




Blake et Mortimer (Les Aventures de)
8. S.O.S. météores
Une BD de
Edgar Pierre Jacobs
chez Blake et Mortimer
- 1989
Jacobs, Edgar Pierre
(Scénario)
Jacobs, Edgar Pierre
(Dessin)
Marssignac, Paul-Serge
(Couleurs)
Hendrickx, Maurice
(Lettrage)
01/1989 (01 janvier 1959) 62 pages 2870970153 Grand format 7659
Des phénomènes météorologiques d'une alarmante ampleur sévissent sur toute l'Europe occidentale, bouleversant la vie de millions d'hommes. À un hiver long et meurtrier a succédé un dégel propice aux inondations. Ces calamités n'ont pas épargné la France, et c'est dans un Paris que les affres du temps ne laissent pas d'inquiéter la population que débarque le professeur Mortimer. Préoccupé par ces fluctuations météorologiques et ses désastreuses conséquences, son gouvernement l'a chargé d'en déterminer les causes, et c'est avec cet objectif en tête... Lire la suite
A l'instar de la Marque Jaune, l'ambiance y est géniale!
La neige, la brume, l'humidité; tout cela contribue à sublimer un scénario avec un rythme et une originalité qui place cet album comme une référence de l'école belge.
La force de cette album réside aussi dans la place que prennent les personnages: Olrik arrive par surprise dans son rôle de prédilection, Blake et Mortimer ont chacun leurs temps forts; Blake est dans l'action, Mortimer dans la déduction, c'est jouissif!
Pour ne rien gâcher, le dessin est absolument parfait en tout point de vue.
Comme un bon vin, il vieillit merveilleusement bien et se relit avec une fluidité qui rend nostalgique quand on lit un "nouveau" Blake et Mortimer...
Très bonne BD, l'ambiance du village de banlieue est inquiétante, les méchants ont de très sales têtes jusqu'à ce que l'on découvre une nouvelle fois Olrik.
Blake ainsi que Mortimer ont tous les 2 eut le droit à leurs moments de protagonisme.
J'aurais juste voulu savoir ce qu'est devenu l'un des méchants (Le général qui interrompt une discussion entre le savant fou et Mortimer).
SOS météores, c’est un peu comme dans un bon vieux "Des chiffres et des lettres" sur la deuxième chaîne de l’ORTF avec Max Favalelli, quand Bertrand Renard voulait caser toutes ses lettres pour annoncer que le compte était bon à Patrice Laffont. Pourquoi en avoir rajouté 3 à la fin du titre ? « SOS météo » aurait quand même mieux collé à l’histoire et nous aurait évité celui de 2014 pour les aventures de Philip et je ne sais plus qui. Mais ça Jacobs ne pouvait l’imaginer. Ah non. Pourtant, envoyer son héros de prof, s’employer en pleine banlieue à de la racaille un soir d’inondations 60 ans plus tôt, c’était mieux que de la science-fiction : de la prémonition. Et le cravater pour l’occas, de l’héroïque fantaisie.
Mortimer, sujet bien dévoué de sa majesté ! Comme si ça ne lui suffisait pas de se taper toute l’année un temps pourri, le voilà en mission dans le 7.8 pour voir ce que l’on va voir et essayer de comprendre pourquoi il n’y a plus de saisons mon bon monsieur, remettez-moi la même chose (et accessoirement lutter contre un complot ourdi par l’infâme Olrik, à la solde du Trotski de service, guerre aussi froide que la météo oblige).
Quant à la délinquance en col blanc, c’est Blake qui s’y colle avec l’aide de Pradier, commissaire bourru et borné dans la longue tradition des commissaires bourrus et bornés. Le voilà contraint de braver froid et train-train de banlieue quotidien pour échapper au sbire Sharkey. Qu’importe le flocon pourvu qu’on ait l’ivresse ! Dans cette partie d’échec très très ferroviaire, le cap'tain swing et Blake le roque ! Sans billet ni carte orange, mais pour le plus grand soulagement du monde occidental et des weekends barbecue dans le jardin avec les merguez et l’harissa.
Quant à savoir si après la pluie viendra le beau temps, il vous faudra terminer l’album comme il se doit.
10 ans plus tard, Ronnie Bird chantera SOS mesdemoiselles, mais c’est bien sûr une autre histoire.
Pour moi, cet album est le meilleur de la série.
Après, c'est affaire de gout.
L'histoire est extrêmement prenante, et évoque (déjà !) les bouleversements climatiques ; notre n'a décidément rien inventé.
Les dessins sont sublimes, les plus beaux de cette série, un peu moins stylisés que dans "la marque jaune" par exemple, plus fouillés.
Le scénario est à la croisée entre la course-poursuite infernale (au début) et l'enquête policière. Le résultat est génial.
A lire absolument.
C'est sans doute dans cet album que la qualité de la réédition prend tout son sens. Outre le lettrage et les couleurs qui ont été revus pour tous les albums de la rééditions chez les Edtions Blake et Mortimer, nous avons droit à quelques modifications supplémentaires, notamment dans les ciels (licence poétique !) de Jacobs qui reprennent soit de la vigueur, soit une certaine sérénité (selon le moment).
Puisque l'on évoque les modifications rappelons que la version du journal de Tintin en 1958 avait été fautive puisqu'on découvrait Olrik alors que justement son identité n'avait pas encore été dévoilée. L'album de 59 rectifiera bien sûr l'erreur.