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Les derniers avis postés sur les albums de la série

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    Au Fil des Plumes Le 06/05/2022 à 13:54:45

    Journal est une autobiographie graphique que nous livre Fabrice Neaud. Il s'y questionne sur son travail, ses histoires d'amour et la vie en général. Le scénario se déroule entre rencontres fortuites et dialogues.
    La grande majorité du journal est une réflexion autour de la vie en général et j'avoue que je me suis légèrement ennuyée.
    Par contre, c'est une véritable découverte d'un point de vue esthétique. Ici nous sommes sur un travail en noir et blanc, sans nuance de gris. Il y a très peu de détails dans les décors. En revanche, les portraits sont très détaillés. J'ai été frappée par le réalisme de certaines vignettes et le travail sur les ombres.
    Bien que peu séduite par le scénario, j'ai donc été subjuguée par l'esprit graphique de ce journal.

    Erik67 Le 21/04/2022 à 09:44:14

    Il s'agit d'un récit autobiographique d'un jeune auteur homosexuel sous forme d'un journal. L'auteur Fabrice Néaud, encore jeune garçon, a du mal à joindre les deux bouts. Il n'a pas encore trouvé la suite à donner à son expression artistique.

    Il a trouvé l'amour mais l'a très vite perdu et du coup, il se raccroche désespérément à une relation foutue d'avance. Cela m'a attristé car qu'on soit homo ou pas, la séparation est toujours douloureuse. Il n'en ressort que déception et tristesse, repli sur soi et manque de confiance.

    J'ai bien aimé cette implication totale de soi avec la plus parfaite sincérité. C'est vrai que nous sommes assimilés à des lecteurs un peu voyeur. Là encore, l'auteur assume pour faire passer son message. Il peut se montrer un peu hautain et méprisable par moment mais il n'en demeure pas moins profondément humain et attachant.

    Il écorche au passage la fausse tolérance dans notre social-démocratie bien pensante. Cela me fait penser à des amis que j'ai connu et qui avait dans leur relation un homo car cela faisait bien socialement. Je crois qu'il était temps de s'interroger sur de tel comportement. Du coup, j'arrive un peu à comprendre le mépris de l'auteur pour ce qu'il désigne comme les faux tolérants.

    Il aborde principalement le thème du rejet après une relation amoureuse car son ami Stéphane a rompu. Etre rejeté est désagréable. La souffrance causée par ce rejet peut apparaître comme insurmontable en raison de la perte de la relation. La souffrance d’un rejet vient de la sensation de perte. Cependant, la réalité est que le rejet fait partie de la vie.

    Tout le monde peut être rejeté à un moment ou l’autre que ce soit dans la vie personnelle ou professionnelle. Il est sain d’accepter le rejet et de rebondir. L'auteur pensait avoir besoin de cette personne pour se sentir heureux dans la vie. Or, le rejet n’est pas une perte de notre bonheur interne mais une simple occasion d’un bonheur temporaire. Le bonheur est un choix, pas un aboutissement. On n’a pas besoin de l’approbation de quelqu’un pour se sentir heureux. Lorsqu’on se libère de cette illusion de besoin, on se libère également de la douleur associé au rejet.

    Visiblement, l'auteur n'a pas fait son deuil de cette relation qu'il a jugé primordiale au point d'harceler sans cesse son ex-compagnon après la rupture. Les relations humaines ne sont pas faciles à gérer et peuvent apporter leur lot de joie et de déception. Le tout est de surtout privilégier les bons moments et de ne retenir que le meilleur.

    Sur la forme, j'ai plutôt apprécié son trait réaliste et délicat et le fait qu'il joue avec des jeux d'encrage. Les planches sont très agréables à lire. Il y a certes un certain académisme à cause de cette simplicité et de cette précision du trait. Cependant, j'apprécie cette régularité. Il y a également un côté portraitiste qui m'a bien plu. On enchaîne facilement sur le portrait de l'âme. Le dessin arrive à transmettre des émotions ainsi qu'un certain mal-être.

