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Les derniers avis postés sur les albums de la série

    Pour poster un avis sur un album de cette série, rendez vous sur la page de l'album correspondand.

    Armand Bruthiaux Le 07/03/2024 à 15:49:08

    Un ouvrage remarquable qui témoigne du destin tragique de Marcel Grob, jeune Alsacien de 18 ans enrôlé de force en juin 1944 dans la Waffen SS, en s’inspirant de l’histoire du grand-oncle de Philippe Collin. Un scenario et des dessins tout en nuances, soulignant la frontière parfois ténue et trouble entre les victimes et les bourreaux, expliquent le succès de cette bande dessinée avec plus de 150 000 exemplaires vendus ainsi que de nombreuses récompenses obtenues comme le Prix Historia de la meilleure bande dessinée historique 2018. Aussi, le très bon dossier historique de Christian Ingrao en fin d’ouvrage permet d’approfondir certains aspects évoqués dans la bande dessinée : la Waffen SS, le massacre de Marzabotto, les sanctions des crimes nazis, etc.
    L'édition anniversaire "5 ans" propose 6 nouvelles planches afin d'annoncer un prochain opus qui sera donc consacré à un personnage secondaire du premier récit, Stanislas Müller. Antisémite et anti-communiste, il accepte plus facilement que Marcel son enrôlement dans la Waffen SS. Mais le massacre de Marzabotto fait vaciller ses certitudes. A la fin du premier album, il réussit à déserter. Si un doute subsistait à propos de sa survie, l’épilogue confirme que le voyage de Stanislas Müller n’est pas terminé !

    Armand Bruthiaux

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:57:33

    Tout a déjà été dit. Qu’ajouter de plus devant un tel témoignage ? C’est une lecture nécessaire, qu’il faut encourager et conseiller. Je salue bien sûr les auteurs de cet album, qui ont su habilement associer l’interrogatoire dans le bureau du juge et les souvenirs de Marcel Grob qui ont la force des drames vécus. Le récit est dynamique, on ne s’ennuie pas une seconde. On ne peut qu’apprécier aussi la volonté d’éviter tout jugement, tout manichéisme. A chaque page, le lecteur pourra s’interroger … Qu’aurais je fait à sa place ?

    « Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau
    S'il fallait plus que des mots?
    ……
    Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps
    D'avoir à choisir un camp »

    JJ Goldman – Né en 17 à Leidenstadt.

    Touriste-amateur Le 17/04/2021 à 15:24:07

    La note de 3sur5 peut sembler sévère, mais elle est à prendre au sens littéral : "Bon album". Je n'en fait quand même pas un album "A lire absolument".
    L'album (volumineux!) se lit cependant d'un traite sans soucis. Pour ma part : un peu comme un roman photo qu'on déroule en se concentrant sur les textes.
    Cependant, j'ai beaucoup aimé le graphisme qui, même s'il semble "simple", montre plein de détails dès qu'on fouille un peu.
    Seul problème pour moi : il est parfois difficile de comprendre "qui est qui" dans les personnages car ils ne sont pas suffisamment différenciés graphiquement.
    On peut discuter le choix de couleurs "sépia" : je ne suis pas fan, mais ça se prête bien à l'histoire.

    Justement, concernant l'histoire, on comprend bien toute la recherche historique qui a été faite, c'est intéressant.
    Les personnages sont profonds, au fil des planches on suit bien leurs évolutions.
    J'ai eu du mal à adhérer aux postures du juge et de son assistante (D'ailleurs, à l'heure de la parité, les rôles auraient pu être inversés!), j'ai mieux compris à la fin, mais ça m'a un peu freiné lors de la lecture de ces scènes, dommage!

    En conclusion : C'est certes un "roman" historique, qui nous sert en "réchauffé" une histoire relativement connue, celle des "malgré nous", mais très bien dessinée traitée avec sensibilité. Bravo!

    Ecu2811 Le 29/11/2020 à 18:56:12

    J'ai pu rencontrer Philippe Colin lors d'une dédicace. très intéressante discussion. effectivement qu'aurions nous fait, sachant que nos familles étaient menacées.
    choisir de poser ce débat par l'intermédiaire de la bd était un excellent choix

    Saigneurdeguerre Le 25/10/2020 à 21:41:53

    11 octobre 2009.

