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Les derniers avis postés sur les albums de la série

    Pour poster un avis sur un album de cette série, rendez vous sur la page de l'album correspondand.

    tientien Le 19/11/2023 à 17:25:44

    Un très bel album. Ce n'est pas Druillet et c'est tant mieux. Ce dernier reste unique. Si on sent bien que Dimitri aime le monde qu'il dessine et celui qui l'a créé, il a sa propre patte et ça me va. L'exercice était risqué et le couple Cazaux-Zago/Avramoglou nous livre une histoire épique qui donne prétexte à de très belles pages. On retrouvera avec bonheur le principe de ces dessins dantesques que nous avons pu apprécier chez le mentor. Babel trouvera sa place dans ma bibliothèque au côté de la grande sœur Salambo.

    Pulp_Sirius Le 29/09/2023 à 03:53:34

    J'ai ENFIN mis la main sur cet album! (Version 66 de 77! :D)

    Dans la préface écrite en 1977, Philippe Manœuvre écrit : "En cette heure précieuse, un album manquait à la fête : ce même 'Mystère Des Abîmes' que certains n'hésitaient pas à se procurer pour des sommes mirobolantes..." L'original de 1966 était déjà rare! Mais aujourd'hui, 46 ans plus tard, même ce Lone Sloane 66 commence à être difficile à trouver!

    Bon, alors, ça ressemble à quoi? Eh bien... D'abord, Druillet n'avait que 21 ans lorsqu'il a écrit cette histoire, mais toutes les particularités qui feront de lui le maître de la BD SF des années 70 sont bien présentes ici. Le dessin n'est pas encore aussi abouti qu'il le deviendra, certes, mais certaines planches rappellent beaucoup les albums qui suivront. Certains dessins sont quand même superbes, avec les détails qu'on lui connaît bien, et toute l'inventivité du cerveau Druillet est déjà bien en vue.

    Côté histoire, c'est ici que l'on rencontre Yearl pour la première fois, l'ami de longue date de Sloane. Sloane, piégé par un magicien, doit retrouver trois pierres de sang pour échapper à une malédiction et enfin sauver l'univers tout entier, disons-le comme ça. S'ensuivront des épreuves pour recouvrer les pierres, mais Druillet semble s'être lassé de sa propre histoire, puisque Sloane obtient les deuxième et troisième pierres en même temps sans véritable explication, et la troisième épreuve est zappée pour nous mener à la finale directement.

    Peut-être ne faut-il pas s'attendre à trop de logique d'une BD comme celle-ci, où les personnages prennent des décisions étranges et où on passe du sérieux au comique sans crier gare, mais ça part parfois dans tous les sens. Le tout demeure assez simpliste dans l'ensemble et votre degré de tolérance pour ce genre de "gros-n'importe-quoi" influencera certainement votre opinion de l'album. Tout de même, je préfère cet opus-ci à Chaos ou encore Delirius 2.

    Sinon, cette réédition de 1977 offre trois (techniquement, mais plutôt deux) histoires supplémentaires en fin d'album. La première, avec Demuth au scénario, s'intitule "Saint naufrage des extases" et présente un intérêt limité. Certains dessins sont intéressants. La "deuxième", c'est seulement deux pages d'une histoire intitulée "Passage de la main d'or" que Druillet aurait écrite en 1965. Elle ne semble pas complète? Ce n'est pas clair -- peut-être Druillet n'a-t-il jamais terminé cette histoire? À moins que l'histoire ne s'appelle "La main d'or" et qu'on ne nous fournit qu'un passage? Enfin, on a une histoire de Lone Sloane qui s'appelle "Nova", qui est beaucoup plus moderne dans le style, peut-être parue dans Métal Hurlant ou un magazine du genre à l'époque, qui fait 10 pages. Un bof pour moi là aussi.

    Ultimement, je suis quand même satisfait d'avoir pu mettre la main sur cette fameuse première histoire de Lone Sloane qui ne fait même plus partie du canon officiel du personnage. Je ne paierais certainement pas les prix de fou que l'on trouve en ligne pour l'édition originale (de toute façon la réédition de 77 offre plus!), mais si vous êtes fan de Sloane ou de Druillet, ça vaut le coup d'y jeter un œil!