    C'est clair que c'est un journal intimiste plutôt triste et sombre avec des moments de grande déprime. On est aux antipodes de l'humour et de la bonne humeur. Cependant, la bande dessinée possède bien des visages. Je pense qu'il faut connaître également celui-ci sans en évitant de tomber dans les préjugés.

    C'est parfois difficile quand on est hétéro de s'intéresser à l'intimité d'un jeune homosexuel qui ne nous ménagera pas. Cependant, l'auteur arrive à nous captiver par son histoire, sa pensée, son parcours de vie, son impudeur, son caractère mais également sa justesse.

    Il s'agit là d'une réédition ce qui permet toujours une redécouverte de l'oeuvre intimiste de cet auteur. A l'époque, c'était assez novateur alors que ce genre de récit est actuellement à la mode. J'en retiens une BD très forte qui est assez marquante et qui est à réserver à un public averti.

    Erik67 Le 31/08/2020 à 23:02:50

    Après Fraise et Chocolat, voilà une lecture tout aussi intimiste mais dans un autre genre, je vous l'accorde. Il s'agit d'un récit autobiographique d'un jeune auteur homosexuel qui a du mal à joindre les deux bouts. Il n'a pas encore trouvé la suite à donner à son expression artistique. Il a trouvé l'amour mais l'a très vite perdu et du coup, il se raccroche désespérément à une relation foutue d'avance. Cela m'a attristé car qu'on soit homo ou pas, la séparation est toujours douloureuse. Il n'en ressort que déception et tristesse, repli sur soi et manque de confiance.

    J'ai bien aimé cette implication totale de soi avec la plus parfaite sincérité. C'est vrai que nous sommes assimilés à des lecteurs un peu voyeurs. C'est ce qui m'avait déjà dérangé dans Fraise et Chocolat. Là encore, l'auteur assume pour faire passer son message. Il peut se montrer un peu hautain et méprisable par moment mais il n'en demeure pas moins profondément humain.

    Il écorche au passage la fausse tolérance. Cela me fait penser à des amis que j'ai connus et qui avait dans leur relation un homo car cela faisait bien. Je crois qu'il était temps de s'interroger sur de tel comportement. Du coup, j'arrive à comprendre la haine de l'auteur pour ce qu'il désigne comme les faux tolérants.

    Sur la forme, j'ai plutôt apprécié son trait réaliste et délicat et le fait qu'il joue avec des jeux d'encrage. Les planches sont très agréables à lire. Il y a certes un certain académisme à cause de cette simplicité du trait. Cependant, j'apprécie cette régularité. Il y a également un côté portraitiste qui m'a plu. On enchaîne facilement sur le portrait de l'âme. Le dessin transmet des émotions et un certain mal-être.

    C'est clair que c'est un journal intimiste plutôt triste. Cela fout par moment le cafard. On est aux antipodes de l'humour et de la bonne humeur. Cependant, la bande dessinée a bien des visages. Je pense qu'il faut connaître également celui-ci sans tomber dans les préjugés. Tout le monde n'en n'est pas capable, je le crains. Alors, cela sera certainement pour les plus courageux !

    kahlaan Le 16/07/2006 à 12:47:35

    surprenant, déroutant. nous devenons voyeur de la vie de l'auteur. cela peut paraître parfois dérangeant: quel intérêt à se passionner ainsi pour la vie très intime d'un jeune homme homosexuel lorsque l'on est une femme hétéro? tout simplement parce que fabrice neaud nous emmene en bande dessinée sur des routes jamais prises encore. un talent fou qui sert une oeuvre très forte, dont on ne ressort pas indemne.

    safedreams Le 05/03/2006 à 19:49:06

    Pas vraiment et totalement accroché... Après, c'est tellement particulier qu'on aime ou pas. Question de goût. Quelque part c'est même bien, car cela montre vraiment que cette bd a du caractère.

