Robert Lassalvy (1932-2001) est un dessinateur de presse français né à Cournonterral dans l’Hérault. Après quatre années d’études à l’école des arts graphiques de Paris, il se consacre au dessin humoristique. C’est au début des années 50, dans l’univers foisonnant du Quartier latin et du Saint-Germain d’après guerre (période durant laquelle il fréquente alors d’autres dessinateurs comme Sempé, Fred ou Cavanna), qu’il trouve un terrain favorable pour exterioriser son humour et sa fantaisie. Fin observateur de la vie quotidienne et du monde qui l’entoure, il crée et met en scène des personnages, familiers ou anonymes, dans des situations insolites et cocasses. Ses œuvres, intemporelles et universelles, révèlent une forme d’esprit railleuse soulignant le caractère comique, ridicule, absurde ou étrange de certains aspects de la réalité. Connu surtout pour son humour grivois et ses héroïnes ultra-sexy, il débute néanmoins sa carrière en toute conformité avec les mœurs de l’époque, publiant ses premiers dessins dans le Pélerin en 1950 puis Le Rire en 1952. Cette année-là, il collabore aussi avec le journal Ici Paris, hebdomadaire populaire où se distinguent déjà d’éminents confrères (Faizant, Peynet, Bellus, Dubout, Gad, Aldebert, Tetsu…), et pour lequel il crée le personnage de "Caline" ainsi que ses fameuses "Choutes chéries" publiées jusqu’en 1993, année qui marque la fin de sa collaboration avec le journal après plus de 40 ans de succès. Suivront ensuite d’autres grands titres comme Fou Rire (1952), Nous Deux, Samedi Soir, La Presse, Le Hérisson, Marius, France Dimanche (1953), L’Équipe, Le Parisien Libéré (1954), France Football (1956), L’Almanach Vermot (1957), Le Journal du Dimanche (1958), France Soir, Midi Libre (1959), Paris Jour (1961), Ridendo (1972 ... Dès sa création en 1959, il publie également dans le journal Pilote, grand magazine de bande dessinée, fondé entre autres par René Goscinny et Albert Uderzo. De 1955 à 1965, il collabore avec l’hebdomadaire Bayard puis le magazine Record, un mensuel pour la jeunesse dédié, lui aussi, essentiellement au "neuvième art". Enfin, en 1966, Marcel Dassault, qui remarque ses dessins dans Ici Paris, lui propose alors de travailler pour Jours de France où Kiraz et bien d’autres contribuent déjà à la renommée de cet hebdomadaire féminin très populaire. Suivant toujours d’un œil attentif l’évolution des mœurs et de la société, il décide, vers la fin des années 60, de croquer de manière plus polissonne, les travers de ses contemporains, privilégiant le comique de situation et le dessin sans parole, dont il a toujours été partisan. C’est ainsi qu’il donne naissance, un Mai 68 et une révolution sexuelle plus tard, à ses célèbres soubrettes et autres créatures plantureuses, aux formes généreuses, immortalisées dans des revues de charme illustres. Sa collaboration avec les magazines Lui de 1963 à 1989 et Playboy de 1991 à 1996 symbolise incontestablement la période la plus emblématique de son œuvre. Publié aux États-Unis en 1955, 1957, 1961 et 1962 et au Brésil dans la célèbre revue humoristique des années 1970 "Status Humor", ce chroniqueur infatigable est aussi l’un des premiers dessinateurs francais à connaitre un large succès au Japon où un journal de Tokyo lui consacre quotidiennement, en première page, un dessin intitulé : "Lassalvy, c’est la vie". Dessinateur hors norme et génial touche-à-tout, il contribue, en 1973, avec Mose, Roger Sam et Rik Cursat, à l’illustration d’un opuscule intitulé "Conorama par San-Antonio" lors de la sortie du roman "Les con" de Frédéric Dard. Quelques années plus tard, ce dernier lui écrit : "Chaque fois que je contemple tes oeuvres, j’ai l’impression de regarder les miennes dans une glace !". En 1983, il reçoit des mains d’Alain Poher, président du Sénat, le premier prix de l’humour médical dans le cadre du VIe Salon des dessinateurs humoristiques de la presse. A cette occasion, la Monnaie de Paris grave une médaille à son effigie. D’Ici Paris à Playboy, de Lui à La vie catholique, il publie dans tous les grands journaux français et la presse internationale (Croatie, Serbie, Espagne, Pologne, Bulgarie, Danemark, Angleterre, Italie, Allemagne...) pendant 50 ans. Considéré comme l’un des grands dessinateurs de sa génération (Sempé, Fred, Hoviv, Trez, Siné, Lauzier, Wolinski...), il est nommé chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres le 1er Janvier 2000.
Robert Lassalvy (1932-2001) est un dessinateur de presse français né à Cournonterral dans l’Hérault. Après quatre années d’études à l’école des arts graphiques de Paris, il se consacre au dessin humoristique. C’est au début des années 50, dans l’univers foisonnant du Quartier latin et du Saint-Germain d’après guerre (période durant laquelle il fréquente alors d’autres dessinateurs comme Sempé, Fred ou Cavanna), qu’il trouve un terrain favorable pour exterioriser son humour et sa fantaisie. Fin observateur de la vie quotidienne et du monde qui l’entoure, il crée et met en scène des personnages, familiers ou anonymes, dans des situations insolites et cocasses. Ses œuvres, intemporelles et universelles, révèlent une forme d’esprit railleuse soulignant le caractère comique, ridicule, absurde ou étrange de certains aspects de la réalité. Connu surtout pour son humour grivois et ses héroïnes ultra-sexy, il débute néanmoins sa carrière en toute conformité avec les mœurs de l’époque, publiant ses premiers dessins dans le Pélerin en 1950 puis Le Rire en 1952. Cette année-là, il collabore aussi avec le journal Ici Paris, hebdomadaire populaire où se distinguent déjà d’éminents confrères (Faizant, Peynet, Bellus, Dubout, Gad, Aldebert, Tetsu…), et pour lequel il crée le personnage de "Caline" ainsi que ses fameuses "Choutes chéries" publiées jusqu’en 1993, année qui marque la fin de sa collaboration avec le journal après plus de 40 ans de succès. Suivront ensuite d’autres grands titres comme Fou Rire (1952), Nous Deux, Samedi Soir, La Presse, Le Hérisson, Marius, France Dimanche (1953), L’Équipe, Le Parisien Libéré (1954), France Football (1956), L’Almanach Vermot (1957), Le Journal du Dimanche (1958), France Soir, Midi Libre (1959), Paris Jour (1961), Ridendo (1972 ... Dès sa création en 1959, il publie également dans le journal Pilote, grand magazine de bande dessinée, fondé entre autres par René Goscinny et Albert Uderzo. De 1955 à 1965, il collabore avec […]
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