    MANU POP Le 12/06/2023 à 06:21:51

    Après le tome 2, Druillet revient seul aux commandes de LONE SLOANE. Beaucoup de planches monumentales (1 seul dessin par planche). Des compositions toujours aussi saisissantes, vertigineuses. Druillet a créé un monde unique. Beau et terrifiant à la fois. Chaque illustration pourrait faire l'objet d'un tableau. Créations hypnotiques. On ne conçoit plus le monde de l'illustration de la même façon après avoir lu LONE SLOANE !
    La planète Gail nous livre quelques-uns de ses secrets et nous découvrons de nouveaux personnages, de nouveaux décors, de nouvelles machines. Longue route à LONE SLOANE, puisse-t-il trouver le bonheur et l'harmonie intérieure !...

    MANU POP Le 12/06/2023 à 06:07:58

    Lob au scénario amène une narration plus classique que dans le volume 1. C'est également vers une description de l'histoire plus courant auquel on assiste (planche 9 : l'encart "Et, après le départ des trois prêtres..." de l'image 1). Énormément de mouvement, d'action. Des planches qui élèvent au rang d'art le travail de Druillet. Seul petit bémol : les détails des vues globales de Delirius ne sont pas toujours assez fournis et les couleurs qui la caractérisent sont trop pâles. Les noms des enseignes auraient mérité d'être plus appuyés.
    "Delirius" est malgré tout une masterpiece, que je vous encourage tous à lire !

    Solomon Le 07/01/2023 à 22:49:00

    (Pour info, vous pouvez lire cet album introuvable dans ce recueil récemment publié.)

    https://m.bedetheque.com/album/405228

    Pulp_Sirius Le 14/09/2022 à 02:02:31

    Mauvais! En préface, Druillet mentionne que l'album contient des "planches faibles", et je ne vous le fais pas dire! J'ai l'impression que ça ressemble un peu au tout premier album de Lone Sloane, Le Mystère des abîmes (le seul que je n'ai pas lu avec Babel). Mais encore, je préfère ça au côté trop léché ordinateur de Chaos.

    Le problème, c'est que le scénario ne vaut pas beaucoup mieux non plus. Si Benjamin Legrand avait repris l'histoire du Transperceneige de manière assez habile, ici c'est complètement mais complètement raté. D'ailleurs, pour la première fois dans la série, cette histoire ne semble pas faire suite au dernier tome, on ne sait pas trop quand ça se passe.

    De toute façon, peu importe. Toute la subtilité et les jeux de pouvoir retrouvés dans le premier Delirius sont complètement absents ici. C'est gros, lourd, grossier, facile -- une diatribe sans nuances entendue des milliers de fois auparavant. Les prêtres de la Rédemption rouge sont des fous, des endoctrinés, des fanatiques, des extrémistes, et j'en passe. Druillet (ou Legrand??) était plus intéressé à faire passer sa Rédemption rouge pour des cinglés qu'à écrire une bonne histoire. Pourtant, dans le premier Delirius, malgré leur côté extrême, ils étaient au moins aussi intelligents et ont forcé Sloane à travailler avec eux! Il y avait une complexité (et une histoire intéressante!) qu'on ne retrouve pas du tout dans cet album. Il y avait également d'autres personnages intéressants originaires de Delirius qui ont croisé la route de Sloane. Ici, nada!

    On ne comprend d'ailleurs pas trop pourquoi il y a une fixation sur Shaan, encore, lui qui, il me semble, n'apparaissait même pas dans le premier Delirius! Il était seulement mentionné. Il est devenu le Lex Luthor de Sloane et pourtant il n'a rien d'intéressant. On ne sait pas trop pourquoi les deux s'haïssent autant. Peut-être le tout premier Lone Sloane l'explique-t-il. Les dialogues sont tout aussi mauvais. Prenez, par exemple :

    - Yearl, si tu m'entends, t'as intérêt à ramener ton c** ici, on a besoin de toi, Mali, son fiancé et moi!
    [...]
    Mais pourquoi diable avait-il dit à Yearl que sa fille avait un fiancé?
    - Mais c'est vrai, je l'aime, il m'a sauvé la vie...
    - Un flic dans la famille, je le sens vraiment pas, ma fille!

    Lol! Il y a tellement d'exemples comme ça, comme la fois où Shaan parle tout seul et déclare Sloane le joker de ce grand jeu... L'empire de Shaan et la Rédemption rouge sont toujours en guerre, mais c'est à peu près tout ce qu'on nous présente. Ils sont en guerre, OK. Sloane et Shaan se détestent, OK. Et euh, pourquoi, contexte, qu'est-ce qu'il se passe, on s'en va où?

