Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

Les derniers avis postés sur les albums de la série

    Pour poster un avis sur un album de cette série, rendez vous sur la page de l'album correspondand.

    Touriste-amateur Le 02/12/2022 à 14:25:46

    Comme tous les autres opus, celui-ci est juste magnifique.
    Si j'avais seulement une petite critique pour cet album, ce serait une fin un peu bateau (sans jeu de mots par rapport aux dernière planches!).

    Chapeau bas également à Môôssieur Gibrat d'avoir l'élégance de ne pas chercher à profiter du succès en multipliant les tomes. Merci.

    @kingtoof: Il ne faut oublier Paulin également ;)

    Touriste-amateur Le 02/12/2022 à 14:16:10

    Cet avis vaut pour sur toute la série, puisque je ne le poste qu'après avoir terminé le tome6

    Mattéo, anarchiste utopique, traverse les époques et leurs conflits avec ses bandes d'amis et d'amies puisque les femmes ont un rôle important dans la série.

    Tout est magnifique, les dessins, les scénarios, les valeurs humaines universelles développées. Et l'absurdité des hommes, aussi parfois ...

    On pourrait reprocher à Gibrat les visages parfois stéréotypés et quelques différences entre planches dans les dessins. Mais qui oserait?... Tout est tellement exceptionnel.
    A lire absolument, un indispensable dans une bibliothèque!

    kergan666 Le 23/11/2022 à 21:24:35

    décidément cette série est fantastique.
    un gros plus pour les visages et leurs expressions.
    les couleurs sont sublimes.
    si l'on est pointilleux cependant il est possible de regretter le manque de détails dans certaines planches.
    mais c'est vraiment histoire de dire.

    jfmal Le 20/11/2022 à 19:44:19

    C'est bien sur la saga dans son ensemble qu'il faut maintenant considérer. En enchainant la lecture de ses 6 tomes, je me dis que Mattéo pourrait bien être la grande oeuvre de Jean-Pierre GIBRAT. Plus dense et engagé encore que ne le furent le Sursis et le Vol du Corbeau. Cette oeuvre se hisse parmi ce que la bande dessinée historique franco belge a produit de meilleur. Seul léger regret: une fin ouverte qui laisse quelques questions en suspens. Mais qui sait si l'auteur ne nous livrera pas quelques réponses dans l'avenir?

    bd91130 Le 15/11/2022 à 17:18:55

    Les 5 étoiles c'est pour l'ensemble de la série, même si cette sixième époque n'est pas la plus prenante au niveau scénario. Mais mon dieu que les dessins sont beaux !
    Il y a assurément une petite nostalgie à refermer la dernière page de ce dernier album. Gibrat, ça commence avec les années Pilote, il y a quoi... une quarantaine d'années ! Et puis ça grandit, ça mûrit, pour arriver à cette apothéose de son œuvre qu'est pour moi Mattéo. Auteur complet, scénario, dessin, couleur. Toutes ces années pour arriver à une série plus ambitieuse, 6 tomes, 6 époques pour revisiter un quart de siècle d'histoire. Pour arriver à un niveau de dessin qui est un vrai bonheur pour le lecteur. Et pour créer ces personnages bien à lui, jamais tout blancs, rarement tout noirs, toujours touchants, attachants, pas vraiment maîtres de leurs destins, aux idéaux ballotés par les évènements, qui vivent, qui aiment, qui parfois meurent, qui se débattent, qui rêvent, qui espèrent, qui s'amusent un peu, qui essayent d'avancer. Humains quoi.
    Mattéo c'est que du bonheur. Je me suis laissé embarquer. Complètement. Au point d'avoir quelques regrets au moment de clore cette relecture de la série. Bravo monsieur Gibrat !

    kingtoof Le 13/11/2022 à 05:48:28

    Quelle tristesse que cela soit le dernier tome de cette magnifique et incomparable série...
    Tant de collections durent sur des tomes et des tomes en perdant tout intérêt...
    Mais là comme à son habitude Gibrat est exceptionnel !
    Merci à lui et à Pauline, Amélie, Juliette, au regretté Robert et à Mattéo bien entendu

    Erik67 Le 04/11/2022 à 07:29:38

    C'est le dernier tome qui vient clore les aventures de Mattéo qui est passé de la Première Guerre Mondiale à la Seconde tout en faisant également la révolution en Russie ainsi que la guerre d'Espagne afin de défendre ses idéaux de démocratie. On peut dire que c'est un combattant, le Mattéo. 

    Mattéo est toujours hors-la-loi et il n'est pas le bienvenue en France mais c'est beaucoup trop risqué de rester en Espagne. Il est accueilli par un vieil ami Paulin à Collioure alors qu'il vient de perdre sa mère. Il retrouve également Juliette et il semble toujours en pincer pour la belle Amélie.

    Cette belle fresque imaginé par Gibrat nous emporte dans un final assez grandiose. Cela se laisse lire toujours aussi agréablement. Le cheminement personnelle de Mattéo est rattrapé par la grande Histoire.

    Au niveau du dessin, c'est comment dire, tout simplement magistral et parfait. J'ai toujours considéré que l'auteur est l'un des meilleurs dessinateurs et il le prouve une fois encore. Son trait n'est pas seulement fin et délicat, il transporte véritablement au panthéon dans une fluidité sans pareille.

    Bref, c'est une belle et grande série qui s'achève dont le héros décidément très attachant a porté les illusions et les espoirs à travers son romantisme et sa passion.

    Erik67 Le 25/08/2020 à 19:31:46

    Dans le 4ème tome, Mattéo combat aux côtés des Républicains contre les Nationalistes lors de la guerre d'Espagne. Il a enfin un peu vieilli car on se retrouve tout de même en 1936 soit 20 ans de plus qu'au commencement du premier tome. Cependant, il est toujours aussi actif au côté d'Amélie, la belle infirmière. Rien à redire sur le dessin toujours aussi sublime de Gibrat. Les couleurs des paysages de la Catalogne (pour ne pas dire l'Espagne) sont très belles et assez marquantes. Au niveau du scénario, cela sera un tome assez lent où le récit prend son temps. D'un autre côté, il y a la qualité des dialogues ainsi qu'une certaine crédibilité de l'histoire.

