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Les derniers avis postés sur les albums de la série

    Pour poster un avis sur un album de cette série, rendez vous sur la page de l'album correspondand.

    Arkadi Le 26/03/2024 à 23:19:38

    Après un 1er cycle assez extraordinaire qui narrait les petites histoires et la montée crescendo de ce qui allait être la guerre fantôme en territoire d'Algérie, dans lequel l'auteur narrait son amour immodéré pour ce pays aux paysages superbes mais aussi la violence latente qui s'instillait au sein de ce peuple colonisé et colonisateur, Ferrandez rentre dans le dur.
    La violence directe, les représailles sur les représailles menées à cause d'autres représailles. Les personnages que l'on suit depuis le début de ce second cycle sont malmenés, titubant parfois par une destiné aléatoire et mortifère.
    Il y a eu des méchants, peut être, et il y a des gentils parfois mais "Rue de la bombe" les malmènent pour n'être que des femmes et des hommes qui doivent faire des choix au jour le jour. Des choix chaotiques et à l'inverse même de leurs morales.

    C'est la spirale donc infernale.

    L'histoire est haletante, les actions ne sont que des réactions épidermiques aux actions des autres. Pas de répit. On craint pour eux tous. La spirale nous emporte avec eux.

    Question dessins, les superbes aquarelles des paysages disparaissent, englouties par les cases de l'action et de la réaction. C'est bien vu. Ferrandez privilégie les articles de presse en pleine page. Car le temps de la peinture et des couleurs superbes d'orient est révolue. Seul l'actualité compte. L'actualité et comment les personnages multiples et bougrement bien racontés se sortent de tout ça.

    Ferrandez raconte un effondrement.

    Armand Bruthiaux Le 07/03/2024 à 21:10:01

    Il fallait, malheureusement, que Jacques Ferrandez clôture cette saga magnifique commencée en 1987 ! Durant tout ce temps, ce fils et petit-fils de pieds-noirs, conteur et illustrateur d’Histoire hors pair, a réussi à nous brosser une fresque magistrale de la colonisation puis de la décolonisation de l’Algérie jusqu’au Hirak de 2019.

    Dans cet album, au travers d’une dizaine de portraits, Jacques Ferrandez, avec sensibilité, rigueur et talent, dépeint les espoirs et les maux de l’Algérie post-coloniale jusqu’au printemps arabe de 2019. Paul-Yanis, Octave, Samia, le général Bouzid, Saïd ou encore Hakim sont mêlés, directement ou indirectement, aux luttes internes au sein du FLN, à la confiscation du pouvoir par les généraux, à la montée du FIS (Front Islamique du Salut) durant les années 1990 ainsi qu’à la guerre civile. Une nouvelle fois, l’auteur s’appuie sur des sources littéraires et historiques sérieuses et variées afin d’aborder, avec courage, objectivité et intelligence, des questions « sensibles » : la / les mémoire(s), la torture, les actions des islamistes et fondamentalistes, la répression des manifestations…

    Comme pour les albums précédents, une préface permet de mieux cerner la complexité de cette histoire algérienne et de ses acteurs. Kamel Daoud introduit, avec beaucoup de justesse, ce dernier volume. Il nous amène à ce pays « mnésique et amnésique » et à la guerre civile des années 1990-2000 où « la complexité du récit algérien, ce récit refoulé, remonta à la surface ensanglantée du champ de bataille entre islamistes et militaires. » En effet, c’est durant cette décennie noire que rejaillit ce qui n’avait pas été soldé, ce qui avait été balayé sous le tapis de l’unanimité du récit national, cette violence que l’on imputa seulement à l’Autre. Tout ce que la simplification outrageante de l’histoire imaginaire avait tenté de cacher – la traîtrise, le fratricide – revint, mais dans une violence démultipliée. Et encore une fois, le passé annula presque le présent. Et encore une fois, il y eut les maquis, les attentats, les mêmes stratégies militaires, les mêmes propagandes, le même usage des pseudonymes des « chefs » sanguinaires, la paranoïa et les purges. »

    Ce dernier album était indispensable afin de conclure cette saga qui est, sans conteste, un chef d’œuvre de la bande dessinée. Tout en nuances, entre espoir et tragédie, sans jamais juger, Jacques Ferrandez, nous donne à comprendre la situation complexe d’une Algérie meurtrie qui semble vouée à « une interminable destruction » (Albert Camus ).

