Pour son deuxième album, Néjib montre dans Stupor Mundi une maîtrise narrative étonnante. Gros pavé édité chez Gallimard, ce "thriller religieux et scientifique" qui n'est pas sans rappeler Le Nom de La Rose d'Umberto Eco, se lit avec une facilité déconcertante et, surtout, avec un plaisir qui ne cesse de croître au fil des pages. Rencontre avec un auteur dont on n'a certainement pas fini de parler.
Comment passe-t-on d’Haddon Hall à Stupor Mundi ?
Néjib : C’est le mystère des idées qui vous attrapent et vous séduisent. L’idée de Stupor Mundi était devenue si obsédante que je me devais de la développer. Pour Haddon Hall, ça s’est passé de la même manière… J’ai l’impression que ce sont les idées qui me choisissent et non pas l’inverse.
Dans ces deux albums, le « lieu » revêt une importance majeure…
N. : Oui, je me rends compte que c’est le même principe que pour Haddon Hall : le lieu est une parenthèse spatiale et temporelle. L’Événement va s’y produire… ou pas !
Votre travail a-t-il été influencé par les récents événements en Europe et notamment les idées relatives à l’obscurantisme religieux ?
N. : Oui et non. Disons que ces questions sont au centre de nos débats politiques depuis des années. Mais je me pose ces questions sur le statut de l’image en Islam et dans la religion en général depuis au moins dix ans. On voit […]