    Un tribunal a nul autre pareil doit juger Marcel Grob.
    La question posée est simple : Marcel Grob est-il un « malgré-nous » qui s’est retrouvé engagé dans la SS contre son gré ou est-il un engagé volontaire pour la SS ?

    Le juge mène l’instruction… Il apparaît clairement que monsieur Grob n’est pas très coopératif et tente d’échapper aux questions posées par le magistrat. Quand il daigne s’y soumettre, il réfute l’engagement VOLONTAIRE dans la SS, que par ailleurs il prétend détester… Mais alors pourquoi avoir répondu à l’appel et s’être présenté à la caserne SS ? Parce que les parents de ceux qui refusaient de se présenter étaient arrêtés et envoyés en camp de concentration… Pourquoi ne pas avoir déserté ? Parce que les déserteurs étaient rattrapés et exécutés d’une balle dans la tête… Il affirme que sur son livret militaire il manque F.R.W., ce qui signifie Freiwilligen, ou, en français, engagé volontaire… Bref ! Monsieur Grob est-il aussi innocent qu’il le prétend ? A vous d’en juger…


    Critique :

    Le dessin de Sébastien Goethals n’est pas parfait… Il n’est pas toujours facile de distinguer les différents personnages. Le choix des couleurs monochromes me semble excellent pour se replonger dans cette histoire du passé, mais la qualité de ces couleurs est inégale.
    Quant au scénario… Il est exceptionnel ! Philippe Collin et Sébastien Goethals ont su donner vie à un personnage réel et reconstituer l’ambiance, les décors et les costumes de cette époque.

    Les scénaristes soulèvent la question douloureuse de ces Alsaciens engagés dans la Wermacht et dans la Waffen SS. Dans le cas qui nous occupe, il n’est question que de la SS. Les études historiques démontrent que contrairement aux recrues purement allemandes, les Alsaciens enrôlés dans la SS n’étaient pas forcément des volontaires. Comme Himmler, chef tout puissant de la SS voulait contrôler sa propre armée, il avait un besoin considérable d’hommes, surtout que les pertes enregistrées en Russie étaient colossales. Alors que la SS des débuts se voulait racialement pure, on alla jusqu’à engager dans ses rangs des prisonniers soviétiques venus d’Asie. Les Alsaciens pouvaient donc mieux correspondre aux critères raciaux et il n’était pas nécessaire de leur demander leur avis. Les chefs étaient sans pitié et sans scrupules. Les assassinats de civils, qu’ils avaient déjà largement commis en URSS allaient se poursuivre en France, en Italie, en Belgique. Le sort des Alsaciens était très critique puisqu’ils allaient forcément devenir les traîtres de quelqu’un ! Il faut dire qu’il y avait de quoi perdre don latin ou plutôt son alsacien : Français jusqu’à la Guerre de 1870 ; Allemands jusqu’en 1918-19 ; Français jusqu’en 1940, puis, à nouveau Allemands… Y eut-il parmi eux des assassins ? Certainement ! Mais la grosse majorité n’a fait qu’obéir car la moindre forme de désobéissance était on ne peut plus sévèrement réprimée, allant jusqu’à la déportation des proches.

    Difficile dans un tel contexte de juger ces hommes, du moins la plupart d’entre eux. Pour certains dont les crimes étaient avérés, il n’y eut guère de sanction digne de ce nom au nom de la « réconciliation nationale ». Ils passèrent au travers des mailles du filet. Ils ne furent pas les seuls : plusieurs officiers SS allemands, responsables de multiples crimes, et n’ayant jamais regretté leurs choix, ne furent que très légèrement inquiétés après la guerre…

    S’il y en a qui doutent encore que la bande dessinée est un art complet à part entière, qu’ils lisent « Le Voyage de Marcel Grob » !

