Ô dingos, ô châteaux !
Une BD de
Jacques Tardi
- Futuropolis
- 2011
Tardi, Jacques
(Scénario)
Tardi, Jacques
(Dessin)
<N&B>
(Couleurs)
Manchette, Jean-Patrick
(Adapté de)








Une autre adaptation de Manchette par Tardi (je n'ai pas lu le roman). Si on retrouve tout le talent du maître dans le dessin, en revanche le scénario est un peu faible et surtout assez prévisible : ainsi, on devine assez rapidement qui est derrière ce qui se passe. Mais si le scénario n'offre pas de grande surprise, en revanche le traitement des personnages est assez jubilatoire. Que ce soit pour le tueur, les hommes de main, le personnage principal, tous dégagent une folie absurde assez réjouissante. L'ensemble est très violent, un peu trop d'ailleurs, et se conclut dans un endroit très bien trouvé (le Massif central) de manière un peu trop violente, voire gore, un final que n'auraient pas renié Peckinpah, Tarantino ou Edgar Wright.
Album fidèle au texte de manchette, certains le trouverons trop fidèle, mais vu que c’est un bon roman de manchette, il ne reste plus qu’à juger le maître maître du noir et blanc égal à son talent, et que l’on peut voir dans des décors inhabituels.
A éviter.
Le début de l'histoire nous plonge dans un vrai polar mais très vite le scénario tombe dans la mièvrerie la plus totale.
On s'ennuie, on baille et au final on oublie........
Mieux vaut faire l'impasse surtout que les dessins ne sont pas au niveau.
1/10.
Oublions un instant le plaisir intense qu'on ressent à la lecture de "O dingos, O châteaux", résultat de la combinaison parfaite entre les scénarios destroy de Manchette (personnages hallucinés agissant de manière irrationnelle et largement auto-destructrice, engrenages fictionnels qui déraillent et où le pire est la seule chose qui soit certaine...) et le graphisme noir, quasi sadique dans sa précision rondelette de Tardi... Et posons-nous la question qui nous tarabuste depuis longtemps à chaque nouveau Tardi : n'est-on pas désormais chez Tardi, l'un des rares vrais génies de la BD francophone, dans la répétition sans inspiration d'une formule parfaitement rodée, sans danger ni surprise ? Il est indéniable que Tardi ne nous a rien offert de monumental, de "révolutionnaire" depuis son grand'oeuvre sur la Commune, et que ses adaptations de Manchette tiennent surtout de l'illustration "parfaite", grâce à une symbiose indéniable entre son univers et celui de l'écrivain. Mais bon, il y a tant d'auteurs qui arrêtent de travailler, l'âge avançant, qu'on ne saurait regretter que Tardi nous offre toujours autant de... plaisir, justement !
Le scénario est bien, en revanche je trouve que le dessin de Tardi devient de plus en plus minimaliste en se demandant si c'est lui qui a dessiné.