    Même le vaisseau d'O Sidarta est écrit "O Siddharta" ici, et dans le tome précédent, Chaos, il était aussi écrit de deux manières différentes dans le même album! Quand on ne sait même pas comment écrire sans se tromper quelque chose de notre cru...

    Lone Sloane est bien mort.

    Pulp_Sirius Le 08/09/2022 à 04:12:47

    À fuir! C'est encore moins bon que Gaïl!

    Scénario : zéro. Pour une raison quelconque, Yearl a perdu le corps de Sloane et c'est une femme (j'ai pas trop compris la fille de qui exactement) qui le retrouve et le fait revivre grâce à, euh... une technique buccale bien spéciale. Comme par nostalgie pour Delirius, Druillet dédie cet album à Lob et à son transperceneige, et ramène Shaan au premier plan, éternel ennemi de Sloane...

    L'histoire n'a pas trop de sens, avec Shaan qui rapatrie le corps de Sloane dans un sarcophage d'or et ensuite l'envoie par train virtuel... La femme déchiffre le code de la salle où repose Sloane grâce a une traduction phonique et physique du requiem de Mozart... en chantant, elle est passée à travers les écrans... Hahaha... D'ailleurs, tout se passe pas mal en virtuel (ou à moitié?) avec des sortes de bagarres de rayons laser. C'est complètement perdu.

    Les dialogues sont absolument atroces. Druillet essaie d'écrire une sorte de poésie avec des phrases courtes et cassées, mais ça ne fonctionne pas du tout. Ajoutez-y des insultes hyperboliques, et tout devient plus cocasse que dramatique.

    Les dessins manquent cruellement d'originalité, c'est du vu et revu pour Druillet, et même la technique utilisée semble différente qu'à l'habitude. Il y a un côté trop propret (et parfois simplet!) qui m'agace. Il y a quand même deux ou trois planches que j'ai aimées, mais pour une BD de Druillet, c'est très peu.

    Lone Sloane a connu des jours meilleurs.

    Pulp_Sirius Le 07/09/2022 à 01:04:57

    La guerre, la guerre, c'est pas une raison pour se faire mal!

    Pour lire mon avis sur ce troisième tome, voir le premier.

    Pulp_Sirius Le 07/09/2022 à 01:02:12

    "Je ne sais comment lire Druillet. Depuis longtemps ses livres ont fasciné mes heures. On les feuillette, on les retourne, on regarde les plus infimes détails d'un dessin." - Jacques Attali

    Pour mon avis sur ce deuxième tome, voir le premier.

    Pulp_Sirius Le 07/09/2022 à 01:00:21

    (J'ai lu l'intégrale.)

    Je ne connais pas Gustave Flaubert. À défaut de lire le roman, je suis allé me renseigner sur l'histoire, les personnages, le contexte du livre pour mieux apprécier cette adaptation de Druillet. D'ailleurs, c'est une histoire qui contient énormément de texte, parfois certaines pages ne sont qu'un bloc de texte tiré du roman, sans réels dessins, ce qui en rebutera sûrement certains.

    Mais utiliser le texte d'un des plus grands romanciers du 19e siècle pour coucher sur papier l'imagination débridée de Druillet, ça promettait!

    Maintenant, il faut savoir qu'en début de jeu Druillet admet que parfois il a carrément repris le texte mot pour mot, parfois il l'a adapté, parfois il l'a complètement réécrit. C'est assez facile de savoir quand on lit la plume de Flaubert et quand on lit celle de Druillet. Mais alors que dans Gaïl on aurait dit que le texte avait été écrit pour s'adapter aux dessins, ici ce sont les dessins qui sont là pour représenter le texte. Et c'est une véritable merveille.

    Les changements apportés par Druillet semblent à première vue superficiels. D'abord, l'époque se situe dans le futur et non au 3e siècle avant J.-C. Sloane devient Mâtho; le compagnon de Sloane, Yearl, fait une brève apparition; et le design des personnages et des armes sortent tous d'un univers de science-fiction. Sinon, il y aura forcément eu quelques coupures à l'histoire, mais ça semble assez fidèle au texte d'origine dans l'ensemble.

    Le premier tome, Salaambô, est mon préféré. C'est la rencontre avec cette femme qui fait rêver Mâtho et qui brûlera ensuite de la revoir. On nous présente les personnages et on pose les bases de l'histoire -- les mercenaires qui attendent que Carthage leur paye leur dû. Dois-je m'attarder sur le dessin? Magnifique! Salammbô est un dessin.

