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Les derniers avis postés sur les albums de la série

    Pour poster un avis sur un album de cette série, rendez vous sur la page de l'album correspondand.

    Corentin ROBIN Le 01/04/2024 à 14:56:37

    Toute la serie (5 premiers tomes) est culte, dessins (qui vont s'ameliorant tome apres tome) comme scenarios. Quel talent de savoir allier le beau (bateaux, personnages attachants, paysages, amities) avec l'immonde (commerce triangulaire). La serie monte en puissance jusqu'a la revolte du bois d'ebene. Derniere page fantastique.
    Indispensable dans une bedetheque.

    kingtoof Le 25/11/2023 à 09:12:40

    Je mets 3 étoiles pour le point final de cette série qui aura toujours une place particulière dans ma bédéthèque.
    Cet ultime tome est un pavé.
    Je suis en accord avec les avis précédents, dans une partie du récit (surtout en ouverture) les dialogues ne servent qu'à narrer ce qui s'est passé avant et donner un cours d'histoire sur la commune.
    J'ai apprécié le passage sur la Nouvelle-Calédonie.
    "Nous rêvions d'une République pour nous libérer de l'Empire, on nous offre une république affairée à bâtir un empire colonial" Lukaz

    phil34690 Le 22/05/2023 à 14:56:53

    l album est excellent ! mais j ai acquis en premiere edition l integrale des editions delcourt ! tres belle edition je trouve ! mais il n y a pas de tome 2 et 2 fois le tome 3 ! erreur d impression !! est ce arrivé a quelqu un d autres ?

    Tarkey Le 18/02/2023 à 16:42:10

    Les tomes 1, 3 et 4 sont des indispensables de la BD FB
    Celui-ci, le premier, est unique. Sea, Sex and Guerre, c'est violent mais beau, beau mais violent. Bourgeon dépose l'intrigue et largue les amarres... au secours, chef- d'œuvre !

    Romu_ Le 03/02/2023 à 17:52:33

    Les deux premiers cycles nous racontaient une histoire dans l'Histoire avec un grand H. Celui-ci, malgré les quelques planches avec Clara-Zabo et Marie n'est qu'un prétexte pour nous infliger, si documenté soit-il car ce n'est pas ce qu'on est venu chercher et le texte est trop omniprésent, un cours d'histoire de France de 1870 à 1880. Sans compter le coup de théatre final digne d'une série américaine, et le point d'interrogation posé à la pénultième page. Dommage, car le dessin et les ambiances sont toujours aussi magnifiques. 10/20.

    Nar Le 26/01/2023 à 08:48:28

    Je rejoins assez bien les critiques des lecteurs qui, sans réelle déception, se questionnent entre la densité historique pas tout à fait nécessaire et le souffle du récit qu'on cherche un peu. C'est beau de conclure cette incroyable série mais j'aurai tant aimé m'envoler.
    J'ai trouvé un peu longuet ce cours magistral sur la Commune qui 'casse' le rythme du récit.
    Reste des personnages forts et denses magnifiés par le dessin splendide et tout en réserve à la fois. Hors cours d'histoire, le rythme si particulier des récits de Bourgeon est toujours poétique mais encré dans la réalité dure de ces vies malmenées. Ca reste selon moi de la grande BD, un peu loin de la Fille sous la dunette... Quelle série! Merci Monsieur Bourgeon.

    dodo58 Le 18/01/2023 à 13:23:45

    Dommage de clore cette formidable épopée sur un album aussi confus et trop partisan (les "bons" et les "méchants" tous caricaturaux).

    Touriste-amateur Le 23/12/2022 à 18:04:12

    Loin des critiques dithyrambiques, j'ai trouvé le temps long à lire cet ultime album.

    Même si on connait le sens du détail historique de Bourgeon, j'étais venu lire une BD et pas un cours sur la Commune de Paris, les horaires des trains pour la Bretagne ou l'organigramme des matons du bagne de Cayenne.
    C'est par moments ennuyeux, parfois avec un texte ronflant, inutilement long de détails à l'intérêt limité (vu de moi!). Et le dessin ne suffit pas à rendre passionnant un scénario finalement bien faible.

    J'ai trouvé dommage que, graphiquement, on ne constate pas la différence d'âge entre les deux héroïnes (Zabou et Klervi). Ca retire un peu de réalisme à l'histoire et m'a perdu par moments.

    J'avoue avoir toujours du mal avec les fins dans les séries que j'ai aimées. Donc c'est sans doute de ma faute, mais celle-là m'a semblée particulièrement insipide.

    A noter que j'ai relu le Livre1 (puisque sorti il y a 4ans) avant de lire celui-ci. Ca peut avoir son intérêt mais n'est pas indispensable. Par contre, ça a pu contribuer à ce sentiment de saturation que j'ai eu à la lecture de ce volume.

    Au delà ce cet opus, pour moi un peu raté, un grand Merci à Monsieur Bourgeon pour cette série exceptionnelle qui m'aura accompagné sur une longue période de ma vie! Toute ma reconnaissance.

    Touriste-amateur Le 23/12/2022 à 17:36:33

    C'est avec plaisir que j'ai retrouvé "La petite fille Bois-Caïman" des années après et cette fois à Paris.

    C'est parfaitement dessiné (pourrait-il en être autrement avec Bourgeon?!!!) qu'il s'agisse de l'architecture du Paris de fin 19ème siècle, des personnages et de leurs expressions.

