popularité de la série, les projets avortés d’Alice dans l’Animation et donc le style d’Etienne Jung qui donne l’impression de voir l’adaptation album d’un long métrage d’animation.

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    Shaddam4 Le 31/03/2021 à 10:12:48
    Les chefs-d'œuvre de Lovecraft - Tome 6 - Celui qui hantait les ténèbres

    A la fois moins ambitieuse mais abordant le cœur du mythe Cthulien, Celui qui hantait les ténèbres propose une magnifique introduction à Lovecraft, courte, facile de lecture et terriblement prenante. Et comme chaque fois l’on a envie juste derrière d’aller piocher à la bibliothèque l’intégrale des écrits du maître de Providence…

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    Shaddam4 Le 31/03/2021 à 10:09:32

    Ce récit classique a la première qualité de justifier pleinement sa très volumineuse pagination qui permet, comme dans une grande fresque cinéma (les auteurs ont des attaches avec le monde du septième art, tiens tiens…) de prendre le temps de l’Histoire et d’une vie entière. Si certaines révélations sont attendues, la mise en scène reste très bien tenue, sachant imperceptiblement glisser de la tendresse pour ce pauvre homme et nous impliquer dans un récit plutôt tragique, vaguement dépressif, mais qui sait amener par le dessin comme par les dialogues la part de dérision qui procure la légèreté de mise, comme une note de piano.

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    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/03/28/ballade-pour-sophie/

    Shaddam4 Le 31/03/2021 à 09:57:51
    La ballade de Ran - Tome 1 - Tome 1

    La Ballade de Ran est la seconde création de Yusuke Osawa et propose une courte et sympathique histoire évidemment inspirée par le monument Berserk. Si le trait assez précis de l’auteur s’inscrit dans l’école Miura, le format (deux tomes avec une sacrée différence de pagination entre les deux volumes) et le ton adopté se rapprochent plutôt du Shonen, même si l’aspect monstrueux des démons cible un public plutôt adolescent. Le récit nous narre la chasse aux créatures démoniaques (les Karma) du meilleur des Exterminateurs. Résolument timide et inadapté socialement, il est suivi par une jeune menestrelle décidée à devenir célèbre en contant ses aventures. Au fil d’affrontements (qui rappellent par moment le joli Alpi de par l’absorption de la Souillure maléfique par l’exterminateur) grands format il va rencontrer différents guerriers qui montreront que l’union fait la force contre un mystérieux manipulateur de démons qui s’avère relié à Ran…

    L’aspect Dark fantasy est assumé mais est plaisant en évitant les aspects les plus malsains du genre. Le design général est franchement réussi avec des monstres bien cracra et énormes qui procurent des combats épiques très lisibles. La personnalité du héros le laisse paradoxalement un peu en retrait et il faudra plutôt chercher la complexité dans le passé du personnage et sa relation au méchant. Dans un format court l’auteur parvient à développer un univers solide avec une galerie de personnage que l’on aurait plaisir à retrouver, bien que l’histoire se termine a priori définitivement. Manga bref à l’ambition modeste, La ballade de Ran permet à de jeunes lecteurs de se frotter sans mal à un genre particulier et assume une structure simple où l’aspect Geste chevaleresque et l’équilibre général permettent un agréable moment de lecture.

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    Shaddam4 Le 31/03/2021 à 09:51:40
    Ex-Arm - Tome 12 - Volume 12

    Dans la continuité directe du précédent opus ce volume continue sur l’action effrénée avec le passage à l’attaque de la très sexy et très dévêtue androïde Alma qui a désormais recouvré son autonomie. Pour la bataille finale l’auteur évacue tous les faibles humains pour lancer un affrontement épique entre Alma, Soma réfugié dans son cyborg détenteur de deux ex-arm et le fameux Ogre, coquille de combat à la pointe de l’armement, piloté par Akira. Il faudra bien tout cela pour confronter le redoutable Beta (dont l’identité n’a pas encore été dévoilée) dont la puissance absorbe tous les éléments mécaniques à proximité dans une redite du final d’Akira, le monument de Katsuhiro Otomo, en une citation à peine voilée. Alors qu’il ne reste plus que deux volumes pour conclure la série, on savoure toujours autant les planches grand luxe et les grandes références assumées. Si les auteurs auraient clairement pu éliminer un certain nombre de dialogues bouche-trou dans ce final entièrement dédié aux combats, on ne boude pas son plaisir, en attendant l’Anime…
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    Shaddam4 Le 18/03/2021 à 11:38:47
    Decorum - Tome 1 - Tome 1

    A cheval entre le récit mystique jodorowskyen/Druillet et la chevauchée badass de deux space-girls, le premier volume de Decorum nous laisse dans l’expectative d’un liant qui permettra de donner du sens à tout ceci. Ébahi par une beauté graphique certaine, on attend de voir si l’expérimenté Jonathan Hickman s’est oublié dans les délires de son comparse ou s’il compte au dernier moment nous confier les clés d’un univers fascinant…

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    Shaddam4 Le 18/03/2021 à 11:27:17
    House of X - Powers of X - Tome 1 - Le Dernier Rêve du Professeur X

    Très bien dessiné, d’une sophistication qui en laissera plus d’un sur le carreau, House of X/Powers of X est un projet de commande aussi ambitieux qu’industriel. En apportant des concepts motivants, il propose un roller-coaster temporel qui peut plaire mais s’adressera avant tout aux habitués de l’univers mutant et ceux qui envisagent sérieusement de continuer l’aventure sur les publications suivantes. Pour les autres il vaudra mieux se reporter sur des publications plus anciennes et plus accessibles.[...]

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    Shaddam4 Le 10/03/2021 à 11:12:37
    Peer Gynt - Tome 1 - Acte I

    Ode à la liberté autant que critique de l’inconstance, Peer Gynt est un sublime drame romantique, un opéra mis en scène par un artiste au sommet de son expression. Projet ambitieux et exigeant, Antoine Carrion en fait un objet pour tous par la précision et la finesse de son travail. Un coup de cœur évident et un candidat sérieux à la BD de l’année.

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    Shaddam4 Le 08/03/2021 à 11:27:48
    Dr. Stone - Tome 14 - Le Vrai Visage de Médusa

    Le quatorzième volume des aventures de Senku et ses amis voit un nouveau drame alors que l’élixir de dé-pétrification a enfin été créé… Car outre l’infiltration du sérail par Kohaku il va être nécessaire de récupérer tous les morceaux des statues de leurs amis, brisées et jetées à l’eau par le royaume pétrificateur! Une bonne occasion d’inventer la bouteille à oxygène avant de pouvoir s’atteler à la création d’un drone capable de récupérer l’artefact Medusa, procurant le pouvoir de changement des corps en pierre. Outre la surprise de ce qu’est Medusa on va apprendre également les véritables équilibres entre les dirigeants du royaume pétrificateur et l’intervention toujours aussi fun de Gen le mentaliste… Si les auteurs étirent toujours leur propos entre séquences grotesques, bavardages pédagogiques et courtes séquences d’action, ils avancent résolument dans notre compréhension de la cause de tout, avec de nouvelles révélations très surprenantes! Comme toute bonne série, le lecteur est complètement accaparé par un verbiage et un montage particulièrement touffus qui ne laissent pas une seconde pour se demander où l’on va. Les problématiques naissent et disparaissent très rapidement et le nombre de séquences d’un seul volume reste assez impressionnant.