    Le deuxième tome, Carthage, relate la deuxième rencontre de Mâtho avec Salaambô et nous présente les premières expositions de stratégies militaires et les premières hostilités. C'est grandiose, c'est sublime. Seulement, ce que je n'aime pas, c'est que Salammbô est devenue une photo numérisée. Druillet a toujours aimé insérer des photos dans ses albums, mais ici le personnage se meut en photos. Ça fait penser aux vieux romans-photos des années 80, justement. Je trouve ça laid. Autrement, c'est un autre excellent album.

    Le troisième album, Mâtho, est là où le bât blesse. Ce ne sont pratiquement QUE des scènes de guerre. Mâtho prend l'avantage. Finalement c'est Hamilcar qui reprend l'avantage. Et là c'est Mâtho encore. Et puis Hamilcar encore. Encore et encore. L'une des critiques du roman, du moins parmi les critiques modernes que j'ai lues en ligne, c'est le trop gros surplus de batailles et le peu d'attention donné à Salammbô. Voici un endroit où Druillet aurait dû adapter un peu plus. L'intérêt se dissipe dans ce flux de combats incessants. Certains personnages meurent au détour d'une ligne dans un océan de texte. Narr'Havas, par exemple, n'aura servi à pratiquement rien dans l'histoire. Spendius disparaît sans fanfare ni trompettes, alors que c'était un personnage important. Si Druillet nous avait ramenés sur un chemin plus personnel et avait daigné donner des fins dignes de leurs noms aux personnages, même s'il devait diverger du roman pour accomplir cela, l'histoire s'en serait trouvée améliorée. Même les dessins finissent par être répétitifs à force de décrire toujours à peu près la même chose. La guerre, toujours la guerre. Mais Salammbô redevient un dessin.

    Druillet a accompli quelque chose d'extraordinaire avec Salammbô, et maintenant je regrette qu'il n'ait pas adapté plus de romans de cette manière. Si vous êtes fan de Flaubert, Salammbô est une adaptation à découvrir absolument. Si, comme moi, vous ne connaissez pas, Salammbô demeure une adaptation qu'il faut absolument découvrir, pourvu que vous soyez prêt à accepter le côté roman de l'adaptation. Il en manquait peu pour que Salammbô ne devînt le grand chef-d’œuvre de Druillet.

    Pulp_Sirius Le 07/09/2022 à 00:54:58

    Je ne connais pas Gustave Flaubert. À défaut de lire le roman, je suis allé me renseigner sur l'histoire, les personnages, le contexte du livre pour mieux apprécier cette adaptation de Druillet. D'ailleurs, c'est une histoire qui contient énormément de texte, parfois certaines pages ne sont qu'un bloc de texte tiré du roman, sans réels dessins, ce qui en rebutera sûrement certains.

    Mais utiliser le texte d'un des plus grands romanciers du 19e siècle pour coucher sur papier l'imagination débridée de Druillet, ça promettait!

    Maintenant, il faut savoir qu'en début de jeu Druillet admet que parfois il a carrément repris le texte mot pour mot, parfois il l'a adapté, parfois il l'a complètement réécrit. C'est assez facile de savoir quand on lit la plume de Flaubert et quand on lit celle de Druillet. Mais alors que dans Gaïl on aurait dit que le texte avait été écrit pour s'adapter aux dessins, ici ce sont les dessins qui sont là pour représenter le texte. Et c'est une véritable merveille.

    Les changements apportés par Druillet semblent à première vue superficiels. D'abord, l'époque se situe dans le futur et non au 3e siècle avant J.-C. Sloane devient Mâtho; le compagnon de Sloane, Yearl, fait une brève apparition; et le design des personnages et des armes sortent tous d'un univers de science-fiction. Sinon, il y aura forcément eu quelques coupures à l'histoire, mais ça semble assez fidèle au texte d'origine dans l'ensemble.

    Le premier tome, Salaambô, est mon préféré. C'est la rencontre avec cette femme qui fait rêver Mâtho et qui brûlera ensuite de la revoir. On nous présente les personnages et on pose les bases de l'histoire -- les mercenaires qui attendent que Carthage leur paye leur dû. Dois-je m'attarder sur le dessin? Magnifique! Salammbô est un dessin.