    Erik67 Le 25/08/2020 à 19:31:27

    Le 3ème tome fait un bond dans le temps. On passe à l'année 1936, celle du front populaire alors que l'Allemagne et l'Italie se prépare à la guerre. L'écriture demeure toujours aussi riche. On regrettera cependant de ne pas savoir ce qui s'est passé pendant ces 18 dernières années où notre héros a dû purger sa peine d'emprisonnement dans les bagnes de Cayenne. Il ne semble pas avoir subi le poids des années malgré sans doute de dures conditions. C'est également le temps des ballades sur la plage après avoir traversé la révolution russe et la première guerre mondiale dans les tranchées. Bref, c'est l'album d'une pause sans doute nécessaire.

    Erik67 Le 25/08/2020 à 19:31:09

    Dans le 2ème tome, Mattéo est en effet devenu un déserteur anarchiste. Il va côtoyer à nouveau l'amour et la mort. On commence à se dire que ce sympathique personnage se fourre toujours dans des conflits qui lui sont étrangers par dépit amoureux. Entre romantisme et échanges idéologiques, cette série offre bien des surprises. Personnellement, ce qui m'a intéressé était de découvrir le conflit qu'il y avait entre les néo-communistes et les anarchistes pour la prise du pouvoir. C'était quelque chose que j'ignorais jusqu'ici car on a souvent évoqué ce qui opposait les blancs aux rouges mais pas les noirs. Le travail de recherche historique apporte une dimension réaliste au récit avec également des personnages plutôt crédibles. Le trait est toujours aussi exceptionnel dans son réalisme grâce à une colorisation qui colle à merveille. Ce second tome est une réussite qui confirme le talent de l'auteur comme un des plus grands maîtres de la bande dessinée.

    Erik67 Le 25/08/2020 à 19:30:54

    C'est vrai qu'on se dit qu'il est bien bête ce fier Mattéo de partir à la grande guerre pour épater sa Juliette qui a le coeur qui balance pour un autre homme issu d'une famille bourgeoise. Pourtant, avec un père antimilitariste et anarchiste qui a dû fuir l'Espagne, cela aurait dû le conduire à y réfléchir à deux fois. Même son ami qui revient estropié du front ne le fera pas changer d'avis. Il va vite déchanter notre Mattéo au fin fond des tranchées qui enterrent ses dernières illusions ! On nous promet une épopée époustouflante sur fond de passion romantique.

    Ce 1er tome réussit parfaitement à faire son effet car nous avons deux personnages qui d'un premier abord ne sont pas fait pour s'aimer mutuellement. En effet, le beau et vulnérable Mattéo vit seul avec sa mère après la mort de son père braconnier disparu en mer. Juliette est une ravissante jeune fille issue d'un milieu plus aisée qui est vêtue de belles robes jetant un érotisme troublant.

    L'auteur Jean-Pierre Gibrat possède une auréole particulière dans le monde de la bande dessinée depuis ses deux chefs d'oeuvre que sont Le Sursis et Le Vol du Corbeau. Ce n'est pas un auteur très prolifique. Du coup, ses productions sont très attendues par les nombreux fans. Graphiquement, c'est que du bonheur ! Une parfaite maîtrise des aquarelles ! Une colorisation qui sublime nos émotions. Il y a de la spontanéité dans son trait qui en fait oublier les petits défauts. Ce dessin est quasi-magnifique ! L'auteur parvient à conférer à ses personnages une véritable force tourmentée.

    Je suivrai avec délectation les aventures guerrières de ce coeur perdu. La fin de ce premier tome nous promet une suite bien mouvementée. Et cette suite se produit dans un cadre qu'on n'attendait pas à savoir celui de la Révolution Rouge qui s'abat sur la Russie tsariste alors que l'Occident est toujours en proie à une horrible guerre de tranchée. On est totalement pris par l'ambiance de cette révolution jusque dans son idéologie et ses premières contradictions.

    Shaddam4 Le 30/04/2020 à 16:19:58

    Le village d'Alceteria a été pris et la République socialiste et anarchiste peut installer ses idées dans cette enclave. Propulsé au rang de chef, Mattéo prend le temps de discuter avec le vieux franquiste en fauteuil roulant qui occupe le bas de l'hacienda où il réside avec ses compagnons d'arme... lorsqu'il ne doit pas calmer les ardeurs guerrières de la belle Aneschka. Mais rapidement les nuages s'annoncent sur leur utopie quand la guerre civile se rappelle à eux...

    Les textes de cette série sont grands! De ceux qui respirent l'énergie intelligente, à la fois très politiques, drôles, sans doute écrits avec facilité par un auteur dans son jardin. Je rappelle régulièrement combien être scénariste ne s'improvise pas et que beaucoup de dessinateurs confondent les deux rôles. Comme son confrère Bourgeon il fait partie des pas si nombreux auteurs de BD à part entière dont les scénarios sont au moins aussi excellents que les dessins.
    Aux beuveries désinvoltes du précédent volumes qui faisaient écho à un esprit naïf de ces guerres idéologiques du XX° siècle, cette cinquième époque apporte l'hiver de la dure réalité de la guerre. Celle des morts et de la défaite. Si le texte reste léger et cynique comme son narrateur, le drame est réelle et le lecteur un peu historien le sait inéluctable. Il n'y a rien de plus amère que de revoir ce qui aurait pu être, de voir dans les magnifiques aquarelles de Gibrat cette utopie anarchiste naître et mourir.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/04/15/matteo-5-epoque

    kingtoof Le 18/03/2020 à 08:11:56

    Une nouvelle fois le travail de Gibrat est magnifique.
    Excellent album tant au niveau du scénario que des dessins.
    Mattéo : " Vous êtes la femme d'à côté de ma vie, ma chère Amélie, et c'est parfait ainsi ".

