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Les avis de - doli

Visualiser les 15 avis postés dans la bedetheque
    dOli Le 19/11/2015 à 20:25:52

    Nous voici en présence d'animaux pour cette histoire de retraite zen. Il y a Anatole, un âne fatigué et fatiguant ; Jean, un canard coquin et égoïste. Ils vont se croiser et faire connaissance sur la route qui mène au moulin. Lieu de séminaire pour l'un, lieu de vacances pour l'autre. Déjà, les éléments sont différents, tous les oppose et pourtant, c'est autour d'un rassemblement qu'ils vont se libérer. Et puis il y a Bernard le maître-chien, enseignant Bouddhiste. Autour de lui, vont s'organiser des retraites zen, autrement dit des méditations. Accompagnés d'autres participants comme Michel le renard ; Thomas, le cochon ; Léon, le phacochère ; Giorgio, la grenouille ; ou bien encore les cerfs allemands Hirrrsh et Rrruth ; ensemble ils vont vivre ce séjour en quête de sensations de plénitude, pour un voyage au coeur de leur paix intérieure. La seule règle est ce message important pour eux (pour nous) : veiller à ne pas déranger le bon fonctionnement du groupe en prenant chacun soin des autres.

    L'auteur, Phicil, décide alors de nous faire partager par l'intermédiaire de ces personnages favoris, trois histoires au coeur de cette religion : "Sur les pas du Bouddha" (Siddhartha), l'histoire de "Bodhidharma, l'insaisissable" et "Asanga et la sagesse".
    Ni trop court, ni trop long, les différents voyages sont initiatiques et c'est très agréable à lire. Bien posé, bien amené, le vécu de l'auteur n'y est pas étranger.

    Un concept animalier, autour de caricatures drôles et gentilles, voici une façon très originale pour aborder et commencer à apprendre le Bouddhisme zen !

    dOli Le 02/06/2013 à 19:23:45

    [...]
    Le graphisme ressort vraiment bien et donne ce supplément d'âme à Temudjin. Les ambiances sublimées par des jeux de lumières sont parfaitement traitées. Les scènes de combat sont forte et les esprits habilement représentés. Bref, c'est un palette graphique adaptée et surtout entièrement réalisée au format numérique, et pour notre plaisir, mis sur papier !! Le récit quant à lui est plus complexe. Bien développé en introduction, il se complique un peu à la rupture, lorsque l'enfant devient grand... Ce qui est en soit, comparable à la réalité... Notre futur dirigeant est aidé d'esprits (comme le loup bleu...), et son chemin initiatique est loin d'être simple. C'est le rythme qui est intriguant. La vie de Temudjin est passée très vite de l'enfance, à l'âge adulte. Peut-être que j'aurais voulu ne pas le voir grandir... Mais son accomplissement est spirituel, comme son parcours est intemporel.

    Au final, c'est le mot grandeur qui me vient pour présenter Temudjin d'Antoine OZANAM et Antoine CARRION !

    dOli Le 22/05/2013 à 19:45:20

    Le monde de l'exil... Un combat mené contre le franquisme et pour le rétablissement de la démocratie en Espagne par des milliers de réfugiés politiques espagnols. Hiver 1939, à la chute de Barcelone, c'est un exode sans précédent où près de 500 000 républicains espagnols franchissent la frontière des Pyrénées-Orientales, c'est la « Retirada »...

    Les auteurs sont tous deux d'origine espagnole, et c'est lors de leur rencontre qu'ils se sont rendu compte d'une histoire commune autour de leurs grands-parents, eux qui ont vécus la même époque, les mêmes événements. Une épopée douloureuse racontée en réponse d'une question presque anodine : « Mais comment se fait-il que vous soyez venus en France ? ».

    Jean-Marie Minguez nous présente le destin romancé de Francisco Parilla Almenara (rebaptisé pour l'occasion), mais qui n'est autre que celui de son grand-père, lui qui est espagnol et qui vit ici, à Perpignan.

    [...]

    doli Le 25/05/2012 à 16:49:12
    DMZ (Panini) - Tome 10 - Porté disparu

    A la question : Info édition : Episodes 51 à 54 Le TPB 9 Panini allait jusqu'au 49. Où est le 50??!!! xbtn.

    Réponse : dans le Volume 8 - Notes de l'autre monde. (Qui est l'épisode 50.)