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    Shaddam4 Le 08/03/2021 à 11:27:22
    Dr. Stone - Tome 13 - Science Wars

    Le treizième tome se concentre sur la préparation cosmétique de Kohaku qui doit infiltrer les nouveaux adversaires qui ont à nouveau pétrifié leurs compagnons. Si cela permet de développer des infos sur la chimie naturelle des crèmes, rouges à lèvres et sur la biologie des cheveux ce n’est pas la séquence la plus passionnante même si l’humour (graphique notamment avec une Kohaku décidément craquante!) est toujours là. Ce volume comprend donc quelques longueurs même si le rythme reste très rapide et le découpage haché comme depuis le début de la série. Maintenant que les mécanismes sont entendus, les ados adorent cet univers qui correspond parfaitement à leur univers à la fois moderne, décalé et en interrogation. Les ventes affolantes de cette série ne sont donc absolument pas surprenantes pour un Shonen qui rassemble tout ce qui peut plaire à son public cible.

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    Shaddam4 Le 08/03/2021 à 11:23:38
    Dr. Stone - Tome 12 - Le Secret de la pétrification

    Nous retrouvons Senku et le royaume de la science dans le douzième tome, partis pour bâtir un gigantesque voilier à moteur destiné à les emmener vers la source de la pétrification. Cela prendra un an, ce qui nécessite plusieurs pages d’ellipses en forme de reportage journalistique permettant de jolis montages graphiques. S’ensuit une grosse révélation sur la pétrification, que l’on n’attendait pas de sitôt, avec un cliffhanger de la mort qui tue! Cela ne veut pas dire pour autant que l’histoire s’accélère car comme à leur habitude les auteurs s’arrêtent à chaque teasing pour un retour en arrière ou un détour dans une nouvelle séquence. Chaque prétexte est bon pour une invention! En introduction Boichi nous rappelle sa passion et sa précision pour tout ce qui est technique, en écho à sa série parallèle, Origin. En fin d’ouvrage, outre les habituels courriers des lecteurs, Glénat nous propose un mot croisé.

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    Shaddam4 Le 08/03/2021 à 11:19:49

    Très rythmé, le récit nous tient en haleine comme un bon polar avec l'envie de savoir comment tout cela va finir jusqu'au rideau final, très surprenant, qui convoque une autre citation cinématographique bien connue (mais chhhhht!). Parvenant à dresser une attaque au vitriol des classes dominantes dans cette parodie grinçante, les auteurs nous offrent un très joli moment de récréation qui fait du bien à notre "idée de la gauche"...

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    Shaddam4 Le 08/03/2021 à 11:16:42
    Spectaculaires (Une aventure des) - Tome 5 - Les Spectaculaires contre les Brigades du Pitre

    Après un épisode très drôle mais en demi-teinte en matière d’intrigue, les Spectaculaires reviennent avec la régularité d’un métronome pour une cinquième aventure de retour dans les lieux marquants du Paris 1900. Depuis le précédent tome on a pris l’habitude de retrouver des trombines connues éparpillées dans les cases à la mode Asterix, modèle évident mais suffisamment digéré pour rester une simple inspiration. Vraie série jeunesse, cette BD assume de plus en plus un sous-texte résolument politique, inhabituel dans le genre et particulièrement savoureux! Ainsi, revenant à une intrigue policière plus classique, Hautière et Poitevin introduisent purement et simplement un faux frère du Joker dans les pattes de nos anti-héros, dans cette figure de pitre qui fait la nique aux bourgeois en bousculant la morale simpliste des héros. L’année des 150 ans de la Commune de Paris ce n’est bien sur pas un hasard, c’est gonflé de la part de Rue de sèvres et particulièrement appréciable en rejoignant le compère Lupano dans une démarche de propos de fonds impliqué sous des habillages de farce. [...]

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    Shaddam4 Le 03/03/2021 à 11:53:20

    L’attrait du nom de Marc Trévidic le célèbre juge anti-terroriste adjoint au non moins célèbre Matz, scénariste de la série à succès Le Tueur (prochainement adaptée à la télévision par Fincher et Fassbender!) attire inévitablement l’œil à l’amateur de thrillers.
    On constate immédiatement l’incroyable progrès de Giuseppe Liotti, notamment en matière de colorisation. En affirmant son style et en se rapprochant de l’école hispanique il propose de superbes séquences de dialogue où ses personnages très expressifs et physiquement caractérisés profitent d’encrages superbes. Que ce soit sur les décors, architectures et éléments techniques ou sur les personnages c’est un sans faute précis et élégant qui le hisse soudainement dans la catégorie des très bons dessinateurs capables de porter un album à eux tout seuls.

    Les fiancées du califat est au final un ouvrage à la réalisation sans faute, élégant, aussi bien écrit que dessiné et qui aborde le thème terroriste sous un angle inédit. L’ambition (et la qualité) des auteurs aurait largement justifié un second tome qui aurait permis de densifier et complexifier l’intrigue d’un album qui mérite néanmoins amplement votre intérêt.[...]

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    Shaddam4 Le 01/03/2021 à 10:53:47
    Adventureman - Tome 1 - La fin et tout ce qui s'ensuit

    Sur la base du croisement entre les mondes imaginaires et réel, on relève une touche de Lewis Caroll dans cette Audrey Hepburn (physionomie utilisée par Dodson depuis longtemps sur à peu près toutes ses héroïnes) qui court partout, n’a jamais peur et rencontre des personnages bien étranges entre rêve et réalité, montée sur sa vespa. Le schéma est classique mais est relevé par quelques originalités comme la surdité de l’héroïne (il n’y a pas que Daredevil qui a le droit d’être handicapé!) ou donc cette famille bien surprenante et que l’on va découvrir plus en détail dans les prochains épisodes. Le charme de Claire et le peps du dessin de Dodson font beaucoup, de même que le design général parfait. Le côté très généreux des dessins correspond à une narration compliquée (comme souvent chez les scénaristes de comics) volontairement cryptique. C’est l’ambiance qui veut ça même si on aurait pu attendre quelque chose de plus simple et linéaire. Si vous êtes habitués aux comics cela ne devrait pas vous déranger.[...]

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    Shaddam4 Le 26/02/2021 à 14:29:23
    Le scorpion - Tome 13 - Tamose l'Égyptien

    Ce treizième volume commence plutôt bien puisque l’excellent Luigi Critone tient haut la main le pari avec une colorisation directe très élégante bien qu’un peu plus terne que celle de son compatriote. Je n’avais pas beaucoup d’inquiétude sur la partie graphique, ayant pu apprécier la qualité des planches d’un Je François Villon ou du récent succès Aldobrando. Les premières planches reprennent en outre la dynamique particulière du Scorpion avec ses contre-plongées hautement cinématographiques dirigées vers l’action. Le nouveau méchant est très charismatique et l’idée d’introduire la Kabbale et le rabbin hérétique Jacob Frank dans l’univers archéologique et religieux du Scorpion est très bonne!

    Pourtant on peine un peu à s’intéresser à cette histoire aux dialogues compliqués et aux quelques ratés de découpage assez surprenants de la part de deux auteurs chevronnés. Si les scénarii de la série ont toujours été assez linéaires sur un fonds complexe, la puissance graphique de Marini et l’action omniprésente équilibraient des intrigues à tiroir et références historiques pointues. C’était la force de cet équilibre qui a permis d’attraper un très large public. Or on a le sentiment ici que la moitié action a disparu avec Marini et que l’on retombe dans une BD historique à la mode Glénat (époque Triangle secret). Ce n’est pas un défaut en soi mais ce n’est pas l’ADN du scorpion, série de cape et d’épée épique et enlevée par une action et un humour léger. [...]

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    Shaddam4 Le 25/02/2021 à 11:05:19
    Ignited - Tome 2 - En lutte

    Sur un format court les auteurs d’Ignited arrivent à disrupter le schéma classique des adolescents à pouvoirs en proposant un propos adulte qui pointe du doigt l’Amérique conservatrice et la religion des armes à feu. Les témoignages de fin d’album, loin d’être anecdotiques appuient le propos en lui donnant une réalité bienvenue. Avec Ignited Mark Waid crée le premier comic de super-héros de gauche en sortant du cadrage fictif bien-pensant. L’essai est transformé et nous donne envie de plus![...]