    C'est un peu dense au niveau des rappels historiques et compliqué par les renvois en fin d'album. Mais on fait avec.

    bd91130 Le 10/12/2022 à 09:50:29

    Ce n'est pas le plus grand des albums de Bourgeon. Certes. Mais il y a quand même un joli pincement au cœur en refermant la désormais ultime page de cette série de légende. Et ça aurait été dommage de s'en priver.
    Côté scénario j'ai trouvé le cours d'histoire sur la Commune un peu lourd à digérer. Mais pour le reste ça passe bien. Bourgeon trouve des accents à la Tardi pour décrire massacres et injustices, nous fait découvrir la Nouvelle-Calédonie époque bagne et déportations, multiplie les clins d’œil au premier cycle de la série, retrouve la mer et sa Bretagne bien aimée, ainsi que ses magnifiques héroïnes toujours libres, idéalistes, féministes et résilientes. Une petite pirouette scénaristique pour boucler le tout, pas forcément très crédible mais qui a le mérite de clore définitivement la saga. Et tout ça en jonglant entre argot populaire et langage choisi et poétique où il excelle, souvent avec ironie.
    Quant au dessin... quel bonheur de retrouver Bourgeon et son obsession du détail et de la documentation, les bâtiments, les costumes, les objets, les animaux, les perspectives, les paysages, les visages parfois un peu approximatifs mais si caractéristiques. Et pour boucler la série, retour à la mer, aux vagues et aux bateaux. La première planche du premier tome démarrait sur un albatros...
    Alors oui, ça valait le coup de se replonger une dernière fois dans cet univers historique, et de lui donner une fin digne de ce nom et globalement à la hauteur. Merci monsieur Bourgeon.

    Touriste-amateur Le 18/11/2022 à 12:40:28

    Je repasse sur cet album dans bdgest et je suis surpris de ne pas y retrouver mon avis!

    Je ne vais pas le répéter, surtout que ma lecture date un peu! Mais juste je voudrais rajouter à toutes ces critiques hyper positives qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu les 5opus précédents pour s'atteler à ce diptyque car il y a très peu de références au passé de la "grand-mère" Isa, héroïne de toute la première partie de cette série.
    Un régal!!!

    Ego Nemini Cedo Le 06/03/2021 à 13:19:59

    Monsieur Bourgeon nous gratifie une fois de plus d'une œuvre. Compagnon du devoir tant historique qu'illustré, Monsieur Bourgeon (bis repetita semper placent...) se bonifie une fois de plus.
    Quelques remarques désobligeantes de profanes pourront objecter que les visages sont mal fait, que le style est lourd ? Leur inculture se révèlera avec le temps, peuchères, tant il est vrai qu'ils sont habitués à la correction photoshopique et la plastique parfaite. C'est oublier que sur toutes les expressions qui, sur un visage passent, Monsieur bourgeon choisit justement celles qui sont les plus éminemment expressives, sans pause excessive. C'est l'instant de l'instant présent, du pur carpe diem.
    Quant à la lourdeur supposée du style narratif, approchez et penchez-vous sur le 19e siècle, relisez Victor Hugo préalablement, pire Émile Zola, et peut-être constaterez-vous, que rien n'est plus lourd que le dix-neuvième, et que Monsieur Bourgeon, fidèle orfèvre se fait le témoin fidèle de l'Histoire, d'une époque, d'une période et d'un instant, jusque-boutiste tous les détails sont soignés y compris l'ambiance. Merci Monsieur Bourgeon pour cette perfection du détail, merci pour vos œuvres...

    rapide du 24 Le 03/10/2020 à 20:21:05

    pas du tout ou ont l attendais le père bourgeon mais peux importe il est toujours aussi excellent, a conseiller pour les amateur d histoire et de bd l une des plus belle série du moment

    rapide du 24 Le 03/10/2020 à 20:18:22

    revoila François bourgeon encore meilleur, son dessin rappelle parfois giraud et rossi dans cutlass ont rêverait que bourgeon s intéresse a la bio de blueb avec l histoire de jean lafitte le grand père de blueberry, bourgeon est l un des meilleur auteur de bd avec giraud ont en redemande

    Johnny Fletcher Le 08/09/2020 à 11:50:05

    Voilà 40 ans que cette série hante mon imaginaire. Quarante années pour m'en détourner, attiré par d'autres horizons, d'autres auteurs, d'autres nouveautés, d'autres modes... et pourtant j'y reviens toujours avec l'assurance d'y trouver le meilleur du 9e art. Il y a quelque chose d'inégalable dans ce cycle de 5 albums, même pour Bourgeon lui même qui, en dépit de progrès fantastiques dans son dessin, ne retrouve pas la grâce de narrateur qu'il avait développé pour "La fille sous la dunette" jusqu'à "Le bois d'ébène".
    Le dessin de l'auteur fait preuve d'un talent d'évocation et d’expressivité exceptionnel. Chaque case nous raconte à elle seule mille récits. Tout ici est d'une grande justesse, d'une puissance dramatique sans pareil. A chaque relecture je me trouve emporter par le formidable souffle romanesque que Bourgeon a su faire entrer dans son album comme on fait entrer un génie dans une lampe.
    "La fille sous la dunette" est incontestablement un chef d'oeuvre de la bande dessinée moderne, un sommet sans équivalent, à l'instar de tous les classiques du 9e art.

    Erik67 Le 01/09/2020 à 10:54:49

    La première œuvre de François Bourgeon qui a marqué à jamais non seulement la BD historique mais plus généralement la BD « adulte » avec l’essor qu’elle a connu par la suite.

    C’est décidément un auteur que j’aime beaucoup pour l’avoir découvert assez tardivement. Les dessins sont travaillés minutieusement et les personnages très intéressants (notamment le personnage d’Isa une magnifique héroïne).

    Le scénario nous emporte réellement avec une dose d’aventure, d’érotisme, d’histoire, d’humour et de violence. A la fin de la lecture, on se quitte avec regret. J’aurais souhaité un second cycle et repartir à l’aventure.