    Armand Bruthiaux

    Arkadi Le 14/12/2023 à 23:18:50

    Second cycle des carnets d'orient et Jacques Ferrandez s'attaque à du lourd, du très très lourd. Car, après 5 tomes ou l'auteur racontent une Algérie en de nombreuses de vies et cinq histoires, voici que l'auteur donne l'assaut à la guerre d'Algérie sur une grande fresque de 5 tomes à l'intérieur d'une grande fresque.

    Comme toujours il tisse les liens, multiplie les magnifiques personnages , les fait s'entrechoquer les uns aux autres et bousculer surtout dans une grande histoire dont ils seront acteurs. Comme toujours le suspens monte crescendo, l'histoire détaille, précise et évolue dans une constante toujours plus violente. Comme toujours le maitre est un orfèvre dans la construction scénaristique. Le savoir faire est certes classique mais diablement efficace.

    Car, même dans les dessins, le classique du gaufrier privilégie l'histoire pour rendre plus efficace cette tragédie humaine qui débute et qui sera irréversible. Et puis, dans ce classicisme solide, Ferrandez raconte aussi son Algérie avec des pastels et des ocres superbes en pleine et double page. Ce sont les seuls moments de respiration dans cette intrigue inquiétante et Ferrandez nous souffle du chaud, du désert, du superbe et du lyrique. Car Ferrandez est aussi un grand peintre.

    Un début plein de promesse.

    Arkadi Le 12/07/2023 à 18:03:44

    Puisque les carnets ont débuté avec Joseph Constant, ce premier cycle se clôturera avec sa fin symbolique. Et cet opus est superbe, ou presque, en bien des points.

    Marianne, la réincarnation de Djemila, arpentera les terres algériennes pour suivre les traces du peintre. Et la grand histoire se fond dans la petite, celle que construit Ferrandez au travers de sa fresque familiale avec Constantine, Dien Bien Phu, Orléansville dans un final qui annihile, dans les décombres, Joseph Constant.

    Les décors sont superbes, la narration visuelle baigne de chaud et de soleil et les horizons sont magnifiques. Ferrandez nous offre de l'épique dans de l'intime.
    De plus, il raconte toujours cette famille que nous suivons depuis le second tome. Les destins sont hélas tragiques mais là encore ils racontent tellement bien la famille et l'Algérie.

    Et puis il y a le vrai destin de Joseph. Ce Roméo et Juliette qui finit bien et qui me rabiboche ( mon cœur a fait des tours lorsque j'ai appris la nouvelle!!!) avec la mort idiote de Djemila dans le premier tome. Certes, c'est un peu à l'eau de rose mais, moi, j'aime bien.

    Mais il y a aussi quelques facilités scénaristiques: L'accident de voiture ( un peu curieux la raison alors que Marianne veut revoir son sauveur) , la mort en voyage du papa (qui facilite l'émancipation du personnage principal) alors qu'il était le personnage principal du tome précédent ( et ça fait toujours un peu mal la mort facile de celui qu'on a suivi tout le long, avant) , et le propriétaire terrien qui est vraiment un parangon du raciste bourgeois pieds noirs.

    Mais malgré ces quelques désidératas, ce cycle se finit dans une poésie absolue, une virtuosité visuelle et en ravivant les émotions des épisodes précédents.

    Une petite histoire dans une grande sur plus de 130 années merveilleusement orchestrée.