    TPB 8 Panini comprends : Épisodes 50, 42, 43 et 44. !!! OliV

    doli Le 11/04/2012 à 16:21:41

    Alger la noire place l’intrigue au début de l’année 1962. Paco Martinez et Maurice Choukroun sont deux policiers qui aiment bosser ensemble et surtout qui aiment le risque. Maurice est proche de sa fin de carrière, mais il va se faire embarquer par Paco, dans une investigation sur le meurtre d'un couple (Estelle et Mouloud) retrouvés morts et mutilés sur une plage d'Alger. Sur le dos de Mouloud, une inscription : OAS (Organisation Armée Secrète).

    Dans un climat de terreur du fait des attentats de l’OAS et des réglements de compte a tout va, dans une Algérie au bord de la guerre civile, Paco Martinez refuse de prendre parti, et s'accroche à son job de flic. Mais, est-ce bien l’OAS qui revendique ce crime ignoble ? Ou, est-ce que les choses sont plus complexes qu’elles n’y paraissent ? Meurtre crapuleux ou exécution sur fond de nettoyage ethnique ? L’enquête devra le déterminer...

    Et quelle enquête ! Un thriller palpitant, excitant, de haute tension, entre passion politique et affaire de moeurs... Où comment s'évertuer à trouver le coupable d'un double meurtre alors que des morts se comptent par dizaine chaque jour ?

    Les deux auteurs sont nés à Alger et cet ouvrage historique est presque doublement autobiographique. En effet, les différents évènements et les personnages sont revisités par la mémoire de Maurice Attia, jeune enfant de treize ans au moments des faits, alors que Jacques Ferrandez, lui ne s'en souviens pas, il n'avait que six ans... Mais tous les deux en sont amoureux de cette Algérie d'époque et d'aujourd'hui, et cela se ressent dans cette lecture.

    Jacques Ferrandez a achevé Carnets d’Orient en 2009, sa série phare en 10 volumes qui narre de manière bien documentée l’histoire de la colonisation française en Algérie jusqu’à son terme en 1962.
    Ici, dans Alger la noire, l'histoire est comprise entre janvier et mai 1962. Une période faste de l'Algérie, puisque c'est le moment où l'Algérie française ne le sera plus... C'est vraiment intense, et on ne perd pas le fil, ni sur l'avancée de l'enquête, ni sur celui des évènements historique suivis en parallèle. C'est précis et précieux.

    Les dessins et les couleurs sont vraiment en adéquation avec le sujet : tantôt blanchâtre lorsqu'il s'agit de montrer des décors d'Alger la Blanche, tantôt rougeâtre pour les scènes d'amour chaudes et terribles, tantôt noirâtre pour les moments violents. Dans un rythme soutenu, l'adaptation en bande dessinée n'en est pas moins optimiste.
    Au au moment où la France commémore le 50ème anniversaire des Accords d’Evian ayant mis fin à la Guerre d'Algérie, le nouvel Album de Jacques Ferrandez, est instructif, explosif, qui tombe à point...

    doli Le 15/02/2012 à 16:24:12
    Zaya - Tome 1 - Tome 1

    Nous découvrons lors d'un vernissage, le travail d'une artiste dont nous apprendrons le nom un peu plus tard. Son travail sur l'Holo-sculpture a attiré du monde. L'exposition semble réussie tout comme son intervention musclée sur un homme un peu trop violent, ivre ...
    Nous nous retrouvons ensuite à la Station 2-Distirima. Dans le vif du sujet, une attaque est menée. Une sorte de monstre de métal bombarde un homme qui semble quand même être hors du commun. L'homme se sentant perdus va se sacrifier et envoyer des informations à ce qu'il appelle "La Spirale".
    Retour sur la planète Anapfé-6. Nous faisons plus ample connaissance avec Madame Oblidine Zaya, mère de deux petites filles, des jumelles, Laani et Niala. Une famille somme toute "normale", même si le passé semble lourd de conséquence.
    Pendant ce temps, les informations récoltées sont traitées au Canton, Capitale Terrienne. Elles risquent fort de découvrir enfin le fameux tueur, ce robot qui décime à priori les cadors aux quatre coins de la sphère ...
    Zaya va devoir reprendre du service. Des années plutôt, elle a appartenu à cette organisation baptisée "La Spirale". Il avait été décidé de rendre la liberté à Zaya suite à la naissance des enfants, mais dans ce milieu la retraite n'existe pas. D'autant que le temps presse, le mystérieux tueur viens à nouveau d'éliminer un agent sur l'Astroport de Ro-A-06.
    Notre héroïne va vite retrouver ses repères, et ses bonnes habitudes afin de se protéger du gouvernement de la ligue humaine interstellaire. Il lui faudra pour mener à bien sa mission voyager discrètement à l'aide de son vaisseau doté d'une intelligence artificielle. Il lui serra vitale également de s'entourer de bonnes connaissances. Rien de tel pour cela que de retrouver son vieil ami, Shippay.
    Le voyage peut commencer, direction "Estrella de mar".
    Attention, nous passons en mode « Hyperspace » !