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    Shaddam4 Le 23/02/2021 à 11:05:34
    Dragon Ball Super - Tome 13 - Combats divers

    Si mon enthousiasme était assez haut sur le début de l’arc de la Patrouille galactique, je dois dire que les deux derniers tomes, s’ils ne sont pas ennuyeux (le mangaka ne sait pas faire ça), sentent fortement la redite, voir la re-re-re-redite dans la formule désormais bien connue: la Terre est menacée par le grand méchant Moro, plus puissant être jamais affronté et alors que Vegeta et Goku s’entraînent très loin dans l’espace leurs amis doivent résister tant bien que mal en attendant les sauveurs. Enfin revenu, Goku commence à mettre une dérouillée à l’homme à tête de bouc avant de constater que son adversaire n’utilisait qu’une petite partie de sa force. On ne sait plus trop à quelle couleur de cheveux en est le Sayan et on se prend de nostalgie au souvenir de l’époque où le passage d’un stade de Super-Sayan nous scotchait les rétines et nous emballait le palpitant…[...]

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    Shaddam4 Le 23/02/2021 à 10:57:35
    Heart Gear - Tome 3 - Tome 3

    Doté de passages assez poétiques avec des personnages bien caractérisés, Heart Gear rappelle par moments la simplicité touchante du chef d’œuvre Wall-E, notamment avec le personnage du robot Rock qui apporte une touche d’humour bienvenue. On n’oublie pas l’action dans des combats puissants et très réussis où pour l’heure la relative invincibilité de Chrome peut finir par poser problème quand au niveau de tension de l’intrigue. Jouant de façon très équilibré entre le développement du background, de la psychologie et de la baston, l’auteur n’oublie pas son public de geek avec un léger fan-service un peu grossier mais absolument pas vulgaire. On ressort de cette aventure absolument enchanté par une SF qui mine de rien est une des plus réussies vues depuis pas mal d’années et on trépigne de lire la suite qu’on espère volumineuse…[...]

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    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/02/07/heart-gear-1-3/

    Shaddam4 Le 23/02/2021 à 10:57:24
    Heart Gear - Tome 2 - Tome 2

    Doté de passages assez poétiques avec des personnages bien caractérisés, Heart Gear rappelle par moments la simplicité touchante du chef d’œuvre Wall-E, notamment avec le personnage du robot Rock qui apporte une touche d’humour bienvenue. On n’oublie pas l’action dans des combats puissants et très réussis où pour l’heure la relative invincibilité de Chrome peut finir par poser problème quand au niveau de tension de l’intrigue. Jouant de façon très équilibré entre le développement du background, de la psychologie et de la baston, l’auteur n’oublie pas son public de geek avec un léger fan-service un peu grossier mais absolument pas vulgaire. On ressort de cette aventure absolument enchanté par une SF qui mine de rien est une des plus réussies vues depuis pas mal d’années et on trépigne de lire la suite qu’on espère volumineuse…[...]

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    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/02/07/heart-gear-1-3/

    Shaddam4 Le 23/02/2021 à 10:57:15
    Heart Gear - Tome 1 - Tome 1

    Doté de passages assez poétiques avec des personnages bien caractérisés, Heart Gear rappelle par moments la simplicité touchante du chef d’œuvre Wall-E, notamment avec le personnage du robot Rock qui apporte une touche d’humour bienvenue. On n’oublie pas l’action dans des combats puissants et très réussis où pour l’heure la relative invincibilité de Chrome peut finir par poser problème quand au niveau de tension de l’intrigue. Jouant de façon très équilibré entre le développement du background, de la psychologie et de la baston, l’auteur n’oublie pas son public de geek avec un léger fan-service un peu grossier mais absolument pas vulgaire. On ressort de cette aventure absolument enchanté par une SF qui mine de rien est une des plus réussies vues depuis pas mal d’années et on trépigne de lire la suite qu’on espère volumineuse…[...]

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    Shaddam4 Le 23/02/2021 à 10:48:17
    Le garçon Sorcière (Kinaye) - Tome 3 - La Sorcière du solstice

    Que ce soit l’identité sexuelle, l’homoparentalité, l’adoption et simplement la différence et la norme familiale, cette série parle aux jeunes avec simplicité, dans un graphisme pas si basique qu’il n’y paraît en montrant la différence de la meilleure façon possible: en la rendant normale. Du coup les problématiques des jeunes deviennes des difficultés de construction très classique chez les ado, faisant comprendre que ce qui est compliqué ce n’est pas ce qui sort de la norme, c’est le fait de savoir qui l’on veut être. Message hautement positif, jamais manichéen et qui fera du bien à tout ado et pré-ado, cette série pouvant se lire assez tôt avec les parents. Un classique![...]

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    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/02/14/le-garcon-sorciere-3-la-sorciere-du-solstice/

    Shaddam4 Le 23/02/2021 à 10:42:45

    Cette couverture, une des plus réussies de l’année dernière et ce titre m’avaient accroché dès sa première annonce de sortie sans connaître particulièrement le pitch de cet album d’un scénariste très éclectique et qui propose régulièrement des projets originaux. Les fables dystopiques sont souvent intéressantes par leur propos politique et contestataire en miroir de notre société.

    Malheureusement sous le vernis tout à fait référencé (on pense évidemment au Roi et l’Oiseau ainsi qu’à la galaxie de paraboles sur le totalitarisme) se cache un projet tout à fait personnel (voir autobiographique) de l’auteur qui en oublie du coup ses gammes dans le déroulé d’une bonne histoire. Le projet porte une certaine ambition dans l’originalité du récit, basé sur un narrateur omniprésent et un jeu de rimes, pas forcément brillant mais qui donne une touche sympathique aux textes. Comme souvent dans ce genre de cas d’histoire simple la pagination ne fait pas forcément du bien, avec presque un double album qui étire ces effets de langue et ces architectures vertigineuses dans une ville rétro-futuriste.[...]

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    Shaddam4 Le 23/02/2021 à 10:35:09
    Love (Bertolucci) - Tome 5 - Le Molosse

    Lors de ma lecture des autres volumes dans la précédente édition j’avais été subjugué par la beauté des planches et la vie sauvage qui se déroulait sous nos yeux. Après un tome sur les dinosaures un peu forcé dans son aspect scénarisé, on retrouve avec ce Molosse un nouvel environnement original avec la richesse de l’Australie, continent aux espèces animalières endémiques qui fascinent presque autant que les sauriens du jurassique. Si la qualité du graphisme en couleurs directes de l’italien Bertolucci porte en grande partie l’intérêt de cette série, l’enchaînement calqué sur les montages des documentaires TV donne une dynamique très efficace qui nous fait passer d’un animal à un autre, proche ou non, parfois une seule fois, parfois en personnages récurrents. Bien entendu il n’y a aucun texte dans Love, donnant une grande importance aux expressions des animaux que la technique et l’observation du dessinateur rendent très vivantes.[...]

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    Shaddam4 Le 22/02/2021 à 12:53:49
    U.C.C. Dolores - Tome 3 - Cristal rouge

    C’est peu de dire que cette première série en solo de Didier Tarquin a fait le yo-yo avec nos envies. Annoncé en grande pompe comme une saga de Space-opera majeure, le premier tome avait démarré un peu lentement et le second avait franchement déçu… Et je suis ravi de vous dire que ce troisième tome conclusif du premier cycle (un second est déjà annoncé avec la couverture du prochain tome) redresse franchement la barre pour donner suffisamment envie de continuer l’aventure.

