C'est dans le quartier de Beaubourg que le rendez-vous avec Kei Lam a été donné. Il y a un peu plus de vingt-cinq ans, cette jeune chinoise débarquait pour la première fois en France pour rendre visite à son père, portraitiste, qui tentait de séduire Paris dont il était épris. Banana Girl évoque ses souvenirs d'enfance, ses difficultés à franchir les barrières de la langue mais aussi l'insouciance d'une gamine qui a su transformer sa différence en une véritable richesse.
Votre père avait l’habitude de fréquenter ce quartier…
Kei Lam : Mon père rêvait de devenir artiste peintre. Il est donc venu depuis la Chine à Paris. Pour démarrer sa carrière, il réalisait des portraits dans tous les lieux touristiques de Paris, notamment Beaubourg.
Pourquoi Beaubourg plutôt que d’autres quartiers populaires comme celui de Montmartre ?
K.L. : Je pense qu’il y est également allé comme dans celui du Parvis de Notre Dame. Je pense aussi que c’est moi qui suis très attachée à Beaubourg dans lequel j’aime bien fréquenter sa librairie. C’est un quartier très central pour moi.
Quand vous revenez dans ce quartier, imaginez-vous […]