    Le deuxième tome, Carthage, relate la deuxième rencontre de Mâtho avec Salaambô et nous présente les premières expositions de stratégies militaires et les premières hostilités. C'est grandiose, c'est sublime. Seulement, ce que je n'aime pas, c'est que Salammbô est devenue une photo numérisée. Druillet a toujours aimé insérer des photos dans ses albums, mais ici le personnage se meut en photos. Ça fait penser aux vieux romans-photos des années 80, justement. Je trouve ça laid. Autrement, c'est un autre excellent album.

    Le troisième album, Mâtho, est là où le bât blesse. Ce ne sont pratiquement QUE des scènes de guerre. Mâtho prend l'avantage. Finalement c'est Hamilcar qui reprend l'avantage. Et là c'est Mâtho encore. Et puis Hamilcar encore. Encore et encore. L'une des critiques du roman, du moins parmi les critiques modernes que j'ai lues en ligne, c'est le trop gros surplus de batailles et le peu d'attention donné à Salammbô. Voici un endroit où Druillet aurait dû adapter un peu plus. L'intérêt se dissipe dans ce flux de combats incessants. Certains personnages meurent au détour d'une ligne dans un océan de texte. Narr'Havas, par exemple, n'aura servi à pratiquement rien dans l'histoire. Spendius disparaît sans fanfare ni trompettes, alors que c'était un personnage important. Si Druillet nous avait ramenés sur un chemin plus personnel et avait daigné donner des fins dignes de leurs noms aux personnages, même s'il devait diverger du roman pour accomplir cela, l'histoire s'en serait trouvée améliorée. Même les dessins finissent par être répétitifs à force de décrire toujours à peu près la même chose. La guerre, toujours la guerre. Mais Salammbô redevient un dessin.

    Druillet a accompli quelque chose d'extraordinaire avec Salammbô, et maintenant je regrette qu'il n'ait pas adapté plus de romans de cette manière. Si vous êtes fan de Flaubert, Salammbô est une adaptation à découvrir absolument. Si, comme moi, vous ne connaissez pas, Salammbô demeure une adaptation qu'il faut absolument découvrir, pourvu que vous soyez prêt à accepter le côté roman de l'adaptation. Il en manquait peu pour que Salammbô ne devînt le grand chef-d’œuvre de Druillet.

    Pulp_Sirius Le 01/09/2022 à 02:47:13

    Aïe aïe aïe. On tombe de haut ici.

    Scénaristiquement, c'est zéro. L'histoire semble avoir été écrite pour nous faire croire qu'on lisait encore une BD, alors que ça ressemble plus à un art-book qu'autre chose.

    Sloane est capturé. Devenu aveugle, il a perdu ses pouvoirs et il est envoyé sur une planète-prison (c'est le début du livre)... Mais des êtres mystérieux trouvent qu'Iriam, le despote ultra-puissant qui gère la prison, commence à être trop puissant. Alors ils décident de redonner à Sloane sa vue et ses pouvoirs... à distance, comme ça. Pourquoi? Pour qu'Iriam et l'imperator Shaan s'affaiblissent l'un l'autre à cause de Sloane, qui lui va bien sûr semer la pagaille partout sur son passage. Ou quelque chose comme ça. C'est difficile à dire. L'histoire n'est pas trop dessinée, trop de "gros" dessins de vaisseaux qui s'attaquent et de citadelles géantes.

    En effet, beaucoup de pages doubles dans cet album. Mais parfois les dessins n'ont aucun rapport avec l'histoire. Et souvent le scénario semble désespérément chercher comment s'incruster dans le dessin. Comme si après Delirius, Druillet s'était retrouvé à court d'idées mais que comme il souhaitait continuer les aventures de Sloane, il a dessiné d'abord et inventé une histoire par-dessus après.

    Et parlant des dessins, qu'est-ce que c'est que ça? Attention : ils sont toujours très beaux, souvent impressionnants. Mais c'est quoi tout ce blanc qui entoure les dessins? Pourquoi c'est si petit sur les pages?? C'est quoi tous ces cadres qui remettent le dessin dans des cases? Pourquoi est-ce que tout est aussi carré ou rectangulaire??? Comparez avec les 6 voyages de Lone Sloane ou Delirius, le dessin remplissait souvent la page en entier, parfois ne laissant même aucun blanc sur les côtés! Rien de tout ça ici! Non seulement c'est toujours encadré, ça paraît miniature comparé aux deux albums précédents!

    Pffffff... Franchement, une étoile pour le dessin lui-même, dépouillé de l'histoire et sans comparaison. Mais sinon cet album n'a aucun intérêt d'un point de vue BD, et c'est dommage. Ah, et il y a un grand nombre de fautes de français, sans compter la typographie incohérente, avec les accents qui sont parfois mis, parfois non.