    Les problèmes scénaristiques ne sont pas totalement résolus avec nombre de points toujours très obscures, notamment en ce qui concerne le background (sans parler des libertés avec la physique qu’on excusera dans une œuvre de space-opera à la star-wars). Les auteurs (puisque le couple Tarquin est aux commandes de l’histoire) ont eu la bonne idée de nous proposer un gros flashback introductif tout ce qu’il y a de plus musclé, gore et sexy, en résumé de l’esprit qui prévaut sur cette série depuis le premier volume. Outre le fait de nous révéler enfin l’origine de ce vaisseau et de sa figure de proue, éclairant grandement l’intrigue générale, ce flashback permet l’apparition (enfin) d’un grand méchant et de donner une respiration à une narration jusqu’ici très (trop) linéaire. L’histoire peut ensuite reprendre sur de bonnes bases en proposant donc sans aucun doute le meilleur tome de la trilogie. [...]

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    Shaddam4 Le 22/02/2021 à 12:34:02

    La guerre des mondes fait partie des grands classiques que beaucoup (comme moi) n’ont probablement jamais lu mais que le nombre d’adaptation dans tout type de format rend totalement familier. Si Spielberg avait choisi une modernisation du récit, cette version manga se veut fidèle et rejoint la grande mode des adaptations de classiques de la littérature par les auteurs japonais.

    L’histoire suit un photographe témoin de ce Premier contact, cet atterrissage du premier martien qui va très rapidement se transformer en génocide. Croisant comme dans tout bon récit de guerre les événements généraux et les mésaventures d’un groupe de témoins (la petite histoire et la Grande Histoire), le manga a le mérite d’entrer très vite dans le vif du sujet avec ce qui intéresse bien entendu le lecteur: la trombine des vilains martiens belliqueux et de leurs monumentaux tripodes.[...]

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    Shaddam4 Le 22/02/2021 à 12:10:57
    Punch ! Saison 1 - Tome 1 - Minimage

    Dans une histoire destinée aux plus jeunes l’histoire est nécessairement simple. Contrairement à beaucoup de BD jeunesse qui sont dotées de paginations importantes, j’ai aimé ce format court qui permet à de jeunes lecteurs d’appréhender cette histoire sans trop d’efforts et éventuellement en autonomie. L’univers de Yohan sacré est fort joli avec des décors plutôt fondus et des personnages aux formes simples mais bien détourées et donc très lisibles. Le travail de design évoque un côté austère de la nature avec ses racines et couleurs parfois inquiétantes de la forêt profonde. Les récits jeunesse ne doivent pas (selon moi) supprimer toute violence ou éléments sombres mais les rendre adaptés aux jeunes. C’est le cas ici avec des évènements assez durs qui arrivent aux amis. On parcourt différents paysages naturels, des galeries des insectes aux arbres majestueux en passant par les chemins sombres, proposant beaucoup de variété.

    Pour ce premier volume de Punch!, Minimage propose une jolie histoire intéressante pour les plus jeunes évoquant des thématiques telles que l’amitié, le pardon mais aussi l’équilibre entre Nature et culture. [...]

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    Shaddam4 Le 12/02/2021 à 10:28:14

    Très belle découverte que cette trilogie qui allie romanesque, Histoire et un graphisme à la fois très artistique et totalement adapté au propos. Pour sa seconde BD, la dessinatrice remarquée sur l’adaptation BD du succès ado Les Colombes du roi soleil se fond dans l’époque et l’atmosphère totalement romantique voulue par les scénaristes, des auteurs de théâtre et de cinéma. Dans un style léger tout en courbes et aplats de couleurs franches qui rappelle Olivier Pont ou Marc-Antoine Boidin, elle offre au regard les paysages de l’hiver de la Russie de 1917. Alliant des textures précises et décors rigoureux avec des personnages esquissés sans encrage, on reconnaît le style des livres jeunesse, très libres graphiquement. Mayalen Goust sait pourtant garder une bonne lisibilité même dans les séquences d’action et alterne une très grande variété de découpages, des pleines pages (voir doubles pages à la coupe), dessins qui sortent de leur cadre et une multitude de cadrages qui rendent la lecture hautement dynamique. [...]

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    Shaddam4 Le 06/02/2021 à 12:12:23

    Adrian Smith est l’un des designers de l’univers Warhammer. Il y a trois ans il proposait aux amateurs de BD de découvrir une odyssée barbare dans la quintessence de la Dark Fantasy que les joueurs de wargames Game Workshop connaissent bien. Libre de toute contrainte il nous narrait l’itinéraire de Ver, insignifiante créature humanoïde, difforme, pourvue de trois jambes, que le destin a placé en possession d’un parchemin capable de libérer la Déesse Nature, emprisonnée par des rois-barbares sanglants… A noter que l’album comprend un cahier final de portraits de guerriers, très poussés… souvent plus que les pages de l’album lui-même…

    Il serait abusif de parler de Bande-Dessinée à propos de Hate. D’une par car il faut bien l’avouer, le scénario est totalement insignifiant et simple prétexte à dessiner les pérégrinations du très sympathique personnage au sein de landes terrifiantes, de batailles sanglantes et de cavernes putrides. Étonnamment c’est ce petit personnage muet et insignifiant qui est la première réussite du livre! [...]

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    Shaddam4 Le 04/02/2021 à 10:57:08

    Ne vous arrêtez pas au pitch de ce magnifique album (des histoires sur les problèmes d’ado mal dans leur peau et d’artefact alien qui donne des pouvoirs on a effectivement déjà vu ça mille fois). Le premier choc (qui demande un peu de concentration) c’est le type d’écriture qui nous balance sans prévenir dans une voix off, celle de Samuel, youtuber sans grande audience qui rêve d’être sélectionné par la star des réseaux, Waxy. Très rapidement (puisque c’est l’idée centrale) les trois protagonistes vont se retrouvés liés par l’Alien et nous livrent leurs pensées avec une couleur différente par personnage. A ce stade la structure des planches se retrouve de plus en plus destructurées à mesure que l’emprise de l’entité sur les esprits tourmentés des ado augmente. Capables de tout, voir ailleurs, créer des objets ou faire disparaître des gens, cet extra-terrestre est encore un bébé avide de connaissance et d’émotions. C’est là toute la subtilité de l’album que de nous présenter l’utilisation de ces facultés toutes puissantes par des ado dans l’âge de la recherche, du doute et de la toute puissance justement, sans que l’on ne sache jamais si ce à quoi nous assistons n’est qu’issu de leur psyché ou influencée par l’alien. Dans un rythme ternaire, les trois personnages se retrouvent l’un après l’autre capable d’assouvir ses envies et ses pulsions, jusqu’au drame. Ne voyant qu’un bébé alien passif et semblant subir la violence des pensées des humains, le lecteur est placé dans une incertitude permanente de la cause…[...]

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    Shaddam4 Le 03/02/2021 à 12:02:58
    Robilar ou le Maistre Chat - Tome 2 - Un ogre à marier

    La libération du récit originel permet comme prévu aux auteurs de délirer sur ces cinq princesses qui reprennent les ficelles de David Chauvel sur l’anthologie Sept. Ne nous le cachons pas, Robilar vise le grand public ce qui limite un peu un esprit Fluide glacial par trop punk que laissait pourtant présager la très jolie couverture. Une fois passées les grimaces, les bouffons et la course de carrosse introductive plutôt drôles, on déroule des épreuves cliché (une déco de chambre par-ci, un gâteau par-là) destinées à utiliser les mécaniques du rire en décalage. Le soucis c’est que contraint par ces enchaînements répétés des cinq princesses le rythme effréné se casse un peu et on enchaîne alors les pages avec des gags attendus. Le comique de répétition c’est risqué… [...]

