Une population confinée, des combinaisons pour éviter la contamination, des groupuscules complotistes qui réfutent l'existence du virus et les directives du gouvernement... C'est certain, Jaume Pallardó s'est inspiré grandement de la pandémie qui s'est abattu sur le monde il y a maintenant un peu plus de deux ans. Sauf que l'auteur espagnol a terminé l'écriture de son ouvrage en 2017. Mais alors ? D'où lui est venue cette idée de scénario ? Aurait-il des dons de divination ou possède-t-il tout simplement des qualités exceptionnelles d'analyste du monde qui nous entoure ? Réponses dans un français - presque - parfait.
L’édition espagnole est-elle très différente de celle que nous avons entre les mains ?
Jaume Pallardó : L'éditeur espagnol n'est pas un spécialiste de bandes dessinées et il y a eu un côté assez expérimental pour eux. De plus, en Espagne, c’est du noir, du blanc et du gris. Philippe (Marcel, éditeur de La Cafetière, NDLR) m'a proposé d'y mettre de la couleur. On a exploré différentes possibilités, et on a choisi d'y inclure du rose.
Comment avez-vous choisi les pages où vous avez incorporé du rose ?
J. P. : L'idée principale était de conserver le gris pour les espaces intérieurs, là où le virus ne circule pas, et d'incorporer du rose à l'extérieur. Finalement, ce n'est pas aussi simple que […]