    Mes souhaits semblent se réaliser en 2010 près de 30 ans après la première œuvre. Pourtant, je ne me suis pas précipité alors que le tirage semble assez impressionnant. Le battage médiatique et l’aspect purement commercial ont repoussé mes ardeurs. Peut-être que je m’y remettrais quand tout cela sera retombé…

    Note Dessin : 4.25/5 – Note Scénario : 3.75/5 – Note Globale : 4/5

    rapide du 24 Le 16/03/2020 à 18:00:42

    revoici francois bourgeon avec ses passagers, j avais préféré les tomes précédent en tant que passionné des states et surtout du destin d isa mais le prochain qui se fait attendre j en suis sur me comblera, bourgeon étant avec giraud les seul auteur que je vénère

    thierryhuguet Le 10/01/2020 à 13:48:25

    Les passagers du Vent est une très bonne série.
    J'ai les tomes 1 à 5, édition 1980 pour les numéros 1,2 et 4 (1981 pour numéro 3, 1984 pour numéro 5). Je souhaite m'en séparer (je déménage et n'ai pas de place pour les stocker. A combien pensez-vous que je puisse les vendre ? Ils sont en bon état, couverture rigide/noire. Merci. Thierry

    faune e Le 09/12/2019 à 16:10:52

    J'adore la première série en 5 volumes puis les 2 en louisiane.

    Maintenant,La France avec ce paris assez miteux, quoique les endroits.

    Bon, l'héroine prend en charge une brune, ça va pas trop mal.

    Les décors ça va mais les visages ça jamais était son fort. Ah oui maintenant on a d'autres langues (bretons...) pas évident à suivre, heureusement les notes.

    rapide du 24 Le 07/12/2019 à 18:26:08

    excellent album a lire tranquillement plein de renseignement sur l histoire de la Louisiane, bourgeon au sommet de son art reprend ses personnages 25 ans après l arrêt de la série pour nous replonger dans la suite en flash back et en 1863 dans la fin de vie de son personnage d isa génial

    BRUXELLESBELGIUM Le 18/09/2019 à 18:40:34

    Un des meilleurs série de François Bourgeon les passagers du vent à ne pas manquer , pour les collectionneurs le livre en première édition du tome 1 sortie en 1980 premier trimestre est pratiquement introuvable en parfait état très rare les critères non frottés et brillant .

    Johnny Fletcher Le 12/09/2019 à 19:42:32

    Qu'il est difficile de juger un tel album. Le dessin est toujours extraordinaire. Mieux que jamais, même. Bourgeon est un génie, il touche au sublime avec les 5 premiers tomes des Passagers du Vent et le premier des Compagnons du crépuscule. S'il s'était arrêté là, ce type serait un demi dieu à mes yeux. Oui mais voilà, il ne s'est pas arrêté là.... Il a continué, améliorant notablement son art de dessinateur. Mais à l'inverse, son art de narrateur s'est alourdi, ampoulé. Ses dialogues sont devenus manièrés, un poil pédants, lourdement didactiques. La recherche de la formule qui brille ôte tout naturel aux échanges verbaux entre les personnages. On sent qu'il veut placer cent références historiques dans chaque phylactère, nous encombrer l'esprit de savantes tournures et et d'explications historiques. Il y a derrière tout cela beaucoup de travail, on le sent, mais on le sent bien trop. La fluidité de la lecture en prend un sacré coup dans le buffet.
    Alors oui on prend du plaisir à lire cet album, mais si on le place à la lumière du travail accompli sur les cinq tomes du premier cycle, on est très loin du compte question réussite et cela me désole, moi qui aime tant Bourgeon.

    note: 2,5/5

    Shaddam4 Le 28/01/2019 à 11:39:27

    Avertissement: cette critique porte sur le #4 de la version journal n&b.

    Je clôture enfin ma chronique des quatre épisodes du Sang des cerises, le dernier album de François Bourgeon, qui s'inscrit dans la série des Passagers du Vent. Je ne détaillerais pas les pages BD, toujours aussi détaillées, permettant à l'auteur de dessiner Paris, les Halles et cabarets mais surtout les trognes et les filles qui chantent dans les troquets. Le réalisme des visages est toujours aussi impressionnant et le dessin de Bourgeon a fait un saut que l'on n'imaginait pas.

    L'historien Michel Thiebaut qui suit Bourgeon depuis les Compagnons du Crépuscule et a publié plusieurs ouvrages sur l’œuvre de l'auteur nous livre dans ce dernier épisode un récit des années charnières qui aboutissent en 1879 à la victoire électorale des républicains sur le président Mac Mahon et le parti monarchiste réactionnaire, marquant selon l'historien une étape aussi importante pour l'histoire de la République que 1789... Une interview de Bourgeon nous replace le contexte des personnalités artistiques de Montmartre et l'approche qu'en a eu l'auteur dans l'interaction avec ses héroïnes. Encore une fois, la lecture des bonus est un régal pour tout amateur d'histoire. Pour finir... j'ai craqué et acheté l'album en version couleur (qui comporte donc le fameux lexique final de traduction du breton et de l'argot) et je dois dire que si les grandes planches n&b se savourent pleinement, la colorisation de François Bourgeon est superbe et enrichit ses dessins de moultes détails. Les deux sont indispensables...

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/01/26/bd-en-vrac-2

    Segaman Le 08/01/2019 à 02:48:40

    Une conclusion dantesque avec de multiples rebondissements.

    Le scénario parfaitement travaillé donne une aventure toujours plus rythmée et efficace. Un must.

    Une question demeure cependant : y avait-il beaucoup de gens qui, comme l'héroïne, remettaient en cause l'esclavage à l'époque de l'esclavage ?

    Néanmoins cette œuvre semble apporter un témoignage plutôt bien documenté sur cette période de la traite négriere et du commerce triangulaire à la Révolution.

    Segaman Le 08/01/2019 à 02:40:01

    Ce deuxième épisode débute sur un faux rythme... Très peu de temps. Car l'aventure repart vite de plus belle avec tous ces rebondissements qui font aimer cette œuvre comme un roman de Dumas.

    Le dessin, toujours typique et agréable, est parfois irrégulier d'une image à l'autre. Mais la force de cette aventure et les aléas de l'histoire avec toujours plus de morts (un peu comme dans Game of Throne, toute proportion gardée cependant) capte l'attention du lecteur en permanence.

