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Les derniers avis postés sur les albums de la série

    Pour poster un avis sur un album de cette série, rendez vous sur la page de l'album correspondand.

    Hublot Le 12/03/2017 à 22:11:59

    L'idée est bonne, le dessin plutôt sympa mais il manque un "truc". Le truc qui aurait rendu la bd agréable. Cela manque de cohésion dans le scénario, l'humour est plat, sans relief.

    gazouz Le 05/03/2017 à 13:26:14

    C'est l'histoire de trois types qui se retrouvent aux commandes d'une camionnette distribuant du vin dans la caravane du Tour de France !

    Ces trois types, comment peut-on bien les qualifier ? Ben ... Ils sont un peu alcooliques, un peu voleurs, un peu profiteurs, un peu veules, un peu inhibés sexuel, égoïstes, combinards, mesquins ...

    Pourtant ils deviennent attachants et ces quelques semaines sur les routes, loin de leurs quotidiens minables et après quelques quiproquos vont les faire humainement progresser.

    Un très bon moment de lecture sur 2 tomes (1 Euro 99 chacun chez Noz)

    stefan Le 19/09/2010 à 00:27:35

    On avait laissé Pierre, Henri et Jean, trois losers magnifique au sein de la caravane publicitaire du tour de France. C'était le Tour en caravane première étape, qui nous faisait découvrir un monde étrange, à la fois sous le feu des caméras et totalement invisible, un petit monde un peu à part, théâtre d'une compétition acharnée et dérisoire pour le prix de la meilleurs caravane du tour. J'attendais ce second tome avec impatience, mais aussi, une certaine crainte. La série était prévue au tout départ pour la collection 32 de Futuropolis, comme un feuilleton long à paraître par épisodes de 32 pages, puis, à l'abandon de la collection 32, l'histoire a été repensée en deux tomes de 80 pages, mais, alors que Germain achevait l'écriture et le découpage des 80 pages du scénario du second volume, on lui annonçait qu'il n'y aurait plus que 64 pages dans ce second tome et qu'il devait donc tout réécrire. Les contraintes cela fait parti du travail d'un artiste, elles sont souvent un moteur, elles permettent de se poser des questions, de stimuler la créativité, d'aller à l'essentiel. Mais lorsqu'elles sont trop violentes et brutales, elles peuvent aussi tuer une œuvre. Je me demandais donc, comment, Germain aller réussir à changer de rythme pour condenser ce dernier tome en 64 pages.
    Je me suis lancé dans le livre et ai commencé, au fil des pages à ressentir une certaine frustration. Très vite, Henri, un des trois personnages principaux disparaît du récit et les deux restants, Pierre et Jean, s'éloignent de l'univers intrigant de la caravane publicitaire, pour aller à la rencontre d'une petite famille dans un petit village français. Les choses semblent aller plutôt bien pour Pierre et Jean, ils voient passer à leur porté des opportunités d'améliorer leur vie et semblent réussir à les saisir, et puis deux maladresses font tout basculer et les remettent dans leur costume de losers attachants. Arrivé à ce point de ma lecture, j'ai senti m'envahir une grande bouffée de satisfaction, je les avais retrouvés. J'ai aussi, trouvé le procédé de Germain original et intéressant, une façon tout à fait punk de prendre à contrepied le principe même de la série en bande dessinée. Cette seconde étape n'est, en effet, d'une certaine manière, plus vraiment la suite de la première, mais une autre histoire où l'on retrouve deux des personnages du premier. A la suite de cet épisode, qui rempli près de la moitié de l'album, Pierre et Jean retrouvent leur compère Henri, puis la caravane et Germain boucle la grande boucle et son histoire d'une manière certes un peu rapide, mais néanmoins efficace. Alors, le résultat est un livre où l'on retrouve toutes les qualités de Germain, son trait agréable et fluide, son talent pour nous peindre des « petites gens » avec réalisme et poésie, on sent beaucoup de vécu dans la description du couple avec deux petits enfants que rencontrent Pierre et Jean, un certain humour, un peu cynique mais aussi très humaniste, son travaille sur les dialogues toujours impeccable et son gros boulot sur la mise en scène. Oui, la mise en scène est particulièrement remarquable sur cet album où il systématise le procédé qui consiste à découper un grand dessin de décors sur plusieurs petites cases, ce qui permet à la fois d'avoir de beaux panoramas contemplatifs, qui donnent l'impression d'un rythme lent, et, en même temps, permet de faire avancer sa narration rapidement et de nous raconter énormément de choses, notamment de boucler dans ces quelques pages toutes les questions soulevées dans le tome 1, ce qui, vu le contexte, relève de l'exploit. Alors je dois bien avouer qu'arrivé au bout du récit, je n'ai pu m'empêcher de ressentir une certaine frustration, et de me demander ce que j'aurais pu lire si on avait laissé à l'auteur la possibilité de développer son récit sur un peu plus de pages. Pourtant, au final, après relecture en une traite de l'ensemble, ces deux tomes du tour en caravane forment un joli récit, humain et étonnamment cohérent malgré le choix de s'éloigner brutalement du fil narratif principal pendant la majeur partie du second tome. Je dirais même que ce choix ajoute au réalisme de l'ensemble, en nous rappelant que dans la réalité, les choses ne se passe pas toujours comme on pourrait s'y attendre.