    TonicBD Le 01/01/2020 à 16:55:45

    Comme un Tintin réaliste, Matteo témoigne à travers son destin personnel de l'Histoire du XX° siècle. Mais loin des héroïsmes manichéens, ce sont les doutes, les convictions, les illusions perdues, les amitiés, les trahisons, la vie qui guident le scénario. De l'Histoire incarnée.
    Cet opus 4 en est le meilleur exemple. Gibrat en succombant à la mode du cliffhanger devra ne pas nous décevoir avec l'épisode 5 et la barre est placée trés haute. Entre ombres et lumières, magnifique.

    kergan666 Le 31/12/2019 à 11:26:48

    autant j'avais moyennement apprécié le tome précédent autant j'ai bien aimé celui là.
    les dessins sont comme toujours superbes.
    les couleurs étant à l'avenant.
    coté scénario, je l'ai trouvé intéressant et touchant avec, entre autre, cette rencontre improbable entre le petit fils et son grand père.
    bref, un bon album d'une bonne série.
    seul regret, comme d'habitude la guerre d'Espagne est idéalisée et donne toujours le beau rôle aux républicains.
    dans la réalité, ils furent dans leur grande majorité manipulés par Staline et furent coupable comme l'autre camp de beaucoup d'atrocités.

    piernicolas Le 27/12/2019 à 17:00:51

    du bel ouvrage , bien construit dans le scénario le dessin la mise en couleurs . Auteur inspiré au mieux de son art capable de transmettre ses émotions dans le souci du détail de chaque planche j'aime vos personnages de toutes sortes les femmes jeunes ou vieilles les hommes avec leur faiblesses et leur handicap

    bd.otaku Le 18/12/2019 à 22:37:17

    Une petite musique mélancolique

    Amélie et Mermoza partis à bord de l’avion de ce dernier pour effectuer des relevés topographiques dans une zone où s’affrontaient phalanges franquistes et Républicains n’étaient pas rentrés de mission à la fin du quatrième volume de Mattéo et leur sort était resté en suspens tandis que le héros éponyme s’était installé chez le notable du village, Don Figueras. Le cinquième tome nous apporte des réponses et, formant diptyque avec le précédent, conclut superbement l’épisode de la guerre civile espagnole en narrant les aventures de nos héros de septembre 1936 jusqu‘à la retirada de janvier 1939.

    Depuis le début de la série, Jean-Pierre Gibrat alterne entre des tomes qui couvrent une longue période (14-18 pour le tome 1, la révolution bolchevique pour le 2 et la guerre espagnole pour le 5) et des moments beaucoup plus courts (15 jours en 1936 pour le tome 3 et quelques semaines pour le 4) et il profite de ces différents tempos pour installer les petites histoires des protagonistes dans la grande Histoire…

    Ce tome 5 se déroulant dans un quasi huis-clos, le village d’Alcetria, a déjà des allures de conclusion. Sous le soleil plombant espagnol, les espoirs politiques se délitent, les personnages des premiers volumes se retrouvent pour mieux se perdre et c’est le tome des révélations sans happy end. Les relations s’étoffent et acquièrent une vraie densité. Pourtant, Gibrat n’a jamais été aussi peu disert que dans ce volume : il laisse place à toute l’expressivité de son dessin en nous proposant des doubles pages muettes et de nombreuses vignettes de visages en gros plan en champ contrechamp dans lesquelles les regards et les expressions extrêmement travaillés en disent beaucoup plus que de longs discours. Il fonctionne par litote en montrant par exemple la belle Amélie, ex-otage des phalangistes, préférer un Mauser à sa sacoche d’infirmière. L’auteur ne tombe jamais dans la grandiloquence ni dans le pathos. Soit il manie l’ironie (le sentimentalisme des retrouvailles entre Amélie et Matteo quand elle lui tombe dans les bras au moment de l’échange est immédiatement mis à mal par la scène quasi identique dans laquelle le curé abattu finit dans les bras du général) soit il pratique l’art de la retenue. Il use de l’ellipse et de la symbolique aussi comme dans ces grandes cases symétriques dans lesquelles Robert part à la conquête de Saragosse, la fleur au fusil, par une belle journée d’été pour revenir battu et dépité deux pages plus loin – et quelques mois plus tard- à Alcetria un soir d’hiver enneigé.

    Dans cette œuvre très construite, le long monologue de Matteo comme la phrase gimmick d’Aneschka « là y a pas rien » acquièrent une valeur particulière, presque musicale : en devenant point d’orgue et variations. La légèreté initiale se mue en gravité. Petit à petit l’étau se resserre autour des héros : c’est la débâcle historique et la déroute des sentiments. On est loin du « pessimisme sifflotant » des premiers tomes et les confrontations acquièrent ici une grandeur tragique. Gibrat, au sommet de son art, ne semble rien laisser au hasard : le moindre détail est signifiant et ce qui apparaissait comme une digression s’avère finalement capital. On ne sera pas surpris d’apprendre qu’il a en tête le scénario du tome 6 - dont il a déjà écrit la dernière réplique - qui réorchestrera toute la petite musique mélancolique de la série.

    « Matteo » est une somme et une œuvre rare dans la bande dessinée parfaitement orchestrée scénaristiquement et splendide graphiquement…déjà un classique dont on attend, avec une impatience mêlée de tristesse, le dénouement.

    TonicBD Le 01/04/2019 à 16:42:26

    Comme un Tintin réaliste, Matteo témoigne à travers son destin personnel de l'Histoire du XX° siècle. Mais loin des héroïsmes manichéens, ce sont les doutes, les convictions, les illusions perdues, les amitiés, les trahisons, la vie qui guident le scénario. De l'Histoire incarnée.
    Cet opus 3, plus léger contexte oblige, reste subtil et contrasté, à l'image du dessin, entre ombres et lumières, magnifique.

    Commissaire_Juve Le 18/12/2018 à 13:59:14

    Pas terrible.

    Le début correspond assez à ce qu'on peut lire ailleurs sur la guerre d'Espagne, par exemple chez Orwell dans L'hommage à la Catalogne. L'enthousiasme, le bordel et les tensions entre anarchistes et communistes. Mais je trouve que l'enthousiasme ressort mal. Les engagés des brigades rouges étaient vraiment pérsuadés d'ouvrir une nouvelle page de l'histoire. Dans l'album les héros et les autres gèrent plus ou moins leurs agendas perso.