    L'épilogue ouvre déjà l'appétit pour le prochain tome... Et dire qu'à sa sortie il fallait attendre un an ou deux pour lire la suite.

    Segaman Le 08/01/2019 à 02:31:00

    Ce premier tome préfigure l'aventure qui attend le lecteur durant cette première série de 5 volumes.

    Des dessins caractéristiques, une trame historique parfaitement étudiée à chaque détail tant dans le dessin que dans le récit, un rythme endiablé, voilà F. BOURGEON qui nous offre une aventure à rebondissements des plus prenantes.

    Un premier volume dont la lecture vous dira si vous souhaitez en découvrir davantage ou pas. Mais sincèrement, quel rythme !

    À découvrir ou re-découvrir.

    Arnusse Le 26/12/2018 à 19:27:46

    Ce que j'aimais dans les premiers tomes des Passagers du Vent, c'était d'accompagner les héros - et surtout les héroïnes - au coeur de l'action dans une épopée passionnante. Les héroïnes sont toujours présentes, mais au lieu de vivre les aventures à leurs côtés, on essaie de deviner ce qui leur est arrivé, l'histoire est racontée au lieu d'être vécue. C'est beaucoup moins passionnant...

    GMB Le 06/12/2018 à 22:39:22

    Très décevant, le scénario est mince, l'histoire est lente. C'est plus un étalage de références au communards célèbres que de participation à cette épopée parfois tragique. Il y a un coté et un ton parfois professoral Et la Cerise sur le gâteau , ce sont les aller - retour désagréables avec les dernieres pages pour la traduction du breton et de l'argot. Si ce n'était pas du Bourgeon on n'en parlerai même pas

    hgervasi Le 29/11/2018 à 10:36:38

    Exceptionnelle suite de l'aventure par Mr Bourgeon qui focalise son récit sur la France post commune de 1885, une période mal connue et une grosse tâche dans l'histoire de la 3ème République. J'ai bcp aimé retrouver Zabo, qui se fait désormais appeler Clara, femme aux alentours de la quarantaine qui semble avoir bien bourlingué. Le dessin est juste fantastique, d'une incroyable justesse, avec les détails qu'on aime retrouver dans le coup de crayon de Mr Bourgeon. Un vrai régal !

    Hugui Le 11/11/2018 à 19:09:36

    Toujours du grand art dans chaque dessin, et une histoire humaine ancrée dans la réalité, bref toujours le top de la BD.
    Bourgeon reste mon auteur de référence, avec lui la BD est vraiment de l’art.
    Un grand moment de lecture qui se savoure, ça ne se lit pas en 5mn, et ça se relit pour admirer le travail.
    Une BD à posséder contrairement à beaucoup qui encombrent les étagères une fois la lecture faite.

    yanntodeep Le 29/10/2018 à 10:08:00

    Un bourgeon qui se veut encore plus près r la grande histoire au détriment parfois de l’intrigue. Mais au final content de l’avoir lu

    kingtoof Le 20/10/2018 à 08:01:17

    Magnifique comme toujours !
    Bourgeon sait toujours mettre les femmes en avant, j'adore les deux héroïnes.
    Les dessins sont magnifiques, surtout les expressions des visages.
    Cet album est un véritable cours d'histoire sur le Paris de la fin du XIXème siècle et sur la mise en place de la IIIème République.
    L'auteur nous offre une nouvelle fois un travail d'orfèvre.

    docteur fil Le 19/10/2018 à 15:30:05

    Tout à fait d'accord avec les critiques : c'est du Bourgeon avec ses qualités et ses défauts. Mais l'album est difficile à lire, avec un scénario complexe et peu attachant. On est bien loin des premiers tomes passionnants de cette série.

    Rody Sansei Le 14/10/2018 à 12:27:39

    Les 15 premières pages sont vraiment laborieuses : les passages en bretons traduits uniquement en fin de volume rendent la lecture compliquée (et cela n'apporte en plus strictement rien à l'histoire).
    Un premier tome un peu décevant à mes yeux, même si c'est largement au dessus de la moyenne actuelle de la BD franco-belge.
    L'histoire désole un peu dans le dernier quart du volume, et donne enfin envie d'en connaître un peu plus sur le passé de Zabo.
    Concernant le dessin : les décors sont toujours incroyables, mais les expressions des visages sont souvent ratées (mais c'est une habitude chez l'auteur).

    En bref, le plus pénalisant reste quand même les 3 pages de notes toutes en fin de volume et sans aucune astérisque pour les renvois : on passe son temps à jonglé entre la page de lecture et les notes, sans savoir s'il y a bien une note. Un choix éditorial très douteux, que l'auteur a sans doute imposé (si qui expliquerait les changements d'éditeurs trop nombreux au sein d'une même série).

    bd91130 Le 14/10/2018 à 09:29:55

    Chapeau bas!
    Et pourtant j'y allais avec méfiance, disons même à reculons. A mon petit panthéon personnel de la BD, les passagers du vent sont classés très haut. Alors, tout comme pour l'opus précédent, quand Bourgeon relance la machine, je crains la resucée, le travail commercial, l’œuvre de trop. Mais non, la magie opère encore une fois. Bourgeon n'a pas son pareil pour faire revivre une époque, un lieu, des idées. Et même des langues, après le cajun de Louisiane, voici l'argot parisien. (J'ai failli m'étrangler en lisant dans un avis précédent que le breton n'était pas parlé fin 19ème! Négationnisme?).
    Bourgeon est toujours un grand maniaque de la reconstitution, du détail, de la documentation. Et toujours adepte de ces héroïnes libres, parfois un peu libertines ou libertaires, et dont je le soupçonne d'être un peu amoureux. Et il réussit de plus à garder le lien, même ténu, avec les époques précédentes du récit. Un régal. Vivement le tome 2 !