    enzino Le 02/10/2004 à 18:17:38

    Après ''Journal (III)'', Fabrice nous assène encore un volume imposant,
    intimidant presque. Encore une fois, il faut penser ''chef d'œuvre'', se dire qu'il
    n'est pas facile d'en faire le tour, d'en comprendre la musique. Apaisé est
    aussi ce qui revient le plus (ce qui n'empêche pas les coups de gueule, la rage
    bouillonnante dont il fait toujours preuve). À quand le 5 ?

    enzino Le 02/10/2004 à 18:13:26

    La nuque de la couverture est ce qui m'a le plus intrigué et qui a fini par
    provoquer l'achat du livre. Je n'étais pas un grand amateur de BD (j'en été
    resté aux hyper-classiques) et j'ai eu un sorte d'illumination (sans aller
    jusqu'au chemin de Damas). Cette œuvre m'a profondément touché. Sa
    sincérité, son impudeur, sa justesse. J'ai aussi aimé le trait, le dessin. Bien sûr
    certaines choses m'ont parfois agacé mais dès refermé, j'ai vraiment eu envie
    de connaître la suite. Merci Fabrice

    HervB Le 20/07/2003 à 19:47:47

    Cette BD fait déjà partie des BD majeure, un monument que tout fan de BD se doit d'avoir lu même si elle est très complexe.

    Tout d’abord, il faut comprendre qu’il ne s’agit pas d’une BD comme les autres, il s’agit d’un Journal qui se veut personnel. Nous avons donc là une œuvre très intime. Il s'agit d'une auto-biographie dessinée. Le genre est à la mode actuellement mais était plus original à l’époque. L’œuvre est très riche du fait des nombreux thèmes et idées évoqués, il ne s'agit pas d'une histoire à proprement dit. Disons qu’il s’agit de la vie au quotidien d’un homme mais d’une vie riche en réflexion, en questionnement sur sa place au sein de notre société, de la construction de sa personnalité. Mais cette réflexion est alimentée par tous les problèmes quotidiens, certains même très terre à terre, que l’on peut connaître comme le chômage, le manque d’argent, les déceptions amoureuses, les disputes, ... En fait, comme j'ai eu l'occasion de le lire sur un site, on peut dire que le Journal possède "une véritable ambition littéraire, artistique et philosophique".

    Impossible de parler de l'histoire en dehors de la brève présentation faite, cela prendrait des pages et des pages (je me suis déjà essayé à cet exercice et il ne s'agissait que d'une présentation parcellaire). Quand au dessin, on peut dire qu’il est fin, plutôt éloigné des canons de la BD d’auteur, des publications indépendantes. Le trait est clair, précis, travaillé même s'il peut donner une impression de brouillon, une apparence parfois "lâchée". Si la mise en page, le découpage peuvent sembler assez classiques avec le sacro-saint "gaufrier" comme base (encore que le rythme et la taille des cases est très lié au temps qui passe, que l’alternance de vues subjectives et objectives peut dérouter, que le dessin jaillit des cases parfois), je trouve que cela a pour effet d’amplifier l’impact du contenu, les propos n’étant pas parasités par un contenant voyant, exubérant. Mais on ne pourra pas dire la même chose du dessin qui peut être très réaliste mais aussi très fantaisiste, l'utilisation régulière d'iconographies symboliques, de floutages peut surprendre. Il faut lire attentivement les textes, regarder les images une à une et dans leur ensemble pour mieux se rendre compte que derrière une certaine sobriété, on a une réflexion en profondeur de ce qui est présenté au lecteur.

    Personnellement, cette lecture, ainsi que la recherche sur Internet des différents propos tenus par Fabrice Neaud (interviews, participations à des forums), sans parler des discussions que j’ai pu avoir à ce propos avec certaines personnes fait de cette BD une expérience enrichissante. Enrichissante par l’émotion suscitée par certains passages (surtout dans le Journal III) mais aussi par la réflexion que chacun doit avoir devant une oeuvre aussi puissante (je pense tout particulièrement au Journal I et 4), obligeant à remettre en question certaines certitudes, certains comportements que l’on peut avoir, même (et surtout) inconsciemment.