    doli Le 03/02/2012 à 22:35:15
    Le bel Âge (Merwan) - Tome 1 - Désordre

    Ce premier tome du Bel Âge, est un récit d'apprentissage écrit et mis en images par Merwan, et qui évoque ce moment de la vie entre la fin de l'adolescence et l'entrée dans le monde adulte.
    Vous l'aurez compris, le thème abordé est sur les relations et les questionnements de jeunes adultes.

    On suit ici la destinée de trois jeunes femmes qui ne se connaissent pas. Voici trois histoires différentes, aucun point communs entre elles, si ce n'est d'avoir ce (presque) bel âge.

    L'auteur commence par nous les présenter individuellement, un peu comme sur la quatrième de couverture.
    Donc, faisons connaissance avec Violette. Facile, c'est la brune ! Elle as 24 ans, vis chez ses parents et vient de rompre avec son copain. Elle s'interroge sur son avenir, elle ne parvient pas à prendre sa vie en main.
    Puis, c'est au tour de Lila, un peu mytho, elle s'invente des amants, des amis. C'est la blonde.
    Et enfin, Hélène, la studieuse qui s'acharne sur sa thèse et dans son couple mais quelque chose lui échappe. Elle est rousse ou châtain clair !
    Les présentations étant terminées, nous allons les suivre sans que la narration n'en soit coupée. le tout forme une chronique douce de jeunes femmes face à leur destin.

    Où le portrait d'une jeunesse en perte de repères ?

    Merwan utilise ici le même trait que dans Polina de Bastien Vivès, c'est bluffant !
    La couleur de Romain Trystram, limite froide et changeante en fonction des personnages, colle bien à l'ambiance de l'histoire, les émotions sont transmises.
    Avec des plans rapides et efficaces, Merwan, l'est également. Il dresse un bon premier album d'un triptyque, bien construit en tout cas.

    Aucun désordre dans le fil conducteur de cette histoire, c'est bien suivi, bien amené et ça se lit assez vite, d'une traite.
    A la sortie de cet album, je ne me suis pas encore attaché aux trois jeunes femmes, mais je m'attend bien entendu à une évolution, un épanouissement, qui devrait logiquement se diriger vers quelque chose d'ordonné !
    A moins que ça ne soit plus compliqué que ça ... La suite au prochain épisode.

    doli Le 19/01/2012 à 20:00:44

    Avec Fables nautiques, Marine Blandin nous propose un premier album très prometteur dans la collection dirigée par Lewis Trondheim.
    Un petit bouquin très agréable à prendre en main, " Fables nautiques " est un livre surprenant de fraîcheur.
    Bienvenue dans un huis clos étonnant, tout en douceur où se mêle poésie, humour et fiction.
    Ça commence comme ça : Une petite fille, vient se recueillir sur la tombe de son défunt lapin domestique en lui offrant une carotte. C'est un adieu quelle lui fait. Des bulldozers vont raser ce cimetière d'animaux pour y bâtir une piscine … ou pour être plus exact, un complexe nautique gigantesque, le Nautiland.
    Attention, prenez votre respiration, prêt , plongez !!
    Marine Blandin nous invite en immersion dans ce microcosme aquatique, où le fond des bassins est peuplé d'êtres étranges.
    L'histoire n'a ni géographie ni date, une 'swimming pool' perdue au milieu de nulle part et un cadre sans fin qui se dévoile progressivement, dans une nuée de personnages touchants : la vieille qui balance des carottes dans la piscine, les trois sirènes mauvaises langues qui ne partagent pas leur jacuzzi, la danseuse aquatique du groupe de natation synchronisée, différente des autres et qui se sent à l'étroit dans cette piscine-monde, le maître-nageur indispensable, ou encore les « cuisseuses » superbe ...
    Mais le quotidien de Nautiland va subir une métamorphose, un sorte de non-retour.
    Il faut trouver à tout prix la légendaire clef de casier perdue au fond de l'abyssale fosse de plongée !