    TEDDY BULL Le 12/10/2018 à 12:28:42

    Ce livre est totalement illisible: qui a réussi à lire ce mélange de français apprêté à la recherche du bon mot, d'argot, de parler populaire et autres sabirs de corporations, et de langue bretonne (pourtant non parlée à la fin du XIXème siècle)? Et bien sûr pas d'action, mais que de la parlote, un mal qui se répand de plus en plus dans no chères BD. Aucun intérêt -sauf la reconstitution du Montmartre de Lautrec.

    JeanC Le 09/10/2018 à 23:12:04

    C'est fantastique de saluer une telle créativité résiliente d'un auteur de BD, un parigot breton d'adoption, qui réussit encore aujourd'hui à nous étonner avec cette splendide épopée dans les rues de Paris en 1885. Pour pouvoir dessiner le quartier de Montmartre à cette époque, il a même passé plus de 3 mois à peaufiner une maquette en carton dans son atelier près de Quimper. Les textes de la BD, composés d'argot parisien et de breton bigouden, forment un mélange détonnant (avec 2 n svp). Après l'ébauche de ce « ''temps/sang des cerises'' » parue courant 2017 sous la forme d'un journal en NB, la BD qui vient de sortir, toute colorée et pleine de chansons, est splendide.

    Commissaire_Juve Le 08/10/2018 à 21:13:41

    Très décevant. Le scénario s'enlise, tourne en rond, se répète ... on s'ennuie. Et puis la présentation de l'histoire de la commune de Paris est trop manichéenne pour etre meme un peu crédible, c'est dommage. Du coup on accroche pas du tout. 1/5 parce que j'espère un sursaut dans le prochain tome ...

    Shaddam4 Le 02/07/2018 à 11:39:14

    Je continue ma lecture de cet album, vrai-faux Passagers du vent (relié à la série mère surtout par la généalogie puisqu'il n'est plus du tout ici question de bateaux). Ce troisième épisode confirme mon impression très positive et l'investissement historique et de documentation de l'auteur est très impressionnant. Ce volume est beaucoup plus chargé en articles : pas moins de 5 pages avec illustrations d'époques comprenant une page sur la construction du Sacré-cœur, une double page très dense sur le Montmartre de 1880 (lieu d'installation d'artistes que l'on retrouve dans l'album mais aussi le développement des cabarets), une page sur le contexte politique (comme dans les autres épisodes) et une interview de Bourgeon sur le langage et les chansons. Tout cela est passionnant et l'on réalise à la lecture que c'est assez indispensable comme complément de l'album tant l'objet de cette BD est clairement pour Bourgeon la reconstitution d'un lieu et d'une époque dans une visée ethnographique. J'espère vraiment que l'éditeur publiera ces compléments avec l'album à paraître en octobre.

    Si l'article sur les cabarets, vraiment détaillé, n'intéressera pas tout le monde, celui expliquant la période de tergiversations sur une Restauration (... mais avec quel roi? la branche légitime dont le dernier roi de France, Charles X a provoqué la dernière révolution en date ou la branche d'Orléans, celle de Louis-philippe?) est fascinant tant on ignore le contexte de naissance de cette Troisième République qui fut pourtant la plus longue de notre histoire politique. L'entretien avec Bourgeon nous éclaire sur son rapport à l'argot, à l'Eglise (il a été élevé chez les curés) et au bas peuple et nous apprend que l'album publié comportera un lexique des termes bretons et argots utilisés dans les planches.

    Sur le plan BD en revanche le découpage en gazette n'apporte pas grand chose du fait de la construction qui vise plus l'illustration historique que l'intrigue proprement dite. Cet épisode revient sur le passé de Clara et cette zone trouble entre son retour de Louisiane et la Troisième République, dont ses années en déportation. L'auteur utilise un passage dans une goguette pour nous dresser un réquisitoire sanglant de la répression contre la Commune. Le propos est extrêmement politique et a des répercutions jusqu'à nos jours tant cette République est née les deux pieds dans le sang comme le dit un personnage... Sinon la visite "touristique" que propose Bourgeon nous emmène dans les carrières souterraines ou dans le "village" (plutôt bidonville) de Montmartre dont la reproduction est saisissante de vie et de précision.

    Encore une fois le récit proprement dit souffre un peu de se sectionnement en quatre parties qui interrompt l'immersion... mais le format journal jouit d'ajouts indispensables. Dur de choisir le format idéal mais vu le prix des gazettes je ne saurais que conseiller cet achat en préparation à une lecture de l'album couleur. J'ai toujours considéré Bourgeon comme un auteur majeur mais il n'a jamais été non plus un de mes préférés (un peu comme Moebius/Giraud). Cet album est pourtant, à mesure de la lecture, une des choses les plus impressionnantes que j'ai lu en BD, se rapprochant par l'ambition, d'un Dernier chant des Malaterre, l'ouvrage majeur de l'auteur. Un récit qui pourrait presque intégrer la rubrique Docu de ce blog et qui donne très envie de connaître cette période charnière pour la société et la République française.

    A lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/06/27/le-sang-des-cerises-journal-3

    omoide Le 20/05/2018 à 19:20:26

    (7/10: bien)
    Avec ce 2nd volume, Bourgeon continue de tisser autour d'Isabeau un récit sur la liberté, et en particulier la liberté des femmes. Isabeau est rejointe par un second personnage fort, en la personnage de Mary, jeune anglaise qui s'oppose au dictat de son père (et n'oublions pas la mendiante Grenouille).

    La quête de vengeance d'Isabeau contre son père n'est plus d'actualité. La priorité est de faire évader Hoël, l'amoureux un peu maladroit, et le médecin de marine Michel de Saint-Quentin. Tous deux sont retenus prisonniers de guerre par les troupes anglaises, dans un ponton (vaisseau désarmé et échoué sur le rivage).