    La deuxième partie par contre est mauvaise. La prise du village n'est pas crédible une minute. Plus choquant le personnage du pretre tireur d'élite. Ridicule. Presque aussi ridicule que le débat pour savoir si il fallait l'executer ou pas. Les anachistes en cataligne pendant cette periode ont massacré pretres, bonnes soeurs et catholiques convaincus sans procès. Certains pretres etaient meme torturés juste pour le plaisir. Ces massacres abominables ont d'ailleurs poussé beaucoup de modérés à rejoindre le camp franquiste. Certains appelèrent cette période de fin 36 en Catalogne La Terreur Rouge.

    kergan666 Le 02/11/2018 à 21:12:27

    tout d'abord je vais donner mon avis sur cet album qui m'a un peu déçu par rapport aux précédents avec un certains nombres d'incohérences au niveau du scénario.
    les dessins et les couleurs étant, pour leurs part, toujours très bons à défaut d'être fantastiques.
    mais c'est peut être le manque d'équilibre du scénario qui m'a fait mal juger ensemble de l'album.
    maintenant, je vais dire ce que je pense de l'avis de pierre999 sur celui de Yanzemann.
    en effet, autant, les réflexions de ce dernier sur certains albums me choquent pas leurs duretés voir par leurs violences, autant je pense comprendre ce qu'il a voulu dire sur le coté partisan de certains auteurs de bd ou autres concernant la guerre civile espagnol et, en règle générale, sur les révolutions "populaires" du XXème siècle.
    celles-ci ont certes permis certaines avancées mais très souvent au prix d'abominables massacres.
    il ne faut pas les confondre avec le front populaire qui, lui, a permis des avancés sociales comme les congés payés (entre autres).
    au prix cependant de l’affaiblissement de la France et peut être même de la défaite de 1940.
    dire cela n'est pas être un abominable réactionnaire.
    sur le sujet de la guerre civile espagnol, je conseille l'album d'André Juillard Double six qui traite égalemecette période mais d'une manière, à mon avis, plus conforme historiquement.

    kergan666 Le 02/11/2018 à 21:12:27

    tout d'abord je vais donner mon avis sur cet album qui m'a un peu déçu par rapport aux précédents avec un certains nombres d'incohérences au niveau du scénario.
    les dessins et les couleurs étant, pour leurs part, toujours très bons à défaut d'être fantastiques.
    mais c'est peut être le manque d'équilibre du scénario qui m'a fait mal juger ensemble de l'album.
    maintenant, je vais dire ce que je pense de l'avis de pierre999 sur celui de Yanzemann.
    en effet, autant, les réflexions de ce dernier sur certains albums me choquent pas leurs duretés voir par leurs violences, autant je pense comprendre ce qu'il a voulu dire sur le coté partisan de certains auteurs de bd ou autres concernant la guerre civile espagnol et, en règle générale, sur les révolutions "populaires" du XXème siècle.
    celles-ci ont certes permis certaines avancées mais très souvent au prix d'abominables massacres.
    il ne faut pas les confondre avec le front populaire qui, lui, a permis des avancés sociales comme les congés payés (entre autres).
    au prix cependant de l’affaiblissement de la France et peut être même de la défaite de 1940.
    dire cela n'est pas être un abominable réactionnaire.
    sur le sujet de la guerre civile espagnol, je conseille l'album d'André Juillard Double six qui traite égalemecette période mais d'une manière, à mon avis, plus conforme historiquement.

    pierre999 Le 01/11/2018 à 23:28:10

    A Yanzemann : je sais que ce n'est pas l'endroit pour polémiquer, mais pas le temps d'aller sur le forum : si ce Môssieur est anti-social, qu'il passe son chemin !! C'est honteux d'avoir permis de diffuser cet avis !
    Je ne suis pas "socialo" mais, je dirais une seule chose : nos acquis sociaux, je parle de Belgique mais c'est valable pour la France, c'est grâce à ces socialos !!! Lorsque ce nullard aura une pension de
    1 000,00 E, il sera le 1er à se plaindre ! A moins qu'il ne fasse parie des favorisés exploitant la masse ouvrière ET moyenne, cette dernière étant de + en + étranglée et qui , si cela continue, n'existera plus... Quid des soins de santé, de la mobilité, etc, qui ne serviront alors plus qu'à une "élite" sans coeur, et je dirais même sans âmes !! Quel con !
    Cette BD malgré qlq défauts, est géniale ET REALISTE !!!
    Ce Môssieur pinaille sur les dessins, il n'a qu'a se contenter de "Minute", "L'action française ou terre et peuple, et pas de BD !
    Mais quel con ! Bon, perso, je doute que mon avis soit publié... Dommage ! Mais alors, effacer celui de ce mec serait alors kif-kif !!!!!
    Lire de pareilles conneries c'est vraiment plus que je ne puis supporter !! Et je fais partie d'une "classe privilégiée" grâce à ces socialos !!!!!!!!!!

    Random- Le 13/04/2018 à 11:30:02

    Comme d'autres, je trouve cet album un ton en dessous par rapport aux précédents. Et c'est bien dommage car le cadre général de l'histoire est intéressant. La prise d'un petit village espagnol, avec Mattéo au commandement, est une excellente idée. Seulement voilà, on ne sent pas monter la tension et l'assaut final est sans doute trop rapide. Le personnage de la Polonaise aurait pu être mieux décrit et intégré au récit. Et le dessin me paraît un peu moins soigné que d'habitude... Il y avait la matière pour faire mieux.

    Random- Le 12/04/2018 à 13:48:45

    A mon sens, ce 3ème tome est encore meilleur que les précédents. L'absence de scène de guerre permet à JP Gibrat de mêler astucieusement Histoire (la grande, la vraie), politique, et fiction, avec les aventures de Mattéo et de ses comparses. On commence à s'attacher aux personnages, ce qui manquait un peu dans le 1er tome, voire dans le 2ème. Les dessins sont toujours aussi beaux. Bref, que du bon...