    doli Le 29/12/2011 à 18:35:41

    Voici un album de cent cinquante pages qui se laisse apprivoiser facilement. L’intrigue est captivante, la narration fluide. Le dessin contemplatif de Gwen De Bonneval sert parfaitement cet univers intrigant et sensible de Fabien Vehlmann. Sans bouleverser complètement le genre, les auteurs créent un environnement tendre et tragique.

    Vous l'aurez compris, nous avons ici, de la Science-Fiction pleine d'émotion !

    Vaste sujet que celui de l'immortalité.

    Les auteurs aborderont de manière un peu mélancolique les thèmes de la mémoire, de l'identité mais aussi de la sexualité. Où les questions de l’autre, de l’identité individuelle, et du plaisir, restent et resteront fondamentales !

    Toute l’intelligence du scénario de Fabien Vehlmann est d’explorer des questions comme : Peut-on tuer un immortel ? Peut-on vouloir ne jamais mourir ? Quelles sont les relations entre individus quand le corps n’est plus l’élément identitaire fondamental ? Comment aime-t-on alors ? Peut-on aimer ? Peut-on vouloir des enfants ? De quoi se souvient-on ? Peut-on avoir encore des amis ?
    Toute la force et le choix graphique de Gwen de Bonneval est d'accompagner le questionnement par de la sobriété, de la profondeur, de la douceur.

    Bienvenue dans un futur utopique intelligent !

    doli Le 07/12/2011 à 18:12:28
    Tigre - Tome 1 - Tome 1

    Il y a une centaine d'années encore, la péninsule coréenne était peuplée de tigres sauvages ... Nous n'en trouvons plus un seul de nos jours. le dernier aurait été tué en 1922 au Mont Daedeok à Gyeongju. L'auteur, Ahn Soo-Gil, nous conte l'histoire de tigres régnant sur un vaste territoire qui s'étend du mont sacré baekdu aux plaines de mandchourie.

    Partons en chasse, prêt à jaillir, à bondir, à rugir !! Nous allons suivre une tigresse et ses deux petits. Seront-il encore vivant à la fin de ce tome ? Dans ce monde hostile, au cœur de la grande nature, la méprise peut être fatale. C'est sauvage et sans pitié ou presque !

    Les habitants de la forêt luttent pour la survie dans la paix et l'harmonie avec cette loi du plus fort à ne jamais oublier ! Les images, pardon, les dessins, de cet auteur nous le rappellent ...

    Graphiquement, c'est extraordinaire !! Précis, vif, entraînant, un noir et blanc animalier très proche de la réalité, très pur. Il est très intéressant de voir s'ajouter les "bruitages" textuellement et en coréens !

    L'histoire est émouvante et bien construite. C'est riche de rebondissement. La lecture est chapitrée et suis le rythme des saisons et donc de l'évolution de notre héros-tigre.
    Ahn Soo-Gil nous fais vivre de l'intérieur cette aventure en milieu sauvage. Il fais parler les félins d'une justesse incroyable.

    Cet album se feuillette doucement, à patte de velours, mais se dévore avec passion.

    doli Le 01/12/2011 à 12:38:12

    Guy Delisle et sa famille (donc sa femme et deux enfants en bas-âge) s'installent pour une année à Jérusalem. Arrivée en Israël, août 2008, dans un aéroport archimoderne, accueilli par un chauffeur de l' Organisation Non Gouvernementale, M.S.F.

    Ils se retrouvent dans un appart, dernier étage d'un petit immeuble. Première nuit à Jérusalem. Réveil difficile, une alarme très forte a retentis, longuement et j'imagine sourdement ... Inspection des lieux, du quartier. Ils sont dans la partie Jérusalem "Est". Village arabe, annexé suite à la guerre des six jours de 1967.
    Nadège, son épouse va travailler dans la bande de Gaza, où MSF-France a ouvert une mission de chirurgie post-opératoire, de pédiatrie et de support psychologique.