    Campanar Le 09/06/2023 à 12:30:42

    Suite et fin d’une remarquable série.
    Je suis de la même génération que l’auteur et j’ai vécu dans un port qui a vu arriver bon nombre de rapatriés par paquebots ou même chalutiers …
    À l’école, j’ai côtoyé les enfants des pieds-noirs, et leurs parents sur le port.
    J’en garde la nostalgie, et un grand intérêt pour l’Algérie et son histoire que ces gens m’ont appris à connaître et à aimer.
    La seule différence, ils jouaient au foot, nous au rugby !
    Pour ce dernier opus, je m’autorise à souligner deux petites choses, que devient Nour, et quid du face à face Hakim/Paul.
    Une interrogation aussi sur les deux généraux qui viennent de l’intérieur alors qu’il semble que l’extérieur ait fait le ménage !
    Mais bon, c’est une somme superbe et instructive … on en viendrait à se demander si Jacques et Paul Yanis ne sont pas la même personne !
    Magnifique …
    PS … et non des moindres, je note la présence de verres INAO dans plusieurs cases … quelqu’un qui aime et connaît le vin est forcément quelqu’un de bien …

    Arkadi Le 15/05/2023 à 23:44:12

    Nous sommes en 1930 et l'Algérie Française fête son centenaire. Paul, le personnage principal du précédent opus, revient sur les terres de son enfance. Et on retrouve également les personnages qui sont revenus vivant de la guerre de 14/18.

    Ferrandez, désormais, prend partie au travers du regard de Paul sans pour autant faire dans le manichéisme car tous les personnages, comme toujours, sont extrêmement bien écrit. Et l'on suit, avec passion, les faux semblant, les jardins secrets et les choix inavouables de tous ces parcours de vie. "Les fils du sud" était surannée du bonheur de l'enfance? Le centenaire sera un comédie humaine tragique qui raconte les racines de la future guerre.

    Mais, au delà de ces magnifiques personnages et leurs destins funestes, le personnage le plus beau de tous que narre visuellement, avec superbe, Ferrandez est Alger.

    Alger est partout dans les cases magnifiquement peintes d'ocres et de lumières, de populace et de désert., d'énergie et de volupté. Alger est le personnage principal de cette quête de sens et c'est dans ces méandres et ses ruelles que l'on se trouve et se perd tout à la fois. Ainsi Paul passera les plus beaux moments de sa vie sur un rebord de fenêtre alors que Broussaud y perdra tout ce qui fait sens dans la sienne auprès du président de la république.

    Les destins s'entrechoquent , les tensions se nourrissent mais tous les personnages aiment Alger. Une suite encore une fois totalement maitrisée de bout en bout. Il y a encore de la naïveté et de l'espoir avant le désastre.

    Arkadi Le 09/05/2023 à 23:11:17

    Alors que les tome 1 et 2 de la fresque algérienne possédaient de légers défauts ( Une Djemila trop absente à mon gout pour le premier tome et une introduction trop verbeuse pour le second), ce 3ème opus est absolument parfait.

    D'abord l'image. Toujours classique, Ferrandez se permet bien plus de gouache, d'aquarelle qui permet que le beau s'épouse à l'ambiance merveilleuse de la douceur chaude et surannée de l'enfance. Ferrandez agrandit ses cases et permet de plus grandes respirations superbes. Les paysages sont beaux, les ocres splendides et les couleurs, comme toujours, permettent l'immersion du lecteur dans l'atmosphère. Ici, point de chaleur caniculaire qui pourrit les corps et les esprits mais une fournaise de belles émotions.

    Il y a surtout les personnages. Multiples et tous plus mieux écrits les uns que les autres. Tous sans exception raconte une vie et un parcours de vie , des émotions et des apprentissages d'existence que Ferrandez ne juge pas. Il les expose et nous les propose. Même chez les enfants, il y a de la méchanceté et du vice comme il y a de la générosité et de l'humanisme.
    Et tous ces personnages, merveilleux, sert une histoire d'apprentissage superbe dans un pays ou la vie reste heureuse.

    Et le final, finalement joyeuse, glace le sang en sachant pourquoi tous ces enfants bientôt adultes prennent le bateau.

    Mais le plus beau reste le rapport aux pères. Là encore multiple. Ferrandez raconte la paternité. Et l'on pense à Pagnol que Ferrandez avait adapté juste avant.

    Si Pagnol avait été pieds noir, alors il l'aurait écrit cette histoire. "La gloire de mon père" se serait appelée "les fils du sud"

    Du grand art et un plaisir de lecture rare

    Arkadi Le 08/05/2023 à 22:12:11

    Du peintre du premier opus, il ne reste plus qu'une toile: Le harem. Et une blanchisseuse, portrait craché de Djemila, rêve de l'Algérie. Ainsi est le seul lien entre le premier et second tome. Et ce ruban ocre de fantasmes ( celui du peintre et de la blanchisseuse) m'a curieusement bouleversé.