    L'action est intéressante, mais le rythme rapide du 1ier tome est abandonné. Là où l'intensité du 1ier volume devait beaucoup à son unité de lieu et de temps, ce volume s'étale sur 6 mois pour aboutir au retour des héros en France. L’intérêt du lecteur tient alors au personnage fantasque de Mary, et à ces 3 femmes qui n’hésitent pas à se mettre en danger pour sauver leurs hommes.

    omoide Le 22/04/2018 à 19:46:18

    (8/10: très bon)
    Avec "La Fille sous la Dunette", publié en 1980, Bourgeon propose une BD d'aventure aux confluents du roman de marine, et du feuilleton littéraire.
    D'inspiration dumasienne, le personnage d'Isabeau est une femme dont les actes sont dictés par la vengeance. Et ce depuis qu'on lui a volé son nom ; la privant de sa noblesse, et de la possibilité d'un riche héritage.
    Sa soif de vengeance amène Isabeau à embarquer sur un vaisseau de guerre français, en partance pour les Antilles, à proximité d'un équipage de 800 marins qui ignorent qu'elle est une femme...

    Bourgeon réussi ici un parfait équilibre, animant ses nombreux personnages, rythmant les combats maritimes, tout en éclairant le lecteur surs les velléités d'Isabeau.
    Alors que le récit s'ouvrait sur le matelot Hoël, c'est le personnage féminin d'Isabeau, impétueuse et forte, qui prend l'ascendant sur la marche du récit.

    Shaddam4 Le 29/01/2018 à 12:29:45

    Journal très grand format, noir et blanc, incluant une page de garde indiquant la nature du projet, une page d'interview avec Bourgeon détaillant son travail, les liens entre les trois cycles des Passagers du vent et une page d'historique sur la période du début de la III°République et des premières réformes de Jules Ferry. Passionnant, pour ne pas dire indispensable à la lecture de cette histoire touffue.

    Suivant la tendance (que j'ai déjà salué) à publier des BD en format journal à épisodes, Delcourt se lance avec le rachat du catalogue Bourgeon (passé par Glénat puis Casterman, puis 12 bis puis Delcourt, ouf!) dans la prépublication en format gazette du nouveau tome (le huit) des Passagers du vent. Je suis très surpris car je n'en avais pas entendu parler et avec les déboires éditoriaux du maître et l'interminable parution du cycle de Cyann, je pensais que la retraite avait sonné. Heureusement pour nous, le chef fil de la BD historique reviens avec une vraie-fausse suite de sa série phare. Les deux derniers volumes sur la petite-fille d'Isa avaient un côté un peu artificiel et formaient aux dires de l'auteur un second cycle qui se poursuit ici avec un troisième et dernier cycle en deux albums.

    L'éditeur au triangle rouge propose donc (un peu cher...) un album (le tome 1 donc) en quatre partie en noir et blanc. On est dans de la vraie prépubli comme à l'époque bénie de la revue (A suivre), avec du rédactionnel d'actualité, comme pour la gazette du Château des étoiles. Avant la pose des couleurs - Bourgeon est un excellent coloriste - on constate déjà que l'illustrateur a continué à travailler pendant ses années maigres: son trait à évolué et pris encore de la précision depuis Cyann. Mieux, les quelques défauts connus de son dessin (certains angles capricieux) semblent résolus et hormis une certains statique qui caractérisent depuis toujours ses BD, on touche la perfection, notamment au niveau des visages et expressions.

    Ce premier épisode montre l'arrivée dans la capitale d'une jeune bretonne ne parlant pas français [attention, plusieurs dialogues sont en breton... non traduit, l'éditeur nous expliquant gentiment que les traductions seront incluses en fin de l'album à paraître en fin 2018... Ça s'appelle arnaquer le lecteur en l'obligeant à acheter les deux versions!]. Elle tombe sur le cortège des obsèques de Jules Vallès et sur Zabo, la petite fille d'Isa que l'on a découverte sur le précédent cycle en Louisiane (la petite fille bois-caïman). Cet épisode extrêmement documenté, comme toujours chez Bourgeon, montre dans ce très grand format les paysages du Paris de 1885, des dialogues en breton, en argot et surtout de magnifiques visages, tantôt de badauds, tantôt de personnages historiques. On a d'ailleurs un sourire en coin lorsque Bourgeon-le-rouge nous croque un certain Pierre Gattaz en bourgeois versaillais et sa greluche Anne Parisot, se prenant des cailloux de la foule. Il fallait oser et c'est l'un des meilleurs moments de l'épisode! Les expressions des visages sont extraordinaires et les trognes des parisiens (le curé!) toujours redoutables comme à la bonne heure des Compagnons du crépuscule.

    On retrouve dans ces pages tout ce qui fait la qualité des albums de Bourgeon: la documentation graphique et historique très poussée, le réalisme cru des personnages, la langue,... Les habitués savent que ce n'est pas de la BD à la lecture facile. Les nombreuses références historiques nécessitent d'avoir une certaine culture, de se renseigner en parallèle... ou de passer outre. Personnellement j'adore quand un bouquin m'apprend des choses sur une période ou un évènement spécifique et m'incite à me documenter. Ici on est dans la même thématique que les albums de Tardi sur la Commune. C'est peu connu mais passionnant. En outre l'auteur s'est toujours impliqué du côté des sans grade face aux puissances, dans une histoire réelle, celle du terroirs, de la crasse, des dents cassées. C'est la France d'en bas authentique, violente, aux mauvaises mœurs, auxquelles Bourgeon ne cherche pas d'excuses. L'humanité est sombre, qu'elle soit populaire ou puissante. Seules ont grâce à ses yeux quelques femmes. Ses héroïnes sont anachroniques, modernes en diable, rebelles, libres. Ce sont d'ailleurs les seuls personnages beaux au milieu de hordes de gueules tordues. Il y a du Sergio Leone dans Bourgeon, dans ses gros plans de visages, dans cette réalité crasse.