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    Shaddam4 Le 30/01/2021 à 11:31:20

    Sur le suicide, sujet particulièrement sensible au Japon, il y a deux approches possibles. Celle de Guillem March l’an dernier était fantastique et allégorique en se concentrant sur la suicidée. Celle de Waka Hirako se focalise sur celle qui reste, Tomoyo. la sensibilité de cette histoire est surprenante d’autant que l’autrice n’y va pas par quatre chemins: Mariko a eu une vie brisée par un père dément d’alcool, victime de violences quotidiennes, de viol incestueux et bien entendu de harcèlement psychologie culpabilisateur… Un cocktail tristement classique dans ce genre de cas et l’on comprend vite que ce suicide est un soulagement pour la victime. Le manga n’aborde pas le pourquoi ni les raisons familiales et sociétales de ce phénomène mais se concentre sur le souvenir de la disparue et la difficulté à accepter la réalité du deuil par son amie. Le scénario prend ainsi la forme d’un road-story nerveux où le trait hargneux, comique et subtile selon les séquences, accompagne magnifiquement une traversée de l’esprit fiévreux de Tomo qu’il nous est proposé d’accompagner.[...]

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    Shaddam4 Le 29/01/2021 à 16:49:23
    L'atelier des sorciers - Tome 7 - Volume 7

    Dans les tomes 6 et 7 le petit groupe se retrouve réfugié à l’Académie sous-marine où l’on en apprend un peu plus sur les personnages importants de la haute institution magique, avec les membres de la Milice et le fameux messire Berdalute qui nous révêle le passé de Kieffray et Olugio.

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    Shaddam4 Le 29/01/2021 à 16:49:10
    L'atelier des sorciers - Tome 6 - Volume 6

    Dans les tomes 6 et 7 le petit groupe se retrouve réfugié à l’Académie sous-marine où l’on en apprend un peu plus sur les personnages importants de la haute institution magique, avec les membres de la Milice et le fameux messire Berdalute qui nous révêle le passé de Kieffray et Olugio.

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    Shaddam4 Le 29/01/2021 à 16:47:59
    L'atelier des sorciers - Tome 5 - Volume 5

    Les tomes 4 et 5 entrent dans l’action avec l’irruption de la Confrérie du capuchon lors de la seconde épreuve de validation que subissent Trice et Agathe… Ils concluent un premier arc avec la révélation d’un des deux sorciers au capuchon et un changement relationnel entre les apprenties de Kieffrey… toujours plus mystérieux dans ses relations aux autres groupes (Milice, le papy, la confrérie Capuchon,…). A ce stade on commence à apprendre des éléments sur le passé et sur l’origine des lois drastiques qui expliquent la radicalité d’une Milice prête à effacer la mémoire de personnes ayant outrepassé les règles. Comme toujours dans les bonnes histoires, il y a du gris, beaucoup de gris entre le vernis magnifique de cette société magique au design superbe (qui permet à l’autrice de se régaler sur le moindre détail d’artisanat ouvragé), la réalité qui confronte des méchants peut-être pas si mauvais et une institution dont la rigidité peut masquer un autoritarisme pas si bienveillant…


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    Shaddam4 Le 29/01/2021 à 16:47:44
    L'atelier des sorciers - Tome 4 - Volume 4

    Les tomes 4 et 5 entrent dans l’action avec l’irruption de la Confrérie du capuchon lors de la seconde épreuve de validation que subissent Trice et Agathe… Ils concluent un premier arc avec la révélation d’un des deux sorciers au capuchon et un changement relationnel entre les apprenties de Kieffrey… toujours plus mystérieux dans ses relations aux autres groupes (Milice, le papy, la confrérie Capuchon,…). A ce stade on commence à apprendre des éléments sur le passé et sur l’origine des lois drastiques qui expliquent la radicalité d’une Milice prête à effacer la mémoire de personnes ayant outrepassé les règles. Comme toujours dans les bonnes histoires, il y a du gris, beaucoup de gris entre le vernis magnifique de cette société magique au design superbe (qui permet à l’autrice de se régaler sur le moindre détail d’artisanat ouvragé), la réalité qui confronte des méchants peut-être pas si mauvais et une institution dont la rigidité peut masquer un autoritarisme pas si bienveillant…


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    Shaddam4 Le 29/01/2021 à 16:45:54
    L'atelier des sorciers - Tome 3 - Volume 3

    Dans le tome 3 Coco fait la connaissance d’un jeune garçon handicapé alors que son maître affronte pour la première fois la confrérie du Capuchon et nous révèle une détermination surprenante qui l’amène à prendre des mesures dangereuses pour ses proches…

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    Shaddam4 Le 29/01/2021 à 16:45:18
    L'atelier des sorciers - Tome 2 - Volume 2

    Le tome 2 reprend dans le monde caché où les apprenties ont été enfermées et où elles doivent affronter le gardien, un terrible dragon avant de se retrouver confrontées aux inquisiteurs après avoir usé de magie de manière inconsidérée. Déjà la nécessité de la solidarité entre ces filles aux objectifs, problèmes et tempérament bien différents, se montre et va nous ouvrir plus tard sur les vertus (chevaleresques?) nécessaires pour faire un bon sorcier, bien au-delà des seules compétences techniques.


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    Shaddam4 Le 29/01/2021 à 16:42:42
    Demon tune - Tome 4 - Tome 4

    On a sur ce tome 4 une rupture avec une intrigue de fait hautement simplifiée dans la seule stratégie nécessaire pour venir à bout du gros Yokai passé en mode Kaiju géant et à peu près invincible. Le personnage de Keith nous rappelle ici fortement le Tetsuo d’Akira, dépassé par ses peurs et un pouvoir qui a pris le dessus. Si l’interaction des personnages et de leurs différents pouvoirs dans ce dernier acte est sympathique, on sent l’auteur moins inspiré par son sujet et une fois passée cette séquence, nous avons droit à un gros épilogue… qui est le passage le plus intéressant du tome puisque axé sur les relations entre les personnages et la chasse contre les Demon tuners, gros point fort du manga. La conclusion laisse la place à une potentielle suite qui pourrait être fort intéressante une fois le passage de témoin fait entre Yukimaru et son fils.[...]

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    Shaddam4 Le 27/01/2021 à 11:51:59
    Maudit sois-tu - Tome 2 - Moreau

    Philippe Pelaez est un auteur exigeant. Maniant ses textes et dialogues avec aisance, il souhaite avec la trilogie Maudit sois-tu proposer une résurrection du genre du cinéma d’horreur gothique en format BD. A ce titre la technique hyper-réaliste de Carlos Puerta, si elle a ses amateurs comme ses détracteurs, s’avère tout à fait pertinente en nous plongeant dans des images qui semblent souvent extraites d’un film… qui n’existe pas. Les deux créateurs se rejoignent sur cet esprit intellectuel et hyper-référencé de leur série où sont abordés les détails des vies des Charles Darwin, Emily Brontë ou Mary Shelley, cette dernière étant le véritable cœur de l’intrigue à mesure que l’on remonte le temps.

    Si le premier volume reprenait un schéma archétypal de la chasse à l’homme sur fonds d’expérience contre nature, cet épisode intermédiaire reprend peu ou prou la même structure et les mêmes personnages dans un parallèle intrigant. Le risque de la redite était réel mais Pelaez sait par un pas de côté dans ce XIX° victorien en diable relancer sa machine au travers de cette intrigue familiale autour de Shelley. Imperceptiblement il fait ainsi glisser le curseur du personnage de Zaroff à celui de Shelley. [...]