    Pulp_Sirius Le 29/08/2022 à 02:52:34

    Je suis bien obligé de me joindre aux voix dithyrambiques pour cet album – nous avons ici LE meilleur Lone Sloane de la série. Pourtant, dans mes souvenirs, j’avais préféré les 6 voyages de Lone Sloane à Delirius. En les relisant, je me dis que je dois me rendre à l’évidence. Mais voilà, c’est Jacques Lob qui est au scénario. Parfois, il suffit d’avoir un scénariste pour s’aider, parce que les plus grands dessinateurs ne sont pas toujours les plus grands conteurs d’histoires.

    Entendons-nous, nous n’avons pas ici un scénario révolutionnaire non plus. Mais au moins, c’est bon. C’est plutôt bon, même. Lone Sloane et son compatriote Yearl sont approchés par des prêtres de la Rédemption rouge qui souhaitent les utiliser pour voler le grand trésor du gouverneur Kadenborg sur la planète Delirius. Ainsi commence un jeu de chat et souris dans lequel on ne sait plus trop quelles sont les intentions véritables des différents partis et où le rapport de force entre le gouvernement, la Rédemption rouge et les différents protagonistes de la planète est fragilisé. Ajoutons-y une touche de déchéance lubrique et de violence propre à cette planète aux mille vices, et on nous fait goûter à tout un cocktail. Réussiront-ils à s’emparer du trésor?

    Cette histoire, jumelée à l’imagination débridée de Druillet (et Lob?) aux dessins, fait de Delirius un monument de la bande dessinée et c'est ce qui la rend révolutionnaire. Vous tiendrez parfois la BD à l’horizontale, parfois à la verticale, parfois en diagonale, et vous serez sans cesse surpris par des dessins plus impressionnants les uns que les autres. Seules les couleurs (du moins dans l’édition originale) laissent à désirer selon moi. Je sais que dans les rééditions parfois les couleurs sont retouchées, ou du moins éclaircies – je ne sais pas si ça change quelque chose.

    Les 6 voyages de Lone Sloane et Delirius sont les deux aventures de Sloane que tout amateur de BD se doit de lire au moins une fois dans sa vie.

    Il y a presque 50 ans déjà, Jacques Bergier écrivait en préface : “Nous verrons, le plus tard possible j’espère, des sujets de baccalauréat sur l’œuvre de Philippe Druillet”. Y en a-t-il eu? Je ne sais pas. Mais une chose est sûre – cette épopée est un incontournable dans le canon de la bande dessinée.

    Pulp_Sirius Le 27/08/2022 à 21:00:41

    Il y a 50 ans, René Goscinny écrivait en préface : "Pour nous, professionnels, Druillet a fait exploser le récit illustré et l'a fait sortir du cadre étroit de ses petites cases. Les échos de cette explosion ne sont pas près de s'éteindre."

    50 ans plus tard, cela s'est-il avéré? Parfois, je me le demande.

    Difficile de croire que je suis le premier sur ce site à écrire un avis sur cette BD. Bien sûr, si Internet avait existé en 1972, il y aurait sûrement eu d'innombrables critiques publiées en ligne. Mais quand même. Une BD qui a marqué une génération ne devrait-elle pas faire retentir son écho dans les annales du temps?

    Encore aujourd'hui, la BD existe principalement dans le cadre étroit de ses petites cases. Les dessinateurs qui dessinent à la manière Druillet demeurent relativement peu nombreux. Que s'est-il passé? Druillet ne lançait-il pas une révolution?

    Quoi qu'il en soit, cet album qui a mis Lone Sloane sur la carte est l’un des meilleurs de la série. Pourquoi? Parce que malgré le dessin qui pète de partout, on n’est pas encore tombé dans le art-book avec une histoire en arrière-plan. On suit bel et bien les aventures d'un personnage, sublimées par le dessin. D’accord, ce n’est pas le scénario le plus abouti du monde, mais au moins on a quelque chose à se mettre sous la dent. Six mini-histoires sont présentées, d'où les six voyages, mais six voyages qui forment un grand tout.

    Sloane se retrouve toujours dans des situations plus incroyables les unes que les autres. Après avoir échappé à un démon qui lui a vraisemblablement fait perdre une partie de son humanité, il se retrouve confronté à des robots géants, des tueurs sanguinaires, il vole sur des dragons, se promène dans les confins de l'espace, communique avec des superordinateurs à travers les dimensions, et rencontre des dieux toujours plus maléfiques.