    Erik67 Le 28/08/2020 à 23:20:10

    Ce n'est pas parce que je suis alsacien que j'ai aussi bien aimé le voyage de Marcel Grob. Sans doute suis-je beaucoup plus sensibilisé au fait de savoir que ma région l'Alsace a beaucoup souffert au cours des deux précédents siècles où elle fut littéralement ballotée entre l'Allemagne et la France. Du coup, la participation de soldats alsaciens à la Wehrmacht n'est pas si facile que cela à comprendre. Cela me tient à coeur car la question des Malgré-Nous n’a pas toujours été exposée et étudiée avec l’attention que mérite la situation subie par l’Alsace et la Moselle.

    Nous avons encore un de ses petits juges arrogants qui n'a rien compris à la guerre et qui ne porte que le mépris en lui. Nous apprendrons qu'il est à la fois juge et partie sans vouloir dévoiler la fin de cette oeuvre. Et c'est également tout le poids de l'Histoire qui pèse sur les frêles épaules de Marcel Grob qui a plus de 80 ans. L'ignoble chantage de l'ennemi de l'époque...

    C'est le récit poignant d'un jeune alsacien engagé de force dans la SS en Juin 1944 alors que les Alliés débarquaient sur les places normandes. On va donner le point de vue de l'autre côté de l'histoire officielle écrite par les gagnants de ce conflit. Bien entendu, on condamne fermement les actes de cruauté et de tuerie mais il s'agit de comprendre avant de juger au nom de l'Histoire.

    Cependant, une question me taraude : qu'aurions-nous fait à sa place si la vie de nos proches en dépendait ? Si j'étais né à Leidenstadt en 1920 ? C'est tout le drame des "Malgré-Nous" qui est mis en lumière sur ce pan méconnu de l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale.

    Le dessin en noir et blanc ou en sépia selon les époques colle vraiment à l'histoire. J'ai rien à redire pour une fois. Une oeuvre à apprécier car très bien écrite et au contenu très enrichissant. Une bd pour l'ouverture d'esprit et pour une certaine forme de tolérance face à l'Histoire. Il faut savoir la vérité avant de juger.

    Je reprends cet avis un an après afin de faire un petit ajout pour signaler que ce titre est le gagnant d'un concours parmi une large sélection de bd lors d'un concours lié au prix Cezam Grand-Est 2019. Cela fait toujours plaisir quand son favori remporte la compétition. C'est largement mérité.

    Mistylit Le 27/08/2019 à 21:39:32

    J'ai beaucoup aimé me plonger dans ce récit de vie. Les histoires qui se passent en temps de guerre ont le don de m'attirer plus que tout dans la littérature ! Je me suis laissée avoir par le personnage du juge qui se présente comme le garant de ce qu'est la Morale, avec ce que ça implique d'idées reçues, sans essayer de se remettre dans le contexte de Marcel Grob, ni de comprendre ce qui a pu le pousser à devenir un malgré-nous... Il se peut que ces questions et accusations incisives soient le reflet de la pensée des enfants d'après-guerre, qui n'ont eu pour réponse à leur questionnement qu'un silence et des non-dits.
    Un très beau texte sur l'acceptation et sur le pardon, que ce soit envers soi-même ou veux que l'on aime.

    bd91130 Le 22/04/2019 à 15:17:40

    Et moi, et vous, qu'aurions-nous fait, qu'aurions-nous été? Salaud, victime, héros? Éternelle question à laquelle il n'y a peut-être pas de réponse, en tout cas pas de réponse simple. Refusons les donneurs de leçon, les juges, les morales simplistes.
    Le thème est passionnant, le cadre narratif de ce tribunal original, et j'ai beaucoup aimé le dessin (oui en effet, petit bémol sur la période actuelle côté dessin, mais ce n'est pas très important). J'ai été pris, touché, il y a le devoir de mémoire bien sûr, mais aussi cette éternelle question : pouvait-on, devait-on faire autrement ?
    Très beau sujet, très bel album.