    Random- Le 10/04/2018 à 14:41:16

    A mon sens, ce 2ème tome est encore meilleur que le précédent. Le thème de la révolution Russe, moins connue chez nous, est très bien choisi, et donne envie d'ouvrir des livres d'Histoire pour mieux comprendre cette période. Le personnage de Mattéo gagne en épaisseur, tout comme ses aventures sentimentales. Enfin, JP Gibrat nous offre toujours de magnifiques planches (Ahhh, le bleu nuit...). Un album très réussi.

    Random- Le 09/04/2018 à 20:31:45

    Avec ce 1er tome, Jean-Pierre Gibrat nous offre une vision sans concession de la 1ère guerre mondiale. Le contraste entre l'engouement des premiers partants et la dure réalité des tranchées est saisissant. Les textes poétiques de la voix "off" narrative sont parfois durs à comprendre mais apportent solennité aux images du front, comme le ferait une bande son. Les dessins sont toujours très beaux et la fin donne envie de lire la suite. Petit bémol: on peine à s'attacher aux personnages. S'il n'est sans doute pas du niveau du Sursis, cet album est franchement réussi.

    yannzeman Le 05/03/2018 à 00:08:14

    Je suis le travail de jean-pierre Gibrat depuis "Goudart" et "La parisienne". Je n'ai pas découvert son talent avec "le sursis".

    Autant dire que j'aime beaucoup ce que fait cet artiste.

    Mais là...
    Le niveau baisse d'un ton.

    Graphiquement, c'est beau, mais pas irréprochable.
    Si vous regardez bien, certaines cases n'ont pas été corrigées comme il devrait : la page 33, par exemple, 1ère case en haut à gauche, un des gars a dans le dos son fusil, plus l'ébauche d'un fusil au crayon pas effacé.

    Bon, c'est du pinaillage, mais si j'ai eu le temps de le voir, moi qui n'en voit jamais dans les albums, c'est que l'histoire ne m'a pas accroché.

    Pire, j'ai ressenti un trouble face à certaines paroles prononcées un peu légèrement par les protagonistes. C'est peu de dire que je ne suis pas un fervent admirateur des gauchos partis faire la guerre en Espagne, mais jusqu'à présent, je supportais sans problème les idées des albums parus (un peu comme je lirai les élucubrations des nazis ou des socialistes soviétiques).

    Mais là, des expressions, qui se voulaient sans doute très spirituelles, m'ont paru assez déplacées, et un manque total de respect pour celles et ceux, nombreux, trop nombreux, de ces chrétiens qui sont morts en martyrs dans les fosses aux lions à l'époque romaine.

    Ferait-on dire à des personnages sensés nous être sympathiques, qu'ils n'aiment pas les juifs, qui feraient bien de retourner séjourner à Auschwitz ?
    Pourquoi le respect du aux uns ne serait pas valable pour les autres ?

    L'acharnement anti-chrétien et le manque d'humanisme de la polonaise me gène aussi beaucoup, même si elle illustre assez bien ce qui caractérisait les socialistes de l'époque, leur intransigeance, et les génocides qu'ils ont perpétrés au nom de leurs idées folles pseudo-libératrices.

    Au final, je suis un peu gêné du manque de contre-poids à ce récit vu d'un seul point de vue. Des horreurs sont commises ou dites avec trop de légèreté, et je n'apprend pas grand chose de ce conflit, qui semble s'enliser et tourner au ridicule.

    Et, comme souligné par quelqu'un d'autre, la transformation de soldats d'opérette, pas capables de distinguer le bon côté d'un fusil, en ninjas courant sur les toits du village ne m'a pas convaincu. Le camps d'en face m'a paru aussi complètement amorphe au point de ne pas profiter de l'état permanent d'ébriété des "républicains".

    Au final, le récit a perdu en crédibilité et en rythme, et le graphisme est maintenant connu. Il est peut-être temps que cela se termine.

    Shaddam4 Le 22/02/2018 à 11:57:10

    Magnifique album, comme toujours chez Futuropolis (peut-être l’éditeur le plus attaché à ses maquettes avec la collection Metamorphose), les couvertures de la série sont chaque fois à tomber. La couverture est un peu trompeuse puisqu’il n’est (presque) pas question d’aviation… Ce quatrième tome forme un second cycle entamé avec le 3 sur le Front populaire et se poursuivra au moins sur un cinquième tome pour clôturer le cycle. On aurait aimé un cahier graphique…

    Je suis (comme beaucoup) Gibrat depuis son grand succès Le Sursis, superbe diptyque sur l’amour, l’attente, la guerre… Chacun de ses albums est très bien accueilli malgré des répétitions que l’on ne peut nier (toutes ses filles ont le même – magnifique! – visage…) et cela pour une simple et bonne raison: il est pour moi l’illustrateur BD qui a probablement la plume la plus virtuose du circuit. Rares sont les grands illustrateurs dont les textes sont presque plus puissants que les images et c’est le cas avec Gibrat. Pourtant on part de très haut et il n’est pas besoin d’appuyer beaucoup sur les qualités des dessins et notamment des couleurs directes.

    "Les grandes idées ne se claironnent plus, elles se chuchotent. L’idéal dévalué, la peur restait une valeur refuge"

    Pour rappel, après la première guerre mondiale dans le tome 1, la révolution russe de 1917 dans le 2 et le front populaire dans le 3, Mattéo se retrouve (comme la fin du précédent le laissait entendre) embarqué dans la révolution espagnole (ou plutôt catalane) contre les phalanges franquistes. Une situation politique qui représente le personnage: idéaliste et désabusé. Ce thème permet à l’auteur de s’étendre sur ces grandes pages sur les magnifiques paysages semi-arides de l’Espagne, les petites ruelles du sud qu’il aime tant dessiner, ces bleus qui irriguent le ciel… C’est beau, très beau, on a l’habitude avec lui. Ce qui est plaisant dans la série Mattéo, plus que dans ses autres, c’est cependant son effort sur les visages ou plutôt les tronches. Mattéo d’abord, vraiment caractérisé, avec son nez cassé et son regard sombre, mais aussi les camarades vociférants. On est pas loin des gueules de Bourgeon mais en plus délicat.