    Si au début, Ferrandez est trop verbeux afin de situer son histoire intime dans la grande histoire de France, le récit prend ensuite le chemin de la sensation épidermique.
    Moi ce verbiage de début m'a convaincu. Amoureux de la trame historique, j'ai aimé ses sauts entre plusieurs moment essentiels de notre histoire. Mais je peux comprendre l'impatience des lecteurs dans cette introduction assez mal maitrisé. Trop d'envie à raconter beaucoup et trop peu de planches.

    Mais la suite est superbe. Ferrandez raconte son histoire de l'Algérie au travers d'évènements qui n'ont pas fait dates mais qui raconte avec une grande férocité l'âme humaine et les drames de la spoliation. Ainsi que les rêves de celles et ceux qui ont soufferts ( de par les événements racontés au début d'où la nécessité de les narrer) et qui, pour les vivre, vont faire subir à d'autres ce qu'ils ont subi eux mêmes. D'ailleurs, le cheminement de pensées du personnage principal raconte merveilleusement le thème principal du sujet : être légitime à spolier et vouloir sortir de la misère.

    Ferrandez reste classique dans sa narration mais il nous livre des ambiances superbes, des chaleurs viscérales dans des espaces splendides. Il nous livre également une lecture à fleur de peau car on ressent à chaque planche la violence et la détresse des personnages, la torture des âmes dans des situations toujours plus aliénants et brutaux jusqu'à la démence. Les âmes sont noires et les corps flétries sous le soleil caniculaire d'une terre de cendre. On se bat, on se mutile pour mieux vivre dans la misère. Mais il y a ceux qui sont chez eux et les autres qui veulent avoir un chez eux. Et tous, pour trouver des racines que l'on leurs a interdit à cause des évènements en préambule, tueront.

    La misère n'est pas moins douce au soleil.
    Un superbe opus

    Arkadi Le 25/04/2023 à 22:15:23

    Œuvre matricielle d'une saga majeure

    "Carnet d'orient" qui deviendra "Djemila" devait être un opus unique. 12 tomes se succéderont par la suite, construisant ainsi une saga autant familiale que générationnelle.

    Ici point de fils ou de petites filles, ni de trahison dans un air du temps haineux, nous suivons un artiste peintre qui veut se baigner dans les couleurs chaudes d'un pays d'aquarelle brulante et qui se noiera dans une culture jusqu'à avoir le cœur brisé par un mirage.

    Il sera notre fil conducteur de la période 1834/44 en Algérie.
    Celle de la colonisation pour astreindre des sauvages à gouter au modernisme européen. Et l'auteur nous montre la brutalité des généraux, l'horreur des marches forcés des soldats et hommes de rang. Il nous fera découvrir un homme illustre, lettré et sage qui sera le chef de la résistance des tribus d'Algérie: Abdel Kader. Mais aussi la violence de ces mêmes tribus.

    Rien n'est noir, ni blanc chez Ferrandez. Il n'y a pas de prosélytisme. L'auteur raconte la comédie humaine si tragique dans l'horreur de la guerre. Et c'est vraiment réussi.

    Pourtant le héros ne court pas l'idéal politique mais celui de l'amour plus fantasmé que réel d'ailleurs. Et il déambule dans les terres ocres, les orages violents, le froid glacial et le désert suffocant pour une quête unique: Un visage d'ange. Le reste importe assez peu en définitive.

    Le partis pris de l'auteur est atypique: montrer la guerre par l'œilleton de l'amour idolâtre. Car Djemila, celle pour qui tout le peintre osera toutes les rencontres, tous les chemins même ceux de la perdition politique, n'existe pas. Elle ne parle pas. Ne mène aucune action. Elle subit son destin. D'ailleurs, elle apparait jamais vraiment dans l'histoire. On peut regretter cette absence sauf que elle est le symbole de cette Algérie insaisissable, invisible. Elle n'est en définitive qu'un visage sensuel et sublime sur un dessin au fusain au ton toujours ocre.