    Jérusalem, ville aux multiples visages, animée par les passions et les conflits depuis près de 4000 ans.
    Au détour d'une ruelle, à la sortie d'un lieu saint, à la terrasse d'un café, notre héros, Guy Delisle lui-même, laisse éclater des questions fondamentales et nous fait découvrir un Jérusalem comme on ne l'a jamais vu ... par l'intermédiaire de ses croquis, de son humour, de sa neutralité (Delisle est athée).

    Sous forme de narration, style journal de bord, voire du carnet intime de Guy Delisle, nous allons en apprendre et peut-être y comprendre un peu plus de la situation sur place ...
    Une expérience sur un sujet difficile qu'il nous relate, non sans humour !

    Dans une volonté de décrypter la ville, Guy Delisle profite de sa position et grâce à sa curiosité, non sans mal, il parcours le pays dans les limites du possible. Il y a ce mur de séparation, pris de nombreuses fois en croquis ...
    Entre fiction et réalité, les Chroniques de Jérusalem, ce sont autant d'anecdotes du quotidien de notre petite famille entre la fin d'année 2008 et début 2009.

    Il faut se souvenir que durant cette période, ce fut aussi, l'opération militaire israélienne "Plomb durci" lancée sur la bande de Gaza, le 27 décembre 2008 ... après 22 jours de combat, le bilan est lourd : 1 300 Palestiniens tués (parmi lesquels 900 civils dont 300 enfants) et environ 5 300 blessés.
    L'auteur changera un peu son style de narration, au jour le jour ... sans pour autant faire du journalisme. Le texte reste simple. Le dessin l'est aussi. C'est fluide. Et pourtant, impossible d'en dire autant de ce qui se passe dans cette guerre ...

    Dans un style très sobre, informatif, quasi documentaire parfois, pointant les particularités nombreuses, les bizarreries, voir les absurdités, propres à Jérusalem, les différences entre habitants, les colonies, le mur, l'accès à Gaza, la difficulté des transports en communs ... voici 330 pages de lectures marquantes pour l'auteur.

    J'ai pris plusieurs jours (trois je crois) pour la lire en ayant fais quelques recherches, essentiellement sur le site de MSF ...
    J'ai également parcourus les archives du blog d'un Canadien parcourant la ville sainte ... !
    Cette lecture me confirme qu'il faut passer presque une année complète pour s'imprégner complètement des us-et coutumes ...
    Je ne suis pas forcement plus éclairé sur le le conflit israëlo-palestinien après la lecture de cet album.
    Maintenant, c'est de bon ton que de prendre du temps dans cette lecture plutôt que de regarder un reportage télé spécial de ce conflit ...

    doli Le 25/11/2011 à 20:18:00
    Magasin général - Tome 7 - Charleston

    A la lecture des premières pages, il me manquait le souvenir des derniers évènements du village ... J'ai donc mis de côté ce volume le temps de relire ce très agréable tome 6. Il y a eus beaucoup d'informations dans ce tome qui aurait pus être le dernier de la série. Mais pas de rebondissement entre le tome 6 et 7, juste un trait d'union. La vie de la Paroisse nous est contés et dessinés merveilleusement pas Loisel & Tripp, encore un peu !! Que dis-je, beaucoup ... mieux, c'est passionnément ... allez, soyons fou,, à la folie ! (voir pas du tout ? ...)

    Le temps avance doucement, mais les personnages évoluent fort bien ! Marie, riche de ses expériences amoureuses à Montréal va prendre les devants avec Ernest, une liberté.
    Ernest Latulippe s'est parfaitement occupé de son frère Mathurin.
    Ils sont maintenant tous les deux à vivre chez Marie tout naturellement ...

    Un air paisible et enchanteur souffle enfin dans la maison et sur le village.

    Le petit ours Roger-Roger dont Gaëtan s’occupe s’est bien acclimaté à la vie du village aux côtés du chien, du canard et du chat.
    Serge et le curé partent aux champignons. Jacinthe se passionne à prendre des photos. Les femmes se font belles et les hommes jouent du Charleston tout en buvant la goutte, la bonne prune qui rend heureux !!!

    Bref, tout le monde va bien et tout le monde en profite, même le Curé et nous également !

    Un air de Charleston qui résonne sans cesse et c'est tout un village qui se met à danser au son du gramophone.