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    Shaddam4 Le 22/01/2021 à 09:54:24

    Fort surprenant albums que celui-ci, qui navigue entre enquête de détective, série Z érotique et science-fiction impliquée… Comme je l’avais signalé sur le premier opus il est difficile de savoir dans quelle mesure la matière première contraint le scénariste de cette histoire totalement absurde, rocambolesque et pour finir assez ridicule… On comprend assez rapidement l’aspect parodique de la chose, avec ces très beaux – et très numériques – dessins de Noé (qui a déjà travaillé avec JD Morvan sur les Chroniques de sillage et les trois tomes d’Helldorado). L’argentin a été recrutée pour sa science anatomique et on peut dire que ces Ken et Barbies sont plantureux, beaux, parfaits, comme cette Amérique d’Epinal qui nous est présentée, les personnages arborant soit un sourire « émail-diamant » (pour les gentils) soit des trognes patibulaires et grognant (pour les méchants). Si les écrits de Vian sont souvent marqués par leur aspect érotique, Ignacio Noé est en terrain connu, lui qui excelle dans l’exercice avec sa carrière commencée dans les histoires d’humour très chaudes.[...]

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    Shaddam4 Le 21/01/2021 à 14:55:58
    The shaolin Cowboy (Futuropolis) - Tome 3 - Le jambon, le bouddha et le tourteau

    Comme il va être compliqué de constituer une collection pas trop chaotique avec cette série TOTALEMENT chaotique de Geof Darrow… Si le premier volume est ce qui s rapproche le plus d’une BD (et donc très clairement si vous ne devez investir que dans un tome c’est celui-là), si le second est un exercice de style, comme un carnet d’exercices anatomiques (… mais avec des zombies!), ce troisième et dernier volume, relativement proche de la parution originale, est un pahmplet contre une Amérique abhorrée, l’Amérique des rednecks, du smartphone, de la vulgarité… l’Amérique de Trump. Et comme d’habitude, avec son influence Métal Hurlant, sans aucune retenue et un mauvais goût affirmé, Darrow se met au niveau de sa cible et envoie du pâté. L’histoire est simple: le Shaolin Cowboy est en très mauvais état et va devoir se tapder deux derniers adversaires pour en finir: un cochon géant ninja dont le Cowboy a tué la mère et le Big Boss, le crabe shaolin, décité à se venger… Comme l’histoire on s’en fout, elle pourrait bien continuer éternellement comme nous l’indique la fin. Bref. [...]

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    Shaddam4 Le 21/01/2021 à 14:49:53
    U.C.C. Dolores - Tome 2 - Les Orphelins de Fort Messaoud

    Cette série a provoqué beaucoup d’attentes avec un dessinateur avec qui a grandi toute une génération de bdvores, de superbes couvertures et la promesse d’une grande saga SF. Le premier album nous laissait un peu sur notre faim avec une mise en place prometteuse et quelques séquences d’action péchues… Prenant la suite directe du premier, ce second tome peine à décoller. On nous raconte le passé de gladiateur de Kash et l’album propose quelques séquences très inattendues dans l’interaction des trois personnages principaux, mais l’intrigue piétine un peu et je crains que la série souffre du syndrome des albums de dessinateurs: très beaux, proposant des choses graphiquement intéressantes, mais qui oublient d’accrocher le lecteur par un mystère de fonds. Ainsi on s’aperçoit en refermant l’album que toutes les séquences qui nous ont accroché ou donné des informations reposaient sur un seul design, mouvement, action. Heureusement, cette série dans laquelle le couple Tarquin a mis beaucoup de cœur prévoit un premier cycle de trois volumes, ce qui évitera dans le pire des cas d’éterniser une histoire faible et au mieux permettra de rebondir dès le prochain tome.

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    Shaddam4 Le 21/01/2021 à 14:47:00
    U.C.C. Dolores - Tome 1 - La Trace des nouveaux pionniers

    Je dois dire que le pitch ressemble énormément à une des très bonnes séries SF de ces dernières années, Warship Jolly Rogers. Et si la réalisation est impeccable et sent l’expérience, niveau scénario l’absence du vieux routier Arleston se ressent avec une certaine imprécision sur ce qu’est cette série, les pistes visées par Didier Tarquin. Le gros bras qui accompagne la rouquine sortie du couvent est efficace tout comme les méchants et surtout le mécano du navire, sorte de croisement entre Wolverine et un Jawa, particulièrement réussi! L’héroïne en revanche subit le même syndrome que Lanfeust à ses débuts, à savoir être finalement le side-kick de ses acolytes… paradoxal. Le mystère principal repose sur le vaisseau lui-même qui sur ce premier tome est étonnamment normal. En conclusion je dirais que pour les fans de Tarquin la lecture se tente (surtout que l’intrigue est prévue en trois tomes pour le premier cycle, ce qui est raisonnable), pour les autres, la comparaison avec la série de Montllo et Runberg est en défaveur de l’UCC Dolorès. C’est un peu lent à démarrer même si l’univers à la Starwars et le design général restent agréables. Essai pas vraiment transformé et on attend la suite pour se prononcer.[...]

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    Shaddam4 Le 20/01/2021 à 12:22:28
    L'oiseau rare - Tome 2 - La Grande Sarah

    Second volume très différent d’un premier qui réussissait plutôt bien sa description historique en parvenant avec difficulté à s’envoler. Ici on change de registre en délaissant la chronique sociale pour un scénario d’arnaque. Eugénie avait dit à la fin du tome un qu’elle allait « faire raquer » la grande Sarah et sa supériorité pédante, voici donc son plan assez subtilement présenté par le scénariste, suffisamment pour qu’on n’y voit que du feu. Par l’enchevêtrement de séquences qu’il ne lie pas, Cédric Simon parvient progressivement à mener son histoire comme un agencement de saynètes que la conclusion fera se rejoindre. Le risque de ces schémas est celui du Deus ex Machina, de la conclusion un peu facile, un peu fabriquée. Cependant les personnages sont suffisamment installés (tant dans l’écriture que graphiquement) pour nous détourner l’attention comme les pickpockets qu’ils sont, le temps que la magie fasse son effet.[...]

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    Shaddam4 Le 16/01/2021 à 16:23:40
    La geste des Princes-Démons - Tome 1 - Le Prince des étoiles

    Le projet avait tout pour allécher l’amoureux de Science-fiction que je suis! L’adaptation d’un des maîtres de la littérature SF par Jean-David Morvan, le très éclectique scénariste et directeur de collection (Conan c’est lui) avec aux crayons un jeune italien aux visions proches du gothique Sloane , une couverture inspirée par Druillet autant que Matteo Scalera, tout semblait destiné à assouvir les envies de space-opéra coloré et épique. Une intrigue simple tournée vers l’action, un héros-assassin, bref, le feuilletage en librairie m’a immédiatement convaincu…

    Las, cette lecture est clairement une des grosses déceptions de ces derniers mois! Les dessins n’y sont pour rien puisque Paolo Traisci réussit parfaitement une partition attendue tant dans la dynamique que dans le design général. Citons tout de même le rôle loin d’être mineur du coloriste Fabio Marinacci dont on se demande par moments si ce n’est pas lui la véritable star graphique de l’ouvrage tant en quelques panorama spatiaux il arrive à nous projeter dans cet « Au-delà » empli d’aventures et de mystères. La seule séquence introductive arrive à nous accrocher par sa simplicité, sa rage et la pertinence des designs technologiques.[...]

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    Shaddam4 Le 15/01/2021 à 14:42:27

    La documentation sur les crimes de guerre américains en Irak s'accumule année après année et on reste surpris chaque fois de voir, vingt ans après, comme on s'est habitué à l'indicible. La grande force de la BD est de poser des images sur les évènements, à la croisée exacte entre le documentaire vidéo et l'enquête journalistique. La vision du dessinateur est par définition personnelle et graphique. Le propos du scénariste est lui tout à fait documentaire, presque autobiographique puisque Feurat Alani reprend dans cet impressionnant ouvrage la technique du vétéran du journalisme BD rugueux, l'américain Joe Sacco.