    De conception classique, la trame est menée sans fausse note, tambour battant. Il y a parfois des moments de poésie également. De belles phrases et de beaux crayonnés qui racontent le personnage principal dans son travail de peintre. Le plaisir est absolu dans la lecture.

    Il m'a manqué juste Djemila. Trop absente, trop invisible jusqu'à un décès assez bête . Une sorte de Roméo et Juliette qui ne tient pas sa promesse.
    A part ça, le plaisir est total, les paysages magnifiques et l'histoire haletante. Ferrandez raconte l'Algérie de 1834 avec maestria.

    Cooltrane Le 03/08/2021 à 00:01:13

    Autant les Carnets D'Orient m'avaient passionné depuis les débuts et suffisamment intéressé jusqu'au T10 et l'indépendance, autant avec ces Suites, je n'ai pu m'empêcher de bailler profondément, car la trame fictionnelle à disparu au profit d'une BD reportage enchainant les évènements politiques et militaires d'une Algérie qui réussi difficilement son indépendance.

    Bien sur, il y a ci et là des plans qui remontent à la famille de Paul & Casimir (comme la scène du cimetière), mais c'est plus une tentative presque désespérée pour accrocher le lecteur cherchant une fiction, puisque l'énorme majorité du bouquin est rempli des péripéties politiques du pays.

    Evidemment, un français pourrait trouver cela passionnant, mais votre serviteur n'en est pas un et donc je me suis ennuyé et n'ai pas réussi à finir l'ouvrage, malgré plusieurs tentatives. De plus, si je voulais vraiment me renseigner sur l'histoire de ce pays, nul doute que je chercherais autre chose qu'une BD, fut-elle toujours aussi brillamment dessinée par Ferrandez et ses couleurs enchanteresses. Donc, je me suis un peu senti trompé par le produit, croyant que j'avais affaire à une fiction, comme les Carnets.

    Par ailleurs, il est assez dommage que ces Suites Algériennes ne connaitront sans doute jamais un format BD normal, car il faut bien reconnaitre que c'est un peu un gâchis de nous mettre ces planches en si petit format.

    Hugui Le 01/08/2021 à 14:56:04

    Du grand roman historique, très bien documenté, superbes images, des personnages attachants, pas caricaturaux, qui reflètent toute la complexité du drame de la colonisation et de sa suite.
    A lire absolument.

    bulle.noire Le 12/06/2021 à 22:02:02

    J’avoue avoir délaissé Jacques Ferrandez ces dernières années. C’est donc vierge de toute aventure orientale (les Carnets) que je me suis lancé dans ce tome 1 des Suites algériennes qui débute en 1962 au moment de l’indépendance. Alors évidemment il me manquait quelques références liées aux personnages mais ça ne m’a pas trop dérangé.

    Le propos est précis, factuel, historique… Ce n’est pas toujours facile à suivre (les dates, les noms…) mais c’est passionnant. La force de l’auteur et de cet album est de nous faire passer ces histoires, cette Histoire par des personnages denses, attachants, différents et impliqués à des degrés divers dans les évènements qui secouent l’Algérie.

    On ne s’ennuie pas une seconde, il n’y a pas de récit historique assommant, il n’y a, surtout, pas de jugement et on a accès à tous les points de vue.

    On croisera Yanis-Paul, journaliste, Nour son amoureuse, Noémie sa grand-mère mais aussi Mathilde, jeune communiste idéaliste et Bouzid, son compagnon, un des futurs généraux en vue quelques années plus tard. L’album se développe autour de 3 moments chronologiques distincts, les personnages faisant le lien entre eux.

    C’est profondément humain, intéressant, complexe bien sûr mais riche. A lire sans aucun doute !

    Padav Le 25/05/2021 à 22:25:59

    Des dessins, des couleurs toujours aussi beaux pour nous raconter cette histoire qui colle à l’actualité de ces dernières années.
    Des personnages vivants, un documentaire à lire absolument !

    Erik67 Le 31/08/2020 à 10:57:29

    "Carnets d’Orient" raconte l’histoire algérienne de sa conquête en 1836 à son indépendance, à la fin des années 50. Les cinq volumes du premier cycle nous plongent dans une grande saga familiale sur la colonisation, où romances, amours secrètes et intrigues se multiplient. Le second cycle commence en 1954, à la veille de l'insurrection.