    Je me suis longuement étendu sur ce blog sur la série que je considère héritière de Bourgeon: Servitude. La proximité entre les dessins de Bourgier et de Bourgeon me semble évidente (l'influence tout au moins) et je suis ravis de lire à nouveau l'inventeur d'un certain type de BD adulte, historique, crue, politique. Cette première partie est une mise en place qui se lit bien, aérée, sans trop de textes malgré la profusion de dialogues sur lesquels il faut parfois s'accrocher pour les suivre. On comprend par ailleurs que la bretonne sera le fil narrateur de l'histoire puisqu'on la voit en 1953 raconter sa vie à ce qu'on suppose des journalistes, devant le mur des fédérés. Le message est clair et on n'aime jamais tant Bourgeon que lorsqu'il dénonce et assume. Je pensais n'acheter que les journaux, je crains de ne devoir passer par la case album, en espérant qu'une édition collector grand format avec des annexes soit prévue.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/01/24/le-sang-des-cerises-journal

    -chris- Le 02/08/2015 à 20:24:29

    J'ai toujours gardé en mémoire mon ressenti, lorsque j'ai ouvert pour la première fois ce tome d'ouverture des "Passagers du vent" et que j'ai découvert le dessin de François Bourgeon. Parce qu'il y a dans ce dessin quelque chose d'à la fois fort laid et très beau, provoquant chez le lecteur un mélange de répulsion et d'irrésistible attraction. Pour un dessin qui semble si laid de prime abord, il présente l'étrange qualité de savoir parfaitement sublimer le personnage d'Isa et ses formes féminines. Ce dessin, on en vient à l'aimer au fil des pages. Il est si caractéristique, parfois même choquant dans le traitement des personnages, mais on s'y habitue vite et il nous permet d'apprécier pleinement l'histoire.
    Et quelle histoire ! L'horreur de l'histoire d'Isa, sa relation naissante avec Hoël, et à nouveau l'horreur, celle de la bataille navale, sanglante et sans pitié. Le scénario est excellent, les personnages bien construits. La relation ambiguë entre Isa et Agnès est très bien traitée. Le tout est servi par un ensemble de dialogues très percutants. Au niveau de la forme, les textes sont certes un peu maladroitement calligraphiés (la taille se réduit d'ailleurs au fil des pages et finira par se stabiliser dès le second album), mais ce n'est vraiment qu'un reproche minime à faire à cet album.
    Non, vraiment, dans l'ensemble, une bande dessinée impressionnante.

    pokespagne Le 18/07/2015 à 18:02:20

    Conclusion parfaitement logique d'une saga que je peux désormais juger (après l'avoir enfin lue) terriblement surestimée (comme quoi avoir des préjugés peut s'avérer de temps en temps justifié !), "le Bois d'Ebène" semble concentrer toutes les qualités (indiscutables) et les défauts (criants) de l’œuvre de Bourgeon. Le foisonnement d'intrigues et de morts violentes atteint un véritable paroxysme au cours de ce long huis clos sur un navire soumis à une terrible tempête et à une non moins terrible mutinerie, mais le lecteur reste bien souvent en rade, tant la narration de Bourgeon est impuissante à traduire l'action, et trahit complètement le souffle feuilletonesque dont rêve l'auteur : incapables de comprendre ce qui se passe au fil de cases souvent mal composées, on en devient assez vite indifférents quant à qui se fait tuer et qui survit. Fatigués par l'abondance de dialogues et de caisses de textes explicatifs visant à pallier la confusion créée par l'image (preuve s'il en est que Bourgeon se sait un piètre "metteur en scène"), on a rapidement envie que "le Bois d'Ebène" se termine... On peut aussi malheureusement déplorer que Bourgeon ait clairement une tendance à bâcler ses mini-fictions, abandonnant ses personnages secondaires à leur destin et passant négligemment à autre chose : cela pourrait être un style, j'ai l'impression qu'il s'agit plutôt de maladresse. Bref, au rsique de faire hurler les fans que je sais enragés, j'ai envie de dire que les meilleures pages des "Passagers du Vent" sont les toutes dernières, les seules où Bourgeon semble prendre son temps, laisser à ses superbes aquarelles le temps de nous dire quelque chose de profond sur son personnage principal, oui, autorisant enfin à son récit une respiration. Une vie, qui a terriblement manqué au cours de tout ce qui a précédé.

    pokespagne Le 15/07/2015 à 14:24:13

    "L'heure du serpent" semble avoir moins bonne réputation que ces prédécesseurs auprès des thuriféraires des "Passagers du vent", alors qu'il me paraît quant à moi légèrement supérieur au "Comptoir de Juda" avec lequel il constitue une sorte diptyque : c'est dans ce quatrième tome que se concluent en effet toutes les intrigues ouvertes dans le précédent, certaines de manière un peu "légère" il est vrai (la guérison de Hoel, qui était au départ l'enjeu majeur du livre, survient sans guère d'explications...). Il y a dans ce livre gorgé jusqu'à la saturation de péripéties toutes plus violentes les unes que les autres, deux vrais temps forts : d'abord la visite au roi, chargée de menaces et lourde de conséquence, et ensuite la réapparition d'un Smolett fou à lier qui s’achèvera de manière dramatique dans les marais. On peut d'ailleurs considérer que ces scènes de poursuite et de folie nocturne sont ce que "les Passagers du Vent" nous ont offert de mieux jusqu'à présent. Maintenant, et en dépit de nouveaux progrès notables de la technique de Bourgeon, les limites de la série restent les mêmes : exagération d'un récit en perpétuelle surchauffe, alignant les morts violentes sans pitié pour les nerfs du lecteur (c'est d'ailleurs sans doute l'un des aspects les plus malheureusement "modernes" des "Passagers du Vent", cette sorte de complaisance dans l'horreur), et encore pas mal de problèmes avec les physionomies des personnages (voir la féminité mal contrôlée des visages de Vignebelle et d'Aouan...).