    Bien plus graphiques et didactiques que ce dernier, les auteurs de Falloujah nous racontent le retour du jeune étudiant Feurat Alani dans sa ville de Falloujah, là où réside la famille de son père, là où il a passé une partie de son enfance. C'était avant la première guerre d'Irak, avant Daesh, avant les crimes de guerre, les empoisonnements, les bébés sans bras, avant que ceux qu'il connaissait changent de visage, condamnés à la violence, à la guerre et à la haine.[...]

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    https://blogs.mediapart.fr/edition/le-monde-de-la-bd/article/150121/la-salle-guerre-americaine-falloujah

    Shaddam4 Le 15/01/2021 à 09:23:29
    Après l'Enfer - Tome 2 - Le Bayou d'Oz

    Après un premier album très psychologique qui proposait une vision graphique très monochrome visant à rendre une ambiance de fin du monde assez dépressive, ce second et dernier est assez différent en ce qu’il change de style en changeant d’environnement. La petite fille apeurée devient centrale dans cette relation avec le Chapelier (qu’on imagine son violeur) et l’itinéraire magique va faire d’elle la véritable héroïne de l’histoire. Les auteurs voulaient aborder la thématique du Vaudou, très intéressante dans cette période de libération des esclaves et de reconstitution de mondes séparés, la société tribale et magique du Bayou, l’armée blanche du Klan d’un autre côté. Cette immiscion de la magie permet d’aborder le monde des esprits, des Loa, à même de résoudre le trauma des protagonistes.

    La structure de l’album est bien plus simple en ce qu’elle reprend la chasse invisible dans un labyrinthe où Dorothy et ses protecteurs ne voient rien venir. Damien Marie (qui a proposé dernièrement le très bon 300 grammes) utilise sa culture cinématographique pour citer des références inattendues mais qui font mouche. Cette base référentielle plus axée sur la culture populaire que sur l’histoire ou le cinéma classique permet d’entrer dans ce qui pourrait à première vue ressembler à un patchwork casse-gueule. Associer en effet Le magicien d’Oz, Alice au pays des merveilles, Alien et Apocalypse now pourrait sembler très aventureux. Or ça fonctionne et avec une grande lisibilité du scénario et une relative simplicité des schémas narratifs on se passionne pour nos deux héroïnes.

    Un peu moins inspiré graphiquement que le premier volume même si l’affinage de la technique d’encrage améliore la qualité générale, Le bayou d’Oz conclue logiquement et de manière tout à fait maîtrisée un projet très ambitieux sur la résilience et la liberté individuelle. Un diptyque inattendu qui confirme un scénariste à suivre après cet excellent diptyque.

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    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/01/15/apres-lenfer-2/

    Shaddam4 Le 13/01/2021 à 12:27:51
    Valhalla Hotel - Tome 1 - Bite the Bullet

    Ma découverte de Fabien Bedouel remonte à l'intégrale de Forçats, magnifique histoire sur le combat d'Albert Londres pour en finir avec le système du Bagne. Ce projet était réalisé par le duo désormais inséparable composé d'un dessinateur formé à l'ENSAD (Bedouel) et un journaliste (Perna). Les deux ont continué dans le sérieux avec la trilogie Darnand, toujours aussi dynamique bien qu'un peu compliquée dans sa structure... avant d'aller en récré avec ce bon gros délire et classique immédiat! La technique de Bedouel est donc connue, attendue et au rendez-vous. Sur ce plan ça claque comme une balle ou un coup de pelle. On imagine les envies du duo (sur une idée de Bedouel) qui nous plonge en plein vidéoclub pourri dans la droite ligne de Il faut flinguer Ramirez, du film U-turn ou Lastman. On parle de bagnoles tunées, de grosses pétoires, de flics moustachus, de sexe (un peu) et de yodles . Vous ne voyez pas le rapport? C'est normal, il n'y en a pas! Les auteurs ont juste voulu s'éclater avec une histoire totalement WTF sur une base de film d'horreur: deux débiles se retrouvent bloqués au fin fond du trou du cul des Etats-Unis avec des gens aux mœurs pas très normales. Appuyez sur "ON" et c'est parti pour un festival de dialogues à la con diablement drôles, de pneus qui crissent sans qu'on sache trop pourquoi et de lance-roquette débarqué de nulle part. C'est un poil moins n'imp que du Sanlaville mais surtout c'est foutrement bien maîtrisé! Un peu comme quand on compare le pitch de Pulp fiction et votre cerveau à la fin du film. Tout est dans la mise en scène et sur ce plan on à juste un des meilleurs albums du genre qui ait été produit![...]

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    Shaddam4 Le 12/01/2021 à 10:39:22
    Asadora ! - Tome 2 - Tome 2

    Après un démarrage sur les chapeaux de roue, on continue à suivre Asa enfant dans le second tome qui nous montre comment elle en est venue à apprendre le pilotage, avant de basculer des années plus tard dans le troisième volume où, adolescente, elle se retrouve tiraillée entre ses envies de jeune fille des années soixante (et le projet de girls band de ses copines) et son esprit responsable qui la pousse à devenir… agent secret!

    Jouant sur les temporalités (j’avoue que je regrette un peu de quitter si vite la pétillante gamine des deux premiers volumes…), Urasawa déroule son récit avec une maîtrise technique impressionnante, que ce soit dans le découpage, l’expressivité des personnages et les ficelles classiques mais efficaces du feuilleton. Avec une galerie de personnages et de tronches tous plus réussis les uns que les autres on ne s’ennuie pas une seconde dans une histoire dense qui égrène lentement ses indices reliant les premières images d’apocalypse Kaiju du premier volume avec la jeunesse de l’héroïne. Entre la tradition et la modernité naissante du Japon des sixties, la série est totalement accessible à un lectorat occidental, comme rarement un auteur japonais aura su le faire. Je suis assez peu intéressé par la psycho-sociologie japonaise qui est souvent décrite dans les manga, pas plus que par les détails sur le japon historiques et j’ai été ici tout à fait pris dans ce vernis qui fait par moment penser à la langueur d’un In the mood for love.[...]

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    Shaddam4 Le 10/01/2021 à 12:15:54

    Jean-Claude Mourlevat est une des pointures de la littérature jeunesse, avec une trentaine d’ouvrages parus dont deux adaptés en BD (l’enfant océan et La Rivière à l’envers (même scénariste et éditeur) et une BD jeunesse qu’il a lui-même écrite. Il s’agit du troisième album de Stedho, très bon dessinateur dont les planches participent grandement à la qualité de cette version moderne du Petit Poucet. Ce qui marque dès les premières planches c’est l’immersion dans un quart-monde qui donne aux orphelinats et autres marâtres des contes de fée une réalité dérangeante. Dans un esprit proche de ce qu’ont proposé Zidrou et Frank Pé sur leur Marsupilami l’an dernier nous voyons cette famille à l’univers que l’on devine violent, visités par enseignants, police et assistantes sociales et vivant dans un monde où semblent exclus l’amour, la culture et la beauté. C’est dans cet contexte que vient Yann, le petit poucet de Mourlevat, minuscule bonhomme mutique tout au long de l’album et que ses jumeaux de frangins protégeront à chaque instant. A l’absence d’amour parental la fratrie répond par une complicité de tous les instants, dans l’adversité comme dans les facéties. Yann est le cerveau de la bande comme on dit (bien que la dite bande ne parte pas de très haut…) et il faudra toute son ingéniosité pour déjouer les périples qui se dresseront sur leur itinéraire vers son rêve: voir l’Océan![...]

