Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

Les derniers avis postés sur les albums de la série

    Pour poster un avis sur un album de cette série, rendez vous sur la page de l'album correspondand.

    Yovo Le 21/01/2024 à 12:04:48

    « Mauvaise réputation » c’est d’abord une atmosphère faite d’un style réaliste au trait léger et délicat ; de tons automnaux crépusculaires parsemés de vibrants éclats de lumière ; sans oublier ces espaces un peu vaporeux dans lesquels les personnages semblent parfois flotter. Hervé Bazin a réalisé un travail d’une immense élégance.
    L’impeccable couverture démontre encore une fois sa maitrise de la composition et son goût affirmé pour le silence et la contemplation.

    Antoine Ozanam livre de son côté un récit précis, parfaitement adapté à l’univers graphique de son dessinateur : 1908, puis 1922. Emmett Dalton, seul survivant du légendaire gang d’outlaws pilleurs de trains et braqueurs de banques, puise dans ses souvenirs pour collaborer avec un producteur de cinéma. Leur but ? Tourner un film qui réhabilitera la véritable histoire des Dalton, loin des clichés sensationnalistes et racoleurs vendus par les feuilles de chou de l’époque. À l’origine, des marshals épris de justice, contraints de sombrer dans l’illégalité à la suite du non-paiement de leurs salaires.

    Les auteurs alternent présent et passé avec virtuosité. A noter d’ailleurs que le découpage est heureusement beaucoup plus fluide dans ce 2ème tome.
    Les réminiscences d’Emmett, synonymes d’un Far West désormais révolu, se teintent de nostalgie alors qu’un Hollywood à peine naissant commence à transformer les collines californiennes jusqu’alors désertes.
    Les unes de journaux insérées en tête de chapitres, magnifiquement illustrées par H. Bazin, renforcent le dialogue – qui s’avèrera fécond – entre fait divers, paillettes et fiction.

    Un diptyque absolument splendide.


    PS : si le papier mat accorde une incontestable valeur ajoutée au dessin, il reste très perturbant pour moi d’avoir le tome 1 en brillant et le tome 2 en mat !

    Erik67 Le 18/08/2021 à 08:28:14

    Voici la véritable histoire d'Emmett Dalton, très loin de la vision imposée par la série Lucky Luke. Les frères Dalton étaient des shérifs reconnus qui faisaient appliquer la loi avant de basculer.

    Pour autant, ils étaient très mal payés ce qui les poussa dans des combines pas très légales comme la vente d'alcool auprès d'indiens. Voilà ce qui se passe quand on paye mal des fonctionnaires de police !

    Certes, il y a eu cette partie de poker truqué qui a mal tourné puis cette fausse accusation d'un hold-up concernant un train de la Wells Fargo avec deux machinistes tués. Tout a vite dérapé dans la violence. Les frères Dalton se sont faient une mauvaise réputation car ils ne se laissaient pas faire en se protégeant mutuellement. On se rend compte que la vérité des faits est bien éloigné de la légende populaire.

    C'est un beau témoignage presque authentique afin de réhabiliter leur image cliché qui souffrait du ridicule.

    Yovo Le 01/07/2021 à 10:47:48

    Il y a une classe intense dans cet album qui privilégie clairement l'esthétique à l'action.

    Il y aurait beaucoup à dire sur l'impressionnante partie graphique. A commencer par la superbe couverture qui en dit long sur la faculté d'Emmanuel Bazin à maitriser les vides et la lumière.
    Les personnages paraissent souvent cernés de solitude et de silence, au cœur d'espaces trop vastes pour eux.
    Les décors sont magnifiques, à la fois vaporeux et précis, parfois rehaussés de reflets ou de contrejours ; quelque part entre Edward Hopper et Voutch.
    Le découpage est classique mais efficace et la palette de bleus et de verts mélancoliques confère à chaque planche une élégance sobre et distinguée. Un travail vraiment splendide.

    Cette prédominance de l'image est favorisée par un rythme lent et des dialogues assez brefs. La narration, d'ailleurs, aurait pu gagner à être plus linéaire. Je m'y suis perdu de temps en temps, ne sachant plus trop qui est qui, avec cette impression de n'avoir que quelques pièces disparates d'un puzzle. A ce niveau-là, j'espère un peu plus de clarté au prochain tome. Mais finalement ça ne m'a pas semblé non plus si important que ça dans cette ambiance planante.

    Bref, bien plus qu'une biographie terre à terre, "Mauvaise réputation" est un western contemplatif qui ne fait pas dans le bourre-pif. Cela donne à la mythologie Dalton une autre dimension, plus réaliste et teintée d'une poésie sombre, comme le film "L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford" l'avait fait pour une autre figure culte de l'imaginaire collectif. Et ça fait du bien !