Kennel Block Blues
Une BD de
Ryan Ferrier
et
Daniel Bayliss
chez Ankama Éditions
- 2017
Ferrier, Ryan
(Scénario)
Bayliss, Daniel
(Dessin)
Metcalfe, Adam
(Couleurs)
Bayliss, Daniel
(Couverture)
09/2017 (15 septembre 2017) 104 pages 9791033504641 Format comics 312095
Oliver est un bon chien. Un chien de famille. Mais du jour au lendemain, il est incarcéré au chenil de Jackson State, où il est immédiatement placé dans le couloir de la mort avec les autres détenus. Il va lui falloir de l’aide pour s’échapper du chenil mais, face au stress et à la violence, il commence à fuir la réalité, imaginant un monde de fantaisie avec des amis de cartoons. Il est maintenant temps de s’évader…
C’est une BD qui graphiquement est très belle et qui en met plein la vue. Les personnages sont des chiens et des chats et il y a même un lapin qui sera d’ailleurs assez malade. On va suivre le parcours d’un jeune chien qui entre dans un établissement carcéral. On ne verra jamais les gardiens. On suppose que ce sont des hommes qui emmènent les bêtes au chenil. Il y a également un four crématoire. Cela fait très peur. L’ambiance sera d’ailleurs assez oppressante.
Pour échapper à ces terribles conditions, le chien devient un peu foufou en imaginant être dans un monde féérique où l’on peut pratiquer la comédie musicale et danser sur les tables au milieu de joyeux prisonniers. Les dessins qui marquent cette transition vont devenir cartoonesques. C’est visuellement un vrai prodige. La BD va par la suite nous révéler l’affreuse vérité à savoir ces familles unis qui adoptent un chien puis qui s’en débarrassent dès qu’elles doivent affronter une difficulté. C’est assez triste. C’est également bien pour l’auteur de dénoncer la cruauté dont fait preuve les hommes par rapport à leur animal de compagnie.
J’avoue avoir eu quelque fois du mal dans cette histoire de lutte de clan entre chiens et chats avec des références à des personnages dont les noms ne me disaient rien. Un bon point car les chats sont les méchants. Il faut dire que je préfère très nettement les chiens. Oliver est d’ailleurs un brave chien.
Sinon, cette oeuvre est assez singulière et plutôt remarquable. Cela ne m’étonnerait pas qu’elle soit couverte de prix. Il y a quelque chose d’unique à découvrir pour les amateurs du genre.