    Science-fiction, fantastique, un mélange d'un peu tout ça. Le dessin est tellement puissant qu’il vient combler les lacunes du scénario. Mais c'est aussi probablement pourquoi ce style n'a pas perduré dans le temps. Outre le fait indéniable que tous les dessinateurs n'ont pas le talent de Druillet, si la BD ne propose pas de scénario intéressant, son art mourra seul, aussi évocateur soit-il.

    Bref, ce "premier" Lone Sloane (le deuxième, mais qui fait pratiquement office de premier) est emblématique de l’œuvre de Druillet. Avec sa suite, Delirius, ils représentent le sommet du superamas créé par leur auteur, à une époque où tout était permis. C'est d'ailleurs probablement la porte d'entrée la plus facile à emprunter pour visiter l’œuvre d'un titan. Entrez! Vous risquez d'être surpris...

    Shaddam4 Le 22/07/2020 à 09:39:00

    Père fondateur du légendaire magazine Métal Hurlant qui révolutionna la Bande-dessinée en en faisant un média adulte avec la postérité qu’on lui connait, Philippe Druillet a créé l’un des univers visuels les plus innovants et originaux qui soit dans les univers fantastiques du neuvième art. N’ayant jamais lu ses albums, l’initiative d’une réinvention par une jeune génération (la dernière publication de Druillet remonte à 1980!) m’a paru une bonne occasion pour monter sur le vaisseau du voyageur galactique…

    La première chose qui saute aux yeux c’est l’univers graphique dantesque posé par le dessinateur, dont c’est la seconde publication BD (de même que son scénariste). Pour des débutants on peut dire que le projet, on ne peut plus casse-gueule, est maîtrisé! Le principal risque était de mécontenter la horde sauvage des fanatiques de Druillet qui ne se contenteront pas de l’adoubement du Maître et décrient, chose prévisible, l’éditeur pour une démarche présentée comme commerciale. Je n’hésite jamais sur ce blog à dénoncer certaines démarches qui me semblent peu respectueuses du lecteur ou des auteurs, y compris quand l’éditeur est partenaire du blog. Pour autant, lorsque un projet artistique permet à une nouvelle génération de découvrir d’autres œuvres, d’autres auteurs, et notamment des créateurs complexes je ne peux qu’applaudir. C’est le cas ici où sans tomber dans une pédagogie qui dénaturerait l’oeuvre inspirant, les auteurs parviennent à initier des nouveaux venus avec un véritable plaisir de lecture imaginaire et intellectuel.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/07/22/lone-sloane-babel/

    Laurent06 Le 17/01/2020 à 14:17:37

    Les dessins sont beaux et le scénario pas trop mal mais on est vraiment loin de la qualité des originaux de Druillet et sa folie créatrice ! Ça manque de détails et de folie ! dommage !

    yannzeman Le 02/01/2020 à 09:53:46

    Je rappelle que la consommation de drogues est dangereuse pour la santé. Et que toute incitation à sa consommation est interdite par la loi.

    pierre999 Le 27/12/2019 à 20:30:03

    Ah ! Gros soupirsssss !

    Druillet sans être Druillet...

    Donc, ce n'est pas du Druillet, cqfd !

    Même si le dessinateur a été adoubé par The Druillet, ben je me répète, c'est pas Druillet !

    J'ai acheté l'album sans faire attention, tellement j'étais surpris de voir un nouveau "Druillet" et donc j'ai foncé !

    Mais mais... Le dessinateur aurait dû créer sa propre BD en se référent peut-être à Druillet mis certainement pas reprendre la
    suite.

    C'est complexe comme du Druillet mais les dessins, oui, ils sont magnifiques, mais pas comme le "Maître", il n'y a pas cette richesse dans les dessins...
    Pas envie d'en dire plus, cela me fatigue et on ma compris.

    Meilleure note si le gars avait fait da propre série sans se référer autant à Druilet, en fouillant plus son scénario et là j'aurais peut-être aimé...

    Qd on regarde Salambo (et d'autres), c'est une explosion de couleur, dessins qui remplissent les moindre dessins où les cases sont achi "bourrées"... On regarde ça pendat des minutes et des minutes qui n'en finissent plus.... Et on écoute Ummagumma de Pink Folyd pour les non-connaisseurs ou Klaus Schulze + 1 pétard et on et parti....