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    Shaddam4 Le 08/01/2021 à 09:09:31
    Les vieux fourneaux - Tome 6 - L'oreille bouchée

    Les vieux fourneaux ce sont les papy adorés de tous les lecteurs de BD. Avec des hauts, des bas, et surtout un plaisir jamais perdu de les retrouver, leurs tronches sous les pinceaux très efficaces de Paul Cauuet et surtout la gouaille sans équivalent de Wilfried Lupano. Alors bien sur à l’approche de ce déjà sixième volume l’on sent poindre le risque de l’enlisement dans une routine commerciale… Ce serait mal connaître le scénariste, anticapitaliste affirmé et un des auteurs les plus politiques du circuit, qui ne loupe pas une occasion de nous parler de l’actualité sociale et écologique dans ses péripéties grabataires. Ici les aventures guyanaises des anciens nous rappellent le scandale (en cours!!) du projet de « Montagne d’or », énorme projet de mine à ciel ouvert au cœur de la forêt guyanaise et de luttes juridiques entre opposants écologistes, financiers et État français qui ne cesse de botter en touche pour ne pas froisser les investisseurs sans contredire ses engagements écologiques.

    Contrairement aux commentaires trouvés sur les sites et réseaux j’ai retrouvé le même plaisir que précédemment sur ce tome, qui est dans la ligne du précédent et donc plutôt mieux que les premiers, du fait de l’abandon des affaires familiales. On peut depuis quelques volumes avancer en one-shot sans soucis de narration longue et le talent des deux auteurs est toujours présents sans que l’on ressente des ficelles éculées. Les histoires des trois gus permettent facilement de sortir de nouveaux lapins du chapeau, de nouveaux personnages et de nouveaux secrets qui densifient une histoire construite pour aborder le sujet écologique majeur. La série n’a jamais été conçue comme un James Bond et la dénonciation des abus de notre monde a toujours été l’objectif claire de Lupano. Personnellement j’adore ces BD impliquées qui assument de mettre du fonds dans le loisir et les Vieux fourneaux sont en cela toujours une excellente série, avec un humour qui fait encore mouche! Au suivant…

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    Shaddam4 Le 06/01/2021 à 09:13:11
    Sa Majesté des Ours - Tome 1 - Les Colonnes de Garuda

    Depuis le diptyque Tao Bang, achevé dans la douleur, le duo Vatine/Cassegrain rêvait de se reformer pour repartir sur des aventures fantasy dans des décors et des paysages grandioses. L’expérience de Didier Cassegrain sur un Conan nous a montré une nouvelle fois son attrait et son amour des grands espaces et des armures rouillées. Entre-temps un certain Game of Thrones est passé par là, colorant tout projet de fantasy d’une touche de politique complexe.

    Annoncé depuis quelques temps et ne jouissant pas de la vitesse du process industriel de la grande saga Delcourt, Sa majesté des ours risque de pâtir de la concurrence avec Les 5 Terres. A la lecture de ce premier tome introductif on sent pourtant de vraies qualités narratives ne serait-ce que dans la volonté d’aller vite. En quelques pages on apprend beaucoup de choses sur le background, la géopolitique de ce monde et des secrets familiaux qui auront à coup sur des incidences sur la marche de l’histoire. Le jeune prince est envoyé en mission avec son maître d’armes et son amie d’enfance et partenaire d’entraînement suite à une révélation fantastique faite au roi des ours. Dès la première séquence on découvre le frère chef de guerre très méfiant envers une reine versée dans les arts noirs, un amour d’enfance d’un prince confronté à ses devoirs diplomatiques, et maints autres agents de l’Etat partis donc à la grande aventure. Une fois quittés les palais froids des Ours on vogue sur des mers dangereuses et découvre des panorama grandioses dignes de toutes belle aventure de fantasy.[...]

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    Shaddam4 Le 15/12/2020 à 11:50:33
    Un putain de salopard - Tome 2 - O Maneta

    Il est toujours compliqué de passer le second tome d’une série. Sur cette fin d’année trois tomes de séries magnifiquement démarrées se voient prolongées avec plus ou moins de bonheur. Si le Ramirez de Pétrimaux passe assez bien le cap, le Luminary de Brunschwig m’a franchement laissé sur ma faim en assumant difficilement la pagination de triple album. Il en est un peu de même sur ce second Putain de salopard où la découverte et la fraîcheur des quatre zozo s’estompent pour la nécessaire mise en place d’une intrigue dramatique. Le problème c’est que les auteurs semblent perdre leur scénario comme leurs personnages dans la forêt… Un tome de transition peut toujours justifier un emballement moindre en attendant un rebond et un s’inscrivant dans un tout. C’est plus difficile avec une pagination de double album qui exige une certaine progression, surtout quand le décors, certes magnifique, est celui de l’omniprésente jungle.

    https://www.ligneclaire.info/wp-content/uploads/2020/11/Un-Putain-de-salopard-2.jpgOn suit ainsi dans ce volume l’équipe séparée: l’indienne muette Baïa et le benêt Max, malade, au cœur de l’enfer vert ; les 3C de l’autre, bien moins enjointes à la déconne avec les deux sbires à leurs trousses. Un peu comme dans un western, on navigue ainsi entre ces trois lieux (le campement des mineurs, le village, la forêt) au rythme de l’enquête du nouveau personnage de policier. Le soucis c’est que l’histoire on la connaît puisqu’on y a assisté au premier tome et que ces allers-retours sonnent un peu creux, jusqu’à la flambée de violence, sèche comme une branche cassée. Les personnages restent solides et les dialogues percutants, mais jusqu’au dernier tiers on a un peu un sentiment de sur-place. Un sur-place de cinquante pages tout de même…[...]

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    Shaddam4 Le 15/12/2020 à 11:44:54
    Robilar ou le Maistre Chat - Tome 1 - Maou !!

    Très alléché par une fort jolie couverture et de forts bons échos je me suis plongé dans cette variation sur le Chat botté assez enthousiaste. Avant toute chose je tiens à préciser qu’il s’agit d’un album 100% Delcourt qui s’inscrit dans une ligne fort bien connue avec des auteurs qui ont fait toute leur carrière dans ces collections aux jolies couleurs et aux dessins « BD ». Je suis Sylvain Guinebaud sur les réseaux sociaux et apprécie beaucoup ses dessins animaliers humoristiques. Si ses planches sur Robilar sont agréables avec un trait à la fois rapide et détaillé je relève un encrage qui passe moyennement à l’impression avec un résultat parfois imprécis, estompé. Très attaché aux encrages j’ai trouvé que cela affaiblissait la technique costaude du dessinateur. Il reste que son rôle n’est pas des moindre dans cette équipée à trois puisque dans cette farce qui tient plus de Rabelais que de Perrault son art de la grimace est tout à fait efficace.

    Sur l’histoire je passerais rapidement puisque hormis une introduction assez étrange nous narrant les origines « nobles » du chat avant de tomber chez le « Marquis » sans que l’on comprenne bien son utilité, on suit l’intrigue connue de tous… jusqu’à une fin ouverte qui permettra sans doute dès le tome deux de s’extraire du carcan littéraire. La principale qualité de ce Robilar est ainsi dans son texte. David Chauvel est connu, outre son rôle de directeur de collection, pour Wollodrin, variante de Fantasy s’inscrivant dans l’univers des méchants orcs. On va retrouver ici cette envie de dépasser le conte en mode farce mais surtout en jouant sur le langage des gueux et des seigneurs, passages les plus truculents de l’album. Allant à la rencontre de différents groupes de personnages (des chats de gouttière complètement stones aux paysans au langage de cul-terreux), le chat va donc fomenter son plan de gloire d’abord, de vengeance ensuite comme on l’imagine sur la suite.[...]

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