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Les derniers avis postés sur les albums de la série

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    Rody Sansei Le 07/12/2015 à 14:57:54

    Ça pique les œils !

    Dieu que c'est laid. À tel point que je n'ai jamais pu rentrer dans l'histoire. Je ne comprends absolument pas d'où a pu venir à l'époque l'engouement pour cet auteur...

    zemartinus Le 20/04/2008 à 10:54:13

    Amer Beton aurait très bien put s'appeler Takara tant le rôle tenu par cette
    ville est primordial. Elle est la cible de tous les enjeux, le sujet de toutes les
    conversations. Et parlons-en de cette ville! enseignes lumineuses et publicités
    tapageuses à tous les coins de rue, comme pour parodier les villes japonaises.
    Parodie, car cette ville n'a rien de réaliste : façades courbées, immeubles
    bombés, ruelles ondulées, le tout dessiné avec un déni évident et volontaire
    des proportions. Une ville souple, déformée, presque organique. Une ville
    bourrée de détails insignifiants mais graphiquement riches, parsemée de
    sculptures étranges qui jonchent les places et les trottoirs. Assurément,
    Matsumoto a pris un grand plaisir à dessiner ce manga, tant pour les décors
    urbains improbables que pour les expressions exacerbées des personnages,
    tant pour les scènes d'actions transfigurées par les déformations de la ville
    que pour les tenues et coiffures assez fantastiques de certains protagonistes.
    Peu avenant au tout premier abord, le trait un peu enfantin et cartoonesque
    de Matsumoto révèle toute sa richesse au fur et à mesure que l'on avance
    dans le récit, un trait génial aux influences profondément underground.

    Takara, donc. En défenseurs de cette ville se lèvent deux petits voyous que
    l'on surnomme "les Chats" : Blanko et Noiro, deux frères de même pas 10
    ans. Deux faces d'une seule personne : le coeur et la tête, le rêveur et le
    cynique. L'incarnation de la dualité des choses en quelques sortes, tant
    présente dans la culture japonaise et représentée en général par le yin et le
    yang. Noiro est réaliste, froid, tandis que Blanko - son opposé en toute chose
    mais aussi sa doublure, les deux frères étant véritablement inséparables - se
    présente à nous comme un enfant candide, joyeux, légèrement autiste, un
    peu attardé, un peu poète aussi, qui n'a de cesse de chantonner des textes de
    son cru comme "le cerveau sort par le nez mais c'est pas de la soupe!" et de
    répéter "y'a pas d'prob! y'a pas d'prob!" à tous propos.

    La violence est omniprésente et les "Chats" en use et en abuse en toutes
    occasions. Une violence brute et fracassante, inévitable dans cette ville
    grouillante de gangs et de yakuzas. Autour des deux bambins se démènent
    toute une faune de personnages étonnants qui viennent colorer cette comédie
    dramatique. Il y a Sawada, le flic tout juste débarqué et décomplexé de sa
    frigidité sexuelle, ne rêvant que de pouvoir un jour tirer un coup de pistolet.
    Suzuki, que la pègre a surnommé le Rat, un yakuza calme, débonnaire,
    toujours le sourire en coin et la moquerie à la bouche. Son opposé Kimura,
    violent, agressif, impulsif, sans scrupules. Ou encore le "grand-père" de
    Blanko et Noiro, un sage désabusé et réaliste, le flic Fujimura, les deux frères
    "du jour et de la nuit", le Serpent, Chokola...
    Autant de personnalités qui donnent à la ville de Takara son identité propre.
    Autant de personnalités qui "font" le récit. Le récit, entre autres, d'une
    séparation forcée et de ses effets. Un récit menée avec une très grande
    habileté par le virtuose de la mise en scène qu'est Matsumoto, un récit
    soutenu par un excellent enchaînement des séquences et un découpage en
    tranches horizontales d'un grand effet graphique.

    Amer Beton, c'est un ovni dans le monde de la bande dessinée japonaise, un
    chef-d'oeuvre dont on parle encore plus de dix ans après sa sortie. Et c'est
    bien normal.

    bobrenard Le 16/11/2003 à 21:57:50

    Amer Beton

    Y'a des trucs déprimant dans la vie... Comme quand on se sent ultra minable après avoir vu "2001_ l'odyssée de l'espace", ou "lost highway"... après avoir lu un taniguchi ça marche bien aussi, ou un moebius (attention un bon hein!), ou "le mystère picasso"... Enfin ce genre de truc... et généralement après, on est plus bon à rien. On appelle un pote pour aller boire une bière, et on pense sincèrement à laisser tomber tout ça et à aller s'inscrire chez adecco ou à l'anpe. Et ben chez moi taiyo matsumoto il fait ça aussi...
    Pour ceux qui ne le connaissent pas, Taiyo Matsumoto c'est le japonais hors norme. Un des types les plus en marge de la production nippone (en tous cas de celle qui atterrit dans nos pauvres bacs en france- et on a déjà beaucoup de chance!). De mon point de vue, un véritable virtuose et cela, à tous les niveaux. Son histoire, son sens de la mise en scène (son découpage et l'enchainement des séquences) et ses dessins sont exceptionnels.
    Bien sûr, il y a plusieurs point de vue sur le dessin, et ceux qui ont une culture bd plutôt "classique" pourront trouver ça tout pourri au premier abord. Mais pour les autres , c'est du pur bonheur en pack de 12.

    Amer beton, c'est l'histoire de deux gamin orphelins, blanc et noir, surnommés "les chats", qui ont le don de voler et ne survivent qu'en cognant.(typiquement japonais comme thème.)
    Blanc est garçon bien débile mais hautement sympathique. Toujours fantastiquement habillé et paré, il a une lecture du monde tout à fait personnelle, et invente des chansons inspirées comme "le cerveau sort par le nez mais c'est pas de la soupe !" ou encore "la pomme ça donne plein de forces ouiiiiiiiiii!!!!".
    A ses côtés, Noir, lucide lui, fait office de grand frère. Mais son penchant pour la violence va le faire basculer dans une frénésie meurtrière.
    Dans une ville en pleine transformation ("la ville se transforme peu à peu en disneyland"), les "chats" côtoient une galerie de personnages, acteurs ou victime de cette mutation, tous plus intéressants les uns que les autres. Les personnages se croisent , s'affrontent ou se regardent mourir avec indifférence.
    La ville de takara vit, se tord dans tous les sens, Taiyo Matsumoto ne traçant jamais un seul trait à la règle. Dans toutes ses images c'est déformation qui étonne. Le fait qu'il se foute royalement des proportions et se permette de dessiner un poing au premier plan trois fois comme la tête au second, comme si tout etait filmé avec une focale toute stone. Et pourtant tout est très cohérent. En tous cas, pour moi , ça marche. Les "déformations" collent magistralement à l'action,mais plus encore, elles la transfigurent.
    Ses planches sont truffées de détails , de grafs,de symboles, de "renvois", de petits animaux qui nous glissent dans un coin de planche des trucs genre "j'ai envie d'gerber!". Les "chats" apparaissent parfois, sous forme d'animaux , surprenant une conversation , assistant à une scène qui ne les concernent pas. Le plus souvent c'est le chat noir qu'on voit en planque dans un coin de page. Aussi Noir sait-il des choses que Blanc ignore, et agit en conséquence.
    Amer beton est cependant tout sauf une BD austère. C'est un livre riche, plein de poésie et d'humour. Pour moi c'est direct dans mon top-ten, à côté de F.Neaud, de Taniguchi ou de C.Burns.