    "Je vois que l’activité politique bat son plein… toujours sur la même ligne… celle du petit blanc"

    Image associéeMattéo est une série flamboyante par-ce qu’elle propose une traversée de la première moitié du siècle et se ses soubresauts politiques. C’est la série la plus engagée de Gibrat et sa longueur semble indiquer qu’il s’y fait plaisir, à la fois graphiquement et intellectuellement. Je n’ai pas relu récemment les précédents tomes (la série a 10 ans) mais je dois dire que ce volume est celui qui m’a le plus marqué au niveau des textes. Il y a une vraie inspiration dans les commentaires du narrateur sur la situation de ces pieds nickelés alcooliques engagés pour l’aventure ou pour la démocratie (on ne sait pas trop…) et sur les réparties à la fois drôles, vives, acerbes. Une vraie ambition littéraire qui fait relire plusieurs fois certaines bulles pour s’en imprégner, pour les savourer, comme on savoure ces aquarelles superbes.

    "… nous ne faisions guère mieux que des iceberg, on se fabrique sous un climat, on s’en détache, et on dérive le nez au raz des vagues."

    Niveau scénario il y a bien une petite difficulté quand à la disparition soudaine des personnages entre les albums de la série et au sein d’un même album. C’est perturbant car cela brouille un peu la simplicité du récit. Probablement car Mattéo est l’axe de ses récits, le reste, comme l’histoire, comme la guerre, étant dérisoire à ses yeux. Il y a pourtant de l’aventure dans cette série (je ne dirais pas de l’action, qui n’est peut-être pas le fort de Gibrat) et l’on aime suivre les pérégrinations tant amoureuses que militaires de notre gueule cassée préférée.

    Mine de rien Mattéo est en train de devenir une référence dans la BD historique et sans doute la meilleure série de son auteur. Une série qui peut se prolonger sans soucis et pour notre plus grand plaisir encore sur de nombreux albums, tant que le siècle a encore des horreurs à montrer.

    A lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/02/14/matteo-4-epoque/

    Yovo Le 21/01/2018 à 22:10:20

    Je suis moi aussi un grand admirateur de Gibrat et heureux possesseur de belles EO de ses œuvres phares. Je ne vais donc pas le critiquer gratuitement mais je reste mesuré s’agissant de ce 4° "Matteo". Autant le premier cycle m’avait emballé, autant là, je l’ai lu en baillant...
    L’intrigue est assez maigre, certains passages sont très bavards, et le fil du récit contient de curieuses ellipses, à l’image de l’assaut décisif où les protagonistes, en mode ninja furtif, se retrouvent comme par magie sur les toits au cœur du village ennemi...
    Sans compter que des scènes de fusillade sans aucune onomatopée, ça laissent comme une impression de vide…

    Je commence peut-être tout simplement à me lasser de ce style si brillant mais très illustratif et parfois statique... Ceci étant dit, c’est du Gibrat, ça reste donc un bon album.

    yopinet Le 30/12/2017 à 22:09:41

    Je n'adhère pas à toutes les louanges que reçoit cette série. Oui, le dessin est magnifique, les couleurs pleine de vie, les personnages profonds. Mais cette série recèle 2 défauts. Le premier réside dans ses personnages qui se ressemblent tous, les mêmes facies, les mêmes mimiques. Le 2ème défaut beaucoup plus dérangeant, c'est le scénario : cela se traîne, c'est trop verbeux, cela tourne en rond,... En faite c'est carrément ennuyant voir plus. Il a fallu vraiment que je m'arrache pour terminer cet album.

    kingtoof Le 24/10/2017 à 06:50:49

    Même constat que bd91130 !!
    Je n'ai jamais donné d'avis sur cette magnifique série !
    L'ensemble de cette oeuvre de Gibrat est une réussite : de la nostalgie, de l'humour, de la sensibilité, à chaque fois que l'on termine un album, on veut connaître la suite...
    Et les dessins sont magnifiques, plein de vie, de réalisme...

    bd91130 Le 20/10/2017 à 16:54:54

    Je m'aperçois avec effarement que je n'ai commenté aucun des albums précédents !
    Dans tout ce qu'a pu faire Gibrat, voilà assurément avec Mattéo un véritable aboutissement de son travail d'auteur-dessinateur. Après un tome 3 un peu moins brillant que les deux premiers, ce tome 4 est un régal. Le dessin est toujours aussi évocateur, les personnages sont vivants et naturels dans le moindre de leurs gestes, ils sont beaux, les femmes ont du charme. Les caractères sont bien campés, des gens parfois déterminés, parfois à la dérive dans leur existence, portés par les circonstances et les évènements, par la vacuité et la prétention des idéaux de révolution. Les évocations et références historiques sont intéressantes et pleines de finesse. Et surtout, le maitre mot chez Gibrat semble définitivement être le mot tendresse, envers tous ses personnages, souvent fragiles, jamais entièrement mauvais.
    Merci pour cette magnifique série, et vivement la suite.

    Blackfrag Le 27/01/2017 à 22:28:55

    On à l'impression d'attendre la suite depuis tellement d'années qu'on aurait envie de mettre 10 étoiles rien qu'en apprenant la sortie d'un Tome 4 ...Gibrat c'est aussi magique que c'est rare ...

    Mercutio_Untold Le 24/08/2015 à 19:20:06

    Un deuxième album dense et sombre où les idéaux du héros continuent à s'écrouler. Après le pacifisme assassiné de Jaurès dans le tome précédent, c'est au tour de la révolution russe de passer sous les fourches caudines.

    Mattéo, revenu clandestinement de son exil en Espagne où il se cache des autorités françaises, annonce à sa mère son départ pour la Russie et la révolution. Après des retrouvailles ardentes avec Juliette, le jeune homme lui propose de venir avec lui mais la jeune femme esquive. Mattéo part dépité pour Petrograd. Malgré sa rencontre avec Léa, une jeune bolchévique flamboyante, Il découvrira une révolution incompatible avec ses idéaux anarchistes et libertaires.

    De superbes dessins, un texte magnifique, une page de la grande histoire racontée avec brio par JP Gibrat.

    Mercutio_Untold Le 24/08/2015 à 18:18:11

    Un premier album initiatique où l'on suit Mattéo, un jeune homme amoureux et naïf pendant la Grande guerre.