    C'est un formidable hommage à l'Algérie. J'aime bien lorsqu'on raconte l'Histoire sans préjugés avec un grand souci de précision mais sans tomber dans l'académisme style pionniers du nouveau monde... C'est mieux qu'à l'Ecole où on nous a caché bien des choses...

    On y voit par exemple les vaincus de certaines guerres, 1870, la Commune, l’Indochine, vivre leurs combats d’Algérie sous l’emprise de ce qu’ils viennent de traverser.

    Ces dessins sont emplis de chaleur et de poésie à la fois. C'est véritablement beau !

    Ce récit conduit de toute évidence à une lecture réfléchie loin de tout manichéisme. Une belle oeuvre sinon l'une des meilleures sagas historiques.

    puolpe Le 24/03/2020 à 01:02:51

    en ses temps de confinement, j'ai ressorti cette série, que du plaisir l'Algérie dessiner avec temps d'amour, ont ressent presque l'odeur ,les couleurs, je suis envouter si vous ne connaissez pas précipité vous dans votre librairie favorite et dévorer cette saga MERCI MONSIEUR FERRANDEZ

    pokespagne Le 24/01/2016 à 10:51:32

    J'avoue ne pas être très enthousiaste en général devant le dessin de Ferrandez, et malgré l'intérêt que je porte personnellement à l'histoire de l'Algérie, les "Carnets d'Orient" me tombent facilement des mains. Ce second tome nous offre d'ailleurs une première partie maladroite et assez soporifique, alors que Ferrandez n'arrive pas à trouver la bonne approche pour nous expliquer le contexte historique, politique et sociale de son "Année de Feu", et que nous sommes noyés dans trop d'informations - en elles-mêmes essentielles et passionnantes - mal présentées. Et puis, lorsque à mi-album, débute la tragédie de la révolte des Kabyles, et le cycle de violence qui s'ensuit, entraînant aussi bien les colons que les "indigènes" dans le malheur absolu, "l'Année de Feu" décolle vraiment, nous laissant finalement avec une impression frustrante de n'avoir qu'effleuré un sujet aussi profond, de n'avoir qu'entrevu un drame essentiel pourtant à la compréhension du XXème siècle de la France. Soulignons aussi la parfaite intelligence du paradoxe offert par Ferrandez, celui de la transformation de communards idéalistes en colons brutaux : voici un questionnement qui est loin d'être trivial sur le fonctionnement de la psyché occidentale face aux peuples "inférieurs".

    Armand Bruthiaux Le 26/03/2011 à 12:21:50

    Jacques Ferrandez réussit à nouveau à nous faire ressentir cette Algérie coloniale, cette fois à la veille de la guerre d'indépendance. On suit avec beaucoup de plaisir le voyage qui nous fait découvrir Alger, la plaine de la Mitidja, Constantine ... Magnifique !

    Armand Bruthiaux Le 02/11/2010 à 16:02:02

    La deuxième partie de cet album est un petit bijou, sorte de huit-clos dans la vieille demeure algérienne d'une ancienne famille de colons français. Ces derniers vont être pris au piège par certains des membres du FLN ...

    Armand Bruthiaux Le 02/11/2010 à 15:59:04

    Jacques Ferrandez ne déçoit pas et au contraire il confirme bien que cette saga est une des plus réussie de la bd historique. C'est encore un savoureux mélange entre la grande histoire, l'histoire de l'indépendance algérienne, et les petites histoires, plus personnelles, liées aux différents personnages de l'intrigue.

    Armand Bruthiaux Le 02/11/2010 à 15:50:11

    Encore un excellent album qui met en relief les tensions de l'Algérie de 1956, les rivalités entre Français et Algériens, entre le FLN et le MNA, entre Algériens, entre Français ... sans jamais rendre de jugements hâtifs.

    Armand Bruthiaux Le 01/11/2010 à 09:47:04

    Du très bon Jacques Ferrandez ! On continue de suivre avec passion le destin de l'Algérie coloniale avec, dans cet album, les débuts de la guerre d'indépendance. Sans prendre partie, ni pour l'un ni pour l'autre, Jacques Ferrandez nous livre encore une magnifique fresque historique.