    herve26 Le 15/04/2019 à 19:13:25

    Sur les conseils de mon frère, je me suis lancé dans la lecture de ce récit. Dès le début, j'ai été pris dans la tourmente de cette histoire et je n'ai lâché le livre qu'à la fin, malgré les presque 180 pages qui le composent.
    Quel destin que celui de Marcel Grob, grand oncle alsacien de l'auteur, Philippe Collin et qui devient ici la figure des "malgré-nous". Cette génération sacrifiée d'Alsaciens, nous la connaissons tous,mais à pas à travers l'histoire d'un seul homme, comme l'illustre la couverture de l'album.
    J'ai été secoué par cette lecture, qui ne peut laisser le lecteur indifférent : du front italien, en passant par le massacre de Marzobotto, au front Russe , on se demande encore comment Marcel Grob a pu affronter et survivre et tout cela.
    Bien sûr, les auteurs nous décrivent les horreurs de cette guerre, mais avec quelques éclaircies comme le comportement du lieutenant Brehme, amoureux de littérature.
    Du début à la fin du récit, on ressent une certaine empathie pour Marcel Grob, sans pour autant justifier ses choix.
    Contrairement à certains lecteurs, je n'ai pas été dérangé par le scénario qui renvoie sans cesse à l'entretien que Marcel Grob a avec le jeune juge d'instruction fictif ,qui le renvoie directement à ses actions passés, à sa conscience. Au contraire, cela donne un certaine respiration au récit.
    A noter que le dessin, avec ses couleurs sépia et gris-bleus , est parfaitement en phase avec le récit.
    Une lecture très forte.

    Shaddam4 Le 14/02/2019 à 15:12:39

    Futuropolis est un éditeur qui publie peu mais bien ; ce volume ne déroge pas à la règle avec un grand format à la couverture solide et un cahier historique de contexte très intéressant à la fin.

    Marcel Grob est convoqué chez le juge d'instruction. Ce dernier veut son témoignage sur son incorporation aux Waffen SS pendant la seconde guerre mondiale. Il risque la prison pour le peu d'années qu'il lui reste à vivre. Il commence alors un récit sur l'enrôlement des "malgré-nous", ces alsaciens engagés dans les pires des bataillons nazi, pris entre deux Nations...

    J'ai beaucoup en tendu parler de cet album qui a fait grand bruit, sans doute pour son sujet... mais probablement aussi par la notoriété de son scénariste, le producteur radio de France Inter Philippe Collin. J'ai pris conscience de cela après avoir achevé ma lecture en lisant les remerciements et la mémoire de son "grand oncle Marcel Grob".

    Cela n'enlève rien à la portée du sujet mais j'ai toujours beaucoup de freins dans ce genre de situation où l'on sait que l'audience de l'album dépasse sa portée intrinsèque du fait des bons relais médiatiques. Cette critique porte-t'elle seulement sur l'ouvrage ou est-elle influencée (négativement) par le coup de pouce du statut de l'auteur, je ne saurais le dire...

    Il est certain que le sujet est important, comme ces mille situations spécifiques que seule une situation exceptionnelle, la guerre, peut provoquer. L'injustice est certainement terrible et la vie des alsaciens a été très dure pendant le conflit. L'album est cependant quelque peu ambigu quand à son statut. Oeuvre d'histoire ou témoignage familial? Dans les deux cas la lecture n'est pas la même. Que Collin souhaite réhabiliter la mémoire de son grand-oncle se comprend. Que le grand public s'y intéresse peut intriguer. S'il fait oeuvre d'histoire, son traitement relativement manichéen pose question. Grob est dès le début présenté comme victime, sans que l'hésitation soit permise puisque l'un de ses camarades est montré, lui, comme un véritable volontaire bouffeur de bolcheviques et de juifs par un procédé un peu facile de comparaison.

    Le cahier historique en fin d'album est assez intéressant et vient nous rappeler l'horreur absolu répandue non par les seuls SS mais bien par l'ensemble de l'armée allemande, surtout sur le Front Est où les massacres systématiques de villages entiers ont été généralisés durant tout le conflit et non de façon éparse pendant la déroute finale comme à Oradour ou Marzabotto. On nous parle aussi des Malgré-nous donc, sur qui le traitement de l'album est sérieux, traîtres putatifs pour les allemands mais enrôlés de force néanmoins.