    Les auteurs se sont appliqués à nous faire découvrir en image cette musique d'époque, le Charleston. C'est particulier. Je suis mitigé sur cette lecture. Bien-sur, il y a le plaisir de retrouver les personnages et d'entrer un peu plus dans leur personnalité, leur intimité. A ce sujet, le nouveau caractère de Marie pose des questions, interpelle ... et sur ses relations amoureuses, difficile de savoir où elle veux en venir !

    J'ose la formule facile, sur cet album, j'ai quand même eu l'impression de tourner en rond ...

    Ce Charleston est une danse risquée mais avec un désir bien précis pour les auteurs, les acteurs , les lecteurs ? ! ...

    J'ai pris plaisir au bon parlé du dialecte québécois, qui est un des charmes de cette série bien évidemment.
    Graphiquement, c'est toujours autant magnifique. De la profondeur et du mouvement, ça envoye !! ...

    Et la bonne nouvelle (ou pas), alors que l'on ne s'y attendais plus, il y a la révélation de la dernière page ... à tantôt !!!

    doli Le 24/11/2011 à 22:59:17

    Qu’est-ce que le cinéma ? Quel effet nous fait-il ? Pourquoi l’aimons-nous ? Autant de questions auxquelles Blutch répond à sa manière – profonde, humble et réfléchie – puisant dans sa prodigieuse culture et, surtout, dans sa très grande science de raconteur de bande dessinée.

    Blutch a décidé de parler de son art préféré – où, quand le Neuvième art rencontre le Septième art !

    Dans ce livre aux multiples bichromies, tantôt jaune-blanc, vert-blanc, bleu-blanc, violet-blanc, ce sont autant de "nouvelles" misent bout à bout et donc avec chacune sa couleur. C'est bien fait et graphiquement c'est superbe, même, c'est saisissant par moment !

    Un dessin dense et expressif. Blutch évoque une relation complexe, entre amour et répulsion, entre critique et admiration vis à vis du cinéma, des ses acteurs comme Burt Lancaster, Jean Gabin, Michel Piccoli, Luchino Visconti, Claudia Cardinale, Kirk Douglas, Godard, Catherine Deneuve, ou de ses films comme Tarzan, Psychose, Le voyeur, French Cancan, ...


    Nous avons entre les mains une bande dessinée qui ressemble à un art graphique. Un recueil d'histoires, dont certaines prennent la forme de cadavre exquis dessinés – fragments de la vie de l'artiste en sept vignettes !

    Blutch veut-il en finir avec le cinéma ? C'est sans compter son amour immodéré pour la chose !

    Parfois énigmatique, Blutch nous conduit dans son imaginaire de cinéphile. Bien évidemment pour prendre plaisir, il faut le comprendre, quoique ... Cette lecture n'est pas forcement compliquée, j'avais peur quelle le soit ... Cette lecture va sans doute plus attirer les quarantenaire voir cinquantenaire. Disons que les personnes qui ont passés des heures dans les cinémas Art et Essai se retrouveront ... !

    Rêverie et fantasme sur l’autre art de la narration par l’image, cet album est vraiment captivant.

    Blutch se présente comme étant le narrateur de cet album, un album ou il nous raconte l'impact qu'a eu le cinéma sur sa vie, dans sa culture, comment il perçoit ce qu'est le cinéma ...

    Bien que cela puisse demander un effort de lecture, c'est un exercice de style réussi.
    Son oeil exercé et son crayon maîtrisé font de cette bd un bel hommage au ciné de grande qualité.

    Au final, j'attends la prochaine séance du cinéma de Blutch avec impatience

    doli Le 04/11/2011 à 14:01:29
    Notre Mère la Guerre - Tome 3 - Troisième complainte

    Cette Troisième Complainte reprends deux après l'offensive meurtrière et destructrice de la section de Peyrac, lui même disparu lors de cette attaque des allemands...
    Nous sommes donc en mai 1917.
    Le lieutenant Vialatte retourne combattre en première ligne comme volontaire dans une compagnie de char moderne (l'églantine) afin de servir dans "l'artillerie spéciale".

    Gravement blessé, il sera soigné à l'hôpital militaire du camp de Marly-le-Roi.
    A sa surprise, le désormais Commandant Janvier vient lui rendre visite.
    « Vous vouliez rendre justice à ces malheureuses femmes et à ces gamins perdus ? Je vous en redonne le pouvoir », lui dit-il en substance. Ainsi, l'enquête repars à zero !