    stefan Le 19/09/2010 à 00:27:02

    Avec le Serin, Germain suivait un certains nombres de codes préétablis pour correspondre à un genre, le polar. C’est une facilité, un confort pour un scénariste qui peut ainsi faire appel à l’imaginaire collectif de ses lecteurs, déjà riche de nombreuses œuvres antérieures: pour le Serin, roman noirs, films noirs, plus particulièrement les films noirs français des années 70, ou autres bd noires où évoluent des privés ou des flics losers qui deviennent ainsi des sortent de parents du Serin. Ce faisant, Le scénariste sait qu’il peut utiliser tout un tas de situations archétypales qui vont être attendues par le lecteur qui sera content de les retrouver et qu’il n’aura pas besoin de creuser trop en profondeur, parce que d’autre ont déjà défriché le terrain avant lui. C’est une facilité qui n’empêche pas de produire des œuvres de qualité, bien au contraire. Elle permet de construire relativement rapidement une intrigue efficace et donc ensuite de se concentrer sur les petites touches supplémentaires, les petites particularités qui vont faire l’originalité de l’histoire lui donner une ambiance un peu à part, qui vont lui permettre de se démarquer un peu des autres œuvres du genre. Dans le Serin, et particulièrement dans le second, ce qui est particulièrement bien réussi, outre les dialogues, c’est la peinture sociale de ces beaufs. Ils ne sont pas vus de façon glorieuse et complaisante, mais pas non plus dénigrés outre mesure, ils sont présentés dans toute leur absurdité, certes, mais avec pas mal de poésie. Avec une pointe d’humour ironique, peut être, mais aussi avec beaucoup de tendresse, ce qui les rend attachants et, quelque part, très réels. Le tour en caravane, première étape, est le premier tome d’une série qui en comprendra deux et qui devait au départ sortir dans la défunte collection 32 de Futuropolis. Ayant bien affûté ses crayons sur le Serin, Germain se lance ici dans un projet encore plus ambitieux. Ne délaissant pas l’ambiance des films français des années 70 qu’il affectionne particulièrement (vous retrouverez Jean Pierre Marielle et Gérard Depardieu au casting) il abandonne par contre les codes du polar pour se lancer, avec bonheur, dans une narration beaucoup plus personnelle et originale. Son idée de départ est de continuer à explorer cette France dite profonde, déjà aperçue dans le second Serin, il est donc tenté par l’idée d’un road movie, genre beaucoup moins codifié que le polar, et il trouve un angle d’approche qui est à la fois intelligent et original, nous faire suivre trois losers, Pierre, Henri et Jean, au sein de la caravane publicitaire du tour de France. Le tour de France, c’est une institution dont nous explorons ici les coulisses les plus méconnues. Au mois de Juillet, l’Europe est en vacance, il se passe rarement grand chose, tous les yeux sont tournés vers ce spectacle ultra médiatique. C’est à la fois un événement populaire, qui touche au cœur ces masses laborieuses que Germain cherche à nous peindre, et un énorme enjeu financier. La rencontre entre deux mondes. Une rencontre paradoxale que symbolise bien cette caravane publicitaire, qui est un des nerfs de la guerre, mais sur laquelle l’attention n’est jamais focalisée. Nos trois héros sont donc au milieu de cette caravane publicitaire. Cette caravane publicitaire est sensée attirer l’attention sur elle pour faire vendre. Elle fait partie du plus gros show télévisé du mois de juillet. Et pourtant, ces trois ringards n’ont à peu près aucune chance de se faire remarquer. Toutes les caméras sont braquées sur eux, mais personne ne peut les voir. Ainsi le titre de meilleure caravane du tour qui sera décerné à la fin du voyage et que certains participants semblent convoiter avec une ambition démesurée, est finalement aussi glorieux qu’un titre de Miss camping. Mais tout cela, Germain n'insiste pas dessus, il n'insiste pas sur l'aspect bassement commercial de la chose, sur le ridicule de ce spectacle, de ce grand divertissement qui n'est en fait que publicités. Il ne nous parle pas non plus des affaires de dopage, ni même des aspects sportifs. Tout cela, c'est la toile de fond, le décor, ces éléments sont très présents et le lecteur est assez intelligent pour s'en rendre compte sans avoir à insister dessus. Germain lui, se concentre avant tout sur l'aspect humain. Sur l'influence que tout cela va avoir sur ses trois personnages principaux et sur tout un tas de personnages secondaires, dont certains biens barrés. Ces trois bons vivants, qui ne prennent pas tout ça trop au sérieux font un peu tâche au milieu de cette caravane, à bord de leurs vieille camionnette Citroën à distribuer le vin de Surseine, une fameuse piquette dont ils doivent se montrer les dignes ambassadeurs. Trois caractères bien différents, ce qui est source de tensions, mais un certain nombre de valeur en commun qui rend l'amitié de ces bras cassés crédible et attachante. Mais ce qui est étrange, dans ce contexte un peu extraordinaire c'est la sensation que l'on a, tout au long du récit, qu'ils marchent sur une corde raide, qu'à tout moment tout peut basculer et tourner soit à la gloire, soit, plus souvent, au drame. Et l'on est parfois à deux doigts de basculer. S'installe ainsi, une arythmie étrange et agréable où la routine des journées dans la caravane se voit émaillée de situations qui prennent des allures, parfois aigre douces, souvent un peu burlesques, mais où une certaine tension s'installe aussi peu à peu, au fur et à mesure que l'on découvre les personnages et que l'on se rend compte que certains ont des choses à cacher et qu'ils sont plus ambigus qu'il n'y parait. Mention spéciale, aussi, à la mise en scène et au découpage du final de ce premier tome qui est tout bonnement virtuose. Moi qui vous écrit, je ne sais pas où Germain compte nous emmener. Je n'ai pas envie non plus qu'il me le dise, j'attends avec impatience de le découvrir dans le prochain tome et de le suivre, où qu'il aille. Le Serin était un très séduisant exercice préparatoire, avec le tour en caravane, on passe à un niveau encore au dessus, ce sont les bases d'une oeuvre, dont on peut certes retrouver des influences, mais qui n'en reste pas moins profondément personnelle sensible et originale.