    Fils d'un pauvre anarchiste espagnol réfugié à Collioures, Mattéo est profondément épris de son amie, la jeune et jolie Juliette. Mais celle-ci ne pense qu'à sortir de sa condition et convoite le fils du riche propriétaire terrien, Guillaume de Brignac. La lutte des classes transformée en duel amoureux en quelque sorte.

    Lorsque la guerre éclate, Mattéo hésite à s'engager de part son éducation pacifiste et anarchiste. Les reproches de Juliette et la réprobation de la population lui font sauter le pas. Mattéo perdra son innocence dans les tranchées et connaîtra les vicissitudes de l'amour. Heureusement, sa vieille maman veille sur lui.

    De superbes dessins, un texte largement au dessus de la production moyenne, une aventure humaine.

    sholka Le 17/02/2014 à 22:30:22

    Attention SPOILER

    L’un des avantages de la bande dessinée est de pouvoir découvrir des séries déjà bien entamées et de se lancer dans un marathon lecture. Heureusement pour mon porte monnaie, cette série de JP Gibrat ne contient que trois tomes à ce jour. Je n’avais donc aucune idée de ce que j’allais trouver dans cette série, achetée sur les conseils de mon libraire préféré et séduit par le grand format et le style crayonné. Je décidais donc de me lancer à l’assault de « Mattéo ».

    Le récit de JP Gibrat couvre la vie d’un militant anarchiste français d’origine espagnol qui ere d’une guerre à l’autre, cherchant le combat qu’il pourrait gagner sans renier ses convictions. Cela commence à l’aube de la 1er guerre mondial. Dans l’insouciance et la tranquillité d’un petit village basque, la guerre se prépare. D’abord accueilli avec enthousiasme par les habitants, la guerre et son lot de morts va vite refroidir l’ardeur des villageois. Mattéo, lui, est amoureux de Juliette, un de ces amours qu’on croit acquis mais qui nous échappe à chaque fois qu’on essaye de le saisir. Il s’en serait bien passé de la guerre, mais le regard des autres et surtout celui de Juliette, qui se détourne de plus en plus pour un autre plus noble, un De Brignac … ne le pousse à s’engager. De là il va connaitre la misère des tranchées, l’aveuglement des masses et la fraternité des poilus. Il va subir l’autorité des chefs et leur vengeance mais être sauvé par la gentillesse d’une infirmière et l’amour de sa mère.

    Dans le deuxième tome, Mattéo revient de son exil en Espagne pour revoir sa mère et surtout Juliette. Toujours elle, qu’a t-elle qui l’attire tant, le pousse toujours à y croire? Il est résigné mais il essaie, un peu comme si de toute les guerres, c’est celle ci qu’il voudrait vraiment gagner. Las de l’attendre, il décide de partir en Russie où la revolution communiste bat son plein. Avec un ancien ami, ils partent confronter leur idéologie à la réalité de la révolution. La couleuvre est difficile a avalée pour Mattéo malgrès les charmes de Léa, une militante bolchévique qui n’a pas froid aux yeux et ne recule devant rien pour porter la révolution en avant. Mattéo traversera cette époque tant bien que mal, de déceptions en petit bonheurs, il continue de chercher sa place qui l’amènera jusqu’au bagne de Cayenne.

    Mattéo est de retour à Paris pour le troisième tome. Lui et ses amis profitent des premier congés payés pour retourner dans son village natale. La vie s’est chargé de forger le caractère de toute cette petite bande de copains aux aspirations de socialisme aussi bien dans leur coeur que dans leur chair. C’est un vent de légèreté qui souffle sur ce tome loin de la guerre boueuse et du froid soviet. C’est l’entre deux guerre. La société française aspire à la paix et à la gaieté mais la politique international ainsi que les résurgences fascistes d’une noblesse malmenée annonce le spectre d’une nouvelle guerre à laquelle personne n’échappera.

    Gibrat réussi avec brio à donner vie à ses personnages aussi bien dans la légèreté que dans la misère. Tout est fait avec justesse, du coup de crayon aux couleurs d’ambiance. Les découpages soutiennent un récit finement mené, avec des dialogues bien travaillés. Il y a des pointes d’humour, des remarques sanglantes, des situations cocasses. On a parfois du mal, surtout dans le premier tome, à distinguer les visages. Certains dialogues exige aussi une deuxième lecture pour être sûr de qui parle. Mais ces petits défauts sont largement compensé par la richesse des caractères et de leur singularité. L’humain est placé au centre du récit et les décors colorés (du sud, des tranchés de la Russie) ne servent finalement qu’à révéler la psychologie des personnages. Gibrat impose son talent dans la construction des personnages. Chacun apporte sa petite pierre à l’édifice et se construit dans le rapport à l’autre. C’est vivifiant comme histoire, ca vous rappelle à quel point l’amitié, la solidarité et les voyages nourrissent l’esprit et nous pousse à faire des choix.
    J’ai adoré l’aventure, j’attendrai avec impatience la suite.

    kergan666 Le 15/02/2014 à 17:19:53

    superbe est le mot le plus approprié à mon sens.
    aussi bien pour les dessins que pour le scénario en passant par les couleurs.
    bref, une série à avoir absolument dans sa bibliothèque.

    OLRIK59 Le 28/12/2013 à 16:56:33

    Tout ce que fait Jean-Pierre Gibrat est exceptionnel, ce tome 3 de Mattéo est exceptionnel.
    On y retrouve un petit goût de Boro de Dan Frank et Vautrin: du bonheur! A lire sans modération.

    RoRk41 Le 20/12/2013 à 21:52:49

    Merci Mr Gibrat pour cette relecture de notre histoire.
    Merci pour vos aquarelles: chaque vignette est un émerveillement et permet de planter cette ambiance estivale pleine de saveurs, de soleil, d'erotisme, de politique.
    Vous m'avez de nouveau fait plaisir!

    Merci.