    Concernant le Journal 4, on peut dire qu'il est très intéressant par le contenu, plus reposé, moins agressif que le Journal (III), l'auteur se diversifie dans le dessin, proposant de sublimes paysages, des superbes double-pages, de superbes scènes de la nature... Très contemplatif parfois. Notons l'utilisation fréquentes de personnages Super-Déformés (à la Neaud).

    petitboulet Le 16/07/2003 à 15:05:26

    ça n'est pas vraiment facile de parler du Journal de Fabrice Neaud. Pas facile parce qu'un journal est par définition une oeuvre très personnelle, où l'on lache beaucoup de soi-même. Le lecteur est en position de voyeur sans aucun paravent, contrairement à une oeuvre de fiction, où le fait que ce ne soit pas vrai agit comme un buisson où l'on peut se cacher, où le côté interdit du voyeurisme disparait.

    Pas facile parce que Fabrice Neaud n'a pas envie de nous ménager, il nous envoie son mal de vivre, ses tourments et son amour impossible en pleine gueule. Le malaise s'installe au fil des pages, on se surprend parfois à lire "contre son gré" certaines pages... Neaud raconte une période difficile de sa vie et ne nous ménage rien, il se met à nu, se dévoile complétement, montre ses défauts sans pudeur, sans complaisance non plus, mais fait en sorte que ça marque.

    Il y a bien plus qu'une autobiographie dans ce journal, Neaud nous invite à réflechir sur ce qui nous entoure, sur l'homosexualité bien sûr, sur l'amour... J'ai eu l'impression que la relation que Neaud vit avec Dominique s'apparente à une véritable guerre de tranchées, le moindre bout de nez hors du trou rassurant de la tranchée s'apparente à une mise à mort en règle.

    Bref, pas facile de parler du Journal de Fabrice Neaud. C'est encore lui qui se débrouille le mieux pour parler de lui, alors achetons ce chef d'oeuvre et entrons par la grande porte dans son monde, pas forcément joli-joli, provocateur parfois, râleur souvent, touchant toujours. entrez, et laissez la porte ouverte, que d'autres se laissent tenter

    Signé Fufu Le 13/01/2003 à 19:12:14

    Il faut bien dire que la lecture du "Journal" de Fabrice Neaud ne laisse pas de marbre, même s'il faut lire ce type d'ouvrage avec un certain recul.

    Tout d'abord une petite rectification : Fabrice Neaud appelle ça son "journal" alors qu'il ne traite vraiment que d'une partie de son quotidien. A savoir : l'amour qu'il ressent pour un de ses amis, amour non partagé.
    A partir du moment où l'"action" se déroule pendant près de 20 mois (février 92 - septembre 93) mais que la vie au quotidien du narrateur n'est évoquée que brievement pour se concentrer sur une relation particulière, peut-on parler d'un journal ?

    Graphiquement, il est indéniable que l'auteur possède les techniques graphiques pour exprimer ce qu'il ressent. C'est très bien fait.
    Là où je me pose une autre question, c'est s'il s'agit véritablement de BD. Je m'explique : la plupart du temps, les vignettes représentent plus des poses, des sentiments, des "points de vue" que des actions. A mon avis, il s'agit plus d'illustration que de BD à proprement dit.
    D'ailleurs il n'y a pas vraiment d'actions, mais plutôt des dialogues ou des monologues. On nous raconte ce qu'il s'est passé, on ne nous le montre pas.

    C'est ce qui est frappant avec ce premier tome : on ne sort jamais de la tête de l'auteur. On ne voit que les évènements avec ses yeux et son esprit. Il n'y a pas de représentation, plutôt des interprétations.
    C'est surtout pour cela que cet album est si particulier : il est difficile au lecteur de sortir de la vision du narrateur pour juger par lui-même de la réalité et du fondement de ce qu'on lui présente. Comment interpréter si c'est l'interprétation qu'on nous donne et non les évènements ?

    Quoi qu'il en soit, je conseille quand même la lecture... pour les amateurs du genre bien sûr