    Les conflits ont redoublés de violence et d'intensité, avec l'apparition des chars qui transportent la guerre dans une nouvelle ère. L'enquête qu'on avait cru terminée reprend elle aussi de plus belle, bien loin des tranchées, dans les quartiers de la capitale dans un premier temps puis du côté de Arras, le secteur des "Anglishes"...

    Quelque part, cette investigation du Lieutenant Vialatte est un beau prétexte pour les auteurs de décrire l'ambiance qui régnait dans les villes, la mentalité des Français et de leurs rapports avec les soldats ... (un bel hommage ?) tout en laissant apparaître les sentiments humains, ceux face à l'horreur de la guerre, ceux face à l'espoir de la paix.

    Les regards sont authentique, on perçois la peur, la tristesse, la solitude.
    Il n'y as pas de trop plein, c'est la réalité à l'état brut des personnages ravagés.
    Des soldats et des des paysages ruinés. L'atmosphère est lourd de par le sujet, mais le duo Maël & Kris, ne nous accablent pas dans une histoire pesante. le scénario est fort bien adapté, digne d'un des meilleurs scénario de film de guerre ...

    A nouveau sur le mode du héros-narrateur, Roland Vialatte revit pour nous sur son lit de mort, les événements de la grande guerre. Il nous conte avec justesse et neutralité son enquête qui une fois de plus rebondit au moment où il ne l'attendais plus, un moment difficile, une nouvelle attaque, celle qui précède l'assaut final ... un dernier souffle sous forme de "requiem" nous sera donné par la plume de Kris et le pinceau de Maël pour notre plus grande force, au prochain épisode !

    doli Le 29/10/2011 à 08:55:39
    Aâma - Tome 1 - L'odeur de la poussière chaude

    Nous sommes en route pour une série Science-Fiction de plusieurs tomes, difficile de dire combien pour l'instant ... Peu importe ... car si tu aimes la S-F, cette série semble parfaite, et si tu aimes le travail de Peeters, cette nouvelle série est digne d'un récit captivant !

    Les personnages de ce premier tome tourne autour d'un gorille, dit Churchill.
    C'est un robot fumeur de cigare, distingué, flegme, philosophe et ultra puissant, digne de confiance, rassurant et attachant !

    Il est au service comme "garde du corps" de Conrad, membre de la "Muy-Tang corporation", une compagnie bio-robotique. Conrad semble être sûr de lui, sérieux, posé et avec une pointe d'arrogance. Il va être celui qui dirige, en tout les cas, il va être difficile à prendre au dépourvu...

    Conrad a une mission à mener. Il doit partir aux confins de la galaxie, pour ONA (ji), la dernière planète vivante découverte, une terre primitive de l'ère cambrienne.
    Pour ce voyage, Conrad va s'accompagner de Churchill et de son frère, Verloc.

    Très diffèrent, Verloc est myope, il a décidé de vivre pleinement son rapport naturel au monde, autrement dit un rapport en décalé. Il est en mauvaise posture lorsque son frère le retrouve au niveau -1.
    Il tenait la boutique de leur père, décédé il y a 10 ans et venait de se faire tabasser par une milice qui s'occupait de la protection de son ex-femme Silice et de sa fille, Lilja. Nons n'en apprendrons pas beaucoup plus pour l'instant sur ses deux femmes qui semblent compter pour notre héros, Verloc.

    Enfin, nous croiserons d'autres personnages comme le professeur Kaplan, le docteur Frienko dit le grand blond, blessé au bras dans cet épisode, et le professeur Myo, une femme qui a frappé dans l'oeil de Verloc, ainsi qu'une certaine petite fille ... Chacun ayant bien sûr ses propres intérêts dans cette histoire de recherche d'un monde meilleur ... Exploiter le potentiel d'évolution de la vie primitive sur ONA (ji) tel est le but de cette petite colonie scientifique dirigée par le professeur Woland ...

    Nos trois compères vont donc vivre une aventure palpitante pour retrouver une sorte de soupe de pico-robots, fonctionnant en réseau, et capable de s'autoreproduire de manipuler, et transformer la matière à un niveau subatomique ...
    Bref, si vous n'avez rien compris de ce dernier paragraphe, je vous invite à lire ce premier tome et ainsi ressentir l'odeur de la poussière chaude des traits de Frederik Peeters !