    Hugui Le 01/06/2009 à 17:49:47

    Dernier acte de l'histoire de la France en Algérie. Octave accepte une mission dans le bled pour y retrouver Samia et la rapatrier en France pour y mettre au monde leur enfant.
    Mais la petite histoire s'efface devant la grande, et à travers des destins individuels c'est ce que nous raconte Ferrandez qui fait un récit minutieux et documenté des dernières années de l'Algérie française jusqu'au départ du Ville de Marseille d'Alger avec les réfugiés.
    Très bon livre d'histoire superbement illustré, la lumière d'Alger est bien rendu et on comprend physiquement le désespoir des pieds-noirs, enfants perdus de la colonisation.

    soyo07 Le 06/02/2008 à 14:50:56

    La série historique de référence dans l'univers très diversifié de la bande dessinée. Dessins magnifiques, scénario prenant , personnages attachants, Ferrandez signe un chef d'oeuvre humaniste très documenté qui permet de découvrir un peuple, une culture et une page de l'histoire de France aussi trouble que peu évoquée dans les manuels scolaires. Du grand art !

    babygol Le 13/12/2007 à 19:45:16

    Très bonne série mais s'esssoufle malheureusement la réalité depasse la fiction

    Armand Bruthiaux Le 25/11/2007 à 10:35:36

    Paul et Casimir ont grandi et se retrouvent dans l'Algérie de 1930, l'année du centenaire de la colonisation. La société algérienne nous est encore magnifiquement dépeinte par Jacques Ferrandez qui traite les deux aspects : colonisés et colonisateurs.
    Très bonne préface de l'historien Benjamin Stora.

    Armand Bruthiaux Le 24/11/2007 à 09:31:54

    Cet album nous dépeint l'Algérie du début du XXe siècle à travers les yeux du petit Paul. La société coloniale qui nous est décrite avec poésie, humour et tendresse. Une vraie réussite !

    Hugui Le 29/07/2007 à 19:44:44

    Je trouve cette série sublime, car elle raconte l'histoire et l'humain.
    Mais ce tome est trop historique et un peu moins humain, avec Samia qui va se jeter dans la gueule du loup !
    Mais cela reste de la grande bd !

    Armand Bruthiaux Le 06/07/2007 à 21:40:32

    Dans ce deuxième album, nous voici projeté en 1871, toujours en Algérie. Le lieutenant Barthélémyet sa compagne s'installe sur des terres confisquées en Kabylie. Très vite leur rêve de réussite et d'exotisme disparaît et laisse place aux combats et à la lutte contre les populations locales.
    Les personnages sont attachants, le scénario bien ficelé et les dessins toujours aussi bons.

    Armand Bruthiaux Le 06/07/2007 à 20:11:28

    En 1836, un jeune peintre français débarque à Alger tout nouvellement contrôlée par la France. Celui-ci va tomber amoureux d'une jeune arabe puis de la culture et du pays. Mais très vite cet amour devient difficile. "L'Orient est une femme qui nous échappera toujours"
    Formidable hommage à l'Algérie du XIXe siècle. Cette Bd est à la fois une leçon d'histoire et un hymne à la fraternité et à l'amour, le tout magistralement raconté et dessiné par Jacques Ferrandez.

    Dech Le 11/12/2004 à 07:43:03

    C'est série est une série exemplaire.
    L'histoire entre la France et l'Algérie y est racontée avec justesse et finesse.
    Si vous ne devez lire qu'une série historique , choisissez plutôt celle là (aux traditionnelles livres de Cothias comme 'les 7 vies de l'épervier' ou le 'fou du roy')
    Certains seraient même bien avisé de le faire lire à l'école, vu le peu d'infos (et les infos erronées) que nos profs d'histoire communiquent sur la 'grande période colonialiste' de le France. Allons ! Cessons d’avoir honte, et regardons l'Histoire de notre pays sans préjugés.
    Les dessins de Ferrandez sont de plus très efficaces et remplies de poésie et de chaleurs. La chaleur (à tous les niveaux) de l'Algérie est merveilleusement rendu.
    A lire.