    C'est bien sur la complexité indispensable du traitement de ces zones grises que sont la détermination de la culpabilité que le scénario pose problème. Je ne parle pas de construction, sur le plan scénaristique, celle-ci est très propre, mais bien de la présentation de Grob, trop lisse, parfaite victime d'une situation qui lui échappe. Seuls les connaisseurs du dossier peuvent savoir ce qu'il en a été. Mais pour proposer ce type d'ouvrage au public il convient de rappeler les difficultés du choix, comme sur les cas de collaboration. La BD de Nury Il était une fois en France produisait sur ce point quelque chose de vraiment complexe et intéressant en obligeant le lecteur à comprendre si ce n'est accepter certaines situations, certains choix imposés par le contexte de survie, en montrant les bassesses et l’ambiguïté de chacun.

    J'avais découvert le dessin de Sebastien Goethals sur Le temps des sauvages où j'avais trouvé son trait intéressant et surtout sa mise en cases dynamique malgré quelques faiblesses techniques. Ici le manque de contrastes dans les planches mets la focale sur les visages, ce qui ne mets pas le dessinateur à son avantage. Ceux-ci sont trop peu différenciés et il rencontre des difficultés dans les expressions faciales. Le scénario interdisant un traitement "camaraderie militaire" on a beaucoup de mal à s'attacher ou s'intéresser à des personnages que l'on a par ailleurs bien du mal à distinguer.

    Un peu trop lisse malgré un sujet très intéressant, manquant du détachement d'historien, Le voyage de Marcel Grob rate un peu son projet en étant plus un ouvrage intime qu'un travail sur un angle mort de l'Histoire nationale.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/02/10/le-voyage-de-marcel-grob

    kergan666 Le 28/12/2018 à 13:14:11

    passionné d'histoire et particulièrement de cette période je ne pouvais pas passer à coté.
    les dessins sont bons mais ceux de la période contemporaine m'ont dérangés.
    il y avait sans doute le désir de bien démarquer les 2 périodes guerre/actuelle.
    mais cela donne l'impression de deux dessinateurs différents.
    l'un moins bon que l'autre.
    concernant le scénario, cette idée de raconter devant un juge l'histoire de ce malgré nous est très intéressante car bien documentée.
    cependant, ce qui me dérange c'est ce jugement sur l'action d'un gomme emporté par un tourbillon.
    c'est tellement facile de juger après coup d'autant plus que le soldat Grob n'est pas à proprement parler un criminel mais également une victime d'une certaine façon.
    ma grand mère paternel, qui savait de quoi elle parlait, ne supportait pas les donneurs de leçons.
    celui qui n'a jamais eu d'arme sur la tempe me disait elle ne peux pas parler de ce qu'il ne connais pas.
    bref, en dehors de ce jugement un peu facile de ce malgré nous c'est un très bon album.

    pysa Le 22/12/2018 à 18:23:41

    Philippe Collin et Sébastien Goethals nous entraînent vers un pan méconnu de la seconde guerre mondiale, l'incorporation plus ou moins forcée d'alsaciens dans l'armée allemande, y compris chez les SS. Les dessins sont magnifiques et l'intrigue est à la fois intéressante et saisissante.

    Rody Sansei Le 22/12/2018 à 09:16:04

    C'est une BD qui fait parler d'elle en ce moment, car le scénariste (chroniqueur connu de France Inter) a été invité notamment dans l'émission à succès Quotidien juste avant Noël 2018.
    L'histoire (presque) véridique raconte l'enrôlement forcé des "malgré nous", ces alsaciens engagés dans la Wafen SS.
    Cette période très sombre de l'Histoire est plutôt bien racontée, joliment dessinée, mais il y manque quelques ingrédients pour en faire une grande BD (une narration plus dynamique, un côté moins documentaire). Elle est "sympathique", n'a pas vraiment vocation à être relue (au contraire d'un Maus, par exemple), et ne mérite sans doute pas l'engouement soudain (et vraisemblablement éphémère) qu'elle suscite.