
La tigresse Bretonne
Une BD de Roger Seiter et Frédéric Blier - Bamboo Édition (Grand Angle) - 2024
Elle fut la première femme pirate de l'Histoire... 1343. Quand Philippe VI, roi de France, fait décapiter pour trahison le seigneur breton Olivier de Clisson, il ne se doute pas qu'il vient de donner naissance à son pire ennemi. Car la veuve, Jeanne de Belleville, ivre de rage et prête à tout pour venger la mort de son mari, décide de prendre les armes et de livrer une guerre sans merci au Royaume de France. Durant des mois, Jeanne se montre d'une cruauté implacable et massacre les équipages des navires capturés, gagnant ainsi le surnom de : La... Lire la suite
Quand on dit à une femme que c'est une tigresse, ce n'est pas très gentil mais certaines peuvent bien le prendre car elles se défendent avec leurs griffes. On peut alors être également une tigresse bretonne ce qui donne encore plus de cachet avec ce peuple qui ne se laisse pas faire non plus ...
Cette femme d'exception ainsi surnommée fut la première femme pirate de l'Histoire qui va vouloir venger la mort de son mari face au roi de France Philippe VI. C'est ce terrible récit historique qui nous est conté à travers cette BD. Oui, elle ne fera pas de quartier et quelque part, c'est légitime que de résister face à la tyrannie d'un roi jaloux de la richesse de ses sujets dans le contexte tendu de la guerre de cent ans.
Et le dessin ? Ben, il s’avère finalement extrêmement lisible et adapté à ce genre de récit avec un souci du détail notamment dans ces décors immersifs du Moyen-Age. Oui, on peut vraiment dire que les auteurs ont réalisé une bande dessinée très intéressante avec un style graphique très agréable à l’œil.
Au final, une BD historique sur un passage de l'Histoire que je ne connaissais pas mêlant la vengeance d'une veuve épeurée qui va céder à la haine et à la violence afin que justice soit faite. Cependant, le prix à payer sera alors encore plus lourd.
La fin marque en effet le retour à la réalité de ce qui aura été une parenthèse destructrice. Il restera néanmoins la légende de Jeanne la Corsaire. Une rue de Nantes porte d'ailleurs son nom.