    pokespagne Le 14/07/2015 à 17:36:06

    Loin de la mer, sous le soleil brûlant de l'Afrique (bien rendu par les couleurs des aquarelles de Bourgeon), "les Passagers du Vent" perdent une bonne partie de leur magie dans ce troisième tome qui se révèle très pesant. Techniquement, on reste proche du tome précédent, le dessin souffrant des mêmes défauts : un déficit d'expression dans les visages, qui plombe un récit sensé être plein de bruit et de fureur (... sans même parler de l'étrange féminité de Aouan !), et surtout ce problème endémique que Bourgeon semble avoir pour exprimer des mouvements complexes. Alors que le péripéties abondent - encore une fois, sans doute un peu trop même - dans le scénario du "Comptoir de Juda", les scènes d'action sont illisibles, et donc vont à l'encontre de l'efficacité du récit : il suffit de voir comment Bourgeon échoue à "montrer" ce qui se passe dans le village de Caraçon pour saisir le handicap fondamental des "Passagers du Vent", un décalage fatal entre les ambitions du récit et les compétences techniques de Bourgeon. Car, une fois encore, on peut louer Bourgeon pour ses ambitions pédagogiques (nous expliquer le plus clairement possibles le mécanisme de la traite des nègres au XVIIIème siècle, ainsi que les mentalités de l'époque), pour la précision de la description d'une époque fascinante, et pour la complexité des rapports humains qu'il met en scène. De ce point de vue, il est indiscutable que Bourgeon, quelles que soient les nombreuses limites formelles de ses "Passagers du Vent", a participé de manière notable à la transition au début des années 80 vers une BD "adulte".

    pokespagne Le 13/07/2015 à 17:16:51

    Le second tome des "Passagers du Vent" voit Bourgeon effectuer un saut qualitatif remarquable par rapport au premier : quasiment tous les problèmes de lisibilité qui entachaient le premier album sont résolus, c'est le début de la maturité pour ce dessinateur qui va d'ailleurs devenir de plus en plus maître de son art au fil des années... Par contre, "le Ponton" souffre encore de petits défauts en matière de mise en image - de nombreuses cases ne traduisent pas correctement la dynamique des mouvements des personnages, allant jusqu'à rendre invraisemblables certaines scènes -, et plus gênant à mon sens, Bourgeon a du mal à nous faire percevoir le temps qui passe : alors que l'intrigue, très déliée il faut le dire, du "Ponton" s'étale sur de nombreux mois, les longues périodes d'attente de nos héros sont tout simplement imperceptibles au lecteur, sans qu'on puisse non plus parler d'ellipses. (Quand je lis que certains lecteurs parlent de "langage cinématographique" à propos des "Passagers du Vent", je me dis qu'ils n'ont jamais vu le travail d'un Urasawa, par exemple !). Il y a chez Bourgeon une sorte de besoin de combler chaque page, chaque case d'action qui le relie encore fermement avec l'aspect le plus enfantin - ou pré-ado - de la BD. C'est dommage d'autant que Bourgeon a un vrai talent pour ancrer son récit dans une vérité historique crédible (et originale), ainsi que pour créer des personnages hauts en couleurs, qui nous deviennent vite familiers, voire chers. C'est avec plaisir qu'on les suivra donc dans le prochain tome de cette belle aventure maritime.

    pokespagne Le 12/07/2015 à 08:58:25

    Je n'avais encore jamais lu "les Passagers du Vent", par pure réaction, je l'avoue honteusement, au concert de cris d'admiration qui accompagna la sortie de cette BD devenue, comme on dit, un "pilier" du genre franco-belge, et qui a, comme c'est souvent le cas, littéralement créé un nouveau genre (on va dire le roman fleuve historique pour adultes, pour raccourcir). Ouvrir ce "classique" aujourd'hui, sans préjugés, nous expose au choc de défauts pour le moins surprenants : une importance trop grande accordée au texte (dialogues et narration), par ailleurs assez mal calligraphié ; des dessins très fouillis, avec des "cadrages" serrés sur le personnages qui font perdre ce sens de la topographie qui est pour moi tellement essentiel, en particulier dans un récit où le mouvement à l'intérieur d'un espace clos (le navire) est la clé de l'histoire ; un certain flottement dans la caractérisation des protagonistes, qui les rend quelques fois difficilement reconnaissables (même s'il s'agit là, il faut le reconnaître, justement du point de départ de la fiction) ; bref une lisibilité réduite, qui oblige dès lors le lecteur à pas mal d'efforts pour pénétrer dans le récit de Bourgeon. Bien sûr, les qualités de "la Fille Sous la Dunette" sont tout aussi prégnantes : la grande beauté des couleurs, la dynamique des mouvements, l'originalité du thème - la marine du XVIIIè siècle - et la force de l'histoire (avec ce beau "twist" central sur l'échange d'identité), tous deux originaux, le renouvellement grâce au féminisme des mécanismes du grand récit d'aventures classique, le souffle romanesque d'une manière générale expliquent l'engouement un peu démesuré provoqué au début des années 80 par la saga des "Passagers du Vent". Un peu gâché par un dernier chapitre - le sauvetage par les Anglais - capilotracté, "la Fille sous la Dunette" n'est pas le chef d’œuvre que j'espérais au fond de moi, mais s'avère une œuvre solide et même puissante. A suivre.

    kingtoof Le 18/03/2014 à 19:31:16

    Pour l'ensemble de la série :

    Chef d'oeuvre ultime du 9ème art.
    Amis lecteurs le plus grand risque est de trouver bien fade vos lectures suivantes...

    Levant Le 26/03/2012 à 19:34:44

    Dernier épisode de notre héroïne Isa, c'est triste, mais pourquoi nous avoir fait attendre si longtemps pour seulement deux tomes?
    Le scénario me déçoit un petit peu mais la beauté des dessins nous le font oublier