Au sein d'un système privilégiant le manque d'originalité et de talent et transformant la bande dessinée en une véritable usine à scénarios stéréotypés et à dessins standardisés, MUTH est un créateur.En ce sens son travail mérite qu'on s'y attarde plus longuement. D'autant plus que sa démarche est caractéristique du renouveau qui s'est manifesté dans les années 80 au sein du petit monde ronronnant des comics américains. Je parle ici, bien sûr, des comics traditionnels, car il a toujours existé un courant underground plus ou moins original, que les lecteurs des publications Marvel ou DC (les deux géants de l'édition américaine) ignorent presque totalement. La force d'un Muth ou d'un Sienkiewicz, vient de ce qu'ils ont réalisé une partie de leur travail au sein de firmes classiques et qu'ils ont amené une partie des lecteurs de super héros à voir autre chose que l'insipide bouillie servie habituellement. Même si par la suite la majorité de ces lecteurs ne les a pas suivis. La crise de rejet étant même parfois extrêmement violente. On se souviendra des réactions des lecteurs à la suite de la parution en France des New Mutants dessinés par Sienkiewicz. Réactions qui provoquèrent chez l'éditeur lyonnais l'arrêt momentané de la série. Le même rejet se manifestera aux USA, en moins violent tout de même, lorsque Muth et Kent Williams reprendront Havok et Wolverine, deux personnages de la Marvel parmi les plus populaires. Ce qui montre que le travail d'un précurseur comme Sienkiewicz n'aura pas été totalement inutile. Si aujourd'hui le gros du public des comics n'est toujours pas prêt à s'intéresser à l'oeuvre de ces créateurs il ne ressent plus le même traumatisme, devant leur production, qu'il y a quelques années.
Au sein d'un système privilégiant le manque d'originalité et de talent et transformant la bande dessinée en une véritable usine à scénarios stéréotypés et à dessins standardisés, MUTH est un créateur.En ce sens son travail mérite qu'on s'y attarde plus longuement. D'autant plus que sa démarche est caractéristique du renouveau qui s'est manifesté dans les années 80 au sein du petit monde ronronnant des comics américains. Je parle ici, bien sûr, des comics traditionnels, car il a toujours existé un courant underground plus ou moins original, que les lecteurs des publications Marvel ou DC (les deux géants de l'édition américaine) ignorent presque totalement. La force d'un Muth ou d'un Sienkiewicz, vient de ce qu'ils ont réalisé une partie de leur travail au sein de firmes classiques et qu'ils ont amené une partie des lecteurs de super héros à voir autre chose que l'insipide bouillie servie habituellement. Même si par la suite la majorité de ces lecteurs ne les a pas suivis. La crise de rejet étant même parfois extrêmement violente. On se souviendra des réactions des lecteurs à la suite de la parution en France des New Mutants dessinés par Sienkiewicz. Réactions qui provoquèrent chez l'éditeur lyonnais l'arrêt momentané de la série. Le même rejet se manifestera aux USA, en moins violent tout de même, lorsque Muth et Kent Williams reprendront Havok et Wolverine, deux personnages de la Marvel parmi les plus populaires. Ce qui montre que le travail d'un précurseur comme Sienkiewicz n'aura pas été totalement inutile. Si aujourd'hui le gros du public des comics n'est toujours pas prêt à s'intéresser à l'oeuvre de ces créateurs il ne ressent plus le même traumatisme, devant leur production, qu'il y a quelques années.