    Hugui Le 08/12/2013 à 13:05:12

    Je suis totalement rentré dans l'ambiance de ce récit sur les premiers congés payés et les débats politiques de l'époque. Certes on a un peu de mal quelquefois à distinguer Amélie de Juliette, mais elles sont diablement jolis, le temps n'a pas de prise sur elles. Les hommes sont moins gâtés que ce soit physiquement ou moralement. Et le décor est lumineux. Cette série est à la hauteur des autres chefs d'œuvre de l'auteur, absolument indispensable.

    yopla Le 03/12/2013 à 13:10:47

    Un très bon album.
    Ce que j'apprécie particulièrement est justement la "naïveté", en effet on côtoie des personnages qui ont une vision de 1936 et ils sont plus préoccupés par leur immédiat et l’Espagne toute proche de Collioure que de savoir ce que Staline fait ... en plus pour mimassa, je rappelle que peut être que Staline avait les goulags mais en France il y avait Cayenne d’où justement le personnage vient de sortir, ce qui peut en effet tronquer son jugement, et je ne suis pas sur que le monde entier savait à cette époque, il y avait une forte propagande de la part du régime soviétique, et encore une fois c'est loin de Collioure et de sa préoccupation immédiate des franquistes.

    On ne peut pas tout lire avec le regard d'aujourd'hui sur l'histoire, et c'est justement ce regard qui ne sait pas tout de l'histoire du monde qui fait la force de ce récit.
    Une très jolie BD qui fait avancer les choses en douceur, mais il faut aussi réussir à ce qu'on sache ce que pense mattéo, lui qui justement essaye de rester secret, alors oui ça prend un tome ou par moment c'est un peu lent, mais ça reste du très bon.

    Francois Nemov Le 28/11/2013 à 13:05:04

    Je suis très déçu.

    Je suis un inconditionnel du travail de Jean-Pierre Gibrat. Le sursis fait partie de mon top 3 en BD.

    Le dessin de ce Matteo 3 reste magnifique, mais le reste ! Non seulement, comme le dit mimassa, c'est une accumulation de poncifs à la gloire des gentils communistes, mais le scénario est à ce point décousu qu'il en devient difficile à suivre, défaut accentué par le fait que plusieurs personnages se ressemblent et qu'on ne comprend pas toujours qui est qui. A la page trente, je me suis étonné que le récit n'ait pas encore commencé. Je me suis encore forcé pendant trois pages, puis je suis allé lire la fin qui était, hélas, sans intérêt.

    Ca ne doit pas être facile pour Jean-Pierre Gibrat de voir tous ses nouveaux albums comparés au chef d'oeuvre qu'est le sursis. S'il me lit, qu'il sache que je continue à le considérer comme un génie du dessin !

    mimassa Le 27/11/2013 à 09:01:31

    Un dessin superbe... mais le scénario enchaîne les poncifs sur cette période de l'histoire sous un angle manichéen sans grand intérêt.
    Une sorte d'image d'Epinal revisitée à la gloire des gentils rouges communistes .... (en 1936, Staline a déjà accumulé quelques millions de morts) et l'on peut comprendre les réticences du pauvre radical de l'histoire... Bof bof !

    Ayato Le 25/11/2013 à 22:05:50

    Une première lecture un peu rapide (tendance à vouloir connaître la fin, d'autant que j'avais déjà lu le début dans un magazine) m'a laissé un peu sur ma faim.

    Puis après une seconde lecture, sans suspense donc plus attentive, on retrouve tout ce qui fait la force des albums de Gibrat. Les dessins magnifiques, la subtilité des dialogues, des révélations inattendues et, malgré les désillusions, un engagement qui se cherche mais ne se perd pas,...

    Alors oui c'est un album de transition. Après la guerre des tranchées et la révolution russe, les premiers congés payés c'est forcément plus calme. Mais si les tensions sont moins visibles, elles se nichent au cœur de personnages tiraillés, abîmés par leur destin. Et malin qui saura savoir comment va évoluer la suite. Il reste 2 albums à paraître, donc rendez-vous dans 5 ans pour la fin... si on est toujours en vie !

    nestilpas Le 08/06/2013 à 13:27:39

    Superbe album.

    J'ai autant apprécié les dessins que les textes. Les mots sont employés avec beaucoup d'esprit et de poésie.

    kasP Le 24/11/2012 à 14:24:03

    Magnifique ! Immense ... comme le sujet ! Des textes entre Zola et Audiard d'une limpidité parfaite et d'une musique romanesque. Un niveau rarement atteint en bade dessinée.

    BIBI37 Le 27/11/2011 à 20:16:38

    Ce qui séduit dans cet album c'est l'histoire plutôt banale d'un jeune homme ordinaire à l'aube de la première guerre. un personnage principal bourré de défaut mais profondément humain.
    Mais rien de très original.
    Les dessins sont par contre perfectibles.
    L'ensemble est toutefois réussi et appelle à lire une suite.
    6/10.

    Armand Bruthiaux Le 22/06/2011 à 19:08:55

    1917, la Russie, la révolution bolchevique, ... Gibrat change de cadre mais poursuit avec le même brio les aventures de notre anarchiste espagnol Mattéo.
    Un vrai plaisir et une belle leçon d'histoire !

    Armand Bruthiaux Le 20/06/2011 à 19:17:35

    Mattéo, un réfugié espagnol qui aurait pu échapper à la guerre de par sa nationalité, décide quand même de participer à la Grande guerre sous la pression d'une société belliciste. Il découvre alors l'horreur du front, les assauts, la mort au quotidien, les ordres absurdes, ...
    Gibrat, de retour, nous livre ici un album de toute splendeur. Comme il sait si bien le faire, il mêle à merveille la grande histoire avec la petite.

    macluvboat Le 18/11/2010 à 19:15:07

    Ce deuxième opus nous emméne dans un nouvel univers, après la Grande Guerre, nous voici en pleine révolution russe. Sujet trés rarement traîté dans la BD, Gibrat nous livre un superbe roman graphique, décor somptueux, personnages à la fois terribles et touchants (comme il est dit dans la postface, "Gibrat dessine bien autre chose que des personnages de papier : ils sont vivants")
    L'attente de ce deuxiéme tome fut longue mais elle en valait la peine.

    Personne ne peut rester insensible à cette histoire...Merci Monsieur Gibrat...