    PAs le cas ici... Dommage....



    .

    fredd le barbu Le 25/09/2019 à 00:04:37

    Delirius est un album galactique pour un dessinateur qui ne l'est pas moins. Le scénario, signé Lob, est inspiré et vivant. La grosse pincée de nihilisme sur la fin est jouissive : Sloane ne veut pas être un pion pour les autres, et le fait savoir à sa façon ! La mise en image de sieur Druillet défouraille sévère et dépasse toutes les bornes. Il s'affranchit des cases, des pages, et même parfois du sens de lecture, pour laisser son imagination déborder sur nous, pauvre lecteur mortel que nous sommes ! En bref, c'est immersif et délirant comme un bon blockbuster à 1000 milliards de dollars !

    grail2001 Le 06/10/2018 à 05:01:15

    "Flaubert – Druillet : une rencontre" (au sommet !)

    Bien le bonjour aux zamateurs de p’tits Mickeys !

    Ah que, ouais, vraiment : voilà de la très belle ouvrage, à savoir un album vite acquis le jour de sa parution (vendredi 05 octobre 2018), pour 35 €, avant que les étalages soient vides. Je vous le dis tout de go : fans de Philippe Druillet, RUEZ-VOUS sur ce (très) beau livre, car il n’y en aura pas pour tout le monde !

    En effet, cet album n’est tiré qu’à … 1500 exemplaires en tout et pour tout, ce y compris l’édition de tête (déjà épuisée, évidemment) : autant dire qu’il deviendra vite un collector hors de prix !

    Doté d’une présentation superbe (mais sans doute pas autant que la récente monographie, parue il y a deux ans déjà chez MEL Publisher et devenue introuvable sinon à des prix indécents), l’album est enrichi de reproductions en N/B et en couleurs de croquis et de notes de préparation durant la gestation – douloureuse, si on en croit les propos compris dans l’album – de la trilogie « Salammbô » (entre-temps rééditée en un seul tome).

    Magnifique et très instructif pour tous les créateurs en herbe, que ce soit du point de vue de la narration ou du dessin, vraiment un ouvrage à ne pas manquer !

    En voici le sommaire :

    07 Flaubert – Druillet : une rencontre
    14 Salammbô : résumé
    17 Entretien (avec Philippe Druillet, donc)
    42 Du croquis à la planche
    65 Du roman à la bande-dessinée : le texte revisité
    93 « Certains rêveurs vont plus loin » (postface de George Lucas)
    94 Bibliographie

    Les détails – alléchants – sont visibles sur le site de l’éditeur : www.mariebarbier.com

    Bonne lecture, bien à vous & à+

    Dominique Piérard :o)

    Sleap Le 21/11/2016 à 11:16:07

    Après les 6 voyages, Delirius et Gaïl de la série Lone Sloane, je me suis enfin chopé l’intégrale de l’arc Salammbô du dieu Philippe Druillet. Libre adaptation du roman de Flaubert du même nom dans un univers de Science-Fiction bien à lui. Cette réédition de chez Glénat regroupe les 3 tomes Salammbô, Carthage et Mâtho (parus initialement dans le magazine culte Métal Hurlant dans les années 80) et met particulièrement bien en valeur les incroyables doubles pages de l’artiste. Total worship !

    Docteur Jones86 Le 07/10/2014 à 20:24:26

    Un chef d'oeuvre à la fois déconcertant et enivrant! Druillet est un artiste et sa force c'est de savoir sortir des cases, utiliser les erreurs de BD pour révolutionner le genre! Les dessins suffisent à l'histoire mais Lob arrive encore à l'enrichir à mettre le lecteur au pied du mur, Delirius c'est la société dans laquelle je vis et les choses sont (malheureusement) difficilement changeable.
    Un des meilleurs album que j'ai eu l'occasion de lire!

    Drakula666 Le 19/08/2006 à 02:12:47

    J'avoue mon admiration pour le travail graphique de Druillet... et cette présentation en port-folio "Grand Luxe" de l'éditeur Albin Michel est une merveille !
    Mais l'histoire me direz-vous ? Et bien, vu la tournure en rond des aventures de Lone Sloane, on s'en fout un peu. Druillet semble s'en foutre royalement aussi car l'éternel combat contre le Mal ne lui sert que de prétexte à la résurrection de son héros.
    Bref, vive l'univers cosmico-tribalo-baroque de cet artiste de génie. Vous trouvez qu'il y en a beaucoup de cet envergure dans la BD, vous ?